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Journal 1 - aaels

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AAELS<br />

L’association des anciens élèves du Lycée Schweitzer<br />

… et aussi Charlemagne ou du Raincy vient d’être relancée, après une mise entre parenthèses de<br />

près de deux années, causée par de très graves problèmes personnels ayant affecté le<br />

fonctionnement de l’ancien bureau.<br />

Un bureau provisoire de l’association est maintenant en place. Il comprend, sous la présidence de<br />

Laurence Léger (68-77), Baudouin-Jean Pillon (51-58), Jean-Pierre Balekdjian (50-53),<br />

Claudette Dridé (54-61), Jean-Pierre Guinel (58-61 et 66).<br />

Toutes les archives ayant malheureusement disparu, un premier travail de reconstitution a dû être<br />

effectué. D’ores et déjà, l’ensemble des photos de classes disponibles au lycée ont été<br />

répertoriées, en poursuivant un travail ingrat et énorme mené par Monique Crouzier à l’occasion<br />

du cinquantenaire ; d’autres sont venues s’y ajouter grâce au concours de certains d’entre vous,<br />

qui en sont ici remerciés.<br />

Ce bulletin de liaison est le premier d’une série que nous espérons longue grâce à vous. Nous<br />

prévoyons, en dehors des nouvelles de l’association et du lycée, d’en poursuivre l’historique, d’y<br />

inclure des avis de recherche ainsi que des activités concernant les célébrités qui ont été nos<br />

anciens camarades.<br />

Une rencontre des anciens élèves est prévue le 5 juin prochain à 16h au lycée. Elle sera précédée<br />

d’une assemblée générale de l’association afin de procéder à l’élection d’un nouveau bureau.<br />

Lors de cette réunion, toutes les photos actuellement disponibles seront exposées, on pourra<br />

visiter les jardins du lycée et une collation vous sera offerte à l’occasion de ces retrouvailles.<br />

Venez nombreux, apportez nous les copies de documents ou souvenirs dont vous<br />

disposez, faites nous vos propositions pour l’avenir.


Note de la rédaction<br />

Le Lycée du Raincy<br />

Nous avons souhaité que ce journal soit aussi la mémoire de notre lycée, de sa fondation et de ses<br />

premières années, de ce demi siècle où ceux qui se sont succédé sur ses bancs ont vu leur nombre décupler,<br />

passant de deux cent à plus de deux mille .<br />

Pour évoquer cette période, nous disposons d’un témoignage de première main, celui de monsieur<br />

Christmann, qui en fut le premier proviseur puis, après un “exil” de quelques années à Chartres, en reprit<br />

la direction et en rédigea un historique fort complet en 1967.<br />

Ce sont les meilleures pages de ce document (1)aujourd’hui difficile à trouver et dont l’essentiel a fait<br />

l’objet d’un article de fond, paru en 1988, dans la revue “ en Aulnoye jadis “(2), qui seront ici reproduites<br />

au fil de la parution du journal..<br />

LE SITE<br />

B.J.P.<br />

L’ouverture du Lycée<br />

Si le lycée d’état du Raincy est sans conteste un de nos plus beaux lycées, il le doit non seulement à sa belle architecture,<br />

mais aussi au site privilégié qui lui sert de cadre.<br />

On sait que l’actuelle ville du Raincy résulte du lotissement d’un domaine formé d’un parc de 228 hectares entièrement<br />

clos de murs et planté d’arbres magnifiques. Il contenait un château construit par Le Vau, remanié à la veille de la<br />

Révolution, puis victime des événements avant d’être rebâti pour quelques temps sur de nouveaux plans.<br />

Il ne subsiste rien de ces châteaux qui se trouvaient non loin du croisement de l’avenue de la Résistance et de l’allée<br />

Valère-Lefebvre : l’emplacement est indiqué par une plaque posée sur le mur au n°100 de l’avenue de la Résistance . En<br />

revanche un fragment du parc est conservé au lycée : la pièce d’eau et la butte du “Bois” sont les vestiges d’un parc à<br />

l’anglaise créé vers la fin du 18° siècle ( Le Raincy possédait alors le premier parc anglais créé en France ).<br />

La pièce d’eau était à l’origine très longue : elle atteignait l’avenue Thiers et, décrivant un large coude, se prolongeait sous<br />

forme d’une rivière jusqu’aux abords du passage à niveau actuel du Rendez-vous ; à cet endroit, à la limite du domaine se<br />

trouvait le pavillon du “Rendez-vous” que l’on pouvait atteindre en barque.<br />

Sur l’emplacement de l’actuelle salle des sports municipale et, dominant le lac, était une belle orangerie : elle servit de<br />

cadre, vers la fin du 18° siècle, puis sous le Consulat et l’Empire, à des fêtes d’un grand éclat qui amenèrent au Raincy tout<br />

ce qui avait un “nom”.Quant au parc, il eut vraisemblablement son plus bel aspect sous Louis-Philippe qui fut le dernier<br />

propriétaire du Raincy : c’était le domaine privé du Roi.<br />

Survinrent les événements de 1848 : le domaine fut confisqué (en 1852) au profit de l’état, puis adjugé à une société civile<br />

à laquelle succéda une société foncière. Il fut d’abord divisé en 52 îlots morcelés par la suite en lots plus nombreux ; mais<br />

les deux îlots de l’Orangerie et de la Rivière entourant la pièce d’eau échappèrent dans leur plus grande partie à ce<br />

morcellement.<br />

Notes<br />

(1) Le lycée du Raincy de 1945 à 1967 - Souvenirs et documents rassemblés par M. Christmann<br />

proviseur agrégé du lycée.<br />

(2) Publication annuelle de la Société Historique du Raincy et du Pays d’Aulnoye, dont le siège<br />

est à l’hôtel de ville du Raincy.


Ceci explique que l’emplacement du lycée et des installations sportives municipales correspond à deux propriétés<br />

seulement appelées, d’après leurs derniers propriétaires, la propriété Fleck et la propriété Ribeyrolles. La première, la plus<br />

petite, correspond au parc du lycée, au bâtiment du restaurant et aux logements de l’avenue du Jardin-Anglais . Sur la<br />

seconde, plus grande, se trouvent le gymnase, le long bâtiment d’enseignement, le lac, le bois et l’ensemble sportif de la<br />

ville.<br />

LA CREATION DU LYCEE<br />

L’intention de la municipalité du Raincy d’acquérir les propriétés Fleck et Ribeyrolles date de la veille de la deuxième guerre<br />

mondiale. Le projet initial était d’y aménager un parc public avec des installations sportives. Les études, ralenties par la<br />

guerre, n’aboutirent pas et le projet se heurta, en fin de compte, en 1945, à un refus de la part de l’état qui le jugea trop<br />

important pour Le Raincy.<br />

Entre temps, la Municipalité s’intéressa également au projet de création d’un lycée . Une vive compétition se fit même jour à<br />

ce sujet avec les communes voisines. Il fallait aboutir rapidement : aussi, dès janvier 1944, la décision de création d’un lycée<br />

était-elle prise par le Conseil Municipal. Mais l’achat d’un terrain approprié s’avéra difficile et il apparut que les deux<br />

propriétés Fleck et Ribeyrolles pouvaient convenir à la fois à l’implantation du lycée et à la réalisation des aménagements<br />

sportifs du projet initial.<br />

C’est cette solution qui fut adoptée et le 10 juillet 1945 le Ministère de l’Education Nationale autorisait l’ouverture d’une<br />

annexe rattachée au Lycée Charlemagne de Paris.<br />

La création d’annexes de lycées était, à cette époque, une idée nouvelle qui devait permettre d’amorcer l’ouverture de<br />

nouveaux lycées dont le besoin commençait à se faire sentir . La formule devait se révéler très féconde ; elle permit la création<br />

de nombreux lycées tant à Paris et dans sa banlieue qu’en province et cela pendant presque vingt ans, jusqu’à la mise en<br />

application de la réforme de l’enseignement de 1963 créant, pour le premier cycle, des Collèges d’Enseignement Secondaires.<br />

Les annexes créées en 1945 devaient également permettre d’expérimenter la réforme pédagogique des ” classes nouvelles “ .<br />

Cette expérience eut une existence assez brève, mais elle permit de mettre au point des principes pédagogiques qui ont été<br />

repris par la réforme de l’enseignement de 1959 et retenus dans l’organisation définitive du Cycle d’Observation, tel que nous<br />

le connaissons actuellement.<br />

Pour la mise en application de cette expérience il fallait disposer d’un personnel jeune, autant pour l’administration que pour<br />

l’enseignement, ce qui fut le cas en 1945 à l’Annexe du Raincy, dotée de “Sixièmes Nouvelles” .<br />

...<br />

à suivre<br />

L’entrée du Château<br />

du Lac, à l’angle<br />

du boulevard de<br />

l’Ouest et- de<br />

l’allée Valère-<br />

Lefebvre : c’est<br />

l’entrée actuelle<br />

du Lycée.


Ils sont passés par là …<br />

Habitant à Montfermeil, c’est tout naturellement au<br />

Raincy que je devais poursuivre mes études secondaires.<br />

Le lycée CHARLEMAGNE fut choisi par mes parents.<br />

C’est ainsi qu’un petit matin du mois de septembre<br />

1954, j’ai découvert cet étrange endroit qui allait<br />

devenir progressivement le lycée du Raincy. Dans un<br />

parc superbe, cohabitaient en même temps deux petits<br />

châteaux, datant du siècle dernier, une multitude de<br />

« Chalos », salles préfabriquées, posées autour du lac et un gigantesque<br />

chantier duquel on voyait sortir deux étranges monuments sur pilotis,<br />

distants de quelques centaines de mètres, censés se rejoindre un jour. En<br />

quelques années, les châteaux furent démolis, les « Chalos » démontés et<br />

c’est dans l’énorme bâtiment en béton recouvert de faïence jaune que je<br />

terminais mes études secondaires par un bac « Math Elem » qui allait<br />

m’ouvrir les portes de la Faculté de Médecine en 1960 et mettre un terme<br />

à cette partie très importante de ma vie passée au Raincy.<br />

H. Pescarolo

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