Centre Antoine Vitez asbl Théâtre de l'Aléna asbl Château de Sclessin

Chapitre IV : La canaille pointe le bout de
son nez
Septembre 1998, nous passions le centième élève inscrit! Seule ombre au
tableau, l‟échevin des bâtiments communaux me mit en garde discrètement contre
notre nouvel administrateur. Malheureusement pour moi je fus stupidement
corporatiste, (toujours être vigilant, la bêtise nous guette!), et je me refusai à le croire.
Mis au courant, cet administrateur déposa une plainte pour diffamation contre le
conseiller communal, arguant que cela ne pouvait venir que de lui. Je découvris alors
que ces deux hommes se connaissaient depuis longtemps et qu‟il y avait un sombre
conflit de pouvoir entre eux. La puce à l‟oreille, moins amusante qu‟au théâtre, je
demandais lors d‟une réunion de conseil d‟administration, les comptes, justificatifs
exacts et polices des assurances contractées. L‟administrateur ne pouvant produire
les pièces s‟enfonça dans des explications coléreuses. Je continuai à penser à
l‟échevin me mettant en garde et je ne pouvais plus me résoudre à douter de lui.
Par la suite, je découvris que ce courtier véreux, utilisait l‟association pour ses
propres projets politiques et qu‟il n‟avait jamais souscrit aucune assurance,
empochant ainsi notre argent, soit environ 2650€ par an! Mais revenons à cette
fameuse réunion. Exaspéré de ne pouvoir me convaincre facilement, il interrompit la
séance et prétexta ne plus pouvoir siéger si je mettais en doute son honnêteté.
Il sortit. Plusieurs personnes du Conseil étaient ébranlées. Stéphanie me suivait mais
était inquiète. Je pris sur moi d‟adresser un fax daté et signé à notre banquier afin
d‟interdire l‟accès au compte de l‟assureur. Le banquier m‟apprit dès le lendemain
que notre ”ami” s‟était présenté le matin-même au guichet pour solder les comptes.
Malheureusement pour moi, cet incident marqua un tournant funeste dans
nos relations avec l‟échevin des bâtiments, futur bourgmestre de la ville.
Il n‟apprécia que peu le fait que j‟eusse pu, un instant, mettre sa parole en doute,
ensuite, il se devait de soutenir son conseiller communal en guerre ouverte avec
nous depuis la tentative d‟absorption. Encore ce fameux corporatisme!
D‟autant que ce conseiller allait devenir échevin, « éche-vain » dans ce cas ci.
La longue et fatiguante guerre du pot de fer contre le pot de terre
commença: le conseiller mit en application ses menaces et commença une
campagne de sape en bonne et due forme. Il colporta que nous louions des
appartements clandestins, que nous ne faisions pas de culture mais du fitness dans
des locaux communaux et cerise sur le gâteau, que nous organisions des soirées
échangistes! Une odeur de souffre nous entoura très vite et toutes nos démarches se
heurtèrent à un mur. Je ne trouvais plus de soutien qu‟auprès des personnes que je
vais citer ici et qui le méritent largement car elles ont toujours su dépasser les
clivages politiques pour soutenir les idées: Jacky Morael(Ecolo), Alain Leens(Ecolo),
Ann Chevalier(MR), Didier Reynders(MR), Michel Firket(Chrétien Humaniste), Jean
Pierre Grafé(Chrétien Humaniste), Benoît Dreze(Chrétien Humaniste), Laurette
Onkelinckx(PS), Pierre Stassard(PS), Marc Tarabella(PS), Marie Claire Lambert(PS),
Jean Claude Marcourt(PS) et Elio Di Rupo(PS).
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