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La Grande Virée - Fesfo

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<strong>La</strong><br />

<strong>Grande</strong><br />

<strong>Virée</strong><br />

Guide d'activités pour découvrir<br />

l'univers de la musique folklorique<br />

et le patrimoine franco-ontarien<br />

deDEUXSAISONS<br />

<br />

S k


VOUS RETROUVEREZ<br />

DANS CE CAHIER :<br />

Des activités correspondant aux contenus d’apprentissage<br />

de divers niveaux et divers cours (Musique, Sciences sociales,<br />

Français, Histoire) :<br />

a) Les faits historiques qui ont marqué la chanson française en Ontario………………..… 3<br />

b) Le « Méli-Mélo » du lexique de la musique traditionnelle ………………………….……. 15<br />

c) L’impact de la « tradition orale » sur la chanson franco-ontarienne…………………..… 19<br />

d) Les variantes musicales dans les chansons traditionnelles en Ontario français……… 22<br />

e) L’univers de la chanson à répondre (ou « à répéter » si on vient du Sud-Ouest !)…... 24<br />

f) <strong>La</strong> turlutte : un mode d’expression typique de notre culture !....................................... 28<br />

g) Les composantes et les origines de la musique « de chez-nous ! »…………………… 30<br />

h) Le festin de campagne (les recettes qui accompagnent nos chansons)…………….… 42<br />

i) Le « bonhomme gigueux » et son héritage musical ! ………………………………….... 48<br />

j) Les légendes dans notre imaginaire musical …………………………………………….. 51<br />

k) Les personnages dans nos chansons ! …………………………………………………… 56<br />

l) Les festivals et les formations qui célèbrent notre folklore ! …………………………..… 59<br />

m) Le parcours de Deux Saisons ………………………………………………………………. 63<br />

n) Les solutions/réponses aux activités………………………………………………………. 72<br />

Près de 30 exercices musicaux techniques correspondant<br />

à des contenus d’apprentissage précis du curriculum de Musique ………… 74<br />

Les textes des chansons et leur mise en contexte …………………………….. 81<br />

Dictées « à trous! »……………………………………………………………………. 90<br />

Des organismes pour découvrir notre patrimoine et notre culture ……..…… 98<br />

Recherche et rédaction : Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons)<br />

et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

Photos et illustrations : Félix Saint-Denis<br />

Les photos des personnages ont été prises lors du projet d’animation historique de la FESFO aux 4es Jeux<br />

de la Francophonie au mois de juillet 2001 à Ottawa. Merci aux 72 leaders et bénévoles de tous les coins<br />

de l’Ontario qui ont transmis la folie de notre histoire à plus de 14 000 personnes !<br />

© Deux Saisons/FESFO 2002<br />

(reproductible à volonté en milieu scolaire)<br />

Le Ministère de l’Éducation de l’Ontario a fourni une aide financière pour la réalisation de ce<br />

projet. Cet apport financier ne doit pas autant être perçu comme une approbation<br />

ministérielle pour l’utilisation du matériel produit. Cette publication n’engage que l’opinion de<br />

ses auteurs, laquelle ne représente pas nécessairement celle du Ministère.


Le coffre aux trésors de<br />

« LA GRANDE ViRÉE ! »<br />

Vous avez entre les mains un coffre aux trésors bondé de bijoux précieux ! Il s’agit de<br />

chansons traditionnelles et de bouts d’anecdotes qui se sont transmises de génération<br />

en génération dans les familles canadiennes-françaises vivant ici depuis quatre siècles !<br />

En l’année du Seigneur 2002, les braves troubadours de la formation Deux Saisons<br />

entreprirent une expédition d’une envergure rarement vue auparavant dans l’histoire de<br />

l’Ontario français. Leur but fut de répandre une joie de vivre aux quatre coins du<br />

royaume par l’entremise de leur musique. Armés de leurs instruments et de quelques<br />

chansons que tous croyaient perdues dans le brouillard du passé, ils s’aventurèrent sur<br />

l’immense terrain sauvage de l’Ontario, tout comme les coureurs de bois de la grande<br />

épopée canadienne. Avec l’aide de leurs hardis compagnons de route du CFOF, du<br />

ROPFO, de la SFOHG et de la FESFO, ils réussirent à convaincre les citoyens du<br />

royaume de l’importance du patrimoine et de la richesse de l’histoire de notre peuple.<br />

Ce voyage historique s’appela <strong>La</strong> <strong>Grande</strong> <strong>Virée</strong> de Deux Saisons.<br />

Ce que vous avez aujourd’hui entre les mains, c’est un coffre aux trésors qui vous<br />

permet à votre tour de faire rayonner le courage, la frénésie et la fameuse « joie de<br />

vivre » de ceux et celles qui ont bâti nos villes et nos villages ! C’est la FESFO qui a<br />

proposé à Deux Saisons l’idée de produire un album musical et un cahier d’activités à<br />

vocation pédagogique et culturelle : des centaines d’enseignantes et d’enseignants lui<br />

ont exprimé ce grand besoin avec le nouveau curriculum, les leaders de nos écoles sont<br />

toujours à la recherche de musique de chez-nous pour célébrer les fêtes traditionnelles,<br />

et des milliers de jeunes se surprennent à sauter et à danser en découvrant l’héritage<br />

musical « endiablé » de nos aïeux à chaque spectacle du groupe Deux Saisons !<br />

Tout l’monde en place, ça va souigner !<br />

LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />

Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

1


L’ALBUM « LA GRANDE VIRÉE DE DEUX SAISONS »<br />

L’album <strong>La</strong> <strong>Grande</strong> <strong>Virée</strong> de Deux Saisons a été envoyé au soin de l’enseignant-e de<br />

Musique et de Sciences sociales dans toutes les écoles élémentaires et secondaires à<br />

l’été 2002. C’est le Ministère de l’Éducation de l’Ontario qui a permis aux écoles<br />

d’obtenir gratuitement cet outil, en collaboration avec les 12 conseils scolaires de langue<br />

française. Si vous désirez vous procurer un exemplaire supplémentaire de l’album,<br />

veuillez communiquer avec la FESFO à fesfo@franco.ca ou au (613) 260-8055.<br />

L’album comprend les pièces musicales suivantes, jugées comme les plus pertinentes<br />

ou composées spécialement pour découvrir la variété de notre patrimoine musical<br />

traditionnel et ses influences :<br />

LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />

Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

1) L’Enjôleur (Source : la famille <strong>La</strong>rin<br />

de Cornwall)<br />

2) Des Mitaines pas d’pouce en<br />

hiver (Source : Penetanguishene et Sudbury)<br />

3) Reels : Tarbolton et la<br />

Bégayeuse (Origine irlandaise + inédite -<br />

instrumentale)<br />

4) <strong>La</strong> Tête frisée (Source : Acadie)<br />

5) Les Raftsmen – version<br />

Bytown (Traditionnelle adaptée)<br />

6) <strong>La</strong> Baseball (Source : la famille<br />

Doyon de Cornwall – a cappella)<br />

7) <strong>La</strong> Grange (Inédite en 3<br />

mouvements : gigue mineure, majeure + reel -<br />

instrumentale)<br />

8) C’est aujourd’hui le jour de<br />

l’an (Source : Windsor)<br />

9) Le Prince Eugène (Source :<br />

France 16e siècle via l’Acadie)<br />

VERSIONS INSTRUMENTALES : À<br />

la grande demande générale, vous retrouverez en « rappel » des versions<br />

instrumentales de chacune des pièces à texte afin de vous offrir toutes sortes de<br />

possibilités d’animation !<br />

Ce cahier pédagogique présente plus de 70 activités éducatives et une multitude<br />

de ressources. Vous pouvez le reproduire à volonté pour utilisation en milieu<br />

scolaire.<br />

Les musiciens<br />

Nicolas Doyon, dit L’Enjôleur : mandoline, guitare, violon, voix<br />

Jocelyn Godin, dit L’Acadien : violon, pieds, voix<br />

Mathieu Grainger, dit Le Géant : guitare, voix<br />

Jean-Marc <strong>La</strong>londe, dit Le Bouffon : accordéons, dulcimer, pieds,<br />

cuillères, percussions, voix<br />

Martin Newman, dit Le Roc : contrebasse, voix<br />

Invité spécial : Guy Vaillancourt, dit Le Bœuf : voix<br />

2


« Viens raconter une histoire…<br />

du bon vieux temps ! »<br />

(ViENS NOUS VOiR – Marcel Aymar (CANO)<br />

LES FAITS HISTORIQUES QUI ONT MARQUÉ<br />

LA CHANSON FRANÇAISE EN ONTARIO<br />

(Source principale : NOUS ! 101 faits historiques de l’Ontario français, Yves Saint-Denis – FESFO)<br />

Voici un petit « voyage dans le temps » pour comprendre les grands événements qui font<br />

qu’en Ontario on chante encore aujourd’hui de très belles chansons dans une langue qui a<br />

traversé l’océan voilà très longtemps... Pour en connaître plus sur l’évolution de la chanson et<br />

de la musique-même, tu peux consulter la section « Les composantes de la musique ‘de cheznous!’<br />

».<br />

« … de trente matelots sur<br />

le bord de l’île… »<br />

On pourrait croire que c’est l’équipage de<br />

Jacques Cartier qui a fredonné les premiers<br />

airs de chanson française lorsque le<br />

capitaine de Saint-Malo a « découvert » le<br />

Canada en 1534… Mais des morutiers<br />

(pêcheurs de morue) venant de France<br />

fréquentaient déjà les bancs de poisson de<br />

Terre-Neuve depuis au moins l’an 1506 !<br />

Cela fait donc 500 ans qu’on chante dans la<br />

« langue de Molière » au Canada. On peut<br />

affirmer que les premières chansons<br />

françaises au pays étaient des chansons de<br />

matelots et de pêcheurs qui s’ennuyaient<br />

de leur belle « Isabeau » qui était de l’autre<br />

bord de l’Atlantique… Ces 3 thèmes font<br />

toujours partie de nos chansons !<br />

LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />

Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

3


« Chevaliers, de la table-ronde ! »*<br />

Mais les premières chansons qui sont restées au pays, de<br />

génération en génération, ont été chantées à la première colonie<br />

à l’île Sainte-Croix (1604) et ensuite à Port-Royal (1605) en<br />

Acadie (Nouvelle-Écosse aujourd’hui). Pour braver les hivers où<br />

on attrapait le scorbut aussi souvent qu’un rhume, l’explorateur<br />

Samuel de Champlain, l’interprète Mathieu da Costa (le premier<br />

Noir au pays) et le poète et dramaturge Marc Lescarbot ont créé<br />

un club social et culturel : l’Ordre du bon temps ! <strong>La</strong> coutume<br />

voulait qu’à tour de rôle chacun reçoive les membres de la<br />

colonie et les amis micmacs pour ce qui ressemble étrangement<br />

à une « veillée canadienne-française »… On préparait un repas<br />

original (On manquait souvent de vivres et on n’avait surtout pas<br />

de variété !), on versait le vin à flot (Ça, il en manquait moins<br />

souvent !), on se racontait des histoires et des légendes (avec beaucoup de gestes pour que les<br />

Micmacs puissent suivre), et on entonnait les chansons les plus joyeuses pour se redonner du<br />

courage ! (et peut-être en jouant avec des cuillères d’étain ? … S’cusez-la !) Ces chansons du<br />

vieux folklore de France, inspirées du *Moyen-Âge, se sont perpétuées grâce entre autres à<br />

Louis Hébert qui était présent à ces soirées acadiennes et qui fondera la première famille<br />

canadienne à Québec avec son épouse Marie Rollet.<br />

« C’est l’aviron qui nous mène (aux<br />

pays d’) en haut ! »<br />

<strong>La</strong> première fois qu’on a entendu l’écho de nos<br />

chansons françaises sur les rivières de l’Ontario, c’est<br />

en 1610 lorsque le jeune Étienne Brûlé est allé vivre<br />

chez les Wendats (les Hurons) dans la région de<br />

Penetanguishene. Dans ce temps-là, l’Ontario et tout<br />

ce qui était à l’Ouest du Sault-Saint-Louis (Montréal)<br />

s’appelait les PAYS D’EN HAUT. C’est Samuel de<br />

Champlain qui a envoyé Étienne en Huronie. Sa<br />

mission était d’apprendre leur langue, leurs coutumes<br />

et la géographie de leur pays pour devenir un bon<br />

« truchement !» (interprète). Plusieurs autres jeunes<br />

vivront la même aventure qu’Étienne, comme Nicolas<br />

de Vigneau chez les Néppissingues et Thomas<br />

Godefroy chez la Petite Nation dans l’Est ontarien. Ces jeunes ont créé les premiers échanges<br />

culturels… En parcourant la « route des rivières » en canot d’écorce avec leurs amis<br />

autochtones, tous ont sans doute fredonné des chansons algonquines, huronnes et françaises !<br />

« Sancta Maria… »*<br />

Plusieurs missionnaires sont venus chanter la messe en<br />

Ontario en rêvant de convertir les autochtones… Joseph Le<br />

Caron célèbre la première messe en Huronie en 1615. Puis<br />

les Jésuites fondent la mission Sainte-Marie-aux-Hurons en<br />

1639 (Midland aujourd’hui). Jean de Brébeuf passe 19 ans<br />

de sa vie à chanter l’évangile *en latin aux Wendats avec<br />

qui il se lie d’amitié. Le père Brébeuf composera même des<br />

cantiques de Noël en wendat. Des maladies apportées<br />

involontairement par les Français font mourir la moitié du<br />

peuple wendat. Les Iroquois finiront de les anéantir et vont<br />

même torturer à mort les missionnaires !<br />

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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

4


« Je vais mourir, hélas ! »*<br />

Ici, au Pays d’en haut, plus d’un siècle et demi sera surtout<br />

consacré à l’exploration, à la traite des fourrures et aux<br />

expéditions militaires. Pierre-Esprit Radisson fait la traite au<br />

<strong>La</strong>c Supérieur et à la Mer du Nord (Baie d’Hudson). Louis<br />

Jolliet trace la carte des Grands-<strong>La</strong>cs. De <strong>La</strong> Salle, en<br />

cherchant la Chine, fait bâtir les forts Niagara et Frontenac<br />

(Kingston) où la Fille du Roy Madeleine de Roybon fait le<br />

commerce des fourrures. Pierre Lemoyne d’Iberville, le plus<br />

grand capitaine militaire de la Nouvelle-France, remontera<br />

l’Outaouais, le Témiscamingue et l’Abitibi pendant 85 jours<br />

pour chasser les Anglais de la Mer du Nord ! On chante des<br />

chansons de voyageur en pagayant. On chante des<br />

berceuses le soir autour du feu. On entame les chants latins<br />

du Te Deum et du Vellixa Regis quand on « prend possession<br />

du territoire au nom du roi ». On chante des complaintes pour<br />

raconter ses exploits tragiques.<br />

* Vers 1709, <strong>La</strong> Complainte de Cadieux illustre bien cette époque !<br />

« <strong>La</strong> laine des moutons… »*<br />

Un peu partout en Nouvelle-France on connaît une<br />

ère de paix et on continue à « bâtir pays »… En<br />

Acadie, on cultive les grands champs de blé salé.<br />

On voit des seigneuries recouvrir les rives du<br />

fleuve Saint-<strong>La</strong>urent comme des tapis géants. <strong>La</strong><br />

nouvelle colonie française de la Louisiane<br />

s’agrandit, et on retrouve une vie de village autour<br />

des forts français établis sur les Grands <strong>La</strong>cs. On<br />

cherche toujours la route vers la Mer de l’Ouest et<br />

les jeunes frères de <strong>La</strong> Vérendrye, qui habitent le<br />

poste de traite de fourrures Kaministiquia (Thunder<br />

Bay), établieront des forts français jusqu’aux<br />

Rocheuses ! On endort toujours les enfants avec<br />

les bonnes vieilles *berceuses apportées de<br />

France par les arrière-grands-parents…<br />

Mais la Guerre de Sept Ans se prépare entre la<br />

France et l’Angleterre, et les batailles se<br />

passeront… ici !<br />

« Vive Louis, et vive ses lois ! »*<br />

En 1701, c’est la <strong>Grande</strong> Paix qui est signée à<br />

Montréal entre les Français, leurs alliés autochtones et<br />

les Iroquois, grâce à l’influence du chef wendat<br />

Kondiaronk. Dans la foulée de ce grand événement,<br />

des familles partent de Montréal pour fonder Détroit<br />

(dont la rive sud deviendra Windsor plus tard). Cette<br />

colonie française sera tellement isolée<br />

géographiquement (et culturellement plus tard) qu’on y<br />

conservera des chansons traditionnelles qui seront<br />

même oubliées en France ! Marcel Bénéteau, un<br />

descendant d’une très vieille famille de cette région,<br />

nous en fera redécouvrir plusieurs avec sa collection<br />

d’albums Vieilles chansons du Détroit. *(extrait de Le<br />

retour du fils soldat, vol.1 de cette collection)<br />

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« Réveille! C’est les goddams qui viennent…»*<br />

En 1755, les « manteaux rouges » de l’armée britannique se<br />

rendent en Acadie et séparent les hommes et les femmes<br />

en les déportant dans des pays très éloignés. <strong>La</strong> plupart<br />

des enfants ne retrouveront jamais toute leur famille ! Les<br />

Anglais veulent détruire l’Acadie : ils brûlent les villages et<br />

les récoltes des Acadiens. Ce peuple qui aime tant la<br />

musique perd tous ses instruments. Aux Pays d’en haut<br />

(en Ontario), les forts Frontenac et Niagara se font attaquer<br />

farouchement par un nombre inégal de navires anglais. Les<br />

soldats français perdent ces batailles et brûlent leur fort<br />

Rouillé (Toronto) avant de s’en retourner vers Montréal. Les<br />

Anglais surprennent les Français aux plaines d’Abraham à<br />

Québec… C’est la Conquête. Ce sera la fin de la Nouvelle-<br />

France. Mais, malgré tout, un millier de colons français<br />

décident de demeurer au Détroit ! (* Réveille - Zachary Richard)<br />

« <strong>La</strong>issez passer les raftsmen ! »<br />

Puis, vers 1785, les Anglais « Loyalistes » viendront s’installer sur les<br />

anciennes terres des Acadiens et dans ce qu’on appellera le Haut-<br />

Canada (l’Ontario). Au début du 19 e siècle, l’Angleterre a besoin de<br />

bois et tout l’Outaouais devient un immense chantier… C’est le<br />

royaume des bûcherons et des draveurs, des contes et des légendes,<br />

et des fameuses batailles entre les Canadiens (français) et les rivaux<br />

Irlandais ! On défrichera tout l’Est ontarien en chantant des chansons<br />

très libres, comme les chansons à répondre et les chansons<br />

grivoises. On découvre des reels irlandais qui s’ajouteront à nos<br />

coups d’archet… Ça résonne autant dans les forêts que sur<br />

l’Outaouais où est établi le plus gros moulin de scie au monde !<br />

« A ouigne a-han ! »<br />

En 1839, l’élite britannique devient intolérante envers les Canadiens<br />

(français) et recommande de les assimiler, parce qu’à ses yeux, c’est<br />

« un peuple sans histoire » ! Avec l’Union du Haut et du Bas-<br />

Canada, les plus jeunes des familles (du Québec) remontent<br />

l’Outaouais et viennent fonder de TRÈS GRANDES familles de<br />

cultivateurs : c’est la « Revanche des berceaux ! » On s’aime et on<br />

sème en chantant aux champs. Grâce à l’influence des pionniers<br />

de Bytown (Ottawa) comme l’évêque Bruno Guigues et Sœur<br />

Élisabeth Bruyère, les Canadiens retrouvent une forme de pouvoir au<br />

Canada-Ouest (Ontario) en se donnant des écoles, des hôpitaux et<br />

des paroisses. C’est le début des veillées canadiennes-françaises<br />

et les chorales de paroisse font la fierté de chaque village !<br />

« Ici dans le Nord … »*<br />

Avec la construction du chemin de fer vers la fin du 19 e siècle, un<br />

grand nombre de familles canadiennes-françaises déménageront<br />

au Nord pour travailler à la sueur de leur front dans les mines de<br />

nickel à Sudbury, celles d’argent à Cobalt et celles d’or de la<br />

région de Timmins. <strong>La</strong> « job » sera dure et dangereuse elle-aussi<br />

dans les chantiers de bois. On y chantera de nouvelles<br />

chansons de travail, tant et aussi longtemps que le foreman<br />

unilingue anglais est assez éloigné puisqu’il répète aux employés<br />

que la langue de travail, c’est l’anglais ! *Yves Doyon illustre<br />

bien ces défis avec Ici dans le Nord.<br />

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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

6


« Vive la Canadienne ! »*<br />

Depuis 1885, le gouvernement de l’Ontario essaie d’assimiler<br />

les enfants canadiens-français par des moyens scolaires. En<br />

1912, il imposera le Règlement 17 qui interdit qu’on<br />

enseigne et même qu’on parle en français dans nos écoles.<br />

Tout l’Ontario français, avec l’aide du Québec et même du<br />

Pape, réagiront à cette injustice majeure pour la survie de la<br />

culture franco-ontarienne. De jeunes enseignantes, comme<br />

Jeanne <strong>La</strong>joie de Pembroke, deviendront des symboles de<br />

résistance en enseignant quand même en français, à ses<br />

grands risques. Même si le règlement n’est plus appliqué en<br />

1927, toute une génération de culture franco-ontarienne<br />

est affectée à jamais ! *Chant de victoire devant l’École Guigues en<br />

1916 en l’honneur des mères de famille qui ont sorti leurs épingles à chapeau.<br />

« Sur le bord de mon cœur, y’avait une chanson »*<br />

Avec l’arrivée du gramophone, de la radio, puis de la télévision, tout<br />

l’univers musical éclate aussi fort que les deux guerres mondiales !<br />

Dans les années 1930, c’est <strong>La</strong> Bolduc qui devient la première à<br />

écrire, à composer et à enregistrer de la musique canadiennefrançaise.<br />

Les gens quittent les campagnes pour vivre en ville, et à la<br />

radio on entend de nouvelles formes de musique qui viennent des<br />

États-Unis : du blues, du jazz, et puis le fameux rock & roll. Les<br />

jeunes découvrent autre chose que <strong>La</strong> Bonne chanson canadiennefrançaise…<br />

On commence à parler d’américanisation et<br />

d’assimilation culturelle. Pendant qu’en Amérique le géant Elvis<br />

Presley révolutionne la musique du point de vue commercial, à Paris,<br />

c’est le géant québecois Félix Leclerc qui révolutionne la chanson<br />

française avec un style qui s’étendra sur toute la planète : celui du chansonnier. Félix permet à<br />

de jeunes artistes de percer au cours des années 1960 : Claude Léveillée, Gilles Vigneault,<br />

Monique Leyrac, Jean-Pierre Ferland et les Européens Georges Brassens et Jacques Brel lui<br />

devront leur succès. Il existe maintenant une industrie de la chanson de langue française… On<br />

est passé des cabarets aux boîtes à chansons, et même aux boîtes à gogo ! C’est *« Le Petit<br />

bonheur ! » (Félix Leclerc)<br />

« Ici c’est comme un grand ONU »*<br />

Savais-tu que, jusqu’au milieu du siècle dernier, le gouvernement du<br />

Canada avait des politiques d’immigration qui décourageaient les<br />

gens à venir s’établir au pays ? Par exemple, on expliquait aux<br />

personnes noires des pays chauds qu’il leur serait très difficile de<br />

s’adapter aux rigoureux hivers canadiens… Pourtant, comme le<br />

démontre Mathieu da Costa, il y a toujours eu des Noirs au pays<br />

depuis les tout débuts de la Nouvelle-France ! Des politiques<br />

d’accueil plus favorables ont enrichi notre culture musicale et tout<br />

notre pays. Dans les grandes villes ontariennes, comme à Toronto et<br />

à Ottawa, des jeunes Franco-Ontariennes et Franco-Ontariens<br />

d’origines variées (Liban, Haïti, Vietnam, Somalie, Iran, Europe, Canada français, etc.)<br />

expérimentent ensemble la fusion musicale et créent une musique « mondiale ». Aujourd’hui, la<br />

musique franco-ontarienne se sert amplement de toutes sortes d’influences, de styles et<br />

d’instruments provenant de différentes cultures ! Mais tous ces jeunes qui arrivent au pays<br />

veulent « s’intégrer » et non « s’assimiler »… Ça, c’est tout un défi, et les Franco-Ontariens<br />

d’origine canadienne-française ont beaucoup à apprendre de ces jeunes : on peut se brancher sur<br />

les plus grands courants de la planète, on peut s’intégrer à fond à une autre culture, mais on doit<br />

toujours puiser dans la force de nos racines avec une grande fierté ! Le groupe franco-ontarien<br />

KIF-KIF illustre bien ce défi dans *Salut Man!<br />

LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />

Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

7


« Et nous voici Franco-Ontariens ! »*<br />

Vers la fin des années 1960 et début 1970, toute la jeunesse<br />

mondiale manifeste pour révolutionner le monde qu’elle habite !<br />

Pendant ce temps à l’Université <strong>La</strong>urentienne à Sudbury, les profs<br />

européens imposent des cours de diction aux étudiants… Les<br />

étudiants réagissent fortement et veulent faire éclater leur nouvelle<br />

identité : Robert Paquette chante « Je suis un Franco-Ontarien ! »<br />

et André Paiement écrit la pièce Moé, j’viens du Nord ! À cette<br />

époque très « flower power », les jeunes créent la Coopérative<br />

des artistes du Nouvel-Ontario (CANO), le Théâtre du Nouvel-<br />

Ontario et la maison d’édition Prise de parole. Une vingtaine de<br />

jeunes artistes dont Rachel Paiement et l’Acadien Marcel Aymar<br />

vivront en commune sur la ferme CANO à Earlton pour favoriser la<br />

création. Par la musique et les arts, c’est toute l’identité « francoontarienne<br />

» qui se dessine par les jeunes : un nouveau drapeau,<br />

des festivals de Théâtre-Action, Direction Jeunesse et la FESFO, etc. Pendant tout ce temps, on<br />

manifeste aussi pour obtenir nos écoles secondaires franco-ontariennes, entre autres à Sturgeon<br />

Falls, à Cornwall, à Windsor et à Penetanguishene ! On affirme notre fierté en puisant dans nos<br />

racines avec un style chansonnier ou folklorique. C’est l’époque de CANO, de Garolou<br />

(Cornwall), de François Lemieux (Rive-Nord), de 33 Barrette, et de l’incontournable Robert<br />

Paquette (Sudbury). *Ici dans le Nord – Yves Doyon<br />

Procurez-vous la revue 30 ans de chansons en Ontario<br />

français pour découvrir la folie de cette époque jusqu’à<br />

aujourd’hui ! (www.apcm.ca ou 1-800-465-APCM)<br />

« Oui, viens nous voir ! »*<br />

En 1973, on crée la Nuit sur l’étang à Sudbury. Au début, la<br />

Nuit est un carrefour de création artistique et un « happenning ».<br />

On y présente de la poésie, comme celle de Jean Marc Dalpé,<br />

des pièces ou des interventions théâtrales, et bien sûr de la<br />

musique. Puis, le public a découvert plusieurs artistes à la Nuit,<br />

tels Donald Poliquin (Hearst), François <strong>La</strong>moureux (Sudbury) et<br />

Isabelle Noël de Brouhaha (Penetanguishene). Le concours <strong>La</strong><br />

Brunante a donné naissance à plusieurs formations de jeunes<br />

telles En Bref, les ChaiZes muZicales, Vision affaiblie, Contraste<br />

et Matante Florence. Aujourd’hui, cette grande Nuit de concert se<br />

déroule à chaque mois d’octobre et des jeunes de partout s’y<br />

rendent pour célébrer leur fierté ! (www.lanuit.on.ca) *CANO<br />

« Quand on s’revoit, c’est l’Festival ! »*<br />

Le Festival franco-ontarien vient au monde à Ottawa en 1976. Ce<br />

festival de concerts et d’animation autour de la semaine de la Saint-<br />

Jean (24 juin) deviendra rapidement une des plus grandes<br />

célébrations francophones en Amérique ! Plusieurs carrières y ont été<br />

lancées comme celles de la formation Deux Saisons, de Véronic<br />

Dicaire, de Richard Bastien et de Manon Séguin. Chaque année, des<br />

milliers de jeunes et d’enfants profitent d’une programmation spéciale.<br />

Le concours Ontario Pop nous a fait découvrir plusieurs voix et talents<br />

tels France Gauthier, Brian St-Pierre, Jean-Guy <strong>La</strong>belle, Annie<br />

Berthiaume et Jean Chéry, connu comme le rapper Le Shah Loskar !<br />

Le Festival franco-ontarien nous permet également de renouer avec<br />

d’autres grands artistes qui sont issus de l’Ontario français tels Luce<br />

Dufault (Orléans), Nicole Paiement (Sturgeon Falls) et Breen Leboeuf<br />

(North Bay). (www.ffo.ca) * FIERS! – Brasse Camarade/FESFO<br />

LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />

Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

8


« C’est un enjeu pour notre avenir ! »*<br />

À chaque mois de mai, un millier de jeunes du secondaire<br />

« venus de tous les coins de l’Ontario » se rencontrent aux<br />

Jeux franco-ontariens pour découvrir et célébrer leurs talents<br />

et leur fierté franco-ontarienne… C’est absolument émouvant<br />

d’entendre 1 000 jeunes chanter, les larmes aux yeux, la<br />

chanson thème des Jeux, « Fidèles au rendez-vous »,<br />

composée par l’artiste Lise Paiement. Ce plus grand<br />

rassemblement de la jeunesse franco-ontarienne est organisé<br />

par la FESFO et offre des formations et compétitions dans six<br />

volets : Sport, Arts visuels, Impro, Quiz franco-ontarien,<br />

Amuseur public et, bien entendu, Chanson et Musique. En<br />

plus de spectacles de groupes tels Swing et Konflit Dramatik,<br />

des centaines de jeunes montent sur scène grâce aux<br />

ateliers d’artistes comme Éric Dubeau et Shawn Sasyniuk.<br />

(www.fesfo.ca) * Fidèles au rendez-vous – Lise Paiement<br />

« Notre place, ça vient du fond du cœur ! »*<br />

Au cours des années 1990, les Franco-Ontariennes et les<br />

Franco-Ontariens gagnent de plus en plus de terrain<br />

politiquement, culturellement et musicalement ! En chantant<br />

Notre place de l’artiste Paul Demers, les jeunes ont manifesté<br />

pour obtenir nos collèges. En chantant Notre place, on a enfin<br />

obtenu le pouvoir de gérer notre éducation. En chantant Notre<br />

place, on a sauvé l’hôpital Montfort et démontré notre fierté au<br />

reste du pays. En chantant Notre place, on s’est préparé à<br />

accueillir la planète avec les 4es Jeux de la Francophonie de<br />

2001. Le drapeau franco-ontarien célèbre maintenant Notre<br />

place en flottant au mat du gouvernement ontarien à Queen’s<br />

Park. À chaque Saint-Jean-Baptiste, on a raison de chanter<br />

Notre place un peu partout en Ontario… Surtout en faisant<br />

résonner ses paroles bien fort sur les édifices de Toronto<br />

pendant la Franco-Fête !<br />

*Notre place – Paul Demers<br />

« …dans un plein feu et à pleine voix ! »*<br />

Pour augmenter le feu qui alimente leur passion, et pour se donner<br />

une voix commune, les artistes d’ici ont créé l’Association des<br />

professionnel-le-s de la chanson et de la musique francoontariennes<br />

(APCM). L’APCM a créé un réseau de distribution<br />

des produits de nos artistes qui a permis aux artistes de tous les<br />

coins de l’Ontario de profiter d’une plateforme qui était inexistante<br />

puisque la plateforme commerciale est à Montréal et qu’elle est<br />

très sélective pour les artistes « de la relève ». L’APCM a<br />

développé un site Internet qui nous permet de découvrir le<br />

parcours et des extraits des chansons de nos artistes. De plus, en<br />

2001, l’APCM a organisé le premier Gala de la chanson et de la<br />

musique franco-ontariennes, diffusé en direct à la télé et à la<br />

radio. Des milliers de gens ont maintenant l’occasion de se laisser<br />

surprendre par la puissance et la variété du talent de chez-nous !<br />

* Trapèze – Lise Paiement<br />

www.APCM.ca 1-800-465-APCM<br />

LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />

Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

9


« <strong>La</strong> télé bien pensée »*<br />

Pendant longtemps, les Franco-Ontariennes et les Franco-Ontariens<br />

ne voyaient pas directement le reflet de leur culture et même leurs<br />

artistes au petit écran. Même si, fondamentalement, on pouvait<br />

souvent s’associer à la culture des émissions produites à Montréal, le<br />

message que comprenaient les jeunes était que « les francophones<br />

existent seulement au Québec. » <strong>La</strong> création de *TFO en 1987 a<br />

apporté toute une autre dimension au développement de l’identité et<br />

de la musique franco-ontariennes en y consacrant une foule de films,<br />

d’émissions et de séries. Tout-à-coup, on s’assoit dans son salon<br />

et on peut visiter des « villages et visages » de chez-nous ! Radio-Canada a emboîté le pas avec<br />

brio en créant des émissions telles Expresso, Ontario Pop et des couvertures de concerts. Tu<br />

peux découvrir ces émissions au www.tfo.org et au www.radio-canada.ca et tu peux même faire<br />

des demandes spéciales de vidéoclips franco-ontariens au 1-800-901-VOLT.<br />

« <strong>La</strong> musique franco-ontarienne… CBON ! »<br />

Depuis sa création au début du 20e siècle, la radio a joué un rôle<br />

très puissant pour promouvoir les artistes, la chanson et la<br />

musique. Les radios communautaires (Hearst, Kapuskasing,<br />

Penetanguishene, Cornwall et Ottawa) ont particulièrement<br />

moussé la vente de nombreux albums et rempli les salles de<br />

spectacle en Ontario français. Les quatre stations de Radio-<br />

Canada (Windsor, Toronto, Sudbury et Ottawa) ont également un<br />

grand pouvoir de diffusion. (www.radiorfa.com et www.radiocanada.ca)<br />

« Tiens-toé ben ! »* (SWING)<br />

Nos artistes et la musique franco-ontarienne sont bien branchés<br />

sur la toile grâce à quelques sites bien dynamiques :<br />

www.APCM.ca (Bios, catalogue, extraits sonores, liens avec artistes)<br />

www.FESFO.ca (WOW!, Nos artistes, FIERS !, Savais-tu que ?)<br />

www.ANIMUSIQUE.ca (Artistes de toute la francophonie canadienne)<br />

www.FRANCOCULTURE.ca (Tous les Arts au Canada français)<br />

« <strong>La</strong> <strong>Grande</strong> <strong>Virée</strong> ! »<br />

Comme le faisaient les troubadours dans le passé,<br />

nos artistes font de grandes tournées de l’Ontario.<br />

Les Compagnies de Théâtre comme <strong>La</strong> Vieille 17, le<br />

Trillium et le Théâtre du Nouvel-Ontario l’ont fait<br />

amplement avant que Vox et <strong>La</strong> Catapulte prennent<br />

le flambeau. Dans l’univers musical, après les<br />

Robert Paquette et Donald Poliquin, Brasse-<br />

Camarade et En Bref ont sillonné toutes les routes<br />

et chanté dans des centaines de centres culturels<br />

et de gymnases d’école… En 2002, en voulant<br />

faire découvrir les quatre siècles de chanson,<br />

d’histoire et de fierté qui font ce qu’est l’Ontario<br />

aujourd’hui, la formation Deux Saisons reprend « la<br />

route des rivières » avec leurs hardis compagnons<br />

du CFOF, de la SFOHG, du ROPFO et de la<br />

FESFO…<br />

Des milliers de jeunes goûtent à la « folie collective d’un peuple en party » depuis 1610 !<br />

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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

10


ACTIVITÉ A-1 : Le quiz hystérique !<br />

?!... ?!...<br />

À partir des 8 pages du texte « Viens raconter une histoire… du bon vieux temps ! »,<br />

réponds aux questions suivantes… Bon voyage dans l’temps !<br />

1) Pourquoi la déportation a-t-elle affecté la musique du peuple acadien ?<br />

.<br />

2) Qui sont les premiers à chanter en français en territoire canadien ?<br />

.<br />

3) Quel peuple a influencé la musique des raftsmen canadien-français ?<br />

.<br />

4) Quel groupe de Sudbury a créé une identité « franco-ontarienne » par les arts ?<br />

.<br />

5) Qui sont probablement les 3 premiers jeunes qui ont chanté en français en Ontario ?<br />

.<br />

.<br />

.<br />

6) Dans les seigneuries et aux Grands <strong>La</strong>cs, quelle berceuse était chantée par les<br />

mères pour endormir leurs enfants ? ET Qu’est-ce qui va bouleverser leur vie ?<br />

.<br />

.<br />

7) Comment s’appelait le premier club social et culturel du pays ET où était-il ?<br />

.<br />

.<br />

8) Dans quels 2 milieux de travail disait-on aux Canadiens français du Nord qu’il fallait<br />

chanter et parler en anglais ?<br />

.<br />

.<br />

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11


9) Peux-tu nommer 5 événements ou festivals actuels où l’on valorise la chanson et la<br />

musique franco-ontariennes ?<br />

.<br />

.<br />

.<br />

.<br />

.<br />

10) Comment nommait-on les endroits suivants :<br />

Midland ?<br />

Kingston ?<br />

Thunder Bay ?<br />

Windsor ?<br />

Ottawa ?<br />

Toronto ?<br />

Baie d’Hudson ?<br />

L’Ontario ? (3 noms) :<br />

o .<br />

o .<br />

o .<br />

11) Avec quelle ressource peux-tu découvrir nos artistes et commander leurs albums ?<br />

Comment ?<br />

.<br />

.<br />

12) En quelle autre langue certains Français chantaient-ils à l’époque de la Nouvelle-<br />

France (1608 à 1763) ? ET Pour quelles 2 occasions ?<br />

.<br />

.<br />

.<br />

13) Au 20 e siècle, peux-tu nommer les 2 grands pionniers de la chanson française au<br />

Canada ?<br />

.<br />

.<br />

14) Quelle est l’importance de la télévision et de la radio pour la chanson francoontarienne<br />

?<br />

.<br />

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12


ACTIVITÉ A-2 : CHASSE SUR LA TOILE…<br />

Fais une recherche à l’aide de l’Internet, à une discothèque ou à la bibliothèque (alouette !) sur<br />

les éléments ou composantes de la musique traditionnelle canadienne-française. Parmi tout le<br />

répertoire canadien-français et acadien, trouve un exemple de :<br />

Une gigue : partition<br />

Un reel : partition<br />

Une chanson grivoise : texte et mélodie<br />

Une chanson à répondre<br />

Une rengaine<br />

Une chanson de travail<br />

Une chanson du Moyen-Âge, transportée au Canada<br />

Une chanson d’origine uniquement canadienne<br />

Une chanson traditionnelle considérée « politiquement correcte » de nos jours… Bonne chance !<br />

ACTIVITÉ A-3 :<br />

NOTRE IDENTITÉ FRANCO-ONTARIENNE EN CHANSON<br />

À partir de sites Internet tels www.APCM.ca, www.FRANCOCULTURE.ca,<br />

www.ANIMUSIQUE.ca ou www.FESFO.ca, identifie des chansons traditionnelles ou modernes<br />

qui traitent de l’identité franco-ontarienne, soit parce qu’elles :<br />

• Décrivent les DÉFIS et les ENJEUX des francophones de l’Ontario ;<br />

• Nomment ou décrivent des ENDROITS ou des PERSONNAGES ontariens en créant un<br />

SENTIMENT D’APPARTENANCE ;<br />

• Sont devenues des CHANSONS THÈMES ou SYMBOLIQUES d’événements ;<br />

ACTIVITÉ A-4 : EXERCICE D’ÉCOUTE QUI RÉSUME TOUT…<br />

En guise de conclusion à cette section, l’enseignant-e<br />

ou la personne qui anime peut présenter les 13<br />

chansons (et leur mise en contexte) de l’album FIERS !<br />

L’histoire d’un peuple qui s’est donné le droit de risquer<br />

(Compilation FESFO). Cet album a été envoyé à la<br />

bibliothèque de toutes les écoles franco-ontariennes<br />

en décembre 2001 grâce à l’appui du Ministère de<br />

l’éducation de l’Ontario. C’est un outil en or pour de<br />

nombreux contenus d’apprentissage. Pour se procurer<br />

un exemplaire supplémentaire de FIERS !, composez le<br />

1-800-465-APCM ou le www.APCM.ca<br />

Un guide d’activités complémentaires est<br />

téléchargeable au www.FESFO.ca<br />

LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />

Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

13


ACTIVITÉS COMPLÉMENTAIRES :<br />

« NOTRE HISTOIRE » ET « NOUS ! »<br />

Grâce à l’appui du Ministère de l’Éducation de l’Ontario et du Conseil des écoles catholiques de<br />

langue française du Centre-Est, la FESFO a développé 2 guides d’animation d’activités<br />

pédagogiques qui correspondent directement aux attentes du curriculum de Sciences sociales et<br />

d’Histoire.<br />

Notre histoire !<br />

(2 e à 6 e année)<br />

Ce cahier à colorier présente 140 pages de<br />

dessins, de jeux et de chansons pour<br />

permettre aux enfants de découvrir l’histoire<br />

et l’identité franco-ontariennes. On y<br />

retrouve les sections suivantes : « L’Ontario<br />

et ses symboles », « Les premières<br />

Nations ! », « Les explorateurs et les colons<br />

français », « Bâtir pays, ce n’est pas toujours<br />

facile… » , « <strong>La</strong> ruée vers le Nord ! », « Nos<br />

écoles françaises », « Notre culture francoontarienne<br />

», « Voyager en Ontario, c’est<br />

excitant ! » et « Notre place dans le monde ! »<br />

Ce cahier est gratuit et entièrement<br />

téléchargeable sur le site www.FESFO.ca<br />

NOUS !<br />

(6 e année et plus)<br />

Ce document en format magazine présente<br />

les 101 faits les plus marquants de l’Ontario<br />

français. Cet outil entièrement coloré et<br />

rempli d’illustrations et de caricatures<br />

croquantes fait un habile survol de<br />

personnages qui ont laissé leur marque aux<br />

quatre coins de la province. Grâce à son<br />

contenu et à son pouvoir de vulgarisation,<br />

NOUS ! connait une grande popularité dans<br />

le milieu scolaire. C’est ce qui explique sa<br />

vente de 15 000 exemplaires ! Un cahier<br />

d’activités pédagogiques a été créé pour<br />

accentuer les liens avec le curriculum.<br />

Ce cahier est gratuit et entièrement<br />

téléchargeable sur le site www.FESFO.ca. Le<br />

magazine est en vente au prix de 5$ à la<br />

FESFO (613) 260-8055 ou www.FESFO.ca<br />

LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />

Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

14


Le « méli-mélo » du lexique<br />

de la musique traditionnelle<br />

PETIT LEXIQUE DE LA MUSIQUE TRADITIONNELLE<br />

CANADIENNE-FRANÇAISE<br />

A cappella : Terme italien voulant dire : chanté, sans accompagnement instrumental.<br />

À la bonne franquette Tout bonnement, sans artifice, improvisé.<br />

A ouigne a-han ! : Interjection retrouvée dans plusieurs chansons traditionnelles, entre<br />

autres dans Le Rapide blanc, qui veut plus ou moins dire youpi !<br />

Boîte à bois : Boîte où l’on garde le bois de chauffage, souvent située près du poêle à bois.<br />

Chanson à répondre : Aussi connue comme « chanson à répéter ». Chant « antiphonal » où le<br />

chanteur principal est répondu par un refrain de quelques mots ou bien<br />

une répétition exacte entamée par les participants présents.<br />

Chanson grivoise : Chanson licencieuse, d’une gaieté libre. Souvent on y retrouve des<br />

expressions au sens double pour faire allusion aux plaisirs « défendus »,<br />

ou pour se moquer de l’autorité de la religion ou de la classe instruite.<br />

Ex.: voir <strong>La</strong> Baseball.<br />

Cuillères : Ustensiles de cuisine, en paire, soit en métal ou en bois, tenus dans une<br />

main, dos-à-dos entre le pouce, l’index et le majeur, et tapés sur la<br />

cuisse à l’aide de l’autre main. Accompagnent la musique traditionnelle<br />

comme instrument de percussion.<br />

Gai luron : Terme souvent attribué aux musiciens de l’idiome traditionnel. Un<br />

joyeux fêtard. Un ‘Roger Bontemps’.<br />

Germain Lemieux : Le plus grand folkloriste de l’Ontario français. Il a enregistré 3 000<br />

versions de chansons folkloriques et près de 650 versions de contes et<br />

légendes ! Auteur de la série Les vieux m’ont conté (33 tomes).<br />

Fondateur du Centre franco-ontarien de folklore à Sudbury.<br />

www.cfof.on.ca<br />

Gigue : Musique traditionnelle vive et ternaire en 6/8, d’origine anglaise, jouée<br />

sur violon, accordéon, mandoline, flageolet ou tout autre instrument<br />

mélodique. Danse populaire exécutée sur le même rythme, caractérisée<br />

par des frappements vifs, et souvent alternés, des talons et des pointes.<br />

Maluron-maluré : Terme employé surtout pour sa valeur rythmique. Mots farfelus qui ne<br />

veulent rien dire mais qui sont amusants à chanter et qui ajoutent des<br />

syllabes là où elles sont rythmiquement utiles dans une chanson<br />

traditionnelle. Ex. : « L’arbre est dans se feuilles, maluron-maluré,<br />

l’arbre est dans ses feuilles, maluron-dondé ».<br />

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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

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Marius Barbeau : Le plus grand folkloriste du Canada français. Il a, entre autres, étudié<br />

l’art populaire du Canada français et l’art autochtone d’un bout à l’autre<br />

du pays. Il a écrit le Romancero du Canada. Il a fait d’immenses<br />

contributions au contenu des plus grands musées de la nation.<br />

Podorythmie : Néologisme inventé par le conteur-musicien-folkloriste Alain<br />

<strong>La</strong>montagne. Podo (du latin), signifie pied, suivi de rythmie: rythme du<br />

pied. Tapage de pied. Percussion exécutée par une personne, assise<br />

sur une chaise, qui tape les semelles de ses chaussures sur le plancher<br />

pour accompagner une musique ou une chanson. On exécute, dans la<br />

plupart des cas, un rythme dans une métrique de 4/4 à base d’une noire,<br />

suivie de deux croches, une noire et deux croches par mesure.<br />

Reel : Une musique vive en 4/4, d’origine écossaise, jouée sur un ou plusieurs<br />

instruments mélodiques. Une danse exécutée sur cette même musique,<br />

caractérisée par des frappements vifs et alternés des talons et des pointes.<br />

Le danseur s’exerce souvent au point de tituber de fatigue ou<br />

d’étourdissement. C’est un mot anglais qui veut dire tituber ou branler.<br />

Rengaine : Chanson qui ajoute ou énumère des éléments à mesure qu’elle est<br />

chantée. Ex. dans Alouette:<br />

Je te plumerai les ailes<br />

Et les ailes (bis)<br />

Et le bec (bis)<br />

Et les yeux (bis)<br />

Et la tête (bis)<br />

Alouette, oh !<br />

Rigodon ou rigaudon : Air et danse vive à deux temps, d’origine provençale, en vogue aux 17e<br />

et 18e siècles. Définition canadienne: musique et danse qui “souignent”.<br />

Souigner ou swingner Terme qui désigne l’acte de danser lors d’une veillée. Aussi, acte de<br />

jouer de la musique de nature folklorique avec enthousiasme et entrain.<br />

Turlutte : Canadianisme qui désigne une série de syllabes chantées sur une<br />

mélodie quelconque, parfois pour remplacer des mots oubliés, parfois<br />

dans le but de reprendre l’air d’une gigue ou d’un reel, ou parfois pour<br />

embellir une chanson en fournissant une sorte de colorature rythmique.<br />

Cet art fut popularisé par la chanteuse gaspésienne, <strong>La</strong> Bolduc.<br />

Veillée : Tradition canadienne-française. Soirée de fête qui comprend les<br />

éléments suivants : les voisins, la parenté, la musique et la chanson<br />

traditionnelles, la danse, la boisson, le goûter à minuit, les farces, les<br />

contes et les histoires. <strong>La</strong> veillée commence d’habitude après le souper<br />

et finit dans les petites heures du matin.<br />

LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />

Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

16


ACTIVITÉ B-1: Le forgeron au génie troublé !<br />

LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />

Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

« À l’aide ! Aimé <strong>La</strong>forge, le célèbre forgeron<br />

de la région du Niagara, s’est assommé en<br />

fabriquant un fer à cheval pour la jument de sa<br />

nièce, Ella Lecavalier… Et voilà notre forgeron<br />

qui déparle !<br />

<strong>La</strong> sage-femme du canton, Madame<br />

Bonenfant, n’a pas réussi à le guérir. Elle s’est<br />

donc empressée d’aller chercher le curé<br />

Lemoyne et la sœur <strong>La</strong>chapelle, parce que<br />

c’est certainement le diable en personne qui a<br />

jeté un sort sur tout le village !<br />

Grâce au « Petit lexique », peux-tu aider le<br />

pauvre forgeron à retrouver son génie ?<br />

On compte sur toi ! »<br />

Clémence <strong>La</strong>joie<br />

Notre forgeron a toujours été un joyeux fêtard, un vrai _____ ___________ ! Le soir<br />

venu, il courait de _____________ en _____________, arrivant toujours __ __ ______<br />

__________ pour chanter à pleins poumons ses fameuses ______________<br />

_________________ qui font dresser les cheveux du curé Lemoyne ! Lorsqu’arrive son<br />

tour, notre forgeron grimpe sur la ______ __ _____, réchauffe sa voix pour chanter __<br />

___________, et entame sa meilleure ____________ __ _______________. Lorsqu’il<br />

oublie les paroles de ses chansons, il se sert de la _______________ et ses<br />

« dondaine-laridaines » sont toujours suivis d’un gros « __ _____ __ _________ ! » qui<br />

démontre son excitation… Puis, pour faire ____________ la foule qui a envie de danser<br />

une ___________, il crée un rythme en faisant de la ______________________. Notre<br />

forgeron prête une paire de _______________ de bois à sa nièce Ella, et sors son<br />

violon pour jouer un _______ et un __________________ ! Puis, quand tout l’monde<br />

est à bout de souffle, il chante la ____________ L’arbre est dans ses feuilles et tout le<br />

monde répète le refrain qui se termine par _______________ - ________________.<br />

a cappella à la bonne franquette A ouigne a-han boite à bois chanson à répondre<br />

chansons grivoises cuillères gai luron gigue maluron-maluré podorythmie<br />

reel rengaine rigodon souigner turlutte veillée (2)<br />

17


ACTIVITÉ B-2 :<br />

Changez de bord, vous vous êtes trompés !<br />

Relie les bonnes définitions aux termes musicaux qui suivent…<br />

1) Rigodon (ou rigaudon)<br />

A) Une musique vive en 4/4, d’origine écossaise, jouée sur un ou<br />

plusieurs instruments mélodiques. Une danse exécutée sur cette<br />

même musique, caractérisée par des frappements vifs et alternés des<br />

talons et des pointes. Le danseur s’exerce souvent au point de<br />

tituber de fatigue ou d’étourdissement. C’est un mot anglais qui veut<br />

dire tituber ou branler.<br />

2) Turlutte<br />

B) Interjection retrouvée dans plusieurs chansons traditionnelles,<br />

entre autres dans Le Rapide blanc, qui veut plus ou moins dire<br />

youpi !<br />

3) Rengaine<br />

C) Musique traditionnelle vive et ternaire en 6/8, d’origine anglaise,<br />

jouée sur violon, accordéon, mandoline, flageolet ou tout autre<br />

instrument mélodique. Danse populaire exécutée sur le même<br />

rythme, caractérisée par des frappements vifs, et souvent<br />

alternés, des talons et des pointes.<br />

4) Maluron-maluré<br />

D) Air et danse vive à deux temps, d’origine provençale, en vogue<br />

aux 17e et 18e siècles. Définition canadienne: musique et<br />

danse qui “souignent”.<br />

5) Reel<br />

E) Canadianisme qui désigne une série de syllabes chantées sur<br />

une mélodie quelconque, parfois pour remplacer des mots<br />

oubliés, parfois dans le but de reprendre l’air d’une gigue ou d’un<br />

reel, ou parfois pour embellir une chanson en fournissant une<br />

sorte de colorature rythmique. Cet art fut popularisé par la<br />

chanteuse gaspésienne, <strong>La</strong> Bolduc.<br />

6) Gigue<br />

F) Chanson qui ajoute ou énumère des éléments à mesure qu’elle<br />

est chantée. Ex. dans Alouette: Je te plumerai les ailes<br />

Et les ailes (bis)<br />

Et le bec (bis) …<br />

7) A ouigne a-han !<br />

G) Terme employé surtout pour sa valeur rythmique. Mots farfelus<br />

qui ne veulent rien dire mais qui sont amusants à chanter et qui<br />

ajoutent des syllabes là où elles sont rythmiquement utiles dans<br />

une chanson traditionnelle.<br />

RÉPONSES : 1 = 2 = 3 = 4 = 5 = 6 = 7 =<br />

LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />

Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

18


« De bouche à oreille,<br />

de génération en génération ! »<br />

(BÂTiR PAYS – Robert Paquette)<br />

L’IMPACT DE LA « TRADITION ORALE »<br />

SUR LA CHANSON FRANCO-ONTARIENNE<br />

Étant donné que tous ceux et celles qui voyageaient dans le Pays d’en haut ne se promenaient<br />

pas en canot d’écorce avec leur petit livre de « Pot-pourri scout » de la chanson, les paroles se<br />

sont transformées lorsqu’elles ont été retransmises de « bouche à oreille ». Certains chercheurs<br />

franco-ontariens tels Jean-Pierre Pichette, Marcel Bénéteau et le célèbre Germain Lemieux ont<br />

démontré que, des générations plus tard, il existait parfois de dizaines de variantes d’une même<br />

chanson, et seulement au niveau du texte ! Parfois, l’histoire n’est plus du tout la même… Ces<br />

variantes sont causées par l’ouie qui joue des tours, par du vocabulaire non-familier, souvent<br />

par la mémoire qui fait défaut, parfois par adaptation volontaire du texte (ex. les personnages<br />

et les actions dans Les Raftsmen – version Bytown), et même par censure de certains éléments.<br />

Par exemple, dans la chanson grivoise Wo ! Farlantine, « Range-toi catin, j’vais t’passer<br />

d’l’agrément » (qu’on entend dans la famille Charest de Cornwall), devient « Range-toi catin, j’te<br />

passe le règlement » dans la région de Windsor (endisquée par Marcel Bénéteau)… Petite<br />

différence ! Est-elle causée par l’ouie ? Par du vocabulaire non familier ? Par un souci de<br />

censure ? Par mémoire ? À toi d’interpréter l’histoire de ces variantes selon toutes sortes de<br />

facteurs historiques ou culturels…<br />

ACTIVITÉ C-1 : LE CONTE FABULEUX…<br />

Choisissez trois volontaires de la classe. Envoyez-en deux en attente dans le corridor et lisez le<br />

texte Au bal des bois (page suivante) au premier volontaire devant toute la classe. Par la suite,<br />

on fait entrer le 2 e volontaire, et le premier lui raconte du mieux possible le conte. Puis, le 2 e<br />

volontaire répète du mieux possible au 3 e ce qui lui a été raconté. Enfin, le 3 e raconte sa version<br />

du texte le plus exactement possible. Pendant tout l’exercice, le reste du groupe essaye de noter<br />

à quoi sont causées chaque variante (les 5 causes sont écrites au tableau). Relisez le texte à la<br />

fin de l’exercice pour en faire la comparaison. Imaginez que chaque personne qui a repris<br />

l’histoire est une génération. Pas surprenant que nous avons plusieurs versions de la même<br />

chanson ou du même conte ! Pour clôturer le tout, payez-vous la traite et faites l’écoute de la<br />

chanson du texte qui se trouve sur les albums Au bal des bois et Deux Saisons de la formation.<br />

LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />

Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

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Au bal des bois<br />

Paroles et Musique : Jean-Marc <strong>La</strong>londe.<br />

Albums Deux Saisons et Au bal des bois<br />

(Disponibles au 1-800-465-APCM)<br />

Elles dansaient dans la brume<br />

À la lueur de la pleine lune<br />

Comme des fées elles se laissaient aller<br />

Sans souci elles se lançaient<br />

Dans la poésie qui se créait<br />

<strong>La</strong> folle nuit qui venait juste de débuter<br />

Et la musique mélancolique<br />

Parfois aux rythmes diaboliques<br />

Les possédait, les élevait jusqu’aux étoiles<br />

Et moi, figé comme je l’étais<br />

Ensorcelé je regardais pour mieux comprendre<br />

Le mystère de cette cabale<br />

Au bal des bois nous étions invités<br />

C’était tout un air de foire<br />

Une fête qui dure jusqu’à l’aurore<br />

Un grand festin qui ne vient qu’une fois par année<br />

Mais moi qui se méfiais de tout<br />

Je regardais mes amis saouls<br />

Et je commençais un petit peu à m’inquiéter<br />

Car les histoires du bal des bois<br />

Parlent de fêtards qui ne reviennent pas<br />

Qui disparaissent et qui ne sont jamais revus<br />

On dit qu’un méchant violoneux<br />

À la recherche d’âmes malheureuses<br />

Avec ses filles ensorcelait tout ceux venus<br />

LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />

Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

Voilà le maître du violon<br />

Faisait danser les filles en rond<br />

Et d’un clin d’oeil nous invita à la partie<br />

Et la puissance des tam-tams<br />

Nous a rempli les yeux de larmes<br />

Nous entraîna dans la dernière danse de nos vies<br />

De mon flacon de l’eau bénite<br />

Deux trois gorgées j’les ai bues vite<br />

Pour m’échapper de cette maléfique magie<br />

Et le charme du démon ainsi que son infernal violon<br />

Ont cessé de me grafigner l’esprit<br />

Un par un se sont fait séduits<br />

Mes confrères, mes amis<br />

Par ces filles, ces créatures aux pieds nues<br />

Et la danse les ramena<br />

Dans les grandes profondeurs des bois<br />

Depuis ce temps je ne les ai jamais revus<br />

Au bal des bois nous n’aurions jamais dû aller<br />

20


ACTIVITÉ C-2 :<br />

LE JEU DU TÉLÉPHONE AVANT SON INVENTION !<br />

Quelqu’un compose une phrase, assez complexe, et la chuchote à son voisin. Celui-ci transmet le<br />

message au prochain en ligne. Après une dizaine de ‘transmissions orales’, le dernier à entendre<br />

la phrase la dit à haute voix. On compare la nouvelle variante à la phrase originale. Cette activité<br />

démontre comment il peut se développer plusieurs versions d’une même chanson. Un modèle réduit<br />

de « la tradition orale ».<br />

Voici quelques exemples si vous voulez utiliser des phrases en contexte de la musique « de cheznous<br />

» :<br />

• « Dondaine-laridaine-matapatalimatou-matantalou-malimatou-matapatalimatoumatantalou-laridé<br />

»<br />

• « C’est dans Loiselleville que nous sommes tous hivernés. Nous sommes une<br />

bonne gang et fort bien cassés »<br />

(Les gens de Sainte-Claire, album Vieilles chansons du Détroit – Marcel Bénéteau)<br />

• « Mes souliers sont rouges, ma mignonne, ma mignonne, mes souliers sont rouges,<br />

ma mignonne mes amours » (Les souliers sont rouges (trad.) album Ziguedon – Donald Poliquin (Hearst)<br />

• « Wing-tra-la, widing-tra-la-la, widing-tra-la-la, éla-idé »<br />

(Trad. Garolou (Cornwall)<br />

• « <strong>La</strong> vie est courte, perds-pas ton temps, swing la baquaise, t’as pas cent ans ! »<br />

(Ça va brasser, album <strong>La</strong> chanson sacrée – SWING (Vanier/Fournier)<br />

• « Ça fait du bien d’être revenu à Ottawa, de vivre dans la capitale, de s’promener<br />

su’l bord du canal »<br />

(Ottawa, albums Au bal des bois et Deux Saisons – Deux saisons (Ontario)<br />

• « On est partis de Saint-Malo, à bord de très très gros bateaux, vivre à Paris c’était<br />

fini, moi je préfère la colonie »<br />

(Josée-Louise, album compilation FIERS ! – les Hardis moussaillons)<br />

• « J’fais d’la raquette-ta, raquatti-qua-tow-tow, raquatti-raquatti, raqua-tow-tow ! »<br />

(Moi, j’viens du Nord – albums Moi, j’viens du Nord et FIERS ! – Robert Paquette (Sudbury)<br />

ACTIVITÉ C-3 : À LA RECHERCHE DE L’ÉVOLUTION…<br />

Choisis une chanson traditionnelle assez connue dans ta communauté ou ta famille (Ex. Les<br />

Raftsmen). Fais une recherche à l’aide de l’Internet ou à la bibliothèque dans le but de trouver<br />

plusieurs versions différentes du texte de la même chanson. À partir des cinq causes des variantes,<br />

essaye d’identifier pourquoi il existe telle ou telle version.<br />

D’autres chansons à rechercher :<br />

<strong>La</strong> Poule à Colin<br />

<strong>La</strong> Destinée, la rose au bois<br />

Le Petit mari<br />

Chevaliers de la table ronde<br />

C’est à boire, mesdames<br />

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« Plus ça change…<br />

moins c’est pareil ! »<br />

(Titre d’album – Deux Saisons)<br />

LES VARIANTES MUSICALES DANS LES<br />

CHANSONS TRADITIONNELLES EN ONTARIO FRANÇAIS<br />

Bien entendu, ce ne sont pas seulement les textes qui peuvent avoir été changés dans les chansons<br />

traditionnelles. Parfois, c’est la mélodie ou le rythme. Dans ce cas, il y a toutes sortes de raisons<br />

qui peuvent avoir causé différentes variantes ou versions musicales pour une même chanson: trop<br />

difficile à chanter pour son registre de voix, manque ou ajout d’un instrument, volonté de changer le<br />

sentiment exprimé (Ex. Joie au lieu de tristesse), oubli de l’air original, recomposition volontaire,<br />

transposition au milieu d’une autre chanson, etc.<br />

Par exemple, une courte recherche nous a permis d’identifier six variantes musicales différentes pour<br />

la célèbre chanson À la claire fontaine :<br />

Version rock : Album Tour de trapèze - Lise Paiement (Sturgeon Falls/Ottawa)<br />

Version traditionnelle (rythme doux) : Album compilation Pleine Lune - Ralph Grant (Toronto)<br />

Version traditionnelle (rythme pour enfants) : Album Rigodons… Chantons – Andrea Haddad<br />

Version complainte et modifiée : « À la clairE FONtaine (…) Fendez le bois, chauffez le four »<br />

Version « acadienne-country » : Album Le bon fricot - Marcella Richard (Île-du-Prince-Edouard)<br />

Version À la claire fontaine Zign’ Zign’ : Recueillie par Germain Lemieux à Sudbury en 1950<br />

ACTIVITÉ D-1 : LA CHASSE AUX VERSIONS !<br />

Dans un laboratoire informatique, on divise le groupe en deux. Au signal, chaque équipe a 20<br />

minutes pour aller trouver, écouter et identifier les plus de versions possible d’une chanson<br />

(traditionnelle ou non). Titres traditionnels suggérés : C’est la vie d’un garçon, Au clair de la lune, <strong>La</strong><br />

fille aux oranges, Le Petit mari, Mon canot, (Les) Mes souliers sont rouges et <strong>La</strong> Vendée.<br />

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À la claire fontaine<br />

À la claire fontaine, m’en allant promener,<br />

J’ai trouvé l’eau si belle que je m’y suis baigné.<br />

Il y a longtemps que je t’aime, jamais je ne t’oublierai<br />

J’ai trouvé l’eau si belle que je m’y suis baigné ; (bis)<br />

Sous les feuilles d’un chêne, je me suis fait sécher.<br />

Sous les feuilles d’un chêne, je me suis fait sécher ; (bis)<br />

Sur la plus haute branche, un rossignol chantait.<br />

Sur la plus haute branche, un rossignol chantait ; (bis)<br />

Chante, rossignol chante, toi qui a le cœur gai.<br />

Chante, rossignol chante, toi qui a le cœur gai ; (bis)<br />

Tu as le cœur à rire, moi je l’ai-t-à pleurer.<br />

Tu as le cœur à rire, moi je l’ai-t-à pleurer ; (bis)<br />

J’ai perdu ma maîtresse, sans l’avoir mérité.<br />

J’ai perdu ma maîtresse, sans l’avoir mérité ; (bis)<br />

Pour un bouquet de roses que je lui refusai.<br />

Pour un bouquet de roses que je lui refusai ; (bis)<br />

Je voudrais que la rose fût encore au rosier.<br />

Je voudrais que la rose fût encore au rosier ; (bis)<br />

Et moi et ma maîtresse dans les mêm’s amitiés.<br />

ACTIVITÉ D-2 : CHANTER SES SENTIMENTS…<br />

À partir de la chanson À la claire fontaine, compose une version chantée a cappella qui exprime un<br />

des sentiments qui pourrait être passé dans la tête ou le cœur de l’auteur. Tu dois modifier la<br />

mélodie ou le rythme. Il n’y a pas de limites et de lois à suivre, à part de ne pas modifier les<br />

paroles. Tu peux répéter des extraits au besoin. Tu peux également te servir d’un autre air connu.<br />

N’oublie pas que le ton de ta voix joue pour beaucoup !<br />

L’émerveillement Le chagrin causé par le deuil<br />

<strong>La</strong> folie amoureuse <strong>La</strong> frustration d’un amour ruiné<br />

L’ennui terrible <strong>La</strong> confusion (mélange de sentiments)<br />

<strong>La</strong> gêne devant une fille <strong>La</strong> peur de la nature (du chêne, de l’oiseau, etc.)<br />

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« C’est Ti-Jos qui se gonde ! »<br />

(Tite-Josette dans une veillée !)<br />

L’UNIVERS DE LA CHANSON À RÉPONDRE<br />

Gilles Vigneault l’a chanté : « Mon pays, ce n’est pas un pays, c’est l’hiver ! » Et les bonnes familles<br />

canadiennes-françaises qui ont habité le pays bien avant l’arrivée de l’électricité au tournant du 20 e<br />

siècle n’avaient pas besoin de chauffage central ou de radio pour braver les longues soirées d’hiver :<br />

elles organisaient les fameuses « veillées ! »<br />

Et voilà ! À chacun son tour d’inviter les voisins et la parenté. Après un bon souper de fèves au lard,<br />

de soupe aux pois et de ragoût à la viande (s’il en restait), tout l’monde se rend à la maison de la<br />

famille hôtesse en carriole tirée par un cheval. On se garde bien emmitouflé dans son capot et sous<br />

les couvertures, les pieds au chaud grâce aux briques qui avaient été chauffées dans le fourneau du<br />

poêle à bois. On arrive et les femmes font vite entrer les enfants pour accrocher leurs nombreuses<br />

pelures d’oignon. Après avoir dételé les chevaux à l’écurie, les hommes et les garçons se font saluer<br />

en recevant un verre de caribou qu’ils enfilent d’une traite ! Tout le monde est arrivé. On s’échange<br />

des salutations et on se « tire la pipe », les femmes d’un bord et les hommes de l’autre, pendant que<br />

la progéniture se retrouve, toute excitée. Soudain, on cogne à la porte… On accueille<br />

chaleureusement le « quêteux » à qui la maisonnée offre un banc pour passer la nuit, en échange,<br />

bien entendu, des dernières nouvelles du canton !<br />

Puis, on débute la soirée « à la bonne franquette ! » <strong>La</strong> p’tite Eulalie sort les cuillères de bois de ses<br />

jupes et son cousin Adjutor court chercher son bonhomme « gigueux » dans la chambre qu’il partage<br />

avec ses 13 frères et sœurs. L’oncle Stanislas commence à taper du pied… Ça y est, on s’entasse<br />

autour du poêle à bois et chaque personne est parée pour la fameuse tradition de la veillée : à tour<br />

de rôle, chacune et chacun doit raconter une légende, ou encore mieux, nous faire découvrir sa<br />

dernière chanson à répondre ! <strong>La</strong> maîtresse de céans, la tante Délicia, part le bal en lançant un gros<br />

« A ouigne a-han ! » que tout l’monde répète en chœur, en tapant des mains et en frappant du<br />

talon… Comme d’habitude, la veillée se terminera aux petites heures du matin !<br />

<strong>La</strong> « chanson à répons », comme l’explique avec détail le folkloriste Germain Lemieux dans<br />

Chansonnier franco-ontarien 1 (www.cfof.on.ca), est un art véritable de par sa composition. On y<br />

retrouve des structures bien établies pour permettre à la foule de participer. On dénote également<br />

une nette tendance à bâtir des phrases qui se terminent en rimes, et qui ont le même nombre de<br />

pieds. Enfin, le rythme de toutes les chansons à répondre n’est pas obligé d’être aussi endiablé<br />

que celui de L’Enjôleur sur l’album. Par exemple, plusieurs versions « à répondre » modifiées d’À la<br />

claire fontaine sont de toute douceur, comme celle où on ajoute le refrain « Fendez le bois, chauffez<br />

le four, dormez la belle il n’est point jour. »<br />

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Voici quatre structures de chansons à répondre :<br />

1) <strong>La</strong> chanson « à répondre » comme telle (ou « à répons ») :<br />

<strong>La</strong> foule répète normalement un refrain facile à apprendre pendant que la chanteuse reprend<br />

son souffle après avoir chanté un couplet.<br />

Ex. Les Raftsmen (sur l’album) :<br />

Là yousqu’y sont tous les Raftsmen ? (bis)<br />

Dans les chantiers y sont montés<br />

Bing su’ la ring ! Bang su’ la rang !<br />

<strong>La</strong>issez passer les raftsmen !<br />

Bang su’la ring Bong ! Bang !<br />

2) <strong>La</strong> chanson « doublée » ou « à répéter » :<br />

<strong>La</strong> foule répète toutes les paroles du chanteur. On reconnaît cette formule de base au (bis)<br />

perpétuel dans le texte.<br />

Ex. <strong>La</strong> Guignolée<br />

Bonjour le maître et la maîtresse )<br />

Et tout le monde de la maison. ) (bis)<br />

Pour le dernier jour de l’année )<br />

<strong>La</strong> ‘Ignolé’ vous nous devez. ) (bis)<br />

3) <strong>La</strong> « rengaine » :<br />

<strong>La</strong> chanteuse ajoute ou énumère des éléments à mesure qu’il avance, et la foule répète.<br />

Ex. dans Alouette:<br />

Je te plumerai les ailes (bis)<br />

Et les ailes (bis)<br />

Et le bec (bis)<br />

Et les yeux (bis)<br />

Et la tête (bis)<br />

Alouette, oh !<br />

4) <strong>La</strong> chanson « casse-cou » :<br />

D’un seul souffle, et sans briser le rythme, le chanteur ajoute des éléments au fur et à<br />

mesure qu’il avance, et la foule essaye de le suivre en répétant. (Ce type de chanson fait<br />

aussi partie des chansons « doublées » et des « rengaines »)<br />

Ex. Dondaine-laridaine :<br />

Dondaine<br />

Dondaine-laridaine<br />

Dondaine-laridaine-matapatalimatou<br />

Dondaine-laridaine-matapatalimatou-matantalou<br />

Dondaine-laridaine-matapatalimatou-matantalou-malimatou<br />

Dondaine-laridaine-matapatalimatou-matantalou-malimatoumatapatalimatouDondaine-laridaine-matapatalimatou-matantalou-malimatoumatapatalimatou-matantalouDondaine-laridaine-matapatalimatou-matantalou-malimatoumatapatalimatou-matantalou-laridé<br />

!<br />

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« C’est (ton nom) qui se gonde ! (bis)<br />

Silence ! Elle (il) va chanter…<br />

Car elle (il) sait bien chanter… »<br />

ACTIVITÉ E-1 : ON RECRÉE UNE « VEILLÉE ! »<br />

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• En sous-groupe, composez une chanson à répondre en vous servant de personnages<br />

colorés de votre village ou de votre communauté, ou encore de vos amis.<br />

• Vous pouvez avoir recours à un air traditionnel ou en composer un nouveau.<br />

• Inventez une situation farfelue qui se passe lors d’une veillée d’antan, avec l’ambiance, le<br />

ton et le langage appropriés.<br />

Ex. C’est Nicolas de Saint-Albert<br />

Rép. C’est Nicolas de Saint-Albert<br />

Son estomac tout à l’envers<br />

Rép. Son estomac tout à l’envers<br />

Son bon fromage y’a renvoyé<br />

Sur la robe d’la belle Aimée<br />

Refrain: A ouigne-a-han, a ouigne-a-han<br />

Souigne la bacaisse dans l’fond d’la boîte à bois<br />

• Servez-vous du « Petit lexique » pour vous aider (Voir section « Méli-Mélo »).<br />

• Essayez de composer des rimes riches (ex. chev’lure – l’assure dans <strong>La</strong> Tête frisée) au lieu<br />

de te contenter des rimes pauvres (ex. retournés – défricher dans Les Raftsmen)<br />

• Pour augmenter le défi, chaque sous-groupe doit composer une chanson à répondre qui<br />

correspond à une structure bien précise (page précédente).<br />

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ACTIVITÉ E-2 :<br />

Ce qu’on entend dans une veillée !<br />

« J’te dis qu’il s’en passe des choses dans une veillée chez ma tante à L’Orignal. Mon oncle tape du pied tellement fort que<br />

la p’tite Eulalie en a perdu ses mots… À l’aide du dictionnaire, aide-lui à comprendre tout ce chari-vari ! »<br />

LA VEiLLÉE<br />

CHEZ MA TANTE DÉLiCiA<br />

par Félix Saint-Denis<br />

Et voilà ! À chacun son tour d’inviter les voisins et la _________. Après un bon souper de<br />

fèves au lard, de soupe aux _____ et de ragoût à la viande (s’il en restait), tout l’monde se<br />

rend à la maison de la famille hôtesse en __________ tirée par un cheval. On se garde<br />

bien emmitouflé dans son ______ et sous les couvertures, les pieds au chaud grâce aux<br />

_______ qui avaient été chauffées dans le fourneau du poêle à bois. On arrive et les<br />

femmes font vite entrer les enfants pour accrocher leurs nombreuses pelures d’oignon.<br />

Après avoir _______ les chevaux à l’écurie, les hommes et les garçons se font saluer en<br />

recevant un verre de _________ qu’ils enfilent d’une traite ! Tout le monde est arrivé. On<br />

s’échange des _____________ et on se « tire la pipe », les femmes d’un bord et les<br />

hommes de l’autre, pendant que la __________ se retrouve, toute excitée. Soudain, on<br />

cogne à la porte… On accueille chaleureusement le « __________ » à qui la<br />

______________ offre un banc pour passer la nuit, en échange, bien entendu, des<br />

dernières nouvelles du canton !<br />

Puis, on débute la soirée « à la bonne ___________ ! » <strong>La</strong> p’tite Eulalie sort les cuillères de<br />

bois de ses jupes et son cousin Adjutor court chercher son bonhomme « gigueux » dans la<br />

chambre qu’il partage avec ses 13 frères et sœurs. L’oncle Stanislas commence à taper du<br />

pied… Ça y est, on s’entasse autour du _______ à bois et chaque personne est parée pour<br />

la fameuse _______________ de la veillée : à tour de rôle, chacune et chacun doit raconter<br />

une ___________, ou encore mieux, nous faire découvrir sa dernière chanson<br />

à ___________ ! <strong>La</strong> maîtresse de ______, la tante Délicia, part le bal en lançant un gros<br />

« _______________! » que tout l’monde répète en ______, en tapant des mains et en<br />

frappant du _______… Comme d’habitude, la veillée se terminera aux petites heures du<br />

matin !<br />

A ouigne a-han briques capot caribou carriole céans chœur<br />

dételé franquette légende maisonnée parenté poêle pois<br />

progéniture quêteux répondre salutations talon tradition<br />

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« J’ai un bouton su’l’bout d’la langue<br />

qui m’empêche de turlutter ! »<br />

(Mary Travers – LA BOLDUC)<br />

LA TURLUTTE : UN MODE D’EXPRESSION<br />

TYPIQUE DE NOTRE CULTURE<br />

<strong>La</strong> turlutte, c’est un canadianisme qui désigne une série de syllabes chantées sur une mélodie<br />

quelconque, parfois pour remplacer des mots oubliés, parfois dans le but de reprendre l’air d’une<br />

gigue ou d’un reel, ou parfois pour embellir une chanson en fournissant une sorte de colorature<br />

rythmique. Cet art fut popularisé par la chanteuse gaspésienne, <strong>La</strong> Bolduc, une dame<br />

exceptionnelle qui a relevé le moral du Canada français en entier lors de la <strong>Grande</strong> dépression des<br />

années 1930. Dans la deuxième partie de la pièce Torbolton et la Bégayeuse (reel <strong>La</strong> Bégayeuse),<br />

on peut entendre une turlutte à la Deux Saisons !<br />

ACTIVITÉ F-1 : LE DÉFI DE LA TURLUTTE !<br />

Formez deux équipes qui s’affronteront en duels de turlutte ! Chaque membre de l’équipe trouve un<br />

air assez connu par ses pairs (Conseil : le rock alternatif ne s’apprête pas très bien à cette activité,<br />

mais on ne sait jamais ! ) À tour de rôle, et en alternant d’équipe, chaque membre turlutte l’air de sa<br />

chanson jusqu’à ce que l’équipe adverse le reconnaisse. L’équipe gagnante est celle qui a deviné le<br />

plus de chansons en utilisant le moins de temps ! On peut adapter ces r`glements au besoin selon<br />

l’âge ou le talent du groupe. Bonne chance !<br />

Formules typiques de turluttes canadiennes-françaises :<br />

Tam-ti-de-lay ti-de-ladi dondé<br />

Didelay didelidam ladidoudeladidou<br />

Dondaine-laridaine-matapatalimatou-matantalou-malimatou-matapatalimatou-matantalou-laridé<br />

Autres modèles de turluttes<br />

sur des albums franco-ontariens<br />

BIM BOUM !<br />

(traditionnelle)<br />

Interprétée par Donald Poliquin (Hearst)<br />

Album Ziguedon !<br />

M’en allant à la chasse<br />

À la chasse à perdrix<br />

Dans mon chemin rencontre<br />

Une jolie demoiselle, la ridelle<br />

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Ma ta patte y a matou<br />

Matante alou, bim boum !<br />

Ma ta patte y a matou<br />

Ma tante a lou, laridé !<br />

Dans mon chemin rencontre<br />

Une jolie demoiselle<br />

Je lui ai demandé<br />

Si elle était à marier, laridé<br />

Sur le bord du Saint-<strong>La</strong>urent<br />

(<strong>La</strong> Bolduc – traditionnelle)<br />

Interprétée par SWING<br />

(Michel Bénac de Vanier et Bobby <strong>La</strong>londe de Fournier)<br />

Album <strong>La</strong> chanson sacrée<br />

Quand j’étais, j’étais pas bien grand<br />

Une belle j’ai rencontrée, sur le bord du Saint-<strong>La</strong>urent<br />

Les deux pieds à l’eau, elle volait un cerf-volant<br />

Elle m’a jeté un coup d’œil, et m’a dit en souriant<br />

Pa da la dou ma di bou wop<br />

Pa de la da ha ha<br />

Bop hop hop<br />

Pi de la di mo wop<br />

_______________________________________________<br />

EXEMPLE DE FORMULE « MALURON-MALURÉ » :<br />

<strong>La</strong> Belle Françoise<br />

(traditionnelle)<br />

Interprétée par Garolou/Lougarou (Cornwall)<br />

Album Lougarou<br />

C’est la belle Françoise longé<br />

C’est la belle Françoise<br />

Qui veut se marier, maluron-lurette<br />

Qui veut se marier, maluron-luré<br />

DÉCOUVREZ CES ARTISTES ET LEURS ALBUMS EN VISITANT LE<br />

www.APCM.ca<br />

ou en téléphonant au 1-800-465-APCM !<br />

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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

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« Nous voici Franco-Ontariens,<br />

notre identité gravée<br />

dans nos mains ! »<br />

(iCi DANS LE NORD – Yves Doyon)<br />

LES COMPOSANTES ET LES ORIGINES<br />

DE LA MUSIQUE « DE CHEZ-NOUS ! »<br />

Le célèbre folkloriste Marius Barbeau a donné aux Canadiens le Romancero du Canada, une<br />

immense compilation de milliers de chansons folkloriques provenant de tout le Canada français. À<br />

partir de 1947, inspiré par Barbeau, le Père Germain Lemieux (Gaspésien d’origine,<br />

professeur à Sudbury) décide de sillonner les routes de l’Ontario français en rêvant<br />

entre autres de créer un Romancero « franco-ontarien ». Pendant plus de 30 ans, le<br />

père du Centre franco-ontarien de folklore (www.CFOF.on.ca) se rend de maison en<br />

maison et enregistre plus de 3 000 versions de chansons folkloriques et près de 650<br />

versions de contes et légendes. Il publiera Chansonniers franco-ontariens 1 et 2 et la<br />

collection de récits Les vieux m’ont conté en 33 tomes !<br />

Germain Lemieux, s.j.<br />

Dans Chansonniers franco-ontariens 1, Germain Lemieux retrace les thèmes les plus populaires des<br />

chansons traditionnelles chantées en Ontario. Des chercheurs passionnés poursuivront son œuvre<br />

pour découvrir ces thèmes qui ont captivé les Franco-Ontariennes et les Franco-Ontariens de<br />

génération en génération. Parmi ces chercheurs, il faut mentionner Jean-Pierre Pichette et Marcel<br />

Bénéteau qui aujourd’hui poussent encore plus à fond ces découvertes ! Cette quête de l’identité<br />

franco-ontarienne a même motivé l’Université de Sudbury à créer un Département de folklore et<br />

ethnologie !<br />

LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />

Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

31


Quatre siècles de chansons au Pays d’en haut !<br />

VOICI LES THÈMES LES PLUS POPULAIRES DANS LES CHANSONS FOLKLORIQUES*<br />

CHANTÉES EN ONTARIO DEPUIS L’ARRIVÉE D’ÉTIENNE BRÛLÉ EN 1610<br />

(Source principale : Chansonniers franco-ontariens 1 – CFOF, 1974)<br />

Les deux sources de la chanson folklorique…<br />

1) LA CHANSON D’ORIGINE FRANÇAISE…<br />

• On découvre les grands thèmes exploités par<br />

les poètes à l’époque du Moyen-Âge et de la<br />

Renaissance dans le vieux folklore français,<br />

grâce à des chansons mieux conservées ici<br />

qu’en France : la joie, la tristesse, l’amour, la<br />

guerre, les départs, ainsi que les conflits ou<br />

l’admiration des paysans face à la royauté.<br />

• Puis, la chanson folklorique canadiennefrançaise<br />

vient prolonger celle de France : les<br />

berceuses de la Bretagne et de la Normandie, et<br />

les complaintes telles <strong>La</strong> belle Germine et Prince<br />

Eugène (sur cet album) apporteront réconfort<br />

aux familles de colons « nouvellement arrivé(e)s sur les bords du Saint-<strong>La</strong>urent, encore peu au<br />

courant de ce milieu sauvage ».<br />

• Le colon devient défricheur et guerrier et « devra parcourir de longues<br />

distances en canot ou en raquettes, coucher en forêt, affronter les<br />

obstacles (…) ». À son retour, il racontera ses péripéties « dans une<br />

chanson composée sous la menace de mort » !<br />

• Puis, arrivent ou naissent en Ontario des chansons nouvelles. <strong>La</strong><br />

chanson de travail exprime « les sentiments de fraternité, de joie et<br />

d’espoir » alors que les colons travaillent aux champs « en<br />

compagnie de voisins et parents ».<br />

• Alors que les vieilles chansons de France s’adaptent au rythme du<br />

« canot ou à la danse qui accompagne infailliblement les corvées »,<br />

on fait beaucoup de place à la chanson à boire, la chanson de table<br />

et la chanson de mariée. On développe la chanson de guignolée et<br />

la chanson des sucres.<br />

• Arriva l’ère de la chanson des « Voyageurs » qui remontent les<br />

rivières en canot d’écorce. <strong>La</strong> menace de mort se reflète dans les chansons, tant à la drave<br />

qu’au pays des Indiens. <strong>La</strong> Complainte de Cadieux, écrite par un voyageur agonisant après être<br />

tombé aux mains des Iroquois sur l’Ouaouais, illustre bien le sens épique et tragique de la<br />

complainte. Plus tard, un grand nombre de voyageurs partiront du Québec pour aller chercher<br />

des fourrures en un temps record dans le Nord-Ouest ontarien et dans les Prairies.<br />

* Selon le Père Lemieux, pour être « folklorique », il faut qu’une chanson ait été composée et<br />

retransmise oralement seulement.<br />

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32


2) LA CHANSON CANADIENNE…<br />

• Même si la mélodie est « souvent empruntée à une<br />

chanson française en perte de popularité (…ou) d’une<br />

messe grégorienne (…) l’inspiration venait du fleuve, de la<br />

rivière, de la forêt ou des camps de bûcherons et<br />

voyageurs. C’est l’époque des légendes, de la veillée<br />

chez « le père Gauthier » et du paysan ruiné par sa<br />

supercherie ! <strong>La</strong> nouvelle présence irlandaise au pays<br />

déteint sur nos coups d’archet.<br />

• <strong>La</strong> chanson canadienne se distingue par sa langue frustre<br />

(rude) (les origines gauloises restent enracinées avec la<br />

chanson grivoise), par son rythme libre (Ex. chanson à<br />

répondre) et par son thème poétique qui traite des réalités<br />

locales.<br />

• On y retrouve une multitude de personnages des villages « de par chez-nous » : de la<br />

fiancée jusqu’au p’tit mari, de monsieur l’curé jusqu’au diable en personne, de l’habitant à<br />

la vieille fille, en passant par le forgeron, l’amante du cordonnier, le p’tit bœuf, la bonne<br />

vieille jument et tous les animaux de la basse-cour et de la forêt !<br />

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33


De la radio jusqu’aux « boîtes à gogo » !<br />

L’ONTARIO FRANÇAIS SE « BRANCHE » SUR DES INFLUENCES EXTÉRIEURES<br />

(Source principale : Le livre du siècle, Grolier, 1999)<br />

• Depuis l’arrivée progressive de la radio et de l’électricité en<br />

Ontario au tournant du 20e siècle, et surtout au retour de la<br />

1 ère guerre mondiale, la musique américaine commence à<br />

s’infiltrer lentement. Tout en perpétuant leur héritage en<br />

interprétant des chants traditionnels, souvent à partir de la<br />

chorale familiale ou paroissiale, de plus en plus de Franco-<br />

Ontariens découvrent le blues, le jazz et le plaisir de danser<br />

sur le charleston américain. Grâce à la radio et au<br />

gramophone, toute l’Amérique découvre aussi l’influence de<br />

« la nouvelle voix de la chanson française », incarnée par<br />

Édith Piaf.<br />

Mais la <strong>Grande</strong> dépression économique des<br />

années 1930 amènera le Canada français à<br />

s’agripper à la « joie de vivre » et au réconfort<br />

des chansons au registre traditionnel, grâce au<br />

courage et à l’énergie de Mary Travers, dite <strong>La</strong><br />

Bolduc ! Cette Gaspésienne établie à Montréal<br />

devient la première auteure-compositeurinterprète<br />

de chansons canadiennesfrançaises.<br />

On commence donc maintenant à<br />

écrire les textes et la musique de nos chansons.<br />

On composera plusieurs chansons ou variantes<br />

sur des lieux ou personnages de l’Ontario<br />

français, comme la chanson comique Les cinq<br />

jumelles.<br />

Photo : www.labolduc.qu.ca<br />

• Pour contrer l’invasion de plus en plus menaçante<br />

de la musique américaine, et pour « moraliser la<br />

chanson en valorisant le terroir », l’abbé Charles-<br />

Émile Gadbois fonde « <strong>La</strong> Bonne Chanson » qui<br />

connaîtra un très grand succès sur tout le Canada<br />

français. Le folkloriste Marius Barbeau écrit le<br />

Romancero du Canada. Il est tellement<br />

convainquant en affirmant que « Les chansons<br />

folkloriques (…) serviront à bâtir l’avenir de l’art<br />

au Canada », qu’on lui demande de préparer Le<br />

soldat canadien chante encourager les Canadiens<br />

français au front et leurs familles lors de la 2 e guerre<br />

mondiale.<br />

Photo : Musée des Jumelles Dionne (North Bay)<br />

• À Sudbury en 1947, Germain Lemieux, le père du Centre franco-ontarien de folklore,<br />

commence à répertorier le patrimoine de l’Ontario français. Il enregistre 3 000 versions de<br />

chansons folkloriques et près de 650 versions de contes et légendes. Il publiera<br />

Chansonniers franco-ontariens 1 et 2 et la collection de récits Les vieux m’ont conté en<br />

33 tomes !<br />

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• Au cours des années 1950, après l’influence du boogiewoogie<br />

et de la chansonnette française, les Franco-<br />

Ontariens ne sont pas de reste et succombent au<br />

rythme « diabolique » du rock & roll d’Elvis Presley, de<br />

Chuck Berry et de Little Richard. Ici, l’américanisation<br />

se fait entendre à la radio des automobiles, qui sont<br />

maintenant accessibles dans tous les coins de l’Ontario,<br />

et dans les nouvelles « juke-box », au grand bonheur<br />

des jeunes et au détriment du clergé !<br />

Photo Félix Leclerc: PC Photo : www.elvis.com<br />

• Pendant ce temps, la chanson du Canada français<br />

garde surtout un registre folklorique... Mais un<br />

Canadien français originaire de <strong>La</strong> Tuque (Québec),<br />

qui est venu faire ses études à Ottawa à l’âge de 14<br />

ans, amènera un souffle nouveau à la chanson d’ici : il<br />

crée l’ère du chansonnier. Il s’agit bien entendu de<br />

nul autre que Félix Leclerc. Félix est très populaire<br />

au Canada français comme animateur de radio,<br />

écrivain et dramaturge. Mais il faudra qu’il « fasse un<br />

malheur » en France pour que les gens d’ici s’ouvrent<br />

à « ce poète qui chante les beautés de la nature dans<br />

un style personnel et ne ressemblant à rien<br />

d’autre ». Grâce à l’appui de Jacques Normand, Félix<br />

pave la voie à plusieurs jeunes artistes du Québec qui<br />

goûtent au succès en France pour ensuite être mieux<br />

appréciés ici dans les cabarets des années ’50 et<br />

dans les boîtes à chansons des années ’60 :<br />

Raymond Lévesque, Claude Léveillée, Gilles<br />

Vigneault, Monique Leyrac, Pauline Julien et Jean-Pierre Ferland. Et même certains<br />

Européens, comme les jeunes Georges Brassens et Jacques Brel qui chantent des pièces<br />

qui deviendront les immortelles, souligneront publiquement leur reconnaissance envers<br />

Félix Leclerc qui a révolutionné la chanson française !<br />

Michèle Richard<br />

• Les années 1960 sont marquées en Europe et en Amérique<br />

par l’arrivée du « fab four » londonien, les Beatles. On<br />

danse le ya-ya au son d’une musique légère et naïve.<br />

« Nous (aussi) on est dans le vent » et on commence à<br />

commercialiser la chanson française avec des émissions<br />

de télévision (puisque maintenant elle devient accessible)<br />

telle « Jeunesse<br />

d’aujourd’hui » qui imite la<br />

populaire émission « American<br />

Bandstand ». Alors que « la<br />

chanteuse » Ginette Reno<br />

s’adresse à un public plus<br />

sérieux, Pierre <strong>La</strong>londe et Michèle Richard se retrouvent en tête<br />

de tous les palmarès… C’est l’époque du yéyé et des boîtes à<br />

gogo ! Toute cette révolution musicale affectera profondément<br />

la façon dont les Canadiens français de l’Ontario perçoivent leur<br />

place : on est attiré par cette nouvelle industrie musicale, mais<br />

on y est inexistant… Une autre forme de révolution se prépare.<br />

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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

35


« 30 ans de chansons en Ontario<br />

français »<br />

DE LA RÉVOLUTION TRANQUILLE JUSQU’À L’AFFIRMATION DE LA<br />

FIERTÉ « FRANCO-ONTARIENNE ! » (Source principale : 30 ans de chansons en Ontario français,<br />

APCM, 2001)<br />

« C’est le début d’un temps nouveau, la Terre est à l’année zéro » chante l’artiste<br />

québecoise Renée-Claude en pleine révolution tranquille… Et les années 1970<br />

ouvrent une ère nouvelle pour la chanson « franco-ontarienne ». Une ère préparée<br />

par des siècles d’évolution ! Voici un bref aperçu du contenu de la superbe revue 30<br />

ans de chansons en Ontario français.<br />

Par <strong>La</strong>urent de Combrugghe (APCM)<br />

adapté par Félix Saint-Denis<br />

Tous dans l’même bateau<br />

-CANO<br />

Les années 1970<br />

à 1980<br />

Cette première décennie<br />

est caractérisée par la<br />

prise de parole qui<br />

émerge du Nouvel-<br />

Ontario (Ontario français)<br />

et qui se fait entendre<br />

partout au Québec, en Acadie et également en<br />

Europe. De Robert Paquette en passant par<br />

la Coopérative des artistes du Nouvel-<br />

Ontario (CANO, d’où émergera CANO-Musique) à<br />

Lougarou/Garolou (gagnant en 1979 et en<br />

1980 du Félix pour le disque folklorique de<br />

l’année), c’est la période des chansonniers et<br />

de la musique traditionnelle, principalement.<br />

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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

Animation historique – FESFO 2001<br />

C’est aussi l’époque de la montée du rock… Mis à part le Français Johnny Hallyday, toute la<br />

planète croit que « le rock ne peut se chanter qu’en anglais ». Breen Leboeuf (North Bay) s’associe<br />

alors avec Gerry Boulet pour fonder la formation Offenbach qui va défoncer tous les stéréotypes.<br />

Ce sera ce même « petit Franco-Ontarien du Nord » qui gagnera le premier prix Félix qui est<br />

attribué dans l’industrie québécoise en 1979 !<br />

Toute cette effervescence chez<br />

les créateurs, le besoin de<br />

prendre la parole et de s’exprimer<br />

donnera naissance aux grands<br />

rassemblements francoontariens<br />

que sont devenus <strong>La</strong><br />

Nuit sur l’étang (1973) et le<br />

Festival franco-ontarien (1976),<br />

et qui mettront au monde toute une<br />

nouvelle génération d’artistes.<br />

Première levée du drapeau franco-ontarien<br />

Université de Sudbury – 25 septembre 1975 Robert Paquette<br />

Le pionnier de la chanson « franco-ontarienne »<br />

36


Les années 1980 à 1990<br />

Cette décennie est marquée par de nombreux changements. Le disque<br />

vinyle utilisé jusquà maintenant comme support musical laisse sa place à la<br />

cassette audio puis au disque audionumérique. C’est aussi l’apparition de<br />

la musique disco qui viendra changer les habitudes d’achat des<br />

consommateurs partout dans le monde.<br />

Donald Poliquin<br />

De nouvelles figures émergent dans l’univers musical franco-ontarien : Diadem, un<br />

groupe originaire de Cornwall, connu maintenant comme les sœurs Diane, Denyse et<br />

Marie Marleau produiront pendant cette décennie pas moins de six albums qui<br />

s’adressent aux enfants.<br />

Donald Poliquin quant à lui produira deux albums<br />

durant la même période. En 1986, sous l’influence de<br />

Radio-Canada, le concours Ontario Pop, mettant en<br />

vedette le développement de nouveaux talents<br />

francophones, voit le jour. En 1989, Paul Demers écrit<br />

la chanson Notre Place, qui deviendra l’hymne de<br />

tous les rassemblements franco-ontariens.<br />

Au terme de vingt années de démarches souvent individuelles, en<br />

1989, sous l’instigation de Jean Malavoy et du Contact ontarois, les<br />

artistes de la chanson et de la musique, à l’occasion d’un colloque sur<br />

les arts, décident de se regrouper et de se donner des moyens<br />

collectifs tant au niveau de la défense que de la promotion de leurs<br />

intérêts professionnels.<br />

Paul Demers chantant Notre Place à Hearst<br />

Photo : marie claude Petit<br />

Les années 1990 à 2000<br />

L’Association des professionnels de la chanson et<br />

de la musique (APCM) voit le jour au printemps 1990<br />

et se donne pour mandat de regrouper les<br />

professionnels en favorisant par tous les moyens le<br />

développement et l’épanouissement de la chanson<br />

et de la musique franco-ontariennes.<br />

Jacinthe Trudeau<br />

Championne canadienne du violon ’98 et ‘99<br />

Le manque de soutien et d’infrastructures pour la promotion, la mise en<br />

marché et la distribution des produits d’enregistrements sonores<br />

pousse l’APCM à créer sa propre étiquette (Musique AU) et à fonder<br />

son service de distribution (Distribution APCM – 1-800-465-APCM).<br />

C’est aussi les années de production de trois albums compilation par<br />

Quatorze artistes de l’Ontario français, Chansons et musiques<br />

ontaroises et Pleine lune, qui ont permis à de nombreux artistes de se<br />

faire connaître et de produire par la suite leur propre album. <strong>La</strong> formation Deux Saisons<br />

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37


François et Pierre <strong>La</strong>moureux<br />

Du point de vue jeunesse, les années 1990 ont été marquées par les<br />

frères François et Pierre <strong>La</strong>moureux de la formation Brasse-Camarade<br />

qui, par leurs tournées frénétiques dans toutes les écoles et sur toutes<br />

les grandes scènes du pays, ont pavé la voie et servi d’inspiration à<br />

plusieurs formations qui suivront tels Kif-Kif, Brouhaha, En Bref, Les<br />

Hardis Moussaillons, Deux Saisons, Les chaiZes muZicales, Vision<br />

affaiblie, Contraste, Matante Florence, Konflit Dramatik<br />

et Élugrive. Pas surprenant que les frères <strong>La</strong>moureux<br />

soient aujourd’hui branchés à pleins feux au cœur de<br />

l’industrie internationale !<br />

D’autres artistes de l’Ontario français, qui ont grandi avec l’héritage de Félix Leclerc<br />

jusqu’à CANO, connaissent du succès sur la scène internationale : Annie<br />

Berthiaume chante en français à <strong>La</strong>s Vegas, Roxane Potvin immortalise sa voix sur<br />

les versions françaises des films de Disney et au Cirque du Soleil, Véronic Dicaire<br />

participe à la chanson thème des 4es Jeux de la Francophonie mondiale, Nicole<br />

Paiement, la première femme chef d’orchestre au pays, dirige un célèbre orchestre<br />

en Californie, et Daniel <strong>La</strong>nois est le génie réalisateur du légendaire groupe U2 !<br />

Lise Paiement Annie Berthiaume<br />

Pendant ce temps, l’arrivée de l’autogestion des francophones de leur propre<br />

système scolaire amène un souffle nouveau à l’animation culturelle. À ce<br />

chapitre, l’artiste et enseignante Lise Paiement sera celle qui aura eu le plus<br />

d’impact, par ses chansons, ses ateliers et ses spectacles, sur la fierté culturelle<br />

de dizaines de milliers de jeunes partout au pays !<br />

Cette décennie est caractérisée par une explosion de nouveaux albums produits<br />

par une multitude d’artistes, dont Ado et les Unis, Marcel Bénéteau, Clifford Breau,<br />

Clin d’œil et Bre-Tel, la Compagnie Vox Théâtre, Éric Dubeau, Pierre Germain,<br />

Ralph Grant et Élisabeth Gauthier, Jean-Guy <strong>La</strong>belle, Marc <strong>La</strong>ndry, Éric <strong>La</strong>treille,<br />

Olide Nester, Jean-Michel Ouimet, Jean Poulin, Joëlle Roy, Manon Séguin, Brian St-Pierre, Swing,<br />

Bob Taillefer, Diane Tarantino, Jacinthe Trudeau, François Viau et Yvan Vollé. Trois autres albums<br />

compilation seront produits au tournant du millénaire, soit SOS Montfort ! pour ne jamais oublier, <strong>La</strong><br />

Nuit sur l’étang et FIERS !<br />

100 jeunes artistes de partout en Ontario chantent à l’unisson aux Jeux franco-ontariens<br />

« Aujourd’hui pour<br />

demain… »<br />

Le nouveau millénaire amène<br />

la multiplication de partenariats<br />

entre l’APCM et différents<br />

organismes qui font en sorte<br />

que la chanson et la musique<br />

d’ici s’ouvrent davantage sur<br />

de nouveaux horizons. Parmi<br />

ceux-ci, citons les Jeux<br />

franco-ontariens avec son<br />

volet Chanson et Musique,<br />

Réseau Ontario et son<br />

maillage avec Roseq, la participation à des événements internationaux tel le<br />

Midem, le Réseau de distribution en milieu scolaire et la production du<br />

premier Gala de la chanson et de la musique franco-ontariennes qui a<br />

fait rayonner l’immensité du talent d’ici !<br />

Le groupe SWING (Michel Bénac et Bobby <strong>La</strong>londe)<br />

Grand gagnant du 1 er Gala de l’APCM avec Deux Saisons<br />

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38


30 ans de chansons<br />

en Ontario français<br />

UNE RESSOURCE À DÉCOUVRIR !<br />

Ce cahier éducatif en format magazine (52 pages)<br />

aborde de façon passionnante les trois dernières<br />

décennies, soit : les années 1970 à 1980 caractérisées<br />

par leur prise de parole, les années 1980 à 1990<br />

marquées par de nombreux changements et les<br />

années 1990 à 2000, où les artistes franco-ontariens<br />

se sont donnés des outils pour développer et faire<br />

progresser leur art.<br />

UNE RESSOURCE À PARTAGER EN CLASSE !<br />

Seulement 5$ (plus taxes et frais d’envoi)<br />

1-800-465-APCM<br />

www.APCM.ca<br />

ACTIVITÉ G-1 : LA CHASSE SUR LA TOILE !<br />

Fais une recherche à l’aide de l’Internet, à une discothèque ou à la bibliothèque sur les éléments ou<br />

composantes de la musique traditionnelle canadienne-française. Parmi tout le répertoire canadienfrançais<br />

et acadien, trouve un exemple de :<br />

Une gigue : partition<br />

Un reel : partition<br />

Une chanson grivoise : texte et mélodie<br />

Une chanson à répondre<br />

Une rengaine<br />

Une chanson de travail<br />

Une chanson du Moyen-Âge, transportée au Canada<br />

Une chanson d’origine uniquement canadienne<br />

Une chanson traditionnelle considérée politiquement correcte de nos jours… Bonne chance !<br />

ACTIVITÉ G-2 :<br />

NOTRE IDENTITÉ FRANCO-ONTARIENNE EN CHANSON<br />

À partir de sites Internet tels www.APCM.ca, www.FRANCOCULTURE.ca, www.ANIMUSIQUE.ca ou<br />

www.FESFO.ca, identifiez des chansons traditionnelles ou modernes qui traitent de l’identité<br />

franco-ontarienne, soit parce qu’elles :<br />

• Décrivent les DÉFIS et les ENJEUX des francophones de l’Ontario ;<br />

• Nomment ou décrivent des ENDROITS ou des PERSONNAGES ontariens en créant un<br />

SENTIMENT D’APPARTENANCE ;<br />

• Sont devenues des CHANSONS THÈMES ou SYMBOLIQUES d’événements ;<br />

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ACTIVITÉ G-3 : Tout un lien !<br />

L’avenir, c’est tout simplement l’évolution et la fusion de toutes nos forces du passé… Faire des liens entre<br />

les forces du passé et celles du présent, c’est la façon la plus brillante pour se lancer vers l’avenir !<br />

À l’aide des 8 pages qui retracent<br />

LES COMPOSANTES ET LES ORIGINES<br />

DE LA MUSIQUE « DE CHEZ-NOUS ! »<br />

C’est à ton tour de faire les liens !<br />

1. Deux Saisons et Swing =<br />

2. Germain Lemieux =<br />

3. Chez le père Gauthier =<br />

4. Félix Leclerc =<br />

5. Le diable en personne =<br />

6. <strong>La</strong> voix de Roxane Potvin =<br />

7. Mary Travers, dite <strong>La</strong> Bolduc =<br />

8. Tournées des frères <strong>La</strong>moureux =<br />

9. Notre Place de Paul Demers =<br />

10. Origines gauloises =<br />

11. Robert Paquette =<br />

12. Bretagne et Normandie =<br />

13. Chansons de Lise Paiement =<br />

14. <strong>La</strong> Coopérative CANO =<br />

15. Américanisation de la chanson =<br />

16. (Jean) Cadieux =<br />

17. Breen Leboeuf et Offenbach =<br />

18. Commercialisation de la chanson française =<br />

19. Marius Barbeau =<br />

20. Distribution APCM =<br />

LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />

Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

a écrit une complainte célèbre (vers 1709) (a)<br />

avec la télévision et les boîtes à gogo (b)<br />

Impact sur la fierté culturelle des jeunes (c)<br />

propagées avec la chanson grivoise (d)<br />

origine des 1ères berceuses (e)<br />

<strong>La</strong> fameuse veillée (f)<br />

<strong>La</strong> prise de parole « franco-ontarienne » (g)<br />

Le folklore fait des gagnants au Gala ! (h)<br />

1 ère auteure-compositeur-interprète (i)<br />

immortalisée sur la scène internationale (j)<br />

a créé le Romancero du Canada (k)<br />

avec l’avancement de la technologie (l)<br />

1 er folkloriste de l’Ontario français (m)<br />

et bien sûr Monsieur l’curé (n)<br />

<strong>La</strong> musique d’ici est enfin accessible (o)<br />

1 er chansonnier franco-ontarien (p)<br />

Hymne populaire franco-ontarien (q)<br />

Inspiration pour les jeunes groupes (r)<br />

a révolutionné la chanson française dans le monde (s)<br />

ont brisé les stéréotypes du rock seulement « en anglais » (t)<br />

40


ACTIVITÉ G-4 : « Fonce comme t’as jamais foncé ! »<br />

(FONCE ! Brasse-Camarade)<br />

Avec l’aide des 4 ressources suivantes :<br />

• Les 8 pages de texte « Et nous voici,<br />

Franco-Ontariens… » (composantes et<br />

origines de la musique…)<br />

• <strong>La</strong> section MUSIQUE du magazine jeunesse<br />

WOW ! (sur la toile à www.FESFO.ca)<br />

• <strong>La</strong> section des biographies LES ARTISTES<br />

(sur la toile à www.APCM.ca )<br />

• <strong>La</strong> section NOS ARTISTES dans SAVAIS-TU<br />

QUE ? (sur la toile à www.FESFO.ca)<br />

Trouve des exemples pour prouver ou<br />

défaire les théories ou stéréotypes<br />

suivants… Ajoute ton opinion personnelle et<br />

d’autres exemples que tu connais !<br />

« Parce que tu viens d’une petite école secondaire franco-ontarienne, tu as moins<br />

de chances de réussir dans le monde de la musique… »<br />

« Écrire, composer et chanter des chansons en français, ça peut t’amener loin… »<br />

« Il n’y a pas de rythme dans la musique française… C’est impossible que ça<br />

devienne commercial et populaire ! »<br />

« Quand tu écoutes la musique de nos artistes et que tu participes aux grands<br />

rassemblements, tu développes une immense fierté franco-ontarienne ! »<br />

« <strong>La</strong> musique folklorique, c’est plate à mort et c’est fait pour les p’tits vieux ! »<br />

« On ne connaît vraiment pas toutes les vedettes et la passion des artistes d’ici ! »<br />

ACTIVITÉ G-5 : EXERCICE D’ÉCOUTE QUI RÉSUME TOUT…<br />

En guise de conclusion à cette section, l’enseignant-e ou la<br />

personne qui anime peut présenter les 13 chansons (et leur<br />

mise en contexte) de l’album FIERS ! L’histoire d’un peuple qui<br />

s’est donné le droit de risquer (Compilation FESFO). Cet album<br />

a été envoyé à la bibliothèque de toutes les écoles francoontariennes<br />

en décembre 2001 grâce à l’appui du Ministère de<br />

l’éducation de l’Ontario. C’est un outil en or pour de nombreux<br />

contenus d’apprentissage. Pour se procurer un exemplaire<br />

supplémentaire de FIERS !, composez le 1-800-465-APCM ou<br />

le www.APCM.ca<br />

Un guide d’activités complémentaires est téléchargeable<br />

gratuitement au www.FESFO.ca<br />

LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />

Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

41


ACTIVITÉS COMPLÉMENTAIRES :<br />

« NOTRE HISTOIRE » ET « NOUS ! »<br />

Grâce à l’appui du Ministère de l’Éducation de l’Ontario et du Conseil des écoles catholiques de<br />

langue française du Centre-Est, la FESFO a développé 2 guides d’animation d’activités<br />

pédagogiques qui correspondent directement aux attentes du curriculum de Sciences sociales et<br />

d’Histoire.<br />

Notre histoire !<br />

(2 e à 6 e année)<br />

Ce cahier à colorier présente 140 pages<br />

de dessins, de jeux et de chansons pour<br />

permettre aux enfants de découvrir<br />

l’histoire et l’identité franco-ontariennes.<br />

On y retrouve les sections suivantes :<br />

« L’Ontario et ses symboles », « Les<br />

premières Nations ! », « Les explorateurs<br />

et les colons français », « Bâtir pays, ce<br />

n’est pas toujours facile… » , « <strong>La</strong> ruée<br />

vers le Nord ! », « Nos écoles<br />

françaises », « Notre culture francoontarienne<br />

», « Voyager en Ontario, c’est<br />

excitant ! » et « Notre place dans le<br />

monde ! »<br />

Ce cahier est gratuit et entièrement<br />

téléchargeable sur le site www.FESFO.ca<br />

NOUS !<br />

(6 e année et plus)<br />

Ce document en format magazine<br />

présente les 101 faits les plus marquants<br />

de l’Ontario français. Cet outil<br />

entièrement coloré et rempli<br />

d’illustrations et de caricatures<br />

croquantes fait un habile survol de<br />

personnages qui ont laissé leur marque<br />

aux quatre coins de la province. Grâce à<br />

son contenu et à son pouvoir de<br />

vulgarisation, NOUS ! connait une grande<br />

popularité dans le milieu scolaire. C’est<br />

ce qui explique sa vente de 15 000<br />

exemplaires ! Un cahier d’activités<br />

pédagogiques a été créé pour accentuer<br />

les liens entre le document et le<br />

curriculum.<br />

Ce cahier est gratuit et entièrement<br />

téléchargeable sur le site<br />

www.FESFO.ca. Le magazine comme tel<br />

est en vente au prix de 5$ à la FESFO au<br />

(613) 260-8055 ou au www.FESFO.ca<br />

LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />

Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

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« Un festin<br />

de campagne »<br />

LES RECETTES QUI ACCOMPAGNENT<br />

NOS CHANSONS !<br />

ACTIVITÉ H-1 : RÉCITE TA RECETTE !<br />

Pour découvrir et démontrer l’importance et le plaisir du patrimoine gastronomique, chaque<br />

personne du groupe doit faire la recherche de vieilles recettes traditionnelles canadiennesfrançaises<br />

ou provenant de ses origines familiales…<br />

ACTIVITÉ H-2 : ON POPOTTE !<br />

Invitez vos amis chez-vous pour un festin de campagne. Si vous n’avez pas d’amis musiciens,<br />

achetez quelques disques de musique traditionnelle canadienne-française pour jouer lors de la<br />

fête. Déguisez-vous comme des personnages d’antan (le curé, la sage-femme, un bûcheron, un<br />

voyageur, une fille du Roi, une soeur, etc.). Pour mieux vivre l’expérience du festin de<br />

campagne, voici les recettes pour quelques mets traditionnels que vous pourrez servir à minuit<br />

(ou à midi) ! Ces recettes ont été sélectionnées par l’enseignante Lise Paiement, bien connue<br />

dans le monde des arts et de l’animation culturelle partout au pays.<br />

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Un festin de campagne<br />

(traditionnelle)<br />

Nous avons fait un p’tit festin,<br />

Un festin de campagne.<br />

Nous invitons tous nos parents,<br />

Nos voisins et leurs femmes.<br />

Tout le monde chantait et moi j’criais :<br />

Hip ! Hip ! pon pon du fun y’en avait !<br />

Y’en avait pour tout l’monde ! (bis)<br />

Quand ça venait sur les minuit,<br />

Nous décorions les tables<br />

Avec des fleurs de pissenlits<br />

Et des bâtons de rhubarbe,<br />

Y’avait le joueur de violon<br />

Qui était plein comme un œuf<br />

Et qui cherchait son arcanson<br />

À quatr’pattes sous le poêle.<br />

L’compositeur de cette chanson<br />

N’est pas ben loin d’vous autres<br />

Si vous lui passez l’flocon<br />

Il en chantera une autre…<br />

ACTIVITÉ H-3 : UN AIR DE FÊTE !<br />

Faites une recherche auprès de vos grands-parents ou sur Internet pour retracer l’air de la<br />

chanson Un festin de campagne.<br />

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Le sucre à la crème<br />

de Mimi<br />

Ingrédients<br />

3 tasses de cassonade<br />

2 tasses de sucre en poudre<br />

¼ de cuillère à thé de vanille<br />

1 cuillère à soupe de beurre<br />

¾ de tasse de lait carnation<br />

1 tasse de noix (au goût)<br />

Méthode<br />

1) Tu dois mélanger la cassonade, le beurre, la<br />

vanille et le lait.<br />

2) Tu dois faire bouillir le mélange pendant 4<br />

minutes dans le four à micro-ondes à haute<br />

intensité.<br />

3) Tu places dans un moule graissé.<br />

4) Tu places au frigo pour quelques heures.<br />

Ensuite tu partages avec tes amis et tu te lèches<br />

les babines !<br />

Le Pouding<br />

« Chômeur » de<br />

Grand-Maman<br />

Ingrédients<br />

Mélange de raisins secs<br />

1 tasse de raisins secs (ébouillantés)<br />

2 tasses d’eau<br />

1 cuillère à thé de beurre<br />

1 cuillère à soupe de vanille<br />

1 tasse de cassonade (sucre brun)<br />

Mélange de pâte<br />

(en te servant d’un robot de cuisine)<br />

1 tasse de farine<br />

2 cuillères à thé de poudre à pâte<br />

1/3 de tasse de margarine ou de beurre<br />

¾ de tasse de lait<br />

½ tasse de sucre blanc<br />

1 œuf<br />

Méthode<br />

1) Tu dois verser la pâte dans un plat (8<br />

par 8).<br />

2) Tu dois verser le mélange aux raisins<br />

par dessus.<br />

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3) Tu dois faire cuire au four à 375 degrés<br />

pour 30 minutes.<br />

45


<strong>La</strong> tourlouche au sirop<br />

de Jeanne Benoît<br />

Ingrédients<br />

1 tasse de sirop d’érable<br />

1 cuillère à soupe de beurre<br />

2 cuillères à soupe de sucre d’érable ou blanc<br />

1 œuf<br />

1 tasse de farine de blé entier<br />

2 cuillères à thé de poudre à pâte<br />

¼ cuillère à thé de sel<br />

½ cuillère à thé de muscade<br />

½ tasse de lait<br />

1 cuillère à thé de vanille<br />

¼ tasse de noix hachés<br />

Méthode<br />

1) Faire bouillir le sirop d’érable pendant 3<br />

minutes. Retirer du feu et verser dans<br />

un moule à gâteau de 8 x 8 x 2 pouces<br />

beurré.<br />

2) Battre le beurre avec le sucre d’érable<br />

ou le sucre blanc et l’œuf, jusqu’à<br />

obtention d’un mélange crémeux.<br />

3) Tamiser la farine de blé entier, la poudre<br />

à pâte, le sel et la muscade.<br />

4) Ajouter au mélange de l’œuf, en<br />

alternant avec le lait et la vanille, verser<br />

sur le sirop.<br />

5) Couvrir et faire cuire pendant 25 minutes<br />

dans un four à 400 F. Il est important<br />

que ce gâteau soit bien couvert pendant<br />

la cuisson.<br />

6) Démouler et saupoudrer de noix<br />

hachées. Servir avec crème fouettée ou<br />

tel quel. Ce gâteau se mange tiède !<br />

Mmmmmmmmmmmmmmmm !<br />

Ragoût de pattes<br />

de Jeanne Benoît<br />

Ingrédients<br />

2 à 3 lbs de pattes de porcs, coupées en<br />

morceaux<br />

1 c. à thé de gros sel<br />

¼ c. à thé de poivre<br />

½ c. à thé de cannelle<br />

¼ c. à thé de clous de girofle moulus<br />

1/8 c. à thé de muscade<br />

2 à 6 tasses d’eau tiède<br />

1 tasse d’oignons, rôtis<br />

½ tasse de farine, grillée<br />

½ tasse d’eau<br />

Méthode<br />

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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

1) Rouler les morceaux de pattes dans le<br />

mélange fait de sel, de poivre, de<br />

cannelle, de clous ce girofle et de<br />

muscade.<br />

2) Faire fondre le corps gras dans un<br />

chaudron de fonte. Y dorer les pattes<br />

de porc jusqu’à ce qu’elles soient d’un<br />

beau brun foncé (C’est là le secret de la<br />

réussite d’un bon ragoût).<br />

3) Lorsque la viande est bien grillée,<br />

ajouter l’eau tiède et les oignons rôtis.<br />

Couvrir et faire mijoter jusqu’à ce que la<br />

viande soit tendre, pendant environ 2<br />

heures.<br />

4) Brasser dans un pot en verre la farine<br />

avec la ½ tasse d’eau. Verser dans le<br />

bouillon du ragoût et laisser cuire, en<br />

brassant, jusqu'à l’obtention d’une belle<br />

consistance épaisse.<br />

46


<strong>La</strong> fameuse tourtière<br />

de Jeanne Benoît<br />

Ingrédients<br />

1 lb de porc, haché<br />

1 petit oignon, en dés<br />

1 petite gousse d’ail, émincée<br />

½ c. à thé de sel<br />

½ c. à thé de sarriette<br />

¼ c. à thé de poivre de céleri<br />

¼ c. à thé de clous de girofle moulus<br />

½ tasse d’eau<br />

¼ à ½ tasse de chapelure<br />

Méthode<br />

1) Mettre tous les ingrédients dans une<br />

casserole, sauf la chapelure. Porter à<br />

ébullition et laisser cuire à découvert,<br />

pendant 20 minutes.<br />

2) Retirer du feu. Ajouter quelques<br />

cuillerées de chapelure, laisser reposer<br />

pendant 10 minutes. Si le gras a été<br />

suffisamment absorbé par la chapelure,<br />

il n’est pas nécessaire d’en ajouter. Si<br />

non, continuer de la même manière.<br />

3) Refroidir et verser entre deux croûtes de<br />

tarte, Faire cuire dans un four à 500 F<br />

jusqu’à ce que la pâte soit bien dorée.<br />

Servir chaude.<br />

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Cretons à l’ancienne<br />

de Jeanne Benoît<br />

Ingrédients<br />

1 lb de porc frais haché assez gras<br />

1 tasse de mie de pain sec<br />

1 oignon râpé<br />

sel, poivre, clous de girofle moulus, cannelle au<br />

goût<br />

1 tasse de lait<br />

Méthode<br />

1) Mettre tous les ingrédients dans une<br />

casserole. Brasser, couvrir et faire cuire<br />

pendant 1 heure à feu doux. Brasser 1<br />

ou 2 fois durant la cuisson.<br />

2) Verser dans un bol et mettre à refroidir.<br />

47


Fèves au lard à<br />

l’ancienne de Jeanne Benoît<br />

Ingrédients<br />

2 tasses de fèves sèches<br />

1 à 1 ½ lb de lard entrelardé salé<br />

1 gros oignon rouge<br />

1 c. à thé de moutarde sèche<br />

2 tasses de cassonade<br />

½ (ou 1/3) de mélasse<br />

1 c. à thé de gros sel<br />

1 c. à thé de sarriette<br />

Eau chaude<br />

Méthode<br />

1) Trier et laver les fèves. Les faire tremper<br />

pendant 12 heures dans 3 pintes d’eau<br />

froide.<br />

2) Le lendemain matin, les mettre dans une<br />

soupière avec l’eau où elles ont trempé.<br />

Porter lentement à ébullition. Ensuite, laisser<br />

mijoter jusqu’à ce que les peaux des fèves se<br />

soulèvent lorsque vous soufflez dessus, ce<br />

qui indique que la fève est prête à mettre au<br />

four. Ceci peut prendre de 1 à 11/2 heure.<br />

3) Frotter un pot à fèves avec un morceau de<br />

lard. Verser les fèves et leur eau dans le pot.<br />

Enfouir au milieu l’oignon roulé dans la<br />

moutarde. Faire des incisions dans le<br />

morceau de lard et le mettre sur les fèves.<br />

4) Mélanger la cassonade, la mélasse, la<br />

sarriette et le sel. Verser sur le tout.<br />

5) Mélanger légèrement. Couvrir. Faire cuire<br />

pendant 8 heures dans un four à 300F. Une<br />

heure avant la fin de la cuisson, découvrir et<br />

ajouter un peu d’eau si les fèves sont trop<br />

sèches.<br />

Tarte au sucre<br />

de Jeanne Benoît<br />

Ingrédients<br />

½ c. à thé de soda<br />

1½ tasse de sirop d’érable<br />

1 tasse de farine tout usage<br />

1 tasse de cassonade<br />

½ tasse de beurre<br />

Pâte à tarte au choix<br />

Méthode<br />

1) Tapisser une assiette à tarte de 9<br />

pouces de pâte au choix.<br />

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2) Mélanger le soda au sirop d’érable et<br />

remuer pour dissoudre. Verser dans le<br />

fond de pâte. Mélanger du bout des<br />

doigts la farine, la cassonade et le<br />

beurre pour obtenir un mélange<br />

granuleux.<br />

3) En recouvrir le sirop.<br />

4) Cuire 30 minutes à 350F. Il est conseillé<br />

de placer un papier d’aluminium au fond<br />

du four car la garniture a parfois<br />

tendance à couler.<br />

48


« …voulez-vous danser<br />

la bastringue… »<br />

LE BONHOMME GIGUEUX<br />

ET SON HÉRITAGE MUSICAL !<br />

ACTIVITÉ I-1: ATTENTION… ON BRICOLE !<br />

D’après les plans fournis ci-joints, fabrique un bonhomme gigueux en carton ou un vrai en bois<br />

pour accompagner la musique traditionnelle. Pour la version en carton, photocopie le modèle et<br />

colle-le sur une bonne grosse boîte au carton épais. Puis, après avoir découpé, colorié et<br />

assemblé le bonhomme, fixe une paille ou une baguette à son dos pour le faire danser sur ton<br />

genou. Pour la version en bois, tu peux te servir de tous les outils modernes à ta disposition.<br />

Par contre, pour les ‘vrais de vrais’, un canif devrait suffire !<br />

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« Et le charme du démon ainsi<br />

que son infernal violon ! »<br />

(AU BAL DES BOiS – Jean-Marc <strong>La</strong>londe)<br />

LES LÉGENDES QUI NOURISSENT<br />

NOTRE IMAGINAIRE MUSICAL<br />

Selon l’excellent livre Légendes de chez-nous – Récits de l’Ontario français de<br />

Donald Deschênes et Michel Courchesne, disponible au Centre fanco-ontarien de folklore (705)<br />

675-8986 et www.cfof.on.ca...<br />

Une légende, c’est…<br />

• un récit oral d’une action fantastique<br />

• un récit dont les personnages sont réels<br />

• un récit dans lequel on spécifie les lieux et le moment<br />

• un récit dont on ne peut pas vérifier les faits ni avoir de preuves<br />

• un récit de croyance<br />

• un récit qui dépasse la compréhension<br />

• un récit qui propose une conduite à suivre<br />

• un récit qui provoque des émotions et des réactions qui peuvent<br />

influencer le comportement<br />

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LE CANADA FRANÇAIS :<br />

LE PAYS DES LÉGENDES !<br />

(Sources : Contes français et Légendes canadiennes, Éditions MacMillan,<br />

Toronto, 1962<br />

et Légendes de chez-nous,Centre franco-ontarien de folklore, Sudbury,<br />

1996)<br />

<strong>La</strong> culture canadienne-française regorge de légendes<br />

fantastiques animées par de drôles de personnages, comme<br />

des fées, des lutins et des lougarous ! Et, si on a commencé<br />

à raconter des légendes ici en Amérique, c’est qu’à l’époque,<br />

en France, les contes nourrissaient l’imaginaire du peuple !<br />

Parmi les contes français les plus populaires, que tu peux<br />

retracer sur Internet, il y a :<br />

• <strong>La</strong> Chèvre de Monsieur Séguin<br />

par Alphonse Daudet<br />

• Le Pavillon sur l’eau par Théophile Gauthier<br />

• <strong>La</strong> Parure par Guy de Maupassant<br />

• L’Embuscade par Alexandre Dumas (père)<br />

• Mateo Falcone par Prosper Mérimée<br />

À la différence des contes, le récit des légendes canadiennes dépasse la compréhension… On y<br />

retrouve encore plus d’éléments mystérieux, d’êtres étranges et épouvantables, ainsi que de<br />

versions personnalisées avec les personnages et les lieux dans différentes régions. Détail<br />

important : les légendes d’antan ne sont pas signées… Elles sont réellement arrivées à la mère<br />

du cousin de la voisine du cordonnier du canton ! Vas-y vérifier ! C’est la vérité vraie !<br />

Parmi les légendes canadiennes les plus caractéristiques, on retrouve :<br />

• L’Étrange Lueur du Sault-au-Récollet<br />

• <strong>La</strong> Chasse-Galerie<br />

• Rose <strong>La</strong>tulipe<br />

• <strong>La</strong> Cache au trésor de la baie Mahone<br />

Savais-tu qu’en Ontario on raconte…<br />

• <strong>La</strong> sirène du <strong>La</strong>c Supérieur ?<br />

• Le diable à la danse de Guilletville ? (Près de Sudbury)<br />

• Le curé revenant ? (À Fauquier)<br />

• Le sort jeté au lait de la vache ? (À <strong>La</strong>vigne)<br />

• <strong>La</strong> femme sans tête dans la maison hantée ? (À New Liskeard)<br />

• L’angélus ? (À Rockland )<br />

• Le rouet hanté ? (Région du Détroit)<br />

• Les feux follets des danseurs ? (À Chelmsord)<br />

• L’ivrogne qui reçoit la visite du diable ? (Dans l’Est)<br />

Tu peux découvrir 20 « Récits fantastiques de l’Ontario français » et plusieurs activités avec le<br />

livre Légendes de chez-nous, en vente au :<br />

Centre franco-ontarien de folklore et au Centre FORA<br />

(705) 675-8986 1-888-814-4422<br />

www.CFOF.on.ca www.CENTREFORA.on.ca<br />

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Le bonhomme sept heures<br />

au Détroit<br />

Légende du « Bonhomme sept heures »<br />

adaptée par Félix Saint-Denis<br />

« Ah ben ça parle au yiable ! Moi, Ursule Meloche, avant d’arriver à Bytown<br />

avec mon mari Jean-Paul qui s’en venait creuser le canal Rideau en 1826,<br />

j’habitais à Sandwich (Windsor) sur le bord du Détroit. À l’âge de 8 ans, j’ai eu<br />

toute une peur que je vais vous raconter. Mon enseignante, Madame Adhémar,<br />

me disait toujours : « Ma pitchounette, quand tu sors jouer après le souper,<br />

éloigne-toi pas trop… Il faut que tu rentres avant sept heures… Sinon le<br />

Bonhomme sept heures va te capturer et va te manger ! ». Mais v’là ti-pas qu’un<br />

bon soir, après un bon souper de rat musqué, de sagamité et de croquecignoles,<br />

mon cousin Paul Chauvin on part jouer à la cachette sur le bord de la rivière<br />

Détroit. On a eu tellement de plaisir à se cacher autour du verger de poiriers<br />

des Jésuites qu’on n’a pas vu le temps passer. Tout à coup, j’ai entendu le<br />

clocher de l’église L’Assomption qui a sonné sept coups : Ding ! Ding ! Ding !<br />

Ding ! Ding ! Ding ! Ding ! Pis là, mon cousin Paul, qui était allé se cacher<br />

derrière la statue du Père Potier, s’est mis à hurler comme<br />

un démon : « À l’aaaaaaaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiddde ! Au<br />

secouuuuuuuuurs! ». J’ai couru de toutes mes forces vers<br />

la statue. Mon cœur battait vraiment fort. Mon cousin n’y<br />

était plus… Il y avait seulement des grosses traces de pas<br />

qui s’en retournaient vers le détroit. Je les ai suivies en<br />

courant jusqu’à la rive. Une fois rendue sur le bord, j’ai<br />

aperçu un immense bonhomme qui marchait dans l’eau en<br />

tenant une forme dans ses bras… J’ai deviné que c’était<br />

mon cousin. Je me suis cachée pendant quelques minutes,<br />

j’ai prié et puis j’ai couru vers sa maison pour avertir ses<br />

parents. Arrivée-là, j’ai retrouvé mon pauvre cousin tout<br />

trempé qui grelottait… Ses parents me racontent qu’un<br />

gros marin l’a ramené à la maison après qu’il l’avait sorti de<br />

l’eau. Le marin a dit qu’il a vu Paul tomber à l’eau en<br />

s’énervant… Mais n’allez surtout pas croire son histoire ! Paul et moi, on pense<br />

que le marin était en réalité le fameux Bonhomme sept heures… Paul ne s’est<br />

pas fait manger parce que j’ai demandé l’aide du petit Jésus juste à temps !<br />

Depuis cette histoire qui me donne encore des sueurs froides la nuit, je ne suis<br />

jamais sortie passé sept heures… Donc, mes chers amis, il faut que vous<br />

écoutiez vos maîtresses et vos parents quand ils vous disent de ne pas rentrer<br />

trop tard : le Bonhomme sept heures existe toujours ! »<br />

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ACTIVITÉ J-1 : LE QUiZ LÉGENDAiRE !<br />

Bonjour !<br />

Voici quelques questions à poser à un groupe qui a fait une écoute attentive d’une lecture<br />

de LA LÉGENDE DU BONHOMME SEPT HEURES AU DÉTROIT… Quelques<br />

questions peuvent faire l’objet d’une recherche sur Internet ou à la bibliothèque pour<br />

découvrir encore plus notre patrimoine !<br />

Pour ajouter du piquant, vous pouvez diviser le groupe en deux équipes et en faire un jeu<br />

questionnaire !<br />

Bonne leçon !<br />

Madame Papineau, l’Assomption<br />

Co-fondatrice de la première école en Ontario (1786)<br />

1) Quel lien de parenté Ursule Meloche et Paul Chauvin ont-ils ?<br />

2) Pour quelle raison, plus tard, Ursule et son mari Jean-Paul sont-ils déménagés à Bytown<br />

(Ottawa) ?<br />

3) Comment s’appelait la « Madame » qui a avertissait toujours Ursule de ne pas trop<br />

s’éloigner après le souper (sinon le Bonhomme sept heures pourrait la manger) ? Vous<br />

souvenez-vous de son métier ?<br />

Saviez-vous que Madame Adhémar avait ouvert la première école de tout l’Ontario ? C’était avec son amie<br />

Madame Papineau à l’Assomption (Windsor) en 1786.<br />

4) Selon vous, qui était le père Potier ? Pourquoi y a-t-il encore aujourd’hui une statue en<br />

son honneur devant l’église l’Assomption à Windsor ?<br />

5) Le clocher de l’église de l’Assomption a sonné combien de coups? En faisant quel bruit?<br />

6) Vers où s’en retournaient les grosses traces de pas qu’Ursule a découvertes ?<br />

Qu’est-ce que ça veut dire un détroit ? (bras de mer entre deux terres rapprochées) Connaissez-vous la ville de<br />

Détroit ? Saviez-vous que ce sont des Français de Montréal qui l’ont fondée voilà plus de 300 ans (1701) ?<br />

7) Selon Ursule, le Bonhomme sept heures est un « imposteur » (un menteur qui se fait<br />

passer pour quelqu’un d’autre) Pourquoi ?<br />

8) Qu’est-ce qu’Ursule a fait qui, selon elle, aurait sauvé son cousin Paul d’être mangé par<br />

le Bonhomme sept heures ?<br />

9) Cette histoire donne encore QUOI à Ursule la nuit ? Qu’est-ce que ça veut dire ?<br />

10) Selon Ursule, quelle est la morale de cette histoire ?<br />

Questions supplémentaires…<br />

a) Ursule avait-elle raison de ne pas croire que le gros bonhomme était un marin ?<br />

b) Les personnages et les lieux de cette légende sont-ils réels ?<br />

c) Cette légende correspond-t-elle aux 8 critères qui sont décrits dans l’encadré « Une légende, c’est … » ?<br />

d) Connaissez-vous d’autres légendes ou histoires qui sont semblables ?<br />

e) Selon des faits historiques, devinez vers quel temps cette légende se serait passée ?<br />

f) Quel est l’élément qui est un « anachronisme », donc trop tôt historiquement dans la légende ?<br />

g) Qu’est-ce que la famille Meloche avait mangé pour souper ? Quels étaient ces aliments ?<br />

h) Grâce au dictionnaire, explique la différence entre le Bonhomme sept heures et le « Croquemitaine » ?<br />

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ACTIVITÉ J-2 : LECTURE MIMÉE AUX PLUS JEUNES<br />

Selon la grosseur du groupe, tous les élèves plus vieux se divisent en équipes et chaque<br />

membre reçoit un des personnages suivants :<br />

Ursule (narratrice) Son mari Jean-Paul (effets sonores et musicaux avec sa bouche)<br />

Ursule (enfant) Monsieur et Madame Chauvin (parents de Paul)<br />

Madame Adhémar Le cousin Paul Chauvin (enfant)<br />

<strong>La</strong> statue du père Potier Le Bonhomme sept heures<br />

On pratique la lecture de la Légende du Bonhomme sept heures au Détroit,<br />

en y ajoutant une mise en scène et plusieurs effets sonores (par Jean-Paul).<br />

Une fois bien pratiquée, chaque équipe va présenter sa lecture mimée à des<br />

groups plus jeunes. Par la suite, en guise d’exercice oral et de<br />

compréhension, les élèves plus vieux peuvent animer LE QUIZ<br />

LÉGENDAIRE ! aux plus jeunes.<br />

ACTIVITÉ J-3 : COMPOSE UNE LÉGENDE<br />

À partir des 8 critères de l’encadré « Une légende, c’est… », et en s’inspirant<br />

(au besoin) des thèmes, des personnages ou des titres présentés à la page<br />

LE CANADA FRANÇAIS : LE PAYS DES LÉGENDES ! les élèves composent<br />

une légende en duo et la racontent par la suite au reste du groupe.<br />

ACTIVITÉ J-4 : FAIS-MOI UN DESSIN<br />

Voici une liste de mots pour jouer à « Fais-moi un dessin » sous forme de course en sousgroupes<br />

avec une personne qui anime avec la liste au centre. L’équipe gagnante est celle qui<br />

devine tous les mots de la liste en envoyant une personne différente à chaque fois au centre pour<br />

chercher un mot et pour revenir le dessiner seulement à la table de son équipe. Les mots ont<br />

rapport avec des éléments typiques qu’on retrouve dans une légende…<br />

Le diable Une forêt<br />

Un violon Un lougarou<br />

Du vin Un bûcheron<br />

Le curé Des lutins<br />

<strong>La</strong> pleine lune Une danse<br />

Un feu de camp Une fiancée (ou amoureuse)<br />

Une charrette Une chasse-galerie<br />

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« Quatorze shiners<br />

bin maganés<br />

chez sœur Bruyère<br />

vont s’faire soigner ! »<br />

(LES RAFTSMEN – version Bytown)<br />

LES PERSONNAGES<br />

DANS NOS CHANSONS<br />

Les folkloristes Marius Barbeau et Germain Lemieux ont bien réussi à classer nos<br />

chansons sous différentes catégories. Certaines de celles-ci sont souvent directement<br />

associées à des personnages. Ce sont les Chansons : de curé, de métier (le draveur),<br />

d’amour (la fiancée), à danser (avec le cordonnier mal chaussé), comiques (le vieux<br />

garçon), d’aventures galantes (l’amante), de voyageurs, à boire (l’ivrogne) et les<br />

fameuses complaintes (le matelot qui se noie). Tous ces personnages nous aident à<br />

nous replonger dans des époques qui, parfois, n’ont pas l’air si lointaines !<br />

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ACTIVITÉ K-1 : ENQUÊTE À<br />

BYTOWN !<br />

À partir de la chanson Les Raftsmen – version Bytown<br />

(albums <strong>La</strong> <strong>Grande</strong> <strong>Virée</strong> et FIERS!) :<br />

• Identifie les personnages de la chanson qui ont marqué<br />

l’histoire de Bytown (Ottawa) et de l’Ontario français.<br />

• Retrace le rôle distinct et important de chaque personnage<br />

dans le contexte de la colonisation de la région de l’Est<br />

ontarien au milieu du 19 e siècle.<br />

• Fais une recherche par mots clés sur Internet pour chaque<br />

personnage :<br />

Mgr Bruno Guigues Sœur Élisabeth Bruyère Joseph-Balsura Turgeon<br />

Jos Montferrand L’Auberge Martineau L’enseignante Zoé Masson (+ rare)<br />

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Vous retrouverez :<br />

D’excellentes biographies et<br />

des anecdotes sur le site<br />

www.FRANCOIDENTITAIRE.ca<br />

Des photos et des<br />

descriptions de l’Auberge<br />

Martineau, de la Cathédrale<br />

Notre-Dame et du Collège de<br />

Bytown bâtis par Mgr Guigues,<br />

l’Institut canadien-français de<br />

Turgeon, ainsi que de la<br />

maison et de l’hôpital de Sœur<br />

Bruyère à<br />

www.FRANCOROUTE.on.ca<br />

Des dessins à colorier sur<br />

les personnages et cette<br />

époque (Élisabeth Bruyère,<br />

Lord Durham, Jos<br />

Montferrand, draveur, etc.) et<br />

un jeu des 7 différences sur<br />

le géant Jos Montferrand sont<br />

téléchargeables sous les<br />

rubriques « NOUS! » et<br />

« NOTRE HISTOIRE! » à<br />

www.FESFO.ca<br />

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Les Raftsmen<br />

- version Bytown<br />

Traditionnelle – Outaouais / Arrangements Deux Saisons<br />

Texte adapté par Félix Saint-Denis<br />

Là yousqu'y sont tous les raftsmen ? (bis)<br />

Dans les chantiers y sont montés<br />

REFRAIN:<br />

Bing su' la ring ! Bang su' la rang !<br />

<strong>La</strong>issez passer les raftsmen !<br />

Bing su' la ring bing bang !<br />

Et par Bytown y sont passés (bis)<br />

Pis leurs grosses bottes de résonner<br />

Les écoliers tout excités (bis)<br />

« V'nez donc voir ça, Madame Zoé ! »<br />

Chez Martineau sont arrêtés (bis)<br />

Des pork and beans ils ont mangés<br />

Le maire Turgeon y ont salué (bis)<br />

Toute la soirée y’ont ben trinqué<br />

L'curé Bruno scandalisé (bis)<br />

« Encore d'autres âmes à confesser ! »<br />

Dewors on entendit crier (bis)<br />

C'est Montferrand qui vient d'passer<br />

Quatorze shiners ben maganés<br />

Chez soeur Bruyère vont s'faire soigner<br />

L'lendemain matin sont retournés (bis)<br />

Dans les chantiers pour défricher<br />

Que l'Outaouais fut étonné<br />

Tant faisaient d'bruit leurs haches trempées !<br />

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« Héo !<br />

Cé samedi soir,<br />

swing la baquaise,<br />

pis on tombe à terre ! »<br />

(HÉO, <strong>La</strong> chanson sacrée – SWING)<br />

LES FESTIVALS ET LES FORMATIONS<br />

QUI CÉLÈBRENT NOTRE FOLKLORE !<br />

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ACTIVITÉ L-1 : LES ARTISTES F-O DU FOLKLORE !<br />

Pour découvrir les artistes de l’Ontario français, visite le site www.APCM.ca et retrace les<br />

artistes franco-ontariens suivants qui ont un style complètement ou partiellement<br />

folklorique :<br />

Marcel Bénéteau Deux Saisons Garolou Donald Poliquin<br />

Robert Paquette Swing François Viau<br />

(Michel Bénac<br />

et Bobby <strong>La</strong>londe)<br />

• Dresse toute la liste des albums de musique folklorique et traditionnelle de<br />

l’Ontario français.<br />

• Grâce à l’écoute d’extraits sonores du site (ou encore mieux directement des<br />

albums), note l’influence de la technologie sur la composition et l’interprétation<br />

de leurs chansons. Classe les albums selon ta perception de l’évolution<br />

chronologique de la musique que tu entends.<br />

• Tu peux aussi faire une recherche similaire<br />

au niveau du Canada entier avec<br />

www.FRANCOCULTURE.ca<br />

• Vas découvrir toute l’ampleur que prend la<br />

musique folklorique chez les jeunes en<br />

Acadie en visitant www.PLAGES.net<br />

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ACTIVITÉ L-2 : LE PALMARÈS<br />

LES PRÉFÉRENCES DE DEUX SAISONS !<br />

Deux Saisons voyage un peu partout pour donner ses spectacles. Le<br />

groupe a connu plusieurs festivals « folks » et il aime bien sa musique<br />

folklorique aussi. Voici un palmarès des 10 festivals qui valorisent le<br />

folklore (complètement ou en partie), ainsi qu’un palmarès de leurs 10<br />

groupes préférés de musique traditionnelle canadienne-française.<br />

Enfin un dernier palmarès des 10 groupes qui sont pas tout-à-fait<br />

traditionnels, mais qui puisent dans le folklore pour leur inspiration.<br />

Visite leurs sites Internet pour en apprendre plus long !<br />

www.FESTIVALDUVOYAGEUR.mb.ca<br />

Festivals<br />

1. Le Festival du Voyageur St-Boniface/Winnipeg, Manitoba<br />

2. Le Festival Boréal / Northern lights Sudbury, Ontario<br />

3. Le Festival Mémoire et Racines Joliette, Québec<br />

4. Folk on the Rocks Yellowknife, Territoires du Nord-Ouest<br />

5. Les Cultures du monde Gannat, France<br />

6. Les Fêtes de la Nouvelle-France Québec, Québec<br />

7. <strong>La</strong> Fête franco-albertaine St-Albert/Edmonton, Alberta<br />

8. Toronto Street Festival Toronto, Ontario<br />

9. <strong>La</strong> Nuit sur l’étang Sudbury, Ontario<br />

10. Le Festival franco-ontarien Ottawa, Ontario<br />

Artistes traditionnels<br />

1. <strong>La</strong> Bottine souriante (Qc)<br />

2. Le Rêve du diable (Qc)<br />

3. Châkidor (Qc)<br />

4. <strong>La</strong> Raquette à claquettes (Qc)<br />

5. Arc en son (Qc)<br />

6. Donald Poliquin (Hearst, Ontario)<br />

7. Ad vielle que pourra (Qc)<br />

8. <strong>La</strong> Vesse du loup (Qc)<br />

9. <strong>La</strong>-Ré-Volte (Qc)<br />

10. <strong>La</strong> Galvaude (Qc)<br />

www.MILLEPATTES.com<br />

Artistes néo-folkoristes<br />

1. Trans Akadi (Acadie)<br />

2. <strong>La</strong> Bottine souriante (Qc)<br />

3. Swing (Fournier/Vanier, Ontario)<br />

4. Garolou (Cornwall, Ontario)<br />

5. Mes aïeux (Qc)<br />

6. 1755 (Acadie)<br />

7. Suroît (Acadie)<br />

8. Zachary Richard (Louisiane)<br />

9. Jean Thomas (Qc)<br />

10. Robert Paquette (Sudbury, Ontario)<br />

MONTE TON PALMARÈS !<br />

À partir d’un remue-méninges pour identifier des chansons et de la musique folklorique<br />

canadienne-françaises, monte un palmarès des « tounes » que tu préfères. Tu peux également<br />

découvrir des palmarès de musique commerciale en français et faire le même exercice. (Voir<br />

www.MUSIQUEPLUS.com, www.APCM.ca, www.ANIMUSIQUE.ca et www.ARCHAMBAULT.ca )<br />

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www.FRANCOROUTE.on.ca<br />

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« Entre le solstice et<br />

l’équinoxe »<br />

LE PARCOURS DE DEUX SAISONS<br />

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Deux Saisons :<br />

Réussir l’impossible !<br />

par Félix Saint-Denis<br />

Agent de développement à la FESFO<br />

Voilà quelques années, une bande de jeunes gais<br />

lurons de l’Ontario français a entrepris une aventure<br />

absolument risquée et osée… « Voler l’arche de Noé<br />

à Cobden, faire un long portage par le Parc Algonquin<br />

jusqu’à la Rivière-des-Français, et descendre au sud<br />

pour le sombrer au fond du <strong>La</strong>c Sainte-Claire ? » Non.<br />

« Escalader les parois des monstrueuses chutes<br />

Niagara pour ensuite y faire un saut en baril ? » Pas tout-à-fait. « Faire cuire une<br />

immense crêpe et battre le record du monde des Franco-Ontariens de Lefaivre ? »<br />

Franchement ! « Voler les taches noires de la vache de New Liskeard pour les recoller<br />

sur l’ours polaire de Cochrane ? » Non ! J’ai dit une aventure « risquée » et « osée »,<br />

pas une aventure ridicule ! « Ben quoi d’abord ? Qu’est-ce qui serait plus risqué et osé<br />

que tout ça ? » Voici : rendre la musique folklorique absolument « cool » ! Comment ?<br />

En formant un groupe et en se lançant dans cette carrière ici en Ontario ! « Oups ! Ça<br />

c’est risqué et osé… » Et bien, c’est le défi qu’a relevé la formation Deux Saisons.<br />

Plonger à contre-courant…<br />

C’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai pu suivre de près l’évolution du groupe musical<br />

Deux Saisons. J’ai été témoin de ses premiers pas lors des activités de la FESFO en<br />

1992-93, lors de son envolée en 1996, et lors de nombreuses occasions aujourd’hui où,<br />

d’un bout à l’autre du pays, et même jusqu’en France, les jeunes de tout âge usent les<br />

planchers sur le rythme endiablé de leur musique !<br />

Mais au début, je dois vous avouer que j’étais assez sceptique par rapport au style que<br />

ces musiciens avaient adopté : je croyais sincèrement que la musique folklorique serait<br />

vraiment dépassée, surtout quand on pense entre autres à rejoindre la clientèle<br />

jeunesse ! Lors des activités de la FESFO, les jeunes Franco-Ontariens recherchaient<br />

plutôt des styles techno, rap et « world beat ». Même si je souhaitais que le rêve de<br />

Deux Saisons se réalise, je pensais vraiment que leur choix était voué à l’échec. Et<br />

bien, je m’étais trompé royalement par rapport au pouvoir de ce nouveau groupe…<br />

L’énergie, le plaisir, la complicité et la sincérité que démontre Deux Saisons ont tôt fait<br />

de ramener le folklore « par la grande porte d’en avant » chez les jeunes, autant dans<br />

les écouteurs des lecteurs de disque laser qu’à travers les haut-parleurs de la radio<br />

étudiante ! C’est en plongeant tête première à contre-courant que ces artistes ont réussi<br />

à se faire remarquer, à faire lever toute une génération de leur chaise, et à se tailler une<br />

grande place dans le coeur de la jeunesse franco-ontarienne.<br />

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Ce qui m’impressionne, c’est que ce groupe réussit toujours en<br />

concert à se faire adopter par de jeunes auditoires dès qu’il bat les<br />

premières mesures… Pourtant, jouer dans un gymnase d’école<br />

secondaire, devant un public captif qui n’a pas choisi d’assister au<br />

spectacle, ce n’est pas toujours évident ! De plus, tous les artistes<br />

font parfois face aux stéréotypes négatifs qui sont propagés parmi<br />

les jeunes par rapport à la musique française. Mais, grâce à une<br />

puissante présence sur scène et à leur talent en animation de<br />

foule, les membres de Deux Saisons défoncent ces barrières en<br />

quelques minutes et font découvrir à tout le monde le plaisir de<br />

créer, de chanter, de « turlutter » et de danser en français. Si je<br />

vous témoigne d’autant d’enthousiasme, c’est que j’ai pu voir à ma<br />

grande surprise toutes sortes de jeunes se métamorphoser et tout<br />

l’impact que Deux Saisons a sur leur fierté franco-ontarienne. J’ai<br />

découvert leur pouvoir lors d’une tournée qu’on organisait avec le<br />

groupe auprès de 3 000 jeunes du secondaire et d’un concert<br />

électrisant avec 2 000 autres jeunes lors des 6es Jeux francoontariens<br />

au printemps 1999.<br />

Pourtant, tous les membres de Deux Saisons que j’ai bien connus<br />

ne se sont jamais donné une mission directe d’animation culturelle.<br />

Pour eux, cela fait partie de leurs tripes et de ce qu’ils véhiculent… C’est naturel ! Et<br />

c’est là leur plus grande force de frappe. Pour la FESFO, Deux Saisons représente<br />

l’exemple parfait de jeunes francophones provenant de milieux minoritaires et de tous<br />

les coins de l’Ontario (Penetanguishene, Bonfield, Cornwall, Mississauga, Ottawa), et<br />

même de Bertrand en Acadie et d’outre-mer, et qui décident de vivre à fond leur fierté…<br />

tout simplement pour l’amour de la musique et le plaisir de jouer ! Deux Saisons, c’est<br />

aussi un groupe généreux et engagé dans notre communauté. Ces artistes n’hésitent<br />

jamais à participer bénévolement à des œuvres de charité ou à de grands ralliements<br />

comme celui de SOS Montfort qui a réuni 10 000 francophones le 22 mars 1997.<br />

L’évolution d’un groupe…<br />

Comme n’importe quel groupe de musique qui réussit à faire beaucoup de chemin, Deux<br />

Saisons a évolué autant au niveau son style qu’au niveau de sa formation…<br />

« On doit choisir pour devenir ! »<br />

C’est à travers les activités de la FESFO en 1992-93 que Nicolas<br />

Doyon et Fritz <strong>La</strong>rivière font connaissance… Ils partagent aussitôt<br />

deux passions : la fierté et un besoin profond de créer de la musique !<br />

Nicolas a grandi à Cornwall. Dès son enfance, il s’adonne au violon,<br />

puis son père l’initiera à la guitare tout juste avant son entrée à l’École<br />

secondaire <strong>La</strong> Citadelle. Toujours éveillé par sa famille qui aime la<br />

musique et les chansons folkloriques, Nicolas décide de créer un<br />

groupe de musique populaire alors qu’il fréquente le secondaire. Fritz,<br />

qui est né en Afrique, a grandi à Bonfield, tout près du village natal des<br />

fameuses jumelles Dionne. Sa famille vit en pleine nature, d’où il<br />

puisera l’inspiration de chansons telles <strong>La</strong> corneille qui se retrouvera<br />

sur le premier album de la future formation. Ses expériences en théâtre<br />

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à l’École secondaire Algonquin de North Bay lui aident à placer sa voix qui devient de<br />

plus en plus puissante. Lors des Forums de la FESFO, Nicolas et Fritz rencontrent un<br />

jeune animateur de Kapuskasing, Éric Carrière, qui, plus tard, deviendra leur premier<br />

agent. C’est d’ailleurs lors d’une activité à North Bay que Nicolas, Fritz et Éric procèdent<br />

au premier enregistrement de la chanson B«N»F3 en profitant du coup d’archet de Dani<br />

Ducharme de Sudbury et des piteux talents techniques de l’auteur de ce texte ! Lors de<br />

ces activités, Nicolas et Fritz font aussi la rencontre d’un grand (dans les deux sens du<br />

mot) amateur de musique de Mississauga : Mathieu Grainger. C’est alors qu’il fréquente<br />

l’École secondaire Sainte-Famille que Mathieu découvre qu’on peut créer de la musique<br />

« cool » en français, grâce à sa rencontre avec un artiste qui deviendra un modèle de<br />

réussite pour lui et pour bien d’autres : François <strong>La</strong>moureux du groupe rock Brasse-<br />

Camarade… Les trois mousquetaires continuent de faire leur bout de chemin, sur un<br />

fond musical de Paul Demers, KIF-KIF, Speedbois (En Bref) et Brouhaha. C’est<br />

l’époque d’une nouvelle voie pour les jeunes groupes de musique… Une voie qui a été<br />

tracée par le groupe Brasse-Camarade avec leur chanson symbolique qui résonne dans<br />

les haut-parleurs de toutes les radios étudiantes : On doit choisir pour devenir !<br />

« Entre le Solstice et l’Équinoxe »<br />

Puis, Nicolas et Fritz se retrouvent en résidence à l’Université d’Ottawa, où ils<br />

commencent à chanter pour tout le monde de l’étage (exactement de la même façon<br />

que Roch Voisine a fait ses débuts !). Le duo dynamique se fait de plus en plus<br />

connaître, et on invite ses amis aux premières « veillées » de la nouvelle résidence<br />

franco-ontarienne. Mais jusqu’à cette époque à l’Université d’Ottawa, les francophones<br />

n’ont pas de scène pour exploiter leurs talents. <strong>La</strong> vie « bilingue » sur le campus est<br />

surtout concentrée autour de l’Equinox, un bar à formule américaine. Après des années<br />

de revendications étudiantes, l’université vient enfin d’ouvrir un nouveau café étudiant à<br />

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caractère plus francophone : le Solstice. Ses soirées<br />

« scène ouverte » deviennent l’occasion idéale pour nos<br />

deux complices de monter sur scène. Ils décident de faire<br />

appel à Mathieu comme bassiste, et recrutent le<br />

percussionniste Guillaume Proulx (Guillaume est un<br />

ancien de l’École secondaire De<strong>La</strong>Salle qui se taillera une<br />

place enviable comme « architecte sonore » à Montréal.<br />

Après un séjour avec le groupe Yvan et les Voyous, il<br />

mettra ses talents de technicien de son au profit de<br />

plusieurs événements tels les Jeux franco-ontariens). Et<br />

voilà, le nouveau groupe Deux Saisons offre ses premiers<br />

spectacles officiels ! Au Solstice, Le quatuor a l’occasion<br />

de participer à des « jam sessions » avec des membres<br />

d’En Bref et des Hardis Moussaillons… À partir de ce moment, on assiste à du jamais<br />

vu depuis des années à l’Université d’Ottawa : il y a des files d’attente pour aller voir des<br />

concerts en français ! Puis, la nouvelle formation décide de parfaire ses armes en<br />

jouant et en chantant sur le trottoir du Marché By, au grand plaisir des touristes de tous<br />

les coins du monde de passage à Ottawa… Les gars comprennent vite que leur style à<br />

consonance folklorique et leur entrain brisent toutes les barrières linguistiques et<br />

culturelles. De là est née la chanson <strong>La</strong> gigue du Marché. Sur le campus, le succès du<br />

groupe est tel que l’Equinox, le fameux bar à formule américaine, invite le groupe à<br />

performer. C’est le grand succès : il y a maintenant une file d’attente pour aller voir un<br />

concert en français… à l’Equinox ! Rapidement, Deux Saisons se bâtit un public qui ne<br />

se contente plus de leur cassette promotionnelle : les gens exigent un album ! Leur<br />

nouvel agent, Éric Carrière, décide d’organiser une campagne de pré-vente, et aussitôt<br />

plus de 150 étudiants et amis investissent dans leur premier album qui révèle à la fois<br />

leur talent et leur histoire : Entre le solstice et l’équinoxe (1996).<br />

« Au Bal des bois »<br />

Les études terminées, Mathieu décide plutôt de se consacrer à un nouvel emploi à la<br />

FESFO et à l’émancipation d’un groupe rock qu’il a fondé avec trois anciens de l’École<br />

secondaire Sainte-Famille : Vision affaiblie. Guillaume va chercher une nouvelle<br />

expérience avec la formation d’Yvan (Vollé) et les Voyous. C’est alors que Nicolas et<br />

Fritz rencontrent un musicien qui collaborera à amener Deux Saisons à un autre niveau :<br />

Jean-Marc <strong>La</strong>londe. Jean-Marc a connu ses débuts en musique à l’École secondaire Le<br />

Caron de Penetanguishene en fondant le groupe Plus-que-parfait avec Yves Desroches<br />

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et… François <strong>La</strong>moureux ! En 1986, ce groupe<br />

rock formé de jeunes de 16 ans fait tellement de<br />

malheurs aux activités de la FESFO et à la Nuit<br />

sur l’étang qu’on l’invite à se produire à l’Expo<br />

86 de Vancouver ! Par la suite, Jean-Marc fait<br />

un bac en Musique à l’Université d’Ottawa, et<br />

deviendra le percussionniste d’Yvan et les<br />

Voyous. Mais une de ses tantes lui fait un<br />

cadeau précieux qui l’amènera à vouloir<br />

découvrir davantage tout l’univers de la musique<br />

traditionnelle : un accordéon. Jean-Marc<br />

s’associe donc avec Nicolas et Fritz. Ensemble,<br />

ils recrutent le Franco-Orléanais David Pichette,<br />

un jeune virtuose du violon. Depuis qu’il est<br />

haut comme trois pommes, David joue du violon comme on joue d’une guitare<br />

électrique : en sautant sur les hauts-parleurs, en pinçant ses cordes à la vitesse de<br />

l’éclair et, sa marque préférée, en faisant tenir l’archet par quelqu’un du public ! Le<br />

talent de David sera reconnu à l’échelle nationale alors qu’il accompagne des artistes<br />

sur la grande scène de la Fête du Canada au parlement. Puis, Jean-Marc propose<br />

d’ajouter un nouveau son au groupe en invitant le contrebassiste Marek Predznowek à<br />

joindre leur équipe. Né à Londres et d’origine polonaise, Marek a grandi à Ottawa et<br />

s’est adonné à toutes sortes de styles, dont la musique « punk » des années 1980. Le<br />

grand Marek vient aussi ajouter beaucoup à l’élément spectacle, surtout lorsqu’il<br />

enfourche sa contrebasse en plein milieu d’une partition effrénée à vous en couper le<br />

souffle !<br />

Avec l’appui de l’agente Marie <strong>La</strong>pointe, la deuxième formation de Deux Saisons prend<br />

le flambeau et charme un public beaucoup plus élargi. Le Festival franco-ontarien<br />

servira de tremplin important à cette époque de leur parcours. Des centaines de gens<br />

commencent à venir au Festival dans le but premier d’attraper la joie de vivre de leur<br />

groupe préféré. Deux Saisons endisque son deuxième album, Au bal des bois, et<br />

s’exécute à tous les festivals : à la Nuit sur l’étang à Sudbury, au Festival francoontarien<br />

à Ottawa en partageant la scène avec Zachary Richard, à la Franco-Fête de<br />

Toronto en partageant la scène avec Gilles Vigneault, au Festival Boréal à Sudbury, en<br />

partageant la scène avec Lise Paiement sur les ondes de la télévision nationale lors du<br />

Grand ralliement SOS Montfort !, aux Jeux francoontariens,<br />

au fameux Festival du Voyageur à Saint-<br />

Boniface au Manitoba (la plus grande célébration hivernale<br />

de l’Ouest !), aux Fêtes de la Nouvelle-France à Québec, à<br />

la Fête franco-albertaine à Saint-Albert en Alberta, au<br />

Festival Mémoire et Racines à Joliette, et même au festival<br />

Les Cultures du monde à Gannat en France ! Le rythme<br />

frénétique de Deux Saisons résonne maintenant dans le<br />

cœur de milliers de fans. Et, sous les conseils de l’agent<br />

Normand Daoust, les membres de la formation se rendent<br />

compte que les chansons de l’album Au bal des bois sont<br />

mûres pour prendre une peau neuve, plus commerciale,<br />

sous forme d’un troisième album « remixé » intitulé tout<br />

simplement Deux Saisons.<br />

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« Plus ça change… Moins c’est pareil ! »<br />

Puis, c’est inévitable dans l’histoire<br />

d’à peu près toutes les formations,<br />

Deux Saisons vivra une nouvelle<br />

période de changements. Après une<br />

dernière prestation très émouvante<br />

lors des célébrations du 25<br />

anniversaire de la création du<br />

drapeau franco-ontarien au Centre<br />

municipal d’Ottawa, Fritz et David<br />

poursuivent d’autres chemins pour<br />

des raisons à la fois personnelles et<br />

professionnelles. Tout le monde a le<br />

cœur gros mais il faut poursuivre la<br />

« grande tournée de la vie ! » C’est<br />

alors que Mathieu revient joindre les<br />

rangs du groupe pour y ajouter un<br />

nouveau son électrique. Et on<br />

recrute une des jeunes puissances<br />

du violon de l’Acadie : Jocelyn Godin.<br />

Jocelyn est plongé dans le violon<br />

classique depuis son enfance au<br />

village de Bertrand au Nouveau-<br />

Brunswick. Alors qu’il est au secondaire, il fait partie du groupe Effervescence, avant de<br />

se consacrer à un groupe de jeunes qui amènera un son nouveau à la musique<br />

acadienne : la formation Trans Akadi. Sur l’album <strong>La</strong> langue des rebelles, Jocelyn est<br />

co-auteur de trois pièces qui s’enchaînent de façon puissante et qui donnent beaucoup<br />

de fierté aux jeunes : L’Aube, L’Ode à nos ancêtres et L’Offrande. Ce groupe vit un<br />

cheminement très semblable à celui de Deux Saisons et c’est pourquoi Nicolas<br />

remarque aussitôt les affinités avec le style de Jocelyn et celui du groupe. Une seule<br />

pièce musicale réunira les talents des sept membres de la 2 e et de la nouvelle formation,<br />

question de vivre la transition par un projet collectif. Il s’agit de Les Raftmen – version<br />

Bytown, une commande de la FESFO qui se retrouve sur les albums <strong>La</strong> <strong>Grande</strong> <strong>Virée</strong> et<br />

FIERS !<br />

Deux Saisons a remporté d’importants prix au premier Gala de la chanson et de la<br />

musique franco-ontariennes en 2001, dont celui de « Meilleur groupe » et du « Meilleur<br />

album » (album Deux Saisons). Les membres de la nouvelle formation travaillent un<br />

nouvel album qui est lancé au printemps 2002 : Plus ça change, moins c’est pareil ! À<br />

l’Été 2001, ils avaient testé leurs nouvelles chansons en parcourant une fois de plus les<br />

festivals jusqu’à Yellowknife cette-fois-ci ! À en juger par la réaction de la foule lorsqu’ils<br />

se sont produits avec leur nouveau spectacle lors de la cérémonie de clôture des 4es<br />

Jeux de la Francophonie et lors de la Super-Franco-Fête sur la scène du Festival<br />

franco-ontarien en 2001, les membres de la nouvelle formation transportent leur<br />

auditoire toujours grandissant vers une fusion de styles qui caractérise une personnalité<br />

nouvelle, bâtie sur l’essence des styles musicaux qui ont marqué les membres du<br />

groupe, à partir des racines de la musique traditionnelle, en passant par le rock et<br />

surtout en se projetant vers l’avenir !<br />

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« <strong>La</strong> <strong>Grande</strong> <strong>Virée</strong> ! »<br />

L’approche nouvelle de Deux Saisons annoncet-elle<br />

que la formation abandonne le plaisir<br />

qu’elle a eue à faire revivre notre folklore ? Pas<br />

du tout ! Des racines, c’est profond, et pour<br />

preuve : à l’hiver 2002, le groupe décide<br />

d’entreprendre une des plus grades tournées<br />

effectuées en Ontario français. Avec ses<br />

compagnons de route du CFOF, de la SFOHG,<br />

du ROPFO et de la FESFO, Deux Saisons crée<br />

un spectacle et un nouvel album entièrement<br />

consacré à faire découvrir notre patrimoine<br />

musical à des milliers de jeunes du secondaire !<br />

C’est <strong>La</strong> <strong>Grande</strong> <strong>Virée</strong> !<br />

Une histoire à succès…<br />

Deux Saisons, c’est l’histoire de grandes amitiés qui se sont tissées entre l’écho des<br />

cordes et des planches, entre le solstice et l’équinoxe, et entre des milliers de jeunes de<br />

tous les coins de l’Ontario qui se sont rencontrés aux sons de leurs guitares, de leurs<br />

violons, de leur contrebasse et de leur accordéon.<br />

Pour ma part, je me souviendrai toujours d’une soirée magique de la Saint-Jean-<br />

Baptiste au Festival franco-ontarien en 1998. Cette soirée n’avait pas débuté du bon<br />

pied alors que 12 000 fans d’un grand rocker québécois apprenaient que leur idole ne<br />

monterait pas sur les planches ce soir-là… Le public n’était pas content : il s’en venait<br />

voir un « show rock », surtout pas un groupe folklorique ! C’est Deux Saisons qui a<br />

écopé de la lourde tâche d’ouvrir le bal malgré la grogne qui remplissait l’air de la Place<br />

des festivals. Dès la deuxième chanson, tout fut oublié… On se mit à danser et la fête<br />

battait son plein, au point tel que le grand Zachary Richard qui terminait la soirée a invité<br />

ces jeunes qu’il venait de découvrir à l’accompagner pour ses dernières chansons !<br />

Pour les jeunes et pour toute la communauté franco-ontarienne, Deux Saisons joue un<br />

rôle d’animation culturelle encore plus grand qu’ils n’osent l’admettre. Ces artistes sont<br />

une immense source d’inspiration pour quiconque veut créer une musique d’ici.<br />

Découvrir ce groupe audacieux, c’est choisir de se laisser transformer par une bande de<br />

gais lurons qui savent créer tout un impact et une fierté contagieuse, et surtout par une<br />

belle équipe qui a su évoluer en sachant réussir l’impossible !<br />

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ACTIVITÉ M-3 : QUESTIONS-RÉFLEXION !<br />

« Comme dans l’temps<br />

qu’on avait 16 ans… »<br />

(Y’ÉTAiT TEMPS – Nicolas Doyon)<br />

1) Selon toi, quels rôles est-ce que des événements, des groupes ou des artistes<br />

franco-ontariens ont joué pour marquer la carrière de Deux Saisons ?<br />

Parle-nous de 5 exemples qui ont marqué le groupe ou ses membres de 5 façons<br />

différentes …<br />

2) À partir du parcours du groupe, parle-nous des grandes décisions que les<br />

membres ont prises, individuellement ou en groupe…<br />

a) Quelles sont les 3 plus frappantes pour toi ?<br />

b) Quels étaient les enjeux de chaque décision ?<br />

c) Qu’aurais-tu fait si tu avais été à leur place ?<br />

3) Quelles sont les différentes influences musicales (styles, personnes, événements)<br />

qui ont amené les membres de Deux Saisons à créer leur style unique ?<br />

Retrace-en une dizaine à partir du texte…<br />

4) Selon ce que tu connais de l’Ontario, peux-tu nous décrire les différences<br />

culturelles qu’on retrouve dans chaque région de la province (Nord, Sud et Est) ?<br />

5) Selon toi, quelles sont les défis culturels qu’ont dû vivre chacun des membres<br />

alors qu’ils vivaient dans une de ces régions et qu’ils étaient à l’école secondaire…<br />

• Jean-Marc et Mathieu dans le Sud ?<br />

• Fritz et Éric (le premier gérant) dans le Nord ?<br />

• Nicolas, David et Guillaume dans l’Est ?<br />

• Marek avec tout son bagage ?<br />

• Jocelyn en Acadie ?<br />

6) De façon générale, qu’est-ce qui t’a le plus marqué du parcours de Deux Saisons?<br />

Qu’est-ce que tu trouves de plus admirable ?<br />

Qu’est-ce que tu aurais trouvé difficile ?<br />

Avec quoi aurais-tu été le plus d’accord ou à l’aise ?<br />

7) Peux-tu retracer 3 autres formations musicales qui ont suivi une évolution tant au niveau<br />

des membres qu’au niveau musical ?<br />

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Solutions et<br />

réponses<br />

aux activités<br />

ACTIVITÉ A-1 :<br />

1) Ils et elles ont perdu leurs instruments 2) Des morutiers (pêcheurs français) 3) Les Irlandais 4) Les<br />

étudiants de l’Université <strong>La</strong>urentienne et/ou les membres de CANO 5) Étienne Brûlé, Nicolas de Vigneau et<br />

Thomas Godefroy 6) <strong>La</strong> laine des moutons; <strong>La</strong> Guerre de Sept Ans (la Conquête) 7) L’Ordre du bon<br />

temps à Port-Royal (Nouvelle-Écosse) 8) Dans les mines et les chantiers de bois 9) <strong>La</strong> Nuit sur l’étang<br />

(dont l’ancien concours <strong>La</strong> Brunante); Le Festival franco-ontarien (dont le concours Ontario Pop); Franco-Fête<br />

de Toronto; Les Jeux franco-ontariens; le Gala de la chanson et de la musique franco-ontariennes. 10)<br />

Sainte-Marie-aux-Hurons; Fort Frontenac; Kaministiquia; Détroit; Bytown; Fort Rouillé; Mer du Nord; Pays<br />

d’en haut; Haut-Canada; Canada-Ouest. 11) APCM; réseau de distribution :1-800-465-APCM ou<br />

www.APCM.ca 12) en latin; pour chanter la messe et « Prendre possession du territoire au nom du roi »<br />

13) Mary Travers, <strong>La</strong> Bolduc; Félix Leclerc 14) reflet de son identité, promotion et diffusion des artistes et de<br />

leurs produits<br />

ACTIVITÉ A-3 :<br />

Il y en a des dizaines et des dizaines (traditionnelles et actuelles), parmi les plus populaires auprès des<br />

jeunes on retrouve Notre place, Ici dans le Nord, Fidèles au rendez-vous, Bâtir pays, les Raftsmen, Ottawa,<br />

Salut man et FIERS !<br />

ACTIVITÉ B-1<br />

Notre forgeron a toujours été un joyeux fêtard, un vrai GAI LURON ! Le soir venu, il courait de VEILLÉE en<br />

VEILLÉE, arrivant toujours A LA BONNE FRANQUETTE pour chanter à pleins poumons ses fameuses<br />

CHANSONS GRIVOISES qui font dresser les cheveux du curé Lemoyne ! Lorsqu’arrive son tour, notre<br />

forgeron grimpe sur LA BOÎTE À BOIS, réchauffe sa voix pour chanter A CAPPELLA, et entame sa<br />

meilleure CHANSON À RÉPONDRE. Lorsqu’il oublie les paroles de ses chansons, il se sert de la<br />

TURLUTTE et ses « dondaine-laridaines » sont toujours suivis d’un gros « A OUIGNE A-HAN ! » qui<br />

démontre son excitation… Puis, pour faire SOUIGNER la foule qui a envie de danser une GIGUE, il crée un<br />

rythme en faisant de la PODORYTHMIE. Notre forgeron prête une paire de CUILLÈRES de bois à sa nièce<br />

Ella, et sors son violon pour jouer un REEL et un RIGODON ! Puis, quand tout l’monde est à bout de<br />

souffle, il chante la RENGAINE L’arbre est dans ses feuilles et tout le monde répète le refrain qui se termine<br />

par MALURON-MALURÉ.<br />

ACTIVITÉ B-2 :<br />

1=D ; 2=E ; 3=F ; 4=G ; 5=A ; 6=C ; 7=B<br />

ACTIVITÉ E-2 :<br />

Le texte intégral se retrouve au début de cette section L’UNIVERS DE LA CHANSON À RÉPONDRE (3 e<br />

page précédente).<br />

ACTIVITÉ G-2 :<br />

Il y en a des dizaines et des dizaines (traditionnelles et actuelles), parmi les plus populaires auprès des<br />

jeunes on retrouve Notre place, Ici dans le Nord, Fidèles au rendez-vous, Bâtir pays, les Raftsmen, Ottawa,<br />

Salut man et FIERS !<br />

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ACTIVITÉ G-3 :<br />

1=H ; 2=M ; 3= F ; 4=S ; 5=N ; 6=J ; 7=i ; 8=R ; 9=Q ; 10=D ; 11=P ; 12=E ; 13=C ; 14=G ; 15=L ; 16=A ;<br />

17=T; 19=K ; 20=O<br />

ACTIVITÉ J-1:<br />

1 = Cousins ; 2 = Jean-Paul s’en allait creuser le canal Rideau (à partir de 1826) ; 3 = L’enseignante<br />

Madame Adhémar ; 4 = C’est le père fondateur de la mission huronne de l’Assomption (1744) et de la<br />

paroisse du même nom (1767) ; 5 = Sept pour sept heures, Ding ! ; 6 = Vers le détroit ; 7 = Il disait qu’il<br />

était un marin ; 8 = Une prière au « petit Jésus » ; 9 = Des sueurs froides, se réveiller tout trempé-e au<br />

milieu d’un cauchemar ; 10 = Écoutez vos maîtresses et vos parents quand ils vous disent de ne pas<br />

rentrer trop tard ! ; A = Ah ! C’est certainement la vérité vraie… J’vous l’dis ! ; B = Oui pour les<br />

personnages historiques sont réels – Et les noms des enfants sont composés à partir de prénoms et de<br />

noms véritables de l’époque, et qui s’y retrouvent toujours aujourd’hui ! ; C = Oui, à part qu’une légende est<br />

normalement transmise oralement et jamais signée ; D = Question ouverte ; E = L’école l’Assomption<br />

ouvre ses portes en 1786, et la construction du canal commence en 1826… Donc ça se passe entre 1786 et<br />

1816 puisqu’Ursule avait 8 ans et qu’elle est maintenant mariée ; F = <strong>La</strong> statue du Père Potier fût sculptée<br />

plus tard qu’à cette époque ; G = Du rat musqué (mammifère rongeur qui vit comme un castor, très<br />

populaire à cette époque pour sa fourrure), de la sagamité (une sorte de gruau de maïs – recette apprise<br />

des Wendats (Hurons) de la région) et des croquecignoles (une sorte de beignes) ; H = C’est<br />

essentiellement le même personnage créé pour faire peur aux enfants. L’origine de cette expression<br />

remonte à 1820. S’il y a une différence, ce serait seulement au niveau de son heure d’apparition ! -<br />

Découvrez la grande histoire française de la région du Détroit au www.francoplanete.net/FrancoWindsor !<br />

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EXERCICES PRATIQUES !<br />

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Voici 2 à 3 exercices de technique<br />

musicale (ainsi que quelques exercices<br />

théoriques) par niveau scolaire à<br />

exécuter à partir de l’album.<br />

Selon le curriculum de l’Ontario,<br />

plusieurs de ces activités se répètent à<br />

d’autres niveaux scolaires.<br />

Afin de ne pas allonger indéfiniment ce<br />

document, nous vous laissons le loisir<br />

d’identifier quels exercices sont<br />

pertinents ou adaptables pour votre<br />

niveau !<br />

75


Les descriptions des exercices sont formulées pour que vous puissiez reconnaître les<br />

objectifs des contenus d’apprentissage du curriculum :<br />

• Reconnaître la hauteur des sons (aigus ou graves) qui sont produits par certains<br />

des instruments qu’on retrouve sur l’album : le violon (aigu), la contrebasse<br />

(grave), l’accordéon (aigu), la mandoline (aigu) et la guitare (les deux) (1 ère )<br />

• En frappant des mains, reconnaître les différentes pulsations (le battement) à<br />

partir des chansons « Les Mitaines pas d’pouces en hiver », « L’Enjôleur » et « Le<br />

Prince Eugène » (1 ère )<br />

• Par l’écoute des chansons 1.« C’est aujourd’hui le jour de l’an », 2.« L’Enjôleur »<br />

et 3.« Le Prince Eugène », identifier les sentiments que les artistes ont voulu<br />

exprimer par leur interprétation musicale. (1 ère à 3 e )<br />

Réponses :<br />

1 = Joyeux, content, aisé, confortable,optimiste.<br />

2 = Joyeux, moqueur, taquin.<br />

3 = Respectueux, aventurier, solennel, triste.<br />

• Chanter avec justesse et expression la chanson « Des Mitaines pas d’pouces » en<br />

démontrant la compréhension du texte en mimant de chaque geste et partie du<br />

corps qui est nommée (2 e )<br />

• À l’aide de cuillères (ou de bâtons), jouer et reproduire des formules rythmiques<br />

qui se retrouvent dans « <strong>La</strong> Tête frisée » et « L’Enjôleur » (2 e )<br />

• En écoutant la chanson « Les Raftsmen », traduire son appréciation tout d’abord<br />

en identifiant les différents personnages (« Les Colons » contenu de 3 e année) et<br />

en faisant, en sous-groupe, un dessin qui illustre chronologiquement chacune des<br />

actions. (3 e + 6 e ) VOIR ACTIVITÉS ENCORE PLUS ÉLABORÉES dans la section<br />

LESPERSONNAGES DANS NOS CHANSONS ! dans ce document)<br />

• Expliquer l’utilisation et l’effet du tempo lent par rapport au tempo rapide qu’on<br />

retrouve dans le « reel » de « Tarbolton et la Bégayeuse » (3 e )<br />

Réponses :<br />

Le reel de Tarbolton commence lentement dans une tonalité mineure pour présenter le<br />

reel ,qui est repris quelques fois avec la mélodie jouée par plusieurs instruments différents.<br />

Il est accéléré pour créer une intensification qui invite les danseurs à se lever. <strong>La</strong><br />

Bégayeuse accélère légèrement le tempo et, puisque c’est un reel en majeur, on dirait que<br />

la chanson prend un élan joyeux.<br />

• Par un jeu de « Chasse à l’instrument », identifier visuellement et par l’écoute les<br />

instruments de musique qu’on retrouve sur l’album et dans l’univers folklorique<br />

(liste des 15 instruments les plus utilisés) (Moyens de recherche à utiliser :<br />

Internet, Bibliothèque, Livret de l’album, etc.) (4 e )<br />

Réponses :<br />

Sur l’album : le violon, la mandoline, la guitare, l’accordéon, la contrebasse, les pieds, les<br />

cuillères, le dulcimer, le djembé (le tambour), la tambourine, la caisse claire et cymbale.<br />

Dans l’univers folklorique : le piano, le banjo, l’harmonica, la vielle-à-roue, le flageolet, la<br />

cornemuse, le concertina, la guimbarde.<br />

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• Grâce aux versions instrumentales supplémentaires, chanter avec assurance et<br />

contrôle les chansons folkloriques de l’album en travaillant la posture et la<br />

respiration. (4 e )<br />

• Analyse comparative des variantes de « l’atmosphère » de la pièce « Tarbolton et<br />

la Bégayeuse » (5 e )<br />

Qu’est-ce qui varie dans l’atmosphère ?<br />

Réponse : Le reel de Tarbolton, qui est dans une tonalité mineure, commence lentement<br />

et établit une atmosphère sombre, triste ou mélancolique qui, à mesure que le reel<br />

accélère, s’intensifie pour devenir chaude et brusque. <strong>La</strong> Bégayeuse, un reel assez rapide<br />

en majeur, change l’atmosphère en sentiment joyeux, optimiste, rieur.<br />

• Discuter des diverses activités musicales de l’Ontario français et de la<br />

contribution des artistes franco-ontariens à notre culture. (Voir la section<br />

ACTIVITÉS À NE PAS MANQUER ! dans la chronique « Savais-tu que… » et la<br />

section MUSIQUE dans le magazine jeunesse « WOW! » à www.fesfo.ca) Voir<br />

également la section LE PARCOURS DE DEUX SAISONS dans ce document.<br />

(5 e année Musique + 5 e année « Identité franco-ontarienne »)<br />

•<br />

• En faisant l’écoute et la reproduction de la podorythmie des pièces « Des Mitaines<br />

pas d’pouces en hiver », « Tarbolton et la Bégayeuse » et « <strong>La</strong> Baseball »,<br />

identifier la valeur des notes utilisées dans la figure rythmique (noire, deux<br />

croches) (5 e et +)<br />

Réponse : noire, deux croches, noire, deux croches.<br />

• À partir de la formule rythmique, comprendre la différence entre un « reel » et une<br />

gigue par l’écoute des pièces « L’enjôleur » et « Les Raftsmen » (6 e )<br />

Réponse/explication : L’enjôleur comprend une gigue. Une gigue est en 6/8 (six croches<br />

par mesure). Les Raftsmen comprend un reel. Un reel est en 4/4 (quatre noires ou<br />

subdivisions par mesure).<br />

• À partir d’un poème proposé ou d’une composition collective, les élèves doivent<br />

chanter avec subtilité et nuance en variant l’intensité et la vitesse grâce à la<br />

composition de la pièce instrumentale « <strong>La</strong> Grange ». (6 e )<br />

• Reconnaître jusqu’à 10 instruments (incluant des techniques humaines) utilisés<br />

dans les pièces de l’album. (7 e )<br />

Quels sont les 10 instruments utilisés ? Réponse : le violon, la mandoline, la guitare,<br />

l’accordéon, la contrebasse, les pieds, les cuillères, le dulcimer, le djembé (le tambour), la<br />

tambourine, la caisse claire et cymbale.<br />

• Identifier les différents instruments qui accentuent le rythme dans « L’Enjôleur »,<br />

« Le Prince Eugène » et « <strong>La</strong> Grange » (7 e )<br />

Réponse : L’Enjôleur : les cuillères. Le Prince Eugène : le djembé, la tambourine. <strong>La</strong> Grange : la<br />

batterie.<br />

• Expliquer comment la musique reflète la culture des Canadiens français de<br />

l’Ontario en analysant les paroles de « Des Mitaines pas d’pouces en hiver » dans<br />

le contexte des défis et de la vie dure des chantiers qui étaient dirigés par la<br />

classe dominante britannique. (7 e Musique et Sciences sociales)<br />

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• Chanter a cappella et monter une saynète à partir du texte « Les Raftsmen » ou<br />

« Le Prince Eugène ». On doit y retrouver : la chanson intégrale, un dialogue, de<br />

la danse et une situation dramatique (8 e année Musique et Sciences sociales)<br />

• En faisant une écoute de 20 secondes de chaque titre de l’album, identifier les<br />

mesures des différentes chansons (2/4, 3/4, 4/4 ou 6/8). (8 e année et +)<br />

Réponse :<br />

1) L’Enjôleur (6/8)<br />

2) Des Mitaines pas d’pouce en hiver (4/4)<br />

3) Reels : Tarbolton et la Bégayeuse (4/4)<br />

4) <strong>La</strong> Tête frisée (2/4)<br />

5) Les Raftsmen – version Bytown (4/4)<br />

6) <strong>La</strong> Baseball (4/4)<br />

7) <strong>La</strong> Grange (6/8 ensuite 4/4)<br />

8) C’est aujourd’hui le jour de l’an (3/4 ou 6/8)<br />

9) Le Prince Eugène (6/8)<br />

• Phraser correctement la mélodie d’une chanson traditionnelle de l’album :<br />

o « Les Mitaines pas d’pouces en hiver » (Facile – 9 e )<br />

o « C’est aujourd’hui le jour de l’an » (Intermédiaire – 10 e )<br />

o « Le Prince Eugène » (Difficile – 11 e )<br />

• À partir des paroles « C’est aujourd’hui le jour de l’an », dresser une liste des<br />

coutumes et traditions qui se vivaient autour de cette fête. Identifier la coutume<br />

musicale typique aux « veillées » canadiennes-françaises depuis « l’Ordre du bon<br />

temps » en 1605 à Port Royal. Se servir de la technologie (Internet) pour relever<br />

d’autres coutumes ou traditions musicales typiques de cette fête<br />

(9 e Musique + Sciences sociales)<br />

• À partir des chansons de l’album et d’autres chansons énumérées collectivement,<br />

énumérer les thèmes qui caractérisent les textes des chansons traditionnelles de<br />

chez-nous. Identifier des chansons modernes qui traitent des mêmes thèmes.<br />

Analyser les différences de la façon qu’on traite maintenant ces mêmes thèmes en<br />

chanson. (9 e )<br />

Réponses possibles : Dans les textes, les femmes chantent maintenant à la première personne, la<br />

religion et les superstition sont moins présentes, l’alcool est maintenant une source de problème,<br />

l’auto et l’avion ont remplacé le bœuf et la charrette et, généralement, on est plus corrects<br />

« politiquement » (pour le meilleur ou pour le pire !)<br />

• En frappant des mains ou par la podorythmie, reproduire avec justesse des<br />

rythmes graduels allant jusqu’à 4 mesures en suivant des chansons<br />

recommandées sur l’album. (10 e – 12 e )<br />

Chansons recommandées et réponses :<br />

Des mitaines pas d’pouce en hiver : (4/4 noire, deux croches, noire, deux croches)<br />

L’Enjôleur : (6/8, trois croches, trois croches, premier et quatrième temps accentués)<br />

Le Prince Eugène : (6/8 trois croches, trois croches, premier, troisième, quatrième et sixième temps<br />

accentués).<br />

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• Pour acquérir une connaissance des artistes de l’Ontario français, visiter le site<br />

www.apcm.ca et identifier d’autres artistes franco-ontariens qui ont un style<br />

complètement ou partiellement folklorique (Garolou, Donald Poliquin, Marcel<br />

Bénéteau, François Viau, Deux Saisons et Swing). Grâce à l’écoute d’extraits<br />

sonores du site (ou encore mieux directement des albums), retracer<br />

chronologiquement l’influence de la technologie sur la composition et<br />

l’interprétation de leurs chansons. Enfin, dresser la liste des albums de musique<br />

folklorique et traditionnelle de chez-nous. Recherche similaire au niveau du<br />

Canada entier avec www.francoculture.ca. Voir la section LES FESTIVALS ET<br />

LES FORMATIONS QUI CÉLÈBRENT NOTRE FOLKLORE ! (10 e )<br />

• Pour démontrer son habileté à naviguer sur Internet pour se renseigner sur divers<br />

aspects de la planification et de la production musicale, répondre à 5 questions qui<br />

ont rapport aux droits d’auteurs, de composition et de diffusion de la musique<br />

folklorique à partir des sites et ressources des groupes comme la SOCAN, la<br />

SODRAC, la Gazette du Canada et l’Union des artistes. (11 e )<br />

Questions et réponses :<br />

1) <strong>La</strong> Loi sur le statut de l’artiste existe pour appuyer la création d’une production dans<br />

quels 10 domaines artistiques ? (Réponse au TCRPAP : arts de la scène, musique,<br />

danse et variétés, radio et télévision, enregistrements sonores, vidéo, doublage et réclame<br />

publicitaire.)<br />

2) Environ combien de membres y a-t-il dans l’Union des artistes ? (En 2002 : Environ<br />

6 000 membres actifs et 3 500 membres stagiaires – www.uniondesartistes.com)<br />

3) Selon la COMMISSION DU DROIT D’AUTEUR décrite dans la GAZETTE DU CANADA,<br />

(partie 1 – Le 31 juillet 1999) (sur le web), quels sont les tarifs que la Société<br />

canadienne des auteurs, des compositeurs et éditeurs de musique (SOCAN) peut<br />

percevoir pour :<br />

i. Les EXPOSITIONS ou les FESTIVALS (moins de 25 000 personnes) qui<br />

exécutent de la musique ? Rép. 12, 25$ de droits d’exécution par jour.<br />

ii. Une PATINOIRE (entrée gratuite) qui joue de la musique enregistrée ? Rép. :<br />

99,75$ par année.<br />

4) Vous retrouverez 80 questions appliquées et pertinentes par rapport à l’artiste sous la<br />

rubrique LA FOIRE AUX QUESTIONS au site web de la SOCAN au www.SOCAN.ca<br />

• Identifier, en employant les termes justes, et noter correctement les tonalités<br />

(majeure, mineure, modale) des chansons et pièces de l’album à partir d’un<br />

échantillonnage de 10 secondes de chaque plage. (11 e )<br />

Réponse :<br />

1) L’Enjôleur (majeure)<br />

2) Des Mitaines pas d’pouce en hiver (mineure)<br />

3) Reels : Tarbolton et la Bégayeuse (mineure, la Bégayeuse est en<br />

majeure)<br />

4) <strong>La</strong> Tête frisée (majeure)<br />

5) Les Raftsmen – version Bytown (commence en majeure, module en<br />

analogue mineure par bouts)<br />

6) <strong>La</strong> Baseball (majeure)<br />

7) <strong>La</strong> Grange (majeure, ensuite mineure)<br />

8) C’est aujourd’hui le jour de l’an (majeure)<br />

9) Le Prince Eugène (modale : dorien)<br />

LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />

Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

79


• Interpréter avec précision et acuité la gigue irlandaise qu’on retrouve dans<br />

« L’Enjôleur ». À partir de sites Internet spécialisés, trouver la partition du<br />

« reel de Tarbolton » (12 e )<br />

• Dégager les caractéristiques spécifiques de la culture musicale folklorique<br />

canadienne-française en faisant l’écoute de pièces de l’album et en comparant ses<br />

observations avec des théories présentées par des folkloristes réputés tels Marius<br />

Barbeau et Germain Lemieux (12 e )<br />

LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />

Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

80


Les chansons de<br />

la <strong>Grande</strong>-virée<br />

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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

81


L’Enjôleur<br />

Traditionnelle - Cornwall, Ontario<br />

Source : <strong>La</strong> famille <strong>La</strong>rin<br />

Tout le monde connaît ce fameux enjôleur qui charme toutes les femmes<br />

avec qui il s’entretient. C’est celui qui se présente seul à toutes les noces du<br />

canton dans le but de se trouver une escorte pour la soirée.<br />

C’est Nicolas qui nous a présenté ce joyau, populaire dans son coin du pays.<br />

Cette chanson nous vient de la famille <strong>La</strong>rin, une famille pionnière dans<br />

l’enregistrement de la musique traditionnelle en Ontario. Leurs chansons<br />

recueillies du folklore et de leur répertoire original ont été reprises par de<br />

nombreux artistes incluant <strong>La</strong> Bottine Souriante et, maintenant, Deux<br />

Saisons.<br />

<strong>La</strong> gigue est irlandaise d’origine, et très connue à Terre-neuve, en Nouvelle-<br />

Angleterre, au Québec et en Ontario. Elle s’appelle Haste to the Wedding.<br />

Par chez-nous ils m'appellent tous<br />

L'enjôleur du village (bis)<br />

Ça m'fait rire, j'ai du plaisir<br />

Avec mon entourage, oh ! oh !<br />

REFRAIN:<br />

Tiens-ben ta tête, j'vais t'nir la mienne<br />

Réjouissons-nous, prenons un coup<br />

Tiens-ben ma main, j'vais t'nir la tienne<br />

Mais prenons bien garde d'en prendre le goût<br />

J'ai d'l'allure - les créatures,<br />

Elles disent que je suis sage, oh ! oh !<br />

Leur beauté, c'est louangé<br />

Toute leur peine je partage, oh ! oh !<br />

Dans leurs yeux vienne une flamme bleue<br />

Et celle de mon courage, oh ! oh !<br />

Je suis fier des mes manières<br />

Mais j’prends pas l'avantage, oh ! oh !<br />

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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

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Des Mitaines<br />

pas d’pouce en hiver<br />

Traditionnelle – Penetanguishene et Sudbury, Ontario<br />

Source : Martin <strong>La</strong>londe, Lionel Gignac<br />

C’est une chanson de travail et une chanson à répondre. Sûrement connue dans<br />

les camps de bûcherons un peu partout au Canada français, cette chanson nous<br />

fait découvrir les défis physiques et culturels vécus par les jeunes fils de<br />

cultivateurs qui montaient chercher du travail dans le Nord de l’Ontario l’hiver.<br />

Cette version nous vient du bout de Penetanguishene, Ontario et c’est le père à<br />

Jean-Marc qui nous l’a montrée. Le dernier couplet vient de Jean-Marc lui-même,<br />

un peu pour expliquer son choix de carrière…<br />

<strong>La</strong> ritournelle à l’accordéon et au violon qu’on entend entre les couplets a été<br />

pêchée d’un album de <strong>La</strong> Bottine Souriante. C’est la partie ‘A’ d’un reel latin qui<br />

s’appelle Viva el West Side.<br />

Mon père n’avait d’garçon que moé,<br />

des mitaines pas d’pouce en hiver-re (bis)<br />

Mais au chantier il m’a envoyé<br />

REFRAIN:<br />

En souliers d’boeuf, le nez morveux<br />

Dans l’bois tout l’temps, beau temps, mauvais temps<br />

Mon Dieu ! Qu’c’est dont d’la misère (bis)<br />

Pis des chaussons, pis des chaussettes<br />

Pis des mitaines pas d’pouce en hiver-re (bis)<br />

Mais au chantier il m’a envoyé, des mitaines pas d’pouce en hiver-re (bis)<br />

Mais le foreman est un gros « boulé »<br />

REFRAIN<br />

Mais le foreman est un gros « boulé », des mitaines pas d’pouce en hiver-re (bis)<br />

Y’a ben manqué d’m’estropier<br />

REFRAIN<br />

Y’a ben manqué d’m’estropier, des mitaines pas d’pouce en hiver-re (bis)<br />

Parce que j’savais pas travailler<br />

REFRAIN<br />

C’est vrai que j’sais pas travailler, des mitaines pas d’pouce en hiver-re (bis)<br />

Je passe donc tout mon temps à jouer<br />

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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

83


<strong>La</strong> Grange<br />

Musique : Jean-Marc <strong>La</strong>londe<br />

<strong>La</strong> Grange est une pièce instrumentale en trois<br />

mouvements qui veut faire le pont entre la<br />

musique d’antan et celle d’aujourd’hui. <strong>La</strong><br />

fameuse « grange » a toujours occupé une<br />

place importante dans la culture des familles de<br />

l’Ontario français : on gratte toujours les<br />

entrailles de la terre au Témiscamingue, dans<br />

l’Est ontarien et dans le Sud-Ouest qu’on<br />

surnomme « Le jardin du Canada ! ». <strong>La</strong><br />

première gigue en majeur s’appelle<br />

Hadoudelidou et c’est une version instrumentale<br />

d’une chanson grivoise composée par Jean-<br />

Marc qui se trouve sur l’album de 2S Plus ça<br />

change, moins c’est pareil. Elle est suivie par<br />

une gigue en mineur intitulée <strong>La</strong> Grange,<br />

d’après la grange des <strong>La</strong>londe à <strong>La</strong>fontaine,<br />

Ontario. Le reel des Tocsons ajoute le point<br />

culminant à l’oeuvre. Il est nommé pour les<br />

garçons à Jean-Marc.<br />

Dans celle-ci, on défonce la boîte à bois !<br />

Reels: Tarbolton<br />

et la Bégayeuse<br />

Tarbolton : musique traditionnelle<br />

Source : Jean Carignan<br />

<strong>La</strong> Bégayeuse : Jean-Marc <strong>La</strong>londe<br />

Le Reel de Tarbolton est un reel d’origine irlandaise qui est aussi<br />

très connu dans le répertoire traditionnel canadien-français. Il fut<br />

popularisé par Jean Carignan, violoniste québecois de grande<br />

renommée. Ce reel est suivi de <strong>La</strong> Bégayeuse, un reel composé<br />

par Jean-Marc. Dans cette pièce instrumentale, on entend de la<br />

turlutte et de la podorythmie.<br />

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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

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<strong>La</strong> Tête frisée<br />

Traditionnelle - Bertrand, Acadie, ca 1900<br />

Source : Madame Honorée Godin<br />

On a monté celle-ci dans un style dixie-two-step car on croît, par sa structure<br />

harmonique, qu’elle serait de l’époque du tournant du siècle, et peut-être même<br />

très populaire dans son temps.<br />

C’est Jocelyn qui nous a convaincus, (avec très peu de persuasion), d’enregistrer<br />

cette « rare beauté » qui nous vient de son patelin, Bertrand au Nouveau-<br />

Brunswick. Lors de ses années universitaires, Jocelyn a enregistré quelques<br />

chansons du répertoire de Madame Honorée Godin, résidente de Bertrand, dans<br />

le but de préserver ces bijoux musicaux d’autrefois. Nous avons ajouté une<br />

courte introduction chantée par Madame Godin elle-même. Elle était âgée de 98<br />

ans à l’heure de l’enregistrement. Deux Saisons voudrait dédier cette chanson à<br />

sa douce mémoire.<br />

On parle d'une belle chev'lure<br />

Des beaux cheveux frisés<br />

Toujours bien arrangés<br />

C'est une rare beauté<br />

Moi-même, je vous l'assure<br />

J'vous dis en vérité<br />

Ça, c'est pas drôle pour un homme<br />

d'avoir les ch'veux frisés<br />

Quand il veut se peigner<br />

Y faut qu'il les laisse pousser<br />

Ce qui donne à la femme<br />

<strong>La</strong> chance d'une bonne poignée<br />

<strong>La</strong> moindre petite chose<br />

Tout de suite comme vous l'voyez<br />

Il est certain, le pauvre diable de s'en<br />

faire arracher<br />

REFRAIN:<br />

On a beau dire à faire<br />

On ne peut jamais plaire<br />

Y en a toujours quelqu'un<br />

Qui a quetchose à lui reprocher<br />

Mais qu'il se fourre la tête<br />

Dans un sac de papier<br />

Si on trouve un cheveu dans la<br />

soupe, c'est la belle tête frisée<br />

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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

Vous connaissez sans doute<br />

Ces petits tours moqueurs<br />

Qui portent dans leur poche de veste<br />

Des petits fers à friser<br />

Je leur donnerai pour conseil<br />

Oh ! S'ils veulent m'écouter<br />

Ils n'auront pas besoin de fer pour<br />

avoir les cheveux frisés<br />

REFRAIN<br />

J'leur donnerai pour conseil<br />

De s'acheter une bouteille<br />

Du bon vin de Marseille<br />

De rye ou de brandy<br />

D'en prendre trois, quatre bonnes<br />

doses<br />

Avant de se coucher<br />

Le lendemain vous serez sûrs d'avoir<br />

la tête frisée !<br />

85


Les Raftsmen<br />

- version Bytown<br />

Traditionnelle - Outaouais<br />

Texte adapté par Félix Saint-Denis<br />

Il fallait bien inclure une chanson de par chez-nous sur<br />

cet album. Au 19e siècle, toute la ville de Bytown est<br />

animée par les hommes de chantiers qui font la drave<br />

sur l’Outaouais. Voici 24 heures dans l’univers de Zoé<br />

Masson (1ère école), de l’Auberge Martineau, de<br />

Joseph-Balsura Turgeon (1er maire francophone), de<br />

l’évêque Bruno Guigues, d’Élisabeth Bruyère (1er<br />

hôpital) et de l’incontournable géant Jos Montferrand.<br />

C’est la FESFO qui a demandé à 2S de faire un<br />

arrangement sur un texte adapté de cette chanson très<br />

connue, Les Raftsmen. Il y a, à notre dernier compte,<br />

au-delà de 10 versions différentes de cette chanson, et<br />

sûrement beaucoup plus ! Voici, selon nous, la plus<br />

récente !<br />

Le reel au milieu et à la fin de la chanson fut composé<br />

par David Pichette, Jean-Marc et Jocelyn. On l’a<br />

baptisé nul autre que Le reel des Raftsmen.<br />

Là yousqu'y sont tous les raftsmen ? (bis)<br />

Dans les chantiers y sont montés<br />

REFRAIN:<br />

Bing su' la ring ! Bang su' la rang !<br />

<strong>La</strong>issez passer les raftsmen !<br />

Bing su' la ring bing bang !<br />

Et par Bytown y sont passés (bis)<br />

Pis leurs grosses bottes de résonner<br />

Les écoliers tout excités (bis)<br />

« V'nez donc voir ça, Madame Zoé ! »<br />

Chez Martineau sont arrêtés (bis)<br />

Des pork and beans ils ont mangés<br />

LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />

Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

Le maire Turgeon y ont salué (bis)<br />

Toute la soirée y’ont ben trinqué<br />

L'curé Bruno scandalisé (bis)<br />

« Encore d'autres âmes à confesser ! »<br />

Dewors on entendit crier (bis)<br />

C'est Montferrand qui vient d'passer<br />

Quatorze shiners ben maganés<br />

Chez soeur Bruyère vont s'faire soigner<br />

L'lendemain matin sont retournés (bis)<br />

Dans les chantiers pour défricher<br />

Que l'Outaouais fut étonné<br />

Tant faisaient d'bruit leurs haches trempées !<br />

86


<strong>La</strong> Baseball<br />

Traditionnelle - Cornwall, Ontario<br />

Source: Nicolas Doyon<br />

Sans aucun doute, c’est la chanson la plus osée de notre cru, ce qu’on<br />

appelle une chanson grivoise. Parsemée de mots à double sens, elle rit un<br />

peu de la classe instruite (un passe-temps préféré de nos aïeux), sans trop<br />

provoquer. <strong>La</strong> musique traditionnelle de notre patrimoine est remplie de telles<br />

chansons et nous avons jugé qu’il fallait, historiquement et culturellement, en<br />

inclure une typique sur ce disque.<br />

Nous avons interprété celle-ci a cappella, tout comme dans le bon vieux<br />

temps, avec Nicolas qui chante solo et le reste de 2S qui répond. ‘Scusez-la !<br />

Par chez-nous la baseball-e,<br />

par chez-nous la baseball-e (bis)<br />

D'une manière étrange, d'une manière étrange (bis)<br />

Ma mère fournit la 'mitt' (bis)<br />

Ma soeur fournit la ball' (bis)<br />

Monsieur l'curé son bat-te, monsieur l'curé son bat-te (bis)<br />

Par chez-nous la prière, par chez-nous la prière (bis)<br />

D'une manière étrange, d'une manière étrange (bis)<br />

Ma mère dit le chapelet (bis)<br />

Ma soeur a le répond (bis)<br />

Monsieur l'curé l'égraine, monsieur l'curé l'égraine (bis)<br />

Par chez-nous la couture, par chez-nous la couture (bis)<br />

D'une manière étrange, d'une manière étrange (bis)<br />

Ma mère fournit le fil (bis)<br />

Ma soeur fournit l'aiguille (bis)<br />

Monsieur l'curé l'enfile, monsieur l'curé l'enfile (bis)<br />

Par chez-nous la promenade, par chez-nous la promenade (bis)<br />

D'une manière étrange, d'une manière étrange (bis)<br />

Ma mère fournit l'buggy (bis)<br />

Ma soeur fait la jument (bis)<br />

Monsieur l'curé son fouet-te, monsieur l'curé son fouet-te (bis)<br />

Par chez-nous la boulange, par chez-nous la boulange (bis)<br />

D'une manière étrange, d'une manière étrange (bis)<br />

Ma mère pétrit le pain (bis)<br />

Ma soeur fournit le vin (bis)<br />

Monsieur l'curé l'enfourne, monsieur l'curé l'enfourne (bis)<br />

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C'est aujourd'hui<br />

le Jour de l'an<br />

Traditionnelle - Windsor, Ontario<br />

Source : Madame Moïse Drouillard (Emma Peters)<br />

C’est aujourd’hui le Jour de l’an est une chanson<br />

« ressuscitée » par Marcel Bénéteau, folkloriste réputé de la<br />

région de Windsor, Ontario (Vieilles chansons du Détroit).<br />

Selon lui, elle serait inconnue ailleurs dans la Francophonie.<br />

Ceci s’explique historiquement par l’isolement culturel qu’ont<br />

vécu les descendants de la première colonie franco-ontarienne<br />

permanente (Détroit-Windsor 1701). Par ce fait-même, cette<br />

chanson de chez-nous est un trésor historique. L’insistance<br />

sur « la loi » et « la liberté » serait peut-être une référence à la<br />

révolution française (1789). Par l’effet de la marginalisation,<br />

Windsor serait possiblement la seule place au monde où cette<br />

chanson est encore connue. Bonne année !<br />

C'est aujourd'hui le Jour de l'an,<br />

Chacun oublie ses peines.<br />

Pour suivre la façon du vieux<br />

temps,<br />

Qu’à chacun ses étrennes.<br />

Une bonne année, prospérité,<br />

De grand coeur je vous souhaite.<br />

Une bonne année, prospérité,<br />

De grand coeur je vous souhaite<br />

Nous voilà tous ici céans<br />

Pour compter douze ou treize.<br />

Mais à la table tout nombre est<br />

bon<br />

Quand on l'est à son aise.<br />

REFRAIN:<br />

Avec le vin et la santé<br />

D'une femme jolie,<br />

Dans la loi, dans la liberté,<br />

On passe bien sa vie.<br />

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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

Mais nous ‘faut faire un double<br />

emploi<br />

Des plaisirs de la table.<br />

Que chacun prenne auprès de soi<br />

Une brunette aimable.<br />

REFRAIN<br />

Que chacun chante sa chanson<br />

Sans vouloir qu'on les prie.<br />

Que sa chanson soit belle ou non,<br />

Chantons sans jalousie.<br />

REFRAIN<br />

88


Le Prince Eugène<br />

Traditionnelle - Chéticamp, Nouvelle-écosse, Acadie<br />

France, ca 1525<br />

Source : Frère Daniel Boudreau et Père Anselme Chiasson<br />

C’est une chanson qui vient, en effet, de la France, via l’Acadie et<br />

recueillie par le Père Anselme et le Frère Daniel, folkloristes et Capucins.<br />

Le Prince Eugène est perçue comme étant une parodie de la vie de<br />

François premier, roi de France, et ses revers aux mains de Charles Quint<br />

en 1525. Nous avons décidé de transcrire le texte avec ses extraits<br />

d’ancienne graphie. Aujourd’hui encore en Acadie, on peut entendre des<br />

expressions originales de l’ancien français qui ont été perdues en<br />

France !<br />

« Ah ! Dis-moi, prince Eugène, qu'as-tu fait dans ta vi' ?<br />

-J'ai parcouru les villes, vive le jour !<br />

Pour aller à Paris -e. Vive la fleur de li' !<br />

J'ai parcouru les villes pour aller à Paris. »<br />

Mais quand il fut au large, vive le jour !<br />

Regarda derrièr' lui -e; vive la fleur de li' !<br />

Il vit venir vingt hommes, ses plus grands ennemis.<br />

Il demande aux vingt hommes, vive le jour !<br />

« Que cherchez-vous ici –e ? Vive la fleur de li’ !<br />

-Nous cherchons à nous battre; il faut nous battre ici. »<br />

Gaillard à l'aventure, vive le jour !<br />

Son épé' claire il prit -e. Vive la fleur de li’ !<br />

Il en tua quatorze, ses plus grands ennemis.<br />

Mais quand vient le quinzième, son épé' cassit.<br />

« Allez dire à ma mère que je suis mort ici.<br />

Allez dire à ma mère que je suis mort ici.<br />

Allez dire à ma femme, vive le jour !<br />

Qu'elle ait soin de mon fi' -e. Vive la fleur de li’ !<br />

Quand il sera en âge, qu'il prenn' vengeance aussi.<br />

Qu’il fasse bâtir chapelle, vive le jour !<br />

Au milieu de Paris -e, vive la fleur de li’ ! »<br />

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DiCTÉES À<br />

TROUS<br />

Merci à Madame Lise Paiement<br />

qui a préparé cette section !<br />

Voici quelques exercices proposés pour vous permettre de faire l’intégration des textes au<br />

curriculum des cours de français cycle primaire/moyen. En faisant l’écoute de l’album,<br />

imaginez-vous au fond de la terre à Sudbury, à Cobalt, à Porcupin, à Elliott <strong>La</strong>ke ou ailleurs<br />

dans le Nord de l’Ontario…<br />

Sortez vos crayons à « mine » : c’est une activité en or !<br />

1 L’Enjôleur Dictée à trous / LES NOMS<br />

2 Des Mitaines pas d’pouce en hiver Dictée à trous / LES NOMS<br />

3 Reels : Tarbolton et la Bégayeuse Écoute musicale<br />

4 <strong>La</strong> Tête frisée Dictée à trous / LES VERBES<br />

5 Les Raftsmen – version Bytown Dictée à trous/ LES NOMS PROPRES<br />

6 <strong>La</strong> Baseball Dictée à trous/ LES SUJETS<br />

7 <strong>La</strong> Grange Écoute musicale<br />

8 C’est aujourd’hui le jour de l’an Dictée à trous/ LES ADJECTIFS<br />

9 Le Prince Eugène Dictée à trous/ REVUE<br />

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DICTÉE À TROUS<br />

En faisant l’écoute du disque, tu dois remplir les tirets du texte<br />

avec des NOMS.<br />

L'enjôleur<br />

L'enjôleur du __________ (bis)<br />

Ça m'fait rire, j'ai du plaisir<br />

Avec mon ______, oh ! oh !<br />

REFRAIN:<br />

Tiens-ben ta________, j'vais t'nir la mienne<br />

Réjouissons-nous, prenons un coup<br />

Tiens-ben ma __________, j'vais t'nir la tienne<br />

Mais prenons bien garde d'en prendre le goût<br />

J'ai d'l'allure - les___________,<br />

Elles disent que je suis sage, oh ! oh !<br />

Leur beauté, c'est louangé<br />

Toute leur ___________ je partage, oh ! oh !<br />

Dans leurs yeux viennent une ________ bleue<br />

Et celle de mon courage, oh ! oh !<br />

Je suis fier des mes_________<br />

Mais j’prends pas l'avantage, oh ! oh !<br />

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91


DICTÉE À TROUS<br />

En faisant l’écoute du disque, tu dois remplir les tirets<br />

du texte avec des NOMS.<br />

Des mitaines pas d’pouce en hiver<br />

REFRAIN:<br />

En ____________ d’____________, le ____________ morveux<br />

Dans l’___________ tout l’temps, beau __________, mauvais<br />

__________<br />

Mon Dieu ! Qu’c’est dont d’la _________________ (bis)<br />

Pis des ________________, pis des ___________________<br />

Pis des _______________ pas d’ pouce en hiver-re (bis)<br />

Mais au _______________il m’a envoyé, des mitaines pas d’pouce en hiver-re (bis)<br />

Mais le foreman est un gros « boulé »<br />

REFRAIN<br />

Mais le foreman est un gros « boulé », des mitaines pas d’______________ en<br />

hiver-re (bis)<br />

Y’a ben manqué d’m’estropier<br />

REFRAIN<br />

Y’a ben manqué d’m’estropier, des mitaines pas d’pouce en ____________-re (bis)<br />

Parce que j’savais pas travailler<br />

REFRAIN<br />

C’est vrai que j’sais pas travailler, des mitaines pas d’pouce en hiver-re (bis)<br />

Je passe donc tout mon ___________ à jouer<br />

REFRAIN<br />

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92


DICTÉE À TROUS<br />

En faisant l’écoute du disque, tu dois remplir les tirets du texte<br />

avec des VERBES.<br />

<strong>La</strong> tête frisée<br />

On______________d'une belle chev'lure<br />

Des beaux cheveux frisés<br />

Toujours bien arrangés<br />

C'est une rare beauté<br />

Moi-même, je vous l'__________<br />

J'vous d___ en vérité<br />

Ça, c'est pas drôle pour un homme d'avoir les ch'veux frisés<br />

Quand il ________ se peigner<br />

Y faut qu'il les laisse pousser<br />

Ce qui ___________ à la femme<br />

<strong>La</strong> chance d'une bonne poignée<br />

<strong>La</strong> moindre petite chose<br />

Tout de suite comme vous l'_______________<br />

Il est certain, le pauvre diable de s'en __________ arracher<br />

REFRAIN:<br />

On a beau __________ à faire<br />

On ne peut jamais plaire<br />

Y en a toujours quelqu'un<br />

Qui a quetchose à lui ____________<br />

Mais qu'il se fourre la tête<br />

Dans un sac de papier<br />

Si on ____________un cheveu dans la soupe, c'est la belle tête frisée<br />

Vous _____________ sans doute<br />

Ces petits tours moqueurs<br />

Qui ___________ dans leur poche de veste<br />

Des petits fers à friser<br />

Je leur donnerai pour conseil<br />

Oh ! S'ils veulent m'_________<br />

Ils n'auront pas besoin de fer pour avoir les cheveux frisés<br />

REFRAIN<br />

J'leur __________pour conseil<br />

De s'acheter une bouteille<br />

Du bon vin de Marseille<br />

De rye ou de brandy<br />

D'en ______________trois, quatre bonnes doses<br />

Avant de se coucher.....Le lendemain vous serez sûrs d'_______________ la tête frisée!<br />

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Jean-Marc <strong>La</strong>londe (Deux Saisons) et Félix Saint-Denis (FESFO)<br />

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DICTÉE À TROUS<br />

En faisant l’écoute du disque, tu dois remplir les tirets du texte<br />

avec des NOMS PROPRES.<br />

Les Raftsmen<br />

REFRAIN:<br />

Bing su' la ring ! Bang su' la rang !<br />

<strong>La</strong>issez passer les raftsmen !<br />

Bing su' la ring bing bang !<br />

Et par ______________ y sont passés (bis)<br />

Pis leurs grosses bottes de résonner<br />

Les écoliers tout excités (bis)<br />

« V'nez donc voir ça, Madame ___________ ! »<br />

Chez ______________ sont arrêtés (bis)<br />

Des « pork and beans » ils ont mangés<br />

Le maire _____________ y ont salué (bis)<br />

Toute la soirée y’ont ben trinqué<br />

L'curé _____________ scandalisé (bis)<br />

« Encore d'autres âmes à confesser ! »<br />

Dewors on entendit crier (bis)<br />

C'est _______________ qui vient d'passer<br />

Quatorze shiners ben maganés<br />

Chez soeur ____________ vont s'faire soigner<br />

L'lendemain matin sont retournés (bis)<br />

Dans les chantiers pour défricher<br />

Que l’__________________ fut étonné<br />

Tant faisaient d'bruit leurs haches trempées !<br />

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DICTÉE À TROUS<br />

En faisant l’écoute du disque, tu dois remplir<br />

les tirets du texte avec des SUJETS.<br />

<strong>La</strong> Baseball<br />

Par chez-nous la baseball-e, par chez-nous la baseball-e (bis)<br />

D'une manière étrange, d'une manière étrange (bis)<br />

Ma___________ fournit la 'mitt' (bis) Ma __________ fournit la ball' (bis)<br />

Monsieur l'____________son bat-te, monsieur l'curé son bat-te (bis)<br />

Par chez-nous la prière, par chez-nous la prière (bis)<br />

D'une manière étrange, d'une manière étrange (bis)<br />

Ma ____________dit le chapelet (bis) Ma ___________ a le répond (bis)<br />

Monsieur l'________l'égraine, monsieur l’_________ l'égraine (bis)<br />

Par chez-nous la couture, par chez-nous la couture (bis)<br />

D'une manière étrange, d'une manière étrange (bis)<br />

Ma ___________ fournit le fil (bis) Ma ____________ fournit l'aiguille (bis)<br />

Monsieur l'_________ l'enfile, monsieur l'curé l'enfile (bis)<br />

Par chez-nous la promenade, par chez-nous la promenade (bis)<br />

D'une manière étrange, d'une manière étrange (bis)<br />

Ma ________fournit l'buggy (bis) Ma _________ fait la jument (bis)<br />

Monsieur l’______ son fouet-te, monsieur l'curé son fouet-te (bis)<br />

Par chez-nous la boulange, par chez-nous la boulange (bis)<br />

D'une manière étrange, d'une manière étrange (bis)<br />

Ma___________ pétrit le pain (bis) Ma __________ fournit le vin (bis)<br />

Monsieur l'_________ l'enfourne, monsieur l'curé l'enfourne (bis)<br />

Donc les trois sujets principaux dans ce texte sont:<br />

la____________, la______________ et le ___________.<br />

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DICTÉE À TROUS<br />

En faisant l’écoute du disque, tu dois remplir les tirets du texte<br />

avec des ADJECTIFS.<br />

C'est aujourd'hui le Jour de l'an<br />

C'est aujourd'hui le Jour de l'an,<br />

Chacun oublie ses peines.<br />

Pour suivre la façon du _____________ temps,<br />

Qu’à chacun ses étrennes.<br />

Une _________ année, prospérité,<br />

De ________ coeur je vous souhaite.<br />

Une _________ année, prospérité,<br />

De ________ coeur je vous souhaite<br />

Nous voilà tous ici céans<br />

Pour compter douze ou treize.<br />

Mais à la table tout nombre est ___________<br />

Quand on l'est à son aise.<br />

REFRAIN:<br />

Avec le vin et la santé<br />

D'une femme ____________,<br />

Dans la loi, dans la liberté,<br />

On passe __________ sa vie.<br />

Mais nous ‘faut faire un double emploi<br />

Des plaisirs de la table.<br />

Que chacun prenne auprès de soi<br />

Une brunette ______________.<br />

REFRAIN<br />

Que chacun chante sa chanson<br />

Sans vouloir qu'on les prie.<br />

Que sa chanson soit ___________ou non,<br />

Chantons sans jalousie.<br />

REFRAIN<br />

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DICTÉE À TROUS<br />

En faisant l’écoute du disque, tu dois remplir les tirets<br />

du texte avec des NOMS, des NOMS PROPRES, des<br />

VERBES, des SUJETS ou des ADJECTIFS.<br />

Le Prince Eugène<br />

« Ah ! Dis-moi, prince ________, qu'as-tu fait dans ta vi' ? Nom<br />

propre<br />

-J'ai parcouru les __________, vive le jour ! Nom<br />

Pour aller à _________ -e. Vive la fleur de li' ! Nom propre<br />

J'ai parcouru les villes pour_________ à Paris. » Verbe<br />

Mais quand _______ fut au large, vive le jour ! Sujet<br />

Regarda derrièr' lui -e; vive la fleur de li' !<br />

Il vit venir vingt hommes, ses plus _________ ennemis. Adjectif<br />

Il___________ aux vingt hommes, vive le jour ! Verbe<br />

« Que cherchez-vous ici –e ? Vive la _______ de li’ ! Nom<br />

-Nous ___________ à nous battre; il faut nous battre ici. » Verbe<br />

____________ à l'aventure, vive le jour ! Nom<br />

Son épé' _________ il prit -e. Vive la fleur de li’ ! Adjectif<br />

Il en __________ quatorze, ses plus grands ennemis. Verbe<br />

Mais quand vient le quinzième, son_________' cassit. Nom<br />

« Allez dire à ma mère que _____ suis mort ici. Sujet<br />

Allez _________ à ma mère que je suis mort ici. Verbe<br />

Allez dire à ma femme, vive le jour !<br />

Qu' ______ ait soin de mon fi' -e. Vive la fleur de li’ ! Sujet<br />

Quand il ________ en âge, qu'il prenn' vengeance aussi. Verbe<br />

Qu’il fasse bâtir _____________, vive le jour ! Nom<br />

Au milieu de _____________ -e, vive la fleur de li’ ! » Nom proper<br />

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Des organismes pour découvrir<br />

notre patrimoine et notre culture…<br />

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Le CFOF<br />

Sur un air de folklore<br />

Le Centre franco-ontarien de folklore est un chef de file dans le domaine de la<br />

conservation et du développement du patrimoine. Les travaux de son fondateur, le<br />

père Germain Lemieux, et la réalisation de l’Inventaire du patrimoine franco-ontarien lui<br />

ont acquis une renommée enviable.<br />

Le Centre franco-ontarien de folklore s’est donné comme mission de mettre en valeur,<br />

pour le bénéfice de la population ontarienne, le folklore et le patrimoine. <strong>La</strong> cueillette et la conservation lui<br />

permettent d’atteindre ses objectifs de sauvegarde de la tradition orale franco-ontarienne. Ses activités de<br />

diffusion et d’animation exploitent le fonds franco-ontarien de folklore pour redonner cette tradition à la<br />

population qui nous l’a si généreusement légué.<br />

Reconnu comme organisme provincial de patrimoine en 1991, le Centre a reçu en 1996 le prix de Parcs Canada<br />

pour sa contribution à la conservation et à la mise en valeur du patrimoine.<br />

On retrouve diverses ressources sur son site web, dont des légendes qu’on peut écouter, et des expositions<br />

virtuelles à visiter.<br />

Venez nous visiter !<br />

CENTRE FRANCO-ONTARIEN DE FOLKLORE<br />

Maison d’Youville, 38, rue Xavier, Sudbury (Ontario) P3C 2B9<br />

Tél. : (705) 675-8986 / Téléc. : (705) 675-5809<br />

cfof@vianet.on.ca / www.cfof.on.ca<br />

LE COFFRE AUX TRÉSORS DE « LA GRANDE VIRÉE ! » www.fesfo.ca<br />

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Le ROPFO<br />

Les routes du patrimoine<br />

Qu'est-ce que le patrimoine pour toi ?<br />

À cette question, toutes les réponses sont bonnes. D'ailleurs, ton patrimoine est modelé selon ton vécu, mais<br />

surtout, selon ce que tu vis tous les jours. Dans le monde actuel, bombardé de nouvelles technologies,<br />

l'éclatement fait en sorte que diverses expériences culturelles sont possibles.<br />

Prends quelques instants pour découvrir tes racines, ce qui est important pour toi maintenant et ce que tu<br />

désires transmettre à l'avenir. Le patrimoine, c'est l'héritage pour lequel tu as le goût de t'engager et de te<br />

responsabiliser afin de le connaître et de le faire apprécier aux autres.<br />

Le Regroupement des organismes du patrimoine franco-ontarien (ROPFO) est là pour enrichir tes<br />

connaissances du patrimoine relié à la francophonie ontarienne. Tu es jeune et dynamique... si tu ne<br />

t'impliques pas, qui va le faire ? Et quelles valeurs et quels<br />

trésors resteront-ils pour les générations à venir ? Quelles routes prendras-tu pour en témoigner ?<br />

Le site web du ROPFO propose toutes sortes de voyages à travers l’Ontario français…<br />

REGROUPEMENT DES ORGANISMES DU PATRIMOINE<br />

FRANCO-ONTARIEN (ROPFO)<br />

559, Avenue King Edward, bureau 306<br />

C.P. 450, Succursale A , Ottawa (Ontario) K1N 6N5<br />

Tél. : (613) 562-5800, poste 3723 / Téléc. : (613) 562-5355<br />

rofo@francoroute.on.ca / www.francoroute.on.ca<br />

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<strong>La</strong> S.F.O.H.G.<br />

Rendons honneur à nos ancêtres<br />

en les sortant de l'oubli !<br />

<strong>La</strong> Société franco-ontarienne d'histoire et de généalogie, un<br />

organisme à buts non lucratifs, est fondée en novembre 1980. Le<br />

24 avril 1981, la S.F.O.H.G. est le premier organisme à recevoir<br />

une charte provinciale en français. <strong>La</strong> S.F.O.H.G. veut mettre en<br />

valeur le passé, l'histoire d'hier à aujourd'hui, de chacun d'entre<br />

nous.<br />

Franco-Ontariens, nous sommes établis depuis plus de trois siècles sur le territoire qui constitue l'Ontario actuel. Notre passé<br />

est riche, mais méconnu. Nos ancêtres nous ont laissé un précieux héritage qu'il nous tarde à découvrir et à apprécier. <strong>La</strong><br />

S.F.O.H.G. veut permettre à chacun de découvrir ce patrimoine et de faire connaissance avec ses ancêtres et son riche<br />

passé.<br />

Ses buts :<br />

1. Regrouper toutes les personnes qui s'intéressent aux recherches historiques et<br />

généalogiques.<br />

2. Promouvoir la création de centres de recherche, à l'échelle de la province.<br />

3. Organiser des conférences, des forums, des cours et des échanges.<br />

4. Coordonner les idées et les efforts des membres dans la poursuite de leurs intérêts<br />

communs.<br />

5. Publier les travaux des membres et les relevés de paroisses.<br />

6. Sauvegarder et mettre en valeur le patrimoine historique et culturel des Franco-Ontariens.<br />

Communiquer avec nous pour plus de renseignements :<br />

SOCIÉTÉ FRANCO-ONTARIENNE D'HISTOIRE ET DE GÉNÉALOGIE (SFOHG)<br />

C.P. 8254 - Succursale T, Ottawa (Ontario) K1G 3H7<br />

(613) 729-5769 admin@sfohg.com<br />

<strong>La</strong> FESFO<br />

C’est toi, moi et 29 998 autres…<br />

<strong>La</strong> FESFO, c’est l’organisme qui rassemble, anime et représente<br />

tous les jeunes du secondaire de l’Ontario français ! Dirigée par et<br />

pour les jeunes depuis 1975, la FESFO forme maintenant à chaque<br />

année plus de 3 000 leaders et sensibilise plus de 20 000 jeunes par<br />

ses tournées et journées d’animation. Ses activités les plus<br />

populaires sont les Forums régionaux « Organizzaction ! », les<br />

Stages de Formation en leadership (FEL) et les Jeux francoontariens<br />

!<br />

Pour que les jeunes de partout puissent découvrir « UNE FOULE D’IDÉES ! » et une immense<br />

fierté franco-ontarienne, la FESFO a créé des outils très colorés et dynamiques : le magazine<br />

NOUS! sur l’histoire franco-ontarienne, l’album FIERS !, les rubriques WOW! (modèles<br />

inspirants) et « SAVAIS-TU QUE ? » qu’on retrouve au WWW.FESFO.CA , ainsi qu’une trentaine<br />

de guides pratiques pour organiser toutes sortes d’activités pour toutes sortes de monde !<br />

L’expertise de la FESFO est entre autres reconnue et utilisée au niveau provincial par le<br />

Ministère de l’Éducation de l’Ontario, au niveau national par la Fédération canadienne des<br />

enseignantes et des enseignants, et au niveau international par l’Association canadienne pour<br />

les Nations-Unies et les 4es Jeux de la Francophonie !<br />

On veut, on peut, on s’unit… On l’aura !<br />

FÉDÉRATION DE LA JEUNESSE FRANCO-ONTARIENNE (FESFO)<br />

225, rue Donald, pièce 226, Ottawa (Ontario) K1N 1K1<br />

Tél. : (613) 260-8055 / Téléc. : (613) 260-5346<br />

fesfo@franco.ca / www.FESFO.ca<br />

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FRANCOSCÉNiE<br />

Le plus grand spectacle de l’Ontario français !<br />

Imagine 400 années d’histoire qui défilent<br />

à toute allure dans un film d’action,<br />

d’aventure et de suspense… C’est ce<br />

que le groupe Francoscénie prépare,<br />

mais les personnages seront en chair et<br />

en os et sur une scène immense !<br />

Depuis le printemps 2 000, un collectif<br />

d’une soixantaine d’artistes, de gens<br />

d’affaires et de personnes fortement<br />

engagées dans la communauté francoontarienne<br />

s’affairent à monter un<br />

spectacle à grand déploiement tout à fait<br />

exceptionnel. Ce spectacle magnifique<br />

révolutionnera notre façon de voir<br />

l’histoire de la francophonie au Canada et<br />

en Amérique, et particulièrement celle de<br />

l’Ontario.<br />

Cette production multimédia se déroulera dans le site enchanteur de la<br />

plus grande forêt cultivée en Amérique, soit la Forêt <strong>La</strong>rose dans l’Est ontarien. Pendant 30 soirs d’été, à partir<br />

de juin 2003, on y accueillera 1 500 spectatrices et spectateurs, gens d’ici, amis québécois et touristes friands<br />

de cette formule éprouvée de spectacle qui stimule avec puissance le tourisme culturel.<br />

L’équipe de Francoscénie travaille à la conception de ce spectacle grandiose qui<br />

permettra au public de revivre, d’une perspective ontarienne, une douzaine<br />

d’époques historiques marquantes, animées d’émotions intenses et de<br />

personnages qui ont dessiné l’avenir de tout un peuple, à partir de l’Acadie<br />

jusqu’aux Rocheuses, voire même jusqu’en Louisiane. Ces histoires enlevantes<br />

seront illustrées sur une scène extérieure gigantesque, par des talents régionaux<br />

de renommée, ainsi que par des exploits techniques peu communs.<br />

Des centaines de jeunes et jeunes de cœur participeront à la folie de ce<br />

spectacle grandiose… Certaines et certains y prêteront leur voix et leurs talents<br />

musicaux, d’autres y développeront leur expertise technique, tandis que d’autres<br />

incarneront plus d’un millier de personnages en portant des costumes, en<br />

recréant des combats et des expéditions en canots d’écorce, en apprenant des<br />

danses et mêmes des techniques de cascades !<br />

Venez vivre la magie de Francoscénie !<br />

LE GROUPE FRANCOSCÉNIE<br />

931, rue Notre-Dame, pièce 201, Embrun (Ontario) K0A 1W0<br />

Tél. : (613) 443-3335 / Téléc. : (613) 443-7602<br />

felixsd@sympatico.ca<br />

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