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<strong>La</strong><br />
<strong>Grande</strong><br />
<strong>Virée</strong><br />
Guide d'activités pour découvrir<br />
l'univers de la musique folklorique<br />
et le patrimoine franco-ontarien<br />
deDEUXSAISONS<br />
<br />
S k
VOUS RETROUVEREZ<br />
DANS CE CAHIER :<br />
Des activités correspondant aux contenus d’apprentissage<br />
de divers niveaux et divers cours (Musique, Sciences sociales,<br />
Français, Histoire) :<br />
a) Les faits historiques qui ont marqué la chanson française en Ontario………………..… 3<br />
b) Le « Méli-Mélo » du lexique de la musique traditionnelle ………………………….……. 15<br />
c) L’impact de la « tradition orale » sur la chanson franco-ontarienne…………………..… 19<br />
d) Les variantes musicales dans les chansons traditionnelles en Ontario français……… 22<br />
e) L’univers de la chanson à répondre (ou « à répéter » si on vient du Sud-Ouest !)…... 24<br />
f) <strong>La</strong> turlutte : un mode d’expression typique de notre culture !....................................... 28<br />
g) Les composantes et les origines de la musique « de chez-nous ! »…………………… 30<br />
h) Le festin de campagne (les recettes qui accompagnent nos chansons)…………….… 42<br />
i) Le « bonhomme gigueux » et son héritage musical ! ………………………………….... 48<br />
j) Les légendes dans notre imaginaire musical …………………………………………….. 51<br />
k) Les personnages dans nos chansons ! …………………………………………………… 56<br />
l) Les festivals et les formations qui célèbrent notre folklore ! …………………………..… 59<br />
m) Le parcours de Deux Saisons ………………………………………………………………. 63<br />
n) Les solutions/réponses aux activités………………………………………………………. 72<br />
Près de 30 exercices musicaux techniques correspondant<br />
à des contenus d’apprentissage précis du curriculum de Musique ………… 74<br />
Les textes des chansons et leur mise en contexte …………………………….. 81<br />
Dictées « à trous! »……………………………………………………………………. 90<br />
Des organismes pour découvrir notre patrimoine et notre culture ……..…… 98<br />
Recherche et rédaction : Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons)<br />
et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
Photos et illustrations : Félix Saint-Denis<br />
Les photos des personnages ont été prises lors du projet d’animation historique de la FESFO aux 4es Jeux<br />
de la Francophonie au mois de juillet 2001 à Ottawa. Merci aux 72 leaders et bénévoles de tous les coins<br />
de l’Ontario qui ont transmis la folie de notre histoire à plus de 14 000 personnes !<br />
© Deux Saisons/FESFO 2002<br />
(reproductible à volonté en milieu scolaire)<br />
Le Ministère de l’Éducation de l’Ontario a fourni une aide financière pour la réalisation de ce<br />
projet. Cet apport financier ne doit pas autant être perçu comme une approbation<br />
ministérielle pour l’utilisation du matériel produit. Cette publication n’engage que l’opinion de<br />
ses auteurs, laquelle ne représente pas nécessairement celle du Ministère.
Le coffre aux trésors de<br />
« LA GRANDE ViRÉE ! »<br />
Vous avez entre les mains un coffre aux trésors bondé de bijoux précieux ! Il s’agit de<br />
chansons traditionnelles et de bouts d’anecdotes qui se sont transmises de génération<br />
en génération dans les familles canadiennes-françaises vivant ici depuis quatre siècles !<br />
En l’année du Seigneur 2002, les braves troubadours de la formation Deux Saisons<br />
entreprirent une expédition d’une envergure rarement vue auparavant dans l’histoire de<br />
l’Ontario français. Leur but fut de répandre une joie de vivre aux quatre coins du<br />
royaume par l’entremise de leur musique. Armés de leurs instruments et de quelques<br />
chansons que tous croyaient perdues dans le brouillard du passé, ils s’aventurèrent sur<br />
l’immense terrain sauvage de l’Ontario, tout comme les coureurs de bois de la grande<br />
épopée canadienne. Avec l’aide de leurs hardis compagnons de route du CFOF, du<br />
ROPFO, de la SFOHG et de la FESFO, ils réussirent à convaincre les citoyens du<br />
royaume de l’importance du patrimoine et de la richesse de l’histoire de notre peuple.<br />
Ce voyage historique s’appela <strong>La</strong> <strong>Grande</strong> <strong>Virée</strong> de Deux Saisons.<br />
Ce que vous avez aujourd’hui entre les mains, c’est un coffre aux trésors qui vous<br />
permet à votre tour de faire rayonner le courage, la frénésie et la fameuse « joie de<br />
vivre » de ceux et celles qui ont bâti nos villes et nos villages ! C’est la FESFO qui a<br />
proposé à Deux Saisons l’idée de produire un album musical et un cahier d’activités à<br />
vocation pédagogique et culturelle : des centaines d’enseignantes et d’enseignants lui<br />
ont exprimé ce grand besoin avec le nouveau curriculum, les leaders de nos écoles sont<br />
toujours à la recherche de musique de chez-nous pour célébrer les fêtes traditionnelles,<br />
et des milliers de jeunes se surprennent à sauter et à danser en découvrant l’héritage<br />
musical « endiablé » de nos aïeux à chaque spectacle du groupe Deux Saisons !<br />
Tout l’monde en place, ça va souigner !<br />
LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />
Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
1
L’ALBUM « LA GRANDE VIRÉE DE DEUX SAISONS »<br />
L’album <strong>La</strong> <strong>Grande</strong> <strong>Virée</strong> de Deux Saisons a été envoyé au soin de l’enseignant-e de<br />
Musique et de Sciences sociales dans toutes les écoles élémentaires et secondaires à<br />
l’été 2002. C’est le Ministère de l’Éducation de l’Ontario qui a permis aux écoles<br />
d’obtenir gratuitement cet outil, en collaboration avec les 12 conseils scolaires de langue<br />
française. Si vous désirez vous procurer un exemplaire supplémentaire de l’album,<br />
veuillez communiquer avec la FESFO à fesfo@franco.ca ou au (613) 260-8055.<br />
L’album comprend les pièces musicales suivantes, jugées comme les plus pertinentes<br />
ou composées spécialement pour découvrir la variété de notre patrimoine musical<br />
traditionnel et ses influences :<br />
LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />
Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
1) L’Enjôleur (Source : la famille <strong>La</strong>rin<br />
de Cornwall)<br />
2) Des Mitaines pas d’pouce en<br />
hiver (Source : Penetanguishene et Sudbury)<br />
3) Reels : Tarbolton et la<br />
Bégayeuse (Origine irlandaise + inédite -<br />
instrumentale)<br />
4) <strong>La</strong> Tête frisée (Source : Acadie)<br />
5) Les Raftsmen – version<br />
Bytown (Traditionnelle adaptée)<br />
6) <strong>La</strong> Baseball (Source : la famille<br />
Doyon de Cornwall – a cappella)<br />
7) <strong>La</strong> Grange (Inédite en 3<br />
mouvements : gigue mineure, majeure + reel -<br />
instrumentale)<br />
8) C’est aujourd’hui le jour de<br />
l’an (Source : Windsor)<br />
9) Le Prince Eugène (Source :<br />
France 16e siècle via l’Acadie)<br />
VERSIONS INSTRUMENTALES : À<br />
la grande demande générale, vous retrouverez en « rappel » des versions<br />
instrumentales de chacune des pièces à texte afin de vous offrir toutes sortes de<br />
possibilités d’animation !<br />
Ce cahier pédagogique présente plus de 70 activités éducatives et une multitude<br />
de ressources. Vous pouvez le reproduire à volonté pour utilisation en milieu<br />
scolaire.<br />
Les musiciens<br />
Nicolas Doyon, dit L’Enjôleur : mandoline, guitare, violon, voix<br />
Jocelyn Godin, dit L’Acadien : violon, pieds, voix<br />
Mathieu Grainger, dit Le Géant : guitare, voix<br />
Jean-Marc <strong>La</strong>londe, dit Le Bouffon : accordéons, dulcimer, pieds,<br />
cuillères, percussions, voix<br />
Martin Newman, dit Le Roc : contrebasse, voix<br />
Invité spécial : Guy Vaillancourt, dit Le Bœuf : voix<br />
2
« Viens raconter une histoire…<br />
du bon vieux temps ! »<br />
(ViENS NOUS VOiR – Marcel Aymar (CANO)<br />
LES FAITS HISTORIQUES QUI ONT MARQUÉ<br />
LA CHANSON FRANÇAISE EN ONTARIO<br />
(Source principale : NOUS ! 101 faits historiques de l’Ontario français, Yves Saint-Denis – FESFO)<br />
Voici un petit « voyage dans le temps » pour comprendre les grands événements qui font<br />
qu’en Ontario on chante encore aujourd’hui de très belles chansons dans une langue qui a<br />
traversé l’océan voilà très longtemps... Pour en connaître plus sur l’évolution de la chanson et<br />
de la musique-même, tu peux consulter la section « Les composantes de la musique ‘de cheznous!’<br />
».<br />
« … de trente matelots sur<br />
le bord de l’île… »<br />
On pourrait croire que c’est l’équipage de<br />
Jacques Cartier qui a fredonné les premiers<br />
airs de chanson française lorsque le<br />
capitaine de Saint-Malo a « découvert » le<br />
Canada en 1534… Mais des morutiers<br />
(pêcheurs de morue) venant de France<br />
fréquentaient déjà les bancs de poisson de<br />
Terre-Neuve depuis au moins l’an 1506 !<br />
Cela fait donc 500 ans qu’on chante dans la<br />
« langue de Molière » au Canada. On peut<br />
affirmer que les premières chansons<br />
françaises au pays étaient des chansons de<br />
matelots et de pêcheurs qui s’ennuyaient<br />
de leur belle « Isabeau » qui était de l’autre<br />
bord de l’Atlantique… Ces 3 thèmes font<br />
toujours partie de nos chansons !<br />
LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />
Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
3
« Chevaliers, de la table-ronde ! »*<br />
Mais les premières chansons qui sont restées au pays, de<br />
génération en génération, ont été chantées à la première colonie<br />
à l’île Sainte-Croix (1604) et ensuite à Port-Royal (1605) en<br />
Acadie (Nouvelle-Écosse aujourd’hui). Pour braver les hivers où<br />
on attrapait le scorbut aussi souvent qu’un rhume, l’explorateur<br />
Samuel de Champlain, l’interprète Mathieu da Costa (le premier<br />
Noir au pays) et le poète et dramaturge Marc Lescarbot ont créé<br />
un club social et culturel : l’Ordre du bon temps ! <strong>La</strong> coutume<br />
voulait qu’à tour de rôle chacun reçoive les membres de la<br />
colonie et les amis micmacs pour ce qui ressemble étrangement<br />
à une « veillée canadienne-française »… On préparait un repas<br />
original (On manquait souvent de vivres et on n’avait surtout pas<br />
de variété !), on versait le vin à flot (Ça, il en manquait moins<br />
souvent !), on se racontait des histoires et des légendes (avec beaucoup de gestes pour que les<br />
Micmacs puissent suivre), et on entonnait les chansons les plus joyeuses pour se redonner du<br />
courage ! (et peut-être en jouant avec des cuillères d’étain ? … S’cusez-la !) Ces chansons du<br />
vieux folklore de France, inspirées du *Moyen-Âge, se sont perpétuées grâce entre autres à<br />
Louis Hébert qui était présent à ces soirées acadiennes et qui fondera la première famille<br />
canadienne à Québec avec son épouse Marie Rollet.<br />
« C’est l’aviron qui nous mène (aux<br />
pays d’) en haut ! »<br />
<strong>La</strong> première fois qu’on a entendu l’écho de nos<br />
chansons françaises sur les rivières de l’Ontario, c’est<br />
en 1610 lorsque le jeune Étienne Brûlé est allé vivre<br />
chez les Wendats (les Hurons) dans la région de<br />
Penetanguishene. Dans ce temps-là, l’Ontario et tout<br />
ce qui était à l’Ouest du Sault-Saint-Louis (Montréal)<br />
s’appelait les PAYS D’EN HAUT. C’est Samuel de<br />
Champlain qui a envoyé Étienne en Huronie. Sa<br />
mission était d’apprendre leur langue, leurs coutumes<br />
et la géographie de leur pays pour devenir un bon<br />
« truchement !» (interprète). Plusieurs autres jeunes<br />
vivront la même aventure qu’Étienne, comme Nicolas<br />
de Vigneau chez les Néppissingues et Thomas<br />
Godefroy chez la Petite Nation dans l’Est ontarien. Ces jeunes ont créé les premiers échanges<br />
culturels… En parcourant la « route des rivières » en canot d’écorce avec leurs amis<br />
autochtones, tous ont sans doute fredonné des chansons algonquines, huronnes et françaises !<br />
« Sancta Maria… »*<br />
Plusieurs missionnaires sont venus chanter la messe en<br />
Ontario en rêvant de convertir les autochtones… Joseph Le<br />
Caron célèbre la première messe en Huronie en 1615. Puis<br />
les Jésuites fondent la mission Sainte-Marie-aux-Hurons en<br />
1639 (Midland aujourd’hui). Jean de Brébeuf passe 19 ans<br />
de sa vie à chanter l’évangile *en latin aux Wendats avec<br />
qui il se lie d’amitié. Le père Brébeuf composera même des<br />
cantiques de Noël en wendat. Des maladies apportées<br />
involontairement par les Français font mourir la moitié du<br />
peuple wendat. Les Iroquois finiront de les anéantir et vont<br />
même torturer à mort les missionnaires !<br />
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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
4
« Je vais mourir, hélas ! »*<br />
Ici, au Pays d’en haut, plus d’un siècle et demi sera surtout<br />
consacré à l’exploration, à la traite des fourrures et aux<br />
expéditions militaires. Pierre-Esprit Radisson fait la traite au<br />
<strong>La</strong>c Supérieur et à la Mer du Nord (Baie d’Hudson). Louis<br />
Jolliet trace la carte des Grands-<strong>La</strong>cs. De <strong>La</strong> Salle, en<br />
cherchant la Chine, fait bâtir les forts Niagara et Frontenac<br />
(Kingston) où la Fille du Roy Madeleine de Roybon fait le<br />
commerce des fourrures. Pierre Lemoyne d’Iberville, le plus<br />
grand capitaine militaire de la Nouvelle-France, remontera<br />
l’Outaouais, le Témiscamingue et l’Abitibi pendant 85 jours<br />
pour chasser les Anglais de la Mer du Nord ! On chante des<br />
chansons de voyageur en pagayant. On chante des<br />
berceuses le soir autour du feu. On entame les chants latins<br />
du Te Deum et du Vellixa Regis quand on « prend possession<br />
du territoire au nom du roi ». On chante des complaintes pour<br />
raconter ses exploits tragiques.<br />
* Vers 1709, <strong>La</strong> Complainte de Cadieux illustre bien cette époque !<br />
« <strong>La</strong> laine des moutons… »*<br />
Un peu partout en Nouvelle-France on connaît une<br />
ère de paix et on continue à « bâtir pays »… En<br />
Acadie, on cultive les grands champs de blé salé.<br />
On voit des seigneuries recouvrir les rives du<br />
fleuve Saint-<strong>La</strong>urent comme des tapis géants. <strong>La</strong><br />
nouvelle colonie française de la Louisiane<br />
s’agrandit, et on retrouve une vie de village autour<br />
des forts français établis sur les Grands <strong>La</strong>cs. On<br />
cherche toujours la route vers la Mer de l’Ouest et<br />
les jeunes frères de <strong>La</strong> Vérendrye, qui habitent le<br />
poste de traite de fourrures Kaministiquia (Thunder<br />
Bay), établieront des forts français jusqu’aux<br />
Rocheuses ! On endort toujours les enfants avec<br />
les bonnes vieilles *berceuses apportées de<br />
France par les arrière-grands-parents…<br />
Mais la Guerre de Sept Ans se prépare entre la<br />
France et l’Angleterre, et les batailles se<br />
passeront… ici !<br />
« Vive Louis, et vive ses lois ! »*<br />
En 1701, c’est la <strong>Grande</strong> Paix qui est signée à<br />
Montréal entre les Français, leurs alliés autochtones et<br />
les Iroquois, grâce à l’influence du chef wendat<br />
Kondiaronk. Dans la foulée de ce grand événement,<br />
des familles partent de Montréal pour fonder Détroit<br />
(dont la rive sud deviendra Windsor plus tard). Cette<br />
colonie française sera tellement isolée<br />
géographiquement (et culturellement plus tard) qu’on y<br />
conservera des chansons traditionnelles qui seront<br />
même oubliées en France ! Marcel Bénéteau, un<br />
descendant d’une très vieille famille de cette région,<br />
nous en fera redécouvrir plusieurs avec sa collection<br />
d’albums Vieilles chansons du Détroit. *(extrait de Le<br />
retour du fils soldat, vol.1 de cette collection)<br />
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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
5
« Réveille! C’est les goddams qui viennent…»*<br />
En 1755, les « manteaux rouges » de l’armée britannique se<br />
rendent en Acadie et séparent les hommes et les femmes<br />
en les déportant dans des pays très éloignés. <strong>La</strong> plupart<br />
des enfants ne retrouveront jamais toute leur famille ! Les<br />
Anglais veulent détruire l’Acadie : ils brûlent les villages et<br />
les récoltes des Acadiens. Ce peuple qui aime tant la<br />
musique perd tous ses instruments. Aux Pays d’en haut<br />
(en Ontario), les forts Frontenac et Niagara se font attaquer<br />
farouchement par un nombre inégal de navires anglais. Les<br />
soldats français perdent ces batailles et brûlent leur fort<br />
Rouillé (Toronto) avant de s’en retourner vers Montréal. Les<br />
Anglais surprennent les Français aux plaines d’Abraham à<br />
Québec… C’est la Conquête. Ce sera la fin de la Nouvelle-<br />
France. Mais, malgré tout, un millier de colons français<br />
décident de demeurer au Détroit ! (* Réveille - Zachary Richard)<br />
« <strong>La</strong>issez passer les raftsmen ! »<br />
Puis, vers 1785, les Anglais « Loyalistes » viendront s’installer sur les<br />
anciennes terres des Acadiens et dans ce qu’on appellera le Haut-<br />
Canada (l’Ontario). Au début du 19 e siècle, l’Angleterre a besoin de<br />
bois et tout l’Outaouais devient un immense chantier… C’est le<br />
royaume des bûcherons et des draveurs, des contes et des légendes,<br />
et des fameuses batailles entre les Canadiens (français) et les rivaux<br />
Irlandais ! On défrichera tout l’Est ontarien en chantant des chansons<br />
très libres, comme les chansons à répondre et les chansons<br />
grivoises. On découvre des reels irlandais qui s’ajouteront à nos<br />
coups d’archet… Ça résonne autant dans les forêts que sur<br />
l’Outaouais où est établi le plus gros moulin de scie au monde !<br />
« A ouigne a-han ! »<br />
En 1839, l’élite britannique devient intolérante envers les Canadiens<br />
(français) et recommande de les assimiler, parce qu’à ses yeux, c’est<br />
« un peuple sans histoire » ! Avec l’Union du Haut et du Bas-<br />
Canada, les plus jeunes des familles (du Québec) remontent<br />
l’Outaouais et viennent fonder de TRÈS GRANDES familles de<br />
cultivateurs : c’est la « Revanche des berceaux ! » On s’aime et on<br />
sème en chantant aux champs. Grâce à l’influence des pionniers<br />
de Bytown (Ottawa) comme l’évêque Bruno Guigues et Sœur<br />
Élisabeth Bruyère, les Canadiens retrouvent une forme de pouvoir au<br />
Canada-Ouest (Ontario) en se donnant des écoles, des hôpitaux et<br />
des paroisses. C’est le début des veillées canadiennes-françaises<br />
et les chorales de paroisse font la fierté de chaque village !<br />
« Ici dans le Nord … »*<br />
Avec la construction du chemin de fer vers la fin du 19 e siècle, un<br />
grand nombre de familles canadiennes-françaises déménageront<br />
au Nord pour travailler à la sueur de leur front dans les mines de<br />
nickel à Sudbury, celles d’argent à Cobalt et celles d’or de la<br />
région de Timmins. <strong>La</strong> « job » sera dure et dangereuse elle-aussi<br />
dans les chantiers de bois. On y chantera de nouvelles<br />
chansons de travail, tant et aussi longtemps que le foreman<br />
unilingue anglais est assez éloigné puisqu’il répète aux employés<br />
que la langue de travail, c’est l’anglais ! *Yves Doyon illustre<br />
bien ces défis avec Ici dans le Nord.<br />
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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
6
« Vive la Canadienne ! »*<br />
Depuis 1885, le gouvernement de l’Ontario essaie d’assimiler<br />
les enfants canadiens-français par des moyens scolaires. En<br />
1912, il imposera le Règlement 17 qui interdit qu’on<br />
enseigne et même qu’on parle en français dans nos écoles.<br />
Tout l’Ontario français, avec l’aide du Québec et même du<br />
Pape, réagiront à cette injustice majeure pour la survie de la<br />
culture franco-ontarienne. De jeunes enseignantes, comme<br />
Jeanne <strong>La</strong>joie de Pembroke, deviendront des symboles de<br />
résistance en enseignant quand même en français, à ses<br />
grands risques. Même si le règlement n’est plus appliqué en<br />
1927, toute une génération de culture franco-ontarienne<br />
est affectée à jamais ! *Chant de victoire devant l’École Guigues en<br />
1916 en l’honneur des mères de famille qui ont sorti leurs épingles à chapeau.<br />
« Sur le bord de mon cœur, y’avait une chanson »*<br />
Avec l’arrivée du gramophone, de la radio, puis de la télévision, tout<br />
l’univers musical éclate aussi fort que les deux guerres mondiales !<br />
Dans les années 1930, c’est <strong>La</strong> Bolduc qui devient la première à<br />
écrire, à composer et à enregistrer de la musique canadiennefrançaise.<br />
Les gens quittent les campagnes pour vivre en ville, et à la<br />
radio on entend de nouvelles formes de musique qui viennent des<br />
États-Unis : du blues, du jazz, et puis le fameux rock & roll. Les<br />
jeunes découvrent autre chose que <strong>La</strong> Bonne chanson canadiennefrançaise…<br />
On commence à parler d’américanisation et<br />
d’assimilation culturelle. Pendant qu’en Amérique le géant Elvis<br />
Presley révolutionne la musique du point de vue commercial, à Paris,<br />
c’est le géant québecois Félix Leclerc qui révolutionne la chanson<br />
française avec un style qui s’étendra sur toute la planète : celui du chansonnier. Félix permet à<br />
de jeunes artistes de percer au cours des années 1960 : Claude Léveillée, Gilles Vigneault,<br />
Monique Leyrac, Jean-Pierre Ferland et les Européens Georges Brassens et Jacques Brel lui<br />
devront leur succès. Il existe maintenant une industrie de la chanson de langue française… On<br />
est passé des cabarets aux boîtes à chansons, et même aux boîtes à gogo ! C’est *« Le Petit<br />
bonheur ! » (Félix Leclerc)<br />
« Ici c’est comme un grand ONU »*<br />
Savais-tu que, jusqu’au milieu du siècle dernier, le gouvernement du<br />
Canada avait des politiques d’immigration qui décourageaient les<br />
gens à venir s’établir au pays ? Par exemple, on expliquait aux<br />
personnes noires des pays chauds qu’il leur serait très difficile de<br />
s’adapter aux rigoureux hivers canadiens… Pourtant, comme le<br />
démontre Mathieu da Costa, il y a toujours eu des Noirs au pays<br />
depuis les tout débuts de la Nouvelle-France ! Des politiques<br />
d’accueil plus favorables ont enrichi notre culture musicale et tout<br />
notre pays. Dans les grandes villes ontariennes, comme à Toronto et<br />
à Ottawa, des jeunes Franco-Ontariennes et Franco-Ontariens<br />
d’origines variées (Liban, Haïti, Vietnam, Somalie, Iran, Europe, Canada français, etc.)<br />
expérimentent ensemble la fusion musicale et créent une musique « mondiale ». Aujourd’hui, la<br />
musique franco-ontarienne se sert amplement de toutes sortes d’influences, de styles et<br />
d’instruments provenant de différentes cultures ! Mais tous ces jeunes qui arrivent au pays<br />
veulent « s’intégrer » et non « s’assimiler »… Ça, c’est tout un défi, et les Franco-Ontariens<br />
d’origine canadienne-française ont beaucoup à apprendre de ces jeunes : on peut se brancher sur<br />
les plus grands courants de la planète, on peut s’intégrer à fond à une autre culture, mais on doit<br />
toujours puiser dans la force de nos racines avec une grande fierté ! Le groupe franco-ontarien<br />
KIF-KIF illustre bien ce défi dans *Salut Man!<br />
LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />
Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
7
« Et nous voici Franco-Ontariens ! »*<br />
Vers la fin des années 1960 et début 1970, toute la jeunesse<br />
mondiale manifeste pour révolutionner le monde qu’elle habite !<br />
Pendant ce temps à l’Université <strong>La</strong>urentienne à Sudbury, les profs<br />
européens imposent des cours de diction aux étudiants… Les<br />
étudiants réagissent fortement et veulent faire éclater leur nouvelle<br />
identité : Robert Paquette chante « Je suis un Franco-Ontarien ! »<br />
et André Paiement écrit la pièce Moé, j’viens du Nord ! À cette<br />
époque très « flower power », les jeunes créent la Coopérative<br />
des artistes du Nouvel-Ontario (CANO), le Théâtre du Nouvel-<br />
Ontario et la maison d’édition Prise de parole. Une vingtaine de<br />
jeunes artistes dont Rachel Paiement et l’Acadien Marcel Aymar<br />
vivront en commune sur la ferme CANO à Earlton pour favoriser la<br />
création. Par la musique et les arts, c’est toute l’identité « francoontarienne<br />
» qui se dessine par les jeunes : un nouveau drapeau,<br />
des festivals de Théâtre-Action, Direction Jeunesse et la FESFO, etc. Pendant tout ce temps, on<br />
manifeste aussi pour obtenir nos écoles secondaires franco-ontariennes, entre autres à Sturgeon<br />
Falls, à Cornwall, à Windsor et à Penetanguishene ! On affirme notre fierté en puisant dans nos<br />
racines avec un style chansonnier ou folklorique. C’est l’époque de CANO, de Garolou<br />
(Cornwall), de François Lemieux (Rive-Nord), de 33 Barrette, et de l’incontournable Robert<br />
Paquette (Sudbury). *Ici dans le Nord – Yves Doyon<br />
Procurez-vous la revue 30 ans de chansons en Ontario<br />
français pour découvrir la folie de cette époque jusqu’à<br />
aujourd’hui ! (www.apcm.ca ou 1-800-465-APCM)<br />
« Oui, viens nous voir ! »*<br />
En 1973, on crée la Nuit sur l’étang à Sudbury. Au début, la<br />
Nuit est un carrefour de création artistique et un « happenning ».<br />
On y présente de la poésie, comme celle de Jean Marc Dalpé,<br />
des pièces ou des interventions théâtrales, et bien sûr de la<br />
musique. Puis, le public a découvert plusieurs artistes à la Nuit,<br />
tels Donald Poliquin (Hearst), François <strong>La</strong>moureux (Sudbury) et<br />
Isabelle Noël de Brouhaha (Penetanguishene). Le concours <strong>La</strong><br />
Brunante a donné naissance à plusieurs formations de jeunes<br />
telles En Bref, les ChaiZes muZicales, Vision affaiblie, Contraste<br />
et Matante Florence. Aujourd’hui, cette grande Nuit de concert se<br />
déroule à chaque mois d’octobre et des jeunes de partout s’y<br />
rendent pour célébrer leur fierté ! (www.lanuit.on.ca) *CANO<br />
« Quand on s’revoit, c’est l’Festival ! »*<br />
Le Festival franco-ontarien vient au monde à Ottawa en 1976. Ce<br />
festival de concerts et d’animation autour de la semaine de la Saint-<br />
Jean (24 juin) deviendra rapidement une des plus grandes<br />
célébrations francophones en Amérique ! Plusieurs carrières y ont été<br />
lancées comme celles de la formation Deux Saisons, de Véronic<br />
Dicaire, de Richard Bastien et de Manon Séguin. Chaque année, des<br />
milliers de jeunes et d’enfants profitent d’une programmation spéciale.<br />
Le concours Ontario Pop nous a fait découvrir plusieurs voix et talents<br />
tels France Gauthier, Brian St-Pierre, Jean-Guy <strong>La</strong>belle, Annie<br />
Berthiaume et Jean Chéry, connu comme le rapper Le Shah Loskar !<br />
Le Festival franco-ontarien nous permet également de renouer avec<br />
d’autres grands artistes qui sont issus de l’Ontario français tels Luce<br />
Dufault (Orléans), Nicole Paiement (Sturgeon Falls) et Breen Leboeuf<br />
(North Bay). (www.ffo.ca) * FIERS! – Brasse Camarade/FESFO<br />
LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />
Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
8
« C’est un enjeu pour notre avenir ! »*<br />
À chaque mois de mai, un millier de jeunes du secondaire<br />
« venus de tous les coins de l’Ontario » se rencontrent aux<br />
Jeux franco-ontariens pour découvrir et célébrer leurs talents<br />
et leur fierté franco-ontarienne… C’est absolument émouvant<br />
d’entendre 1 000 jeunes chanter, les larmes aux yeux, la<br />
chanson thème des Jeux, « Fidèles au rendez-vous »,<br />
composée par l’artiste Lise Paiement. Ce plus grand<br />
rassemblement de la jeunesse franco-ontarienne est organisé<br />
par la FESFO et offre des formations et compétitions dans six<br />
volets : Sport, Arts visuels, Impro, Quiz franco-ontarien,<br />
Amuseur public et, bien entendu, Chanson et Musique. En<br />
plus de spectacles de groupes tels Swing et Konflit Dramatik,<br />
des centaines de jeunes montent sur scène grâce aux<br />
ateliers d’artistes comme Éric Dubeau et Shawn Sasyniuk.<br />
(www.fesfo.ca) * Fidèles au rendez-vous – Lise Paiement<br />
« Notre place, ça vient du fond du cœur ! »*<br />
Au cours des années 1990, les Franco-Ontariennes et les<br />
Franco-Ontariens gagnent de plus en plus de terrain<br />
politiquement, culturellement et musicalement ! En chantant<br />
Notre place de l’artiste Paul Demers, les jeunes ont manifesté<br />
pour obtenir nos collèges. En chantant Notre place, on a enfin<br />
obtenu le pouvoir de gérer notre éducation. En chantant Notre<br />
place, on a sauvé l’hôpital Montfort et démontré notre fierté au<br />
reste du pays. En chantant Notre place, on s’est préparé à<br />
accueillir la planète avec les 4es Jeux de la Francophonie de<br />
2001. Le drapeau franco-ontarien célèbre maintenant Notre<br />
place en flottant au mat du gouvernement ontarien à Queen’s<br />
Park. À chaque Saint-Jean-Baptiste, on a raison de chanter<br />
Notre place un peu partout en Ontario… Surtout en faisant<br />
résonner ses paroles bien fort sur les édifices de Toronto<br />
pendant la Franco-Fête !<br />
*Notre place – Paul Demers<br />
« …dans un plein feu et à pleine voix ! »*<br />
Pour augmenter le feu qui alimente leur passion, et pour se donner<br />
une voix commune, les artistes d’ici ont créé l’Association des<br />
professionnel-le-s de la chanson et de la musique francoontariennes<br />
(APCM). L’APCM a créé un réseau de distribution<br />
des produits de nos artistes qui a permis aux artistes de tous les<br />
coins de l’Ontario de profiter d’une plateforme qui était inexistante<br />
puisque la plateforme commerciale est à Montréal et qu’elle est<br />
très sélective pour les artistes « de la relève ». L’APCM a<br />
développé un site Internet qui nous permet de découvrir le<br />
parcours et des extraits des chansons de nos artistes. De plus, en<br />
2001, l’APCM a organisé le premier Gala de la chanson et de la<br />
musique franco-ontariennes, diffusé en direct à la télé et à la<br />
radio. Des milliers de gens ont maintenant l’occasion de se laisser<br />
surprendre par la puissance et la variété du talent de chez-nous !<br />
* Trapèze – Lise Paiement<br />
www.APCM.ca 1-800-465-APCM<br />
LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />
Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
9
« <strong>La</strong> télé bien pensée »*<br />
Pendant longtemps, les Franco-Ontariennes et les Franco-Ontariens<br />
ne voyaient pas directement le reflet de leur culture et même leurs<br />
artistes au petit écran. Même si, fondamentalement, on pouvait<br />
souvent s’associer à la culture des émissions produites à Montréal, le<br />
message que comprenaient les jeunes était que « les francophones<br />
existent seulement au Québec. » <strong>La</strong> création de *TFO en 1987 a<br />
apporté toute une autre dimension au développement de l’identité et<br />
de la musique franco-ontariennes en y consacrant une foule de films,<br />
d’émissions et de séries. Tout-à-coup, on s’assoit dans son salon<br />
et on peut visiter des « villages et visages » de chez-nous ! Radio-Canada a emboîté le pas avec<br />
brio en créant des émissions telles Expresso, Ontario Pop et des couvertures de concerts. Tu<br />
peux découvrir ces émissions au www.tfo.org et au www.radio-canada.ca et tu peux même faire<br />
des demandes spéciales de vidéoclips franco-ontariens au 1-800-901-VOLT.<br />
« <strong>La</strong> musique franco-ontarienne… CBON ! »<br />
Depuis sa création au début du 20e siècle, la radio a joué un rôle<br />
très puissant pour promouvoir les artistes, la chanson et la<br />
musique. Les radios communautaires (Hearst, Kapuskasing,<br />
Penetanguishene, Cornwall et Ottawa) ont particulièrement<br />
moussé la vente de nombreux albums et rempli les salles de<br />
spectacle en Ontario français. Les quatre stations de Radio-<br />
Canada (Windsor, Toronto, Sudbury et Ottawa) ont également un<br />
grand pouvoir de diffusion. (www.radiorfa.com et www.radiocanada.ca)<br />
« Tiens-toé ben ! »* (SWING)<br />
Nos artistes et la musique franco-ontarienne sont bien branchés<br />
sur la toile grâce à quelques sites bien dynamiques :<br />
www.APCM.ca (Bios, catalogue, extraits sonores, liens avec artistes)<br />
www.FESFO.ca (WOW!, Nos artistes, FIERS !, Savais-tu que ?)<br />
www.ANIMUSIQUE.ca (Artistes de toute la francophonie canadienne)<br />
www.FRANCOCULTURE.ca (Tous les Arts au Canada français)<br />
« <strong>La</strong> <strong>Grande</strong> <strong>Virée</strong> ! »<br />
Comme le faisaient les troubadours dans le passé,<br />
nos artistes font de grandes tournées de l’Ontario.<br />
Les Compagnies de Théâtre comme <strong>La</strong> Vieille 17, le<br />
Trillium et le Théâtre du Nouvel-Ontario l’ont fait<br />
amplement avant que Vox et <strong>La</strong> Catapulte prennent<br />
le flambeau. Dans l’univers musical, après les<br />
Robert Paquette et Donald Poliquin, Brasse-<br />
Camarade et En Bref ont sillonné toutes les routes<br />
et chanté dans des centaines de centres culturels<br />
et de gymnases d’école… En 2002, en voulant<br />
faire découvrir les quatre siècles de chanson,<br />
d’histoire et de fierté qui font ce qu’est l’Ontario<br />
aujourd’hui, la formation Deux Saisons reprend « la<br />
route des rivières » avec leurs hardis compagnons<br />
du CFOF, de la SFOHG, du ROPFO et de la<br />
FESFO…<br />
Des milliers de jeunes goûtent à la « folie collective d’un peuple en party » depuis 1610 !<br />
LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />
Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
10
ACTIVITÉ A-1 : Le quiz hystérique !<br />
?!... ?!...<br />
À partir des 8 pages du texte « Viens raconter une histoire… du bon vieux temps ! »,<br />
réponds aux questions suivantes… Bon voyage dans l’temps !<br />
1) Pourquoi la déportation a-t-elle affecté la musique du peuple acadien ?<br />
.<br />
2) Qui sont les premiers à chanter en français en territoire canadien ?<br />
.<br />
3) Quel peuple a influencé la musique des raftsmen canadien-français ?<br />
.<br />
4) Quel groupe de Sudbury a créé une identité « franco-ontarienne » par les arts ?<br />
.<br />
5) Qui sont probablement les 3 premiers jeunes qui ont chanté en français en Ontario ?<br />
.<br />
.<br />
.<br />
6) Dans les seigneuries et aux Grands <strong>La</strong>cs, quelle berceuse était chantée par les<br />
mères pour endormir leurs enfants ? ET Qu’est-ce qui va bouleverser leur vie ?<br />
.<br />
.<br />
7) Comment s’appelait le premier club social et culturel du pays ET où était-il ?<br />
.<br />
.<br />
8) Dans quels 2 milieux de travail disait-on aux Canadiens français du Nord qu’il fallait<br />
chanter et parler en anglais ?<br />
.<br />
.<br />
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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
11
9) Peux-tu nommer 5 événements ou festivals actuels où l’on valorise la chanson et la<br />
musique franco-ontariennes ?<br />
.<br />
.<br />
.<br />
.<br />
.<br />
10) Comment nommait-on les endroits suivants :<br />
Midland ?<br />
Kingston ?<br />
Thunder Bay ?<br />
Windsor ?<br />
Ottawa ?<br />
Toronto ?<br />
Baie d’Hudson ?<br />
L’Ontario ? (3 noms) :<br />
o .<br />
o .<br />
o .<br />
11) Avec quelle ressource peux-tu découvrir nos artistes et commander leurs albums ?<br />
Comment ?<br />
.<br />
.<br />
12) En quelle autre langue certains Français chantaient-ils à l’époque de la Nouvelle-<br />
France (1608 à 1763) ? ET Pour quelles 2 occasions ?<br />
.<br />
.<br />
.<br />
13) Au 20 e siècle, peux-tu nommer les 2 grands pionniers de la chanson française au<br />
Canada ?<br />
.<br />
.<br />
14) Quelle est l’importance de la télévision et de la radio pour la chanson francoontarienne<br />
?<br />
.<br />
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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
12
ACTIVITÉ A-2 : CHASSE SUR LA TOILE…<br />
Fais une recherche à l’aide de l’Internet, à une discothèque ou à la bibliothèque (alouette !) sur<br />
les éléments ou composantes de la musique traditionnelle canadienne-française. Parmi tout le<br />
répertoire canadien-français et acadien, trouve un exemple de :<br />
Une gigue : partition<br />
Un reel : partition<br />
Une chanson grivoise : texte et mélodie<br />
Une chanson à répondre<br />
Une rengaine<br />
Une chanson de travail<br />
Une chanson du Moyen-Âge, transportée au Canada<br />
Une chanson d’origine uniquement canadienne<br />
Une chanson traditionnelle considérée « politiquement correcte » de nos jours… Bonne chance !<br />
ACTIVITÉ A-3 :<br />
NOTRE IDENTITÉ FRANCO-ONTARIENNE EN CHANSON<br />
À partir de sites Internet tels www.APCM.ca, www.FRANCOCULTURE.ca,<br />
www.ANIMUSIQUE.ca ou www.FESFO.ca, identifie des chansons traditionnelles ou modernes<br />
qui traitent de l’identité franco-ontarienne, soit parce qu’elles :<br />
• Décrivent les DÉFIS et les ENJEUX des francophones de l’Ontario ;<br />
• Nomment ou décrivent des ENDROITS ou des PERSONNAGES ontariens en créant un<br />
SENTIMENT D’APPARTENANCE ;<br />
• Sont devenues des CHANSONS THÈMES ou SYMBOLIQUES d’événements ;<br />
ACTIVITÉ A-4 : EXERCICE D’ÉCOUTE QUI RÉSUME TOUT…<br />
En guise de conclusion à cette section, l’enseignant-e<br />
ou la personne qui anime peut présenter les 13<br />
chansons (et leur mise en contexte) de l’album FIERS !<br />
L’histoire d’un peuple qui s’est donné le droit de risquer<br />
(Compilation FESFO). Cet album a été envoyé à la<br />
bibliothèque de toutes les écoles franco-ontariennes<br />
en décembre 2001 grâce à l’appui du Ministère de<br />
l’éducation de l’Ontario. C’est un outil en or pour de<br />
nombreux contenus d’apprentissage. Pour se procurer<br />
un exemplaire supplémentaire de FIERS !, composez le<br />
1-800-465-APCM ou le www.APCM.ca<br />
Un guide d’activités complémentaires est<br />
téléchargeable au www.FESFO.ca<br />
LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />
Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
13
ACTIVITÉS COMPLÉMENTAIRES :<br />
« NOTRE HISTOIRE » ET « NOUS ! »<br />
Grâce à l’appui du Ministère de l’Éducation de l’Ontario et du Conseil des écoles catholiques de<br />
langue française du Centre-Est, la FESFO a développé 2 guides d’animation d’activités<br />
pédagogiques qui correspondent directement aux attentes du curriculum de Sciences sociales et<br />
d’Histoire.<br />
Notre histoire !<br />
(2 e à 6 e année)<br />
Ce cahier à colorier présente 140 pages de<br />
dessins, de jeux et de chansons pour<br />
permettre aux enfants de découvrir l’histoire<br />
et l’identité franco-ontariennes. On y<br />
retrouve les sections suivantes : « L’Ontario<br />
et ses symboles », « Les premières<br />
Nations ! », « Les explorateurs et les colons<br />
français », « Bâtir pays, ce n’est pas toujours<br />
facile… » , « <strong>La</strong> ruée vers le Nord ! », « Nos<br />
écoles françaises », « Notre culture francoontarienne<br />
», « Voyager en Ontario, c’est<br />
excitant ! » et « Notre place dans le monde ! »<br />
Ce cahier est gratuit et entièrement<br />
téléchargeable sur le site www.FESFO.ca<br />
NOUS !<br />
(6 e année et plus)<br />
Ce document en format magazine présente<br />
les 101 faits les plus marquants de l’Ontario<br />
français. Cet outil entièrement coloré et<br />
rempli d’illustrations et de caricatures<br />
croquantes fait un habile survol de<br />
personnages qui ont laissé leur marque aux<br />
quatre coins de la province. Grâce à son<br />
contenu et à son pouvoir de vulgarisation,<br />
NOUS ! connait une grande popularité dans<br />
le milieu scolaire. C’est ce qui explique sa<br />
vente de 15 000 exemplaires ! Un cahier<br />
d’activités pédagogiques a été créé pour<br />
accentuer les liens avec le curriculum.<br />
Ce cahier est gratuit et entièrement<br />
téléchargeable sur le site www.FESFO.ca. Le<br />
magazine est en vente au prix de 5$ à la<br />
FESFO (613) 260-8055 ou www.FESFO.ca<br />
LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />
Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
14
Le « méli-mélo » du lexique<br />
de la musique traditionnelle<br />
PETIT LEXIQUE DE LA MUSIQUE TRADITIONNELLE<br />
CANADIENNE-FRANÇAISE<br />
A cappella : Terme italien voulant dire : chanté, sans accompagnement instrumental.<br />
À la bonne franquette Tout bonnement, sans artifice, improvisé.<br />
A ouigne a-han ! : Interjection retrouvée dans plusieurs chansons traditionnelles, entre<br />
autres dans Le Rapide blanc, qui veut plus ou moins dire youpi !<br />
Boîte à bois : Boîte où l’on garde le bois de chauffage, souvent située près du poêle à bois.<br />
Chanson à répondre : Aussi connue comme « chanson à répéter ». Chant « antiphonal » où le<br />
chanteur principal est répondu par un refrain de quelques mots ou bien<br />
une répétition exacte entamée par les participants présents.<br />
Chanson grivoise : Chanson licencieuse, d’une gaieté libre. Souvent on y retrouve des<br />
expressions au sens double pour faire allusion aux plaisirs « défendus »,<br />
ou pour se moquer de l’autorité de la religion ou de la classe instruite.<br />
Ex.: voir <strong>La</strong> Baseball.<br />
Cuillères : Ustensiles de cuisine, en paire, soit en métal ou en bois, tenus dans une<br />
main, dos-à-dos entre le pouce, l’index et le majeur, et tapés sur la<br />
cuisse à l’aide de l’autre main. Accompagnent la musique traditionnelle<br />
comme instrument de percussion.<br />
Gai luron : Terme souvent attribué aux musiciens de l’idiome traditionnel. Un<br />
joyeux fêtard. Un ‘Roger Bontemps’.<br />
Germain Lemieux : Le plus grand folkloriste de l’Ontario français. Il a enregistré 3 000<br />
versions de chansons folkloriques et près de 650 versions de contes et<br />
légendes ! Auteur de la série Les vieux m’ont conté (33 tomes).<br />
Fondateur du Centre franco-ontarien de folklore à Sudbury.<br />
www.cfof.on.ca<br />
Gigue : Musique traditionnelle vive et ternaire en 6/8, d’origine anglaise, jouée<br />
sur violon, accordéon, mandoline, flageolet ou tout autre instrument<br />
mélodique. Danse populaire exécutée sur le même rythme, caractérisée<br />
par des frappements vifs, et souvent alternés, des talons et des pointes.<br />
Maluron-maluré : Terme employé surtout pour sa valeur rythmique. Mots farfelus qui ne<br />
veulent rien dire mais qui sont amusants à chanter et qui ajoutent des<br />
syllabes là où elles sont rythmiquement utiles dans une chanson<br />
traditionnelle. Ex. : « L’arbre est dans se feuilles, maluron-maluré,<br />
l’arbre est dans ses feuilles, maluron-dondé ».<br />
LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />
Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
15
Marius Barbeau : Le plus grand folkloriste du Canada français. Il a, entre autres, étudié<br />
l’art populaire du Canada français et l’art autochtone d’un bout à l’autre<br />
du pays. Il a écrit le Romancero du Canada. Il a fait d’immenses<br />
contributions au contenu des plus grands musées de la nation.<br />
Podorythmie : Néologisme inventé par le conteur-musicien-folkloriste Alain<br />
<strong>La</strong>montagne. Podo (du latin), signifie pied, suivi de rythmie: rythme du<br />
pied. Tapage de pied. Percussion exécutée par une personne, assise<br />
sur une chaise, qui tape les semelles de ses chaussures sur le plancher<br />
pour accompagner une musique ou une chanson. On exécute, dans la<br />
plupart des cas, un rythme dans une métrique de 4/4 à base d’une noire,<br />
suivie de deux croches, une noire et deux croches par mesure.<br />
Reel : Une musique vive en 4/4, d’origine écossaise, jouée sur un ou plusieurs<br />
instruments mélodiques. Une danse exécutée sur cette même musique,<br />
caractérisée par des frappements vifs et alternés des talons et des pointes.<br />
Le danseur s’exerce souvent au point de tituber de fatigue ou<br />
d’étourdissement. C’est un mot anglais qui veut dire tituber ou branler.<br />
Rengaine : Chanson qui ajoute ou énumère des éléments à mesure qu’elle est<br />
chantée. Ex. dans Alouette:<br />
Je te plumerai les ailes<br />
Et les ailes (bis)<br />
Et le bec (bis)<br />
Et les yeux (bis)<br />
Et la tête (bis)<br />
Alouette, oh !<br />
Rigodon ou rigaudon : Air et danse vive à deux temps, d’origine provençale, en vogue aux 17e<br />
et 18e siècles. Définition canadienne: musique et danse qui “souignent”.<br />
Souigner ou swingner Terme qui désigne l’acte de danser lors d’une veillée. Aussi, acte de<br />
jouer de la musique de nature folklorique avec enthousiasme et entrain.<br />
Turlutte : Canadianisme qui désigne une série de syllabes chantées sur une<br />
mélodie quelconque, parfois pour remplacer des mots oubliés, parfois<br />
dans le but de reprendre l’air d’une gigue ou d’un reel, ou parfois pour<br />
embellir une chanson en fournissant une sorte de colorature rythmique.<br />
Cet art fut popularisé par la chanteuse gaspésienne, <strong>La</strong> Bolduc.<br />
Veillée : Tradition canadienne-française. Soirée de fête qui comprend les<br />
éléments suivants : les voisins, la parenté, la musique et la chanson<br />
traditionnelles, la danse, la boisson, le goûter à minuit, les farces, les<br />
contes et les histoires. <strong>La</strong> veillée commence d’habitude après le souper<br />
et finit dans les petites heures du matin.<br />
LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />
Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
16
ACTIVITÉ B-1: Le forgeron au génie troublé !<br />
LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />
Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
« À l’aide ! Aimé <strong>La</strong>forge, le célèbre forgeron<br />
de la région du Niagara, s’est assommé en<br />
fabriquant un fer à cheval pour la jument de sa<br />
nièce, Ella Lecavalier… Et voilà notre forgeron<br />
qui déparle !<br />
<strong>La</strong> sage-femme du canton, Madame<br />
Bonenfant, n’a pas réussi à le guérir. Elle s’est<br />
donc empressée d’aller chercher le curé<br />
Lemoyne et la sœur <strong>La</strong>chapelle, parce que<br />
c’est certainement le diable en personne qui a<br />
jeté un sort sur tout le village !<br />
Grâce au « Petit lexique », peux-tu aider le<br />
pauvre forgeron à retrouver son génie ?<br />
On compte sur toi ! »<br />
Clémence <strong>La</strong>joie<br />
Notre forgeron a toujours été un joyeux fêtard, un vrai _____ ___________ ! Le soir<br />
venu, il courait de _____________ en _____________, arrivant toujours __ __ ______<br />
__________ pour chanter à pleins poumons ses fameuses ______________<br />
_________________ qui font dresser les cheveux du curé Lemoyne ! Lorsqu’arrive son<br />
tour, notre forgeron grimpe sur la ______ __ _____, réchauffe sa voix pour chanter __<br />
___________, et entame sa meilleure ____________ __ _______________. Lorsqu’il<br />
oublie les paroles de ses chansons, il se sert de la _______________ et ses<br />
« dondaine-laridaines » sont toujours suivis d’un gros « __ _____ __ _________ ! » qui<br />
démontre son excitation… Puis, pour faire ____________ la foule qui a envie de danser<br />
une ___________, il crée un rythme en faisant de la ______________________. Notre<br />
forgeron prête une paire de _______________ de bois à sa nièce Ella, et sors son<br />
violon pour jouer un _______ et un __________________ ! Puis, quand tout l’monde<br />
est à bout de souffle, il chante la ____________ L’arbre est dans ses feuilles et tout le<br />
monde répète le refrain qui se termine par _______________ - ________________.<br />
a cappella à la bonne franquette A ouigne a-han boite à bois chanson à répondre<br />
chansons grivoises cuillères gai luron gigue maluron-maluré podorythmie<br />
reel rengaine rigodon souigner turlutte veillée (2)<br />
17
ACTIVITÉ B-2 :<br />
Changez de bord, vous vous êtes trompés !<br />
Relie les bonnes définitions aux termes musicaux qui suivent…<br />
1) Rigodon (ou rigaudon)<br />
A) Une musique vive en 4/4, d’origine écossaise, jouée sur un ou<br />
plusieurs instruments mélodiques. Une danse exécutée sur cette<br />
même musique, caractérisée par des frappements vifs et alternés des<br />
talons et des pointes. Le danseur s’exerce souvent au point de<br />
tituber de fatigue ou d’étourdissement. C’est un mot anglais qui veut<br />
dire tituber ou branler.<br />
2) Turlutte<br />
B) Interjection retrouvée dans plusieurs chansons traditionnelles,<br />
entre autres dans Le Rapide blanc, qui veut plus ou moins dire<br />
youpi !<br />
3) Rengaine<br />
C) Musique traditionnelle vive et ternaire en 6/8, d’origine anglaise,<br />
jouée sur violon, accordéon, mandoline, flageolet ou tout autre<br />
instrument mélodique. Danse populaire exécutée sur le même<br />
rythme, caractérisée par des frappements vifs, et souvent<br />
alternés, des talons et des pointes.<br />
4) Maluron-maluré<br />
D) Air et danse vive à deux temps, d’origine provençale, en vogue<br />
aux 17e et 18e siècles. Définition canadienne: musique et<br />
danse qui “souignent”.<br />
5) Reel<br />
E) Canadianisme qui désigne une série de syllabes chantées sur<br />
une mélodie quelconque, parfois pour remplacer des mots<br />
oubliés, parfois dans le but de reprendre l’air d’une gigue ou d’un<br />
reel, ou parfois pour embellir une chanson en fournissant une<br />
sorte de colorature rythmique. Cet art fut popularisé par la<br />
chanteuse gaspésienne, <strong>La</strong> Bolduc.<br />
6) Gigue<br />
F) Chanson qui ajoute ou énumère des éléments à mesure qu’elle<br />
est chantée. Ex. dans Alouette: Je te plumerai les ailes<br />
Et les ailes (bis)<br />
Et le bec (bis) …<br />
7) A ouigne a-han !<br />
G) Terme employé surtout pour sa valeur rythmique. Mots farfelus<br />
qui ne veulent rien dire mais qui sont amusants à chanter et qui<br />
ajoutent des syllabes là où elles sont rythmiquement utiles dans<br />
une chanson traditionnelle.<br />
RÉPONSES : 1 = 2 = 3 = 4 = 5 = 6 = 7 =<br />
LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />
Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
18
« De bouche à oreille,<br />
de génération en génération ! »<br />
(BÂTiR PAYS – Robert Paquette)<br />
L’IMPACT DE LA « TRADITION ORALE »<br />
SUR LA CHANSON FRANCO-ONTARIENNE<br />
Étant donné que tous ceux et celles qui voyageaient dans le Pays d’en haut ne se promenaient<br />
pas en canot d’écorce avec leur petit livre de « Pot-pourri scout » de la chanson, les paroles se<br />
sont transformées lorsqu’elles ont été retransmises de « bouche à oreille ». Certains chercheurs<br />
franco-ontariens tels Jean-Pierre Pichette, Marcel Bénéteau et le célèbre Germain Lemieux ont<br />
démontré que, des générations plus tard, il existait parfois de dizaines de variantes d’une même<br />
chanson, et seulement au niveau du texte ! Parfois, l’histoire n’est plus du tout la même… Ces<br />
variantes sont causées par l’ouie qui joue des tours, par du vocabulaire non-familier, souvent<br />
par la mémoire qui fait défaut, parfois par adaptation volontaire du texte (ex. les personnages<br />
et les actions dans Les Raftsmen – version Bytown), et même par censure de certains éléments.<br />
Par exemple, dans la chanson grivoise Wo ! Farlantine, « Range-toi catin, j’vais t’passer<br />
d’l’agrément » (qu’on entend dans la famille Charest de Cornwall), devient « Range-toi catin, j’te<br />
passe le règlement » dans la région de Windsor (endisquée par Marcel Bénéteau)… Petite<br />
différence ! Est-elle causée par l’ouie ? Par du vocabulaire non familier ? Par un souci de<br />
censure ? Par mémoire ? À toi d’interpréter l’histoire de ces variantes selon toutes sortes de<br />
facteurs historiques ou culturels…<br />
ACTIVITÉ C-1 : LE CONTE FABULEUX…<br />
Choisissez trois volontaires de la classe. Envoyez-en deux en attente dans le corridor et lisez le<br />
texte Au bal des bois (page suivante) au premier volontaire devant toute la classe. Par la suite,<br />
on fait entrer le 2 e volontaire, et le premier lui raconte du mieux possible le conte. Puis, le 2 e<br />
volontaire répète du mieux possible au 3 e ce qui lui a été raconté. Enfin, le 3 e raconte sa version<br />
du texte le plus exactement possible. Pendant tout l’exercice, le reste du groupe essaye de noter<br />
à quoi sont causées chaque variante (les 5 causes sont écrites au tableau). Relisez le texte à la<br />
fin de l’exercice pour en faire la comparaison. Imaginez que chaque personne qui a repris<br />
l’histoire est une génération. Pas surprenant que nous avons plusieurs versions de la même<br />
chanson ou du même conte ! Pour clôturer le tout, payez-vous la traite et faites l’écoute de la<br />
chanson du texte qui se trouve sur les albums Au bal des bois et Deux Saisons de la formation.<br />
LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />
Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
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Au bal des bois<br />
Paroles et Musique : Jean-Marc <strong>La</strong>londe.<br />
Albums Deux Saisons et Au bal des bois<br />
(Disponibles au 1-800-465-APCM)<br />
Elles dansaient dans la brume<br />
À la lueur de la pleine lune<br />
Comme des fées elles se laissaient aller<br />
Sans souci elles se lançaient<br />
Dans la poésie qui se créait<br />
<strong>La</strong> folle nuit qui venait juste de débuter<br />
Et la musique mélancolique<br />
Parfois aux rythmes diaboliques<br />
Les possédait, les élevait jusqu’aux étoiles<br />
Et moi, figé comme je l’étais<br />
Ensorcelé je regardais pour mieux comprendre<br />
Le mystère de cette cabale<br />
Au bal des bois nous étions invités<br />
C’était tout un air de foire<br />
Une fête qui dure jusqu’à l’aurore<br />
Un grand festin qui ne vient qu’une fois par année<br />
Mais moi qui se méfiais de tout<br />
Je regardais mes amis saouls<br />
Et je commençais un petit peu à m’inquiéter<br />
Car les histoires du bal des bois<br />
Parlent de fêtards qui ne reviennent pas<br />
Qui disparaissent et qui ne sont jamais revus<br />
On dit qu’un méchant violoneux<br />
À la recherche d’âmes malheureuses<br />
Avec ses filles ensorcelait tout ceux venus<br />
LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />
Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
Voilà le maître du violon<br />
Faisait danser les filles en rond<br />
Et d’un clin d’oeil nous invita à la partie<br />
Et la puissance des tam-tams<br />
Nous a rempli les yeux de larmes<br />
Nous entraîna dans la dernière danse de nos vies<br />
De mon flacon de l’eau bénite<br />
Deux trois gorgées j’les ai bues vite<br />
Pour m’échapper de cette maléfique magie<br />
Et le charme du démon ainsi que son infernal violon<br />
Ont cessé de me grafigner l’esprit<br />
Un par un se sont fait séduits<br />
Mes confrères, mes amis<br />
Par ces filles, ces créatures aux pieds nues<br />
Et la danse les ramena<br />
Dans les grandes profondeurs des bois<br />
Depuis ce temps je ne les ai jamais revus<br />
Au bal des bois nous n’aurions jamais dû aller<br />
20
ACTIVITÉ C-2 :<br />
LE JEU DU TÉLÉPHONE AVANT SON INVENTION !<br />
Quelqu’un compose une phrase, assez complexe, et la chuchote à son voisin. Celui-ci transmet le<br />
message au prochain en ligne. Après une dizaine de ‘transmissions orales’, le dernier à entendre<br />
la phrase la dit à haute voix. On compare la nouvelle variante à la phrase originale. Cette activité<br />
démontre comment il peut se développer plusieurs versions d’une même chanson. Un modèle réduit<br />
de « la tradition orale ».<br />
Voici quelques exemples si vous voulez utiliser des phrases en contexte de la musique « de cheznous<br />
» :<br />
• « Dondaine-laridaine-matapatalimatou-matantalou-malimatou-matapatalimatoumatantalou-laridé<br />
»<br />
• « C’est dans Loiselleville que nous sommes tous hivernés. Nous sommes une<br />
bonne gang et fort bien cassés »<br />
(Les gens de Sainte-Claire, album Vieilles chansons du Détroit – Marcel Bénéteau)<br />
• « Mes souliers sont rouges, ma mignonne, ma mignonne, mes souliers sont rouges,<br />
ma mignonne mes amours » (Les souliers sont rouges (trad.) album Ziguedon – Donald Poliquin (Hearst)<br />
• « Wing-tra-la, widing-tra-la-la, widing-tra-la-la, éla-idé »<br />
(Trad. Garolou (Cornwall)<br />
• « <strong>La</strong> vie est courte, perds-pas ton temps, swing la baquaise, t’as pas cent ans ! »<br />
(Ça va brasser, album <strong>La</strong> chanson sacrée – SWING (Vanier/Fournier)<br />
• « Ça fait du bien d’être revenu à Ottawa, de vivre dans la capitale, de s’promener<br />
su’l bord du canal »<br />
(Ottawa, albums Au bal des bois et Deux Saisons – Deux saisons (Ontario)<br />
• « On est partis de Saint-Malo, à bord de très très gros bateaux, vivre à Paris c’était<br />
fini, moi je préfère la colonie »<br />
(Josée-Louise, album compilation FIERS ! – les Hardis moussaillons)<br />
• « J’fais d’la raquette-ta, raquatti-qua-tow-tow, raquatti-raquatti, raqua-tow-tow ! »<br />
(Moi, j’viens du Nord – albums Moi, j’viens du Nord et FIERS ! – Robert Paquette (Sudbury)<br />
ACTIVITÉ C-3 : À LA RECHERCHE DE L’ÉVOLUTION…<br />
Choisis une chanson traditionnelle assez connue dans ta communauté ou ta famille (Ex. Les<br />
Raftsmen). Fais une recherche à l’aide de l’Internet ou à la bibliothèque dans le but de trouver<br />
plusieurs versions différentes du texte de la même chanson. À partir des cinq causes des variantes,<br />
essaye d’identifier pourquoi il existe telle ou telle version.<br />
D’autres chansons à rechercher :<br />
<strong>La</strong> Poule à Colin<br />
<strong>La</strong> Destinée, la rose au bois<br />
Le Petit mari<br />
Chevaliers de la table ronde<br />
C’est à boire, mesdames<br />
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« Plus ça change…<br />
moins c’est pareil ! »<br />
(Titre d’album – Deux Saisons)<br />
LES VARIANTES MUSICALES DANS LES<br />
CHANSONS TRADITIONNELLES EN ONTARIO FRANÇAIS<br />
Bien entendu, ce ne sont pas seulement les textes qui peuvent avoir été changés dans les chansons<br />
traditionnelles. Parfois, c’est la mélodie ou le rythme. Dans ce cas, il y a toutes sortes de raisons<br />
qui peuvent avoir causé différentes variantes ou versions musicales pour une même chanson: trop<br />
difficile à chanter pour son registre de voix, manque ou ajout d’un instrument, volonté de changer le<br />
sentiment exprimé (Ex. Joie au lieu de tristesse), oubli de l’air original, recomposition volontaire,<br />
transposition au milieu d’une autre chanson, etc.<br />
Par exemple, une courte recherche nous a permis d’identifier six variantes musicales différentes pour<br />
la célèbre chanson À la claire fontaine :<br />
Version rock : Album Tour de trapèze - Lise Paiement (Sturgeon Falls/Ottawa)<br />
Version traditionnelle (rythme doux) : Album compilation Pleine Lune - Ralph Grant (Toronto)<br />
Version traditionnelle (rythme pour enfants) : Album Rigodons… Chantons – Andrea Haddad<br />
Version complainte et modifiée : « À la clairE FONtaine (…) Fendez le bois, chauffez le four »<br />
Version « acadienne-country » : Album Le bon fricot - Marcella Richard (Île-du-Prince-Edouard)<br />
Version À la claire fontaine Zign’ Zign’ : Recueillie par Germain Lemieux à Sudbury en 1950<br />
ACTIVITÉ D-1 : LA CHASSE AUX VERSIONS !<br />
Dans un laboratoire informatique, on divise le groupe en deux. Au signal, chaque équipe a 20<br />
minutes pour aller trouver, écouter et identifier les plus de versions possible d’une chanson<br />
(traditionnelle ou non). Titres traditionnels suggérés : C’est la vie d’un garçon, Au clair de la lune, <strong>La</strong><br />
fille aux oranges, Le Petit mari, Mon canot, (Les) Mes souliers sont rouges et <strong>La</strong> Vendée.<br />
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À la claire fontaine<br />
À la claire fontaine, m’en allant promener,<br />
J’ai trouvé l’eau si belle que je m’y suis baigné.<br />
Il y a longtemps que je t’aime, jamais je ne t’oublierai<br />
J’ai trouvé l’eau si belle que je m’y suis baigné ; (bis)<br />
Sous les feuilles d’un chêne, je me suis fait sécher.<br />
Sous les feuilles d’un chêne, je me suis fait sécher ; (bis)<br />
Sur la plus haute branche, un rossignol chantait.<br />
Sur la plus haute branche, un rossignol chantait ; (bis)<br />
Chante, rossignol chante, toi qui a le cœur gai.<br />
Chante, rossignol chante, toi qui a le cœur gai ; (bis)<br />
Tu as le cœur à rire, moi je l’ai-t-à pleurer.<br />
Tu as le cœur à rire, moi je l’ai-t-à pleurer ; (bis)<br />
J’ai perdu ma maîtresse, sans l’avoir mérité.<br />
J’ai perdu ma maîtresse, sans l’avoir mérité ; (bis)<br />
Pour un bouquet de roses que je lui refusai.<br />
Pour un bouquet de roses que je lui refusai ; (bis)<br />
Je voudrais que la rose fût encore au rosier.<br />
Je voudrais que la rose fût encore au rosier ; (bis)<br />
Et moi et ma maîtresse dans les mêm’s amitiés.<br />
ACTIVITÉ D-2 : CHANTER SES SENTIMENTS…<br />
À partir de la chanson À la claire fontaine, compose une version chantée a cappella qui exprime un<br />
des sentiments qui pourrait être passé dans la tête ou le cœur de l’auteur. Tu dois modifier la<br />
mélodie ou le rythme. Il n’y a pas de limites et de lois à suivre, à part de ne pas modifier les<br />
paroles. Tu peux répéter des extraits au besoin. Tu peux également te servir d’un autre air connu.<br />
N’oublie pas que le ton de ta voix joue pour beaucoup !<br />
L’émerveillement Le chagrin causé par le deuil<br />
<strong>La</strong> folie amoureuse <strong>La</strong> frustration d’un amour ruiné<br />
L’ennui terrible <strong>La</strong> confusion (mélange de sentiments)<br />
<strong>La</strong> gêne devant une fille <strong>La</strong> peur de la nature (du chêne, de l’oiseau, etc.)<br />
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« C’est Ti-Jos qui se gonde ! »<br />
(Tite-Josette dans une veillée !)<br />
L’UNIVERS DE LA CHANSON À RÉPONDRE<br />
Gilles Vigneault l’a chanté : « Mon pays, ce n’est pas un pays, c’est l’hiver ! » Et les bonnes familles<br />
canadiennes-françaises qui ont habité le pays bien avant l’arrivée de l’électricité au tournant du 20 e<br />
siècle n’avaient pas besoin de chauffage central ou de radio pour braver les longues soirées d’hiver :<br />
elles organisaient les fameuses « veillées ! »<br />
Et voilà ! À chacun son tour d’inviter les voisins et la parenté. Après un bon souper de fèves au lard,<br />
de soupe aux pois et de ragoût à la viande (s’il en restait), tout l’monde se rend à la maison de la<br />
famille hôtesse en carriole tirée par un cheval. On se garde bien emmitouflé dans son capot et sous<br />
les couvertures, les pieds au chaud grâce aux briques qui avaient été chauffées dans le fourneau du<br />
poêle à bois. On arrive et les femmes font vite entrer les enfants pour accrocher leurs nombreuses<br />
pelures d’oignon. Après avoir dételé les chevaux à l’écurie, les hommes et les garçons se font saluer<br />
en recevant un verre de caribou qu’ils enfilent d’une traite ! Tout le monde est arrivé. On s’échange<br />
des salutations et on se « tire la pipe », les femmes d’un bord et les hommes de l’autre, pendant que<br />
la progéniture se retrouve, toute excitée. Soudain, on cogne à la porte… On accueille<br />
chaleureusement le « quêteux » à qui la maisonnée offre un banc pour passer la nuit, en échange,<br />
bien entendu, des dernières nouvelles du canton !<br />
Puis, on débute la soirée « à la bonne franquette ! » <strong>La</strong> p’tite Eulalie sort les cuillères de bois de ses<br />
jupes et son cousin Adjutor court chercher son bonhomme « gigueux » dans la chambre qu’il partage<br />
avec ses 13 frères et sœurs. L’oncle Stanislas commence à taper du pied… Ça y est, on s’entasse<br />
autour du poêle à bois et chaque personne est parée pour la fameuse tradition de la veillée : à tour<br />
de rôle, chacune et chacun doit raconter une légende, ou encore mieux, nous faire découvrir sa<br />
dernière chanson à répondre ! <strong>La</strong> maîtresse de céans, la tante Délicia, part le bal en lançant un gros<br />
« A ouigne a-han ! » que tout l’monde répète en chœur, en tapant des mains et en frappant du<br />
talon… Comme d’habitude, la veillée se terminera aux petites heures du matin !<br />
<strong>La</strong> « chanson à répons », comme l’explique avec détail le folkloriste Germain Lemieux dans<br />
Chansonnier franco-ontarien 1 (www.cfof.on.ca), est un art véritable de par sa composition. On y<br />
retrouve des structures bien établies pour permettre à la foule de participer. On dénote également<br />
une nette tendance à bâtir des phrases qui se terminent en rimes, et qui ont le même nombre de<br />
pieds. Enfin, le rythme de toutes les chansons à répondre n’est pas obligé d’être aussi endiablé<br />
que celui de L’Enjôleur sur l’album. Par exemple, plusieurs versions « à répondre » modifiées d’À la<br />
claire fontaine sont de toute douceur, comme celle où on ajoute le refrain « Fendez le bois, chauffez<br />
le four, dormez la belle il n’est point jour. »<br />
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Voici quatre structures de chansons à répondre :<br />
1) <strong>La</strong> chanson « à répondre » comme telle (ou « à répons ») :<br />
<strong>La</strong> foule répète normalement un refrain facile à apprendre pendant que la chanteuse reprend<br />
son souffle après avoir chanté un couplet.<br />
Ex. Les Raftsmen (sur l’album) :<br />
Là yousqu’y sont tous les Raftsmen ? (bis)<br />
Dans les chantiers y sont montés<br />
Bing su’ la ring ! Bang su’ la rang !<br />
<strong>La</strong>issez passer les raftsmen !<br />
Bang su’la ring Bong ! Bang !<br />
2) <strong>La</strong> chanson « doublée » ou « à répéter » :<br />
<strong>La</strong> foule répète toutes les paroles du chanteur. On reconnaît cette formule de base au (bis)<br />
perpétuel dans le texte.<br />
Ex. <strong>La</strong> Guignolée<br />
Bonjour le maître et la maîtresse )<br />
Et tout le monde de la maison. ) (bis)<br />
Pour le dernier jour de l’année )<br />
<strong>La</strong> ‘Ignolé’ vous nous devez. ) (bis)<br />
3) <strong>La</strong> « rengaine » :<br />
<strong>La</strong> chanteuse ajoute ou énumère des éléments à mesure qu’il avance, et la foule répète.<br />
Ex. dans Alouette:<br />
Je te plumerai les ailes (bis)<br />
Et les ailes (bis)<br />
Et le bec (bis)<br />
Et les yeux (bis)<br />
Et la tête (bis)<br />
Alouette, oh !<br />
4) <strong>La</strong> chanson « casse-cou » :<br />
D’un seul souffle, et sans briser le rythme, le chanteur ajoute des éléments au fur et à<br />
mesure qu’il avance, et la foule essaye de le suivre en répétant. (Ce type de chanson fait<br />
aussi partie des chansons « doublées » et des « rengaines »)<br />
Ex. Dondaine-laridaine :<br />
Dondaine<br />
Dondaine-laridaine<br />
Dondaine-laridaine-matapatalimatou<br />
Dondaine-laridaine-matapatalimatou-matantalou<br />
Dondaine-laridaine-matapatalimatou-matantalou-malimatou<br />
Dondaine-laridaine-matapatalimatou-matantalou-malimatoumatapatalimatouDondaine-laridaine-matapatalimatou-matantalou-malimatoumatapatalimatou-matantalouDondaine-laridaine-matapatalimatou-matantalou-malimatoumatapatalimatou-matantalou-laridé<br />
!<br />
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« C’est (ton nom) qui se gonde ! (bis)<br />
Silence ! Elle (il) va chanter…<br />
Car elle (il) sait bien chanter… »<br />
ACTIVITÉ E-1 : ON RECRÉE UNE « VEILLÉE ! »<br />
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• En sous-groupe, composez une chanson à répondre en vous servant de personnages<br />
colorés de votre village ou de votre communauté, ou encore de vos amis.<br />
• Vous pouvez avoir recours à un air traditionnel ou en composer un nouveau.<br />
• Inventez une situation farfelue qui se passe lors d’une veillée d’antan, avec l’ambiance, le<br />
ton et le langage appropriés.<br />
Ex. C’est Nicolas de Saint-Albert<br />
Rép. C’est Nicolas de Saint-Albert<br />
Son estomac tout à l’envers<br />
Rép. Son estomac tout à l’envers<br />
Son bon fromage y’a renvoyé<br />
Sur la robe d’la belle Aimée<br />
Refrain: A ouigne-a-han, a ouigne-a-han<br />
Souigne la bacaisse dans l’fond d’la boîte à bois<br />
• Servez-vous du « Petit lexique » pour vous aider (Voir section « Méli-Mélo »).<br />
• Essayez de composer des rimes riches (ex. chev’lure – l’assure dans <strong>La</strong> Tête frisée) au lieu<br />
de te contenter des rimes pauvres (ex. retournés – défricher dans Les Raftsmen)<br />
• Pour augmenter le défi, chaque sous-groupe doit composer une chanson à répondre qui<br />
correspond à une structure bien précise (page précédente).<br />
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ACTIVITÉ E-2 :<br />
Ce qu’on entend dans une veillée !<br />
« J’te dis qu’il s’en passe des choses dans une veillée chez ma tante à L’Orignal. Mon oncle tape du pied tellement fort que<br />
la p’tite Eulalie en a perdu ses mots… À l’aide du dictionnaire, aide-lui à comprendre tout ce chari-vari ! »<br />
LA VEiLLÉE<br />
CHEZ MA TANTE DÉLiCiA<br />
par Félix Saint-Denis<br />
Et voilà ! À chacun son tour d’inviter les voisins et la _________. Après un bon souper de<br />
fèves au lard, de soupe aux _____ et de ragoût à la viande (s’il en restait), tout l’monde se<br />
rend à la maison de la famille hôtesse en __________ tirée par un cheval. On se garde<br />
bien emmitouflé dans son ______ et sous les couvertures, les pieds au chaud grâce aux<br />
_______ qui avaient été chauffées dans le fourneau du poêle à bois. On arrive et les<br />
femmes font vite entrer les enfants pour accrocher leurs nombreuses pelures d’oignon.<br />
Après avoir _______ les chevaux à l’écurie, les hommes et les garçons se font saluer en<br />
recevant un verre de _________ qu’ils enfilent d’une traite ! Tout le monde est arrivé. On<br />
s’échange des _____________ et on se « tire la pipe », les femmes d’un bord et les<br />
hommes de l’autre, pendant que la __________ se retrouve, toute excitée. Soudain, on<br />
cogne à la porte… On accueille chaleureusement le « __________ » à qui la<br />
______________ offre un banc pour passer la nuit, en échange, bien entendu, des<br />
dernières nouvelles du canton !<br />
Puis, on débute la soirée « à la bonne ___________ ! » <strong>La</strong> p’tite Eulalie sort les cuillères de<br />
bois de ses jupes et son cousin Adjutor court chercher son bonhomme « gigueux » dans la<br />
chambre qu’il partage avec ses 13 frères et sœurs. L’oncle Stanislas commence à taper du<br />
pied… Ça y est, on s’entasse autour du _______ à bois et chaque personne est parée pour<br />
la fameuse _______________ de la veillée : à tour de rôle, chacune et chacun doit raconter<br />
une ___________, ou encore mieux, nous faire découvrir sa dernière chanson<br />
à ___________ ! <strong>La</strong> maîtresse de ______, la tante Délicia, part le bal en lançant un gros<br />
« _______________! » que tout l’monde répète en ______, en tapant des mains et en<br />
frappant du _______… Comme d’habitude, la veillée se terminera aux petites heures du<br />
matin !<br />
A ouigne a-han briques capot caribou carriole céans chœur<br />
dételé franquette légende maisonnée parenté poêle pois<br />
progéniture quêteux répondre salutations talon tradition<br />
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« J’ai un bouton su’l’bout d’la langue<br />
qui m’empêche de turlutter ! »<br />
(Mary Travers – LA BOLDUC)<br />
LA TURLUTTE : UN MODE D’EXPRESSION<br />
TYPIQUE DE NOTRE CULTURE<br />
<strong>La</strong> turlutte, c’est un canadianisme qui désigne une série de syllabes chantées sur une mélodie<br />
quelconque, parfois pour remplacer des mots oubliés, parfois dans le but de reprendre l’air d’une<br />
gigue ou d’un reel, ou parfois pour embellir une chanson en fournissant une sorte de colorature<br />
rythmique. Cet art fut popularisé par la chanteuse gaspésienne, <strong>La</strong> Bolduc, une dame<br />
exceptionnelle qui a relevé le moral du Canada français en entier lors de la <strong>Grande</strong> dépression des<br />
années 1930. Dans la deuxième partie de la pièce Torbolton et la Bégayeuse (reel <strong>La</strong> Bégayeuse),<br />
on peut entendre une turlutte à la Deux Saisons !<br />
ACTIVITÉ F-1 : LE DÉFI DE LA TURLUTTE !<br />
Formez deux équipes qui s’affronteront en duels de turlutte ! Chaque membre de l’équipe trouve un<br />
air assez connu par ses pairs (Conseil : le rock alternatif ne s’apprête pas très bien à cette activité,<br />
mais on ne sait jamais ! ) À tour de rôle, et en alternant d’équipe, chaque membre turlutte l’air de sa<br />
chanson jusqu’à ce que l’équipe adverse le reconnaisse. L’équipe gagnante est celle qui a deviné le<br />
plus de chansons en utilisant le moins de temps ! On peut adapter ces r`glements au besoin selon<br />
l’âge ou le talent du groupe. Bonne chance !<br />
Formules typiques de turluttes canadiennes-françaises :<br />
Tam-ti-de-lay ti-de-ladi dondé<br />
Didelay didelidam ladidoudeladidou<br />
Dondaine-laridaine-matapatalimatou-matantalou-malimatou-matapatalimatou-matantalou-laridé<br />
Autres modèles de turluttes<br />
sur des albums franco-ontariens<br />
BIM BOUM !<br />
(traditionnelle)<br />
Interprétée par Donald Poliquin (Hearst)<br />
Album Ziguedon !<br />
M’en allant à la chasse<br />
À la chasse à perdrix<br />
Dans mon chemin rencontre<br />
Une jolie demoiselle, la ridelle<br />
LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />
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29
Ma ta patte y a matou<br />
Matante alou, bim boum !<br />
Ma ta patte y a matou<br />
Ma tante a lou, laridé !<br />
Dans mon chemin rencontre<br />
Une jolie demoiselle<br />
Je lui ai demandé<br />
Si elle était à marier, laridé<br />
Sur le bord du Saint-<strong>La</strong>urent<br />
(<strong>La</strong> Bolduc – traditionnelle)<br />
Interprétée par SWING<br />
(Michel Bénac de Vanier et Bobby <strong>La</strong>londe de Fournier)<br />
Album <strong>La</strong> chanson sacrée<br />
Quand j’étais, j’étais pas bien grand<br />
Une belle j’ai rencontrée, sur le bord du Saint-<strong>La</strong>urent<br />
Les deux pieds à l’eau, elle volait un cerf-volant<br />
Elle m’a jeté un coup d’œil, et m’a dit en souriant<br />
Pa da la dou ma di bou wop<br />
Pa de la da ha ha<br />
Bop hop hop<br />
Pi de la di mo wop<br />
_______________________________________________<br />
EXEMPLE DE FORMULE « MALURON-MALURÉ » :<br />
<strong>La</strong> Belle Françoise<br />
(traditionnelle)<br />
Interprétée par Garolou/Lougarou (Cornwall)<br />
Album Lougarou<br />
C’est la belle Françoise longé<br />
C’est la belle Françoise<br />
Qui veut se marier, maluron-lurette<br />
Qui veut se marier, maluron-luré<br />
DÉCOUVREZ CES ARTISTES ET LEURS ALBUMS EN VISITANT LE<br />
www.APCM.ca<br />
ou en téléphonant au 1-800-465-APCM !<br />
LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />
Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
30
« Nous voici Franco-Ontariens,<br />
notre identité gravée<br />
dans nos mains ! »<br />
(iCi DANS LE NORD – Yves Doyon)<br />
LES COMPOSANTES ET LES ORIGINES<br />
DE LA MUSIQUE « DE CHEZ-NOUS ! »<br />
Le célèbre folkloriste Marius Barbeau a donné aux Canadiens le Romancero du Canada, une<br />
immense compilation de milliers de chansons folkloriques provenant de tout le Canada français. À<br />
partir de 1947, inspiré par Barbeau, le Père Germain Lemieux (Gaspésien d’origine,<br />
professeur à Sudbury) décide de sillonner les routes de l’Ontario français en rêvant<br />
entre autres de créer un Romancero « franco-ontarien ». Pendant plus de 30 ans, le<br />
père du Centre franco-ontarien de folklore (www.CFOF.on.ca) se rend de maison en<br />
maison et enregistre plus de 3 000 versions de chansons folkloriques et près de 650<br />
versions de contes et légendes. Il publiera Chansonniers franco-ontariens 1 et 2 et la<br />
collection de récits Les vieux m’ont conté en 33 tomes !<br />
Germain Lemieux, s.j.<br />
Dans Chansonniers franco-ontariens 1, Germain Lemieux retrace les thèmes les plus populaires des<br />
chansons traditionnelles chantées en Ontario. Des chercheurs passionnés poursuivront son œuvre<br />
pour découvrir ces thèmes qui ont captivé les Franco-Ontariennes et les Franco-Ontariens de<br />
génération en génération. Parmi ces chercheurs, il faut mentionner Jean-Pierre Pichette et Marcel<br />
Bénéteau qui aujourd’hui poussent encore plus à fond ces découvertes ! Cette quête de l’identité<br />
franco-ontarienne a même motivé l’Université de Sudbury à créer un Département de folklore et<br />
ethnologie !<br />
LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />
Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
31
Quatre siècles de chansons au Pays d’en haut !<br />
VOICI LES THÈMES LES PLUS POPULAIRES DANS LES CHANSONS FOLKLORIQUES*<br />
CHANTÉES EN ONTARIO DEPUIS L’ARRIVÉE D’ÉTIENNE BRÛLÉ EN 1610<br />
(Source principale : Chansonniers franco-ontariens 1 – CFOF, 1974)<br />
Les deux sources de la chanson folklorique…<br />
1) LA CHANSON D’ORIGINE FRANÇAISE…<br />
• On découvre les grands thèmes exploités par<br />
les poètes à l’époque du Moyen-Âge et de la<br />
Renaissance dans le vieux folklore français,<br />
grâce à des chansons mieux conservées ici<br />
qu’en France : la joie, la tristesse, l’amour, la<br />
guerre, les départs, ainsi que les conflits ou<br />
l’admiration des paysans face à la royauté.<br />
• Puis, la chanson folklorique canadiennefrançaise<br />
vient prolonger celle de France : les<br />
berceuses de la Bretagne et de la Normandie, et<br />
les complaintes telles <strong>La</strong> belle Germine et Prince<br />
Eugène (sur cet album) apporteront réconfort<br />
aux familles de colons « nouvellement arrivé(e)s sur les bords du Saint-<strong>La</strong>urent, encore peu au<br />
courant de ce milieu sauvage ».<br />
• Le colon devient défricheur et guerrier et « devra parcourir de longues<br />
distances en canot ou en raquettes, coucher en forêt, affronter les<br />
obstacles (…) ». À son retour, il racontera ses péripéties « dans une<br />
chanson composée sous la menace de mort » !<br />
• Puis, arrivent ou naissent en Ontario des chansons nouvelles. <strong>La</strong><br />
chanson de travail exprime « les sentiments de fraternité, de joie et<br />
d’espoir » alors que les colons travaillent aux champs « en<br />
compagnie de voisins et parents ».<br />
• Alors que les vieilles chansons de France s’adaptent au rythme du<br />
« canot ou à la danse qui accompagne infailliblement les corvées »,<br />
on fait beaucoup de place à la chanson à boire, la chanson de table<br />
et la chanson de mariée. On développe la chanson de guignolée et<br />
la chanson des sucres.<br />
• Arriva l’ère de la chanson des « Voyageurs » qui remontent les<br />
rivières en canot d’écorce. <strong>La</strong> menace de mort se reflète dans les chansons, tant à la drave<br />
qu’au pays des Indiens. <strong>La</strong> Complainte de Cadieux, écrite par un voyageur agonisant après être<br />
tombé aux mains des Iroquois sur l’Ouaouais, illustre bien le sens épique et tragique de la<br />
complainte. Plus tard, un grand nombre de voyageurs partiront du Québec pour aller chercher<br />
des fourrures en un temps record dans le Nord-Ouest ontarien et dans les Prairies.<br />
* Selon le Père Lemieux, pour être « folklorique », il faut qu’une chanson ait été composée et<br />
retransmise oralement seulement.<br />
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32
2) LA CHANSON CANADIENNE…<br />
• Même si la mélodie est « souvent empruntée à une<br />
chanson française en perte de popularité (…ou) d’une<br />
messe grégorienne (…) l’inspiration venait du fleuve, de la<br />
rivière, de la forêt ou des camps de bûcherons et<br />
voyageurs. C’est l’époque des légendes, de la veillée<br />
chez « le père Gauthier » et du paysan ruiné par sa<br />
supercherie ! <strong>La</strong> nouvelle présence irlandaise au pays<br />
déteint sur nos coups d’archet.<br />
• <strong>La</strong> chanson canadienne se distingue par sa langue frustre<br />
(rude) (les origines gauloises restent enracinées avec la<br />
chanson grivoise), par son rythme libre (Ex. chanson à<br />
répondre) et par son thème poétique qui traite des réalités<br />
locales.<br />
• On y retrouve une multitude de personnages des villages « de par chez-nous » : de la<br />
fiancée jusqu’au p’tit mari, de monsieur l’curé jusqu’au diable en personne, de l’habitant à<br />
la vieille fille, en passant par le forgeron, l’amante du cordonnier, le p’tit bœuf, la bonne<br />
vieille jument et tous les animaux de la basse-cour et de la forêt !<br />
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De la radio jusqu’aux « boîtes à gogo » !<br />
L’ONTARIO FRANÇAIS SE « BRANCHE » SUR DES INFLUENCES EXTÉRIEURES<br />
(Source principale : Le livre du siècle, Grolier, 1999)<br />
• Depuis l’arrivée progressive de la radio et de l’électricité en<br />
Ontario au tournant du 20e siècle, et surtout au retour de la<br />
1 ère guerre mondiale, la musique américaine commence à<br />
s’infiltrer lentement. Tout en perpétuant leur héritage en<br />
interprétant des chants traditionnels, souvent à partir de la<br />
chorale familiale ou paroissiale, de plus en plus de Franco-<br />
Ontariens découvrent le blues, le jazz et le plaisir de danser<br />
sur le charleston américain. Grâce à la radio et au<br />
gramophone, toute l’Amérique découvre aussi l’influence de<br />
« la nouvelle voix de la chanson française », incarnée par<br />
Édith Piaf.<br />
Mais la <strong>Grande</strong> dépression économique des<br />
années 1930 amènera le Canada français à<br />
s’agripper à la « joie de vivre » et au réconfort<br />
des chansons au registre traditionnel, grâce au<br />
courage et à l’énergie de Mary Travers, dite <strong>La</strong><br />
Bolduc ! Cette Gaspésienne établie à Montréal<br />
devient la première auteure-compositeurinterprète<br />
de chansons canadiennesfrançaises.<br />
On commence donc maintenant à<br />
écrire les textes et la musique de nos chansons.<br />
On composera plusieurs chansons ou variantes<br />
sur des lieux ou personnages de l’Ontario<br />
français, comme la chanson comique Les cinq<br />
jumelles.<br />
Photo : www.labolduc.qu.ca<br />
• Pour contrer l’invasion de plus en plus menaçante<br />
de la musique américaine, et pour « moraliser la<br />
chanson en valorisant le terroir », l’abbé Charles-<br />
Émile Gadbois fonde « <strong>La</strong> Bonne Chanson » qui<br />
connaîtra un très grand succès sur tout le Canada<br />
français. Le folkloriste Marius Barbeau écrit le<br />
Romancero du Canada. Il est tellement<br />
convainquant en affirmant que « Les chansons<br />
folkloriques (…) serviront à bâtir l’avenir de l’art<br />
au Canada », qu’on lui demande de préparer Le<br />
soldat canadien chante encourager les Canadiens<br />
français au front et leurs familles lors de la 2 e guerre<br />
mondiale.<br />
Photo : Musée des Jumelles Dionne (North Bay)<br />
• À Sudbury en 1947, Germain Lemieux, le père du Centre franco-ontarien de folklore,<br />
commence à répertorier le patrimoine de l’Ontario français. Il enregistre 3 000 versions de<br />
chansons folkloriques et près de 650 versions de contes et légendes. Il publiera<br />
Chansonniers franco-ontariens 1 et 2 et la collection de récits Les vieux m’ont conté en<br />
33 tomes !<br />
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• Au cours des années 1950, après l’influence du boogiewoogie<br />
et de la chansonnette française, les Franco-<br />
Ontariens ne sont pas de reste et succombent au<br />
rythme « diabolique » du rock & roll d’Elvis Presley, de<br />
Chuck Berry et de Little Richard. Ici, l’américanisation<br />
se fait entendre à la radio des automobiles, qui sont<br />
maintenant accessibles dans tous les coins de l’Ontario,<br />
et dans les nouvelles « juke-box », au grand bonheur<br />
des jeunes et au détriment du clergé !<br />
Photo Félix Leclerc: PC Photo : www.elvis.com<br />
• Pendant ce temps, la chanson du Canada français<br />
garde surtout un registre folklorique... Mais un<br />
Canadien français originaire de <strong>La</strong> Tuque (Québec),<br />
qui est venu faire ses études à Ottawa à l’âge de 14<br />
ans, amènera un souffle nouveau à la chanson d’ici : il<br />
crée l’ère du chansonnier. Il s’agit bien entendu de<br />
nul autre que Félix Leclerc. Félix est très populaire<br />
au Canada français comme animateur de radio,<br />
écrivain et dramaturge. Mais il faudra qu’il « fasse un<br />
malheur » en France pour que les gens d’ici s’ouvrent<br />
à « ce poète qui chante les beautés de la nature dans<br />
un style personnel et ne ressemblant à rien<br />
d’autre ». Grâce à l’appui de Jacques Normand, Félix<br />
pave la voie à plusieurs jeunes artistes du Québec qui<br />
goûtent au succès en France pour ensuite être mieux<br />
appréciés ici dans les cabarets des années ’50 et<br />
dans les boîtes à chansons des années ’60 :<br />
Raymond Lévesque, Claude Léveillée, Gilles<br />
Vigneault, Monique Leyrac, Pauline Julien et Jean-Pierre Ferland. Et même certains<br />
Européens, comme les jeunes Georges Brassens et Jacques Brel qui chantent des pièces<br />
qui deviendront les immortelles, souligneront publiquement leur reconnaissance envers<br />
Félix Leclerc qui a révolutionné la chanson française !<br />
Michèle Richard<br />
• Les années 1960 sont marquées en Europe et en Amérique<br />
par l’arrivée du « fab four » londonien, les Beatles. On<br />
danse le ya-ya au son d’une musique légère et naïve.<br />
« Nous (aussi) on est dans le vent » et on commence à<br />
commercialiser la chanson française avec des émissions<br />
de télévision (puisque maintenant elle devient accessible)<br />
telle « Jeunesse<br />
d’aujourd’hui » qui imite la<br />
populaire émission « American<br />
Bandstand ». Alors que « la<br />
chanteuse » Ginette Reno<br />
s’adresse à un public plus<br />
sérieux, Pierre <strong>La</strong>londe et Michèle Richard se retrouvent en tête<br />
de tous les palmarès… C’est l’époque du yéyé et des boîtes à<br />
gogo ! Toute cette révolution musicale affectera profondément<br />
la façon dont les Canadiens français de l’Ontario perçoivent leur<br />
place : on est attiré par cette nouvelle industrie musicale, mais<br />
on y est inexistant… Une autre forme de révolution se prépare.<br />
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« 30 ans de chansons en Ontario<br />
français »<br />
DE LA RÉVOLUTION TRANQUILLE JUSQU’À L’AFFIRMATION DE LA<br />
FIERTÉ « FRANCO-ONTARIENNE ! » (Source principale : 30 ans de chansons en Ontario français,<br />
APCM, 2001)<br />
« C’est le début d’un temps nouveau, la Terre est à l’année zéro » chante l’artiste<br />
québecoise Renée-Claude en pleine révolution tranquille… Et les années 1970<br />
ouvrent une ère nouvelle pour la chanson « franco-ontarienne ». Une ère préparée<br />
par des siècles d’évolution ! Voici un bref aperçu du contenu de la superbe revue 30<br />
ans de chansons en Ontario français.<br />
Par <strong>La</strong>urent de Combrugghe (APCM)<br />
adapté par Félix Saint-Denis<br />
Tous dans l’même bateau<br />
-CANO<br />
Les années 1970<br />
à 1980<br />
Cette première décennie<br />
est caractérisée par la<br />
prise de parole qui<br />
émerge du Nouvel-<br />
Ontario (Ontario français)<br />
et qui se fait entendre<br />
partout au Québec, en Acadie et également en<br />
Europe. De Robert Paquette en passant par<br />
la Coopérative des artistes du Nouvel-<br />
Ontario (CANO, d’où émergera CANO-Musique) à<br />
Lougarou/Garolou (gagnant en 1979 et en<br />
1980 du Félix pour le disque folklorique de<br />
l’année), c’est la période des chansonniers et<br />
de la musique traditionnelle, principalement.<br />
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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
Animation historique – FESFO 2001<br />
C’est aussi l’époque de la montée du rock… Mis à part le Français Johnny Hallyday, toute la<br />
planète croit que « le rock ne peut se chanter qu’en anglais ». Breen Leboeuf (North Bay) s’associe<br />
alors avec Gerry Boulet pour fonder la formation Offenbach qui va défoncer tous les stéréotypes.<br />
Ce sera ce même « petit Franco-Ontarien du Nord » qui gagnera le premier prix Félix qui est<br />
attribué dans l’industrie québécoise en 1979 !<br />
Toute cette effervescence chez<br />
les créateurs, le besoin de<br />
prendre la parole et de s’exprimer<br />
donnera naissance aux grands<br />
rassemblements francoontariens<br />
que sont devenus <strong>La</strong><br />
Nuit sur l’étang (1973) et le<br />
Festival franco-ontarien (1976),<br />
et qui mettront au monde toute une<br />
nouvelle génération d’artistes.<br />
Première levée du drapeau franco-ontarien<br />
Université de Sudbury – 25 septembre 1975 Robert Paquette<br />
Le pionnier de la chanson « franco-ontarienne »<br />
36
Les années 1980 à 1990<br />
Cette décennie est marquée par de nombreux changements. Le disque<br />
vinyle utilisé jusquà maintenant comme support musical laisse sa place à la<br />
cassette audio puis au disque audionumérique. C’est aussi l’apparition de<br />
la musique disco qui viendra changer les habitudes d’achat des<br />
consommateurs partout dans le monde.<br />
Donald Poliquin<br />
De nouvelles figures émergent dans l’univers musical franco-ontarien : Diadem, un<br />
groupe originaire de Cornwall, connu maintenant comme les sœurs Diane, Denyse et<br />
Marie Marleau produiront pendant cette décennie pas moins de six albums qui<br />
s’adressent aux enfants.<br />
Donald Poliquin quant à lui produira deux albums<br />
durant la même période. En 1986, sous l’influence de<br />
Radio-Canada, le concours Ontario Pop, mettant en<br />
vedette le développement de nouveaux talents<br />
francophones, voit le jour. En 1989, Paul Demers écrit<br />
la chanson Notre Place, qui deviendra l’hymne de<br />
tous les rassemblements franco-ontariens.<br />
Au terme de vingt années de démarches souvent individuelles, en<br />
1989, sous l’instigation de Jean Malavoy et du Contact ontarois, les<br />
artistes de la chanson et de la musique, à l’occasion d’un colloque sur<br />
les arts, décident de se regrouper et de se donner des moyens<br />
collectifs tant au niveau de la défense que de la promotion de leurs<br />
intérêts professionnels.<br />
Paul Demers chantant Notre Place à Hearst<br />
Photo : marie claude Petit<br />
Les années 1990 à 2000<br />
L’Association des professionnels de la chanson et<br />
de la musique (APCM) voit le jour au printemps 1990<br />
et se donne pour mandat de regrouper les<br />
professionnels en favorisant par tous les moyens le<br />
développement et l’épanouissement de la chanson<br />
et de la musique franco-ontariennes.<br />
Jacinthe Trudeau<br />
Championne canadienne du violon ’98 et ‘99<br />
Le manque de soutien et d’infrastructures pour la promotion, la mise en<br />
marché et la distribution des produits d’enregistrements sonores<br />
pousse l’APCM à créer sa propre étiquette (Musique AU) et à fonder<br />
son service de distribution (Distribution APCM – 1-800-465-APCM).<br />
C’est aussi les années de production de trois albums compilation par<br />
Quatorze artistes de l’Ontario français, Chansons et musiques<br />
ontaroises et Pleine lune, qui ont permis à de nombreux artistes de se<br />
faire connaître et de produire par la suite leur propre album. <strong>La</strong> formation Deux Saisons<br />
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37
François et Pierre <strong>La</strong>moureux<br />
Du point de vue jeunesse, les années 1990 ont été marquées par les<br />
frères François et Pierre <strong>La</strong>moureux de la formation Brasse-Camarade<br />
qui, par leurs tournées frénétiques dans toutes les écoles et sur toutes<br />
les grandes scènes du pays, ont pavé la voie et servi d’inspiration à<br />
plusieurs formations qui suivront tels Kif-Kif, Brouhaha, En Bref, Les<br />
Hardis Moussaillons, Deux Saisons, Les chaiZes muZicales, Vision<br />
affaiblie, Contraste, Matante Florence, Konflit Dramatik<br />
et Élugrive. Pas surprenant que les frères <strong>La</strong>moureux<br />
soient aujourd’hui branchés à pleins feux au cœur de<br />
l’industrie internationale !<br />
D’autres artistes de l’Ontario français, qui ont grandi avec l’héritage de Félix Leclerc<br />
jusqu’à CANO, connaissent du succès sur la scène internationale : Annie<br />
Berthiaume chante en français à <strong>La</strong>s Vegas, Roxane Potvin immortalise sa voix sur<br />
les versions françaises des films de Disney et au Cirque du Soleil, Véronic Dicaire<br />
participe à la chanson thème des 4es Jeux de la Francophonie mondiale, Nicole<br />
Paiement, la première femme chef d’orchestre au pays, dirige un célèbre orchestre<br />
en Californie, et Daniel <strong>La</strong>nois est le génie réalisateur du légendaire groupe U2 !<br />
Lise Paiement Annie Berthiaume<br />
Pendant ce temps, l’arrivée de l’autogestion des francophones de leur propre<br />
système scolaire amène un souffle nouveau à l’animation culturelle. À ce<br />
chapitre, l’artiste et enseignante Lise Paiement sera celle qui aura eu le plus<br />
d’impact, par ses chansons, ses ateliers et ses spectacles, sur la fierté culturelle<br />
de dizaines de milliers de jeunes partout au pays !<br />
Cette décennie est caractérisée par une explosion de nouveaux albums produits<br />
par une multitude d’artistes, dont Ado et les Unis, Marcel Bénéteau, Clifford Breau,<br />
Clin d’œil et Bre-Tel, la Compagnie Vox Théâtre, Éric Dubeau, Pierre Germain,<br />
Ralph Grant et Élisabeth Gauthier, Jean-Guy <strong>La</strong>belle, Marc <strong>La</strong>ndry, Éric <strong>La</strong>treille,<br />
Olide Nester, Jean-Michel Ouimet, Jean Poulin, Joëlle Roy, Manon Séguin, Brian St-Pierre, Swing,<br />
Bob Taillefer, Diane Tarantino, Jacinthe Trudeau, François Viau et Yvan Vollé. Trois autres albums<br />
compilation seront produits au tournant du millénaire, soit SOS Montfort ! pour ne jamais oublier, <strong>La</strong><br />
Nuit sur l’étang et FIERS !<br />
100 jeunes artistes de partout en Ontario chantent à l’unisson aux Jeux franco-ontariens<br />
« Aujourd’hui pour<br />
demain… »<br />
Le nouveau millénaire amène<br />
la multiplication de partenariats<br />
entre l’APCM et différents<br />
organismes qui font en sorte<br />
que la chanson et la musique<br />
d’ici s’ouvrent davantage sur<br />
de nouveaux horizons. Parmi<br />
ceux-ci, citons les Jeux<br />
franco-ontariens avec son<br />
volet Chanson et Musique,<br />
Réseau Ontario et son<br />
maillage avec Roseq, la participation à des événements internationaux tel le<br />
Midem, le Réseau de distribution en milieu scolaire et la production du<br />
premier Gala de la chanson et de la musique franco-ontariennes qui a<br />
fait rayonner l’immensité du talent d’ici !<br />
Le groupe SWING (Michel Bénac et Bobby <strong>La</strong>londe)<br />
Grand gagnant du 1 er Gala de l’APCM avec Deux Saisons<br />
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38
30 ans de chansons<br />
en Ontario français<br />
UNE RESSOURCE À DÉCOUVRIR !<br />
Ce cahier éducatif en format magazine (52 pages)<br />
aborde de façon passionnante les trois dernières<br />
décennies, soit : les années 1970 à 1980 caractérisées<br />
par leur prise de parole, les années 1980 à 1990<br />
marquées par de nombreux changements et les<br />
années 1990 à 2000, où les artistes franco-ontariens<br />
se sont donnés des outils pour développer et faire<br />
progresser leur art.<br />
UNE RESSOURCE À PARTAGER EN CLASSE !<br />
Seulement 5$ (plus taxes et frais d’envoi)<br />
1-800-465-APCM<br />
www.APCM.ca<br />
ACTIVITÉ G-1 : LA CHASSE SUR LA TOILE !<br />
Fais une recherche à l’aide de l’Internet, à une discothèque ou à la bibliothèque sur les éléments ou<br />
composantes de la musique traditionnelle canadienne-française. Parmi tout le répertoire canadienfrançais<br />
et acadien, trouve un exemple de :<br />
Une gigue : partition<br />
Un reel : partition<br />
Une chanson grivoise : texte et mélodie<br />
Une chanson à répondre<br />
Une rengaine<br />
Une chanson de travail<br />
Une chanson du Moyen-Âge, transportée au Canada<br />
Une chanson d’origine uniquement canadienne<br />
Une chanson traditionnelle considérée politiquement correcte de nos jours… Bonne chance !<br />
ACTIVITÉ G-2 :<br />
NOTRE IDENTITÉ FRANCO-ONTARIENNE EN CHANSON<br />
À partir de sites Internet tels www.APCM.ca, www.FRANCOCULTURE.ca, www.ANIMUSIQUE.ca ou<br />
www.FESFO.ca, identifiez des chansons traditionnelles ou modernes qui traitent de l’identité<br />
franco-ontarienne, soit parce qu’elles :<br />
• Décrivent les DÉFIS et les ENJEUX des francophones de l’Ontario ;<br />
• Nomment ou décrivent des ENDROITS ou des PERSONNAGES ontariens en créant un<br />
SENTIMENT D’APPARTENANCE ;<br />
• Sont devenues des CHANSONS THÈMES ou SYMBOLIQUES d’événements ;<br />
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ACTIVITÉ G-3 : Tout un lien !<br />
L’avenir, c’est tout simplement l’évolution et la fusion de toutes nos forces du passé… Faire des liens entre<br />
les forces du passé et celles du présent, c’est la façon la plus brillante pour se lancer vers l’avenir !<br />
À l’aide des 8 pages qui retracent<br />
LES COMPOSANTES ET LES ORIGINES<br />
DE LA MUSIQUE « DE CHEZ-NOUS ! »<br />
C’est à ton tour de faire les liens !<br />
1. Deux Saisons et Swing =<br />
2. Germain Lemieux =<br />
3. Chez le père Gauthier =<br />
4. Félix Leclerc =<br />
5. Le diable en personne =<br />
6. <strong>La</strong> voix de Roxane Potvin =<br />
7. Mary Travers, dite <strong>La</strong> Bolduc =<br />
8. Tournées des frères <strong>La</strong>moureux =<br />
9. Notre Place de Paul Demers =<br />
10. Origines gauloises =<br />
11. Robert Paquette =<br />
12. Bretagne et Normandie =<br />
13. Chansons de Lise Paiement =<br />
14. <strong>La</strong> Coopérative CANO =<br />
15. Américanisation de la chanson =<br />
16. (Jean) Cadieux =<br />
17. Breen Leboeuf et Offenbach =<br />
18. Commercialisation de la chanson française =<br />
19. Marius Barbeau =<br />
20. Distribution APCM =<br />
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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
a écrit une complainte célèbre (vers 1709) (a)<br />
avec la télévision et les boîtes à gogo (b)<br />
Impact sur la fierté culturelle des jeunes (c)<br />
propagées avec la chanson grivoise (d)<br />
origine des 1ères berceuses (e)<br />
<strong>La</strong> fameuse veillée (f)<br />
<strong>La</strong> prise de parole « franco-ontarienne » (g)<br />
Le folklore fait des gagnants au Gala ! (h)<br />
1 ère auteure-compositeur-interprète (i)<br />
immortalisée sur la scène internationale (j)<br />
a créé le Romancero du Canada (k)<br />
avec l’avancement de la technologie (l)<br />
1 er folkloriste de l’Ontario français (m)<br />
et bien sûr Monsieur l’curé (n)<br />
<strong>La</strong> musique d’ici est enfin accessible (o)<br />
1 er chansonnier franco-ontarien (p)<br />
Hymne populaire franco-ontarien (q)<br />
Inspiration pour les jeunes groupes (r)<br />
a révolutionné la chanson française dans le monde (s)<br />
ont brisé les stéréotypes du rock seulement « en anglais » (t)<br />
40
ACTIVITÉ G-4 : « Fonce comme t’as jamais foncé ! »<br />
(FONCE ! Brasse-Camarade)<br />
Avec l’aide des 4 ressources suivantes :<br />
• Les 8 pages de texte « Et nous voici,<br />
Franco-Ontariens… » (composantes et<br />
origines de la musique…)<br />
• <strong>La</strong> section MUSIQUE du magazine jeunesse<br />
WOW ! (sur la toile à www.FESFO.ca)<br />
• <strong>La</strong> section des biographies LES ARTISTES<br />
(sur la toile à www.APCM.ca )<br />
• <strong>La</strong> section NOS ARTISTES dans SAVAIS-TU<br />
QUE ? (sur la toile à www.FESFO.ca)<br />
Trouve des exemples pour prouver ou<br />
défaire les théories ou stéréotypes<br />
suivants… Ajoute ton opinion personnelle et<br />
d’autres exemples que tu connais !<br />
« Parce que tu viens d’une petite école secondaire franco-ontarienne, tu as moins<br />
de chances de réussir dans le monde de la musique… »<br />
« Écrire, composer et chanter des chansons en français, ça peut t’amener loin… »<br />
« Il n’y a pas de rythme dans la musique française… C’est impossible que ça<br />
devienne commercial et populaire ! »<br />
« Quand tu écoutes la musique de nos artistes et que tu participes aux grands<br />
rassemblements, tu développes une immense fierté franco-ontarienne ! »<br />
« <strong>La</strong> musique folklorique, c’est plate à mort et c’est fait pour les p’tits vieux ! »<br />
« On ne connaît vraiment pas toutes les vedettes et la passion des artistes d’ici ! »<br />
ACTIVITÉ G-5 : EXERCICE D’ÉCOUTE QUI RÉSUME TOUT…<br />
En guise de conclusion à cette section, l’enseignant-e ou la<br />
personne qui anime peut présenter les 13 chansons (et leur<br />
mise en contexte) de l’album FIERS ! L’histoire d’un peuple qui<br />
s’est donné le droit de risquer (Compilation FESFO). Cet album<br />
a été envoyé à la bibliothèque de toutes les écoles francoontariennes<br />
en décembre 2001 grâce à l’appui du Ministère de<br />
l’éducation de l’Ontario. C’est un outil en or pour de nombreux<br />
contenus d’apprentissage. Pour se procurer un exemplaire<br />
supplémentaire de FIERS !, composez le 1-800-465-APCM ou<br />
le www.APCM.ca<br />
Un guide d’activités complémentaires est téléchargeable<br />
gratuitement au www.FESFO.ca<br />
LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />
Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
41
ACTIVITÉS COMPLÉMENTAIRES :<br />
« NOTRE HISTOIRE » ET « NOUS ! »<br />
Grâce à l’appui du Ministère de l’Éducation de l’Ontario et du Conseil des écoles catholiques de<br />
langue française du Centre-Est, la FESFO a développé 2 guides d’animation d’activités<br />
pédagogiques qui correspondent directement aux attentes du curriculum de Sciences sociales et<br />
d’Histoire.<br />
Notre histoire !<br />
(2 e à 6 e année)<br />
Ce cahier à colorier présente 140 pages<br />
de dessins, de jeux et de chansons pour<br />
permettre aux enfants de découvrir<br />
l’histoire et l’identité franco-ontariennes.<br />
On y retrouve les sections suivantes :<br />
« L’Ontario et ses symboles », « Les<br />
premières Nations ! », « Les explorateurs<br />
et les colons français », « Bâtir pays, ce<br />
n’est pas toujours facile… » , « <strong>La</strong> ruée<br />
vers le Nord ! », « Nos écoles<br />
françaises », « Notre culture francoontarienne<br />
», « Voyager en Ontario, c’est<br />
excitant ! » et « Notre place dans le<br />
monde ! »<br />
Ce cahier est gratuit et entièrement<br />
téléchargeable sur le site www.FESFO.ca<br />
NOUS !<br />
(6 e année et plus)<br />
Ce document en format magazine<br />
présente les 101 faits les plus marquants<br />
de l’Ontario français. Cet outil<br />
entièrement coloré et rempli<br />
d’illustrations et de caricatures<br />
croquantes fait un habile survol de<br />
personnages qui ont laissé leur marque<br />
aux quatre coins de la province. Grâce à<br />
son contenu et à son pouvoir de<br />
vulgarisation, NOUS ! connait une grande<br />
popularité dans le milieu scolaire. C’est<br />
ce qui explique sa vente de 15 000<br />
exemplaires ! Un cahier d’activités<br />
pédagogiques a été créé pour accentuer<br />
les liens entre le document et le<br />
curriculum.<br />
Ce cahier est gratuit et entièrement<br />
téléchargeable sur le site<br />
www.FESFO.ca. Le magazine comme tel<br />
est en vente au prix de 5$ à la FESFO au<br />
(613) 260-8055 ou au www.FESFO.ca<br />
LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />
Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
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« Un festin<br />
de campagne »<br />
LES RECETTES QUI ACCOMPAGNENT<br />
NOS CHANSONS !<br />
ACTIVITÉ H-1 : RÉCITE TA RECETTE !<br />
Pour découvrir et démontrer l’importance et le plaisir du patrimoine gastronomique, chaque<br />
personne du groupe doit faire la recherche de vieilles recettes traditionnelles canadiennesfrançaises<br />
ou provenant de ses origines familiales…<br />
ACTIVITÉ H-2 : ON POPOTTE !<br />
Invitez vos amis chez-vous pour un festin de campagne. Si vous n’avez pas d’amis musiciens,<br />
achetez quelques disques de musique traditionnelle canadienne-française pour jouer lors de la<br />
fête. Déguisez-vous comme des personnages d’antan (le curé, la sage-femme, un bûcheron, un<br />
voyageur, une fille du Roi, une soeur, etc.). Pour mieux vivre l’expérience du festin de<br />
campagne, voici les recettes pour quelques mets traditionnels que vous pourrez servir à minuit<br />
(ou à midi) ! Ces recettes ont été sélectionnées par l’enseignante Lise Paiement, bien connue<br />
dans le monde des arts et de l’animation culturelle partout au pays.<br />
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43
Un festin de campagne<br />
(traditionnelle)<br />
Nous avons fait un p’tit festin,<br />
Un festin de campagne.<br />
Nous invitons tous nos parents,<br />
Nos voisins et leurs femmes.<br />
Tout le monde chantait et moi j’criais :<br />
Hip ! Hip ! pon pon du fun y’en avait !<br />
Y’en avait pour tout l’monde ! (bis)<br />
Quand ça venait sur les minuit,<br />
Nous décorions les tables<br />
Avec des fleurs de pissenlits<br />
Et des bâtons de rhubarbe,<br />
Y’avait le joueur de violon<br />
Qui était plein comme un œuf<br />
Et qui cherchait son arcanson<br />
À quatr’pattes sous le poêle.<br />
L’compositeur de cette chanson<br />
N’est pas ben loin d’vous autres<br />
Si vous lui passez l’flocon<br />
Il en chantera une autre…<br />
ACTIVITÉ H-3 : UN AIR DE FÊTE !<br />
Faites une recherche auprès de vos grands-parents ou sur Internet pour retracer l’air de la<br />
chanson Un festin de campagne.<br />
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44
Le sucre à la crème<br />
de Mimi<br />
Ingrédients<br />
3 tasses de cassonade<br />
2 tasses de sucre en poudre<br />
¼ de cuillère à thé de vanille<br />
1 cuillère à soupe de beurre<br />
¾ de tasse de lait carnation<br />
1 tasse de noix (au goût)<br />
Méthode<br />
1) Tu dois mélanger la cassonade, le beurre, la<br />
vanille et le lait.<br />
2) Tu dois faire bouillir le mélange pendant 4<br />
minutes dans le four à micro-ondes à haute<br />
intensité.<br />
3) Tu places dans un moule graissé.<br />
4) Tu places au frigo pour quelques heures.<br />
Ensuite tu partages avec tes amis et tu te lèches<br />
les babines !<br />
Le Pouding<br />
« Chômeur » de<br />
Grand-Maman<br />
Ingrédients<br />
Mélange de raisins secs<br />
1 tasse de raisins secs (ébouillantés)<br />
2 tasses d’eau<br />
1 cuillère à thé de beurre<br />
1 cuillère à soupe de vanille<br />
1 tasse de cassonade (sucre brun)<br />
Mélange de pâte<br />
(en te servant d’un robot de cuisine)<br />
1 tasse de farine<br />
2 cuillères à thé de poudre à pâte<br />
1/3 de tasse de margarine ou de beurre<br />
¾ de tasse de lait<br />
½ tasse de sucre blanc<br />
1 œuf<br />
Méthode<br />
1) Tu dois verser la pâte dans un plat (8<br />
par 8).<br />
2) Tu dois verser le mélange aux raisins<br />
par dessus.<br />
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3) Tu dois faire cuire au four à 375 degrés<br />
pour 30 minutes.<br />
45
<strong>La</strong> tourlouche au sirop<br />
de Jeanne Benoît<br />
Ingrédients<br />
1 tasse de sirop d’érable<br />
1 cuillère à soupe de beurre<br />
2 cuillères à soupe de sucre d’érable ou blanc<br />
1 œuf<br />
1 tasse de farine de blé entier<br />
2 cuillères à thé de poudre à pâte<br />
¼ cuillère à thé de sel<br />
½ cuillère à thé de muscade<br />
½ tasse de lait<br />
1 cuillère à thé de vanille<br />
¼ tasse de noix hachés<br />
Méthode<br />
1) Faire bouillir le sirop d’érable pendant 3<br />
minutes. Retirer du feu et verser dans<br />
un moule à gâteau de 8 x 8 x 2 pouces<br />
beurré.<br />
2) Battre le beurre avec le sucre d’érable<br />
ou le sucre blanc et l’œuf, jusqu’à<br />
obtention d’un mélange crémeux.<br />
3) Tamiser la farine de blé entier, la poudre<br />
à pâte, le sel et la muscade.<br />
4) Ajouter au mélange de l’œuf, en<br />
alternant avec le lait et la vanille, verser<br />
sur le sirop.<br />
5) Couvrir et faire cuire pendant 25 minutes<br />
dans un four à 400 F. Il est important<br />
que ce gâteau soit bien couvert pendant<br />
la cuisson.<br />
6) Démouler et saupoudrer de noix<br />
hachées. Servir avec crème fouettée ou<br />
tel quel. Ce gâteau se mange tiède !<br />
Mmmmmmmmmmmmmmmm !<br />
Ragoût de pattes<br />
de Jeanne Benoît<br />
Ingrédients<br />
2 à 3 lbs de pattes de porcs, coupées en<br />
morceaux<br />
1 c. à thé de gros sel<br />
¼ c. à thé de poivre<br />
½ c. à thé de cannelle<br />
¼ c. à thé de clous de girofle moulus<br />
1/8 c. à thé de muscade<br />
2 à 6 tasses d’eau tiède<br />
1 tasse d’oignons, rôtis<br />
½ tasse de farine, grillée<br />
½ tasse d’eau<br />
Méthode<br />
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1) Rouler les morceaux de pattes dans le<br />
mélange fait de sel, de poivre, de<br />
cannelle, de clous ce girofle et de<br />
muscade.<br />
2) Faire fondre le corps gras dans un<br />
chaudron de fonte. Y dorer les pattes<br />
de porc jusqu’à ce qu’elles soient d’un<br />
beau brun foncé (C’est là le secret de la<br />
réussite d’un bon ragoût).<br />
3) Lorsque la viande est bien grillée,<br />
ajouter l’eau tiède et les oignons rôtis.<br />
Couvrir et faire mijoter jusqu’à ce que la<br />
viande soit tendre, pendant environ 2<br />
heures.<br />
4) Brasser dans un pot en verre la farine<br />
avec la ½ tasse d’eau. Verser dans le<br />
bouillon du ragoût et laisser cuire, en<br />
brassant, jusqu'à l’obtention d’une belle<br />
consistance épaisse.<br />
46
<strong>La</strong> fameuse tourtière<br />
de Jeanne Benoît<br />
Ingrédients<br />
1 lb de porc, haché<br />
1 petit oignon, en dés<br />
1 petite gousse d’ail, émincée<br />
½ c. à thé de sel<br />
½ c. à thé de sarriette<br />
¼ c. à thé de poivre de céleri<br />
¼ c. à thé de clous de girofle moulus<br />
½ tasse d’eau<br />
¼ à ½ tasse de chapelure<br />
Méthode<br />
1) Mettre tous les ingrédients dans une<br />
casserole, sauf la chapelure. Porter à<br />
ébullition et laisser cuire à découvert,<br />
pendant 20 minutes.<br />
2) Retirer du feu. Ajouter quelques<br />
cuillerées de chapelure, laisser reposer<br />
pendant 10 minutes. Si le gras a été<br />
suffisamment absorbé par la chapelure,<br />
il n’est pas nécessaire d’en ajouter. Si<br />
non, continuer de la même manière.<br />
3) Refroidir et verser entre deux croûtes de<br />
tarte, Faire cuire dans un four à 500 F<br />
jusqu’à ce que la pâte soit bien dorée.<br />
Servir chaude.<br />
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Cretons à l’ancienne<br />
de Jeanne Benoît<br />
Ingrédients<br />
1 lb de porc frais haché assez gras<br />
1 tasse de mie de pain sec<br />
1 oignon râpé<br />
sel, poivre, clous de girofle moulus, cannelle au<br />
goût<br />
1 tasse de lait<br />
Méthode<br />
1) Mettre tous les ingrédients dans une<br />
casserole. Brasser, couvrir et faire cuire<br />
pendant 1 heure à feu doux. Brasser 1<br />
ou 2 fois durant la cuisson.<br />
2) Verser dans un bol et mettre à refroidir.<br />
47
Fèves au lard à<br />
l’ancienne de Jeanne Benoît<br />
Ingrédients<br />
2 tasses de fèves sèches<br />
1 à 1 ½ lb de lard entrelardé salé<br />
1 gros oignon rouge<br />
1 c. à thé de moutarde sèche<br />
2 tasses de cassonade<br />
½ (ou 1/3) de mélasse<br />
1 c. à thé de gros sel<br />
1 c. à thé de sarriette<br />
Eau chaude<br />
Méthode<br />
1) Trier et laver les fèves. Les faire tremper<br />
pendant 12 heures dans 3 pintes d’eau<br />
froide.<br />
2) Le lendemain matin, les mettre dans une<br />
soupière avec l’eau où elles ont trempé.<br />
Porter lentement à ébullition. Ensuite, laisser<br />
mijoter jusqu’à ce que les peaux des fèves se<br />
soulèvent lorsque vous soufflez dessus, ce<br />
qui indique que la fève est prête à mettre au<br />
four. Ceci peut prendre de 1 à 11/2 heure.<br />
3) Frotter un pot à fèves avec un morceau de<br />
lard. Verser les fèves et leur eau dans le pot.<br />
Enfouir au milieu l’oignon roulé dans la<br />
moutarde. Faire des incisions dans le<br />
morceau de lard et le mettre sur les fèves.<br />
4) Mélanger la cassonade, la mélasse, la<br />
sarriette et le sel. Verser sur le tout.<br />
5) Mélanger légèrement. Couvrir. Faire cuire<br />
pendant 8 heures dans un four à 300F. Une<br />
heure avant la fin de la cuisson, découvrir et<br />
ajouter un peu d’eau si les fèves sont trop<br />
sèches.<br />
Tarte au sucre<br />
de Jeanne Benoît<br />
Ingrédients<br />
½ c. à thé de soda<br />
1½ tasse de sirop d’érable<br />
1 tasse de farine tout usage<br />
1 tasse de cassonade<br />
½ tasse de beurre<br />
Pâte à tarte au choix<br />
Méthode<br />
1) Tapisser une assiette à tarte de 9<br />
pouces de pâte au choix.<br />
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2) Mélanger le soda au sirop d’érable et<br />
remuer pour dissoudre. Verser dans le<br />
fond de pâte. Mélanger du bout des<br />
doigts la farine, la cassonade et le<br />
beurre pour obtenir un mélange<br />
granuleux.<br />
3) En recouvrir le sirop.<br />
4) Cuire 30 minutes à 350F. Il est conseillé<br />
de placer un papier d’aluminium au fond<br />
du four car la garniture a parfois<br />
tendance à couler.<br />
48
« …voulez-vous danser<br />
la bastringue… »<br />
LE BONHOMME GIGUEUX<br />
ET SON HÉRITAGE MUSICAL !<br />
ACTIVITÉ I-1: ATTENTION… ON BRICOLE !<br />
D’après les plans fournis ci-joints, fabrique un bonhomme gigueux en carton ou un vrai en bois<br />
pour accompagner la musique traditionnelle. Pour la version en carton, photocopie le modèle et<br />
colle-le sur une bonne grosse boîte au carton épais. Puis, après avoir découpé, colorié et<br />
assemblé le bonhomme, fixe une paille ou une baguette à son dos pour le faire danser sur ton<br />
genou. Pour la version en bois, tu peux te servir de tous les outils modernes à ta disposition.<br />
Par contre, pour les ‘vrais de vrais’, un canif devrait suffire !<br />
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51
« Et le charme du démon ainsi<br />
que son infernal violon ! »<br />
(AU BAL DES BOiS – Jean-Marc <strong>La</strong>londe)<br />
LES LÉGENDES QUI NOURISSENT<br />
NOTRE IMAGINAIRE MUSICAL<br />
Selon l’excellent livre Légendes de chez-nous – Récits de l’Ontario français de<br />
Donald Deschênes et Michel Courchesne, disponible au Centre fanco-ontarien de folklore (705)<br />
675-8986 et www.cfof.on.ca...<br />
Une légende, c’est…<br />
• un récit oral d’une action fantastique<br />
• un récit dont les personnages sont réels<br />
• un récit dans lequel on spécifie les lieux et le moment<br />
• un récit dont on ne peut pas vérifier les faits ni avoir de preuves<br />
• un récit de croyance<br />
• un récit qui dépasse la compréhension<br />
• un récit qui propose une conduite à suivre<br />
• un récit qui provoque des émotions et des réactions qui peuvent<br />
influencer le comportement<br />
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LE CANADA FRANÇAIS :<br />
LE PAYS DES LÉGENDES !<br />
(Sources : Contes français et Légendes canadiennes, Éditions MacMillan,<br />
Toronto, 1962<br />
et Légendes de chez-nous,Centre franco-ontarien de folklore, Sudbury,<br />
1996)<br />
<strong>La</strong> culture canadienne-française regorge de légendes<br />
fantastiques animées par de drôles de personnages, comme<br />
des fées, des lutins et des lougarous ! Et, si on a commencé<br />
à raconter des légendes ici en Amérique, c’est qu’à l’époque,<br />
en France, les contes nourrissaient l’imaginaire du peuple !<br />
Parmi les contes français les plus populaires, que tu peux<br />
retracer sur Internet, il y a :<br />
• <strong>La</strong> Chèvre de Monsieur Séguin<br />
par Alphonse Daudet<br />
• Le Pavillon sur l’eau par Théophile Gauthier<br />
• <strong>La</strong> Parure par Guy de Maupassant<br />
• L’Embuscade par Alexandre Dumas (père)<br />
• Mateo Falcone par Prosper Mérimée<br />
À la différence des contes, le récit des légendes canadiennes dépasse la compréhension… On y<br />
retrouve encore plus d’éléments mystérieux, d’êtres étranges et épouvantables, ainsi que de<br />
versions personnalisées avec les personnages et les lieux dans différentes régions. Détail<br />
important : les légendes d’antan ne sont pas signées… Elles sont réellement arrivées à la mère<br />
du cousin de la voisine du cordonnier du canton ! Vas-y vérifier ! C’est la vérité vraie !<br />
Parmi les légendes canadiennes les plus caractéristiques, on retrouve :<br />
• L’Étrange Lueur du Sault-au-Récollet<br />
• <strong>La</strong> Chasse-Galerie<br />
• Rose <strong>La</strong>tulipe<br />
• <strong>La</strong> Cache au trésor de la baie Mahone<br />
Savais-tu qu’en Ontario on raconte…<br />
• <strong>La</strong> sirène du <strong>La</strong>c Supérieur ?<br />
• Le diable à la danse de Guilletville ? (Près de Sudbury)<br />
• Le curé revenant ? (À Fauquier)<br />
• Le sort jeté au lait de la vache ? (À <strong>La</strong>vigne)<br />
• <strong>La</strong> femme sans tête dans la maison hantée ? (À New Liskeard)<br />
• L’angélus ? (À Rockland )<br />
• Le rouet hanté ? (Région du Détroit)<br />
• Les feux follets des danseurs ? (À Chelmsord)<br />
• L’ivrogne qui reçoit la visite du diable ? (Dans l’Est)<br />
Tu peux découvrir 20 « Récits fantastiques de l’Ontario français » et plusieurs activités avec le<br />
livre Légendes de chez-nous, en vente au :<br />
Centre franco-ontarien de folklore et au Centre FORA<br />
(705) 675-8986 1-888-814-4422<br />
www.CFOF.on.ca www.CENTREFORA.on.ca<br />
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53
Le bonhomme sept heures<br />
au Détroit<br />
Légende du « Bonhomme sept heures »<br />
adaptée par Félix Saint-Denis<br />
« Ah ben ça parle au yiable ! Moi, Ursule Meloche, avant d’arriver à Bytown<br />
avec mon mari Jean-Paul qui s’en venait creuser le canal Rideau en 1826,<br />
j’habitais à Sandwich (Windsor) sur le bord du Détroit. À l’âge de 8 ans, j’ai eu<br />
toute une peur que je vais vous raconter. Mon enseignante, Madame Adhémar,<br />
me disait toujours : « Ma pitchounette, quand tu sors jouer après le souper,<br />
éloigne-toi pas trop… Il faut que tu rentres avant sept heures… Sinon le<br />
Bonhomme sept heures va te capturer et va te manger ! ». Mais v’là ti-pas qu’un<br />
bon soir, après un bon souper de rat musqué, de sagamité et de croquecignoles,<br />
mon cousin Paul Chauvin on part jouer à la cachette sur le bord de la rivière<br />
Détroit. On a eu tellement de plaisir à se cacher autour du verger de poiriers<br />
des Jésuites qu’on n’a pas vu le temps passer. Tout à coup, j’ai entendu le<br />
clocher de l’église L’Assomption qui a sonné sept coups : Ding ! Ding ! Ding !<br />
Ding ! Ding ! Ding ! Ding ! Pis là, mon cousin Paul, qui était allé se cacher<br />
derrière la statue du Père Potier, s’est mis à hurler comme<br />
un démon : « À l’aaaaaaaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiddde ! Au<br />
secouuuuuuuuurs! ». J’ai couru de toutes mes forces vers<br />
la statue. Mon cœur battait vraiment fort. Mon cousin n’y<br />
était plus… Il y avait seulement des grosses traces de pas<br />
qui s’en retournaient vers le détroit. Je les ai suivies en<br />
courant jusqu’à la rive. Une fois rendue sur le bord, j’ai<br />
aperçu un immense bonhomme qui marchait dans l’eau en<br />
tenant une forme dans ses bras… J’ai deviné que c’était<br />
mon cousin. Je me suis cachée pendant quelques minutes,<br />
j’ai prié et puis j’ai couru vers sa maison pour avertir ses<br />
parents. Arrivée-là, j’ai retrouvé mon pauvre cousin tout<br />
trempé qui grelottait… Ses parents me racontent qu’un<br />
gros marin l’a ramené à la maison après qu’il l’avait sorti de<br />
l’eau. Le marin a dit qu’il a vu Paul tomber à l’eau en<br />
s’énervant… Mais n’allez surtout pas croire son histoire ! Paul et moi, on pense<br />
que le marin était en réalité le fameux Bonhomme sept heures… Paul ne s’est<br />
pas fait manger parce que j’ai demandé l’aide du petit Jésus juste à temps !<br />
Depuis cette histoire qui me donne encore des sueurs froides la nuit, je ne suis<br />
jamais sortie passé sept heures… Donc, mes chers amis, il faut que vous<br />
écoutiez vos maîtresses et vos parents quand ils vous disent de ne pas rentrer<br />
trop tard : le Bonhomme sept heures existe toujours ! »<br />
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54
ACTIVITÉ J-1 : LE QUiZ LÉGENDAiRE !<br />
Bonjour !<br />
Voici quelques questions à poser à un groupe qui a fait une écoute attentive d’une lecture<br />
de LA LÉGENDE DU BONHOMME SEPT HEURES AU DÉTROIT… Quelques<br />
questions peuvent faire l’objet d’une recherche sur Internet ou à la bibliothèque pour<br />
découvrir encore plus notre patrimoine !<br />
Pour ajouter du piquant, vous pouvez diviser le groupe en deux équipes et en faire un jeu<br />
questionnaire !<br />
Bonne leçon !<br />
Madame Papineau, l’Assomption<br />
Co-fondatrice de la première école en Ontario (1786)<br />
1) Quel lien de parenté Ursule Meloche et Paul Chauvin ont-ils ?<br />
2) Pour quelle raison, plus tard, Ursule et son mari Jean-Paul sont-ils déménagés à Bytown<br />
(Ottawa) ?<br />
3) Comment s’appelait la « Madame » qui a avertissait toujours Ursule de ne pas trop<br />
s’éloigner après le souper (sinon le Bonhomme sept heures pourrait la manger) ? Vous<br />
souvenez-vous de son métier ?<br />
Saviez-vous que Madame Adhémar avait ouvert la première école de tout l’Ontario ? C’était avec son amie<br />
Madame Papineau à l’Assomption (Windsor) en 1786.<br />
4) Selon vous, qui était le père Potier ? Pourquoi y a-t-il encore aujourd’hui une statue en<br />
son honneur devant l’église l’Assomption à Windsor ?<br />
5) Le clocher de l’église de l’Assomption a sonné combien de coups? En faisant quel bruit?<br />
6) Vers où s’en retournaient les grosses traces de pas qu’Ursule a découvertes ?<br />
Qu’est-ce que ça veut dire un détroit ? (bras de mer entre deux terres rapprochées) Connaissez-vous la ville de<br />
Détroit ? Saviez-vous que ce sont des Français de Montréal qui l’ont fondée voilà plus de 300 ans (1701) ?<br />
7) Selon Ursule, le Bonhomme sept heures est un « imposteur » (un menteur qui se fait<br />
passer pour quelqu’un d’autre) Pourquoi ?<br />
8) Qu’est-ce qu’Ursule a fait qui, selon elle, aurait sauvé son cousin Paul d’être mangé par<br />
le Bonhomme sept heures ?<br />
9) Cette histoire donne encore QUOI à Ursule la nuit ? Qu’est-ce que ça veut dire ?<br />
10) Selon Ursule, quelle est la morale de cette histoire ?<br />
Questions supplémentaires…<br />
a) Ursule avait-elle raison de ne pas croire que le gros bonhomme était un marin ?<br />
b) Les personnages et les lieux de cette légende sont-ils réels ?<br />
c) Cette légende correspond-t-elle aux 8 critères qui sont décrits dans l’encadré « Une légende, c’est … » ?<br />
d) Connaissez-vous d’autres légendes ou histoires qui sont semblables ?<br />
e) Selon des faits historiques, devinez vers quel temps cette légende se serait passée ?<br />
f) Quel est l’élément qui est un « anachronisme », donc trop tôt historiquement dans la légende ?<br />
g) Qu’est-ce que la famille Meloche avait mangé pour souper ? Quels étaient ces aliments ?<br />
h) Grâce au dictionnaire, explique la différence entre le Bonhomme sept heures et le « Croquemitaine » ?<br />
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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
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ACTIVITÉ J-2 : LECTURE MIMÉE AUX PLUS JEUNES<br />
Selon la grosseur du groupe, tous les élèves plus vieux se divisent en équipes et chaque<br />
membre reçoit un des personnages suivants :<br />
Ursule (narratrice) Son mari Jean-Paul (effets sonores et musicaux avec sa bouche)<br />
Ursule (enfant) Monsieur et Madame Chauvin (parents de Paul)<br />
Madame Adhémar Le cousin Paul Chauvin (enfant)<br />
<strong>La</strong> statue du père Potier Le Bonhomme sept heures<br />
On pratique la lecture de la Légende du Bonhomme sept heures au Détroit,<br />
en y ajoutant une mise en scène et plusieurs effets sonores (par Jean-Paul).<br />
Une fois bien pratiquée, chaque équipe va présenter sa lecture mimée à des<br />
groups plus jeunes. Par la suite, en guise d’exercice oral et de<br />
compréhension, les élèves plus vieux peuvent animer LE QUIZ<br />
LÉGENDAIRE ! aux plus jeunes.<br />
ACTIVITÉ J-3 : COMPOSE UNE LÉGENDE<br />
À partir des 8 critères de l’encadré « Une légende, c’est… », et en s’inspirant<br />
(au besoin) des thèmes, des personnages ou des titres présentés à la page<br />
LE CANADA FRANÇAIS : LE PAYS DES LÉGENDES ! les élèves composent<br />
une légende en duo et la racontent par la suite au reste du groupe.<br />
ACTIVITÉ J-4 : FAIS-MOI UN DESSIN<br />
Voici une liste de mots pour jouer à « Fais-moi un dessin » sous forme de course en sousgroupes<br />
avec une personne qui anime avec la liste au centre. L’équipe gagnante est celle qui<br />
devine tous les mots de la liste en envoyant une personne différente à chaque fois au centre pour<br />
chercher un mot et pour revenir le dessiner seulement à la table de son équipe. Les mots ont<br />
rapport avec des éléments typiques qu’on retrouve dans une légende…<br />
Le diable Une forêt<br />
Un violon Un lougarou<br />
Du vin Un bûcheron<br />
Le curé Des lutins<br />
<strong>La</strong> pleine lune Une danse<br />
Un feu de camp Une fiancée (ou amoureuse)<br />
Une charrette Une chasse-galerie<br />
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« Quatorze shiners<br />
bin maganés<br />
chez sœur Bruyère<br />
vont s’faire soigner ! »<br />
(LES RAFTSMEN – version Bytown)<br />
LES PERSONNAGES<br />
DANS NOS CHANSONS<br />
Les folkloristes Marius Barbeau et Germain Lemieux ont bien réussi à classer nos<br />
chansons sous différentes catégories. Certaines de celles-ci sont souvent directement<br />
associées à des personnages. Ce sont les Chansons : de curé, de métier (le draveur),<br />
d’amour (la fiancée), à danser (avec le cordonnier mal chaussé), comiques (le vieux<br />
garçon), d’aventures galantes (l’amante), de voyageurs, à boire (l’ivrogne) et les<br />
fameuses complaintes (le matelot qui se noie). Tous ces personnages nous aident à<br />
nous replonger dans des époques qui, parfois, n’ont pas l’air si lointaines !<br />
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ACTIVITÉ K-1 : ENQUÊTE À<br />
BYTOWN !<br />
À partir de la chanson Les Raftsmen – version Bytown<br />
(albums <strong>La</strong> <strong>Grande</strong> <strong>Virée</strong> et FIERS!) :<br />
• Identifie les personnages de la chanson qui ont marqué<br />
l’histoire de Bytown (Ottawa) et de l’Ontario français.<br />
• Retrace le rôle distinct et important de chaque personnage<br />
dans le contexte de la colonisation de la région de l’Est<br />
ontarien au milieu du 19 e siècle.<br />
• Fais une recherche par mots clés sur Internet pour chaque<br />
personnage :<br />
Mgr Bruno Guigues Sœur Élisabeth Bruyère Joseph-Balsura Turgeon<br />
Jos Montferrand L’Auberge Martineau L’enseignante Zoé Masson (+ rare)<br />
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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
Vous retrouverez :<br />
D’excellentes biographies et<br />
des anecdotes sur le site<br />
www.FRANCOIDENTITAIRE.ca<br />
Des photos et des<br />
descriptions de l’Auberge<br />
Martineau, de la Cathédrale<br />
Notre-Dame et du Collège de<br />
Bytown bâtis par Mgr Guigues,<br />
l’Institut canadien-français de<br />
Turgeon, ainsi que de la<br />
maison et de l’hôpital de Sœur<br />
Bruyère à<br />
www.FRANCOROUTE.on.ca<br />
Des dessins à colorier sur<br />
les personnages et cette<br />
époque (Élisabeth Bruyère,<br />
Lord Durham, Jos<br />
Montferrand, draveur, etc.) et<br />
un jeu des 7 différences sur<br />
le géant Jos Montferrand sont<br />
téléchargeables sous les<br />
rubriques « NOUS! » et<br />
« NOTRE HISTOIRE! » à<br />
www.FESFO.ca<br />
58
Les Raftsmen<br />
- version Bytown<br />
Traditionnelle – Outaouais / Arrangements Deux Saisons<br />
Texte adapté par Félix Saint-Denis<br />
Là yousqu'y sont tous les raftsmen ? (bis)<br />
Dans les chantiers y sont montés<br />
REFRAIN:<br />
Bing su' la ring ! Bang su' la rang !<br />
<strong>La</strong>issez passer les raftsmen !<br />
Bing su' la ring bing bang !<br />
Et par Bytown y sont passés (bis)<br />
Pis leurs grosses bottes de résonner<br />
Les écoliers tout excités (bis)<br />
« V'nez donc voir ça, Madame Zoé ! »<br />
Chez Martineau sont arrêtés (bis)<br />
Des pork and beans ils ont mangés<br />
Le maire Turgeon y ont salué (bis)<br />
Toute la soirée y’ont ben trinqué<br />
L'curé Bruno scandalisé (bis)<br />
« Encore d'autres âmes à confesser ! »<br />
Dewors on entendit crier (bis)<br />
C'est Montferrand qui vient d'passer<br />
Quatorze shiners ben maganés<br />
Chez soeur Bruyère vont s'faire soigner<br />
L'lendemain matin sont retournés (bis)<br />
Dans les chantiers pour défricher<br />
Que l'Outaouais fut étonné<br />
Tant faisaient d'bruit leurs haches trempées !<br />
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« Héo !<br />
Cé samedi soir,<br />
swing la baquaise,<br />
pis on tombe à terre ! »<br />
(HÉO, <strong>La</strong> chanson sacrée – SWING)<br />
LES FESTIVALS ET LES FORMATIONS<br />
QUI CÉLÈBRENT NOTRE FOLKLORE !<br />
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ACTIVITÉ L-1 : LES ARTISTES F-O DU FOLKLORE !<br />
Pour découvrir les artistes de l’Ontario français, visite le site www.APCM.ca et retrace les<br />
artistes franco-ontariens suivants qui ont un style complètement ou partiellement<br />
folklorique :<br />
Marcel Bénéteau Deux Saisons Garolou Donald Poliquin<br />
Robert Paquette Swing François Viau<br />
(Michel Bénac<br />
et Bobby <strong>La</strong>londe)<br />
• Dresse toute la liste des albums de musique folklorique et traditionnelle de<br />
l’Ontario français.<br />
• Grâce à l’écoute d’extraits sonores du site (ou encore mieux directement des<br />
albums), note l’influence de la technologie sur la composition et l’interprétation<br />
de leurs chansons. Classe les albums selon ta perception de l’évolution<br />
chronologique de la musique que tu entends.<br />
• Tu peux aussi faire une recherche similaire<br />
au niveau du Canada entier avec<br />
www.FRANCOCULTURE.ca<br />
• Vas découvrir toute l’ampleur que prend la<br />
musique folklorique chez les jeunes en<br />
Acadie en visitant www.PLAGES.net<br />
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ACTIVITÉ L-2 : LE PALMARÈS<br />
LES PRÉFÉRENCES DE DEUX SAISONS !<br />
Deux Saisons voyage un peu partout pour donner ses spectacles. Le<br />
groupe a connu plusieurs festivals « folks » et il aime bien sa musique<br />
folklorique aussi. Voici un palmarès des 10 festivals qui valorisent le<br />
folklore (complètement ou en partie), ainsi qu’un palmarès de leurs 10<br />
groupes préférés de musique traditionnelle canadienne-française.<br />
Enfin un dernier palmarès des 10 groupes qui sont pas tout-à-fait<br />
traditionnels, mais qui puisent dans le folklore pour leur inspiration.<br />
Visite leurs sites Internet pour en apprendre plus long !<br />
www.FESTIVALDUVOYAGEUR.mb.ca<br />
Festivals<br />
1. Le Festival du Voyageur St-Boniface/Winnipeg, Manitoba<br />
2. Le Festival Boréal / Northern lights Sudbury, Ontario<br />
3. Le Festival Mémoire et Racines Joliette, Québec<br />
4. Folk on the Rocks Yellowknife, Territoires du Nord-Ouest<br />
5. Les Cultures du monde Gannat, France<br />
6. Les Fêtes de la Nouvelle-France Québec, Québec<br />
7. <strong>La</strong> Fête franco-albertaine St-Albert/Edmonton, Alberta<br />
8. Toronto Street Festival Toronto, Ontario<br />
9. <strong>La</strong> Nuit sur l’étang Sudbury, Ontario<br />
10. Le Festival franco-ontarien Ottawa, Ontario<br />
Artistes traditionnels<br />
1. <strong>La</strong> Bottine souriante (Qc)<br />
2. Le Rêve du diable (Qc)<br />
3. Châkidor (Qc)<br />
4. <strong>La</strong> Raquette à claquettes (Qc)<br />
5. Arc en son (Qc)<br />
6. Donald Poliquin (Hearst, Ontario)<br />
7. Ad vielle que pourra (Qc)<br />
8. <strong>La</strong> Vesse du loup (Qc)<br />
9. <strong>La</strong>-Ré-Volte (Qc)<br />
10. <strong>La</strong> Galvaude (Qc)<br />
www.MILLEPATTES.com<br />
Artistes néo-folkoristes<br />
1. Trans Akadi (Acadie)<br />
2. <strong>La</strong> Bottine souriante (Qc)<br />
3. Swing (Fournier/Vanier, Ontario)<br />
4. Garolou (Cornwall, Ontario)<br />
5. Mes aïeux (Qc)<br />
6. 1755 (Acadie)<br />
7. Suroît (Acadie)<br />
8. Zachary Richard (Louisiane)<br />
9. Jean Thomas (Qc)<br />
10. Robert Paquette (Sudbury, Ontario)<br />
MONTE TON PALMARÈS !<br />
À partir d’un remue-méninges pour identifier des chansons et de la musique folklorique<br />
canadienne-françaises, monte un palmarès des « tounes » que tu préfères. Tu peux également<br />
découvrir des palmarès de musique commerciale en français et faire le même exercice. (Voir<br />
www.MUSIQUEPLUS.com, www.APCM.ca, www.ANIMUSIQUE.ca et www.ARCHAMBAULT.ca )<br />
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www.FRANCOROUTE.on.ca<br />
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« Entre le solstice et<br />
l’équinoxe »<br />
LE PARCOURS DE DEUX SAISONS<br />
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Deux Saisons :<br />
Réussir l’impossible !<br />
par Félix Saint-Denis<br />
Agent de développement à la FESFO<br />
Voilà quelques années, une bande de jeunes gais<br />
lurons de l’Ontario français a entrepris une aventure<br />
absolument risquée et osée… « Voler l’arche de Noé<br />
à Cobden, faire un long portage par le Parc Algonquin<br />
jusqu’à la Rivière-des-Français, et descendre au sud<br />
pour le sombrer au fond du <strong>La</strong>c Sainte-Claire ? » Non.<br />
« Escalader les parois des monstrueuses chutes<br />
Niagara pour ensuite y faire un saut en baril ? » Pas tout-à-fait. « Faire cuire une<br />
immense crêpe et battre le record du monde des Franco-Ontariens de Lefaivre ? »<br />
Franchement ! « Voler les taches noires de la vache de New Liskeard pour les recoller<br />
sur l’ours polaire de Cochrane ? » Non ! J’ai dit une aventure « risquée » et « osée »,<br />
pas une aventure ridicule ! « Ben quoi d’abord ? Qu’est-ce qui serait plus risqué et osé<br />
que tout ça ? » Voici : rendre la musique folklorique absolument « cool » ! Comment ?<br />
En formant un groupe et en se lançant dans cette carrière ici en Ontario ! « Oups ! Ça<br />
c’est risqué et osé… » Et bien, c’est le défi qu’a relevé la formation Deux Saisons.<br />
Plonger à contre-courant…<br />
C’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai pu suivre de près l’évolution du groupe musical<br />
Deux Saisons. J’ai été témoin de ses premiers pas lors des activités de la FESFO en<br />
1992-93, lors de son envolée en 1996, et lors de nombreuses occasions aujourd’hui où,<br />
d’un bout à l’autre du pays, et même jusqu’en France, les jeunes de tout âge usent les<br />
planchers sur le rythme endiablé de leur musique !<br />
Mais au début, je dois vous avouer que j’étais assez sceptique par rapport au style que<br />
ces musiciens avaient adopté : je croyais sincèrement que la musique folklorique serait<br />
vraiment dépassée, surtout quand on pense entre autres à rejoindre la clientèle<br />
jeunesse ! Lors des activités de la FESFO, les jeunes Franco-Ontariens recherchaient<br />
plutôt des styles techno, rap et « world beat ». Même si je souhaitais que le rêve de<br />
Deux Saisons se réalise, je pensais vraiment que leur choix était voué à l’échec. Et<br />
bien, je m’étais trompé royalement par rapport au pouvoir de ce nouveau groupe…<br />
L’énergie, le plaisir, la complicité et la sincérité que démontre Deux Saisons ont tôt fait<br />
de ramener le folklore « par la grande porte d’en avant » chez les jeunes, autant dans<br />
les écouteurs des lecteurs de disque laser qu’à travers les haut-parleurs de la radio<br />
étudiante ! C’est en plongeant tête première à contre-courant que ces artistes ont réussi<br />
à se faire remarquer, à faire lever toute une génération de leur chaise, et à se tailler une<br />
grande place dans le coeur de la jeunesse franco-ontarienne.<br />
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Ce qui m’impressionne, c’est que ce groupe réussit toujours en<br />
concert à se faire adopter par de jeunes auditoires dès qu’il bat les<br />
premières mesures… Pourtant, jouer dans un gymnase d’école<br />
secondaire, devant un public captif qui n’a pas choisi d’assister au<br />
spectacle, ce n’est pas toujours évident ! De plus, tous les artistes<br />
font parfois face aux stéréotypes négatifs qui sont propagés parmi<br />
les jeunes par rapport à la musique française. Mais, grâce à une<br />
puissante présence sur scène et à leur talent en animation de<br />
foule, les membres de Deux Saisons défoncent ces barrières en<br />
quelques minutes et font découvrir à tout le monde le plaisir de<br />
créer, de chanter, de « turlutter » et de danser en français. Si je<br />
vous témoigne d’autant d’enthousiasme, c’est que j’ai pu voir à ma<br />
grande surprise toutes sortes de jeunes se métamorphoser et tout<br />
l’impact que Deux Saisons a sur leur fierté franco-ontarienne. J’ai<br />
découvert leur pouvoir lors d’une tournée qu’on organisait avec le<br />
groupe auprès de 3 000 jeunes du secondaire et d’un concert<br />
électrisant avec 2 000 autres jeunes lors des 6es Jeux francoontariens<br />
au printemps 1999.<br />
Pourtant, tous les membres de Deux Saisons que j’ai bien connus<br />
ne se sont jamais donné une mission directe d’animation culturelle.<br />
Pour eux, cela fait partie de leurs tripes et de ce qu’ils véhiculent… C’est naturel ! Et<br />
c’est là leur plus grande force de frappe. Pour la FESFO, Deux Saisons représente<br />
l’exemple parfait de jeunes francophones provenant de milieux minoritaires et de tous<br />
les coins de l’Ontario (Penetanguishene, Bonfield, Cornwall, Mississauga, Ottawa), et<br />
même de Bertrand en Acadie et d’outre-mer, et qui décident de vivre à fond leur fierté…<br />
tout simplement pour l’amour de la musique et le plaisir de jouer ! Deux Saisons, c’est<br />
aussi un groupe généreux et engagé dans notre communauté. Ces artistes n’hésitent<br />
jamais à participer bénévolement à des œuvres de charité ou à de grands ralliements<br />
comme celui de SOS Montfort qui a réuni 10 000 francophones le 22 mars 1997.<br />
L’évolution d’un groupe…<br />
Comme n’importe quel groupe de musique qui réussit à faire beaucoup de chemin, Deux<br />
Saisons a évolué autant au niveau son style qu’au niveau de sa formation…<br />
« On doit choisir pour devenir ! »<br />
C’est à travers les activités de la FESFO en 1992-93 que Nicolas<br />
Doyon et Fritz <strong>La</strong>rivière font connaissance… Ils partagent aussitôt<br />
deux passions : la fierté et un besoin profond de créer de la musique !<br />
Nicolas a grandi à Cornwall. Dès son enfance, il s’adonne au violon,<br />
puis son père l’initiera à la guitare tout juste avant son entrée à l’École<br />
secondaire <strong>La</strong> Citadelle. Toujours éveillé par sa famille qui aime la<br />
musique et les chansons folkloriques, Nicolas décide de créer un<br />
groupe de musique populaire alors qu’il fréquente le secondaire. Fritz,<br />
qui est né en Afrique, a grandi à Bonfield, tout près du village natal des<br />
fameuses jumelles Dionne. Sa famille vit en pleine nature, d’où il<br />
puisera l’inspiration de chansons telles <strong>La</strong> corneille qui se retrouvera<br />
sur le premier album de la future formation. Ses expériences en théâtre<br />
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à l’École secondaire Algonquin de North Bay lui aident à placer sa voix qui devient de<br />
plus en plus puissante. Lors des Forums de la FESFO, Nicolas et Fritz rencontrent un<br />
jeune animateur de Kapuskasing, Éric Carrière, qui, plus tard, deviendra leur premier<br />
agent. C’est d’ailleurs lors d’une activité à North Bay que Nicolas, Fritz et Éric procèdent<br />
au premier enregistrement de la chanson B«N»F3 en profitant du coup d’archet de Dani<br />
Ducharme de Sudbury et des piteux talents techniques de l’auteur de ce texte ! Lors de<br />
ces activités, Nicolas et Fritz font aussi la rencontre d’un grand (dans les deux sens du<br />
mot) amateur de musique de Mississauga : Mathieu Grainger. C’est alors qu’il fréquente<br />
l’École secondaire Sainte-Famille que Mathieu découvre qu’on peut créer de la musique<br />
« cool » en français, grâce à sa rencontre avec un artiste qui deviendra un modèle de<br />
réussite pour lui et pour bien d’autres : François <strong>La</strong>moureux du groupe rock Brasse-<br />
Camarade… Les trois mousquetaires continuent de faire leur bout de chemin, sur un<br />
fond musical de Paul Demers, KIF-KIF, Speedbois (En Bref) et Brouhaha. C’est<br />
l’époque d’une nouvelle voie pour les jeunes groupes de musique… Une voie qui a été<br />
tracée par le groupe Brasse-Camarade avec leur chanson symbolique qui résonne dans<br />
les haut-parleurs de toutes les radios étudiantes : On doit choisir pour devenir !<br />
« Entre le Solstice et l’Équinoxe »<br />
Puis, Nicolas et Fritz se retrouvent en résidence à l’Université d’Ottawa, où ils<br />
commencent à chanter pour tout le monde de l’étage (exactement de la même façon<br />
que Roch Voisine a fait ses débuts !). Le duo dynamique se fait de plus en plus<br />
connaître, et on invite ses amis aux premières « veillées » de la nouvelle résidence<br />
franco-ontarienne. Mais jusqu’à cette époque à l’Université d’Ottawa, les francophones<br />
n’ont pas de scène pour exploiter leurs talents. <strong>La</strong> vie « bilingue » sur le campus est<br />
surtout concentrée autour de l’Equinox, un bar à formule américaine. Après des années<br />
de revendications étudiantes, l’université vient enfin d’ouvrir un nouveau café étudiant à<br />
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caractère plus francophone : le Solstice. Ses soirées<br />
« scène ouverte » deviennent l’occasion idéale pour nos<br />
deux complices de monter sur scène. Ils décident de faire<br />
appel à Mathieu comme bassiste, et recrutent le<br />
percussionniste Guillaume Proulx (Guillaume est un<br />
ancien de l’École secondaire De<strong>La</strong>Salle qui se taillera une<br />
place enviable comme « architecte sonore » à Montréal.<br />
Après un séjour avec le groupe Yvan et les Voyous, il<br />
mettra ses talents de technicien de son au profit de<br />
plusieurs événements tels les Jeux franco-ontariens). Et<br />
voilà, le nouveau groupe Deux Saisons offre ses premiers<br />
spectacles officiels ! Au Solstice, Le quatuor a l’occasion<br />
de participer à des « jam sessions » avec des membres<br />
d’En Bref et des Hardis Moussaillons… À partir de ce moment, on assiste à du jamais<br />
vu depuis des années à l’Université d’Ottawa : il y a des files d’attente pour aller voir des<br />
concerts en français ! Puis, la nouvelle formation décide de parfaire ses armes en<br />
jouant et en chantant sur le trottoir du Marché By, au grand plaisir des touristes de tous<br />
les coins du monde de passage à Ottawa… Les gars comprennent vite que leur style à<br />
consonance folklorique et leur entrain brisent toutes les barrières linguistiques et<br />
culturelles. De là est née la chanson <strong>La</strong> gigue du Marché. Sur le campus, le succès du<br />
groupe est tel que l’Equinox, le fameux bar à formule américaine, invite le groupe à<br />
performer. C’est le grand succès : il y a maintenant une file d’attente pour aller voir un<br />
concert en français… à l’Equinox ! Rapidement, Deux Saisons se bâtit un public qui ne<br />
se contente plus de leur cassette promotionnelle : les gens exigent un album ! Leur<br />
nouvel agent, Éric Carrière, décide d’organiser une campagne de pré-vente, et aussitôt<br />
plus de 150 étudiants et amis investissent dans leur premier album qui révèle à la fois<br />
leur talent et leur histoire : Entre le solstice et l’équinoxe (1996).<br />
« Au Bal des bois »<br />
Les études terminées, Mathieu décide plutôt de se consacrer à un nouvel emploi à la<br />
FESFO et à l’émancipation d’un groupe rock qu’il a fondé avec trois anciens de l’École<br />
secondaire Sainte-Famille : Vision affaiblie. Guillaume va chercher une nouvelle<br />
expérience avec la formation d’Yvan (Vollé) et les Voyous. C’est alors que Nicolas et<br />
Fritz rencontrent un musicien qui collaborera à amener Deux Saisons à un autre niveau :<br />
Jean-Marc <strong>La</strong>londe. Jean-Marc a connu ses débuts en musique à l’École secondaire Le<br />
Caron de Penetanguishene en fondant le groupe Plus-que-parfait avec Yves Desroches<br />
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et… François <strong>La</strong>moureux ! En 1986, ce groupe<br />
rock formé de jeunes de 16 ans fait tellement de<br />
malheurs aux activités de la FESFO et à la Nuit<br />
sur l’étang qu’on l’invite à se produire à l’Expo<br />
86 de Vancouver ! Par la suite, Jean-Marc fait<br />
un bac en Musique à l’Université d’Ottawa, et<br />
deviendra le percussionniste d’Yvan et les<br />
Voyous. Mais une de ses tantes lui fait un<br />
cadeau précieux qui l’amènera à vouloir<br />
découvrir davantage tout l’univers de la musique<br />
traditionnelle : un accordéon. Jean-Marc<br />
s’associe donc avec Nicolas et Fritz. Ensemble,<br />
ils recrutent le Franco-Orléanais David Pichette,<br />
un jeune virtuose du violon. Depuis qu’il est<br />
haut comme trois pommes, David joue du violon comme on joue d’une guitare<br />
électrique : en sautant sur les hauts-parleurs, en pinçant ses cordes à la vitesse de<br />
l’éclair et, sa marque préférée, en faisant tenir l’archet par quelqu’un du public ! Le<br />
talent de David sera reconnu à l’échelle nationale alors qu’il accompagne des artistes<br />
sur la grande scène de la Fête du Canada au parlement. Puis, Jean-Marc propose<br />
d’ajouter un nouveau son au groupe en invitant le contrebassiste Marek Predznowek à<br />
joindre leur équipe. Né à Londres et d’origine polonaise, Marek a grandi à Ottawa et<br />
s’est adonné à toutes sortes de styles, dont la musique « punk » des années 1980. Le<br />
grand Marek vient aussi ajouter beaucoup à l’élément spectacle, surtout lorsqu’il<br />
enfourche sa contrebasse en plein milieu d’une partition effrénée à vous en couper le<br />
souffle !<br />
Avec l’appui de l’agente Marie <strong>La</strong>pointe, la deuxième formation de Deux Saisons prend<br />
le flambeau et charme un public beaucoup plus élargi. Le Festival franco-ontarien<br />
servira de tremplin important à cette époque de leur parcours. Des centaines de gens<br />
commencent à venir au Festival dans le but premier d’attraper la joie de vivre de leur<br />
groupe préféré. Deux Saisons endisque son deuxième album, Au bal des bois, et<br />
s’exécute à tous les festivals : à la Nuit sur l’étang à Sudbury, au Festival francoontarien<br />
à Ottawa en partageant la scène avec Zachary Richard, à la Franco-Fête de<br />
Toronto en partageant la scène avec Gilles Vigneault, au Festival Boréal à Sudbury, en<br />
partageant la scène avec Lise Paiement sur les ondes de la télévision nationale lors du<br />
Grand ralliement SOS Montfort !, aux Jeux francoontariens,<br />
au fameux Festival du Voyageur à Saint-<br />
Boniface au Manitoba (la plus grande célébration hivernale<br />
de l’Ouest !), aux Fêtes de la Nouvelle-France à Québec, à<br />
la Fête franco-albertaine à Saint-Albert en Alberta, au<br />
Festival Mémoire et Racines à Joliette, et même au festival<br />
Les Cultures du monde à Gannat en France ! Le rythme<br />
frénétique de Deux Saisons résonne maintenant dans le<br />
cœur de milliers de fans. Et, sous les conseils de l’agent<br />
Normand Daoust, les membres de la formation se rendent<br />
compte que les chansons de l’album Au bal des bois sont<br />
mûres pour prendre une peau neuve, plus commerciale,<br />
sous forme d’un troisième album « remixé » intitulé tout<br />
simplement Deux Saisons.<br />
LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />
Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
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« Plus ça change… Moins c’est pareil ! »<br />
Puis, c’est inévitable dans l’histoire<br />
d’à peu près toutes les formations,<br />
Deux Saisons vivra une nouvelle<br />
période de changements. Après une<br />
dernière prestation très émouvante<br />
lors des célébrations du 25<br />
anniversaire de la création du<br />
drapeau franco-ontarien au Centre<br />
municipal d’Ottawa, Fritz et David<br />
poursuivent d’autres chemins pour<br />
des raisons à la fois personnelles et<br />
professionnelles. Tout le monde a le<br />
cœur gros mais il faut poursuivre la<br />
« grande tournée de la vie ! » C’est<br />
alors que Mathieu revient joindre les<br />
rangs du groupe pour y ajouter un<br />
nouveau son électrique. Et on<br />
recrute une des jeunes puissances<br />
du violon de l’Acadie : Jocelyn Godin.<br />
Jocelyn est plongé dans le violon<br />
classique depuis son enfance au<br />
village de Bertrand au Nouveau-<br />
Brunswick. Alors qu’il est au secondaire, il fait partie du groupe Effervescence, avant de<br />
se consacrer à un groupe de jeunes qui amènera un son nouveau à la musique<br />
acadienne : la formation Trans Akadi. Sur l’album <strong>La</strong> langue des rebelles, Jocelyn est<br />
co-auteur de trois pièces qui s’enchaînent de façon puissante et qui donnent beaucoup<br />
de fierté aux jeunes : L’Aube, L’Ode à nos ancêtres et L’Offrande. Ce groupe vit un<br />
cheminement très semblable à celui de Deux Saisons et c’est pourquoi Nicolas<br />
remarque aussitôt les affinités avec le style de Jocelyn et celui du groupe. Une seule<br />
pièce musicale réunira les talents des sept membres de la 2 e et de la nouvelle formation,<br />
question de vivre la transition par un projet collectif. Il s’agit de Les Raftmen – version<br />
Bytown, une commande de la FESFO qui se retrouve sur les albums <strong>La</strong> <strong>Grande</strong> <strong>Virée</strong> et<br />
FIERS !<br />
Deux Saisons a remporté d’importants prix au premier Gala de la chanson et de la<br />
musique franco-ontariennes en 2001, dont celui de « Meilleur groupe » et du « Meilleur<br />
album » (album Deux Saisons). Les membres de la nouvelle formation travaillent un<br />
nouvel album qui est lancé au printemps 2002 : Plus ça change, moins c’est pareil ! À<br />
l’Été 2001, ils avaient testé leurs nouvelles chansons en parcourant une fois de plus les<br />
festivals jusqu’à Yellowknife cette-fois-ci ! À en juger par la réaction de la foule lorsqu’ils<br />
se sont produits avec leur nouveau spectacle lors de la cérémonie de clôture des 4es<br />
Jeux de la Francophonie et lors de la Super-Franco-Fête sur la scène du Festival<br />
franco-ontarien en 2001, les membres de la nouvelle formation transportent leur<br />
auditoire toujours grandissant vers une fusion de styles qui caractérise une personnalité<br />
nouvelle, bâtie sur l’essence des styles musicaux qui ont marqué les membres du<br />
groupe, à partir des racines de la musique traditionnelle, en passant par le rock et<br />
surtout en se projetant vers l’avenir !<br />
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« <strong>La</strong> <strong>Grande</strong> <strong>Virée</strong> ! »<br />
L’approche nouvelle de Deux Saisons annoncet-elle<br />
que la formation abandonne le plaisir<br />
qu’elle a eue à faire revivre notre folklore ? Pas<br />
du tout ! Des racines, c’est profond, et pour<br />
preuve : à l’hiver 2002, le groupe décide<br />
d’entreprendre une des plus grades tournées<br />
effectuées en Ontario français. Avec ses<br />
compagnons de route du CFOF, de la SFOHG,<br />
du ROPFO et de la FESFO, Deux Saisons crée<br />
un spectacle et un nouvel album entièrement<br />
consacré à faire découvrir notre patrimoine<br />
musical à des milliers de jeunes du secondaire !<br />
C’est <strong>La</strong> <strong>Grande</strong> <strong>Virée</strong> !<br />
Une histoire à succès…<br />
Deux Saisons, c’est l’histoire de grandes amitiés qui se sont tissées entre l’écho des<br />
cordes et des planches, entre le solstice et l’équinoxe, et entre des milliers de jeunes de<br />
tous les coins de l’Ontario qui se sont rencontrés aux sons de leurs guitares, de leurs<br />
violons, de leur contrebasse et de leur accordéon.<br />
Pour ma part, je me souviendrai toujours d’une soirée magique de la Saint-Jean-<br />
Baptiste au Festival franco-ontarien en 1998. Cette soirée n’avait pas débuté du bon<br />
pied alors que 12 000 fans d’un grand rocker québécois apprenaient que leur idole ne<br />
monterait pas sur les planches ce soir-là… Le public n’était pas content : il s’en venait<br />
voir un « show rock », surtout pas un groupe folklorique ! C’est Deux Saisons qui a<br />
écopé de la lourde tâche d’ouvrir le bal malgré la grogne qui remplissait l’air de la Place<br />
des festivals. Dès la deuxième chanson, tout fut oublié… On se mit à danser et la fête<br />
battait son plein, au point tel que le grand Zachary Richard qui terminait la soirée a invité<br />
ces jeunes qu’il venait de découvrir à l’accompagner pour ses dernières chansons !<br />
Pour les jeunes et pour toute la communauté franco-ontarienne, Deux Saisons joue un<br />
rôle d’animation culturelle encore plus grand qu’ils n’osent l’admettre. Ces artistes sont<br />
une immense source d’inspiration pour quiconque veut créer une musique d’ici.<br />
Découvrir ce groupe audacieux, c’est choisir de se laisser transformer par une bande de<br />
gais lurons qui savent créer tout un impact et une fierté contagieuse, et surtout par une<br />
belle équipe qui a su évoluer en sachant réussir l’impossible !<br />
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ACTIVITÉ M-3 : QUESTIONS-RÉFLEXION !<br />
« Comme dans l’temps<br />
qu’on avait 16 ans… »<br />
(Y’ÉTAiT TEMPS – Nicolas Doyon)<br />
1) Selon toi, quels rôles est-ce que des événements, des groupes ou des artistes<br />
franco-ontariens ont joué pour marquer la carrière de Deux Saisons ?<br />
Parle-nous de 5 exemples qui ont marqué le groupe ou ses membres de 5 façons<br />
différentes …<br />
2) À partir du parcours du groupe, parle-nous des grandes décisions que les<br />
membres ont prises, individuellement ou en groupe…<br />
a) Quelles sont les 3 plus frappantes pour toi ?<br />
b) Quels étaient les enjeux de chaque décision ?<br />
c) Qu’aurais-tu fait si tu avais été à leur place ?<br />
3) Quelles sont les différentes influences musicales (styles, personnes, événements)<br />
qui ont amené les membres de Deux Saisons à créer leur style unique ?<br />
Retrace-en une dizaine à partir du texte…<br />
4) Selon ce que tu connais de l’Ontario, peux-tu nous décrire les différences<br />
culturelles qu’on retrouve dans chaque région de la province (Nord, Sud et Est) ?<br />
5) Selon toi, quelles sont les défis culturels qu’ont dû vivre chacun des membres<br />
alors qu’ils vivaient dans une de ces régions et qu’ils étaient à l’école secondaire…<br />
• Jean-Marc et Mathieu dans le Sud ?<br />
• Fritz et Éric (le premier gérant) dans le Nord ?<br />
• Nicolas, David et Guillaume dans l’Est ?<br />
• Marek avec tout son bagage ?<br />
• Jocelyn en Acadie ?<br />
6) De façon générale, qu’est-ce qui t’a le plus marqué du parcours de Deux Saisons?<br />
Qu’est-ce que tu trouves de plus admirable ?<br />
Qu’est-ce que tu aurais trouvé difficile ?<br />
Avec quoi aurais-tu été le plus d’accord ou à l’aise ?<br />
7) Peux-tu retracer 3 autres formations musicales qui ont suivi une évolution tant au niveau<br />
des membres qu’au niveau musical ?<br />
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Solutions et<br />
réponses<br />
aux activités<br />
ACTIVITÉ A-1 :<br />
1) Ils et elles ont perdu leurs instruments 2) Des morutiers (pêcheurs français) 3) Les Irlandais 4) Les<br />
étudiants de l’Université <strong>La</strong>urentienne et/ou les membres de CANO 5) Étienne Brûlé, Nicolas de Vigneau et<br />
Thomas Godefroy 6) <strong>La</strong> laine des moutons; <strong>La</strong> Guerre de Sept Ans (la Conquête) 7) L’Ordre du bon<br />
temps à Port-Royal (Nouvelle-Écosse) 8) Dans les mines et les chantiers de bois 9) <strong>La</strong> Nuit sur l’étang<br />
(dont l’ancien concours <strong>La</strong> Brunante); Le Festival franco-ontarien (dont le concours Ontario Pop); Franco-Fête<br />
de Toronto; Les Jeux franco-ontariens; le Gala de la chanson et de la musique franco-ontariennes. 10)<br />
Sainte-Marie-aux-Hurons; Fort Frontenac; Kaministiquia; Détroit; Bytown; Fort Rouillé; Mer du Nord; Pays<br />
d’en haut; Haut-Canada; Canada-Ouest. 11) APCM; réseau de distribution :1-800-465-APCM ou<br />
www.APCM.ca 12) en latin; pour chanter la messe et « Prendre possession du territoire au nom du roi »<br />
13) Mary Travers, <strong>La</strong> Bolduc; Félix Leclerc 14) reflet de son identité, promotion et diffusion des artistes et de<br />
leurs produits<br />
ACTIVITÉ A-3 :<br />
Il y en a des dizaines et des dizaines (traditionnelles et actuelles), parmi les plus populaires auprès des<br />
jeunes on retrouve Notre place, Ici dans le Nord, Fidèles au rendez-vous, Bâtir pays, les Raftsmen, Ottawa,<br />
Salut man et FIERS !<br />
ACTIVITÉ B-1<br />
Notre forgeron a toujours été un joyeux fêtard, un vrai GAI LURON ! Le soir venu, il courait de VEILLÉE en<br />
VEILLÉE, arrivant toujours A LA BONNE FRANQUETTE pour chanter à pleins poumons ses fameuses<br />
CHANSONS GRIVOISES qui font dresser les cheveux du curé Lemoyne ! Lorsqu’arrive son tour, notre<br />
forgeron grimpe sur LA BOÎTE À BOIS, réchauffe sa voix pour chanter A CAPPELLA, et entame sa<br />
meilleure CHANSON À RÉPONDRE. Lorsqu’il oublie les paroles de ses chansons, il se sert de la<br />
TURLUTTE et ses « dondaine-laridaines » sont toujours suivis d’un gros « A OUIGNE A-HAN ! » qui<br />
démontre son excitation… Puis, pour faire SOUIGNER la foule qui a envie de danser une GIGUE, il crée un<br />
rythme en faisant de la PODORYTHMIE. Notre forgeron prête une paire de CUILLÈRES de bois à sa nièce<br />
Ella, et sors son violon pour jouer un REEL et un RIGODON ! Puis, quand tout l’monde est à bout de<br />
souffle, il chante la RENGAINE L’arbre est dans ses feuilles et tout le monde répète le refrain qui se termine<br />
par MALURON-MALURÉ.<br />
ACTIVITÉ B-2 :<br />
1=D ; 2=E ; 3=F ; 4=G ; 5=A ; 6=C ; 7=B<br />
ACTIVITÉ E-2 :<br />
Le texte intégral se retrouve au début de cette section L’UNIVERS DE LA CHANSON À RÉPONDRE (3 e<br />
page précédente).<br />
ACTIVITÉ G-2 :<br />
Il y en a des dizaines et des dizaines (traditionnelles et actuelles), parmi les plus populaires auprès des<br />
jeunes on retrouve Notre place, Ici dans le Nord, Fidèles au rendez-vous, Bâtir pays, les Raftsmen, Ottawa,<br />
Salut man et FIERS !<br />
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ACTIVITÉ G-3 :<br />
1=H ; 2=M ; 3= F ; 4=S ; 5=N ; 6=J ; 7=i ; 8=R ; 9=Q ; 10=D ; 11=P ; 12=E ; 13=C ; 14=G ; 15=L ; 16=A ;<br />
17=T; 19=K ; 20=O<br />
ACTIVITÉ J-1:<br />
1 = Cousins ; 2 = Jean-Paul s’en allait creuser le canal Rideau (à partir de 1826) ; 3 = L’enseignante<br />
Madame Adhémar ; 4 = C’est le père fondateur de la mission huronne de l’Assomption (1744) et de la<br />
paroisse du même nom (1767) ; 5 = Sept pour sept heures, Ding ! ; 6 = Vers le détroit ; 7 = Il disait qu’il<br />
était un marin ; 8 = Une prière au « petit Jésus » ; 9 = Des sueurs froides, se réveiller tout trempé-e au<br />
milieu d’un cauchemar ; 10 = Écoutez vos maîtresses et vos parents quand ils vous disent de ne pas<br />
rentrer trop tard ! ; A = Ah ! C’est certainement la vérité vraie… J’vous l’dis ! ; B = Oui pour les<br />
personnages historiques sont réels – Et les noms des enfants sont composés à partir de prénoms et de<br />
noms véritables de l’époque, et qui s’y retrouvent toujours aujourd’hui ! ; C = Oui, à part qu’une légende est<br />
normalement transmise oralement et jamais signée ; D = Question ouverte ; E = L’école l’Assomption<br />
ouvre ses portes en 1786, et la construction du canal commence en 1826… Donc ça se passe entre 1786 et<br />
1816 puisqu’Ursule avait 8 ans et qu’elle est maintenant mariée ; F = <strong>La</strong> statue du Père Potier fût sculptée<br />
plus tard qu’à cette époque ; G = Du rat musqué (mammifère rongeur qui vit comme un castor, très<br />
populaire à cette époque pour sa fourrure), de la sagamité (une sorte de gruau de maïs – recette apprise<br />
des Wendats (Hurons) de la région) et des croquecignoles (une sorte de beignes) ; H = C’est<br />
essentiellement le même personnage créé pour faire peur aux enfants. L’origine de cette expression<br />
remonte à 1820. S’il y a une différence, ce serait seulement au niveau de son heure d’apparition ! -<br />
Découvrez la grande histoire française de la région du Détroit au www.francoplanete.net/FrancoWindsor !<br />
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EXERCICES PRATIQUES !<br />
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Voici 2 à 3 exercices de technique<br />
musicale (ainsi que quelques exercices<br />
théoriques) par niveau scolaire à<br />
exécuter à partir de l’album.<br />
Selon le curriculum de l’Ontario,<br />
plusieurs de ces activités se répètent à<br />
d’autres niveaux scolaires.<br />
Afin de ne pas allonger indéfiniment ce<br />
document, nous vous laissons le loisir<br />
d’identifier quels exercices sont<br />
pertinents ou adaptables pour votre<br />
niveau !<br />
75
Les descriptions des exercices sont formulées pour que vous puissiez reconnaître les<br />
objectifs des contenus d’apprentissage du curriculum :<br />
• Reconnaître la hauteur des sons (aigus ou graves) qui sont produits par certains<br />
des instruments qu’on retrouve sur l’album : le violon (aigu), la contrebasse<br />
(grave), l’accordéon (aigu), la mandoline (aigu) et la guitare (les deux) (1 ère )<br />
• En frappant des mains, reconnaître les différentes pulsations (le battement) à<br />
partir des chansons « Les Mitaines pas d’pouces en hiver », « L’Enjôleur » et « Le<br />
Prince Eugène » (1 ère )<br />
• Par l’écoute des chansons 1.« C’est aujourd’hui le jour de l’an », 2.« L’Enjôleur »<br />
et 3.« Le Prince Eugène », identifier les sentiments que les artistes ont voulu<br />
exprimer par leur interprétation musicale. (1 ère à 3 e )<br />
Réponses :<br />
1 = Joyeux, content, aisé, confortable,optimiste.<br />
2 = Joyeux, moqueur, taquin.<br />
3 = Respectueux, aventurier, solennel, triste.<br />
• Chanter avec justesse et expression la chanson « Des Mitaines pas d’pouces » en<br />
démontrant la compréhension du texte en mimant de chaque geste et partie du<br />
corps qui est nommée (2 e )<br />
• À l’aide de cuillères (ou de bâtons), jouer et reproduire des formules rythmiques<br />
qui se retrouvent dans « <strong>La</strong> Tête frisée » et « L’Enjôleur » (2 e )<br />
• En écoutant la chanson « Les Raftsmen », traduire son appréciation tout d’abord<br />
en identifiant les différents personnages (« Les Colons » contenu de 3 e année) et<br />
en faisant, en sous-groupe, un dessin qui illustre chronologiquement chacune des<br />
actions. (3 e + 6 e ) VOIR ACTIVITÉS ENCORE PLUS ÉLABORÉES dans la section<br />
LESPERSONNAGES DANS NOS CHANSONS ! dans ce document)<br />
• Expliquer l’utilisation et l’effet du tempo lent par rapport au tempo rapide qu’on<br />
retrouve dans le « reel » de « Tarbolton et la Bégayeuse » (3 e )<br />
Réponses :<br />
Le reel de Tarbolton commence lentement dans une tonalité mineure pour présenter le<br />
reel ,qui est repris quelques fois avec la mélodie jouée par plusieurs instruments différents.<br />
Il est accéléré pour créer une intensification qui invite les danseurs à se lever. <strong>La</strong><br />
Bégayeuse accélère légèrement le tempo et, puisque c’est un reel en majeur, on dirait que<br />
la chanson prend un élan joyeux.<br />
• Par un jeu de « Chasse à l’instrument », identifier visuellement et par l’écoute les<br />
instruments de musique qu’on retrouve sur l’album et dans l’univers folklorique<br />
(liste des 15 instruments les plus utilisés) (Moyens de recherche à utiliser :<br />
Internet, Bibliothèque, Livret de l’album, etc.) (4 e )<br />
Réponses :<br />
Sur l’album : le violon, la mandoline, la guitare, l’accordéon, la contrebasse, les pieds, les<br />
cuillères, le dulcimer, le djembé (le tambour), la tambourine, la caisse claire et cymbale.<br />
Dans l’univers folklorique : le piano, le banjo, l’harmonica, la vielle-à-roue, le flageolet, la<br />
cornemuse, le concertina, la guimbarde.<br />
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• Grâce aux versions instrumentales supplémentaires, chanter avec assurance et<br />
contrôle les chansons folkloriques de l’album en travaillant la posture et la<br />
respiration. (4 e )<br />
• Analyse comparative des variantes de « l’atmosphère » de la pièce « Tarbolton et<br />
la Bégayeuse » (5 e )<br />
Qu’est-ce qui varie dans l’atmosphère ?<br />
Réponse : Le reel de Tarbolton, qui est dans une tonalité mineure, commence lentement<br />
et établit une atmosphère sombre, triste ou mélancolique qui, à mesure que le reel<br />
accélère, s’intensifie pour devenir chaude et brusque. <strong>La</strong> Bégayeuse, un reel assez rapide<br />
en majeur, change l’atmosphère en sentiment joyeux, optimiste, rieur.<br />
• Discuter des diverses activités musicales de l’Ontario français et de la<br />
contribution des artistes franco-ontariens à notre culture. (Voir la section<br />
ACTIVITÉS À NE PAS MANQUER ! dans la chronique « Savais-tu que… » et la<br />
section MUSIQUE dans le magazine jeunesse « WOW! » à www.fesfo.ca) Voir<br />
également la section LE PARCOURS DE DEUX SAISONS dans ce document.<br />
(5 e année Musique + 5 e année « Identité franco-ontarienne »)<br />
•<br />
• En faisant l’écoute et la reproduction de la podorythmie des pièces « Des Mitaines<br />
pas d’pouces en hiver », « Tarbolton et la Bégayeuse » et « <strong>La</strong> Baseball »,<br />
identifier la valeur des notes utilisées dans la figure rythmique (noire, deux<br />
croches) (5 e et +)<br />
Réponse : noire, deux croches, noire, deux croches.<br />
• À partir de la formule rythmique, comprendre la différence entre un « reel » et une<br />
gigue par l’écoute des pièces « L’enjôleur » et « Les Raftsmen » (6 e )<br />
Réponse/explication : L’enjôleur comprend une gigue. Une gigue est en 6/8 (six croches<br />
par mesure). Les Raftsmen comprend un reel. Un reel est en 4/4 (quatre noires ou<br />
subdivisions par mesure).<br />
• À partir d’un poème proposé ou d’une composition collective, les élèves doivent<br />
chanter avec subtilité et nuance en variant l’intensité et la vitesse grâce à la<br />
composition de la pièce instrumentale « <strong>La</strong> Grange ». (6 e )<br />
• Reconnaître jusqu’à 10 instruments (incluant des techniques humaines) utilisés<br />
dans les pièces de l’album. (7 e )<br />
Quels sont les 10 instruments utilisés ? Réponse : le violon, la mandoline, la guitare,<br />
l’accordéon, la contrebasse, les pieds, les cuillères, le dulcimer, le djembé (le tambour), la<br />
tambourine, la caisse claire et cymbale.<br />
• Identifier les différents instruments qui accentuent le rythme dans « L’Enjôleur »,<br />
« Le Prince Eugène » et « <strong>La</strong> Grange » (7 e )<br />
Réponse : L’Enjôleur : les cuillères. Le Prince Eugène : le djembé, la tambourine. <strong>La</strong> Grange : la<br />
batterie.<br />
• Expliquer comment la musique reflète la culture des Canadiens français de<br />
l’Ontario en analysant les paroles de « Des Mitaines pas d’pouces en hiver » dans<br />
le contexte des défis et de la vie dure des chantiers qui étaient dirigés par la<br />
classe dominante britannique. (7 e Musique et Sciences sociales)<br />
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• Chanter a cappella et monter une saynète à partir du texte « Les Raftsmen » ou<br />
« Le Prince Eugène ». On doit y retrouver : la chanson intégrale, un dialogue, de<br />
la danse et une situation dramatique (8 e année Musique et Sciences sociales)<br />
• En faisant une écoute de 20 secondes de chaque titre de l’album, identifier les<br />
mesures des différentes chansons (2/4, 3/4, 4/4 ou 6/8). (8 e année et +)<br />
Réponse :<br />
1) L’Enjôleur (6/8)<br />
2) Des Mitaines pas d’pouce en hiver (4/4)<br />
3) Reels : Tarbolton et la Bégayeuse (4/4)<br />
4) <strong>La</strong> Tête frisée (2/4)<br />
5) Les Raftsmen – version Bytown (4/4)<br />
6) <strong>La</strong> Baseball (4/4)<br />
7) <strong>La</strong> Grange (6/8 ensuite 4/4)<br />
8) C’est aujourd’hui le jour de l’an (3/4 ou 6/8)<br />
9) Le Prince Eugène (6/8)<br />
• Phraser correctement la mélodie d’une chanson traditionnelle de l’album :<br />
o « Les Mitaines pas d’pouces en hiver » (Facile – 9 e )<br />
o « C’est aujourd’hui le jour de l’an » (Intermédiaire – 10 e )<br />
o « Le Prince Eugène » (Difficile – 11 e )<br />
• À partir des paroles « C’est aujourd’hui le jour de l’an », dresser une liste des<br />
coutumes et traditions qui se vivaient autour de cette fête. Identifier la coutume<br />
musicale typique aux « veillées » canadiennes-françaises depuis « l’Ordre du bon<br />
temps » en 1605 à Port Royal. Se servir de la technologie (Internet) pour relever<br />
d’autres coutumes ou traditions musicales typiques de cette fête<br />
(9 e Musique + Sciences sociales)<br />
• À partir des chansons de l’album et d’autres chansons énumérées collectivement,<br />
énumérer les thèmes qui caractérisent les textes des chansons traditionnelles de<br />
chez-nous. Identifier des chansons modernes qui traitent des mêmes thèmes.<br />
Analyser les différences de la façon qu’on traite maintenant ces mêmes thèmes en<br />
chanson. (9 e )<br />
Réponses possibles : Dans les textes, les femmes chantent maintenant à la première personne, la<br />
religion et les superstition sont moins présentes, l’alcool est maintenant une source de problème,<br />
l’auto et l’avion ont remplacé le bœuf et la charrette et, généralement, on est plus corrects<br />
« politiquement » (pour le meilleur ou pour le pire !)<br />
• En frappant des mains ou par la podorythmie, reproduire avec justesse des<br />
rythmes graduels allant jusqu’à 4 mesures en suivant des chansons<br />
recommandées sur l’album. (10 e – 12 e )<br />
Chansons recommandées et réponses :<br />
Des mitaines pas d’pouce en hiver : (4/4 noire, deux croches, noire, deux croches)<br />
L’Enjôleur : (6/8, trois croches, trois croches, premier et quatrième temps accentués)<br />
Le Prince Eugène : (6/8 trois croches, trois croches, premier, troisième, quatrième et sixième temps<br />
accentués).<br />
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• Pour acquérir une connaissance des artistes de l’Ontario français, visiter le site<br />
www.apcm.ca et identifier d’autres artistes franco-ontariens qui ont un style<br />
complètement ou partiellement folklorique (Garolou, Donald Poliquin, Marcel<br />
Bénéteau, François Viau, Deux Saisons et Swing). Grâce à l’écoute d’extraits<br />
sonores du site (ou encore mieux directement des albums), retracer<br />
chronologiquement l’influence de la technologie sur la composition et<br />
l’interprétation de leurs chansons. Enfin, dresser la liste des albums de musique<br />
folklorique et traditionnelle de chez-nous. Recherche similaire au niveau du<br />
Canada entier avec www.francoculture.ca. Voir la section LES FESTIVALS ET<br />
LES FORMATIONS QUI CÉLÈBRENT NOTRE FOLKLORE ! (10 e )<br />
• Pour démontrer son habileté à naviguer sur Internet pour se renseigner sur divers<br />
aspects de la planification et de la production musicale, répondre à 5 questions qui<br />
ont rapport aux droits d’auteurs, de composition et de diffusion de la musique<br />
folklorique à partir des sites et ressources des groupes comme la SOCAN, la<br />
SODRAC, la Gazette du Canada et l’Union des artistes. (11 e )<br />
Questions et réponses :<br />
1) <strong>La</strong> Loi sur le statut de l’artiste existe pour appuyer la création d’une production dans<br />
quels 10 domaines artistiques ? (Réponse au TCRPAP : arts de la scène, musique,<br />
danse et variétés, radio et télévision, enregistrements sonores, vidéo, doublage et réclame<br />
publicitaire.)<br />
2) Environ combien de membres y a-t-il dans l’Union des artistes ? (En 2002 : Environ<br />
6 000 membres actifs et 3 500 membres stagiaires – www.uniondesartistes.com)<br />
3) Selon la COMMISSION DU DROIT D’AUTEUR décrite dans la GAZETTE DU CANADA,<br />
(partie 1 – Le 31 juillet 1999) (sur le web), quels sont les tarifs que la Société<br />
canadienne des auteurs, des compositeurs et éditeurs de musique (SOCAN) peut<br />
percevoir pour :<br />
i. Les EXPOSITIONS ou les FESTIVALS (moins de 25 000 personnes) qui<br />
exécutent de la musique ? Rép. 12, 25$ de droits d’exécution par jour.<br />
ii. Une PATINOIRE (entrée gratuite) qui joue de la musique enregistrée ? Rép. :<br />
99,75$ par année.<br />
4) Vous retrouverez 80 questions appliquées et pertinentes par rapport à l’artiste sous la<br />
rubrique LA FOIRE AUX QUESTIONS au site web de la SOCAN au www.SOCAN.ca<br />
• Identifier, en employant les termes justes, et noter correctement les tonalités<br />
(majeure, mineure, modale) des chansons et pièces de l’album à partir d’un<br />
échantillonnage de 10 secondes de chaque plage. (11 e )<br />
Réponse :<br />
1) L’Enjôleur (majeure)<br />
2) Des Mitaines pas d’pouce en hiver (mineure)<br />
3) Reels : Tarbolton et la Bégayeuse (mineure, la Bégayeuse est en<br />
majeure)<br />
4) <strong>La</strong> Tête frisée (majeure)<br />
5) Les Raftsmen – version Bytown (commence en majeure, module en<br />
analogue mineure par bouts)<br />
6) <strong>La</strong> Baseball (majeure)<br />
7) <strong>La</strong> Grange (majeure, ensuite mineure)<br />
8) C’est aujourd’hui le jour de l’an (majeure)<br />
9) Le Prince Eugène (modale : dorien)<br />
LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />
Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
79
• Interpréter avec précision et acuité la gigue irlandaise qu’on retrouve dans<br />
« L’Enjôleur ». À partir de sites Internet spécialisés, trouver la partition du<br />
« reel de Tarbolton » (12 e )<br />
• Dégager les caractéristiques spécifiques de la culture musicale folklorique<br />
canadienne-française en faisant l’écoute de pièces de l’album et en comparant ses<br />
observations avec des théories présentées par des folkloristes réputés tels Marius<br />
Barbeau et Germain Lemieux (12 e )<br />
LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />
Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
80
Les chansons de<br />
la <strong>Grande</strong>-virée<br />
LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />
Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
81
L’Enjôleur<br />
Traditionnelle - Cornwall, Ontario<br />
Source : <strong>La</strong> famille <strong>La</strong>rin<br />
Tout le monde connaît ce fameux enjôleur qui charme toutes les femmes<br />
avec qui il s’entretient. C’est celui qui se présente seul à toutes les noces du<br />
canton dans le but de se trouver une escorte pour la soirée.<br />
C’est Nicolas qui nous a présenté ce joyau, populaire dans son coin du pays.<br />
Cette chanson nous vient de la famille <strong>La</strong>rin, une famille pionnière dans<br />
l’enregistrement de la musique traditionnelle en Ontario. Leurs chansons<br />
recueillies du folklore et de leur répertoire original ont été reprises par de<br />
nombreux artistes incluant <strong>La</strong> Bottine Souriante et, maintenant, Deux<br />
Saisons.<br />
<strong>La</strong> gigue est irlandaise d’origine, et très connue à Terre-neuve, en Nouvelle-<br />
Angleterre, au Québec et en Ontario. Elle s’appelle Haste to the Wedding.<br />
Par chez-nous ils m'appellent tous<br />
L'enjôleur du village (bis)<br />
Ça m'fait rire, j'ai du plaisir<br />
Avec mon entourage, oh ! oh !<br />
REFRAIN:<br />
Tiens-ben ta tête, j'vais t'nir la mienne<br />
Réjouissons-nous, prenons un coup<br />
Tiens-ben ma main, j'vais t'nir la tienne<br />
Mais prenons bien garde d'en prendre le goût<br />
J'ai d'l'allure - les créatures,<br />
Elles disent que je suis sage, oh ! oh !<br />
Leur beauté, c'est louangé<br />
Toute leur peine je partage, oh ! oh !<br />
Dans leurs yeux vienne une flamme bleue<br />
Et celle de mon courage, oh ! oh !<br />
Je suis fier des mes manières<br />
Mais j’prends pas l'avantage, oh ! oh !<br />
LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />
Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
82
Des Mitaines<br />
pas d’pouce en hiver<br />
Traditionnelle – Penetanguishene et Sudbury, Ontario<br />
Source : Martin <strong>La</strong>londe, Lionel Gignac<br />
C’est une chanson de travail et une chanson à répondre. Sûrement connue dans<br />
les camps de bûcherons un peu partout au Canada français, cette chanson nous<br />
fait découvrir les défis physiques et culturels vécus par les jeunes fils de<br />
cultivateurs qui montaient chercher du travail dans le Nord de l’Ontario l’hiver.<br />
Cette version nous vient du bout de Penetanguishene, Ontario et c’est le père à<br />
Jean-Marc qui nous l’a montrée. Le dernier couplet vient de Jean-Marc lui-même,<br />
un peu pour expliquer son choix de carrière…<br />
<strong>La</strong> ritournelle à l’accordéon et au violon qu’on entend entre les couplets a été<br />
pêchée d’un album de <strong>La</strong> Bottine Souriante. C’est la partie ‘A’ d’un reel latin qui<br />
s’appelle Viva el West Side.<br />
Mon père n’avait d’garçon que moé,<br />
des mitaines pas d’pouce en hiver-re (bis)<br />
Mais au chantier il m’a envoyé<br />
REFRAIN:<br />
En souliers d’boeuf, le nez morveux<br />
Dans l’bois tout l’temps, beau temps, mauvais temps<br />
Mon Dieu ! Qu’c’est dont d’la misère (bis)<br />
Pis des chaussons, pis des chaussettes<br />
Pis des mitaines pas d’pouce en hiver-re (bis)<br />
Mais au chantier il m’a envoyé, des mitaines pas d’pouce en hiver-re (bis)<br />
Mais le foreman est un gros « boulé »<br />
REFRAIN<br />
Mais le foreman est un gros « boulé », des mitaines pas d’pouce en hiver-re (bis)<br />
Y’a ben manqué d’m’estropier<br />
REFRAIN<br />
Y’a ben manqué d’m’estropier, des mitaines pas d’pouce en hiver-re (bis)<br />
Parce que j’savais pas travailler<br />
REFRAIN<br />
C’est vrai que j’sais pas travailler, des mitaines pas d’pouce en hiver-re (bis)<br />
Je passe donc tout mon temps à jouer<br />
LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />
Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
83
<strong>La</strong> Grange<br />
Musique : Jean-Marc <strong>La</strong>londe<br />
<strong>La</strong> Grange est une pièce instrumentale en trois<br />
mouvements qui veut faire le pont entre la<br />
musique d’antan et celle d’aujourd’hui. <strong>La</strong><br />
fameuse « grange » a toujours occupé une<br />
place importante dans la culture des familles de<br />
l’Ontario français : on gratte toujours les<br />
entrailles de la terre au Témiscamingue, dans<br />
l’Est ontarien et dans le Sud-Ouest qu’on<br />
surnomme « Le jardin du Canada ! ». <strong>La</strong><br />
première gigue en majeur s’appelle<br />
Hadoudelidou et c’est une version instrumentale<br />
d’une chanson grivoise composée par Jean-<br />
Marc qui se trouve sur l’album de 2S Plus ça<br />
change, moins c’est pareil. Elle est suivie par<br />
une gigue en mineur intitulée <strong>La</strong> Grange,<br />
d’après la grange des <strong>La</strong>londe à <strong>La</strong>fontaine,<br />
Ontario. Le reel des Tocsons ajoute le point<br />
culminant à l’oeuvre. Il est nommé pour les<br />
garçons à Jean-Marc.<br />
Dans celle-ci, on défonce la boîte à bois !<br />
Reels: Tarbolton<br />
et la Bégayeuse<br />
Tarbolton : musique traditionnelle<br />
Source : Jean Carignan<br />
<strong>La</strong> Bégayeuse : Jean-Marc <strong>La</strong>londe<br />
Le Reel de Tarbolton est un reel d’origine irlandaise qui est aussi<br />
très connu dans le répertoire traditionnel canadien-français. Il fut<br />
popularisé par Jean Carignan, violoniste québecois de grande<br />
renommée. Ce reel est suivi de <strong>La</strong> Bégayeuse, un reel composé<br />
par Jean-Marc. Dans cette pièce instrumentale, on entend de la<br />
turlutte et de la podorythmie.<br />
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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
84
<strong>La</strong> Tête frisée<br />
Traditionnelle - Bertrand, Acadie, ca 1900<br />
Source : Madame Honorée Godin<br />
On a monté celle-ci dans un style dixie-two-step car on croît, par sa structure<br />
harmonique, qu’elle serait de l’époque du tournant du siècle, et peut-être même<br />
très populaire dans son temps.<br />
C’est Jocelyn qui nous a convaincus, (avec très peu de persuasion), d’enregistrer<br />
cette « rare beauté » qui nous vient de son patelin, Bertrand au Nouveau-<br />
Brunswick. Lors de ses années universitaires, Jocelyn a enregistré quelques<br />
chansons du répertoire de Madame Honorée Godin, résidente de Bertrand, dans<br />
le but de préserver ces bijoux musicaux d’autrefois. Nous avons ajouté une<br />
courte introduction chantée par Madame Godin elle-même. Elle était âgée de 98<br />
ans à l’heure de l’enregistrement. Deux Saisons voudrait dédier cette chanson à<br />
sa douce mémoire.<br />
On parle d'une belle chev'lure<br />
Des beaux cheveux frisés<br />
Toujours bien arrangés<br />
C'est une rare beauté<br />
Moi-même, je vous l'assure<br />
J'vous dis en vérité<br />
Ça, c'est pas drôle pour un homme<br />
d'avoir les ch'veux frisés<br />
Quand il veut se peigner<br />
Y faut qu'il les laisse pousser<br />
Ce qui donne à la femme<br />
<strong>La</strong> chance d'une bonne poignée<br />
<strong>La</strong> moindre petite chose<br />
Tout de suite comme vous l'voyez<br />
Il est certain, le pauvre diable de s'en<br />
faire arracher<br />
REFRAIN:<br />
On a beau dire à faire<br />
On ne peut jamais plaire<br />
Y en a toujours quelqu'un<br />
Qui a quetchose à lui reprocher<br />
Mais qu'il se fourre la tête<br />
Dans un sac de papier<br />
Si on trouve un cheveu dans la<br />
soupe, c'est la belle tête frisée<br />
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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
Vous connaissez sans doute<br />
Ces petits tours moqueurs<br />
Qui portent dans leur poche de veste<br />
Des petits fers à friser<br />
Je leur donnerai pour conseil<br />
Oh ! S'ils veulent m'écouter<br />
Ils n'auront pas besoin de fer pour<br />
avoir les cheveux frisés<br />
REFRAIN<br />
J'leur donnerai pour conseil<br />
De s'acheter une bouteille<br />
Du bon vin de Marseille<br />
De rye ou de brandy<br />
D'en prendre trois, quatre bonnes<br />
doses<br />
Avant de se coucher<br />
Le lendemain vous serez sûrs d'avoir<br />
la tête frisée !<br />
85
Les Raftsmen<br />
- version Bytown<br />
Traditionnelle - Outaouais<br />
Texte adapté par Félix Saint-Denis<br />
Il fallait bien inclure une chanson de par chez-nous sur<br />
cet album. Au 19e siècle, toute la ville de Bytown est<br />
animée par les hommes de chantiers qui font la drave<br />
sur l’Outaouais. Voici 24 heures dans l’univers de Zoé<br />
Masson (1ère école), de l’Auberge Martineau, de<br />
Joseph-Balsura Turgeon (1er maire francophone), de<br />
l’évêque Bruno Guigues, d’Élisabeth Bruyère (1er<br />
hôpital) et de l’incontournable géant Jos Montferrand.<br />
C’est la FESFO qui a demandé à 2S de faire un<br />
arrangement sur un texte adapté de cette chanson très<br />
connue, Les Raftsmen. Il y a, à notre dernier compte,<br />
au-delà de 10 versions différentes de cette chanson, et<br />
sûrement beaucoup plus ! Voici, selon nous, la plus<br />
récente !<br />
Le reel au milieu et à la fin de la chanson fut composé<br />
par David Pichette, Jean-Marc et Jocelyn. On l’a<br />
baptisé nul autre que Le reel des Raftsmen.<br />
Là yousqu'y sont tous les raftsmen ? (bis)<br />
Dans les chantiers y sont montés<br />
REFRAIN:<br />
Bing su' la ring ! Bang su' la rang !<br />
<strong>La</strong>issez passer les raftsmen !<br />
Bing su' la ring bing bang !<br />
Et par Bytown y sont passés (bis)<br />
Pis leurs grosses bottes de résonner<br />
Les écoliers tout excités (bis)<br />
« V'nez donc voir ça, Madame Zoé ! »<br />
Chez Martineau sont arrêtés (bis)<br />
Des pork and beans ils ont mangés<br />
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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
Le maire Turgeon y ont salué (bis)<br />
Toute la soirée y’ont ben trinqué<br />
L'curé Bruno scandalisé (bis)<br />
« Encore d'autres âmes à confesser ! »<br />
Dewors on entendit crier (bis)<br />
C'est Montferrand qui vient d'passer<br />
Quatorze shiners ben maganés<br />
Chez soeur Bruyère vont s'faire soigner<br />
L'lendemain matin sont retournés (bis)<br />
Dans les chantiers pour défricher<br />
Que l'Outaouais fut étonné<br />
Tant faisaient d'bruit leurs haches trempées !<br />
86
<strong>La</strong> Baseball<br />
Traditionnelle - Cornwall, Ontario<br />
Source: Nicolas Doyon<br />
Sans aucun doute, c’est la chanson la plus osée de notre cru, ce qu’on<br />
appelle une chanson grivoise. Parsemée de mots à double sens, elle rit un<br />
peu de la classe instruite (un passe-temps préféré de nos aïeux), sans trop<br />
provoquer. <strong>La</strong> musique traditionnelle de notre patrimoine est remplie de telles<br />
chansons et nous avons jugé qu’il fallait, historiquement et culturellement, en<br />
inclure une typique sur ce disque.<br />
Nous avons interprété celle-ci a cappella, tout comme dans le bon vieux<br />
temps, avec Nicolas qui chante solo et le reste de 2S qui répond. ‘Scusez-la !<br />
Par chez-nous la baseball-e,<br />
par chez-nous la baseball-e (bis)<br />
D'une manière étrange, d'une manière étrange (bis)<br />
Ma mère fournit la 'mitt' (bis)<br />
Ma soeur fournit la ball' (bis)<br />
Monsieur l'curé son bat-te, monsieur l'curé son bat-te (bis)<br />
Par chez-nous la prière, par chez-nous la prière (bis)<br />
D'une manière étrange, d'une manière étrange (bis)<br />
Ma mère dit le chapelet (bis)<br />
Ma soeur a le répond (bis)<br />
Monsieur l'curé l'égraine, monsieur l'curé l'égraine (bis)<br />
Par chez-nous la couture, par chez-nous la couture (bis)<br />
D'une manière étrange, d'une manière étrange (bis)<br />
Ma mère fournit le fil (bis)<br />
Ma soeur fournit l'aiguille (bis)<br />
Monsieur l'curé l'enfile, monsieur l'curé l'enfile (bis)<br />
Par chez-nous la promenade, par chez-nous la promenade (bis)<br />
D'une manière étrange, d'une manière étrange (bis)<br />
Ma mère fournit l'buggy (bis)<br />
Ma soeur fait la jument (bis)<br />
Monsieur l'curé son fouet-te, monsieur l'curé son fouet-te (bis)<br />
Par chez-nous la boulange, par chez-nous la boulange (bis)<br />
D'une manière étrange, d'une manière étrange (bis)<br />
Ma mère pétrit le pain (bis)<br />
Ma soeur fournit le vin (bis)<br />
Monsieur l'curé l'enfourne, monsieur l'curé l'enfourne (bis)<br />
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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
87
C'est aujourd'hui<br />
le Jour de l'an<br />
Traditionnelle - Windsor, Ontario<br />
Source : Madame Moïse Drouillard (Emma Peters)<br />
C’est aujourd’hui le Jour de l’an est une chanson<br />
« ressuscitée » par Marcel Bénéteau, folkloriste réputé de la<br />
région de Windsor, Ontario (Vieilles chansons du Détroit).<br />
Selon lui, elle serait inconnue ailleurs dans la Francophonie.<br />
Ceci s’explique historiquement par l’isolement culturel qu’ont<br />
vécu les descendants de la première colonie franco-ontarienne<br />
permanente (Détroit-Windsor 1701). Par ce fait-même, cette<br />
chanson de chez-nous est un trésor historique. L’insistance<br />
sur « la loi » et « la liberté » serait peut-être une référence à la<br />
révolution française (1789). Par l’effet de la marginalisation,<br />
Windsor serait possiblement la seule place au monde où cette<br />
chanson est encore connue. Bonne année !<br />
C'est aujourd'hui le Jour de l'an,<br />
Chacun oublie ses peines.<br />
Pour suivre la façon du vieux<br />
temps,<br />
Qu’à chacun ses étrennes.<br />
Une bonne année, prospérité,<br />
De grand coeur je vous souhaite.<br />
Une bonne année, prospérité,<br />
De grand coeur je vous souhaite<br />
Nous voilà tous ici céans<br />
Pour compter douze ou treize.<br />
Mais à la table tout nombre est<br />
bon<br />
Quand on l'est à son aise.<br />
REFRAIN:<br />
Avec le vin et la santé<br />
D'une femme jolie,<br />
Dans la loi, dans la liberté,<br />
On passe bien sa vie.<br />
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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
Mais nous ‘faut faire un double<br />
emploi<br />
Des plaisirs de la table.<br />
Que chacun prenne auprès de soi<br />
Une brunette aimable.<br />
REFRAIN<br />
Que chacun chante sa chanson<br />
Sans vouloir qu'on les prie.<br />
Que sa chanson soit belle ou non,<br />
Chantons sans jalousie.<br />
REFRAIN<br />
88
Le Prince Eugène<br />
Traditionnelle - Chéticamp, Nouvelle-écosse, Acadie<br />
France, ca 1525<br />
Source : Frère Daniel Boudreau et Père Anselme Chiasson<br />
C’est une chanson qui vient, en effet, de la France, via l’Acadie et<br />
recueillie par le Père Anselme et le Frère Daniel, folkloristes et Capucins.<br />
Le Prince Eugène est perçue comme étant une parodie de la vie de<br />
François premier, roi de France, et ses revers aux mains de Charles Quint<br />
en 1525. Nous avons décidé de transcrire le texte avec ses extraits<br />
d’ancienne graphie. Aujourd’hui encore en Acadie, on peut entendre des<br />
expressions originales de l’ancien français qui ont été perdues en<br />
France !<br />
« Ah ! Dis-moi, prince Eugène, qu'as-tu fait dans ta vi' ?<br />
-J'ai parcouru les villes, vive le jour !<br />
Pour aller à Paris -e. Vive la fleur de li' !<br />
J'ai parcouru les villes pour aller à Paris. »<br />
Mais quand il fut au large, vive le jour !<br />
Regarda derrièr' lui -e; vive la fleur de li' !<br />
Il vit venir vingt hommes, ses plus grands ennemis.<br />
Il demande aux vingt hommes, vive le jour !<br />
« Que cherchez-vous ici –e ? Vive la fleur de li’ !<br />
-Nous cherchons à nous battre; il faut nous battre ici. »<br />
Gaillard à l'aventure, vive le jour !<br />
Son épé' claire il prit -e. Vive la fleur de li’ !<br />
Il en tua quatorze, ses plus grands ennemis.<br />
Mais quand vient le quinzième, son épé' cassit.<br />
« Allez dire à ma mère que je suis mort ici.<br />
Allez dire à ma mère que je suis mort ici.<br />
Allez dire à ma femme, vive le jour !<br />
Qu'elle ait soin de mon fi' -e. Vive la fleur de li’ !<br />
Quand il sera en âge, qu'il prenn' vengeance aussi.<br />
Qu’il fasse bâtir chapelle, vive le jour !<br />
Au milieu de Paris -e, vive la fleur de li’ ! »<br />
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89
DiCTÉES À<br />
TROUS<br />
Merci à Madame Lise Paiement<br />
qui a préparé cette section !<br />
Voici quelques exercices proposés pour vous permettre de faire l’intégration des textes au<br />
curriculum des cours de français cycle primaire/moyen. En faisant l’écoute de l’album,<br />
imaginez-vous au fond de la terre à Sudbury, à Cobalt, à Porcupin, à Elliott <strong>La</strong>ke ou ailleurs<br />
dans le Nord de l’Ontario…<br />
Sortez vos crayons à « mine » : c’est une activité en or !<br />
1 L’Enjôleur Dictée à trous / LES NOMS<br />
2 Des Mitaines pas d’pouce en hiver Dictée à trous / LES NOMS<br />
3 Reels : Tarbolton et la Bégayeuse Écoute musicale<br />
4 <strong>La</strong> Tête frisée Dictée à trous / LES VERBES<br />
5 Les Raftsmen – version Bytown Dictée à trous/ LES NOMS PROPRES<br />
6 <strong>La</strong> Baseball Dictée à trous/ LES SUJETS<br />
7 <strong>La</strong> Grange Écoute musicale<br />
8 C’est aujourd’hui le jour de l’an Dictée à trous/ LES ADJECTIFS<br />
9 Le Prince Eugène Dictée à trous/ REVUE<br />
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90
DICTÉE À TROUS<br />
En faisant l’écoute du disque, tu dois remplir les tirets du texte<br />
avec des NOMS.<br />
L'enjôleur<br />
L'enjôleur du __________ (bis)<br />
Ça m'fait rire, j'ai du plaisir<br />
Avec mon ______, oh ! oh !<br />
REFRAIN:<br />
Tiens-ben ta________, j'vais t'nir la mienne<br />
Réjouissons-nous, prenons un coup<br />
Tiens-ben ma __________, j'vais t'nir la tienne<br />
Mais prenons bien garde d'en prendre le goût<br />
J'ai d'l'allure - les___________,<br />
Elles disent que je suis sage, oh ! oh !<br />
Leur beauté, c'est louangé<br />
Toute leur ___________ je partage, oh ! oh !<br />
Dans leurs yeux viennent une ________ bleue<br />
Et celle de mon courage, oh ! oh !<br />
Je suis fier des mes_________<br />
Mais j’prends pas l'avantage, oh ! oh !<br />
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91
DICTÉE À TROUS<br />
En faisant l’écoute du disque, tu dois remplir les tirets<br />
du texte avec des NOMS.<br />
Des mitaines pas d’pouce en hiver<br />
REFRAIN:<br />
En ____________ d’____________, le ____________ morveux<br />
Dans l’___________ tout l’temps, beau __________, mauvais<br />
__________<br />
Mon Dieu ! Qu’c’est dont d’la _________________ (bis)<br />
Pis des ________________, pis des ___________________<br />
Pis des _______________ pas d’ pouce en hiver-re (bis)<br />
Mais au _______________il m’a envoyé, des mitaines pas d’pouce en hiver-re (bis)<br />
Mais le foreman est un gros « boulé »<br />
REFRAIN<br />
Mais le foreman est un gros « boulé », des mitaines pas d’______________ en<br />
hiver-re (bis)<br />
Y’a ben manqué d’m’estropier<br />
REFRAIN<br />
Y’a ben manqué d’m’estropier, des mitaines pas d’pouce en ____________-re (bis)<br />
Parce que j’savais pas travailler<br />
REFRAIN<br />
C’est vrai que j’sais pas travailler, des mitaines pas d’pouce en hiver-re (bis)<br />
Je passe donc tout mon ___________ à jouer<br />
REFRAIN<br />
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92
DICTÉE À TROUS<br />
En faisant l’écoute du disque, tu dois remplir les tirets du texte<br />
avec des VERBES.<br />
<strong>La</strong> tête frisée<br />
On______________d'une belle chev'lure<br />
Des beaux cheveux frisés<br />
Toujours bien arrangés<br />
C'est une rare beauté<br />
Moi-même, je vous l'__________<br />
J'vous d___ en vérité<br />
Ça, c'est pas drôle pour un homme d'avoir les ch'veux frisés<br />
Quand il ________ se peigner<br />
Y faut qu'il les laisse pousser<br />
Ce qui ___________ à la femme<br />
<strong>La</strong> chance d'une bonne poignée<br />
<strong>La</strong> moindre petite chose<br />
Tout de suite comme vous l'_______________<br />
Il est certain, le pauvre diable de s'en __________ arracher<br />
REFRAIN:<br />
On a beau __________ à faire<br />
On ne peut jamais plaire<br />
Y en a toujours quelqu'un<br />
Qui a quetchose à lui ____________<br />
Mais qu'il se fourre la tête<br />
Dans un sac de papier<br />
Si on ____________un cheveu dans la soupe, c'est la belle tête frisée<br />
Vous _____________ sans doute<br />
Ces petits tours moqueurs<br />
Qui ___________ dans leur poche de veste<br />
Des petits fers à friser<br />
Je leur donnerai pour conseil<br />
Oh ! S'ils veulent m'_________<br />
Ils n'auront pas besoin de fer pour avoir les cheveux frisés<br />
REFRAIN<br />
J'leur __________pour conseil<br />
De s'acheter une bouteille<br />
Du bon vin de Marseille<br />
De rye ou de brandy<br />
D'en ______________trois, quatre bonnes doses<br />
Avant de se coucher.....Le lendemain vous serez sûrs d'_______________ la tête frisée!<br />
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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
93
DICTÉE À TROUS<br />
En faisant l’écoute du disque, tu dois remplir les tirets du texte<br />
avec des NOMS PROPRES.<br />
Les Raftsmen<br />
REFRAIN:<br />
Bing su' la ring ! Bang su' la rang !<br />
<strong>La</strong>issez passer les raftsmen !<br />
Bing su' la ring bing bang !<br />
Et par ______________ y sont passés (bis)<br />
Pis leurs grosses bottes de résonner<br />
Les écoliers tout excités (bis)<br />
« V'nez donc voir ça, Madame ___________ ! »<br />
Chez ______________ sont arrêtés (bis)<br />
Des « pork and beans » ils ont mangés<br />
Le maire _____________ y ont salué (bis)<br />
Toute la soirée y’ont ben trinqué<br />
L'curé _____________ scandalisé (bis)<br />
« Encore d'autres âmes à confesser ! »<br />
Dewors on entendit crier (bis)<br />
C'est _______________ qui vient d'passer<br />
Quatorze shiners ben maganés<br />
Chez soeur ____________ vont s'faire soigner<br />
L'lendemain matin sont retournés (bis)<br />
Dans les chantiers pour défricher<br />
Que l’__________________ fut étonné<br />
Tant faisaient d'bruit leurs haches trempées !<br />
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DICTÉE À TROUS<br />
En faisant l’écoute du disque, tu dois remplir<br />
les tirets du texte avec des SUJETS.<br />
<strong>La</strong> Baseball<br />
Par chez-nous la baseball-e, par chez-nous la baseball-e (bis)<br />
D'une manière étrange, d'une manière étrange (bis)<br />
Ma___________ fournit la 'mitt' (bis) Ma __________ fournit la ball' (bis)<br />
Monsieur l'____________son bat-te, monsieur l'curé son bat-te (bis)<br />
Par chez-nous la prière, par chez-nous la prière (bis)<br />
D'une manière étrange, d'une manière étrange (bis)<br />
Ma ____________dit le chapelet (bis) Ma ___________ a le répond (bis)<br />
Monsieur l'________l'égraine, monsieur l’_________ l'égraine (bis)<br />
Par chez-nous la couture, par chez-nous la couture (bis)<br />
D'une manière étrange, d'une manière étrange (bis)<br />
Ma ___________ fournit le fil (bis) Ma ____________ fournit l'aiguille (bis)<br />
Monsieur l'_________ l'enfile, monsieur l'curé l'enfile (bis)<br />
Par chez-nous la promenade, par chez-nous la promenade (bis)<br />
D'une manière étrange, d'une manière étrange (bis)<br />
Ma ________fournit l'buggy (bis) Ma _________ fait la jument (bis)<br />
Monsieur l’______ son fouet-te, monsieur l'curé son fouet-te (bis)<br />
Par chez-nous la boulange, par chez-nous la boulange (bis)<br />
D'une manière étrange, d'une manière étrange (bis)<br />
Ma___________ pétrit le pain (bis) Ma __________ fournit le vin (bis)<br />
Monsieur l'_________ l'enfourne, monsieur l'curé l'enfourne (bis)<br />
Donc les trois sujets principaux dans ce texte sont:<br />
la____________, la______________ et le ___________.<br />
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DICTÉE À TROUS<br />
En faisant l’écoute du disque, tu dois remplir les tirets du texte<br />
avec des ADJECTIFS.<br />
C'est aujourd'hui le Jour de l'an<br />
C'est aujourd'hui le Jour de l'an,<br />
Chacun oublie ses peines.<br />
Pour suivre la façon du _____________ temps,<br />
Qu’à chacun ses étrennes.<br />
Une _________ année, prospérité,<br />
De ________ coeur je vous souhaite.<br />
Une _________ année, prospérité,<br />
De ________ coeur je vous souhaite<br />
Nous voilà tous ici céans<br />
Pour compter douze ou treize.<br />
Mais à la table tout nombre est ___________<br />
Quand on l'est à son aise.<br />
REFRAIN:<br />
Avec le vin et la santé<br />
D'une femme ____________,<br />
Dans la loi, dans la liberté,<br />
On passe __________ sa vie.<br />
Mais nous ‘faut faire un double emploi<br />
Des plaisirs de la table.<br />
Que chacun prenne auprès de soi<br />
Une brunette ______________.<br />
REFRAIN<br />
Que chacun chante sa chanson<br />
Sans vouloir qu'on les prie.<br />
Que sa chanson soit ___________ou non,<br />
Chantons sans jalousie.<br />
REFRAIN<br />
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DICTÉE À TROUS<br />
En faisant l’écoute du disque, tu dois remplir les tirets<br />
du texte avec des NOMS, des NOMS PROPRES, des<br />
VERBES, des SUJETS ou des ADJECTIFS.<br />
Le Prince Eugène<br />
« Ah ! Dis-moi, prince ________, qu'as-tu fait dans ta vi' ? Nom<br />
propre<br />
-J'ai parcouru les __________, vive le jour ! Nom<br />
Pour aller à _________ -e. Vive la fleur de li' ! Nom propre<br />
J'ai parcouru les villes pour_________ à Paris. » Verbe<br />
Mais quand _______ fut au large, vive le jour ! Sujet<br />
Regarda derrièr' lui -e; vive la fleur de li' !<br />
Il vit venir vingt hommes, ses plus _________ ennemis. Adjectif<br />
Il___________ aux vingt hommes, vive le jour ! Verbe<br />
« Que cherchez-vous ici –e ? Vive la _______ de li’ ! Nom<br />
-Nous ___________ à nous battre; il faut nous battre ici. » Verbe<br />
____________ à l'aventure, vive le jour ! Nom<br />
Son épé' _________ il prit -e. Vive la fleur de li’ ! Adjectif<br />
Il en __________ quatorze, ses plus grands ennemis. Verbe<br />
Mais quand vient le quinzième, son_________' cassit. Nom<br />
« Allez dire à ma mère que _____ suis mort ici. Sujet<br />
Allez _________ à ma mère que je suis mort ici. Verbe<br />
Allez dire à ma femme, vive le jour !<br />
Qu' ______ ait soin de mon fi' -e. Vive la fleur de li’ ! Sujet<br />
Quand il ________ en âge, qu'il prenn' vengeance aussi. Verbe<br />
Qu’il fasse bâtir _____________, vive le jour ! Nom<br />
Au milieu de _____________ -e, vive la fleur de li’ ! » Nom proper<br />
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Des organismes pour découvrir<br />
notre patrimoine et notre culture…<br />
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Le CFOF<br />
Sur un air de folklore<br />
Le Centre franco-ontarien de folklore est un chef de file dans le domaine de la<br />
conservation et du développement du patrimoine. Les travaux de son fondateur, le<br />
père Germain Lemieux, et la réalisation de l’Inventaire du patrimoine franco-ontarien lui<br />
ont acquis une renommée enviable.<br />
Le Centre franco-ontarien de folklore s’est donné comme mission de mettre en valeur,<br />
pour le bénéfice de la population ontarienne, le folklore et le patrimoine. <strong>La</strong> cueillette et la conservation lui<br />
permettent d’atteindre ses objectifs de sauvegarde de la tradition orale franco-ontarienne. Ses activités de<br />
diffusion et d’animation exploitent le fonds franco-ontarien de folklore pour redonner cette tradition à la<br />
population qui nous l’a si généreusement légué.<br />
Reconnu comme organisme provincial de patrimoine en 1991, le Centre a reçu en 1996 le prix de Parcs Canada<br />
pour sa contribution à la conservation et à la mise en valeur du patrimoine.<br />
On retrouve diverses ressources sur son site web, dont des légendes qu’on peut écouter, et des expositions<br />
virtuelles à visiter.<br />
Venez nous visiter !<br />
CENTRE FRANCO-ONTARIEN DE FOLKLORE<br />
Maison d’Youville, 38, rue Xavier, Sudbury (Ontario) P3C 2B9<br />
Tél. : (705) 675-8986 / Téléc. : (705) 675-5809<br />
cfof@vianet.on.ca / www.cfof.on.ca<br />
LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />
Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
Le ROPFO<br />
Les routes du patrimoine<br />
Qu'est-ce que le patrimoine pour toi ?<br />
À cette question, toutes les réponses sont bonnes. D'ailleurs, ton patrimoine est modelé selon ton vécu, mais<br />
surtout, selon ce que tu vis tous les jours. Dans le monde actuel, bombardé de nouvelles technologies,<br />
l'éclatement fait en sorte que diverses expériences culturelles sont possibles.<br />
Prends quelques instants pour découvrir tes racines, ce qui est important pour toi maintenant et ce que tu<br />
désires transmettre à l'avenir. Le patrimoine, c'est l'héritage pour lequel tu as le goût de t'engager et de te<br />
responsabiliser afin de le connaître et de le faire apprécier aux autres.<br />
Le Regroupement des organismes du patrimoine franco-ontarien (ROPFO) est là pour enrichir tes<br />
connaissances du patrimoine relié à la francophonie ontarienne. Tu es jeune et dynamique... si tu ne<br />
t'impliques pas, qui va le faire ? Et quelles valeurs et quels<br />
trésors resteront-ils pour les générations à venir ? Quelles routes prendras-tu pour en témoigner ?<br />
Le site web du ROPFO propose toutes sortes de voyages à travers l’Ontario français…<br />
REGROUPEMENT DES ORGANISMES DU PATRIMOINE<br />
FRANCO-ONTARIEN (ROPFO)<br />
559, Avenue King Edward, bureau 306<br />
C.P. 450, Succursale A , Ottawa (Ontario) K1N 6N5<br />
Tél. : (613) 562-5800, poste 3723 / Téléc. : (613) 562-5355<br />
rofo@francoroute.on.ca / www.francoroute.on.ca<br />
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<strong>La</strong> S.F.O.H.G.<br />
Rendons honneur à nos ancêtres<br />
en les sortant de l'oubli !<br />
<strong>La</strong> Société franco-ontarienne d'histoire et de généalogie, un<br />
organisme à buts non lucratifs, est fondée en novembre 1980. Le<br />
24 avril 1981, la S.F.O.H.G. est le premier organisme à recevoir<br />
une charte provinciale en français. <strong>La</strong> S.F.O.H.G. veut mettre en<br />
valeur le passé, l'histoire d'hier à aujourd'hui, de chacun d'entre<br />
nous.<br />
Franco-Ontariens, nous sommes établis depuis plus de trois siècles sur le territoire qui constitue l'Ontario actuel. Notre passé<br />
est riche, mais méconnu. Nos ancêtres nous ont laissé un précieux héritage qu'il nous tarde à découvrir et à apprécier. <strong>La</strong><br />
S.F.O.H.G. veut permettre à chacun de découvrir ce patrimoine et de faire connaissance avec ses ancêtres et son riche<br />
passé.<br />
Ses buts :<br />
1. Regrouper toutes les personnes qui s'intéressent aux recherches historiques et<br />
généalogiques.<br />
2. Promouvoir la création de centres de recherche, à l'échelle de la province.<br />
3. Organiser des conférences, des forums, des cours et des échanges.<br />
4. Coordonner les idées et les efforts des membres dans la poursuite de leurs intérêts<br />
communs.<br />
5. Publier les travaux des membres et les relevés de paroisses.<br />
6. Sauvegarder et mettre en valeur le patrimoine historique et culturel des Franco-Ontariens.<br />
Communiquer avec nous pour plus de renseignements :<br />
SOCIÉTÉ FRANCO-ONTARIENNE D'HISTOIRE ET DE GÉNÉALOGIE (SFOHG)<br />
C.P. 8254 - Succursale T, Ottawa (Ontario) K1G 3H7<br />
(613) 729-5769 admin@sfohg.com<br />
<strong>La</strong> FESFO<br />
C’est toi, moi et 29 998 autres…<br />
<strong>La</strong> FESFO, c’est l’organisme qui rassemble, anime et représente<br />
tous les jeunes du secondaire de l’Ontario français ! Dirigée par et<br />
pour les jeunes depuis 1975, la FESFO forme maintenant à chaque<br />
année plus de 3 000 leaders et sensibilise plus de 20 000 jeunes par<br />
ses tournées et journées d’animation. Ses activités les plus<br />
populaires sont les Forums régionaux « Organizzaction ! », les<br />
Stages de Formation en leadership (FEL) et les Jeux francoontariens<br />
!<br />
Pour que les jeunes de partout puissent découvrir « UNE FOULE D’IDÉES ! » et une immense<br />
fierté franco-ontarienne, la FESFO a créé des outils très colorés et dynamiques : le magazine<br />
NOUS! sur l’histoire franco-ontarienne, l’album FIERS !, les rubriques WOW! (modèles<br />
inspirants) et « SAVAIS-TU QUE ? » qu’on retrouve au WWW.FESFO.CA , ainsi qu’une trentaine<br />
de guides pratiques pour organiser toutes sortes d’activités pour toutes sortes de monde !<br />
L’expertise de la FESFO est entre autres reconnue et utilisée au niveau provincial par le<br />
Ministère de l’Éducation de l’Ontario, au niveau national par la Fédération canadienne des<br />
enseignantes et des enseignants, et au niveau international par l’Association canadienne pour<br />
les Nations-Unies et les 4es Jeux de la Francophonie !<br />
On veut, on peut, on s’unit… On l’aura !<br />
FÉDÉRATION DE LA JEUNESSE FRANCO-ONTARIENNE (FESFO)<br />
225, rue Donald, pièce 226, Ottawa (Ontario) K1N 1K1<br />
Tél. : (613) 260-8055 / Téléc. : (613) 260-5346<br />
fesfo@franco.ca / www.FESFO.ca<br />
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FRANCOSCÉNiE<br />
Le plus grand spectacle de l’Ontario français !<br />
Imagine 400 années d’histoire qui défilent<br />
à toute allure dans un film d’action,<br />
d’aventure et de suspense… C’est ce<br />
que le groupe Francoscénie prépare,<br />
mais les personnages seront en chair et<br />
en os et sur une scène immense !<br />
Depuis le printemps 2 000, un collectif<br />
d’une soixantaine d’artistes, de gens<br />
d’affaires et de personnes fortement<br />
engagées dans la communauté francoontarienne<br />
s’affairent à monter un<br />
spectacle à grand déploiement tout à fait<br />
exceptionnel. Ce spectacle magnifique<br />
révolutionnera notre façon de voir<br />
l’histoire de la francophonie au Canada et<br />
en Amérique, et particulièrement celle de<br />
l’Ontario.<br />
Cette production multimédia se déroulera dans le site enchanteur de la<br />
plus grande forêt cultivée en Amérique, soit la Forêt <strong>La</strong>rose dans l’Est ontarien. Pendant 30 soirs d’été, à partir<br />
de juin 2003, on y accueillera 1 500 spectatrices et spectateurs, gens d’ici, amis québécois et touristes friands<br />
de cette formule éprouvée de spectacle qui stimule avec puissance le tourisme culturel.<br />
L’équipe de Francoscénie travaille à la conception de ce spectacle grandiose qui<br />
permettra au public de revivre, d’une perspective ontarienne, une douzaine<br />
d’époques historiques marquantes, animées d’émotions intenses et de<br />
personnages qui ont dessiné l’avenir de tout un peuple, à partir de l’Acadie<br />
jusqu’aux Rocheuses, voire même jusqu’en Louisiane. Ces histoires enlevantes<br />
seront illustrées sur une scène extérieure gigantesque, par des talents régionaux<br />
de renommée, ainsi que par des exploits techniques peu communs.<br />
Des centaines de jeunes et jeunes de cœur participeront à la folie de ce<br />
spectacle grandiose… Certaines et certains y prêteront leur voix et leurs talents<br />
musicaux, d’autres y développeront leur expertise technique, tandis que d’autres<br />
incarneront plus d’un millier de personnages en portant des costumes, en<br />
recréant des combats et des expéditions en canots d’écorce, en apprenant des<br />
danses et mêmes des techniques de cascades !<br />
Venez vivre la magie de Francoscénie !<br />
LE GROUPE FRANCOSCÉNIE<br />
931, rue Notre-Dame, pièce 201, Embrun (Ontario) K0A 1W0<br />
Tél. : (613) 443-3335 / Téléc. : (613) 443-7602<br />
felixsd@sympatico.ca<br />
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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />
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