La sécurisation des trajectoires professionnelles - Ministère du ...
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l’expérimentation Maatwerk / 5000 DE par agence locale par an ; 11 agents pour 30 DE / 1 agent<br />
pour 250 ou 300 DE dans le cas de l’ANPE.<br />
2. Le profilage constitue une méthode qui intéresse l’Unedic, qui a proposé à l’agence sa mise en<br />
place technique et qui souhaite intervenir davantage sur le flux <strong>des</strong> demandeurs d’emploi dans une<br />
problématique d’assureur : plus l’intervention sur les personnes les plus employables est rapide,<br />
moins les coûts de l’assurance chômage seront élevés. Mais la question se pose de la répartition<br />
<strong>des</strong> publics entre les différents prestataires. Qui doit traiter les publics les plus en difficultés ?<br />
L’ANPE ou, comme en Angleterre, <strong>des</strong> prestataires externes, dans <strong>des</strong> partenariats public/privé ?<br />
Quelle segmentation <strong>des</strong> publics, quelle répartition, avec quels objectifs : les questions restent<br />
ouvertes. Des expérimentations ont été lancées en France, dont on attend l’évaluation.<br />
3. <strong>La</strong> question <strong>des</strong> relations entre l’ANPE et les entreprises, dans la perspective d’un renforcement de<br />
l’offre de service territorialisée de l’agence se pose également : les agences locales de l’emploi se<br />
sont récemment réorganisées pour accroître leur expertise locale sur les besoins <strong>des</strong> entreprises.<br />
2002 a constitué un tournant très important.<br />
4. <strong>La</strong> question <strong>du</strong> contrôle de la recherche d’emploi et <strong>des</strong> sanctions (il y a aujourd’hui 30 000<br />
radiations mensuelles), est posée, le projet de décret transmis aux partenaires sociaux le 21 juillet<br />
2005 constituant à cet égard une avancée significative.<br />
Un questionnement similaire concerne la qualité <strong>des</strong> formations dispensées, l’appréciation étant<br />
ren<strong>du</strong>e difficile par la fragmentation croissante de l’offre de formation.<br />
<strong>La</strong> dispersion de l’offre de formation 25<br />
L’atomisation croissante de l’offre de formation professionnelle continue contredit l’hypothèse d’une<br />
concentration de ce marché consécutive à la volonté récurrente d’assainissement <strong>du</strong> secteur exprimée<br />
par les pouvoirs publics : de 1993 à 2001, les offreurs de formation sont passés de 32 600 à 46 000.<br />
Cette croissance concerne également le secteur dit restreint (organismes de formation exerçant cette<br />
activité à titre principal) dont le nombre est passé, de 1999 à 2002, de 7500 (pour un chiffre d’affaire<br />
de 2,6 Mi€) à 8900 (CA de 3,3 Mi€).<br />
Cette fragmentation de l’offre se retrouve lorsque l’on analyse les spécialités de formation. Il est<br />
courant d’avoir <strong>des</strong> milliers de prestataires sur une seule spécialité avec un taux d’accueil moyen d’à<br />
peine 200 stagiaires pour <strong>des</strong> <strong>du</strong>rées de formation n’excédant pas une semaine en moyenne. A titre<br />
d’exemple, on relève que les formations « cuirs et peaux » sont dispensées, en 2002, par 54<br />
organismes (45 en 2001) pour un nombre de stagiaires de 1756 (2552 en 2001), soit 33 stagiaires par<br />
organisme et par an (57 en 2001). Dans ce cas de figure la baisse significative <strong>du</strong> nombre de stagiaires<br />
s’est ainsi accompagnée d’une augmentation <strong>des</strong> prestataires privés (de 29 à 34) et publics ou parapublics<br />
(de 3 à 7). Dans d’autres cas plus fréquents ce sont les fluctuations <strong>du</strong> nombre de stagiaires qui<br />
influencent le nombre et la <strong>du</strong>rée de vie d’opérateurs éphémères, contraints à la sous-traitance...<br />
Comment comprendre cette dispersion croissante, alors même que la viabilité économique suppose<br />
une volumétrie suffisante de stagiaires ? L’hypothèse avancée est que le marché de la formation <strong>des</strong><br />
salariés est trop étroit pour être rentabilisé mais que les programmes lourds de formation (au nombre<br />
de sept) censés corriger ces phénomènes (permettre aux mêmes organismes de traiter de besoins<br />
différents) et structurer le marché contribuent également à la fragmentation et à la spécialisation de<br />
l’offre de formation.<br />
<strong>La</strong> volumétrie <strong>des</strong> dispositifs (en flux) se répartit ainsi :<br />
- Apprentissage : 230 000<br />
25<br />
Analyse présentée par Paul Santelmann, responsable <strong>du</strong> service prospective de l’AFPA, séance <strong>du</strong> 12 mars<br />
2005.<br />
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