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La divergence n'est pas une miséricorde

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Préface du traducteur<br />

J’ai le plaisir de présenter aux musulmans francophones le dernier ouvrage<br />

d’<strong>une</strong> série qui en compte quatre : « le retour à la Sounnah », « le musulman<br />

ordinaire face à la <strong>divergence</strong> des savants », « Banou Qourayda » et « <strong>La</strong><br />

<strong>divergence</strong> n’est <strong>pas</strong> <strong>une</strong> <strong>miséricorde</strong> ». Cette série est l’aboutissement de<br />

deux ans de travail sur le sujet « <strong>La</strong> <strong>divergence</strong> des savants, l’imitation et<br />

l’ijtihade ». je voudrais remercier les personnes qui ont contribué à<br />

l’aboutissement de ce projet et espère qu’il sera <strong>une</strong> source de rétribution<br />

pour eux dans ce monde et dans l’autre, dans leur vie actuelle et après la<br />

mort.<br />

Et la louange est à Allah le très Haut<br />

NB : les annotations suivies de [T] ou (traducteur) ont été rédigées par le<br />

traducteur.<br />

***


Son enfance...<br />

Il est né en 1914 dans la ville de Ouchqou Dara qui était à l'époque la<br />

capitale d'Albanie, dans <strong>une</strong> famille pauvre mais pratiquante et connue pour<br />

les connaissances religieuses. Son père al Haj Nouh fut diplômé des<br />

instituts religieux de la capitale Othomane " Istanbul ", puis il est revenu<br />

chez lui pour enseigner et éduquer les gens.<br />

Lorsque le roi "Ahmed Zogho " prit le pouvoir en Albanie, et décida de<br />

rendre le pays laïque imitant l'occident dans tous les domaines de la vie, le<br />

père prit peur et pressentit que le mal s'accroîtra. Alors il prit la décision<br />

d'émigrer en Syrie (Cham) pour sauvegarder sa religion et par crainte pour<br />

ses enfants des troubles. Son choix fut la ville de Damas dont il avait<br />

auparavant prit connaissance lors de son voyage pour le pèlerinage et ce qui<br />

le poussa à choisir cette ville ce sont les Hadiths rapportés sur les mérites de<br />

cette région et les invocations faites par le Messager pour elle.<br />

Le grand savant al Albany a terminé ses études primaires dans l'école de "<br />

Jam'yat al Is'af al Kheiry " à Damas avec un niveau élevé. Du fait de la<br />

mauvaise idée que se faisait son père sur les écoles publiques du point de<br />

vue religieux, il décida de ne plus le laisser aller à l'école, et lui prépara un<br />

programme structuré. De ce programme, il apprit le Coran avec le Tajwid,<br />

la grammaire et le Fiqh d'après le Madh-hab Hanafi. De même que des amis<br />

à son père ont participé à son enseignement des sciences religieuses et<br />

arabes comme on verra plus loin.<br />

Il apprit de son père la réparation des montres jusqu'à devenir un des<br />

meilleurs réparateurs de la ville, et il commença à gagner sa vie de ce<br />

métier. Son apprentissage de ce métier et son émigration vers la Syrie<br />

(Cham) furent deux grands bienfaits d'Allah pour lui, et pour cela son père a<br />

2


un grand mérite car le métier de réparateur de montres lui permit d'avoir un<br />

grand temps libre pour pouvoir lire et étudier les livres, et l'émigration vers<br />

Damas lui permit de connaître la langue arabe et les sciences religieuses<br />

depuis leurs sources.<br />

L'enseignement à l'université Islamique de<br />

Médine...<br />

Avec l'aide d'Allah, élevé soit-Il, puis des efforts continus, de bons<br />

ouvrages du cheikh ont vu le jour dans les domaines du Hadith, du Fiqh, de<br />

la 'Aquida et autres qui ont montré aux savants ce qu'Allah lui avait donné<br />

comme compréhension authentique, grande science, grande compréhension<br />

du Hadith, de ses sciences, de ses narrateurs, ainsi qu'un chemin<br />

scientifique qui fait du Livre et de la Sounnah le juge et la balance dans tous<br />

les domaines, et tout ceci avec la compréhension des pieux prédécesseurs et<br />

leur voie dans l'apprentissage et du d'écoulement des règles et des lois.<br />

C'est cette voie qu'entreprirent beaucoup de grands savants surtout le cheikh<br />

al Islam ibn Taymiya et ses élèves, et ceux qui les ont suivis.<br />

Tout ceci rendit le cheikh célèbre, les savants retournaient à lui, les<br />

responsables des écoles de science reconnaissaient son degré. Ce qui poussa<br />

les responsables de l'université islamique (de Médine) lors de sa fondation,<br />

et à leur tête le cheikh et grand savant MOUHAMMAD IBN IBRAHIM ÂL<br />

CHEIKH rahimahoullah le président de l'université islamique à l'époque et le<br />

grand Moufti du Royaume d'Arabie Saoudite, de choisir le cheikh al Albany<br />

pour le poste de PROFESSEUR DU HADITH, DE SES SCIENCES ET DE SA<br />

COMPRÉHENSION À L'UNIVERSITÉ. Le cheikh y resta trois ans, de l'année<br />

1381h jusqu'à la fin de l'année 1383h, en enseignant le Hadith et ses<br />

sciences, et pendant cette période il était un bon exemple à suivre dans<br />

l'effort, la sincérité et la modestie. Ceci se voyait très bien dans ses assises<br />

avec les étudiants pendant les inter-classes et dans les voyages organisés par<br />

l'université. Et à cette époque, il était MEMBRE DU CONSEIL DE<br />

L'UNIVERSITÉ.<br />

Ce que les savants disent de lui<br />

3


CHEIKH IBN BAZ rahimahoullah a dit (de son vivant) :<br />

« Je n’ai <strong>pas</strong> vu à notre époque un savant dans le Hadith pareil à<br />

cheikh Mouhammad al Albany »<br />

Et lorsqu’il fut interrogé sur le Hadith : « Allah Elevé soit-Il envoie à cette<br />

communauté, à la tête de chaque siècle, des gens qui lui revivifient sa<br />

religion »<br />

Il dit: « Le cheikh Mouhammad Naciroud-dine al Albany est à mon<br />

avis le revificateur de ce siècle et Allah est plus savant ».<br />

CHEIKH IBN ‘OUTHEIMINE rahimahoullah a dit (de son vivant):<br />

« Ce que j’ai appris de cheikh après les rencontres que nous avons pu<br />

avoir, et elles furent peu nombreuses, c’est qu’il était scrupuleux quant à<br />

la pratique de la Sounnah, au combat de l’innovation, que ce soit dans la<br />

croyance ou dans les actes. <strong>La</strong> lecture de ses ouvrages confirmèrent ce<br />

que j’en savais mais en plus ils révélaient sa science profonde dans le<br />

domaine du Hadith, que ce soit dans la narration ou dans la<br />

compréhension du Hadith, et qu’Allah avait aidé par ses écrits beaucoup<br />

de gens, que ce soit dans la science ou dans le Minhaj et l’orientation vers<br />

la science du Hadith. Et ceci est un grand bienfait pour les musulmans et<br />

la louange est à Allah....»<br />

Le cheikh 'ABDOUS-SAMAD CHARAFOUD-DINE un des savants de l'Inde et<br />

qui publia après vérification le premier volume de As-Sounanoul Koubra de<br />

an-Nassaï et Touhfatoul Achraf de al Mazi. Ils s'écrivaient beaucoup dans le<br />

domaine de la science, et <strong>une</strong> fois il lui écrivit :<br />

« Il est parvenu au Cheikh 'Oubeidoullah arRouhmani le président de<br />

l'université as-Salafya à Banars (en Inde) <strong>une</strong> question, provenant de<br />

Daroul Ifta à Ryad en Arabie Saoudite, sur un Hadith dont le texte est<br />

étrange et dont le sens est étonnant, et qui a un lien proche de notre<br />

époque. Et il y a eu unanimité des savants réunis ici pour revenir au plus<br />

grand savant de cette époque sur les Hadiths prophétiques qui est le<br />

cheikh al Albany » Beaucoup de savants lui ont écrit et lui ont fait savoir<br />

qu'il les impressionnait et qu'ils l'aimaient, qu'ils avaient envie de le<br />

rencontrer, surtout les savants d'Inde et du Pakistan.<br />

(extraits tirée de la traduction de Oumm Yasser)<br />

4


Extrait de « Silsilat Al Ahâdiths Adha’îfat »<br />

Tome 1<br />

57 - « <strong>La</strong> <strong>divergence</strong> de ma communauté est <strong>une</strong> <strong>miséricorde</strong> »<br />

Ce n’est <strong>pas</strong> un hadith. Il n’a <strong>pas</strong> d’origine.<br />

Les spécialistes de la science du hadith ont fait des efforts pour lui trouver<br />

<strong>une</strong> chaîne de transmission mais en vain.<br />

Assouyoutî 1 a dit dans « al Jâmi’ou saghîr » :<br />

« Il se peut qu’il se trouve dans un des livres des savants mais qu’il ne nous<br />

soit <strong>pas</strong> parvenu. »<br />

Pour moi cela est très loin d’être possible car cela voudrait dire qu’il y<br />

aurait des hadiths que la communauté aurait perdus, or cela, aucun<br />

musulman ne peut le concevoir.<br />

Al-Mounâwî rapporte de As-Sabkî 2 : « Ce hadith n’est <strong>pas</strong> connu chez les<br />

spécialistes du hadith et je ne lui ai trouvé auc<strong>une</strong> chaîne de rapporteurs,<br />

qu’elle soit faible, authentique ou bien fabriquée. »<br />

Le shaykh zakariya al ansârî a confirmé la chose dans son commentaire de<br />

« Tafsîr al-Baydâwî » (2/92).<br />

En plus, la signification de ce hadith a été réprouvée par les grands savants,<br />

ibn Hazm 3 a dit dans « al Ihkâm fî ousouli l-ahkâm » (5/64) après qu’il ait<br />

montré que ce n’était <strong>pas</strong> un hadith :<br />

« Ceci est la plus mauvaise parole qui soit, car si la <strong>divergence</strong> était <strong>une</strong><br />

<strong>miséricorde</strong>, alors l’union serait un châtiment et cela aucun musulman ne<br />

peut dire <strong>une</strong> chose pareille, en effet il n’y a que deux possibilités, l’union<br />

ou bien la <strong>divergence</strong>, la <strong>miséricorde</strong> ou bien le châtiment. »<br />

Et il a dit à un autre endroit :<br />

« C’est un Faux hadith, un hadith mensonger. » comme cela sera exposé<br />

dans le hadith 61.<br />

1 849H - 911H (abde-r-Rahman ibn abi bakr assouyouti) [T]<br />

2 (771H - 817H) élève du Hâfidh A-Dhahabî [T]<br />

3 (384H - 456H) [T]<br />

5


Une des conséquences néfastes de cette parole est que les musulmans<br />

ont agréé la <strong>divergence</strong> prononcée qui existe actuellement entre les<br />

quatre madâhibs, et ils n’essayent jamais de présenter ces <strong>divergence</strong>s<br />

devant le Coran et la Sounnah authentique comme le leur a demandé leurs<br />

imâms qu’Allah les agrée. Au contraire ils considèrent ces quatre<br />

madhâhibs comme autant de législation 1 (chari’a) ! Ils prononcent cette<br />

parole tout en sachant les <strong>divergence</strong>s profondes et contradictoires qui<br />

existent entre ces madâhibs et ils savent que ces <strong>divergence</strong>s ne peuvent<br />

être résolues qu’en éliminant celles qui contredisent les preuves et en<br />

acceptant celles qui sont conformes aux preuves, mais ils ne le font <strong>pas</strong> ! Et<br />

à cause de cela ils ont attribué à la législation (chari’a) des contradictions !<br />

Or cela à lui seul prouve que cette théorie ne vient <strong>pas</strong> d’Allah ‘azza wa jall.<br />

Si seulement ils avaient pris en considération la parole d’Allah au sujet du<br />

Coran :<br />

ِْهي ْْاو<br />

ُد جَ وَل َ ِْْهّللا<br />

ِْْ<br />

يَغ ْ ْ<br />

ِ اًفَلا ْ ف<br />

ِ ًْاي ْ ت ْخا<br />

ِث َك<br />

6<br />

ْ ْ<br />

ِدن ِع ْن ِ م<br />

َْْنا<br />

َك ْْْوَل<br />

وَ<br />

« S’il venait d’un autre qu’Allah ils y auraient certes trouvé beaucoup de<br />

contradictions.» [S4V82].<br />

Le verset est clair sur le fait que la contradiction ne provient <strong>pas</strong> d’Allah,<br />

donc comment peut on la considérer comme <strong>une</strong> législation qui doit être<br />

suivie et comme <strong>une</strong> <strong>miséricorde</strong> descendue ?!<br />

A cause de ce hadith et d’autres comme lui, les musulmans n’ont cessé,<br />

après les imâms et jusqu’à nos jours, d’être en <strong>divergence</strong> sur les sujets<br />

touchant à la croyance et aux actes.<br />

S’ils avaient considéré la <strong>divergence</strong> comme un mal, comme l’a dit ibn<br />

mas’oud et d’autre, qu’Allah les agréé, ainsi que l’a stipulé le verset<br />

coranique et les nombreux Ahâdiths (= pluriel de hadith) du prophète , ils<br />

se seraient empressés d’aller vers l’union et se seraient mis d’accord sur la<br />

plupart de ces questions pour lesquelles Allah nous a donné les preuves qui<br />

permettent de distinguer le vrai du faux, puis pour le reste ils s’excuseront<br />

les uns les autres sur ce sur quoi ils sont en désaccord. Mais comment<br />

voulez-vous qu’ils le fassent sachant que pour eux, la <strong>divergence</strong> est <strong>une</strong><br />

<strong>miséricorde</strong> et que les madhâhibs avec leurs <strong>divergence</strong>s sont autant de<br />

législations (charâ-i’) ?!<br />

1 Comme l’a dit Al-Mounâwî (abdel raouf mort en 1021H) dans son livre « Faydh<br />

Al Qadîr » (tome 1 page 209)


Si tu veux voir les conséquences de cette <strong>divergence</strong> ainsi que leur<br />

entêtement dessus, il te suffit de regarder dans les mosquées : tu y vois<br />

quatre endroits dans lesquels quatre imâms différents prient ! Pour chaque<br />

imâm il y a un groupe de personnes qui attendent de faire la prière derrière<br />

lui, comme si chaque groupe faisait parti d’<strong>une</strong> religion différente !<br />

Et comment cela pourrait en être autrement puisque leur savant dit : « leurs<br />

madhâhibs sont autant de législation (charâ-i’) ! ». Ils agissent ainsi tout en<br />

connaissant la parole du prophète : « lorsque l’Iqâma de la prière est<br />

faite il n’y a <strong>pas</strong> de prières en dehors de la prière obligatoire» 1 .<br />

Ils se permettent de contredire ce hadith pour préserver le madhab, comme<br />

si le madhab avait plus de valeur chez eux que le hadith du prophète .<br />

Conclusion : la <strong>divergence</strong> est réprouvée par la législation, il est obligatoire<br />

de l’éliminer autant que peut se faire, car c’est <strong>une</strong> des causes de<br />

l’affaiblissement de la communauté, comme l’a dit Allah ta’âla :<br />

ْم ُك ُيحِر َْْب<br />

هَ ْذَت وَ<br />

ْْاوُل<br />

َش ْفَ ت َف<br />

ْْاوُعَزاَن<br />

َت<br />

َْْل<br />

وَ<br />

« ne vous disputez <strong>pas</strong> sinon vous faiblirez et perdrez votre force »<br />

[S8V46].<br />

Par contre agréer la <strong>divergence</strong> puis la nommer « <strong>miséricorde</strong> » contredit le<br />

verset qui est clair quand à sa condamnation. Et seul ce hadith inventé<br />

proclame que la <strong>divergence</strong> est <strong>une</strong> <strong>miséricorde</strong>.<br />

De là il se peut que l’on se pose la question s uivante :<br />

Les compagnons ont pourtant divergé, ce sont les meilleurs des<br />

hommes, est ce que la condamnation évoquée plus haut les<br />

concerne aussi ?<br />

Ibn Hazm qu’Allah lui fasse <strong>miséricorde</strong> a répondu à cette question (5/67-<br />

68) en disant :<br />

« Non, cette condamnation ne les concerne <strong>pas</strong> car chacun d’entre eux a<br />

cherché la vérité de sorte que ceux qui se sont trompés parmi eux ont reçu<br />

<strong>une</strong> récompense pour leur bonne intention qui consistait à rechercher le<br />

1 rapporté par mouslim<br />

7


ien et ils ne seront <strong>pas</strong> blâmés pour leur erreur car ils ne l’ont <strong>pas</strong> faite<br />

intentionnellement et n’ont <strong>pas</strong> été négligeants dans leur recherche. Tandis<br />

que ceux d’entre eux qui ont eu raison ont été récompensés par deux<br />

récompenses et ainsi de suite pour tout musulman jusqu’au jour du<br />

jugement dans ce qui lui a échappé de la religion.<br />

<strong>La</strong> condamnation et le châtiment évoqué concerne celui qui ne s’accroche<br />

<strong>pas</strong> à la corde d’Allah, c’est-à-dire le coran et à la parole du prophète ,<br />

après que lui soit parvenu le texte, que la preuve se soit manifestée à son<br />

encontre et qu’il ait intentionnellement copié untel ou untel en contredisant<br />

le texte et en appelant au fanatisme, désirant par cela le groupe et en<br />

cherchant dans le coran et la sounnah ce qui est conforme à ses propres<br />

principes et en rejetant les textes qui les contredisent pour s’accrocher à<br />

son ignorance, ce sont eux les gens qui divergent et qui seront condamnés.<br />

Il y a <strong>une</strong> autre catégorie de personnes dont le manque de crainte et<br />

l’infime couche de religion qu’ils possèdent les ont conduits à rechercher<br />

les permissions de chaque savant 1 et à les imiter sans rechercher ce qu’en<br />

disent les textes provenant d’Allah et de son prophète. »<br />

A la fin de sa parole il vise le « Talfîq » qui est connu chez les savants du<br />

fiqh et qui consiste à prendre la parole d’un savant sans demander la preuve<br />

mais simplement pour suivre ses envies. Ils ont divergé pour savoir si cela<br />

été interdit ou <strong>pas</strong>, et la vérité et que cela est interdit pour plusieurs raisons<br />

que nous ne détaillerons <strong>pas</strong> ici.<br />

Ceux qui ont dit que cela été permis se sont appuyés sur ce hadith, de<br />

même ceux qui ont dit : « celui qui imite un imâm rencontreras Allah sans<br />

un blâme ».<br />

Tout cela fait partis des récit faibles, méfis-toi en si tu veut la réussite :<br />

َْنوُن َ ب َْْ<br />

لو َ ْْ<br />

لامَ ُْْعَفن<br />

َي َْْ<br />

لَْْم<br />

وْ َ ي<br />

ْ مي ْْ<br />

بْل َقِب َْْهَللا<br />

ْ ىَتَأ ْ ْن مَ<br />

َْْ<br />

لِإ<br />

ِل س َ<br />

« Le jour où les biens et les enfants ne seront d’auc<strong>une</strong> utilité sauf celui<br />

qui viendra devant Allah avec un cœur sain » [S26V88-89]<br />

1 ème<br />

Soulaymân attamîmî (de la 3 génération, moufti de sont temps) a dit : « Si tu<br />

prend la permission de chaque savants, tu as alors réunis en toi le mal tout<br />

entier. » [T]<br />

8


58 – « mes compagnons sont comme des étoiles, quel que soit celui que<br />

vous suivez vous serez sur le droit chemin »<br />

Le hadith est inventé. Ce hadith a été rapporté par ibn ‘abdel barr dans<br />

‘jâmi’ou l-bayân’ et par ibn hazm dans ‘al-ihkâm’ par la voix de salam ibn<br />

salîm qui a dit : al-hârith bni ghassîn m’a directement dit d’après al-a’mach<br />

d’après abî soufian d’après jâbir directement du prophête.<br />

Ibn ‘abdel barr a dit : « cette chaine de transmission n’est <strong>pas</strong> <strong>une</strong><br />

preuve car al-hârith bni ghassîn est inconnu ».<br />

Ibn hazm a dit : « cette chaine est caduc car abou soufian est<br />

faible, al-hârith bni ghassîn s’appelle en faite abou wahb athaqafî,<br />

et salam bni soulaymân rapporte des hadiths inventé et il ne fait<br />

aucun doute que celui-là en fait parti. »<br />

Je dis (albânî) : le pilier de ce hadith c’est salam bni salîm – on le<br />

surnomme ibn soulaymân – les savants sont tous d’accord sur sa faiblesse,<br />

et même pire :<br />

Ibn kharrâch a dit : «c’est un Menteur »<br />

Ibn hibbân a dit : « il a rapporté des hadiths inventés »<br />

Par contre abou soufian n’est <strong>pas</strong> faible comme l’a prétendu ibn Hazm, au<br />

contraire il est « sadouq » comme l’a dit al-Hâfidh adhahabî dans<br />

« attaqrîb », et Mouslim a pris des hadiths de lui dans son « Sahih ».<br />

al-hârith bni ghassîn est inconnu comme l’ont dit ibn Hazm et ibn ‘abdel<br />

barr même si ibn hibbân l’a mis dans son livre « athiqât » 1 .<br />

C’est pour cela que ahmad bni hanbal a dit :<br />

« Ce hadith n’est <strong>pas</strong> authentique » dans « al-mountakhib » de ibn<br />

qoudâma. (page199 tome 10).<br />

1 al hâfidh adhahabî à dit dans « lissanou al mîzân » : « c’est la méthode de ibn<br />

Habban qui consiste à dire qu’il suffit qu’<strong>une</strong> personne inconnu ait transmis un<br />

hadith à plus d’<strong>une</strong> personne fiable pour la considérer fiable par défaut jusqu’à ce<br />

que l’on soit sûr qu’elle n’est <strong>pas</strong> fiable, c’est <strong>une</strong> méthode singulière, la majorité<br />

des savants la contredisent. C’est donc ainsi qu’a agit ibn Habban dans son livre<br />

« athiqât ». » (Pour les détailles voir silsilat ahadith dha’ifa 2/306 de shaykh<br />

albâni ») (le traducteur)<br />

9


En ce qui concerne la parole de cha’rânî dans « al-mîzân » (1/28) :<br />

« Même si les savants spécialistes dans la science du hadith ont parlé sur<br />

ce hadith, il demeure authentique pour les gens qui utilisent le pouvoir du<br />

Kashf 1 ».<br />

Cette parole ne vaut rien, c’est <strong>une</strong> parole futile vers laquelle on ne se<br />

tourne <strong>pas</strong>! En effet le Kashf est <strong>une</strong> innovation (Bid’a) Soufis. S’appuyer<br />

dessus revient à rendre authentique des hadiths qui ne le sont <strong>pas</strong>, comme<br />

ce hadith, car le Kashf, s’il existait réellement, serait dans le meilleur des<br />

cas semblable à l’opinion qui tantôt se trompe et tantôt a raison, et cela à<br />

condition qu’il ne soit <strong>pas</strong> influencé par les envies. Nous demandons la<br />

protection d’Allah contre nos envie et contre tout ce qu’il n’agrée <strong>pas</strong>.<br />

60 – « j’ai interrogé mon seigneur au sujet des <strong>divergence</strong>s entre mes<br />

compagnons après moi, il m’a révélé : O Mohamad ! Tes compagnons<br />

sont pour moi comme des étoiles dans le ciel, certaines sont plus<br />

brillantes que d’autres. Celui qui prend l’un des avis sur lequel il sont<br />

en <strong>divergence</strong> est considéré chez moi comme étant guidé »<br />

Ce hadith est Inventé.<br />

Il se trouve dans « al-ibâna » de ibn batta (2/11/4), al ratîb l’a aussi<br />

rapporté ainsi que nidhâmoul malik dans « al-amâlî » (2/190), ainsi que<br />

addiyâ dans « mountaqa min msmou’âtihi bimarw » (2/116), et de la même<br />

manière ibn ‘asâkir (1/303/6) par la voie de Nou’aym bni hammâd qui a<br />

dit : ‘abderrahim bni zayd al ‘ammî d’après son père d’après sa’îd bni<br />

moussayyib d’après ‘oumar bni al-khattâb d’après le prophète.<br />

Cette chaîne est Caduc :<br />

Nou’aym bni hammâd est faible, al Hafidh a dit : « il se trompait<br />

beaucoup ».<br />

‘abderrahim bni zayd al ‘ammî est un Menteur (kadhâb)<br />

… ibn jawzi a dit dans « al ‘ilal »: « ce hadith n’est <strong>pas</strong> authentique,<br />

Nou’aym est faible, tandis que ibn ma’în a dit au sujet de ‘abderrahim :<br />

« c’est un menteur »<br />

1<br />

Les Soufis prétendent qu’à force de pratiquer le dhikr ils sont capable d’atteindre<br />

un stade qui leur permet de voir l’invisible et de percevoir des choses que les autres<br />

ne perçoivent <strong>pas</strong> : exemple, ils sont capable de voir les péchés des autres (voir le<br />

livre des Tabligh « FAZA’IL-E-A’MAAl » (en français) de mohamad zakariyya<br />

p247-248 dans la partie « Fazâilou dhikr ») (le traducteur)<br />

10


…<br />

ibn ‘abdel barr a dit : « …cette parole est contraire à ce que dit le prophète<br />

puisqu’il a été rapporté de lui : accrochez vous à ma sounnah et à celle de<br />

mes compagnons bien guidé après moi, accrochez vous y de toute vos<br />

force. »<br />

61 – « Mes compagnons sont semblable à des étoiles, quel que soit la<br />

parole duquel vous prenez vous seraient bien guidé. »<br />

Hadith Inventé.<br />

Ibn ‘abdel barr l’a évoqué en temps que commentaire ainsi que ibn Hazm<br />

via Abî chouhâb al-Hanât d’après Hamza al-jazrî d’après Nafi’ d’après ibn<br />

‘omar d’après le prophète .<br />

…<br />

Ensuite ibn ‘abdel barr a dit :<br />

« Cette chaine n’est <strong>pas</strong> valable car celui qui rapporte le hadith d’auprès<br />

de Nafi’ n’est <strong>pas</strong> <strong>une</strong> personne sur qui on peut s’appuyer. »<br />

Je dis : ce Hamza est en faite ibn abî Hamza : Dâraqoutni a dit à son<br />

sujet : « il est délaissé »<br />

Ibn ‘adî a dit : « Tout ce qu’il a rapporté est inventé »<br />

Ibn Hibbân a dit :<br />

« Il est le seul à rapporter des hadiths inventé d’auprès des gens sûr,<br />

comme si il le faisait exprès, on ne doit <strong>pas</strong> prendre ses hadiths.»<br />

Al Hafidh adhahabî a listé dans « al mîzân » les hadiths inventés rapportés<br />

par cette personne, et celui-ci en fait partie.<br />

Ibn Hazm a dit (6/83) :<br />

« Il est apparu évident que ce hadith n’a <strong>pas</strong> d’origine et même plus, il est<br />

mensonger car Allah décrit son prophète – - en disant :<br />

ُْق ْامَ<br />

وَ<br />

ِ ىو ََْلْا ِْْنَع<br />

ْ طنَ ي<br />

11


ىحو َ ُي ْْ<br />

يحْ وَ<br />

َْْ<br />

لِإ َْْو<br />

هُ<br />

ْ ْنِإ<br />

« Il ne parle <strong>pas</strong> sous l’emprise de la <strong>pas</strong>sion. C’est <strong>une</strong> révélation qui lui<br />

est inspiré » [S53V3-4]<br />

Si le prophète parle obligatoirement avec vérité au sujet de la législation<br />

alors cela veut dire que ça vient d’Allah sans aucun doute, et tout ce qui<br />

vient d’Allah est exempt de contradiction puisque Allah a dit :<br />

ْن َْْنا<br />

َك<br />

ِ ْ ْ م<br />

ِدن ِ ِْهي ْْاو<br />

ُد جَ وَل َ ِْْهّللا<br />

ِْْ<br />

يَغ ْ ْ ع<br />

ِ اًفَلا ْ ف<br />

ِ ًْاي ْ ت ْخا<br />

ِث َك<br />

12<br />

ْْْوَل<br />

وَ<br />

« Si il venait d’un autre qu’Allah ils y auraient certes trouvé beaucoup de<br />

contradictions.» [S4V82].<br />

Or Allah a interdit la dispersion et la <strong>divergence</strong> avec sa parole :<br />

ْاوُعَزاَن<br />

« ne vous disputez <strong>pas</strong> » [S8V46].<br />

َْ تَْْل<br />

وَ<br />

Il est donc impossible que le prophète ordonne que l’on suive la parole de<br />

n’importe quel compagnon - qu’Allah les agrée – sachant que parmi eux il y<br />

en a qui autorisent des choses que d’autres parmi eux interdisent. Si on<br />

devait l’appliquer [le hadith], il serait alors autorisé de vendre de l’alcool<br />

par imitation de Samoura ibn joundoub, le jeûneur serait autorisé à manger<br />

de la glace par imitation de Abî Talha et cela serait aussi interdit par<br />

imitation d’autre compagnons. Il serait aussi obligatoire de ne <strong>pas</strong> faire le<br />

grand lavage après un rapport charnel dans lequel l’homme s’est retiré<br />

avant l’éjaculation par imitation de ‘ali, de ‘outhmân, de Talha, de Abî<br />

Ayoub et de Oubay bni ka’b, et cela serait en même temps interdit par<br />

imitation de ‘âicha et ibn ‘omar, tout cela est rapporté chez nous avec des<br />

chaînes de transmission authentiques »<br />

Ensuite il va évoqué les avis des compagnons et les erreurs qu’ils ont<br />

commis du vivant du prophète et après sa mort, ensuite il a dit (6/86):<br />

« Comment peut on imiter des gens qui tantôt on raison et tantôt se<br />

trompe ?! »<br />

Et il a dit auparavant (5/64) dans le chapitre « la condamnation de la<br />

<strong>divergence</strong> » :


« <strong>La</strong> seule obligation pour nous est de suivre ce que le coran nous a apporté<br />

d’Allah qui a construit pour nous la religion musulmane et suivre les récit<br />

authentiques qui nous parviennent du messager d’Allah à qui Allah a<br />

ordonné d’expliquer la religion…il est donc certain que la <strong>divergence</strong> ne<br />

doit <strong>pas</strong> être désiré. Des gens se sont trompé et ont dit : « la <strong>divergence</strong> est<br />

<strong>une</strong> <strong>miséricorde</strong>. Ils se sont appuyé sur le hadith : « Mes compagnons sont<br />

semblable à des étoiles, quel que soit la parole duquel vous prenez vous<br />

seraient bien guidé. », ce Hadith est faux, c’est un mensonge qui provient<br />

de pervers. Et cela pour plusieurs raisons évidentes :<br />

1) du point de vu de la chaîne de transmission, il n’est <strong>pas</strong><br />

authentique.<br />

2) Il n’est <strong>pas</strong> possible que le prophète permette ce qu’il a interdit<br />

sachant qu’il à dit à Abou bakr siddiq qu’il s’était trompé dans <strong>une</strong><br />

interprétation. Il a dit à ‘omar qu’il s’était trompé dans<br />

l’interprétation de la Hijra. Il a montré à abou Sanâbil l’erreur qu’il<br />

a commise dans <strong>une</strong> fatwa sur la ‘idda. Il est donc impossible que le<br />

prophète ordonne d’imiter des personnes dont il dit qu’ils se sont<br />

trompés. Il aurait à ce moment là ordonné l’erreur. Ce qui est<br />

inconcevable ! Le prophète nous a montré qu’ils se trompent, il<br />

n’est donc <strong>pas</strong> permis qu’il nous ordonne d’imiter des gens qui se<br />

trompent. Sauf pour ce qui est de rapporter ses propres paroles car<br />

les compagnons sont tous sûr. Il est permis de prendre le hadith de<br />

n’importe lequel d’entre eux.<br />

3) Le prophète ne dit <strong>pas</strong> le faux. Au contraire il ne dit que la<br />

vérité. Or celui qui compare des personnes qui ne se trompent<br />

jamais à des étoiles a manifestement effectué <strong>une</strong> comparaison<br />

erronée. Car si celui qui veut suivre la constellation de la chèvre,<br />

prend la direction de la constellation du Cancer, il n’y arrivera<br />

jamais ! au contraire, Il s’égarera loin, très loin ! On n’utilise <strong>pas</strong><br />

toutes les étoiles pour suivre chaque direction. Donc la<br />

ressemblance est vide de sens et il ne fait aucun doute maintenant<br />

que le Hadith est un mensonge évident. »<br />

13


Extrait de l’introduction du livre « Sifat Salat Nabî » les<br />

caractéristiques de la prière du prophète du cheikh<br />

Mouhammad Nâçir Dîn Al-Albânî<br />

Ibn Al-Qâsim (132H-191H) a dit :<br />

« j’ai entendu Mâlik (l’imâm Mâlik) ainsi que laïth (laïth bni Sa’d) dire tout<br />

deux aux sujet de la <strong>divergence</strong> des compagnons : leur <strong>divergence</strong> n’est <strong>pas</strong><br />

<strong>une</strong> largesse comme le prétendent les gens, mais plutôt un mélange de<br />

vérité et d’erreur. » 1<br />

Al-Achhab (140H-204H) a dit :<br />

« l’imâm Mâlik fut interrogé au sujet d’<strong>une</strong> personne qui prend la parole<br />

d’un compagnon du prophète par l’intermédiaire d’<strong>une</strong> personne de<br />

confiance : « y vois tu <strong>une</strong> largesse ? ». Il répondit : « Non ! Jusqu’à ce<br />

qu’il atteigne la vérité. Et la vérité est unique. Deux paroles contradictoires<br />

qui seraient toutes deux vrai ? Non, la vérité est certes unique ! » 2<br />

Al-Mouzanî (175H-264H) le compagnon de l’imâm Châfi’î a dit :<br />

« Les compagnons du prophète ont divergés et se critiquaient les uns les<br />

autres en disants « untel s’est trompé ». Si toutes leurs paroles étaient<br />

vraies ils ne l’auraient <strong>pas</strong> fait. Omar ibn Al-Khattâb s’est mis en colère<br />

lorsque Oubay ibn ka’b et ‘abdoullah ibn mas’oud ont divergé au sujet de<br />

la prière dans un seul vêtement. Oubay a dit : faire la prière dans un seul<br />

vêtement est bien. Et ibn Mas’oud a dit : Ceci se produisait parce qu’a<br />

l’époque les vêtement étaient rares. Omar est alors sorti énervé et a dit :<br />

deux éminent compagnons du prophète ont divergé ! Oubay a dit vrai et ibn<br />

mas’oud a fait son possible. Et à présent je ne veux plus entendre de<br />

<strong>divergence</strong> sur ce sujet ou alors, je ferais ceci et cela ! » 3<br />

l’imâm Al-Mouznî a dit aussi :<br />

« il doit être dit à celui qui permet la <strong>divergence</strong> et prétend que lorsque<br />

deux savants divergent sur un sujet, l’un dit : « Halâl » et l’autre dit :<br />

« Harâm », tout deux par leur effort (ijtihade) ont atteint la vérité, il doit<br />

leur être dit : « est ce que tu te base sur <strong>une</strong> source (du coran et de la<br />

sounnah) ou bien est-ce un Qiyâss ? » S’il répond : « <strong>une</strong> source » on lui<br />

1 ibn ‘abdel barr<br />

2 ibn ‘abdel barr.<br />

3 Ibn ‘abdel barr<br />

14


étorquera : « Comment y aurait-il <strong>une</strong> source sachant que le livre<br />

réprouve la <strong>divergence</strong> ? » et s’il dit : « un Qiyass » on lui dira :<br />

« Comment peut tu faire un Qiyass qui autorise la <strong>divergence</strong> lorsque les<br />

sources de ce Qiyass eux, la réprouve ? Auc<strong>une</strong> personne doué de raison ne<br />

peut permettre cela et encore moins un savant ! » 1<br />

Si <strong>une</strong> personne nous rétorque :<br />

Il y a <strong>une</strong> parole de l’imâm Malik qui contredit les propos que vous avez<br />

rapporté de l’imâm Mâlik dans le livre « Madkhalou al-fiqhi » du<br />

professeur Zarqâ (tome 1 page 89) : « Abou ja’far Al-Mansour puis Al-<br />

Rachîd après lui ont tout deux voulu choisir le madhab de l’imâm Mâlik<br />

ainsi que sont livre « Al-Mouwattâ » comme source de lois pour l’ensemble<br />

de l’empire ‘abbassî. Mais l’imâm Mâlik n’a <strong>pas</strong> voulu et leur a dit : « les<br />

compagnons du prophète ont divergé dans les branches et se sont<br />

éparpillé dans les différentes contrées et tous ont atteint la vérité ».<br />

Je (Al Albânî) dis : Ce récit de l’imâm Mâlik est connu et célèbre, mais sa<br />

parole à la fin « et tous ont atteint la vérité » je ne lui connaît auc<strong>une</strong><br />

origine dans les ouvrages et les chaînes de transmission que j’ai exploré,<br />

sauf <strong>une</strong> seule rapporté par Abou Nou’aïm dans son livre « Al-Hilyat »<br />

tome 6 page 332 avec <strong>une</strong> chaîne de transmission dans laquelle ont trouve<br />

Al-Miqdâm ibn Dâoud qui fait partie de ceux que le Hafidh A-dhahabî a<br />

classé dans son ouvrage « les personnes faibles », et en plus l’énonciation<br />

(du livre « Al-Hiliyat ») est la suivante : « et chacun d’eux pense avoir<br />

raison ». Le terme « chacun d’eux pense » prouve que la version du livre<br />

« Madkhalou al-fiqhi » a été altéré. Et comment en serait il autrement<br />

puisqu’elle contredit <strong>une</strong> version authentique dans laquelle l’imâm Mâlik<br />

dit que la vérité est unique et ne peut être multiple comme nous l’avons<br />

évoqué précédemment ? Et tout les savants parmi les compagnons, les<br />

suivants, les quatre imâms et d’autre étaient sur cette position.<br />

Ibn ‘abdel barr a dit :<br />

« Si la vérité se trouvé dans deux avis opposé, les prédécesseurs ne se<br />

seraient <strong>pas</strong> critiqués les uns les autres dans leurs ijtihâds, leurs sentences<br />

et leur fatwas. Et la logique interdit que deux choses contradictoires soit<br />

toute deux vrai. A dit vrai celui qui à prononcé les paroles suivantes :<br />

1 ibn ‘abdel barr<br />

15


Confirmer deux contradictions pour <strong>une</strong> même situation<br />

Est la pire des aberrations. »<br />

Al-Albânî : S’ils disent : « Si cette version des paroles de l’imâm Mâlik<br />

n’est <strong>pas</strong> authentique, pourquoi donc l’imâm a refuser de répondre à la<br />

demande de Al-Mansour de regrouper les gens sur son livre « AL-<br />

Mouwatta » ? ».<br />

Nous répondons : <strong>La</strong> meilleur version qu’il m’ai été donné de trouver est<br />

celle de ibn Kathir dans son livre « le résumé de la science du hadith » qui<br />

est que l’imâm Malik à dit :<br />

« les gens ont trouvé et rassemblé des choses que nous n’avons <strong>pas</strong><br />

trouvé »<br />

Et comme l’a dit ibn kathir, cette parole de l’imâm Mâlik provient de sa<br />

science et de sa justice.<br />

[Conclusion]<br />

Nous avons donc vu que la <strong>divergence</strong> dans sa totalité est un mal et <strong>pas</strong> <strong>une</strong><br />

<strong>miséricorde</strong>. Sauf qu’il existe un type de <strong>divergence</strong> pour lequel on est<br />

punis : comme la <strong>divergence</strong> des fanatiques des doctrines, et un type de<br />

<strong>divergence</strong> pour lequel on est <strong>pas</strong> puni : comme la <strong>divergence</strong> des<br />

compagnons et ceux qui les ont suivis parmi les imâms. Qu’Allah nous<br />

mette dans leur groupe et fasse qu’on les suive.<br />

<strong>La</strong> <strong>divergence</strong> des compagnons n’a rien à voir avec la <strong>divergence</strong> des<br />

imitateurs :<br />

Les compagnons ont divergé parce qu’ils ne pouvaient <strong>pas</strong> faire<br />

autrement, ils réprouvé la <strong>divergence</strong> et s’en éloignaient dés qu’ils<br />

le pouvaient.<br />

Par contre les imitateurs (fanatique des doctrines), même s’ils ont<br />

les moyens de se mettre d’accord et de ne <strong>pas</strong> diverger, ils ne le<br />

font <strong>pas</strong>. Au Contraire, ils agréent la <strong>divergence</strong>. Il y a donc <strong>une</strong><br />

immense différence entre les deux type de <strong>divergence</strong>s.<br />

[…]<br />

Il y a <strong>une</strong> illusion répandue chez certains imitateurs et qui les empêchent<br />

d’appliquer la Sounnah qui contredit le madhab. Ils pensent qu’appliquer<br />

cette Sounnah revient à dire que l’imâm du madhab « s’est trompé ». Le<br />

16


terme « se tromper » est considéré chez eux comme <strong>une</strong> attaque contre<br />

l’imâm. Or dire du mal d’un musulman n’est <strong>pas</strong> permis, donc dire du mal<br />

d’un imâm l’est encore moins.<br />

<strong>La</strong> réponse est que le sens déduit du terme « se tromper » est faux.<br />

<strong>La</strong> cause de cette mauvaise compréhension est du à leur éloignement de la<br />

bonne compréhension de la Sounnah. Autrement comment un musulman<br />

sensé pourrait‘il dire <strong>une</strong> chose pareil ? Sachant que le messager d’Allah à<br />

dit : « Lorsque le juge a fait un effort et à atteint la vérité, il reçoit deux<br />

récompense, et lorsqu’il à fait un effort et s’est trompé il en reçoit <strong>une</strong> » 1 .<br />

Ce hadith rend caduc cette compréhension et explique clairement que<br />

l’expression « untel s’est trompé » veut dire « untel reçoit <strong>une</strong><br />

récompense ».<br />

Si au yeux de celui qui à dit « il s’est trompé » la personne qui s‘est trompé<br />

reçoit <strong>une</strong> récompense, comment donc peut ont imaginer qu’il dise du mal<br />

de lui ? Il ne fait aucun doute que cette illusion (fausse croyance) est fausse<br />

et qu’il est obligatoire pour chaque musulman qui la cautionne de revenir<br />

dessus, autrement c’est lui qui sera considéré comme celui qui attaque les<br />

musulmans.<br />

Et dans ce cas, il ne se contentera <strong>pas</strong> d’attaquer un simple musulman, mais<br />

plutôt les grand imâms parmi les compagnons, les suivants puis les imâms<br />

moujtahids et d’autres encore. En effet, nous savons avec certitude que ces<br />

savants se critiquaient les uns les autres en disant : « tu t’es trompé » 2 .<br />

Est-ce qu’<strong>une</strong> personne sensé en déduirait qu’ils disaient du mal les uns des<br />

autres ? Mieux encore ! il est rapporté de manière authentique du prophète<br />

que celui-ci à dit à Abou bakr lorsqu’il à interprété le rêve qu’un homme<br />

à présenté : « tu as dit vrai pour <strong>une</strong> partie et tu tes trompé dans <strong>une</strong><br />

autre parti ». Est-ce qu’en disant cela le prophète à dit du mal d’Abi<br />

Bakr ?<br />

Ce qui est incroyable est que cette croyance illusoire empêche ceux qui la<br />

porte de suivre la Sounnah qui contredit leur madhab, car d’après eux suivre<br />

cette Sounnah revient à dire du mal de leur imâm, tandis que suivre l’imâm<br />

– même en contredisant la Sounnah – revient à le respecter et à l’honorer !<br />

Du coup ils l’imitent afin de ne <strong>pas</strong> tomber dans la prétendue diffamation.<br />

1 Al-Boukhari et Mouslim<br />

2 voir les paroles précédement évoqué de l’imâm Al-Mouzanî<br />

17


Ces personnes ont oublié – et je ne dit <strong>pas</strong> : ils ont fait semblant d’oublier –<br />

qu’à cause de leur agissement ils sont tombé dans <strong>une</strong> chose pire que ce<br />

qu’ils voulaient fuir. En effet, si <strong>une</strong> personne leur dit la chose suivante :<br />

« puisque suivre quelqu’un c’est le respecter et le contredire c’est le<br />

discréditer, comment donc considéré vous le fait de contredire la Sounnah<br />

du prophète . Si contredire un imam - qui n’est <strong>pas</strong> infaillible et dont la<br />

critique ne constitue <strong>pas</strong> <strong>une</strong> mécréance (KOUFR) – est considéré comme<br />

<strong>une</strong> diffamation et bien cela l’est encore plus lorsqu’il s’agit du messager<br />

. Même pire, ceci constitue la mécréance même (KOUFR), qu’Allah nous<br />

en préserve ! ».<br />

Donc, si <strong>une</strong> personne venait à leur dire ces paroles, ils ne pourraient rien<br />

rétorquer sinon <strong>une</strong> paroles qu’on arrête <strong>pas</strong> d’entendre de la part de<br />

certains d’entre eux : « Nous avons délaissé la Sounnah car nous faisons<br />

confiance à l’imâm du madhab qui est plus savant à son sujet que nous. »<br />

<strong>La</strong> réponse à cette parole se fait en plusieurs point qu’il serait trop long de<br />

développé dans cette introduction. Je vais donc en évoquer un seul point qui<br />

sera in cha Allah <strong>une</strong> réponse décisive.<br />

Je dis donc :<br />

Votre imâm n’est <strong>pas</strong> le seul à connaître la Sounnah mieux que vous, il en<br />

en a des dizaines et même des centaines d’autres qui sont plus savant que<br />

vous au sujet de la Sounnah. Donc, si la Sounnah authentique contredit<br />

votre madhab – et que l’un de ces imâms l’a adopté – alors l’adopté est pour<br />

vous <strong>une</strong> obligation, parce que vos paroles n’ont ici plus de valeur. Vos<br />

contradicteurs vous dirons : « Nous avons suivi la Sounnah car nous<br />

faisons confiance à l’imâm qui l’a adopté et il est plus approprié de le<br />

suivre lui plutôt que celui qui l’a contredit. ».<br />

Ceci est claire pour tout le monde in cha Allah .<br />

Fin<br />

18


Réponse de l’imam Ach-CHATTIBÎ aux paroles de<br />

Al-qâsim ibn mouhammad 1 & Omar ibn ‘abdel ‘azîz<br />

Al-MOUWÂFAQÂT<br />

Les arguments de ceux qui disent que la <strong>divergence</strong> fait partie<br />

intégrante de la législation.<br />

Ils disent : « s’il y a des textes qui incitent à supprimer les <strong>divergence</strong>s, il y<br />

en a aussi dans la législation (chari’a) qui incitent à la <strong>divergence</strong>. Les<br />

preuves sont les suivantes :<br />

[…]<br />

Al-qâsim ibn mouhammad a dit : «Allah nous a rendu profitable la<br />

<strong>divergence</strong> des compagnons dans leur actions. Il n’y a personne qui fasse<br />

l’<strong>une</strong> de leur action, sans qu’il ne se dise que c’est <strong>une</strong> largesse, et qu’il ne<br />

se dise qu’<strong>une</strong> personne de plus grande valeur que lui a fait cette action.» 2 ,<br />

il dit aussi : « quel que soit celui que tu choisi, il n’y aura auc<strong>une</strong> gène dans<br />

ton cœur. ».<br />

Il a été rapporté la même chose de Omar ibn ‘abdel ‘azîz, il a dit : « ce qui<br />

me fait sourire c’est que grâce à leurs <strong>divergence</strong>s je possède le chameau<br />

roux 3 ».<br />

Al-qâsim a dit : « la parole de Omar ibn ‘abdel ‘azîz m’a plu : je n’aurais<br />

<strong>pas</strong> voulu que les compagnons ne divergent <strong>pas</strong> car s’il y avait eut <strong>une</strong><br />

parole unique, les gens seraient dans <strong>une</strong> gène. Les compagnons sont des<br />

imâms que l’on doit suivrent. Celui qui prend la parole de l’un d’entre eux<br />

sera dans <strong>une</strong> largesse.» 4 . Une partie des savants on dit la même chose.<br />

1 fils de abou bakr assiddiq (compagnon et ami du prophète ) [T]<br />

2 Ibn ‘abdel barr dans « el jâmi’ » la chaîne est authentique sûr. [T]<br />

3 Le chameau roux était considéré comme un bien très précieux chez les arabes. [T]<br />

4 Ibn ‘abel barr (2/900-901). Sa chaîne de transmission est bonne. [T]<br />

19


Réponse<br />

à ceux qui disent que le désaccord des compagnons est <strong>une</strong> <strong>miséricorde</strong> et<br />

<strong>une</strong> largesse, je réponds : ibn wahb a rapporté de Mâlik (l’imâm<br />

Mâlik): « dans le désaccord des compagnons il n’y a <strong>pas</strong> de largesse, la<br />

vérité se trouve chez l’un d’entre eux » on lui rétorque « que dis tu de ceux<br />

qui disent que tout moujtahid a la vérité ? » il répondit « il ne peut <strong>pas</strong> y<br />

avoir deux paroles contradictoires vrais.». Si l’on n’admettait cette parole<br />

(c'est-à-dire : le désaccord des compagnons est <strong>une</strong> <strong>miséricorde</strong> et <strong>une</strong><br />

largesse) il faudrait la comprendre comme suite : les compagnons ont<br />

ouvert la porte de l’ijtihade, Allah a mis dans les sujets de l’ijtihade <strong>une</strong><br />

largesse (<strong>une</strong> aise) du fait que le domaine de l’ijtihade est vaste, et rien<br />

d’autre. El-qâdi ismaïl 1 a dit : « la largesse dans le désaccord des<br />

compagnons est <strong>une</strong> largesse dans l’effort de la réflexion, par contre pensé<br />

que cette largesse signifie qu ‘<strong>une</strong> personne peut prendre la parole de l’un<br />

d’entre eux tout en sachant qu’il n’a <strong>pas</strong> la vérité, non. Leur désaccord<br />

prouve qu’ils ont fait un effort (dans la recherche de la vérité), puis ils ont<br />

divergé » 2 .<br />

Pour ceux qui parlent de <strong>miséricorde</strong>, cela correspond à ce que nous<br />

venons de dire<br />

Les compagnons ont ouvert la porte de l’ijtihade qui permet à ceux qui<br />

vienne après eux de pouvoir l’utilisé pour rechercher la vérité. C’est pour<br />

cela que ‘abdAllah ibn ‘abdel‘Aziz , et Allah est plus savant, c’est réjoui de<br />

leur désaccord. Si les compagnons n’avait <strong>pas</strong> fait l’ijtihade alors ceux qui<br />

viennent après eux n’auraient <strong>pas</strong> pu le faire et seraient limité (gêné).<br />

1 El-qâdi ismaïl (199H-282H) élève de Ali bni al-madînî (prof de al boukharie) [T]<br />

2 Ibn ‘abdel Barr (2/906-907) [T]<br />

20

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