24 Jean-Louis DUPLAT. Orange 1795 † 1833 Paris 63 Fables <strong>de</strong> La Fontaine, avec <strong>de</strong> nouvelles gravures exécutées en relief. Paris, Renouard, 1811. Gravure sur pierre en relief. Imp.: P. Didot, l’Aîné. 2 volumes in-12, [2], 3, CVI, 245 p. – [2], 382 p., et 266 vignettes dans le texte, dont 12 d’après J.-M. Moreau le jeune. Exemp<strong>la</strong>ire sur vergé, très frais, grand <strong>de</strong> marges. Reliure <strong>de</strong> l’époque légèrement frottée, plein veau marbré, dos orné, armes et filets dorés sur les premiers p<strong>la</strong>ts. Ex-libris Luxemburgi, In Instituto Feinaigliano… Joannes Ferguson… Dublini. Brevet: 27 avril 1810. M. Dup<strong>la</strong>t, à Paris. Brevet <strong>de</strong> 15 ans: Procédé <strong>de</strong> gravure en relief sur pierre calcaire. Réf.: E. Bocher, J.-M. Moreau le Jeune, 1949-1960. Premier livre illustré au moyen <strong>de</strong> ce procédé. Renouard, l’éditeur, raconte longuement les vicissitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> ce procédé auquel il dut renoncer: « Les gravures qui ornent cette nouvelle édition <strong>de</strong>s Fables <strong>de</strong> La Fontaine sont exécutées en relief par les soins et avec les nouveaux procédés <strong>de</strong> M. Dup<strong>la</strong>t, graveur en bois fort estimé. Déjà, sur <strong>la</strong> présentation d’une soixantaine <strong>de</strong> gravures préparées pour cette édition, <strong>la</strong> Société d’encouragement national avoit distingué ses travaux, et les avoit jugés dignes du premier prix et <strong>de</strong> <strong>la</strong> médaille d’or que <strong>de</strong>puis plusieurs années elle <strong>de</strong>stinoit à récompenser le perfectionnement <strong>de</strong> <strong>la</strong> gravure en relief. M. Dup<strong>la</strong>t a fait plus que ne <strong>de</strong>mandoit le programme ; et le rapport <strong>de</strong>s commissionnaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société, qu’on peut lire dans le Moniteur du 7 novembre 1810, rend témoignage <strong>de</strong> <strong>la</strong> satisfaction avec <strong>la</strong>quelle elle a accueilli <strong>de</strong>s premiers essais. Un brevet d’invention, obtenu en juillet <strong>de</strong>rnier, assure à M. Dup<strong>la</strong>t pendant quinze années <strong>la</strong> jouissance <strong>de</strong> ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> gravure ; mais nous avons pensé qu’un <strong>de</strong>s moyens les plus efficaces <strong>de</strong> garantir son privilège étoit d’associer en quelque façon le public aux avantages qui en résultent, en donnant au prix le plus modique les livres décorés <strong>de</strong> ce genre <strong>de</strong> gravure… ». Dup<strong>la</strong>t imagina <strong>de</strong> se servir <strong>de</strong> <strong>la</strong> pierre lithographique pour remp<strong>la</strong>cer le bois: « Lorsqu’en 1802, André d’Offenbach importa <strong>la</strong> <strong>lithographie</strong> en France, il se servait encore <strong>de</strong> cette première métho<strong>de</strong>, et nous ne sommes pas éloignés <strong>de</strong> croire que ce furent les travaux <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier qui inspirèrent à <strong>la</strong> Société d’Encouragement <strong>la</strong> noble pensée <strong>de</strong> proposer en 1804 un prix <strong>de</strong> 2,000 fr. pour <strong>la</strong> gravure en relief par <strong>de</strong>s moyens chimiques ou mécaniques. Ce serait, comme on le voit, dès son berceau, que <strong>la</strong> Société d’Encouragement aurait accueilli <strong>la</strong> <strong>lithographie</strong>. « L’appel fut entendu : M. Dup<strong>la</strong>t, graveur <strong>de</strong> l’époque, avait <strong>de</strong>s rapport avec M. André ; il acquit, lorsque celui-ci quitta <strong>la</strong> France, une partie <strong>de</strong> son matériel et continua, mais dans un autre but, ses essais sur pierre calcaire. En 1809, M. Dup<strong>la</strong>t obtint le prix proposé par <strong>la</strong> Société d’Encouragement. Dans ses premiers travaux, comme dans ceux qu’il fit par <strong>la</strong> suite, il fut merveilleusement secondé par M. Théodore Susémihl, peintre d’histoire naturelle. Ces <strong>de</strong>ux artistes continuèrent ensemble leurs travaux, et en 1811 parurent à <strong>la</strong> librairie Renouard les Fables <strong>de</strong> Lafontaine illustrées par les procédés Dup<strong>la</strong>t. Ces vignettes que nous avons vues nous ont paru en tout comparables aux meilleures gravures sur bois <strong>de</strong> l’époque. « Le procédé <strong>de</strong> M. Dup<strong>la</strong>t dont nous avons donné <strong>la</strong> <strong>de</strong>scription (2 e année du Lithogr., page 353*), consistait à couvrir <strong>de</strong> vernis <strong>de</strong> graveur <strong>la</strong> pierre sur <strong>la</strong>quelle on vou<strong>la</strong>it graver en relief, à faire le <strong>de</strong>ssin sur ce vernis, à enlever à <strong>la</strong> pointe, au burin ou à l’échoppe les parties qui <strong>de</strong>vaient être en b<strong>la</strong>nc et à faire mordre à l’eau forte. Cette métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> gravure fut abandonnée en France pendant quelques années, et nous en perdons <strong>la</strong> trace jusqu’en 1825 ou 1826, époque où parurent plusieurs travaux remarquables <strong>de</strong> M. Girar<strong>de</strong>t qui, lui aussi, avait fait quelques gravures pour M. Renouard en 1811 ». (Jules Desportes. Le Lithographe, 3 e année, 1842, p. 214). * p. 252-253 (A. A. B.-M.).
André DUTERTRE. Paris 1753 † 1842 Paris. 64 [Portrait d’homme en buste, profil à droite]. 1817. Crayon. 97 x 120 (y compris <strong>la</strong> lettre) [201 x 265]. Imp.: Cabillet. Sous le sujet à droite: « Lithographie E. Cabillet 1817 / rue et Isle St Louis N° 90. ». Épreuve sur vergé crème. Salissures aux bords du feuillet et au verso. Pli horizontal en pied. Réf.: I. F. F. n. d. ECKERT, Professeur <strong>de</strong> Calligraphie. Actif début XIX e siècle. 65 Kléber. (À cheval, sabre au c<strong>la</strong>ir). Calligraphie lithographiée. 65 Encre et plume. 392 x 467 [400 x 478]. Imp.: F. Boehm, à Strasbourg. Épreuve sur vélin mince. Rousseurs, empoussiérage et minuscules acci<strong>de</strong>nts en surface. Voir <strong>la</strong> reproduction 25