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LUMIERE SUR LA TRADUCTION DU COR-AN<br />

INTRODUCTION<br />

Par Ahmed Miktar<br />

Le monde de la révélation divine s’est tracé à travers l’histoire, depuis la création de moyens<br />

annonçant l’apparition de l’Etre Humain. Certes Dieu s’est adressé aux anges avant la<br />

création d’Adam pour leur annoncer sa venue mais cela n’a été qu’un moyen utilisé par Allah<br />

pour montrer l’importance de cette créature humaine. Tout d’abord, comme nous le dit la<br />

tradition musulmane, Dieu créa la plume et la Tablette gardée et donna l’ordre à la Plume<br />

d’écrire ce qui était, ce qui est et ce qui aura lieu jusqu’au jour de la disparition du Temps et<br />

du Lieu. Cependant, l’Homme trouve sa place dans cet écrit qui n’a eu lieu que par une<br />

révélation de Dieu. Le discours divin ne peut être comprit que si on fait un grand voyage à<br />

travers l’histoire humaine, par lequel on comprend la dimension du temps et de l’espace et le<br />

rôle qu’elle joue dans la transmission du message sous sa forme verbale et textuelle. Or la<br />

nature du discours, celle du locuteur et celle de l’auditoire jouent un rôle primordiale dans la<br />

lecture du texte. Le discours divin est la Parole d’Allah faisant partie de Ses attributs et n’a<br />

par Lui ni début ni fin. Elle est parfaitement indissociable et forme un ensemble éminent qu’il<br />

faut prendre dans sa totalité et n’en négliger aucune partie. Aussi cette parole a ses<br />

spécificités quand elle est adressée pour un contexte bien défini. La créature a un début, qui<br />

l’appelle obligatoirement à une fin, elle est limitée par le temps et l’espace et elle est faillible.<br />

D’où l’importance de savoir que le discours divin est adapté à la nature même de la créature.<br />

Ce qui a poussé certains philosophes musulmans du moyen âge à soulever l’idée de la<br />

supposée création Coran. Ce qui est réfuté rationnellement au consensus par la oumma.<br />

Quant au texte, Allah dit dans la sourate les femmes , au verset 164 : « Et il y a des messagers<br />

dont Nous t’avons raconté l’histoire précédemment, et des messagers dont Nous ne t’avons<br />

point raconté l’histoire, et Allah a parlé à Moise de vive voix. »<br />

La logique humaine dans sa faiblesse montre bien qu’elle est dépassée par la splendeur et<br />

l’inimitabilité à tous les niveaux du texte coranique. En effet, le coran n’a jamais subi ni<br />

diminution, ni rajout depuis quinze siècles et ne fait qu’accompagner l’humanité dans sa<br />

démarche civilisationnelle en lui proposant le parfait état de vie. Le locuteur dans notre sujet<br />

est unique, rien ne Lui ressemble. (…Il n’y a rien qui Lui ressemble) 1 .Son langage est<br />

accessible selon le degré de connaissance de Son essence. Il s’est adressé à la plume comme<br />

Il s’est adressé aux cieux et à la terre. Il s’est adressé à l’Ange comme Il l’a fait pour Satan, le<br />

démon. Puis viendra le tour de cette nouvelle créature qui est l’homme en tenant compte de<br />

ses aspects et dimensions. L’homme est une créature terrestre qui a connu le monde<br />

paradisiaque avant d’exister sur terre. Dieu a révélé à Adam au Paradis le nom de toutes<br />

choses. Il lui a aussi permis de vivre au Paradis comme il voulait, lui et son épouse, de manger<br />

de tous ces fruits sauf un, qui leur a été interdit. Cependant on peut bien sur parler de licite et<br />

d’illicite puisque Dieu a rendu toute chose au Paradis licite sauf ce fruit interdit. Le discours<br />

divin envers Adam et sa progéniture sur terre serait différent puisque sur terre l’homme est<br />

appelé à construire et à organiser la vie. Donc à faire ce qui est bon (licite) et à s’éloigner de<br />

ce qui est mauvais (illicite).<br />

1 Sourate 42, verset 11<br />

1


Le discours d’Allah marque le temps et l’espace ainsi que l’état humain dans lequel il<br />

s’inscrit pour organiser, construire et parfaire la vie (Al Khilafa). En effet, l’homme est le<br />

mandaté (khalifa) par Dieu pour une mission bien définit par Son discours. Ce qui nous<br />

montre que le rôle du discours divin est avant tout la gestion de l’existence de Sa créature<br />

dans un contexte voulu par Sa seigneurie et donc soumis à Sa divinité. Souvent certains<br />

croyants pensent que les prophètes et messagers ne sont que transmetteurs du discours divin,<br />

sans que ce dernier n’agi sur leur propre être et sans qu’ils (SBSE) n’y aient de réaction par<br />

leur propre volonté. Il nous reste à rappeler ici que le fidèle de Dieu, Jonas, prophète élu par<br />

son Seigneur, a quitté son peuple par sa propre volonté cherchant à être plus efficace à<br />

l’extérieur du contexte dans lequel il a été envoyé. Dieu le Très Haut raconte l’histoire de<br />

Jonas ( ou Dhu’n-Nun, c’est à dire l’Homme au poisson). Il l’avait envoyé comme<br />

prophète à Ninive où il invita les gens à adorer Dieu seul. Mais ils refusèrent et<br />

continuèrent à vivre dans l’incroyance, alors Jonas quitta la ville en colère, les menaçant<br />

du châtiment qui tomberait sur eux, dans trois jours. Dès qu’ils furent sûrs de ce qu’il<br />

avait dit et qu’ils apprirent qu’un prophète ne mentait pas, ils quittèrent le pays avec<br />

leurs enfants, leurs bêtes et leurs biens et supplièrent humblement leur Seigneur, qui<br />

leur épargna Son châtiment. Quant à Jonas, il quitta son peuple en colère et monta dans<br />

un bateau. Pris dans la tempête, l’équipage décida de faire un tirage au sort et de jeter<br />

l’homme tiré au sort dans la mer pour diminuer le chargement. Le premier tirage au<br />

sort tomba sur Jonas. L’équipage refit le tirage encore deux fois, et à chaque fois il<br />

retomba sur Jonas, qui se déshabilla et se jeta alors dans l’eau où un poisson ( une<br />

baleine) le recueillit et c’est pour cette raison qu’il est surnommé l’Homme au poisson (<br />

Dhu’n-Nun). Jonas pensait que Dieu ne l’opprimerait pas dans le ventre du poisson ( ou<br />

que Dieu ne pourrait rien sur lui), alors il était dans l’obscurité des profondeurs de la<br />

mer et l’obscurité de la nuit, et c’est pour cette raison que Dieu dit : « Puis il fit, dans les<br />

ténèbres, l’appel que voici : « Pas de divinité à part Toi ! Pureté à Toi ! J’ai été vraiment<br />

du nombre des injustes. » 2<br />

Aussi certains peuples ont fait de leurs prophètes et saints des moyens d’ascension (clergés),<br />

d’autres les ont vénéré jusqu’à les diviniser et d’autres au contraire ont lapidé, torturé et<br />

assassiné leurs prophètes. Alors qu’il n’y a de Dieu qu’Allah, Son discours est unique par Son<br />

essence divine, Ses envoyés n’ont fait qu’avertir leurs peuples de leur détriment t out en<br />

annonçant l’éternité au Paradis. Je suis arrivée là<br />

Dieu a envoyé des messagers à chaque communauté : « Il n’existe pas de communauté où ne<br />

sois passé un avertisseur ».Tous les messagers ordonnaient à leurs peuples d’adorer Allah, le<br />

Très haut et l’Unique. Ils leur recommandaient également de Lui obéir et de Le craindre : « Ô<br />

mon peuple ! Adorez ALLAH ! Il n’y a pas, pour vous, d’autre Dieu que Lui. Ne Le craindrez<br />

vous pas ? ». Chacun d’entre eux annonçait aux membres de son peuple le bonheur dans ce<br />

bas monde et les délices dans l’autre s’ils croient en Dieu seul et s’ils lui obéissent. Ils les<br />

mettaient également en garde contre la perdition de leur propre être, qui n’est autre que<br />

propriété d’Allah, s’ils Le renient et s’ils Lui désobéissent. Les messagers ne délaisseront<br />

aucune preuve évidente à leurs présenter avec sagesse et nobles caractères : « Nous avons<br />

inspiré les prophètes : ils annoncent la bonne nouvelle ; et ils avertissent les hommes, afin<br />

qu’après la venue des prophètes, les hommes n’aient aucun argument à opposer à Allah ».<br />

Pour cela tous les différents honorables prophètes (SBSE) avaient une mission identique. Elle<br />

avait pour objectif d’inviter les gens à l’Unicité de Dieu, à Son adoration et à la soumission à<br />

Ses ordres par crainte et par amour pour Lui, autrement dit, à l’Islam .C’est pour cela que<br />

nous affirmons que tous les messagers ont appelé à l’Islam et à la soumission à Allah,<br />

l’Unique Divinité et Seigneurie. Bien que l’Islam soit la religion de tous les messagers,<br />

certaines lois diffèrent d’un messager à l’autre, car chaque messager était un envoyé<br />

2 sourate les prophètes, verset 87<br />

2


particulier à un peuple. Sa mission durait un certain temps jusqu’à ce que Dieu envoie un<br />

autre messager, toutes les lois rapportées par chaque messager correspondaient parfaitement<br />

au peuple auquel il était envoyé. Tout en sachant que les messagers partageaient les mêmes<br />

fondements dans leurs missions. C’est à dire dans la foi concernant l’Unicité d’Allah, Son<br />

adoration et la croyance au Jour des rétributions. Puis, Allah a envoyé Son prophète<br />

Muhammad (SBSL) à l’humanité entière, de tout temps et de tous lieux, jusqu'à la fin des<br />

contextes. Les lois qu’Allah lui a révélées étaient des lois éternelles valables en tous lieux et<br />

en tout temps. Ces lois accompagnées de la foi véritable étaient la dernière forme complète de<br />

l’Islam. Or, il est bien de faire un petit arrêt sur le mot «Islam » du point de vue de la langue,<br />

de la loi islamique et de faire un lien avec ce que nous avons évoqué ci-dessus. « L’Islam »<br />

signifie dans la langue arabe « soumission et obéissance totales aux ordres d’ALLAH ». Il<br />

veut dire dans la loi islamique : soumission et obéissance aux ordres d’ALLAH,<br />

conformément aux enseignements du prophète Muhammad (SBSL) avec abandon et<br />

satisfaction, tout en sachant que tout ce qui a été révélé à tous les messagers sans exception<br />

est la religion de l’Islam ou de la soumission. La dernière forme représentative de l’Islam ou<br />

de la soumission, est celle de la religion du prophète Muhammad (SBSL).<br />

Dans le saint Coran, les messagers ont été plusieurs fois qualifiés de musulmans. Il suffit par<br />

exemple de lire les versets (S.2, 127-136) pour s’apercevoir qu’Abraham et Ismaël (PBSE)<br />

invoquaient Allah en ces termes : « Notre Seigneur ! Fais de nous deux des croyants qui te<br />

seront soumis ; fais de notre descendance une communauté qui te sera soumise…. », Dieu<br />

nous a informé au sujet d’Abraham en disant : « Son seigneur lui dit : « soumets-toi ! » Il<br />

répondit : « Je me soumets au seigneur des mondes ! » Abraham a ordonné à ses enfants : - et<br />

Jacob fit de même- «Ô mes enfants ! Allah a choisi pour vous la religion ; ne mourez que<br />

soumis à lui ». De plus, les enfants de Jacob disaient selon le Coran : «. Et nous nous en<br />

remettons à lui »….<br />

De nombreuses sourates ne cessent de scander ce sens dans plusieurs passages. Bien plus, le<br />

Saint Coran vient confirmer que l’univers avec ce qu’il contient est soumis à Dieu. En effet,<br />

Allah a dit : « Désirent-ils une autre religion que celle d’Allah, alors que tout ce qui est dans<br />

les cieux et sur la terre se soumet à lui, de gré ou de force et qu’ils seront ramenés vers lui ? »<br />

Pour cette raison, quiconque prend une religion autre que l’Islam se verra refuser<br />

énergiquement cet acte par Dieu : « Le culte de celui qui recherche une religion en dehors de<br />

l’Islam n’est pas accepté. Cet individu sera, dans la vie future, au nombre de ceux qui ont tout<br />

perdu ». Le saint Coran est pour tout musulman et musulmane la parole de Dieu, transmise<br />

par l’archange Gabriel à Son apôtre, Prophète et messager, Muhammad ibn Abdillah, exprimé<br />

en langue arabe littéraire et contenant la véritable Vérité qui est le discours divin. Il a abrogé<br />

en faisant synthèse de la totalité des messages antérieurs à son arrivée. Car son arrivée marque<br />

l’histoire humaine et révolutionne son existence. Il est la preuve évidente de la prophétie de<br />

Muhammad (SBSL) par sa loi destinée à guider l’humanité et par sa spiritualité d’essence<br />

divine comme apaisement des cœurs et soulagement des âmes. Il est une prière dont la<br />

récitation est adoration de Dieu. Son texte écrit regroupe cent quatorze sourates résumé par<br />

son ouverture préliminaire ( al fatiha). Il est le fondement même du mode de vie musulman<br />

puisqu’il traite de l’histoire humaine avant sa création, pendant son séjour au paradis, le début<br />

de son existence terrestre et l’éternité de la création après sa disparition. Le saint Coran est la<br />

source du bonheur de l’individu, la famille, la société et l’humanité entière. Puisque Dieu dit<br />

de Son messager qu’il n’ait été envoyé que miséricorde pour toute la création, y comprit les<br />

anges d’après l’Imam Chawqani. Il est aussi la source de toute science amenant l’humanité à<br />

son bonheur, de toute connaissance et compréhension lui permettant la construction de sa vie.<br />

C’est pour cela qu’il représente pour certaines imminences musulmanes l’océan de la<br />

connaissance dans lequel on n’a pas le droit de nager sans connaissance. L’Imam Suyuthi<br />

compose son livre des sciences du Coran ( la maîtrise…) en nous éclairant au sujet des étapes<br />

3


de sa révélation : Le mecquois du médinois, le journalier du nocturne, pendant le voyage et<br />

pendant la résidence, le révélé d’été et celui de l’hivers, celui de l’éveil et celui du sommeil,<br />

le terrestre et le céleste, celui du début et celui de la fin et les circonstances de sa révélation.<br />

Ces notions ne nous éclairent que sur une partie des sciences du coran car il faut connaître<br />

aussi ce qui a été révélé totalement en sourates et ce qui a été révélé en plusieurs parties. La<br />

manière par laquelle il a été transmit au messager (SBSL) et celle de la réception de ses<br />

compagnons. Aussi à savoir comment il a été mémorisé, regroupé en manuscrit, et la<br />

biographie de ceux qui ont œuvré pour qu’il nous sois transmit. Les sciences du coran nous<br />

permettent la connaissance de son interprétation et de sa récitation qui font partie des plus<br />

nobles adorations. L’Imam Ibnul Qayim dit à ce sujet : « l’inimitabilité du Saint Coran<br />

enrichit l’intellect et l’esprit humain par ses sciences d’interprétation et de psalmodie, car le<br />

Coran consiste une harmonie et cohésion entre son expression, sa signification et la beauté de<br />

sa récitation. Allah, Le sublime, attire notre attention, exalté soit-Il, sur ces aspects en répétant<br />

quatre fois dans la même sourate : « En effet, Nous avons rendu le coran facile pour la<br />

méditation. Y a-t-il quelqu’un pour y réfléchir ? » 3 . Alors méditons ensemble à travers ce<br />

modeste effort de traduction des sens interprétés par plusieurs éminent savants que nous avons<br />

choisis selon un critère qui nous permet de contextualiser notre méditation du discours divin<br />

( le Saint Coran). Les écoles musulmanes de ce domaine éminent qui est le tafsir ( exégèse)<br />

ont fixé des conditions de bases donnant une réalité contextuelle à l’authenticité textuelle.<br />

L’exégète doit être profondément croyant, bien instruit dans la connaissance de la langue<br />

arabe et ses sciences. Il doit avoir la capacité de comprendre et de saisir les sens profonds et<br />

apparents pour en faire un ensemble. Il ne doit pas se référer à une seule opinion exégétique<br />

et commencer toujours par la recherche de l’interprétation du Coran par le Coran lui-même<br />

tout en étant guidé par les explications prophétiques sans oublier l’importance qu’il faut avoir<br />

de sa part vis-à-vis des récits des compagnons. Il doit considérer les récits des tabi’ins qui sont<br />

dans le même chemin d’interprétation que leurs prédécesseurs. Enfin, consulter les opinions<br />

des autres écoles éminentes et surtout les contemporaines. Ibn Taymiyya nous dit que la<br />

meilleure interprétation du Coran selon les différentes écoles de pensée musulmane est<br />

l’explication du Coran par le Coran, puis par le Messager de Dieu (SBSL), qui agissait en<br />

fonction de ce qu’il comprenait du discours divin ( le Coran ). Si rien ne permet d’avoir une<br />

interprétation telle que nous l’avons souligné auparavant dans le Coran et la Sunna, on peut<br />

puiser des recherches à travers les récits des compagnons comme on peut se tourner vers ceux<br />

des tabi’ins. Cependant, rien ne peut rivaliser avec la première démarche.<br />

A travers l’histoire de cette science éminente, Ibn Abbas nous dit qu’il y a quatre aspects<br />

d’interprétation du Saint Coran :<br />

- celui que les arabes connaissent parce que c’est leur langue<br />

- celui qui est connu de tous<br />

- celui qui traite des connaissances obligatoires pour tout musulman<br />

(ex : le licite et l’illicite)<br />

- celui qui n’est connu que par Allah.<br />

Plusieurs livres importants dans la littérature de ce domaine (tafsir) nous ont permit à<br />

travers cette modeste recherche de corriger certaines erreurs de traduction en langue française<br />

faites par un nombres important d’orientalistes appelés aujourd’hui islamologue comme<br />

Kazimirski, Pesle, Masson, Mazighe, Kechride, Hamidoullah, Bercque… et d’autres. Ces<br />

livres d’exégèse d’éminents savants sont pour les plus anciens d’entre eux référés aux<br />

compagnons du Prophète Muhammad (SBSL) comme Ibn Abbas ( mort en l’an 68H, 687<br />

après Jésus) ou Zayd Ibn Ali, ou bien au tabi’i moujahid et Said Ibn Joubayr. Selon Ibn<br />

Taymiyya , il est généralement agréé que l’œuvre la plus importante parmi les premiers livres<br />

3 verset 17, sourate la lune<br />

4


d’interprétation du Saint Coran est celle de Attabari (mort 310 H, 922 CH). Notre recherche<br />

finira par l’éclaircissement de plusieurs versets mal interprété dans leurs traductions<br />

françaises, puisque certains traducteurs se permettaient sans outils d’interpréter le coran à<br />

travers leurs essais.<br />

LES ORIENTALISTES<br />

TEMOIGNAGE HISTORIQUE<br />

Jetons un coup d’œil sur cette centaine d’individus qui vont faire connaître, à partir de<br />

1845, non seulement à la France, mais à toute l’Europe hormis l’Angleterre, ce qu’est la<br />

langue arabe et ce qu’est l’Islam. Une quarantaine sur les cents viendront de vingt deux pays<br />

différents et une trentaine sont français. Mais très vite une vingtaine de français quitteront ce<br />

corps. Une dizaine va s’engager dans l’armée active et une dizaine donnera sa démission. Ces<br />

derniers quitteront l’orientalisme (Maghrébinisme), dégoûtés par ce milieu. Parmi eux,<br />

Gauthier et Bourcet, élèves de l’école des langues orientales, dans leur lettre de démission ne<br />

se gêneront pas pour dire : « qu’ils étaient dégoûtés de se voir donner pour collègue des entres<br />

méprisables ». Cela ne devait pas sentir bien bon, pour que vingt jeunes sur trente, qui avaient<br />

abandonné leur pays cherchant une carrière, qui s’étaient expatriés, lâchent tout d’un coup!<br />

Plus tard, cette équipe sera renforcée par les Baussier, Kazimirsky, Cherbonneau,<br />

Fagnan et De Slane. Ils donneront un peu plus de niveau aux travaux, les sortant du grossier et<br />

du vulgaire. Mais ils ne pourront changer la mentalité, car la souche sur laquelle ils vont se<br />

greffer est difficile. Ce ne sera pas eux qui vont influencer cette école, c’est elle qui va<br />

déteindre sur eux et elle portera ses tares congénitales jusqu’à la fin.<br />

En 1860, le système sera réorganisé et le travail réparti. Paris s’occupera de donner des<br />

rudiments d’arabe, de conditionner le futur orientaliste et surtout d’éliminer ceux qui, par leur<br />

manière de penser, ne seront pas aptes à fournir le travail que l’on attend d’eux. Paris<br />

s’occupera de la décantation et du tri, à Alger on se chargera de faire les travaux pratiques.<br />

C’est là, loin de l’atmosphère parisienne avec ses idées de liberté, de justices et de droit, que<br />

l’orientaliste sera façonné. C’est dans un milieu dominé par le racisme, le passe droit et le<br />

mépris de l’Homme, qu’il donnera les fruits que l’on attend de lui. Chaque plante a besoin<br />

d’un climat spécial pour s’épanouir. De plus en chargeant Alger, Rabat et Tunis du travail le<br />

plus gros, on déchargerait Paris des dépenses que cela occasionne, le contribuable français<br />

demande des comptes et pourrait critiquer, alors que l’administration Maghrébine n’a de<br />

comptes à rendre à personne.<br />

On recrutera, au compte goutte, quelques arabes de service au Maghreb, qui serviront<br />

d’antennes au système et ils plaideront toujours, auprès des leurs, la supériorité de l’Homme<br />

occidental sur le musulman. Leur champs d’action sera quelques intellectuels et des religieux,<br />

les seuls, qui à l’époque, étaient jugés potentiellement dangereux. A la fin du 19éme siècle,<br />

l’Algérie et la Tunisie étant entièrement occupées, vint le tour du Maroc. C’est sur ce pays<br />

que va se porter le gros de l’effort. On créera « la mission scientifique au Maroc » avec : « La<br />

revue du monde musulman ». C’était l’apothéose des orientalistes. Pour eux l’Islam n’a pas<br />

cinquante ans à vivre, le maraboutisme (des Zaouïa) qui était un danger, ne l’est plus au<br />

contraire, il est devenu le meilleur atout entre les mains des colonialistes. Les anciens chefs de<br />

confrérie ou de zaouïa, qui étaient des hommes de valeur, seront morts et remplacés par leur<br />

progéniture, que l’on a pris soin de déloyaliser. Jouisseurs et alcooliques, ils seront la docilité<br />

même de l’administration. Pour plus de sûreté, on créera même de nouvelles confréries<br />

comme El Amaria. Le chatelier, directeur de la « revue du monde musulman », pourra écrire<br />

en juin 1914, dans une introduction sur Lammens, ce qui suit : « Le père Lammens nous<br />

montre par son savant réquisitoire contre l’Islam, tout ce que l’on peut tirer de la méthode. Il<br />

5


eprend dans la forme la plus moderne, l’ancienne lutte du christianisme contre l’Islam<br />

condamné l’adversaire touche des épaules…Aucun doute, la victoire de la vraie religion<br />

contre la fausse religion est complète ». ( Vraie religion, pour Le Chatelier c’est le<br />

christianisme). Comme on le voit, le directeur de cette revue est viscéralement antimusulman.<br />

Son bras droit à l’époque était Massignon, membre du comité de rédaction de la<br />

revue. Massignon, maître de plusieurs pseudo spécialistes de l’Islam en France, parmi<br />

lesquels certains traducteurs du saint Coran qui serons sujets de notre critique analytique. De<br />

nos jours en France, quelques maturités malsaines se sont implantées dans le milieu<br />

intellectuel. Surtout que l ‘Islam est devenu un produit qui apporte argent et célébrité, quand<br />

on salit son image par le mensonge et l’amalgame fructifiant une islamophobie ambiante. Que<br />

ce soit Arkoune le cautionneur de Kazimirski, ou Malek Chabel le féliciter des antagonistes<br />

maîtres des ambiguïtés et d’autres, que Dieu épuise leurs plumes, qui sont à l’origine de toutes<br />

interprétations erronées et ignominies au sujet de l’Islam et des musulmans de France. Par<br />

contre ce pays a connu dans son monde intellectuel des hommes de grande qualité tel que<br />

Louis Gardet, Christian Cherfils ou de nos jours, Mrs Herbert, Geoffroi ou Maurice Bucaille.<br />

Sans oublier des étrangers comme Mrs Hamidullah, Draz ou Tarik Ramadan, qui tous<br />

contribuèrent à l’émergence d’une idée juste au sujet de l’Islam et sa place dans la civilisation<br />

contemporaine. Un travail qui fait notre ambition à travers cette modeste recherche, pour nous<br />

aligner à ces derniers. Nous voulons donc montrer le vrai visage de l’Islam, celui de la<br />

sacralisation du rationnel et la rationalisation du sacré. Un Islam, à travers le message<br />

coranique et la prophétie de Mohammed (qu’Allah le salut et le bénisse), qui est un mode de<br />

vie à portée universelle. Permettant aux musulmans partout dans le monde, quel que soit le<br />

type de société, de vivre leur Islam sans que cela ne soit une gêne pour eux ou pour leurs<br />

compatriotes non-musulmans. L’universalité de l’Islam enjoint alors le musulman à<br />

rechercher des moyens d’intégration lui permettant de vivre sa religion tout en tenant compte<br />

du contexte. Il n’est donc pas tenu d’importer dans son cadre de vie un modèle islamique<br />

particulier.<br />

Le Coran s’inscrit dans la continuité par rapport aux révélations précédentes que sont la Torah<br />

ou l’Evangile. L’Islam ne se présente donc pas comme la négation des autres religions<br />

monothéistes. Le Prophète Mohammed (SBSL) a bien exprimé cette idée en disant (SBSL) :<br />

« Je n’ai été envoyé que pour parfaire et parachever la noblesse de caractère. » C’est dans<br />

ce cadre que l’Islam ordonne aux musulmans de croire en tous les prophètes de Dieu. On peut<br />

ainsi lire dans le Saint Coran : « Le messager a cru en ce qu’on a fait descendre vers lui<br />

venant de son Seigneur et aussi les croyants, tous ont cru en Allah, en Ses anges, à Ses livres<br />

et en Ses messagers, en disant : “ Nous ne faisons aucune distinction entre Ses<br />

messagers. ” ; et ils ont dit : “ Nous avons entendu et obéi. Seigneur, nous implorons Ton<br />

pardon. C’est à Toi que sera le retour ”. » 4 .<br />

De plus, l’Islam a donné un statut particulier aux gens du Livre (juifs et chrétiens) et il a invité<br />

les musulmans à dialoguer avec eux de la meilleure manière qui soit. C’est ce qui ressort des<br />

versets suivants :<br />

« Dis : “ ô gens du livre, venez vers une parole commune entre nous et vous que nous<br />

n’adorions qu’Allah, sans rien Lui associer et que nous ne prenions point les uns les autres<br />

pour seigneur en dehors d’Allah”. Puis s’ils tournent le dos, dites : “ Soyez témoins que<br />

nous, nous sommes soumis. ” » 5 ,<br />

« Et ne discutez que de la meilleure façon avec les gens du Livre sauf ceux d’entre eux qui<br />

sont injustes. Et dites : « Nous croyons en ce qu’on a fait descendre vers nous ?, tandis que<br />

notre Dieu et votre Dieu est le même et c’est à Lui que nous nous soumettons. » 6<br />

4 Sourate 2, verset 285<br />

5 Sourate 3,verset 64<br />

6 sourate 29, verset 46<br />

6


La religion musulmane ne respecte pas seulement les gens du Livre, elle respecte l’humanité<br />

entière.<br />

La liberté de conscience fait partie de ses fondements, cela est clairement précisé dans le<br />

Coran où Allah, exalté soit-Il, dit : « Nulle contrainte en religion ! Car le bon chemin s’est<br />

distingué de l’égarement. Donc, quiconque mécroit au rebelle tandis qu’il croit en Allah saisit<br />

l’anse la plus solide, qui ne peut se briser. Et Allah est Audient et Omniscient. » 7<br />

Il dit aussi « Et dis : “ La vérité émane de votre Seigneur. Quiconque le veut, qu’il croit et<br />

quiconque le veut qu’il mécroit.”» 8<br />

Ces paroles divines donnent à l’Homme le droit à la différence religieuse et la liberté de ne<br />

pas croire.<br />

L’Islam se caractérise donc par sa tolérance et par son respect de l’Homme dans sa diversité.<br />

Cela permet à cette religion de trouver sa place dans un grand nombre de cultures et de<br />

sociétés. La pluri-culturalité n’est pas un problème pour ce mode de vie qui se veut universel.<br />

Bien que la culture musulmane implique le respect d’autrui, certaines personnes s’attachent à<br />

nous faire croire que l’Islam est une religion dangereuse et qu’elle va à l’encontre des droits<br />

de l’Homme. C’est malheureusement ce type de préjugés qui resurgisse en France et qui tente<br />

d’opposer l’Islam à la laïcité à la française.<br />

Alors que les musulmans vivant dans ce pays en tant que citoyens à part entière ne doutent<br />

pas sur le caractère laïc qu’ils ont adopté auquel ils se sont adaptés et dans lequel certains<br />

d’entre eux ont baigné depuis leur enfance.<br />

Ce type d’approche souligne une méconnaissance du fait musulman. On se demande toujours<br />

pourquoi les enseignements concernant l’Histoire de France ne mentionnent que très peu,<br />

pour ainsi dire jamais, l’apport de la civilisation musulmane à l’Europe toute entière. En effet,<br />

la présence de l’Islam en Occident remonte au VIIIe siècle (711), elle s’est achevée<br />

politiquement en 1492 après la chute de Grenade. En 929 le Khalifat Omeyyade de Cordoue<br />

s’est distingué comme un état musulman d’Occident face au Khalifat Abasside d’Orient.<br />

L’Espagne musulmane (Andalousie) a fait connaître à l’Europe une émergence culturelle,<br />

civilisationnelle et socio-économique. D’éminents savants de l’Andalousie comme Ibn Ruchd<br />

(Avérroes), Ibn Badjah (Avenpace) et d’autres ont fait redécouvrir à l’Occident ses origines<br />

gréco-romaines en particulier à travers la philosophie. L’Europe et l’Islam ont cohabité<br />

pendant près de huit siècles et on voudrait nous faire croire que l’Islam est dangereux.<br />

L’Islam en tant que religion et mode de vie ne prétend pas être une nouveauté, c’est plutôt une<br />

réforme et une revivification, notamment du Judaïsme et du Christianisme. Le Coran<br />

confirme les messages antérieurs et Muhammad (SBSL) est le sceau des prophètes.<br />

7 Sourate 2, verset 256<br />

8 Sourate 18, verset 29<br />

7


Le coran et ses traducteurs<br />

Tous les occidentaux qui ont entendu parlé de l’Islam savent que le Coran est pour les<br />

musulmans la source fondamentale de leur religion. C’est pourquoi quand quelqu’un veut<br />

comprendre l’Islam, il pense tout naturellement à lire le Coran. Cependant, la grande majorité<br />

des occidentaux ne peuvent pas lire le texte coranique en langue arabe et doivent de ce fait<br />

avoir recours à un Coran traduit. On peut dès lors se demander s’ils en ont retiré une idée juste<br />

de son contenu. En effet, il n’existe pas vraiment de traduction précise, définitive et concise.<br />

Nous sommes d’accord pour dire qu’une idée générale sur le saint Coran dans une autre<br />

langue que celle choisie par Dieu (l’Arabe) est possible. Mais faire dire au Coran ce qu’il ne<br />

dit pas ou lui faire dire le contraire de ce qu’il dit c’est autre chose.<br />

Toutes les traductions se valent, mais il est curieux qu’aucun traducteur ne nous dit le<br />

pourquoi de sa traduction. Sauf Kazimirsky qui nous dit : « avoir été chargé de corriger celle<br />

de Savary, trouvée partisane ». Mais tous ceux qui ont traduit après Kazimirsky, que<br />

reprochaient-ils à leurs devanciers ? Si l’on traduit un livre déjà traduit, c’est que l’on<br />

considère que les traductions précédentes ne sont pas valables. Mais aucun traducteur ne le<br />

dit. Une véritable entente tacite.<br />

Nous avons pris sept traductions dont nous analyserons une partie du contenu. Nous les avons<br />

choisies soit parce qu’elles sont les plus connues soit parce qu’elles sont les plus utilisées.<br />

Nous avons analysé les sept traductions sur le même passage coranique. Nous n’avons pas<br />

disséqué le Coran pour cela, le lecteur s’apercevra que la majorité des exemples nous les<br />

avons tiré de la sourate « Al Baqara ». Ensuite, nous avons pris les traductions une à une en<br />

étudiant surtout les versets canoniques dit « d’al-Ahkam », qui ont ou qui posent problème<br />

pour le lecteur non musulman du livre sacré de l’Islam. Il ne s’agit donc pas d’une analyse<br />

systématique ou totale de chaque traduction, mais d’un simple échantillon. On trouvera le<br />

texte arabe du Coran. Il est suivi de ce que nous donne chaque traducteur, d’une note sur cette<br />

traduction qui reflète le sens du passage coranique selon notre effort personnel. Que Dieu<br />

nous guide tous dans sa voie illimitée.<br />

Au Verset 11<br />

Kazimirsky : « loin de là, nous y faisons fleurir l’ordre. »<br />

Pesle : « ils répondent : au contraire nous faisons le bien. »<br />

Blachère : « ils répondent : nous sommes seulement des réformateurs »<br />

Ce verset vise les hypocrites de Médine. Ils menaient une campagne sournoise contre le<br />

Messager et les croyants. Ils se concertaient avec les juifs sur la manière de combattre les<br />

musulmans. Leurs contacts avec les juifs de Médine et les Quraychites étaient connus et ils<br />

furent accusés de renseigner les deux ennemis de l’Islam. Pour se défendre, ils arguèrent<br />

qu’ils ne les contactaient qu’en vue de les concilier avec les musulmans.<br />

Il est amusant de constater que les derniers traducteurs ont tous utilisés le terme<br />

« réformateur ».<br />

8


Les membres du mouvement Salafi « Associations des Ulémas du début du 19ème siècle »,<br />

née au début des années 30 se disaient les « Muslihin »<br />

Et l’administration française les surnommait les « réformateurs ».<br />

Les considérants comme une nouvelle église en Islam, comme ce fut le cas de Luther et<br />

Calvin dans le christianisme. De là l’usage du mot « réformateurs » pour « Muslih » chez les<br />

traducteurs d’après 1930.<br />

La traduction exacte serait : Ils disent : « nous ne sommes que des conciliateurs »<br />

Le terme arabe « salaha » rendre bon, concilier, lorsqu’il s’agit de rapports entre les gens.<br />

Comme dans les Versets 220 et 228 de la Sourate 2 : « Sur ce monde et sur l’au delà ! Et ils<br />

t’interrogent au sujet des orphelins. Dis : « Leur faire du bien est la meilleure action. Si vous<br />

vous mêlez à eux, ce sont alors vos frères [ en religion ]. » Allah distingue celui qui sème le<br />

désordre de celui qui fait le bien ( islah) . Et si Allah avait voulu, Il vous aurait accablés.<br />

Certes Allah est puissant et Sage.<br />

Et les femmes divorcées doivent observer un délai d’attente de trois menstrues ; et il ne leur<br />

est pas permis de taire ce qu’Allah a créé dans leurs ventres, si elles croient en Allah et au<br />

jour Dernier. Et leurs époux seront plus en droit de les reprendre pendant cette période, s’ils<br />

veulent la réconciliation ( islah) . Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs<br />

obligations, conformément à la bienséance. Mais les hommes ont cependant une<br />

prédominances sur elles. Et Allah est Puissant et Sage.<br />

Si vous craignez le désaccord entre les deux [époux], envoyez alors un arbitre de sa famille à<br />

lui, et un arbitre de sa famille à elle. Si les deux veulent la réconciliation, Allah rétablira<br />

l’entente entre eux. Allah est certes, Omniscient et Parfaitement Connaisseur. 9<br />

Il n’y a rien de bon dans la plus grande partie de leurs conversations secrètes, sauf sil l’un<br />

d’eux ordonne une charité, une bonne action, ou une conciliation entre les gens. Et quiconque<br />

le fait, cherchant l’agrément d’Allah, à celui-là Nous donnerons bientôt une récompense<br />

énorme. 10<br />

Et ne semez pas la corruption sur la terre après que l’ordre a été prescrit… 11<br />

…Et ne commettez pas de la corruption sur la terre après que Je vous ai amené l’ordre<br />

prescrit par votre Seigneur.<br />

Qui nous donne vraiment le sens du présumé (Islah) selon le contexte de la révélation.<br />

Au Verset 30<br />

Kazimirsky : « Je vais établir sur terre un vicaire. »<br />

Pesle: «qu'Il voulait avoir sur terre un représentant. »<br />

Blachère: « Je vais placer sur terre un vicaire. »<br />

Hamidoullah: « Je vais désigner un lieutenant »<br />

Masson: « Je vais établir un lieutenant sur terre. »<br />

Mazigh: « J'ai résolu d'établir un lieutenant à moi. »<br />

Kechrid: « Je vais placer sur terre un successeur. »<br />

Nous avons pour « Khalifat »: vicaire, représentant, lieutenant et successeur. Le<br />

vicaire est le suppléant. Le pape est le vicaire de Dieu sur terre pour les Catholiques.<br />

Le lieutenant est celui qui remplace, éventuellement son chef. Le "successeur" de Kechrid ne<br />

traduit pas le sens de ce mot coranique. Allah en créant l'homme lui a donné un mandat (une<br />

mission) de faire le bien et de réprimer le mal sur terre. Il l’a doté de moyen tel que<br />

9 sourate 4, verset 35<br />

10 sourate 4 verset 114<br />

11 sourate 7, verset 56<br />

9


l'intelligence. Il lui a également envoyé des guides et des livres pour lui enseigner ce qu'est le<br />

bien et ce qu'est le mal.<br />

La traduction du sens de ce verset serait donc ainsi: "je vais mandater quelqu'un sur<br />

terre". (En l'occurrence Adam)<br />

Au Verset 47<br />

Kazimirsky: Ô enfants d'Israël, souvenez-vous des bienfaits dont je vous ai comblé, souvenezvous<br />

que je vous ai élevé au-dessus de tous les humains.<br />

Pesle: Fils d'Israël, reconnaissez la faveur que je vous ai faite, en vous donnant le pas sur tous<br />

les humains.<br />

Blachère: Ô fils d'Israël, rappelez-vous le bienfait dont je vous ai comblé, rappelez-vous que<br />

je vous ai mis au dessus du monde.<br />

Hamidoullah: Ô fils d'Israël, rappelez-vous mon bienfait dont je vous ai comblé, lorsqu'en<br />

vérité, je vous donnai excellence au dessus des mondes.<br />

Masson: Ô fils d'Israël! Souvenez-vous mes bienfaits dont je vous ai comblés. Je vous ai<br />

préféré à tous les mondes.<br />

Mazigh: Souvenez-vous, fils d'Israël de mes bienfaits insignés à votre égard, et du rang de<br />

peuple élu entre tous que je vous assignais!<br />

Kechrid: Ô fils d'Israël! Rappelez-vous mon bienfait que je vous ai accordé. Rappelez-vous<br />

que je vous ai préféré à vos contemporains.<br />

Ici le terme "Fadhala" veut dire "obligation", "être l'obligé de quelqu'un" "avoir rendu<br />

quelqu'un un obligé" par des dons, une aide, une protection etc.…<br />

Que nous donnent les traducteurs pour ce terme?<br />

"Je vous ai élevé au-dessus de tous les humains." nous dit Kazimirsky<br />

"je vous ai donné le pas." Pesle<br />

"je vous ai mis au dessus du monde." Blachère<br />

"je vous ai donné excellence." Hamidoullah<br />

"je vous ai préféré." Masson et Kechrid.<br />

Comme on le voit, nous sommes loin du sens de Fadhala qui a le même sens qu'un terme<br />

utilisé couramment de nos jours par tous les Arabes: "Maziya".<br />

La traduction à notre sens est comme suit : « Ô enfants d’Israël, rappelez-vous les<br />

bienfaits dont je vous avais comblés et rappelez-vous que d’entre les peuples, vous aviez le<br />

plus d’obligations envers moi. »<br />

Et ALLAH continue, par les versets suivants, à leur énumérer tout le bien qu’Il leur a fait.<br />

Seul Kechrid ajoute « à vos contemporains ».<br />

Dans le langage tribale arabe, le plus grand hommage qu’on puisse rendre à un homme c’est<br />

de dire qu’il est « sahib fadhl », qu’il a rendu beaucoup de services, qu’il a beaucoup aidé. En<br />

un mot qu’il a beaucoup d’obligés.<br />

Au Verset 62<br />

Kazimirsky : Ceux qui ont cru, ceux qui suivent la religion juive, les Chrétiens, les Sabéens et<br />

quiconque a cru en Dieu et au jour dernier et qui aura pratiqué le bien, tous ceux-là recevrons<br />

une récompense de leur Seigneur. La crainte ne descendra point sur eux et ils ne seront pas<br />

affligés.<br />

Pesle : Certes, les juifs, les chrétiens, les sabéens, c’est à dire ceux qui croient etc…(même fin<br />

que Kazimirsky).<br />

Blachére : Ceux qui croient (les musulmans), ceux qui pratiquent le judaïsme, etc…<br />

Hamidoullah : Oui, ceux qui ont cru et ceux qui se sont judaïsés, etc …<br />

10


Masson : Ceux qui croient, ceux qui pratiquent le judaïsme, ceux qui sont chrétiens, etc…<br />

Mazigh : Croyants, juifs, sabéens, chrétiens, etc….. (même traduction du reste) en note<br />

Mazigh nous donne :<br />

« les croyants…… »Ce vocable désigne spécialement les musulmans. Nous ne croyons pas<br />

devoir rapporter exclusivement cette énumération à la seule période du temps antérieur à<br />

l’avènement de l’Islam.<br />

Kechrid : Ceux qui ont cru, ceux qui sont revenus au droit chemin avec Moïse (les juifs) les<br />

nazaréens (les chrétiens), le reste identique à Kazimirsky.<br />

Voyez l’astuce de Kazimirsky : il commence par le passé « ceux qui ont cru » puis passe au<br />

présent : «ceux qui suivent la religion juive», alors que les deux sont désignés par deux verbes<br />

au passé. Pour les autres, il revient au passé.<br />

Pour bien montrer qu’il s’agit du passé, ALLAH utilise deux verbes au passé pour designer<br />

deux communautés, pour bien nous montrer qu’il ne s’agit pas des gens qui vivaient au temps<br />

du messager.<br />

Mazigh, lui ne s’embarrasse pas et nous dit directement : « les croyants, les juifs, les sabéens<br />

etc…. »<br />

Mais alors pourquoi l’Islam ? Qu’est venu faire l’Islam ? Il aurait été alors plus logique de<br />

dire : « embrassez le judaïsme ou le christianisme ».<br />

Voici par Dieu le sens de ce verset :<br />

« Ceux qui avaient cru, ceux qui avaient suivi le judaïsme, les sabéens, ceux qui ont été<br />

chrétiens, ceux qui avaient cru en ALLAH et au jour du jugement et qui auraient fait le bien,<br />

auront leur récompense auprès de leur Maître. Ils n’auront rien à craindre et ne seront pas<br />

affligés ».<br />

« ceux qui avaient cru » désigne tous les disciples de Noé, Abraham, Salah, Loth, Ismaël<br />

etc……..<br />

le deuxième : « ceux qui avaient cru » concerne toutes ces personnes qui, depuis Abraham, et<br />

n’ayant disposé de personne pour être initiées, cherchaient ALLAH.<br />

Il y en avait jusqu’au temps de notre bien aimé Muhammad (SBSL), tels Waraka Ibn Nawfel,<br />

Zeid Ibnu’Amru et le plus connu de tous Salmane le Persan avant son islamisation, et sans<br />

aucun doute les disciples du messager (les compagnons) dont le Coran loue souvent leurs<br />

apports autour de la mission de son envoyé Muhammad (SBSL) tels que Abdullah Ibn<br />

Salmane et Ubay Ibn Kaab… et d’autres.<br />

Au Verset 83<br />

Kazimirsky :Quand nous reçûmes l’alliance des enfants d’Israël.<br />

Pesle : Nous fîmes prendre aux enfants d’Israël, l’engagement de n’adorer qu’un Dieu.<br />

Blachére : Rappelez vous quand nous fîmes alliance avec les enfants d’Israël.<br />

Hamidoullah : Et quand nous avons pris alliance des enfants d’Israël.<br />

Masson : Nous avons fait alliance avec les enfants d’Israël.<br />

Mazigh : Nous fîmes alliance avec les fils d’Israël.<br />

Kechrid : Et lorsque nous primes sur les fils d’Israël, leur pacte.<br />

Comme on le voit, à part Pesle, toutes les traductions parlent d’une alliance qu’ALLAH aurait<br />

conclu avec les fils d’Israël. Qu’est ce qu’une alliance ? Le Robert nous dit : « union<br />

contractée par engagement mutuel ». Les juifs ont pour fondement de leur religion « l’alliance<br />

avec Yahvé ». ce que les chrétiens nomment la première alliance. La deuxième étant celle que<br />

« Dieu a fait avec tous ceux qui reconnaissent le sacrifice de Jésus ». grâce à ces deux<br />

alliances, les juifs affirment que seuls eux iront au Paradis. Que les juifs et les chrétiens<br />

affirment avoir conclu un pacte avec Dieu, c’est leur conviction, mais faire légaliser cela par<br />

le Coran, c’est inadmissible. Nous pouvons comprendre à la rigueur Kazimirsky, il est juif,<br />

11


mais il a été corrigé par Pesle ! comment se fait-il que tous ceux qui ont traduit après Pesle, ne<br />

se sont-ils pas demandé le pourquoi de cette différence entre les deux traducteurs ? La phrase<br />

commence par « Akhadhna ». c’est clair, nous avons accepté lorsqu’il s’agit d’ALLAH, nous<br />

avons pris lorsqu’il s’agit du commun des mortels. Or Blachère, Masson et Mazigh nous<br />

disent « nous avons fait alliance ».<br />

Le terme arabe ici c’est « Mithaq » : Nous retrouvons le même terme au verset 66 de sourate<br />

youssouf. Comme là, il ne s’agit pas de défendre la notion d’alliance, ces traducteurs donnent<br />

au terme son sens exact, c’est à dire le sens que lui a donné Pesle : engagement.<br />

Voici la traduction exacte du verset 83 de la sourate Al Baqara. « Nous avons bien<br />

reçu, des enfants d’Israël, l’engagement qu’ils n’adorent qu’ALLAH »<br />

Au Verset 185<br />

Kazimirsky : Quiconque aura aperçu cette lune se disposera aussitôt à jeûner.<br />

Pesle : Quiconque verra ce mois apparaître, devra commencer à jeûner.<br />

Blachère : Quiconque verra, de ses yeux, la nouvelle lune, qu’il jeune ce mois.<br />

Hamidoullah : Quiconque d’entre vous est présent à ce mois, qu’il jeûne.<br />

Masson : quiconque d’entre vous verra la nouvelle lune, jeûnera le mois entier.<br />

Mazigh : Quiconque d’entre vous poindra le croissant, jeûnera tout le mois.<br />

Kechrid : que celui d’entre vous qui constate la naissance du mois, le jeûne.<br />

Kazimirsky, Blachère, Masson, Mazigh sont tous d’accord sur le fait de voir la nouvelle lune,<br />

avec une précision chez Blachère qui ajoute « de ses yeux ». Hamidoullah lui, nous dit qu’il<br />

faut être présent. Présent où ? Les fouqahas nous disent que le chahid est celui qui est<br />

présent physiquement avec son ouie et sa vision. Hamidoullah veut nous dire peut être que le<br />

mot « chahida » rentre dans ces critères puisque le jeune du Ramadan n’est obligatoire que<br />

pour le résident non pas le voyageur. Pesle parle de voir le mois apparaître. Kechrid nous dit<br />

qu’il faut constater la naissance du mois. Tout tourne autour du terme « Chahida ». il n’est<br />

absolument pas question de lune, nouvelle ou pas. Chahida, c’est être convaincu, dans le<br />

même sens que dans la proclamation de foi islamique « Achhadou », que les orientalistes<br />

donnent pour témoigner, ce qui ne rend qu’en partie le sens du terme. Les quatre premiers, par<br />

leur interprétation du terme chahida en : « voir la nouvelle lune », voudraient fermer toute<br />

autre recherche pour la fixation d’un calendrier islamique. Alors que le monde musulman de<br />

nos jours se réfèrent dans la fixation du début de ce mois béni aux calculs astronomiques,<br />

voire météorologiques. Le docteur Yussuf Al Qaradawi, président du Conseil de la Fatwa<br />

Européen, indique aux musulmans d’Europe de se référer plus à cette science qui est devenu<br />

certaine qu’à la vision qui dans le témoignage humain de nos jours est incertaine.<br />

Quant à la traduction de cette phrase, la voici :<br />

« Quiconque d’entre vous est convaincu du commencement de ce mois, qu’il le jeûne ».<br />

Au Verset 187<br />

Kazimirsky : Elles sont votre vêtement et vous êtes le leur.<br />

Pesle : Elles sont votre vêtement et vous êtes le leur.<br />

Blachère : Elles sont un vêtement pour vous et vous êtes un vêtement pour elles.<br />

Hamidoullah, Masson, Mazigh, Kechrid même traduction que Blachère.<br />

Loin de tout ce qu’ont prétendu traduire ces écrivains, le mot clef est « Libas », qui en arabe<br />

signifie, protéger, couvrir. Le vêtement est un libas ; car il couvre, il protége.<br />

Mais en arabe, le vêtement c’est le thawb. On dit en arabe « Labissa assama assahab », c’est à<br />

dire les nuages ont couvert le ciel. On dit également, « Labisat al ardh al’achab », soit : la<br />

terre s’est couverte d’herbe. Dans la sourate Al anbiya verset 80 revient le mot libas, or tous le<br />

traduisent par cuirasse ou cotes de mailles, sauf Kechrid qui donne vêtement (cuirasse). Dans<br />

12


la sourate 25 Al Fourqane, verset 47 également revient le terme libas qui est traduit par voile,<br />

ou manteau ou vêtement, seul Kechrid nous parle d’un « arrêt complet » !<br />

Donc, dans la langue arabe libas est ce qui cache, ce qui protége, ce qui couvre.<br />

La traduction dans le sens est ainsi :<br />

« Elles sont, pour vous, une protection contre la débauche, et vous êtes de même pour elles ».<br />

Au Verset 255<br />

Kazimirsky : « Dieu est le seul Dieu ;… »<br />

Pesle, Blachère, Masson : « Idem »<br />

Mazigh : « Dieu ! Il n’y a de Dieu que Lui !… »<br />

Hamidoullah : « Dieu ! Point de divinité à part Lui… »<br />

Kechrid : « Dieu, nulle divinité autre que Lui… »<br />

Tout d’abord, ce que nous pourrions observer chez ces traducteurs, à part Kechrid et<br />

Kazimirski, c’est la présence de ce fameux point d’exclamation après l’utilisation du mot<br />

« Dieu ». En langue française comme en langue arabe, le signe d’exclamation représente un<br />

étonnement (en arabe ta’adjub) qui exprime le sentiment de stupéfiance, ici de la part du<br />

traducteur. Alors qu’Allah est l’évidence même au sujet de laquelle on ne peut éprouver<br />

d’exclamation. Le fait de traduire en langue étrangère le coran en expression humaine tout en<br />

la référant à Dieu est une tromperie. Dire qu’Allah à travers Sa parole exprime Son<br />

étonnement tout en parlant de Lui même, nous montre la limite des traducteurs face à la<br />

grandeur de la parole divine.<br />

Quant à Kazimirski, il ne traduit le début de ce noble verset que par une<br />

comparaison incertaine, alors que cette phrase en arabe reprend l’attestation de foi par<br />

laquelle tout individu devient musulman. C’est à dire rejeter tout autre divinité si ce n’est<br />

celle d’Allah. Ce qui est expliqué chez nos maîtres par le fait que le Seigneur utilise le<br />

« nafiye », c’est à dire négation, réfutation, rejet…etc et le « ithbate » c’est à dire affirmation,<br />

conviction, certitude …etc. Tout cela veut dire que le début de ce verset élimine de notre<br />

certitude tout doute au sujet de l’unicité de Dieu qui est Allah, ce qui manquait à la traduction<br />

de Hamidoullah et Kechrid, qui aurait du mettre le nom suprême de Dieu Allah pour marquer<br />

Son unicité. L’une des erreurs que le groupe traducteurs d’Arabie Saoudite a corrigé<br />

récemment. Ce même groupe que nous allons essayé de corriger sa traduction qui est à notre<br />

sens trop masculine au sujet de certains versets d’Al ahkam, source de polémique chez<br />

plusieurs intellectuels malveillants d’Occident qui se référent à la traduction humaine tout en<br />

affirmant des propos au sujet du coran qui est pour tout musulman la parole divine.<br />

13


Le concept de la moralité<br />

L’Islam associe la morale à tout aspect générant son mode de vie comme la loi, le culte,<br />

l’économie, le social, le médical etc. C’est que l’Islam n’est pas uniquement religion, il est<br />

aussi droit, politique et science réunis dans trois sortes de rapports bien définis par les textes :<br />

- rapport avec Dieu (conviction de foi, dogmatique)<br />

- rapport avec soi-même ( cultuel)<br />

- rapport avec autrui ( socioculturel).<br />

Ces trois rapports sont les générateurs de la vie de tout musulman de partout dans ce monde,<br />

qui représentent un équilibre relationnel que nul ne peut négliger. La mission du Prophète<br />

(SBSL) est de transmettre le message à son peuple, un message par lequel comme il le dit lui<br />

même ( SBSL) : « Je n’ai été envoyé que pour parachever la noblesse de caractère. » La<br />

Prophétie de Muhammad (SBSL) est donc avant tout une moralité qui formule ses<br />

recommandations, précisant des droits comme des devoirs, tout en enseignant la vertu et<br />

action pie. La religion musulmane, par ce fait prend elle-même cet aspect de moralité et<br />

devient un moyen de moraliser, ou une application de la morale. Selon les jurisconsultes, le<br />

droit musulman est d’origine divine, la loi est une décision d’Allah, sous forme d’un discours,<br />

d’une communication, concernant les comportements et œuvres humaines. Le discours divin à<br />

travers le Saint Coran ne fait qu’enseigner à l’Homme son bonheur en lui interdisant tout ce<br />

qui pourrait causer son malheur. En exprimant à son égard son approbation ou son<br />

indifférence pour lui autoriser ou défendre et lui déterminer les conséquences de ses actes. Par<br />

ce fait, Dieu instaure des lois en relation étroite avec la morale, pour promouvoir le bien être<br />

de l’Homme sous ses trois aspects corporel, spirituel et intellectuel.<br />

Le but donc de la loi dans la conception islamique est de discipliner la vie humaine, en<br />

invitant à ce qui est louable et en ordonnant de quitter tout ce qui est blâmable.<br />

Les actions de tout individu sont pour lui selon la loi un bonheur (belles, louables) c’est à dire<br />

légales et licites ou bien elles sont un malheur (mauvaises, blâmable) c’est à dire illicites. Ces<br />

actions ont bien sûr leurs rétributions premières (ici-bas) et aussi dernières (dans l’au-delà)<br />

après la mort le jour de la résurrection.<br />

En effet, ce système organisationnel des relations humaines fut basé sur une éducation<br />

religieuse qui a pour fin de vouer l’existence du musulman à Dieu. Allah est pour le<br />

musulman la source et la finalité de sa vie. « Dis : En vérité, ma salat, mes actes de<br />

dévotion, ma vie et ma mort sont voués pour Allah, Seigneur de l’Univers. » 12 Quant au<br />

prophète, il joue le rôle de celui qui éduque à l’aide du modèle pédagogique divin. L’Islam<br />

devient par ces faits une manière de vivre dont la finalité est Dieu, et où le repère est le<br />

Prophète (SBSL).<br />

Nous nous retrouvons devant une mentalité, qui est la mise en œuvre des valeurs<br />

précédemment dégagées. Il s’agit d’une attitude à l’égard de l’Homme, de la société des<br />

Hommes et du monde dont l’inspiration est divine.<br />

C’est une attitude saine de cœur et d’esprit qui est demandée dans la vie au quotidien en<br />

réponse à la miséricorde et au bienfait du Très haut. « Au nom d’Allah le Tout<br />

Miséricordieux, le Très bienfaisant » la répétition de la bassemalah qui ouvre tout acte<br />

louable. L’Ikhlas 13 , qui est la totale pureté d’intention couvre le culte ainsi que l’organisation<br />

de la vie du Musulman pour atteindre l’agrément de Dieu.<br />

12 Sourate 6, verset 162<br />

13 sincérité<br />

14


Les Versets d’Al Ahkam et leurs exégèses<br />

1. Le monothéisme parfait (TAWHID)<br />

Sourate Al fatiha , verset 5<br />

C’est Toi (seul) que nous adorons, et c’est Toi (seul) dont nous implorons secours<br />

Ce verset est le pilier principal qui marque le lien entre le fidèle et son Créateur. Le croyant<br />

avant de réciter ce verset passe par l’évocation des noms et attributs qui sont la référence de<br />

l’unicité d’Allah dans Sa divinité, Sa seigneurie, Ses actes et Son essence. Ce qui apprend à<br />

tout musulman de commencer son adoration et son invocation, par l’évocation de son<br />

Seigneur se rappelant ainsi des bienfaits par lesquels Il l’a comblés. Celui qui récite ce verset<br />

avec concentration tout en comprenant ce qu’il engendre, passe par trois stations importantes<br />

appelées par les savants de l’Islam « les stations de la foi » :<br />

• L’amour d’Allah<br />

• La crainte<br />

• L’espoir en Allah, par Allah.<br />

L’adoration ne peut atteindre sa ferveur que par l’amour de Celui qui est adoré de la part de<br />

l’adorateur. Le lien entre l’Adoré et l’adorant est un lien de besoin ; tout d’abord le besoin<br />

d’être aimé qui fait bénéficier l’adorant de la bienfaisance, la miséricorde et le soin de la part<br />

de l’adoré. Aussi le besoin de partager cet amour avec l’adoré permettant à ce lien d’être<br />

sincère et rajoutant à l’adorant de plus en plus de bienfaits de la part de l’adoré. Ibn Qayim<br />

nous indique dans son livre « la bonne parole » qu’il y a trois sentiments qui résultent de<br />

notre bonheur ici bas et dans l’au delà :<br />

• La gratitude<br />

• La patience<br />

• Le repentir.<br />

A travers la gratitude, le cœur du croyant remercie son Seigneur pour ce dont Il la fait<br />

bénéficier surtout le partage de son amour. La patience permet au fidèle de combattre tout ce<br />

qui l’empêche d’acquérir ce partage. Aussi, elle lui permet la stabilité et l’affermissement de<br />

cet amour partagé. Quant au repentir, c’est une nécessité afin que toute faillite durant ce lien<br />

soit remplacé par la réussite d’un nouveau.<br />

La crainte que nous demande ce verset est celle de toute désobéissance et acte blâmable<br />

risquant de couper le lien ou de créer le désordre entre l’amant et son amour, Dieu. Or celui<br />

qui aime rencontrer son Seigneur doit craindre d’être en retard à son rendez-vous ou de le<br />

manquer, donc faillire à son engagement ! Cependant l’adorant ne doit pas perdre espoir, car<br />

les rendez-vous avec l’adoré sont nombreux dont le plus proche de lui est celui du repentir.<br />

Ce verset met aussi l’accent sur l’engagement de Dieu avec son fidèle. Un engagement<br />

solennel si l’adorant remercie, patiente et adore son Seigneur avec sincérité, Il lui assure<br />

refuge et secours. Dans cette sourate, le secours que demande tout croyant se trouve à la suite<br />

du verset 5 : « Guide-nous dans le droit chemin, le chemin de ceux que Tu as comblé de<br />

faveur, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés. »<br />

15


Le musulman doit avoir une foi certaine, que Allah exalté soit-Il, est Unique. Il n’a jamais<br />

engendré et n’a pas été engendré, nul n’est égal à Lui. Le Seul à être imploré, L’Unique<br />

maître de Sa création, Le Seul qui doit être adoré, vers qui se trouve le refuge absolu.<br />

L’Unique guide dans le droit chemin, qui comble Ses fidèles de toutes faveurs. « Allah point<br />

de divinité à part Lui. Le Vivant, ne subsiste que par Lui-même. Ni somnolence, ni sommeil<br />

ne le saisissent. A Lui appartient tut ce qui est dans les cieux et sur terre. Qui peut intercéder<br />

auprès de Lui sans Sa permission ? Il connaît le passé et leur futur. Et de Sa science , ils<br />

n’embrassent que ce qu’Il veut. Son trône ( Kursiy) déborde les cieux et la terre, dont la<br />

garde ne lui coûte aucune peine. Et Il est le Très haut, Le Très grand. » 14<br />

Allah, L’Unique et L’ Absolu ,’a besoin de rien alors que tout a besoin de Lui, ne dépend de<br />

rien alors que tout dépend de Lui. Il , loué soit-Il, ne ressemble en rien à Ses créatures. C’est<br />

Lui le Puissant, l’Omniscient, le Pardonneur des péchés, l’Accueillant au repentir, le<br />

Détenteur des faveurs, le Dur e, punition, vers Lui est la destination. Allah est L’Unique,<br />

Omnipotent, le Sage. C’est Lui qui a assujetti la mer afin que les vaisseaux y voguent par Son<br />

ordre. A Lui appartient la souveraineté et vers Lui remontent les louanges. IL donne la vie et<br />

la reprend comme Il veut. Il est le Premier avant le début et le Dernier après la fin.<br />

L’Apparent et le Transcendent, le Compatissant et le Très miséricordieux. Allah, l’Unique,<br />

exalté soit-Il, se dispense de tout et Il est digne de louange. C’est Lui Allah, le Pur,<br />

l’Apaisant, le Rassurant, le Prédominant, le Contraignant, l’Orgueilleux. Celui qui donne le<br />

commencement à toute chose, le Formateur. A Lui les plus beaux ,noms et les sublimes<br />

attributs. Tout ce qui est dans les cieux, la terre et de leurs contextes Le glorifient. Il ne peut<br />

être décrit ni estimé que par Lui-même. Louange à Lui, mon Seigneur et Celui de l’univers.<br />

Le Tout miséricordieux, le Très Miséricordieux, maître du jour de la Rétribution.<br />

L’unicité d’Allah se compose de trois partie :<br />

• L’unicité dans Sa divinité<br />

• L’unicité dans Sa Seigneurie<br />

• L’unicité dans Ses attributs et noms.<br />

1/ Allah est Le Seul Divin ( Dieu)<br />

C’est à dire Le Seul et Unique Créateur qu’il faut adorer selon Ses prescriptions sans aucun<br />

associé. Il dit, exalté soit-Il : « Saches donc qu’en vérité, il n’y a point de divinité à part<br />

Allah et implore le pardon donc pour ton péché, ainsi que pour les croyants et les<br />

croyantes. Allah connaît vos activités ( sur terre) et votre lieu de repos ( dans l’audelà).<br />

» 15<br />

Il dit également : « C’est Allah qui vous a créés et vous a nourris. Ensuite Il vous fera<br />

mourir, puis Il vous redonnera la vie. Y en a-t-il, parmi vos associés, qui fasse quoi que<br />

ce soit de tout cela ?Gloire à Lu ! Il transcende ce qu’on Lui associe. » 16<br />

Allah est le Nom suprême du Seul Divin, mais Allah est aussi le Seul Seigneur, l’Unique dans<br />

ce qu’il ne faut pas se contenter de le citer par « Dieu » qui ne signifie qu’une partie de Son<br />

unicité. Chose qui a dévié les chrétiens qui lui ont associé Jésus et le Saint Esprit ( la Trinité).<br />

Dieu chez les chrétiens veut dire dans le nouveau testament « Le père, le fils et le Saint<br />

esprit. » 17<br />

Allah est plus élevé que ce qu’il lui associe. On ne doit donc citer notre Seigneur, Créateur et<br />

bienfaiteur que par son nom suprême « Allah » accompagné si on veut de ses attributs ou<br />

14 Sourate 2, verset 255<br />

15 Sourate 47, verset 19<br />

16 Sourate 30, verset 40<br />

17 Référez vous à l’encyclopédie UNIVERSALYS définition du mot Dieu.<br />

16


noms selon le sujet de nos discussions ou nos écrits. Car Allah signifie Son unicité par<br />

laquelle Il s’est lui-même décrit à travers le sceau de sa Révélation.<br />

2/ Allah est l’Unique Seigneur<br />

Qui signifie Le Seul Maître Possesseur, Propriétaire et Gérant de l’univers et ce qui s’y<br />

trouve. A qui il faut vouer l’obéissance selon Sa prescription : « Dis : « En vérité, ma salat,<br />

mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à Allah, Seigneur de<br />

l’Univers. » 18<br />

Il dit aussi, exalté soit-Il : «Le messager d’Allah a cru en ce qu’on a fait descendre vers lui<br />

venant de son Seigneur et aussi les croyants : tous ont cru en Allah, en Ses anges, à Ses<br />

livres et en Ses messagers ; ( en disant) : « Nous ne faisons aucune distinction entre Ses<br />

messagers. » Et ils ont dit : « Nous avons entendu et obéi. Seigneur, nous implorons Ton<br />

pardon. C’est à Toi que sera le retour. » » 19<br />

3/ Allah est Unique aussi dans Ses noms et attributs.<br />

C’est de croire formellement avec certitude en ce qu’Il s’est Lui-même attribué dans Sa parole<br />

( Cor-an) et en ce par quoi Son messager Muhammad (SBSL) la décrit. Sans Le limiter, ni Le<br />

faire ressembler à autre que Lui , ni L’imaginer. Il dit, magnifié soit-Il :<br />

« Créateur des cieux et de la terre. Il vous a donné des épouses { issues ] de vous-mêmes<br />

et des bestiaux par couples ; par ce moyens Il vous multiplie. IL n’y a rien qui Lui<br />

ressemble et c’est Lui l’Audient, le Clairvoyant. » 20<br />

Egalement dans la sourate 112 : « Dis : « Il est Allah, Unique. Allah Le Seul à être imploré<br />

pour ce que nous désirons. Il n’a jamais engendré, na pas été engendré non plus.<br />

Et nul n’est égal à Lui. »<br />

Les conditions du tawhid<br />

La phrase qui formule l’attestation de foi « Ach’hado ane la ilaha illallah » suscite sept<br />

conditions citées dans le Cor-an qui sont :<br />

Le savoir et la connaissance et la compréhension . Allah dit : « Saches donc qu’en vérité, il<br />

n’y a point de divinité à part Allah et implore le pardon donc pour ton péché, ainsi que<br />

pour les croyants et les croyantes. Allah connaît vos activités ( sur terre) et votre lieu de<br />

repos ( dans l’au-delà). » 21<br />

La certitude dans l’affirmation et la formulation. Allah dit : « Les vrais croyants sont<br />

seulement ceux qui croient e Allah et en Son messager, qui par la suite ne doutent point<br />

et qui luttent avec leurs biens et leurs personnes dans le chemin d’Allah. Ceux-là sont les<br />

véridiques. » 22<br />

La sincérité signe de dévouement dans le monothéisme pure. Allah dit : « Nous t’avons fais<br />

descendre le Livre en toute vérité. Adore donc Allah en Lui vouant un culte exclusif.<br />

C’est à Allah qu’appartient la religion pure. Tandis que ceux qui prennent des<br />

protecteurs en dehors de Lui ( disent) : « Nous les adorons que pour qu’ils nous<br />

rapprochent davantage d’Allah. » En vérité, Allah jugera parmi eux sur ce en quoi ils<br />

divergent. Allah ne guide pas celui qui est menteur et grand ingrat. Si Allah avait voulu<br />

S’attribuer un enfant, Il aurait certes choisi ce qu’Il eut voulu parmi ce qu’Il a créé.<br />

Gloire à Lui ! C’est Lui Allah, l’Unique, le Dominateur Suprême. Il a créé les cieux et la<br />

18 Sourate 6, verset 162<br />

19 Sourate 2, verset 285<br />

20 Sourate 42, verset 11<br />

21 Sourate 47, verset 19<br />

22 Sourate 49, verset 15<br />

17


terre en toute vérité. Il enroule la nuit sur le jour et enroule le jour sur la nuit et Il a<br />

assujetti le soleil et la lune ) poursuivre chacun sa course pour un terme fixé. C’est bien<br />

Lui le Puissant, le Grand Pardonneur ! Il vus a créés d’une personne unique et a tiré<br />

d’elle son épouse. Et Il a fait descendre créé pour vous huit couples de bestiaux. Il vous<br />

créé dans les ventres de vos mères, création après création, dans trois ténèbres. Tel est<br />

Allah, votre Seigneur ! A Lui appartient toute la Royauté. Point de divinité à part Lui.<br />

Comment pouvez-vous vous détournez [ de son culte] ? Si ne vous croyez pas, Allah se<br />

passe largement de vous. De Ses serviteurs cependant, Il n’agréé pas la mécréance. Et si<br />

vous êtes reconnaissants, Il l’agréé pour vous. Nul pécheur ne portera les péchés<br />

d’autrui. Ensuite vers votre Seigneur sera votre retour ; Il vous informera alors de ce<br />

que vous faisiez car Il connaît parfaitement le contenu des poitrines. Et quand un<br />

malheur touche l’homme, il appelle son Seigneur en se tournant vers Lui. Puis quand Il<br />

lui accorde de Sa part un bienfait, il oublie la raison pour laquelle il faisait appel, et il<br />

assigne à Allah des égaux afin d’égarer ( les gens) de Son chemin. Dis : « Jouis de ta<br />

mécréance un court moment. Tu fais partie des gens du feu. » Est-ce que celui qui, aux<br />

heures de la nuit, reste en dévotion, prosterné et debout, prenant garde à l’au-delà et<br />

espérant la miséricorde de son Seigneur… Dis : « Sont-ils égaux ceux qui savent et ceux<br />

qui ne savent pas ? » Seuls les doués d’intelligence se rappellent. Dis : « Ô mes<br />

serviteurs qui avez cru ! Craignez votre Seigneur. » Ceux qui ici-bas font le bien, auront<br />

une bonne récompense. La terre d’Allah est vaste et les endurants auront leur pleine<br />

récompense sans compter. Dis : « Il m’a été ordonné d’adorer Allah en Lui vouant<br />

exclusivement le culte. » 23 Aussi à la sourate 98 au verset 5 : « Il ne leur été commandé,<br />

cependant, que d’adorer Allah, Lui vouant un culte exclusif, d’accomplir la salat et<br />

d’acquitter la zakat. Et voilà la religion de droiture. »<br />

La loyauté, qui est une forte sincérité, rajoutant la fois à la croyance. Allah dit : « Alif lam<br />

mim, Est-ce que les gens pensent qu’on les laissera dire : « Nous croyons ! » sans les<br />

éprouver ? Certes, Nous avons éprouvé ceux qui ont vécu avant eux, [ ainsi ] Allah<br />

connaît ceux qui disent la vérité et ceux qui mentent. » 24 Egalement : « Il est parmi les<br />

croyants, des hommes qui ont été sincères dans leur engagement envers Allah. Certains<br />

d’entre eux ont atteint leur fin, et d’autres attendent encore. Et ils n’ont varié<br />

aucunement ( dans leur engagement). » 25<br />

L’amour et l’attachement ardent pour cette attestation de foi, sa signification et ce qu’elle<br />

engendre, comme action. Allah, exalté soit-Il, dit : « Parmi les hommes, il en est qui<br />

prennent en dehors d'Allah, des égaux à Lui, en les aimant comme on aime Allah. Or les<br />

croyants sont le plus ardents en l’amour d’Allah. Quand les injustes verront le<br />

châtiment, ils sauront que la force tout entière est à Allah et qu’Allah est dur en<br />

châtiment ! » 26 Aussi L’exalté dit : « Dis : « Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi ,<br />

Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés. Allah est Pardonneur et<br />

Miséricordieux. » 27<br />

La soumission aux prescriptions divines suivant la sunna de Son envoyé ( SBSL). Allah dit :<br />

« Et quiconque soumet son être à Allah tout en étant bienfaisant, s’accroche réellement<br />

à l’anse la plus ferme. La fin de toute chose appartient à Allah. » 28 Et aussi : « Et<br />

revenez repentant à votre Seigneur, et soumettez-vous à Lui avant que ne vienne le<br />

châtiment et vous ne recevez alors aucun secours. Et suivez la meilleure révélation qui<br />

23 Sourate 39, versets 2 à 11<br />

24 Sourate 29, versets 1 à 3<br />

25 Sourate 33, verset 23<br />

26 Sourate 2, verset 165<br />

27 Sourate 3, verset 31<br />

28 Sourate 31, verset 22<br />

18


vous est descendue de la part de votre Seigneur avant que le châtiment ne vous vienne<br />

soudain sans que vous ne le pressentiez. Avant qu’une âme ne dise : « Malheur à moi<br />

pour mes manquements envers Allah. Car j’ai été certes parmi les railleurs. Ou qu’elle<br />

ne dise : « Si Allah m’avait guidée, j’aurai été certes parmi les pieux. » Ou bien qu’elle<br />

ne dise en voyant le châtiment : « Ah ! S’il y avait pour moi un retour !Je serai alors<br />

parmi les bienfaisants. » » 29<br />

L’agrément, l’acceptation et l’approbation de cette attestation de foi en s’adonnant à la<br />

pratique de ses préceptes. Allah dit : « Les musulmans et musulmanes, croyantes et<br />

croyants, obéissants et obéissantes, loyaux et loyales, endurants et endurantes,<br />

craignants et craignantes, donneurs et donneuses d’aumône jeûnants et jeûnantes,<br />

gardiens de leur chasteté et gardienne, invocateurs souvent d’Allah et invocatrices,<br />

Allah a préparé pour eux un pardon et une énorme récompense. » 30 Et aussi : « Leur<br />

récompense auprès d’Allah sera les jardins de séjour, sous lesquels coulent les ruisseaux,<br />

pour y demeurer éternellement. Allah les agrée et ils L’agréent. Telle sera [ la<br />

récompense ) de celui qui craint son Seigneur. » 31<br />

2. L’interdiction de la sorcellerie.<br />

Sourate 2, versets 102 à 103<br />

Et quand leur vint d’Allah un messager confirmant ce qu’il y avait déjà avant eux, certains<br />

à qui le livre avaient été donné, jetèrent derrière leur dos le Livre d’Allah comme s’ils ne<br />

savaient pas !<br />

Et ils suivirent ce que les diables racontaient contre le règne de Solayman. Alors que<br />

Solayman n’a jamais été mécréant mais bien les diables : ils enseignent aux gens la magie<br />

ainsi que ce qui est descendu aux deux anges Harout et Marout, à Babylone ; mais ceux-ci<br />

n’enseignaient rien à personne, qu’ils n’aient dit d’abord : « Nous ne sommes rien qu’une<br />

tentation : ne sois pas mécréant » ; ils apprennent auprès d’eux ce qui sème la désunion<br />

entre l’homme et son épouse. Or ils ne sont capable de nuire à personne qu’avec la<br />

permission d’Allah. Et les gens apprennent ce qui leur nuit et ne leur est pas profitable. Et<br />

ils savent, très certainement, que celui qui acquiert ce [ pouvoir] n’aura aucune part dans<br />

l’au-delà. Certes, qu’elle détestable marchandise pour laquelle ils ont vendu leurs âmes ! Si<br />

seulement ils savaient !<br />

Et s’ils croyaient et vivaient en piété, une récompense de la part d’Allah serait certes<br />

meilleure. Si seulement ils savaient !<br />

Lorsque Muhammad leur apporta le Cor-an, Livre d’Allah qui confirme la Torah par ses<br />

préceptes et ses lois et par les informations sur les nations antérieurs, certains juifs choisirent<br />

d’abandonner la Torah et firent comme s’ils ignoraient complètement son contenu. Pourtant<br />

leurs Saintes écritures annonçaient l’avènement de Muhammad, décrivaient ses qualités et<br />

prédisaient son message. Mais ils ont observé un mutisme total à son sujet et l’ont renié. En<br />

reniant Muhammad et le Coran qui confirme la Torah, les juifs ont abandonné leurs Saintes<br />

écritures qui prédisent : « Dieu enverra aux humains un messager de la descendance<br />

d’Ismaël. »<br />

29 Sourate 39, versets 54 à 58<br />

30 Sourate 33, verset 35<br />

31 Sourate 98, verset 8<br />

19


Dans le verset suivant, le Seigneur rapporte l’une des excuses juives leur permettant d’utiliser<br />

la sorcellerie tout en désobéissant à leur propre prophète et messager et continuaient toujours<br />

à le faire vis à vis de l’envoyé d’Allah, Mohammad (SBSL).<br />

Kazimirski a essayé de leur trouver une autre excuse leur permettant la ruse quand il a traduit<br />

ce verset comme suite : « Ils suivent ce que les démons avaient imaginé sur les pouvoir de<br />

Salomon ;… » Tout d’abord, cet orientaliste qui traduit le Coran avec une vision judéochrétienne,<br />

ne mentionne pas la lettre ( wa) signifiant « et », qui montre que les juifs ne se<br />

sont pas arrêtés à désobéir à Salomon mais aussi à tous les autres prophètes et messagers et<br />

surtout Muhammad (SBSL). Il prétendit que c’était de l’imagination pour trouver un prétexte<br />

à leur désobéissance tout en rapportant à tord et à travers que les commentateurs disent que<br />

les démons avaient enfouit sous le trône de Salomon le livre de magie et répandirent après sa<br />

mort le bruit quand n’avait qu’à chercher sous le trône le livre contenant la science par<br />

laquelle Salomon s’était soumis les hommes, les démons et les vents. Les exégètes<br />

musulmans ne demandent dans l’interprétation du verset de s’arrêter au sens littéral car toute<br />

histoire rapportée autour de ce dernier ne vient que de la part des israélites (Isra-iliyate).<br />

Ils ont préféré suivre les divulgations faites par les démons et les débauches sous le règne du<br />

Prophète Salomon. Ils ont prétendu qu’il n’était pas un prophète destiné à recevoir la<br />

révélation d’Allah, mais un magicien puisant son pouvoir dans la sorcellerie qui lui permit<br />

d’établir son royaume et de dominer les esprits, les oiseaux et le vent. Ils l’accusèrent<br />

d’athéisme. Mais il ne fut pas impie. Ce sont plutôt ces démons débauchés qui le furent. Car<br />

ils mentirent à son sujet et propagèrent la sorcellerie parmi les hommes et l’art divinatoire<br />

révélé aux deux anges Harout et Marout à Babel. Mais ces deux anges ne transmettaient<br />

jamais leur secret à quelqu’un sans lui dire : « Nous sommes une tentation. Nous<br />

t’enseignons ce qui conduit à l’impiété et sème le trouble. Sache cela et prends garde. »Les<br />

gens n’ont cependant pas suivi ce conseil et ont employé leurs connaissances à désunir<br />

l’homme avec sa femme, ou son semblable . Ces démons effrontés ont pris le chemin de<br />

l’impiété en divulguant ces mensonges dont ils se sont servis pour enseigner la sorcellerie aux<br />

juifs. Ils ne nuisaient ainsi à personne. Allah seul, s’Il le veut, autorise la nuisance. La<br />

sorcellerie nuit à ceux qui l’apprennent et la pratiquent, à la fois dans ce monde et dans l’au<br />

delà où ils rendrons des comptes au sujet du mal qu’ils ont fait. Eux-Mêmes savaient que celui<br />

qui suivait ce chemin ne pouvait s’attendre à aucune indulgence dans la vie future. Maudite<br />

soit l’ignorance dans leur choix, s’ils avaient été plus conscients.<br />

S’ils avaient cru sincèrement en Allah, à son envoyé et à leurs propres écritures sacrées qui<br />

prédisent l’avènement de Muhammad, s’ils avaient craint Allah, obéi à ses ordres et évitaient<br />

ce qu’Il avait prohibé, ils auraient été gratifiés par Allah, ce qui eut mieux valu pour eux. La<br />

récompense d’Allah aurait été plus importante que les profits et les intérêts éphémères dont ils<br />

se sont contentés! S’ils le savaient. C’est le cas de tout individu ou groupe, qui prétend ces<br />

mêmes revendications et ces mêmes actions. Le messager d’Allah Muhammad (SBSL) a dit :<br />

« Evitez les sept péchés destructeurs… », il en site parmi eux la sorcellerie.<br />

Il dit aussi (SBSL) : « Il ne peut pénétrer au paradis celui qui pratique la sorcellerie… »<br />

Aussi le prophète (SBSL) a dit : « Toute personne qui consulte un(e) voyant(e) ou un(e)<br />

sorcier(e), a mécru. »<br />

Quand au sujet du contact avec le monde démoniaque, Allah Exalté Soit Il et Loué dit dans la<br />

sourate 72 au verset 6 : « Or, il y avait des hommes qui avaient recours à des males parmi les<br />

djinns, ce qui n’a fait qu’accroître leur perdition. »<br />

La sorcellerie est un acte odieux, son monde est sombre et malsain. Il nous est rapporté que le<br />

sorcier ne peut commencer cette pratique qu’après avoir conclu un pacte avec le diable.<br />

L’individu tenté par la vie d’ici bas et ses parures (l’argent, , etc.) par son ignorance et sa<br />

faible personnalité irait jusqu’à donner ce qui lui appartient et ce quine lui appartient pas pour<br />

atteindre ses fins. Il utilisera aussi tous les moyens qui lui permettront de vivre ces tentations.<br />

20


Cette personne va apprendre qu’il faut s’isoler un certain moment de la nuit ou de la journée<br />

dans un lieu malsain en citant des paroles sataniques ( des invocations pour satan et ses<br />

disciples). Elle évoquera des noms jusqu’à ce que le démon portant l’un de ses noms apparaît<br />

pour elle ou dialogue avec elle. La première chose qu’il lui demande est de mécroire, et de<br />

prendre pour seul dieu Ibliss. Aussi il la fera passer par des épreuves et des testes en lui<br />

ordonnant des pratiques démoniaques (que j’éviterai de citer). Le moment venu pour conclure<br />

le pacte cité ci-dessus, le démon promettra à cet individu d’être à son service et lui demandera<br />

des concessions comme par exemple : ne jamais se marier et être sexuellement à la<br />

disposition de ce démon. Dans le cas où cet individu est marié, il se peut que le démon lui<br />

ordonne de ne plus toucher sa femme et c’est le démon qui le fera à sa place ou bien aussi de<br />

lui permettre de posséder sa progéniture ( ainsi que d’autres ordres odieux que j’éviterai de<br />

citer). Dès que le pacte est conclu, cet individu ne percevra du démon aucun avantage. Au<br />

contraire, il deviendra l’esclave soumis du monde démoniaque. « Et les gens apprennent ce<br />

qui leur nuit et ne leur est pas profitable. » Or, de ce fait cette personne regrettera infiniment<br />

ce qu’elle a entreprit et cherchera une solution. La seule sauvegarde et solution, si cette<br />

personne est munie de raison, est l’annulation de ce pacte avec un repentir véridique et<br />

sincère. Allah exalté soit-Il et loué ouvre ce champs largement par les versets 53, 54, 55 de la<br />

sourate 39 : « Dis : « Ô mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment,<br />

ne désespérez pas de la miséricorde d’Allah. Car Allah pardonne tous les péchés. Oui, c’est<br />

Lui le pardonneur, le Très Miséricordieux.<br />

Et revenez repentant à votre Seigneur et soumettez-vous à Lui, avant que ne vous vienne le<br />

châtiment et vous ne recevez alors aucun secours.<br />

Et suivez la meilleure révélation qui vous est descendue de la part de votre Seigneur, avant<br />

que le châtiment ne vous vienne soudain, sans que vous ne le pressentiez. »<br />

Il faut que le regret de cette personne soit accompagné par une crainte pieuse ( Attaqwa) visà-vis<br />

d’Allah qui facilitera à cette personne de se débarrasser de cet engagement illicite. Allah<br />

dit dans la sourate 65 au verset 2 : « …quiconque craint Allah, Il lui donnera une issue<br />

favorable. », au verset 4 : « …quiconque craint Allah cependant, Il lui facilite les choses... »,<br />

au verset 5 : « … quiconque craint Allah cependant, Il lui efface ses fautes et lui accorde<br />

une grosse récompense.»<br />

Aussi il faut rejoindre le rang des croyants et s’éloigner de toutes mauvaises compagnies.<br />

Allah dit dans la sourate 18 au verset 28 : « Fais preuve de patience en restant avec ceux qui<br />

invoquent leur Seigneur matin et soir, désirant Sa face. Et que tes yeux ne se détachent point<br />

d’eux, en cherchant ( le faux) brillant de la vie sur terre. Et n’obéis pas à celui dont Nous<br />

avons rendu le cœur inattentif à Notre Rappel, qui poursuit sa passion et dont le<br />

comportement est outrancier . »<br />

Quant au fléau de la sorcellerie, il ne peut atteindre une personne que s’il lui est destiné.<br />

L’expérience nous montre que tout croyant protégé contre ce maux reste par la volonté de<br />

son Seigneur invincible, ce fait d’être invincible s’inscrit dans sa destiné. Le messager d’Allah<br />

Muhammad ( SBSL), lui même était atteint de sorcellerie pendant une nuit telle que l’a décrit<br />

Aicha, mère des croyants : « Un soir, l’envoyé de Dieu (SBSL) avait l’impression d’être avec<br />

ses autres épouses alors qu’il était chez moi. Il me dit que deux hommes sont apparus à lui.<br />

L’un d’eux dit à l’autre que l’envoyé de Dieu est atteint de sorcellerie et que sa source qu’il<br />

faut désœuvré se trouve dans un puits. Dès son éveil, le messager d’Allah (SBSL) charge ces<br />

compagnons de cette mission. »<br />

Le prophète d’Allah (SBSL) nous laisse toute une tradition concernant la protection contre ce<br />

fléau comme suite :<br />

• Etre toujours en ablution<br />

• Faire ses prières à l’heure<br />

• Le rappel ( dhikr) matin et soir<br />

21


• Récitation de la sourate al baqara une fois tous les trois jours chez soi<br />

• Jeûner les lundis et jeudis ou les trois jours de pleines lunes<br />

• Prier en groupe l’Aube et Al Icha chaque jour<br />

• Faire des prières nocturnes selon les possibilités.<br />

3. L’abrogation coranique<br />

Sourate 2, verset 106 à 108<br />

Si Nous abrogeons un verset quelconque ou que Nous le fassions oublier, Nous en<br />

apportons un meilleur, ou un semblable. Ne sais-tu pas qu’Allah est Omnipotent ?<br />

Ne sais-tu pas qu’à Allah appartient le royaume des cieux et de la terre, et qu’en dehors<br />

d’Allah vous n’avez ni protecteur ni secoureur ?<br />

Voudriez-vous interroger votre Messager comme auparavant on interrogea Moise ?<br />

Quiconque substitue la mécréance à la foi s’égare certes du droit chemin.<br />

Allah dit qu’il pourrait recommander une chose pour le bien qu’elle apporte, puis l’interdire<br />

quand cela s’avère mieux. Il ne remplace un ordre ou l’abroge qu’en lui substituant un autre<br />

qui soit moins sévère ou meilleur que celui qui est annulé. Allah prévient son Prophète qu’Il<br />

est capable de tout et qu’Il dispose totalement de l’univers et de son contenu. Il permet ce<br />

qu’Il veut et interdit ce qu’Il veut. Il décide comme Il veut et personne ne peut critiquer Ses<br />

décisions ni remplacer Ses ordres. Les fidèles doivent obéir aux ordres de leur Seigneur,<br />

suivre son Prophète et croire ce qu’il dit. Ce verset est une riposte aux polythéistes et aux<br />

juifs qui disaient : « Ne voyez-vous pas que Muhammad donne un ordre à ses compagnons<br />

qui le contredit, qu’il dit un jour une chose et le lendemain l’annule pour en dire une autre ? »<br />

Allah souligne à son Prophète qu’Il est le Tout haut, le seul maître des cieux et de la terre, que<br />

les humains n’ont d’autre soutien ni d’autre défenseur que Lui et qu’ils doivent l’écouter et<br />

Lui obéir. Libre à Lui d’abroger les règles qu’Il veut. Car les préceptes et les règles de la<br />

morale pourraient être utiles à un moment donné et nuisibles à un autre.<br />

Allah interdit aux fidèles de trop interroger le prophète Muhammad (SBSL) sur les choses<br />

avant qu’elles ne se produisent et ce par obstination et par suggestion, à la manière des fils<br />

d’Israël qui posaient des questions à Moise et lui demandaient des choses dans le but de le<br />

démentir et de le contredire. Ils lui dirent, par exemple : « Montre-nous Allah à l’œil nu ! »<br />

Allah compare ceux qui, au lieu de croire aux prophètes, de les suivre et de leur obéir, les<br />

contredisent, les démentissent et les accablent de questions dont ils n’ont pas vraiment besoin<br />

de connaître les réponses mais qui agissent ainsi par obstination et par impiété, à ceux qui<br />

échangent la foi contre l’incrédulité et l’égarement et perdent ainsi la bonne direction. ( Sur<br />

les raisons de la révélation de ce verset, l’on raconte que Rafe’i Ben Khouzayma et Wahab<br />

Ben zayd dirent un jour au prophète Muhammad (SBSL) : « Apporte-nous un livre du ciel<br />

pour que nous le lisions et fais jaillir les fleuves alors nous te suivrons. »)<br />

4. La direction (Qibla)<br />

Sourate 2, versets 142 à 145<br />

Les faibles d’esprit parmi les gens vont dire : « Qui les a détournés de la direction (Qibla)<br />

vers laquelle ils s’orientaient auparavant ? » Dis : « C’est à Allah qu’appartient le Levant<br />

et le Couchant. Il guide qui Il veut vers un droit chemin. »<br />

Et aussi Nous avons fait de vous une communauté de justes pour que vous soyez témoins<br />

aux gens, comme le Messager sera témoin à vous. Et Nous avons établi la direction (qibla)<br />

22


vers laquelle tu te tournais que pour savoir qui suit le Messager ( Muhammad ) et qui s’en<br />

détourne sur ses talons. C’était un changement difficile, mais pas pour ceux qu’Allah<br />

guide. Et ce n’est pas Allah qui vous fera perdre [ la récompense] de votre foi, car Allah,<br />

certes est Omnipotent et Miséricordieux pour les hommes.<br />

Certes, nous te voyons tourner le visage en tout sens dans le ciel. Nous te faisons donc<br />

orienter vers une direction qui te plaît. Tourne donc ton visage vers la Mosquée sacrée. Où<br />

que vous soyez, tournez-y vos visages. Certes ceux à qui le Livre a été donné savent bien<br />

que c’est la vérité venue de leur Seigneur. Et Allah n’est pas inattentif à ce qu’ils font.<br />

Certes, si tu apportais toutes les preuves à ceux à qui le Livre a été donné, ils ne suivraient<br />

pas ta direction (Qibla) ! Et tu ne suivras pas la leur, et entre eux, les uns ne suivent pas la<br />

direction des autres. Et si tu suivais leurs passions après ce que tu as reçu de science, tu<br />

serais, certes, du nombre des injustes.<br />

Pendant qu’il était à la Mecque, le Prophète (SBSL) faisait ses prières en se tournant vers le<br />

rocher sacré à Jérusalem, imitant ainsi les prophètes des fils d’Israël. Mais il aimait mieux se<br />

diriger vers la Ka’aba, et souhaitait qu’Allah change la direction de la prière vers la ka’aba.<br />

Aussi il s’arrangeait pour se tourner vers les deux directions à la fois et ce en se tenant au sud<br />

de la ka’aba et en tournant la tête vers le nord. La ka’aba et le rocher sacré étaient alors du<br />

même côté. Les musulmans imitaient l’exemple de leur prophète. Mais lorsque Muhammad<br />

(SBSL) émigra à Médine, il ne lui était plus possible de se tourner à la fois et simultanément<br />

vers la ka’aba et vers Jérusalem. Il fit alors ses prières pendant seize mois en prenant la<br />

direction de Jérusalem. Puis Allah prescrivit de se tourner désormais vers la ka’aba, car elle<br />

fut la direction de son père Abraham. Allah prévint son prophète que les juifs allaient prendre<br />

ce changement comme un prétexte pour débiter des médisances sur son compte, ourdir des<br />

conspirations, mettre en doute son message et prétendre que leur religion est la bonne car au<br />

départ, Muhammad (SBSL) et ses compagnons s’étaient tourné vers Jérusalem qui est la<br />

direction des juifs. Pourquoi ont-ils ensuite abandonné la direction à laquelle ils étaient<br />

habités jusqu’alors ?. Les hypocrites, les idolâtres et ceux dont la foi était fragile et les cœurs<br />

malades ont été affectés par ces propos. Ce sont les ignorants auxquels Allah a fait allusion.<br />

Ils dirent : « Pourquoi les musulmans ont-ils abandonné leur direction ? » Allah le Tout haut<br />

leur répond : «L’Orient et l’Occident sont à Allah, maître de<br />

tout. Aucune des deux directions n’est meilleure que l’autre. Là où les gens tournent le visage<br />

ils trouveront le Seigneur. L’essentiel c’est de se résigner à Sa volonté sans être effleuré par<br />

le doute ou la moindre hésitation. Le Seigneur indique à qui Il veut le droit chemin menant au<br />

Paradis.<br />

Avant l’Islam, les gens étaient répartis en deux groupes, les uns étaient des matérialistes qui<br />

ne cherchaient qu’à satisfaire les besoins et les caprices du corps. Ce fut le cas des idolâtres et<br />

des juifs qui disaient : « Nous voulons jouir de notre vie et nous ne craignons que le temps<br />

qui s’écoule et qui causera notre perte. » Les autres étaient dominés par une tendance<br />

purement spirituelle et se livraient entièrement à des pratiques de dévotion et de mysticisme<br />

religieux, hantés par l’idée de se retirer du monde et d’abandonner les jouissances physiques.<br />

Ce fut le cas des chrétiens, des sabi’as et de quelques sectes indiennes. L’Islam est venu faire<br />

de ses adeptes une nation qui occupe un juste milieu entre les uns et les autres. Il stipula la<br />

satisfaction, sans excès, des besoins corporels tout en gardant la pureté spirituelle et la<br />

grandeur de l’âme car un être humain est un corps et une âme. L’Islam fit de ses adeptes une<br />

nation centrale afin qu’ils servent de témoins aux matérialistes qui ont complètement<br />

abandonné le Seigneur, se sont livrés aux jouissances du corps et détournés des questions<br />

spirituelles. Les musulmans sont également destinés à servir de témoins aux spirituels<br />

extravagants qui appellent à l’abandon des plaisirs matériels et à la privation de tout ce que<br />

23


Dieu a procuré dans cette vie. Allah voulut que le Prophète (SBSL) serve de modèle aux<br />

croyants, et de témoins que les musulmans suivent sa démarche et ses préceptes ou s’en<br />

détournent et devient en abandonnant la modération. Allah dit avoir permis au Prophète<br />

(SBSL) de se tourner d’abord vers Jérusalem, puis lui avoir commandé de se diriger vers la<br />

ka’aba pour distinguer ceux qui obéiraient au Prophète (SBSL) sans hésitation et sans le<br />

moindre doute, de ceux qui l’abandonneraient. Ce fut là une dure épreuve sauf pour ceux qui<br />

croiraient d’une manière absolue au Prophète et à son message. Ces croyants n’auraient aucun<br />

mal à changer de direction en faisant leurs prières. Répondant à ceux qui s’interrogent sur le<br />

sort des musulmans qui faisaient la prière en se tournant du côté de Jérusalem puis qui sont<br />

morts avant que Dieu ne change la direction vers la ka’aba. Allah dit : « Dieu ne fera pas<br />

perdre le bénéfice des bienfaiteurs. Il est plein de mansuétude et de clémence pour les<br />

hommes. »<br />

Lorsqu’il se réfugia à Médine, le Prophète (SBSL) se tournait en faisant ses prières du côté<br />

du rocher de Jérusalem. Les juifs en furent ravis. La qibla initiale d’Abraham ( la ka’aba) lui<br />

était cependant particulièrement chère. Il priait Allah en interrogeant le ciel du regard. Allah<br />

lui révéla alors ce verset dans lequel il lui désigne la direction de l’oratoire sacré à la Mecque.<br />

Allah prescrit aussi aux musulmans, là où ils se trouvent de tourner leur visage pendant la<br />

prière de ce même côté. Allah dit au Prophète (SBSL) et aux fidèles que les juifs qui<br />

reprochent aux musulmans de ne plus se tourner du côté de Jérusalem savent parfaitement<br />

que c’est Dieu qui a voulu ce changement de direction et que Muhammad (SBSL) en a reçu<br />

la révélation divine. Ils savaient déjà que le dernier des prophètes allait se tourner du côté de<br />

la ka’aba. Mais ils dissimulent cette vérité, mus par l’infidélité, l’envie et l’obstination, afin<br />

de duper ceux dont la foi est fragile et semer le doute et la discorde. Ils savent bien que c’est<br />

là une question qui relève du culte et que les fidèles doivent absolument se résigner à la<br />

volonté du Seigneur en adoptant la direction que Dieu désigne. Allah les menace ensuite en<br />

leur disant qu’il n’est pas inattentif à ce qu’ils font.<br />

Dieu dit que l’incrédulité des juifs émane de leur obstination et de leur arrogance. Aussi<br />

aucun argument quelque convaincant qu’il soit, ni aucune preuve, ne pourra les en dissuader.<br />

Allah le tout haut dit à son prophète (SBSL) : « Tu as beau leur apporter les preuves<br />

irréfutables que tu es le messager d’Allah et que tu dis la vérité révélée de la part du Seigneur,<br />

ils ne te suivront pas et ne croiront pas en toi, leur désobéissance étant la manifestation de leur<br />

arrogance, de leur obstination et de leur envie. Ils ne seront donc sensibles à aucun argument.<br />

Tu n’adopteras pas la direction des gens de l’écriture, car la votre est celle d’Abraham qu’ils<br />

vénèrent, est la plus digne d’être adoptées. Juifs et chrétiens n’inter changeront jamais leur<br />

direction. Les juifs ne se tourneront pas vers l’est, ni les chrétiens du côté de Jérusalem.<br />

Chacun d’entre eux s’attachent fermement à ses croyances et à ses habitudes, qu’elle soient<br />

vraies ou fausses, ne tenant compte ni d’arguments, ni de preuves. Si, après avoir reçu la<br />

vérité divine, tu te laissais entraîner par eux et tu te tournais vers leur qibla pour leur faire<br />

plaisir et faire en sorte qu’ils te suivent et te croient, tu te rangerais au nombre des iniques.<br />

Mais tu te garderas d’agir de la sorte car tu es infaillibles.<br />

5. As-saffa et Al Marwah font parti des lieux sacrés d’Allah<br />

Sourate 2, verset 158<br />

As-saffa et Al Marwah sont vraiment parmi les lieux sacrés d’Allah. Donc, il est permit à<br />

quiconque faisant le pèlerinage à la demeure ou fait l’Umra de faire le va et vient entre ces<br />

deux monts. Et quiconque fait de son propre gré une bonne œuvre, alors Allah est<br />

Reconnaissant, Omniscient.<br />

24


Avant d’embrasser l’Islam, les alliés du Prophète à Médine acclamaient le tyran Manat et se<br />

sentaient gênés d’aller et de venir entre les deux collines Safa et Méroua. Ils interrogèrent à ce<br />

sujet le prophète (SBSL) en ces termes : « Nous éprouvions quelques gênes d’aller et de venir<br />

entre Safa et Méroua à l’époque de Jahiliya. » Allah envoya alors ce verset. Le Prophète<br />

(SBSL) prescrivit que l’on fasse sept fois l’aller et le retour entre ces deux collines. Personne<br />

n’est exempté de ce rite. Selon al-Cha’biy, la statue « Assaf » était érigée sur la colline Safa et<br />

la statue « Na ‘ila » l’était sur Méroua. Et ils les adoraient. Aussi, après avoir embrassé<br />

l’Islam , ils étaient gênés d’aller et venir entre ces deux statues. Allah envoya alors ce verset<br />

celui qui fera une œuvre pie en allant et venant une huitième ou une neuvième fois, Allah lui<br />

en sera gré et le gratifiera pour ses actes car Il n’est injuste envers personne.<br />

*Comme ALLAH a honoré la Ka’ba en en faisant une orientation pour la prière, ALLAH a<br />

également distingué les deux monticules Al Safa et Al Marwa qui dominent la Ka’ba, en les<br />

joignant aux rites du pèlerinage. En effet, après le circuit autour de la Ka’ba (Al Tawaf) il faut<br />

faire le parcours rituel (Al Sa’yy) sept fois entre Al Safa et Al Marwa. Certains d’entre vous<br />

se sentaient embarrassés de faire cela, pensant que c’était là une coutume de la « Djahiliya »<br />

(l’époque pré-islamique). Or, en fait, c’est un signe particulier à l’Islam ; donc, celui qui a<br />

l’intention d’accomplir le Grand Pèlerinage (« Al Hadj ») ou le Petit Pèlerinage (« Al Omra »)<br />

ne devrait éprouver aucun embarras à faire le parcours rituel entre ces deux monticules. Que<br />

le croyant fasse le bien autant qu’il peut, car ALLAH connaît parfaitement ses actions et Il le<br />

rétribue pour elles.<br />

6. Le devoir de partager les connaissances<br />

Sourate 2, versets 159 à 160<br />

Certes ceux qui cachent ce que Nous avons fait descendre en fait de preuves et de guide<br />

après l’exposé que Nous avons fait aux gens, dans le Livre, voilà ceux qu’Allah maudit et<br />

que les maudisseurs maudissent.<br />

Sauf ceux qui se sont repentis, corrigés et déclarés : d’eux Je reçois le repentir. Car c’est<br />

Moi, l’Accueillant au repentir, le Miséricordieux.<br />

Allah menace de malédiction ceux qui dissimulent aux autres les signes de la vérité, la<br />

religion véritable et la bonne voie que le Seigneur a révélée aux gens dans Ses livres sacrés. Il<br />

s’agit des gens de l’Ecriture qui ont caché la vérité évoquée dans leurs livres sur le Prophète et<br />

ce que prédisent leurs écritures sur l’arrivée prochaine d’un prophète arabe qui croit en Allah.<br />

Ceux-là qui dissimulent aux gens la religion d’Allah et ses ordres afin de les égarer et de les<br />

détourner du droit chemin, Allah les maudira, ainsi que les anges et les fidèles. Ce verset<br />

concerne tous ceux qui cachent sciemment une vérité qu’Allah a exigé de révéler aux<br />

hommes. C’est pourquoi les chefs spirituels ont dit : « Celui qui voit de ses propres yeux les<br />

ordre de Dieu transgressés, les lieux saints violés, la religion piétinée en public et l’égarement<br />

l’emporter sur la fidélité et qui malgré cela ne défend pas la religion de Dieu, sera parmi ceux<br />

qui mériteront la malédiction du Seigneur et son châtiment. »<br />

Ceux qui se repentiront, feront le bien et se rachèteront en divulguant la vérité révélée par<br />

Allah sur le Prophète et son message, Allah leur pardonnera et effacera leurs péchés.<br />

• Ceux qui refusent de reconnaître votre religion sont de deux partis : le parti des gens du<br />

Livre qui connaissent la Vérité mais la cachent par obstination, et le parti des polythéistes<br />

dont les cœurs aveugles ne voient pas la Vérité et qui ont pris des dieux en dehors d’ALLAH.<br />

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les gens du Livre qui ont connu les preuves de ta sincérité, ont reconnu la Vérité de ta religion<br />

puis ont caché ces témoignages et les ont dissimulés aux gens ; ALLAH déversera sur eux Sa<br />

colère et les privera de Sa miséricorde ; les anges dans leurs invocations, ainsi que les<br />

humains et les djinns croyants, les maudiront afin qu’ALLAH les prive de Sa miséricorde.<br />

7. Le Licite et l’illicite dans la nourriture<br />

Sourate 2, versets 172 à 173<br />

Ô les croyants ! Mangez des (nourritures) licites que Nous vous avons attribuées. Et<br />

remerciez Allah, si c’est Lui que vous adorez.<br />

Certes, Il vous interdit la chair d’une bête morte, le sang, la viande de porc et ce sur quoi<br />

on a invoqué un autre qu’Allah. Il n’y a pas de péché sur celui qui est contraint sans<br />

toutefois abuser ni transgresser, car Allah est Pardonneur et Miséricordieux.<br />

Avant l’Islam, les polythéistes et les gens de l’Ecriture appartenaient à des groupes variés,<br />

certains d’entre eux se sont interdit des choses, tels les bahira et les sa’iba. D’autres se<br />

prohibaient la consommation de certains animaux. Les chrétiens, eux, se plaisaient dans la<br />

privation. Ils se privaient de viande et de beurre durant un certain type de jeune et<br />

s’interdisaient la consommation de poisson, de lait et d’œufs dans l’autre. Ces restrictions ont<br />

été établies par leurs chefs et sont totalement inexistantes dans la Torah. Elles n’ont pas non<br />

plus été copiées du Christ, le loué. Ils croyaient que le rapprochement de Dieu ne pouvait se<br />

faire que par le supplice de l’âme et l’abandon des besoins du corps. Dieu a fait des<br />

musulmans un peuple qui se tient au juste milieu et ne néglige ni les besoins du corps, ni ceux<br />

de l’âme. Dieu a permis aux fidèles de se nourrir des bons aliments qu’Il leur a octroyés et les<br />

a incités à Le remercier et à Lui témoigner leur reconnaissance.<br />

Dieu précise aux fidèles ce qu’il leur interdit de manger : les animaux morts d’une mort<br />

naturelle, le sang répandu, la viande de porc et tout animal égorgé sans être immolé au nom de<br />

Dieu, mais à celui des statues ou des idoles. Tout cela est illicite. Quant à ceux qui sont<br />

obligés d’en manger, qui ne trouvent aucun autre moyen pour se nourrir et qui transgressent<br />

donc ces ordres par nécessité, non par désinvolture et insoumission, ceux qui n’en mangent<br />

que le nécessaire pour se maintenir en vie jusqu’à ce qu’ils trouvent la nourriture légale, ceuxlà<br />

ne commettront aucun péché et n’en seront pas châtiés Allah les absoudra car Il est<br />

indulgent et généreux.<br />

• Nous avons permis aux humains de jouir de tout ce qui est licite et crée par Nous sur la<br />

terre ; et Nous leur avons interdit de suivre les pas de Satan. S’ils mettent cela en application,<br />

ils sont sur la bonne voie ; mais s’ils refusent d’obéir, alors Nous guideront seulement les<br />

croyants à qui Nous indiquerons ce qui est licite et ce qui est illicite. Ô vous les croyants, vous<br />

êtes autorisés à manger des aliments savoureux qui sont bons et pas nocifs. Louez ALLAH<br />

qui vous a accordé la grâce de prendre possession de ces bonnes choses qu’Il vous a rendues<br />

licites et louez-Le de vous avoir accordé la grâce d’être soumis et d’obéir à Ses ordres afin<br />

que votre culte soit parfait.<br />

Ce qui est illicite n’est pas ce que les polythéistes ni les juifs ont prétendu, mais ce qui est<br />

prohibé pour vous les croyants, c’est la bête morte qui est l’animal non égorgé, ainsi que la<br />

viande de porc, de même que l’animal qu’on égorge en prononçant un autre nom que celui<br />

d’ALLAH (un nom d’idole ou autre). Toutefois, celui qui, poussé par la nécessité, est<br />

contraint* de consommer de ces aliments prohibés, parce qu’il a faim et ne trouve rien<br />

d’autre, ou parce qu’on le force à en manger, celui-ci ne commet point de péché. Toutefois,<br />

26


qu’il évite d’agir comme les gens de l’époque préislamique, en recherchant ces aliments<br />

prohibés, et qu’il ne dépasse pas la quantité nécessaire pour combler sa faim.<br />

8. Le Talion musulman<br />

Sourate 2, versets 178 et 179<br />

O les croyants ! On vous a prescrit le talion au sujet des tués : homme libre pour homme<br />

libre, esclave pour esclave, femme pour femme. Mais celui à qui son frère aura pardonné<br />

en quelque façon doit faire face à une requête convenable et doit payer des dommages de<br />

bonne grâce. Ceci est un allégement de la part de votre Seigneur, et une miséricorde. Donc,<br />

quiconque après cela transgresse, aura un châtiment douloureux.<br />

C’est dans le talion que vous aurez la préservation de la vie, ô vous doués d’intelligence,<br />

ainsi atteindriez-vous la piété.<br />

Allah a dit aux fidèles qu’Il leur prescrit la justice et l’équité dans le droit, et donc que le<br />

talion leur est prescrit contre le meurtre pour que la peine soit équivalente à l’offense. Homme<br />

libre pour homme libre, si le meurtre est délibéré, esclave pour esclave, femme pour femme (<br />

le prophète Muhammad (SBSL) a autorisé qu’un homme soit tué pour une femme et qu’un<br />

homme libre le soit pour un esclave si le meurtrier n’est pas le maître de l’esclave. S’il l’est, il<br />

doit alors être sévèrement réprimandé.) Allah somme les fidèles de ne pas agresser autrui ni<br />

de dépasser les limites prescrites. Il leur ordonne donc de ne pas imiter les juifs qui ont<br />

changé la loi du Seigneur. En effet, la tribu de Bani Qurayda était faible, celle de bani<br />

Noudayr forte. Lorsqu’un membre de bani Noudayr tuait un membre de l’autre tribu, on<br />

n’appliquait pas la loi du talion mais on se contentait plutôt de rançonner le meurtrier. Par<br />

contre, si un Quraydéen tuait un des Noudayr, la loi de talion était appliquée ou alors on<br />

devait verser une rançon deux fois plus grande que celle payée par l’autre tribu. Avant<br />

l’Islam, deux tribus arabes s’entre-tuèrent. Il y eut beaucoup de morts et de blessés. Ils<br />

allèrent même jusqu’à tuer les esclaves et les femmes. Certains ne s’apaisaient que si un<br />

homme libre de leurs rivaux était tué pour un de leurs esclaves et un homme des ennemis<br />

pour une femme des leurs. Ils s’abstenaient cependant de tuer un homme des leurs pour une<br />

femme qu’ils avaient délibérément tuée. Mais ils tuaient homme pour homme et femme pour<br />

femme. Dieu a dit alors : « Ame pour âme, œil pour œil. » Pour faire cesser ces pratiques. Si<br />

le vengeur du sang se montre indulgent et accepte la rançon pour acquitter le meurtrier, il faut<br />

qu’il le fasse modérément pour ne pas accabler le meurtrier en lui demandant l’impossible. A<br />

son tour, le meurtrier devra s’acquitter de la manière la plus appropriée. Il ne doit donc ni<br />

atermoyer, ni diminuer la valeur de la rançon et la verser correctement. Allah le Très haut dit :<br />

Légitimer la rançon en cas de meurtre délibéré est une marque d’indulgence de ma part. Car<br />

les peuples antérieurs devaient appliqués la loi du talion ou acquitter le meurtrier. Si les<br />

vengeurs du sang sont nombreux et que l’un d’entre eux pardonne, il faut le suivre et la peine<br />

ne s’impose plus. (Selon certains, les fils d’Israël n’avaient d’autre choix que d’appliquer la<br />

loi du talion. Quant aux chrétiens, Dieu leur ordonna de pardonner et ils ne pouvaient donc<br />

percevoir le prix du sang en échange de leur pardon.) Allah menace de terrible châtiment celui<br />

qui rompt ce compromis et tue le meurtrier déjà acquitté après avoir payé le prix du sang.<br />

Le talion est la meilleure sauvegarde de la vie humaine car lorsqu’on sait que celui qui tue<br />

sera lui-même tué, l’on se refrène et la vie d’autrui est sauvegardée ainsi que celle de celui qui<br />

pense commettre un meurtre. Allah s’adresse plus particulièrement aux gens raisonnables<br />

pour dire qu’ils sont les seuls à apprécier la vie à sa juste valeur et à la préserver. S’ils<br />

27


saisissent la signification profonde de cette correction, ils éviteront d’agresser autrui et<br />

arrêteront l’effusion du sang.<br />

• Parmi les législations que Nous avons prescrites aux croyants, il y a les sentences<br />

concernant le crime prémédité. Nous vous avons prescrit la sanction de représailles en cas<br />

d’homicide. ne faites point comme les gens injustes de l’époque préislamique* qui tuaient la<br />

personne libre et innocente en échange d’un esclave, l’homme, qui n’avait point tué, pour une<br />

femme, le maître innocent, pour un subalterne meurtrier, sans punir le coupable lui-même.<br />

L’homme libre criminel sera exécuté en représailles.<br />

9. Le Devoir de jeûner le Ramadan<br />

Sourate 2, versets 183 à 187<br />

Ô les croyants ! On vous a prescrit As-siyam comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous,<br />

ainsi atteindriez-vous la piété.<br />

Pendant un nombre déterminé de jours. Quiconque d’entre vous est malade ou en voyage,<br />

devra jeûner un nombre égal d’autres jours. Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter<br />

qu’(avec grande difficulté), il y a une compensation : nourrir un pauvre. Et si quelqu’un<br />

fait plus de son propre gré, c’est pour lui ; mais il est mieux pour vous de jeûner ; si vous<br />

saviez ! Le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour<br />

les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement. Donc, quiconque<br />

d’entre vous est présent en ce mois, qu’il jeûne ! Et quiconque est malade ou en voyage,<br />

alors qu’il jeûne un nombre égal d’autres jours. Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut<br />

pas la difficulté pour vous, afin que vous en complétiez le nombre et que vous proclamiez la<br />

grandeur d’Allah pour vous avoir guidés, et afin que vous soyez reconnaissants !<br />

Et quand Mes serviteurs t’interrogent sur Moi…Alors Je suis tout proche : Je réponds à<br />

l’appel de celui qui Me prie quand il Me prie. Qu’ils répondent à Mon appel, et qu’ils<br />

croient en Moi, afin qu’ils soient bien guidés.<br />

On vous a permis, la nuit d’As-siyam, d’avoir des rapports avec vos épouses ; elles sont un<br />

vêtement pour vous et vous êtes un vêtement pour elles. Allah sait que vous aviez<br />

clandestinement des rapports avec vos femmes. Il vous a pardonné et vous a graciés.<br />

Cohabitez donc avec elles, maintenant, et cherchez ce qu’Allah a prescrit en votre faveur ;<br />

mangez et buvez jusqu’à ce que se distingue, pour vous, le fil blanc de la nuit. Mais ne<br />

cohabitez pas avec elles pendant que vous êtes en retraite rituelle dans les mosquées. Voilà<br />

les lois d’Allah : ne vous en approchez donc pas (pour les transgresser). C’est ainsi<br />

qu’Allah expose aux hommes Ses enseignements, afin qu’ils deviennent pieux !<br />

Allah prescrit le jeune aux croyants pour qu’ils se purifient et parce qu’Il l’a auparavant<br />

prescrit aux gens de l’Ecriture qui les ont précédé. Dieu commande le jeune aux croyants pour<br />

les préparer à Le craindre et pour qu’ils abandonnent les désirs charnels faciles à satisfaire. Il<br />

leur a prescrit le jeune afin qu’ils Lui obéissent et sollicitent Sa récompense. Cela leur<br />

permettra de se fortifier et de se perfectionner.<br />

Croyants, Allah vous a prescrit le jeune pour une durée déterminée. Il ne vous impose rien<br />

d’insupportable. Celui qui est atteint d’une maladie qui l’empêche de jeûner, celui qui voyage<br />

peut rompre le jeune. Mais il devra remplacer les jours de jeune manqués après son<br />

rétablissement ou son retour ( s’il se déplace). Celui qui n’est ni malade ni en voyage, mais<br />

qui peut difficilement jeûner pour une raison permanente comme la vieillesse ou le fait d’être<br />

atteint d’un mal incurable, peut rompre le jeune. Il doit alors racheter en distribuant de la<br />

nourriture aux pauvres, soit un pauvre nourri pour chaque jour manqué. Jeûner plus qu’il n’est<br />

prescrit est encore plus méritoire.<br />

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La durée déterminée du jeûne prescrite par le Seigneur se limite au mois de Ramadan. Allah<br />

fait l’éloge de ce mois et lui rend hommage. C’est le mois au cours duquel le coran a été<br />

révélé aux hommes comme un guide de conscience pour ceux qui y croient. Car il contient<br />

des preuves et des arguments clairs et précis pour celui qui les comprend et les assimile. Ces<br />

indices prouvent qu’il indique le droit chemin, celui du bien par opposition à l’égarement.<br />

Quiconque verra le croissant dès le premier jour du mois devra commencer le jeûne, s’il est<br />

installé dans le pays et ne souffre d’aucun mal. Allah répète que celui qui, par suite d’une<br />

maladie ou d’un déplacement, aura manqué des jours de jeûne, devra les remplacer, la durée<br />

du jeûne devant être d’un mois. Allah cherche aussi à faciliter aux hommes<br />

l’accomplissement des actes de piété. Une fois qu’il aura terminé le jeûne et effectué la prière,<br />

le fidèle devra louer le Seigneur de lui avoir indiqué la bonne voie, peut-être finira-t-il par lui<br />

être reconnaissant parce qu’Il l’a aidé à lui obéir, à bien le vénérer et à éviter ce qu’Il avait<br />

prohibé.<br />

Un bédouin interrogea le Prophète d’Allah (SBSL) : « Dieu est-il proche pour qu’on puisse<br />

lui parler ? Allah envoya alors ce verset : Si Mes serviteurs te questionnent sur Moi, dis-leur<br />

que Je suis près d’eux. Je réponds à l’appel de ceux qui M’implorent. » L’on trouve dans le<br />

hadith : « les cœurs sont des récipients dont certains sont plus larges que d’autres. O hommes,<br />

si vous implorez Allah, faites-le de tout cœur et en toute sincérité et tout en étant sûrs qu’Il<br />

répondra à votre appel. Car Allah ne répond pas à un appel lancé par une âme négligente. »<br />

Puis Allah commande à Ses serviteurs de L’écouter en observant le jeune et en acquittant<br />

l’aumône légale. Peut-être compteront-ils parmi les fidèles qui se maintiennent dans la bonne<br />

direction.<br />

Au début de l’Islam, il était permis à un musulman qui interrompait le jeûne de manger, de<br />

boire et d’avoir une relation physique avec sa femme jusqu’à l’heure de la dernière prière du<br />

jour au plus tard. A partir du moment où il faisait cette dernière prière, ou même s’il allait se<br />

coucher avant de l’effectuer, il lui devenait interdit de manger, de boire ou d’entrer en contact<br />

physique avec sa femme jusqu’à la nuit d’après. Ce fut trop dur pour les fidèles car ils<br />

vivaient en promiscuité. Allah allégea alors leur peine. Ici Dieu le Tout Haut dit aux fidèles :<br />

« Il vous est permis de vous isoler avec vos femmes, la nuit du jeûne. Vous êtes rassurés<br />

auprès d’elles et elles le sont auprès de vous. Allah sait que certains fidèles s’isolaient<br />

clandestinement, mangeait et buvaient après la dernière prière du jour, ou après s’être mis au<br />

lit avant qu’il ne soit l’heure de cette prière. Allah vous absout et vous pardonne. » Allah leur<br />

apprend qu’Il les autorise à manger, boire et user de leurs femmes jusqu’à l’aurore ( c’est-àdire<br />

jusqu’au moment où ils pourront distinguer les premières lueurs du jour.) A partir de ce<br />

moment-là, il devient interdit à celui qui observe le jeûne de faire ce qui lui a été permis<br />

durant la nuit. Son jeûne doit s’étendre jusqu’au coucher du soleil et au début de la nuit.<br />

Pendant le mois de Ramadan, ou encore en d’autres moments, les musulmans se retiraient<br />

dans les mosquées ou ailleurs pour se livrer à la prière et à la vénération de Dieu. Dieu leur<br />

interdit d’entrer en contact physique avec les femmes durant leur période de retraite<br />

spirituelle, même s’ils doivent rentrer chez eux pour régler une affaire ou satisfaire un besoin<br />

avant de reprendre la retraite à l’endroit même où ils étaient. Allah précise que ses indications<br />

et recommandations au sujet du jeûne, ce qu’il a permis ou interdit… ce sont les limites qu’Il<br />

a lui-même prescrites et que les fidèles ne doivent nullement dépasser. C’est ainsi que Dieu<br />

révèle à travers ses prophètes et ses envoyés ses lois, pour qu’ils sachent comment trouver la<br />

bonne voie et comment obéir. Peut-être se perfectionneront-ils ?<br />

10. L’auto défense<br />

Sourate 2, versets 190 à 195<br />

29


Combattez dans le sentier d’Allah ceux qui vous combattent, et ne transgresser pas. Certes,<br />

Allah n’aime pas les transgresseurs !<br />

Et défendez vous, où que vous les rencontriez ; et chassez-les d’où ils vous ont chassés :<br />

l’idolâtrie est plus grave que le meurtre. Mais ne les combattez pas prés de la mosquée<br />

sacrée avant qu’ils ne vous y aient combattus. S’ils vous y combattent, tuez-les donc. Telle<br />

est la rétribution des mécréants.<br />

S’ils cessent, Allah est, certes, Pardonneur et Miséricordieux.<br />

Et défendez vous contre toute idolâtrie, pour que votre vie soit entièrement à Allah. S’ils<br />

cessent, donc plus d’hostilités sauf contre les injustes.<br />

Le Mois sacré pour le mois sacré ! Le talion s’applique à toutes choses sacrées. Donc,<br />

quiconque transgresse contre vous, transgressez contre lui, à transgression égale. Et<br />

craignez Allah. Et sachez qu’Allah est avec les pieux.<br />

Et dépensez dans le sentier d’Allah. Et ne vous jetez pas par vos propres mains dans la<br />

destruction. Et faites le bien. Car Allah aime les bienfaisants.<br />

C’est le premier verset révélé sur le combat à Médine. Selon certains interprètes du Coran, le<br />

Prophète combattait, après ce verset, contre ceux qui le combattaient et n’approchait pas ceux<br />

qui ne lui livraient pas bataille. Jusqu’à la révélation de la sourate du repentir où Allah dit :<br />

« Combattez les idolâtres là où vous les trouverez. » ( voir sourate repentir, verset 5). Ce<br />

verset fut révélé à la suite de la trêve de Hudaybiya. Car les musulmans craignaient que les<br />

quraych ne les combattent. Or, ils répugnaient au combat pendant les mois sacré et dans les<br />

lieux sacrés. Dans ce verset, Allah autorise les croyants à se défendre dans la voie de Dieu,<br />

pour glorifier sa religion et faire prévaloir ses préceptes. Il leur recommande de respecter les<br />

lois du combat, de ne pas commettre d’injustices et de ne pas être les premiers à attaquer.<br />

(commettre des injustices en violant les règles du combat et en perpétrant ce que Dieu a<br />

prohibé serait par exemple, mutiler les cadavres, dissimuler une partie du butin, tuer les<br />

femmes, les enfants, les vieillards, ceux qui se recueillent dans les cloîtres, les lieus<br />

d’adoration et les ouvriers dans leurs lieus de travail ainsi que les agriculteurs dans leurs<br />

champs. Ce serait aussi brûler les arbres et tuer les animaux sciemment et inutilement.)<br />

Lorsqu’on combat dans la voie de Dieu, on est forcément porté à tuer des êtres humains. C’est<br />

pourquoi Allah prévient les croyants que l’idolâtrie des mécréants qui s’appliquent à égarer<br />

autrui et à éloigner les gens de la bonne voie de Dieu est encore plus grave que le meurtre.<br />

C’est ce qui a porté certains exégètes du texte coranique à soutenir que l’idolâtrie est plus<br />

grave que le meurtre. Allah prohibe aux croyants de combattre les polythéistes près de<br />

l’oratoire sacré, ( celui qui y entre sera en sécurité), à moins que ce ne soit les polythéistes<br />

eux-mêmes qui prennent l’initiative du combat. Si la guerre éclate, les croyants devront<br />

combattre et tuer les idolâtres là où ils les trouvent. Car il s’agira d’un acte de représailles et<br />

d’autodéfense, et d’une punition que l’on fera subir à ceux qui violent le pacte et attaquent les<br />

innocents. C’est pourquoi Allah autorise les musulmans à combattre et tuer les idolâtres,<br />

même si c’est dans l’oratoire sacré. Il leur recommande à bouter les idolâtres de la mecque,<br />

comme ceux-ci en ont auparavant bouté le Prophète et les croyants. Car en cherchant à<br />

détourner les musulmans de leur religion en leur portant préjudice, les torturant, les déportant<br />

et leur confisquant leurs biens, les idolâtres commettent ce qui est bien plus horrible que le<br />

meurtre dans le pays sacré.<br />

Si les idolâtres abandonnent leur paganisme et leur infidélité, s’ils se résignent à la volonté de<br />

Dieu et embrassent l’Islam en se repentant, l’Islam absoudra ce qui a précédé et Dieu leur<br />

pardonnera les péchés qu’ils ont commis, même s’ils ont tué des musulmans dans l’oratoire<br />

sacré. Car aucun péché, si terrible qu’il soit, n’est pour Lui impardonnable.<br />

Allah le Tout Haut recommande de combattre les idolâtres jusqu’à ce qu’ils perdent toute<br />

force de détourner les musulmans de leur religion, de les empêcher de l manifester et d ‘y<br />

30


appeler et jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’idolâtrie et que la religion de Dieu soit bien assise et<br />

ait la suprématie sur toutes les autres. Si les idolâtres abandonnent leur impiété et cessent de<br />

combattre les musulmans, ceux-ci ne devront plus les combattre. Car ils n’ont été autorisé à le<br />

faire que pour dissuader l’impiété, l’injustice et l’égarement.<br />

Allah prescrit la loi du combat pendant les quatre mois sacrés, à savoir les mois de rajab,<br />

dhoulqi’da, dhoulhijja et muharram. Celui qui profane un de ces mois sera châtié en étant<br />

privé à son tour de garanties qui lui sont normalement procurées durant les mois sacrés. Dieu<br />

en a fait une oasis de sécurité où le sang ne doit pas être versé, ni les biens pillés, ni les choses<br />

sacrés profanés. Mais celui qui veut causer un préjudice aux musulmans durant le mois sacrés,<br />

Diu autorise ces derniers à lui rendre la pareille, sans pour autant dépasser les limites<br />

prescrites, car ils doivent craindre Dieu qui est avec ceux qui le craignent. Les idolâtres<br />

empêchèrent le prophète d’entrer à la mecque où il entendait se rendre pour y visiter les lieux<br />

saints au mois sacré dhul qi’da en l’an six de l’hégire. Ils violèrent ainsi le caractère sacré de<br />

ce mois en interdisant aux gens de se rendre à l’oratoire sacré. Le Prophète (SBSL) qui avait<br />

auparavant conclu un accord avec eux, rebroussa alors chemin et les puni pour avoir violé le<br />

mois sacré.<br />

Les gens de Médine qui prêtèrent secours au Prophète mirent leurs biens au service de Dieu<br />

pour faire triompher sa religion. Ils vinrent en aide aux compagnons de Muhammad qui avait<br />

émigré de la Mecque et leur offrirent refuge. Lorsque l’Islam fut bien assis et que ses adeptes<br />

se multiplièrent, certains des habitants de Médine dirent les uns aux autres : « Et si nous nous<br />

appliquions maintenant à développer nos richesses ? » Allah révéla alors ce verset dans lequel<br />

il montre, que le fait de s’employer à prendre sin de ses biens, à les développer en<br />

abandonnant l’invasion, la lutte pour la gloire d’Allah et en ne les employant plus au service<br />

du Seigneur, est une chose très périlleuse. Ils reprirent alors la guerre sacrée et se remirent à<br />

employer leurs richesses au service de Dieu, à la glorification de son nom et<br />

l’accomplissement d’actes de bienfaisance. Dieu dit au croyant que le fait d’abandonner la<br />

lutte sacrée et de ne plus mettre ses richesses au service de Dieu entraîne, pour ceux qui avait<br />

l’habitude de la faire, un danger et le malheur. Si le fidèles deviennent avares et s’abstiennent<br />

de lutter pour la gloire de Dieu, ils seront vaincu et humiliés par leurs ennemis, car c’est<br />

comme s’ils préparaient de leurs propres mains leur malheur. Allah prescrit ensuite aux<br />

musulmans d’être judicieux dans leurs actions y compris dans l’emploi de leurs richesses. Il<br />

leur ordonne de faire des dons au service d’Allah, afin de répandre le message divin.<br />

De même qu’Allah le Tout haut met en demeure d’aider les orphelins et les pauvres pour<br />

protéger la société de l’intérieur, Il somme les musulmans de combattre les ennemis de la<br />

religion, afin qu’ils défendent le reste des croyants contre leur ennemis. C’est une obligation<br />

qui une fois remplie par certains membres de la société ne s’impose plus au reste du peuple. Il<br />

s’agit là d’un devoir qui s’impose à tout musulman, qu’il parte au combat ou qu’il reste. Il est<br />

prescrit à celui qui reste de venir en aide à tous ceux qui le lui demandent et de se lancer dans<br />

les combats s’il est appelé à y prendre part . Allah dit que cette obligation est une dure<br />

épreuve, puisqu’il faut , pour s’engager dans un combat, supporter les difficultés de la route et<br />

les hasards de la guerre où l’on risque de se faire tuer, blesser ou capturer. Il faut aussi que<br />

l’on abandonne derrière soi ses enfants, son commerce, son métier et tout son travail.<br />

Cependant cela peut entraîner le bien, parce qu’il peut mener à la victoire et permettre de<br />

s’emparer des richesses de l’ennemi. C’est ainsi qu’il arrive aux croyants de rechercher ce qui<br />

leur est nuisible, telle l’abstention de prendre part aux combats. En agissant de la sorte, l’on<br />

risquerait de se laisser envahir par l’ennemi. Allah est mieux informé que quiconque des<br />

conséquences de toutes choses.<br />

Le Prophète d’Allah (SBSL) envoya Abdullah Bna Jach à la tête d’un détachement chargé<br />

d’une mission précise. Le détachement rencontra Ibn Al-Hadramiy et le tua. Les éléments de<br />

l’unité n’étaient pas surs si ce jour-là était du mois de Rajab ou de Jumada Al Hira. Les<br />

31


polythéistes accusèrent alors les musulmans d’avoir tué pendant le mois sacré. C’est alors que<br />

Dieu révéla e verset dans lequel Il dit : « La guerre dans ce mois est en soi un sacrilège et un<br />

grand crime. Cependant , si l’on commet un sacrilège pour éliminer ce qui est encore plus<br />

grave, l’acte sera alors justifié. Renier Allah, détourner les fidèles du bon chemin, tenter de<br />

forcer les musulmans à renoncer à leur foi en les torturant et les menaçant, les faire sortir de la<br />

Mecque, tout cela est au regard du Seigneur un sacrilège plus grave que de combattre et de<br />

tuer pendant le mois sacré. Les idolâtres contraignaient les musulmans à renoncer à leur<br />

religion en les torturant et les terrifiant afin de les ramener à l’incrédulité. cela est au regard<br />

du Seigneur encore plus grave que le meurtre. S’ils e pouvaient, les infidèles ne cesseraient de<br />

combattre les musulmans et de tenter de les forcer à renier leur religion. Ils ne cesseraient<br />

d’empêcher l’Islam de se répandre et tenteraient d’y mettre fin, s’ils le pouvaient, bien<br />

entendu. Car ils sont terriblement hostiles aux musulmans. Allah menace les croyants qui<br />

fléchiront et céderont devant ces attaques. Il menace ceux qui p renieront leur religion et<br />

mourront infidèles qu’ils perdront le cas échéant le fruit de leurs œuvres dans ce monde et<br />

dans l’autres et seront voués au terrible châtiment du feu éternel.<br />

Les croyants qui ont été poussés par leur foi sincère à émigrer et à lutter avec le Prophète<br />

(SBSL) pour soutenir et donner la victoire à la religion du Seigneur et repousser le mal des<br />

mécréants, ceux qui ont la foi et qui supportent pour leur doctrine tout le mal qui leur est<br />

infligé par les idolâtres, Allah leur promet l’une des faveurs, à savoir la victoire ou le martyre.<br />

Ce sont ces croyants patients qui peuvent espérer la miséricorde de leur Seigneur. Dieu ne les<br />

décevra pas. Il est indulgent envers les repentis, plein de clémence pour les croyants.<br />

11. Le cinquième pilier de l’Islam<br />

Sourate 2, versets 196 à 203<br />

Et accomplissez pour Allah le pèlerinage et l’Umra. Si vous en êtes empêchés, alors faites<br />

un sacrifice qui vous soit facile. Et ne rasez pas vos têtes avant que l’offrande [ l’animal à<br />

sacrifier ] n’ait atteint son lieu d’immolation. Si l’un d’entre vous est malade ou souffre<br />

d’une affection de la tête ( et doit se raser), qu’il se rachète alors par un siyam ou par une<br />

aumône ou par un sacrifice. Quand vous retrouverez ensuite la paix, quiconque a joui<br />

d’une vie normale après avoir fait l’Umra en attendant le pèlerinage, doit faire un sacrifice<br />

qui lui soit facile. S’il n’a pas les moyens, qu’il jeûne trois jours pendant le pèlerinage et<br />

sept jours une fois rentré chez lui, soit en tout dix jours. Cela est prescrit pour celui dont la<br />

famille n’habite pas auprès de la Mosquée sacrée. Et craignez Allah. Et sachez qu’Allah est<br />

dur en punition.<br />

Le pèlerinage a lieu dans des mois connus. Si l’on se décide de l’accomplir, alors point de<br />

rapport sexuel, point de perversité, point de dispute pendant le pèlerinage. Et le bien que<br />

vous faites, Allah le sait. Et prenez vos provisions ; mais vraiment la meilleure provision est<br />

la piété. Et redoutez-Moi, ô doués d’intelligence !<br />

Ce n’est pas un péché que d’aller en quête de quelque grâce de votre Seigneur. Puis ,<br />

quand vous déferlez depuis Arafat, invoquez Allah, à al- Mas’ar-al-Haram (Al mudzalifa).<br />

Et invoquez-Le comme Il vous a montré la bonne voie, quoique auparavant vous étiez du<br />

nombre des égarés.<br />

Ensuite déferlez par où les gens déferlèrent, et demandez pardon à Allah. Car Allah est<br />

Pardonneur et Miséricordieux.<br />

Et quand vous aurez achevé vos rites, alors invoquez Allah comme vous invoquez vos pères,<br />

et plus ardemment encore. Mais il et des gens qui disent seulement : « Seigneur ! Accorde<br />

nous [ le bien ] ici-bas ! » Pour ceux-là nulle part dans l’au delà.<br />

32


Et il est des gens qui disent : « Seigneur ! Accorde nous belle part ici-bas et belle part aussi<br />

dans l’au- delà ; et protège nous du châtiment du Feu ! »<br />

Ceux-là auront une part de ce qu’ils auront acquis. Et Allah est prompt à faire rendre<br />

compte.<br />

Et invoquez Allah pendant un nombre de jours déterminés. Ensuite, il n’y a pas de péché,<br />

pour qui se comporte en piété, à partir au bout de deux jours, à s’attarder non plus. Et<br />

craignez Allah. Et sachez que c’est vers Lui que vous serez rassemblés.<br />

Allah prescrit aux croyants de s’acquitter du pèlerinage et de la visite des lieux saints et<br />

d’achever leurs rites de la meilleure manière qui soit. Ils doivent le faire sincèrement et en<br />

hommage à Allah, sans cherche à en tirer un profit matériel et sans que le pèlerinage ou la<br />

visite des lieux saints n’aient pour but le commerce. Si les croyants son empêchés<br />

d’entreprendre le pèlerinage ou de l’achever à cause d’un ennemi ou en raison d’une maladie<br />

u d’un inconvénient quelconque, Allah les autorise à faire une offrande suivant leurs moyens,<br />

puis de raser leurs têtes. Ceux qui n’en sont empêchés par aucun inconvénient doivent<br />

s’acquitter du pèlerinage et de la visite des lieux saints. Allah prescrit aux croyants de e pas se<br />

raser la tête avant d’achever les rites du pèlerinage et de la visite des lieux saints et avant que<br />

l’offrande ne soit parvenue au lieu où on doit l’immoler, à savoir la ka’aba. Celui qui est<br />

malade ou qui a une affection du cuir chevelu, comme par exemple le fait d’avoir des poux,<br />

Allah l’autorise à se raser la tête avant d’achever le pèlerinage ou la visite des lieux saints, à<br />

condition qu’il se rachète en observant trois jours de jeûne, ou en donnant à manger à six<br />

pauvres, ou encore en immolant un agneau et en distribuant la chair aux pauvres. Celui qui est<br />

atteint d’une maladie à le choix entre ces trois possibilités. En temps normal, et si les<br />

musulmans parviennent à effectuer leurs rites, celui qui ne se contentent pas de se rapprocher<br />

d’Allah en visitant les lieux saints, mais cherche à profiter des actes du pèlerinage, soit en<br />

s’acquittant du pèlerinage avant de visiter les lieux saints, soit en décidant de visiter tout<br />

d’abord les lieux saints, puis ayant terminer sa visite, s’acquitte du pèlerinage, devra donner<br />

une offrande et immoler au moins un agneau. S’il n’en trouve pas ou s’il n’en a pas les<br />

moyens, il devra jeûner trois jours pendant le pèlerinage ( et le mieux serait de jeûner avant le<br />

jour de Arafat). Certains oulémas jugent légitime de jeûner à partir du début de mois de<br />

chawal. Puis une fois rentré chez lui, il devra jeûner sept autres jours.<br />

Le pèlerinage s’effectue dans des mois bien précis à savoir chawwal, dhoulqi’da et dhouhijja.<br />

Nul ne doit entreprendre le pèlerinage en dehors de ces mois. Celui qui entreprend le<br />

pèlerinage doit s’abstenir de tout acte sexuel, d’actions et de paroles indécentes, de toute<br />

polémique et de toue dispute. Allah incite les fidèles à faire le bien et à abandonner les<br />

souillure, le mal et les disputent afin que les âmes se purifient, renoncent aux vice set<br />

acquièrent les vertus. Quelques-uns biens qu’ils fassent, Allah dit aux fidèles qu’Il en aura<br />

connaissance et qu’au jour du jugement dernier, Il les gratifiera généreusement pour leurs<br />

bienfaits. A ceux qui s’apprêtent à faire le pèlerinage, Allah recommande de s’approvisionner<br />

pour ne pas être obligés de demander aide à autrui, car des gens du Yémen et d’autres<br />

faisaient le pèlerinage sans se munir des provisions nécessaires. Allah leur dit que la piété, la<br />

crainte d’Allah et la bienfaisance sont les meilleures des provisions. Allah met ensuite en<br />

garde ceux qui sont doués de raison et de bon sens qu’Il réserve un terrible châtiment à ceux<br />

qui lui désobéissent.<br />

Au début de l’Islam, les fidèles musulmans crurent commettre un péché en faisant du négoce<br />

pendant le pèlerinage. Les arabes pratiquaient le commerce aux marchés d’Okaz , de Majanna<br />

et Dhilmajaz. Allah révéla ce verset pour prévenir les musulmans qu’il ne leur est pas interdit<br />

de faire du négoce pendant le pèlerinage, ni de chercher honnêtement à gagner de l’argent en<br />

faisant du commerce. Il ne fait cependant pas que, pendant le pèlerinage, le gain et le profit<br />

soient un but en soi. Lorsque les fidèles musulmans se déversent en foule du Mont Arafat,<br />

33


qu’ils visitent à partir de la fin du neuvième jour et jusqu’avant l’aube du jour de l’immolation<br />

( se tenir sur le Mont Arafat est le pilier du pèlerinage), ils s’arrêtent en chemin vers Mina à<br />

Mudzalifa qui est une station sacrée , pour glorifier le nom de Dieu et le remercier de leur<br />

avoir indiqué le bon chemin, de leur avoir appris leur religion et fait connaître les lieux sacrés<br />

du pèlerinage, eux qui étaient naguère des égarés.<br />

Selon Aicha, mère des croyants la tribu des Quraych et ses alliés, à savoir les tribus de<br />

Kinana, Judayla et Qays, se tenaient sur le Mont Al-mudzalifa par arrogance et pour se<br />

distinguer des autres qui se mettaient sur Arafat. On les appelaient « les intransigeants »,<br />

c’est à dire ceux qui n’admettent aucun compromis et ne font aucune concession sur les<br />

questions de la religion. Le reste des arabes s’arrêtaient à Arafat. A l’arrivée de l’Islam, Allah<br />

prescrit à son prophète le magnanime de venir à Arafat, de s’y arrêter avec le reste des fidèles<br />

et de s’e déverser. Il lui commande aussi , ainsi qu’au reste des croyants, de demander pardon<br />

au Seigneur et de glorifier son nom dans ces lieux bénis.<br />

Allah le Tout haut ordonne à son prophète (SBSL) et aux fidèles d’évoquer souvent le nom de<br />

Seigneur après avoir accompli les rites du pèlerinage. Selon Ibn Abbas, à l’époque<br />

préislamique et pendant la saison du pèlerinage, les arabes se vantaient « mon père donnait à<br />

manger aux pauvres et payait le prix du sang…etc. » Ils ne faisaient donc qu’évoquer les<br />

bienfaits de leurs pères. Allah a envoyé ce verset pour prescrire aux fidèles de L’implorer<br />

après avoir glorifié son nom à maintes reprises. Car cela montre bien qu’ils ont la foi en<br />

Allah. Allah blâme ceux quine l’implorent que pour être comblé en ce bas monde, alors qu’ils<br />

sont totalement insouciant des biens de l’autre.<br />

Il en est d’autres qui s’intéressent à la foi à la vie future et aux biens de ce monde. Ils disent :<br />

« Réserve-nous, Seigneur, à la fois une belle part dans ce monde (cela englobe tout bien ici<br />

bas) et dans l’autre ( c’est à dire d’avoir pour demeure le paradis et d’être préservé du<br />

supplice du feu). Cela exige de la part des fidèles d’éviter les choses prohibées et de ne pas<br />

commettre les péchés.<br />

Ceux-ci auront sûrement la part qu’ils ont méritée en implorant le Seigneur et en se fiant à lui.<br />

Allah ne tardera pas à exaucer les vœux. Il est rapide dans ses appréciations et accordera à<br />

chacun ce qu’il aura mérité.<br />

Allah le Tout Haut commande aux croyants de le glorifier après les prières des jours fixés, à<br />

savoir le jour de l’immolation et les trois jours de lapidation qui suivent le sacrifice ( et<br />

pendant lesquels les fidèles effectuent, à Mina, le rituel de lapidation de stèles représentant<br />

Satan). Allah précise que celui qui quitte Mina, au troisième jour de fête, avant le coucher du<br />

soleil selon trois imams Abou Hanifa et qui manque de lancer des cailloux au dernier jour de<br />

fête, celui-ci ne commet pas de péché. Pas plus que celui qui reste à Mina plus que le délai<br />

prescrit. L’essentiel est d’observer les lois divines et de craindre Allah. Allah commande<br />

ensuite aux croyants de le craindre et les avertit qu’Il les rassemblera devant Lui au jour du<br />

jugement dernier .<br />

12. L’interdiction de semer le désordre<br />

Sourate 2, versets 219 et 220<br />

Ils t’interrogent sur le vin et les jeux de hasard. Dis : « Dans les deux, il y a un grand péché<br />

et quelques avantages pour les gens ; mais dans les deux, le péché est plus grand que<br />

l’utilité. » Et ils t’interrogent : « Que doit-on dépenser ( en charité) ? » Dis : « L’excédent<br />

de vos biens. » Ainsi, Allah vous explique Ses versets afin que vous méditiez.<br />

Sur ce monde et sur l’au-delà ! Et ils t’interrogent au sujet des orphelins. Dis : « Leur faire<br />

du bien est la meilleure action. Si vous vous mêlez à eux, ce sont alors vos frères [ en<br />

34


eligion] ». Allah distingue celui qui sème le désordre de celui qui fait le bien. Et si Allah<br />

avait voulu, Il vous aurait accablés. Certes Allah est Puissant et Sage.<br />

Lorsque le Prophète d’Allah (SBSL) arriva à Médine, les gens buvaient des boissons<br />

alcooliques. C’est, pour l’Imam al-Chafi’i, toute sorte de boisson enivrante. Les arabes<br />

connaissaient et pratiquaient, d’autre part, le jeu de hasard. C’était pour eux un moyen d’aider<br />

les pauvres. Ils y jouaient à l’aide d’un morceau de bois te un crayon ou une flèche. L’on<br />

inscrivait un nom quelconque sur dix pièces dont une certaines rapportaient gros, d’autre<br />

moyen et trois de ces pièces rien du tout. Elles étaient baptisées Manih, Safihet Waghd.<br />

Celui qui obtenait au tirage une flèche gagnante remportait une part du chameau égorgé égale<br />

à la valeur de la flèche tirée. Celui qui , par contre, faisait un mauvais tirage devait verser une<br />

amende équivalente au prix du chameau égorgé et n’empotait rien en échange. Ceux qui<br />

pratiquaient ce jeu de hasard ne gardaient rien de leurs gain mais les distribuaient aux<br />

pauvres. Les arabes critiquaient celui qui ne pratiquait pas ce jeu et le traitaient de vilain<br />

( waghd). Puis le jeu de hasard s’est développé, a pris d’autres formes et s’est fixé d’autres<br />

buts que celui d’aider les pauvres. Désormais, le joueur cherchait plutôt son propre intérêt.<br />

L’on interrogea le Prophète sur les enseignements d’Allah au sujet des boissons alcooliques et<br />

du jeu de hasard. Allah envoya alors ce verset. En buvant du vin et en jouant au hasard l’on<br />

commet un péché vis-à-vis de la religion, alors que l’agrément du jeu et du vin est plutôt de ce<br />

monde. Cependant, leurs agréments n’égalent pas les dommages qu’ils causent et qui sont tout<br />

à fait évident étant lié à la raison et aux préceptes religieux. Les dangers que comportent le<br />

vin et le jeu l’emportent donc sur les agréments. Les musulmans interrogèrent aussi le<br />

Prophète d’Allah (SBSL) sur ce qu’ils peuvent donner. Allah leur répond : Ce qui leur est<br />

facile de donner et ce dont ils n’ont pas besoin ni eux-mêmes ni leurs enfants ni leurs<br />

proches.( Le prophète (SBSL) dit : « la meilleure des aumônes est celle que l’on fait parce<br />

qu’on est aisé. Il vaut mieux avoir la main haute que basse. Commence par ceux aux besoins<br />

de qui tu dois pourvoir.) C’est ainsi que Dieu élève ses enseignements à travers ses lois, ses<br />

promesses et ses menaces. Sans doute est-il bon que vous méditiez à la fois la vie dans ce<br />

monde et dans l’autre. C’est alors que vous serez un peuple qui se tient au juste milieu, qui ne<br />

se rue pas sur ce bas monde et oublie l’autre, ni qui oublie totalement la vie dans ce monde.<br />

Car c’est un champs où l’on sème ce que l’on récolte dans l’autre vie.<br />

A la révélation des deux versets suivants : « N’approchez les biens de l’orphelins qu’autant<br />

que cela lui sera profitable. » ( sourate les bétails, verset 152) et « Ceux qui s’emparent<br />

injustement des biens des orphelins, c’est comme s’ils nourrissaient leurs entrailles de feu. Ils<br />

sont voués à l’enfer. » ( sourate les femmes, verset 10.)<br />

Celui qui s’occupait d’un orphelin commença à séparer sa nourriture de la sienne et mettait de<br />

côté les restes du repas de l’orphelin jusqu’à ce qu’il le mange ou qu’ils pourrissent. Ce fut<br />

une lourde obligation pour les musulmans. Ils en parlèrent au Prophète d’Allah (SBSL). Allah<br />

envoya alors ce verset qui signifie : Il est bon d’isoler les biens des orphelins, mais il est bon<br />

aussi de s’associer à eux, car ils sont des frères de foi. Dieu connaît les intentions des gens et<br />

discerne celui qui cherche le mal de celui qui œuvre pour le bien. S’il le voulait, Allah aurait<br />

pu imposer aux hommes des obligations plus lourdes encore et les aurait embarrassés. Il est<br />

cependant généreux et a allégé ses obligations en les autorisant à s’associer au mieux aux<br />

orphelins et à les traiter en frère. Dieu fait grâce de tout ce qui a été toléré par les conventions<br />

car ceux qui gèrent les intérêts des orphelins ne peuvent pas s’en passer. Allah confie à leurs<br />

consciences d’être de bon administrateurs. Il observe ce que font les gens et rien ne lui<br />

échappe. L’important c’est d’avoir de bonnes intentions, de veiller sur l’intérêt de l’orphelin,<br />

de craindre Allah et de lui obéir en secret et publiquement.<br />

35


• Ils t’interrogent au sujet de la manière dont l’Islam exige qu’on agisse à l’égard des<br />

orphelins. Dis qu’il est dans votre intérêt et le leur que vous les réformiez, que vous les<br />

accueillez dans vos maisons et que vous les fréquentiez avec l’intention de les réformez et non<br />

de les corrompre. Ils sont vos frères dans ce monde et mérite cela de votre part. Méfiez vous,<br />

car ALLAH sait quel est celui d’entre vous qui corrompt et quel est celui qui reforme. Si<br />

ALLAH l’avait voulu, Il vous aurait imposé des choses difficiles : par exemple, de prendre<br />

soin des orphelins sans les fréquenter, ou encore de les abandonner à eux mêmes sans leur<br />

expliquer leurs devoirs. Ainsi ils auraient grandi dans la haine de la communauté et cela aurait<br />

amené une corruption de votre communauté et une peine pour vous. En effet, le fait de les<br />

rejeter et de les humilier les amène à haïr la société et à y semer la corruption. ALLAH est le<br />

Tout-Puissant, mais Il est aussi le Sage qui n’impose que des lois qui sont pour votre bien.<br />

13. Le mariage illicite<br />

Sourate 2, verset 221<br />

Et n’ épousez pas les femmes associatrices tant qu’elles n’auront pas la foi, et certes, une<br />

servante croyante vaut mieux qu’une associatrice, même si elle vous enchante. Et ne<br />

donnez pas d ‘épouses aux associateurs tant qu’ils n’auront pas la foi, et certes, un<br />

serviteur croyant vaut mieux qu’un associateur même s’il vous enchante. Car eux-là [ les<br />

associateurs] invitent à l’enfer ; tandis qu’Allah invite, de par Sa grâce, au Paradis et au<br />

pardon. Et Il expose aux gens es enseignements afin qu’ils se souviennent !<br />

Allah proscrit aux croyants d’épouser des femmes idolâtres qui n’ont pas de livre sacré, que<br />

ce soit pour leur argent, leur beauté ou leur noble extraction, tant qu’elles n’ont pas acquis la<br />

foi. Car une idolâtre n’a pas de religion qui lui prohibe l’adultère, lui prescrit le bien et le<br />

somme de ne pas faire le mal. Elle pourrait aussi porter préjudice à la foi de ses enfants et à<br />

leur doctrine. Il affirme qu’une esclave qui a la foi est préférable à une idolâtre, même si<br />

celle-ci est plus plaisante. Certains estiment que ce verset fut révélé au sujet de Abdallah Bnu<br />

Rawda, un allié du Prophète à Médine. Il possédait une esclave noire qui le mit en colère. Il la<br />

gifla puis s’excusa auprès du Prophète. Il dit ensuite à Muhammad : « Par Allah qui vous a<br />

envoyé pour révéler la vérité, je l’affranchirai et l’épouserai. » Il fit critiqué par certains<br />

musulmans qui dirent : « Il a épousé une esclave. » Eux, ils préféraient épouser des idolâtres<br />

et se plaisaient à marier leurs filles à des idolâtres dont ils convoitaient la haute extraction.<br />

Dieu révéla alors ce verset. Allah interdit aussi aux musulmans de marier leurs filles aux<br />

idolâtres tant qu’ils n’ont pas acquis la foi. Selon la sunna, le mariage d’un homme de<br />

l’écriture et d’une musulmane est aussi prohibé. Les musulmans ont unanimes là-dessus. Car<br />

il est craindre qu’il le la détourne de sa religion, vu l’autorité qu’il exerce sur elle. Dieu le tout<br />

haut dit : fréquenter les idolâtres incite à s’engouer de la vie et à négliger l’accomplissement<br />

des devoirs religieux. Les conséquences en sont fâcheuses. Par ses préceptes et ses<br />

interdictions, Dieu appelle au pardon. Il divulgue ses enseignements aux hommes afin qu’ils<br />

sachent leur bien et qu’ils découvrent le bon chemin.<br />

• Si la fréquentation des orphelins ne présente aucun inconvénient, toutefois, il y a des<br />

restrictions dans la fréquentation des polythéistes. Le croyant ne doit point épouser une<br />

polythéiste qui n’appartient à aucune des religions monothéistes. Que la fortune, la beauté, la<br />

noblesse de sa famille ne pousse pas l’un d’entre vous à épouser une polythéiste : car une<br />

croyante réduite à l’esclavage vaut mieux qu’une polythéiste libre, riche, belle et de haute<br />

36


naissance. Que celui d’entre vous qui a une femme sous sa tutelle, ne marie pas celle ci à un<br />

polythéiste qui ne croit pas aux Livres révélés. Que la fortune et la noblesse d’un polythéiste<br />

ne vous poussent pas à lui accorder votre préférence, car un esclave croyant vaut mieux que<br />

lui : ces polythéistes entraînent leurs compagnons vers le péché et le polythéisme et ainsi ils<br />

méritent le châtiment de l’Enfer. En vous recommandant d’éviter d’épouser les polythéistes,<br />

ALLAH vous invite à faire ce qui est pour votre bien et dans votre intérêt, afin que vous<br />

gagniez le Paradis et le pardon et que vous suiviez avec facilité la voie du bien. ALLAH<br />

explique aux humains Ses lois et leur indique Sa voie ; peut être connaîtront ils leur bien et<br />

leur intérêt.<br />

On ne manque pas de rappeler, suite à ce qui vient d’être cité que le compagnon du<br />

prophète(SBSL) Abdullah Ibnu Omar avait pris ce verset comme référence pour interdire à<br />

tout homme musulman le mariage avec les juives et les chrétiennes. Pour lui qu’Allah l’agrée<br />

il n y’a pas plus idolâtre que ceux qui prétendent qu’Allah à des enfants qu’il faut adorer, en<br />

l’occurrence (Issa et Ouzair) Sourate 9 Versets 30 et 31 : « Les juifs disent : « Uzay est fils<br />

d’Allah » et les chrétiens disent : « Le christ est fils d’Allah ». Telle est leur parole<br />

provenant de leurs bouches. Ils imitent le dire des mécréants avant eux. Qu’Allah les<br />

anéantissent ! comment s’écartent-ils ( de la vérité) ?<br />

Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines ainsi que le christ fils de Maris comme<br />

Seigneurs en dehors d’Allah, alors qu’on ne leur a commandé que d’adorer un Dieu<br />

unique. Pas de divinité à part Lui ! Gloire à Lui ! Il est au-dessus de ce qu’ils [ Lui]<br />

associent. »<br />

14. La progéniture licite<br />

Sourate 2, versets 222 et 223<br />

(ce qui suit est la traduction à notre sens qui corrige celle du groupe saoudien)<br />

Et ils t’interrogent au sujet du sang des menstrues, dis : « c’est une nuisance, alors n’ayez<br />

de coït pendant cette période. Quand elles n’ont plus leurs menstrues, alors ayez des<br />

rapports sexuels avec elles suivant ce qui vous a été prescrit par Allah, car Allah aime ceux<br />

qui se repentent, et Il aime ceux qui se purifient. »<br />

Vos épouses sont vos partenaires affectives, cherchez à puiser votre affection sexuelle<br />

comme vous le désirez et œuvrez pour vous-mêmes à l’avance. Craignez Allah et sachez que<br />

vous Le rencontrerez. Et fais gracieuse annonce aux croyants !<br />

Ce dernier verset, tel que nous l’avons corrigé dans la traduction cité précédemment ne peut<br />

être compris que s’il est accompagné par le début du verset 187 de la même verset et le verset<br />

21 de la sourate 30. Qui nous ont permit de lui donner son véritable sens à travers la<br />

traduction que nous proposons. Les circonstances de la révélation sont importantes dans la<br />

compréhension de cette dernière, aussi le contexte dans lequel le Coran a débuté et les<br />

individus qui l’ont reçu pour la première fois, qui étaient pour la plupart des marchands et<br />

chasseurs du désert, des bédouins et peu d’entre eux étaient citadins. Allah prend en compte la<br />

situation socio-économique de ces individus afin que Son discours leur soit accessible. Dans<br />

le texte original en langue arabe de ce verset nous nous trouvons face à une métaphore au<br />

mode de vie des premiers musulmans qui utilise comme trame de description le champs et le<br />

labourage. Car en effet, le Seigneur à travers cette description nous enseigne que le mariage<br />

est une bénédiction du Seigneur comme l’eau qui coule du ciel ( ex : verset 9 sourate 50 : «<br />

Et Nous avons fait descendre du ciel, une eau bénie, avec laquelle nous avons fait pousser des<br />

jardins et le grains qu’on moissonne. »)<br />

37


Selon Anas, les juifs ne mangeaient plus avec leurs épouses quand elles étaient en période de<br />

menstruation. Ils refusaient même de partager avec elles la même demeure. Les compagnons<br />

du prophète l’interrogèrent sur ce point et Dieu lui révéla ce verset. Mu’adhu bnu Jabal<br />

interrogea le prophète ( SBSL) sur ce qu’il lui était permis de faire avec sa femme pendant<br />

qu’elle était en période de menstruation. Le Prophète lui répondit : « Tout par-dessus la<br />

ceinture. Etre vertueux et s’en abstenir est encore mieux. » Les jurisconsultes sont tout<br />

d’accord qu’un homme doit éviter sa femme qui est en période de menstruation et qu’il ne<br />

doit l’approcher que lorsqu’elle termine ses règles et devient pure en se lavant ou si l’eau<br />

manque, en prenant de la terre propre et en s’en frottant le visage et les mains. Une fois en<br />

état de pureté, les hommes peuvent aborder leurs femmes par où ils les ensemencent. Dieu<br />

aime les repentis et ceux qui cherchent la pureté et s’éloignent des saletés, de la nocivité et<br />

des indécences.<br />

Les juifs disaient aux alliés du Prophète que celui qui abordait sa femme de derrière ou<br />

lorsqu’elle est allongée sur le côté ou sur le ventre aurait un enfant atteint de strabisme. Dieu<br />

révéla alors ce verset dans lequel il permet aux époux de saisir leurs femmes de là où<br />

l’enseignement est possible, pour engendrer des enfants. Il leur dit qu’ils peuvent le faire<br />

comme bon leur semble, mais qu’ils doivent éviter la pénétration anale et les menstrues,<br />

comme le dit le Prophète (SBSL). Allah prescrit aux croyants de se constituer un capital de<br />

bonnes œuvres, de s’éloigner des choses prohibées, de craindre Dieu et de se rappeler qu’ils<br />

doivent comparaître devant Lui au jour du jugement dernier où Il les jugera de toutes leurs<br />

actions. Dieu annonce aux croyants soumis à ses ordres et à ses interdictions qu’ils seront bien<br />

récompensés de leurs bonnes œuvres.<br />

• Ils t’interrogent aux sujets des rapports sexuels avec les épouses durant la menstruation.<br />

Réponds leur que les menstrues sont un mal, aussi devez vous éviter d’avoir un rapport sexuel<br />

avec elles durant cette période et jusqu’à ce qu’elles soient purifiées. Lorsqu’elles sont<br />

purifiées ayez des rapports avec elles de la manière qu’exige la nature. Si l’un d’entre vous a<br />

commis une faute à ce sujet, qu’il s’en repente, car ALLAH aime le repentir fréquent de Ses<br />

serviteurs ainsi que leur pureté de toutes souillures et de toutes obscénités.<br />

Vos épouses sont le lieu où se fait la procréation, tout comme le lieu où les graines donnent<br />

naissance aux plantes. Il vous est licite d’avoir des rapports sexuels avec elles de la manière<br />

qui vous convient, tant que vous le faites dans l’organe génital. Craignez de désobéir à<br />

ALLAH dans vos relations avec les femmes et sachez que vous comparaîtrez devant Lui et<br />

qu’Il vous interrogera. Annonce la bonne nouvelle à ceux qui respectent les limites imposées<br />

par ALLAH – le Très Haut - et qui ne les transgressent pas.<br />

15. L’usage des serments<br />

Sourate 2, versets 224 à 227<br />

Et n’utilisez pas le nom d’Allah comme objet, de vos serments, pour vous dispenser de faire<br />

le bien, d’être pieux et de réconcilier les gens. Et Allah est Audient et Omniscient.<br />

Ce n’est pas pour les expressions gratuites dans vos serments qu’Allah vous saisit : Il vous<br />

saisit pour ce que vos cœurs ont acquis. Et Allah est Pardonneur et Patient.<br />

Pour ceux qui font le serment de se séparer de leurs épouses, il y a un délai d’attente de<br />

quatre mois. Et s’ils reviennent (sur leur serment) celui-ci sera annulé, car Allah est certes<br />

Pardonneur et Miséricordieux !<br />

Mais s’ils se décident au divorce, (celui-ci devient exécutoire) car Allah est certes Audient<br />

et Omniscient.<br />

38


N’usez pas de votre foi en Allah ni du nom de Dieu dans vos serments pour vous dispenser<br />

d’être vertueux et de raffermir les liens familiaux, si vous jurez de les abandonner. Respecter<br />

un serment qui empêche d’être vertueux est, pour celui qui fait le serment, un péché plus<br />

grave que le fait même de se libérer du serment en suivant les prescriptions du Seigneur. Car<br />

Allah n’admet pas que son nom soit un obstacle au bien. Pour certains, le verset signifie que<br />

le nom d’Allah ne doit pas être utilisé à tort et à travers, car cela va à l’encontre de la volonté<br />

de le glorifier. Se garder de trop jurer par Dieu permet d’être vertueux, entraîne la piété et la<br />

crainte du Seigneur et aide à faire régner l’entente parmi les hommes. Car celui qui se garde<br />

d’user le nom de Dieu dans ses serments est une personne respectable, digne de foi et écoutée<br />

d’autrui. Allah entend tous les propos et les serments des hommes et sait tout ce qu’ils disent,<br />

tout ce qu’ils font et ce qu’ils ont l’intention de faire.<br />

Allah ne demandera pas compte aux croyants des serments qui leur auront échappé par<br />

inadvertance mais uniquement par habitude, sans vouloir jurer ni insister ( comme le fait de<br />

dire « oui, par Dieu » ou « non, par Dieu ».) Celui qui fait ce genre de serment ne commet<br />

aucun péché expiatoire. Allah demande compte des serments que l’on fait en toute conscience<br />

et en sachant parfaitement que l’on ment. Allah est indulgent et miséricordieux envers les<br />

repentis.<br />

Une des mauvaises habitudes de la période préislamique était pour un homme qui n’aimait<br />

pas sa femme et qui ne voulait pas divorcer d’avec elle pour ne pas la voir épouser un autre<br />

que lui, de jurer de ne plus l’approcher. Il la laissait donc ni divorcée ni mariée. Au début de<br />

l’Islam, les musulmans en faisaient de même. Allah révéla ce verset pour sauver les femmes<br />

du préjudice qui leur était porté. Si l’homme jure de ne pas approcher sa femme pendant<br />

moins de quatre mois, il doit respecter ce délai puis reprendre ses relations normales avec elle.<br />

Avant la fin de ce délai imparti, l’épouse n’a pas à demander à son mari de l’approcher. S’il<br />

jure de ne plus approcher sa femme pendant quatre mois, elle a le droit de demander de<br />

reprendre avec elle les relations normales au terme de ce même délai. S’il refuse toujours de<br />

l’approcher, il doit alors divorcer d’avec elle. S’il revient sur son serment, il doit alors être<br />

indulgent et miséricordieux. L’homme doit en tout cas être prudent, craindre Allah et observer<br />

ses limites dans son attitude envers son épouse. S’il revient sur son serment, il doit reprendre<br />

des rapports sexuels normaux avec sa femme, se repentir, expier son serment et reprendre une<br />

vie conjugale normale.<br />

Au terme du délai de quatre mois, les jurisconsultes ne sont pas d’accord sur le fait de savoir<br />

si le divorce est automatique ou non. La plupart d’entre eux conviennent qu’il ne l’est pas,<br />

mais que si les époux conviennent de la répudiation mais ne divorcent pas, ils seront<br />

contraints de le faire. Allah entend leurs serments et sait tout. Ils en seront jugés au jour du<br />

jugement dernier.<br />

• N’abusez pas du nom d’ALLAH en faisant de Lui l’objet de vos serments, car cela ne<br />

convient pas au caractère sacré du nom d’ALLAH. Le fait de s’abstenir de jurer trop souvent<br />

au nom d’ALLAH amène à une plus grande piété, une plus grande dévotion et à un pouvoir<br />

de réconciliation entre les gens ; car, celui qui s’abstient de jurer jouit d’une grande estime<br />

apurés des gens : comme ils ont confiance en lui, ils écoutent ce qu’il leur dit. ALLAH est<br />

Celui qui entend parfaitement vos paroles et qui connaît parfaitement votre foi et vos<br />

intentions. ALLAH vous pardonne certains défauts de vos serments. Les serments prononcés<br />

et qui ne sont pas accompagnés de l’intention ni d’une volonté du cœur, ou bien les serments<br />

faits sur une chose qu’on croyait être arrivée et qui n’a pas eu lieu, tout cela ALLAH ne vous<br />

le reprochera pas. Par contre, il vous punira si, dans votre cœur, vous avez décidé de faire une<br />

chose ou de ne pas la faire, et si vous avez menti en confirmant vos paroles par un serment.<br />

ALLAH est clément envers celui qui se repent ; Il est indulgent et pardonne le mal tant que ce<br />

39


dernier n’est point ancré dans le cœur. Un délai de quatre mois est accordé à ceux qui ont juré<br />

de ne point approcher leur femme. Si, au cours de ces quatre mois. Ils ont commerce avec leur<br />

femme, le mariage reste valable. Toutefois, ils doivent une expiation pour le serment fait.<br />

ALLAH leur pardonne et accepte l’expiation par miséricorde pour eux.<br />

Toutefois si, durant ce délai, ils n’ont point eu de rapports sexuels avec leur épouse, cela<br />

cause un tort à la femme et le divorce est inévitable. ALLAH est Celui qui entend<br />

parfaitement leur serment ; Il est Celui qui est parfaitement au courant de leur situation et Il<br />

les jugera sur cela le Jour du Jugement Dernier.<br />

16. Le divorce et sa bienséance<br />

Sourate 2, versets 228 à 231<br />

« Et les femmes divorcées doivent observer un délai d’attente de trois périodes ; et il ne leur<br />

est pas permis de taire ce qu’Allah a créé dans leurs matrices (Uterus), si elles croient en<br />

Allah et au Jour Dernier. Et leurs époux seront plus en droit de les reprendre pendant cette<br />

période, s’ils veulent la réconciliation. Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs<br />

obligations, conformément à la bienséance, et elles sont cependant à la charge de leurs<br />

époux. Allah est Puissant et Sage. »<br />

Ce verset ne peut être compris qu’à travers le meilleur exégèse choisit au consensus par les<br />

ulémas de l’Islam à savoir le coran, la sunna et les dires des compagnons d’après ce que nous<br />

avons vu dans notre introduction appelée l’interprétation (maethoure). Le coran lui-même<br />

nous fait l’exégèse de la deuxième partie de ce verset par le verset 34 de la sourate 4 qui est<br />

notons-le mal traduit par ce groupe de traducteur que nous avons cité auparavant et dans<br />

lequel Allah nous dit selon le sens français que nous donnons à l’exégèse de ce verset : « Les<br />

hommes ont à leur charge leurs épouses, en raison des obligations qu’Allah a accordé à ceux<br />

la par rapport à celles-ci… » Cependant la traduction de cette partie du verset 228 serait à<br />

notre sens : « Quant à elles, elles ont les mêmes droits et devoirs que leurs époux<br />

conformément à leur nature (féminine). Or les hommes ont cependant à charge leurs épouses.<br />

Et Allah manifeste Sa puissance et Sa sagesse. »<br />

« Le divorce est permis deux fois. Alors, c’est soit la reprise conformément à la bienséance,<br />

ou la libération avec gentillesse. Et il ne vous est pas permis de reprendre quoi que ce soit<br />

de ce que vous leur aviez donné, à moins que tous deux ne craignent de ne point pouvoir se<br />

conformer aux ordres imposés par Allah. Si donc vous craignez que tous deux ne craignent<br />

de ne point pouvoir se conformer aux ordres d’Allah, alors ils ne commettent aucun péché<br />

si la femme se rachète avec quelque bien. Voilà les ordres d’Allah. Ne les transgressez donc<br />

pas. Et ceux qui transgressent les ordres d’Allah ceux-là sont les injustes. » Le mot<br />

libération utilisé par les traducteur ici, montre que la vie conjugale devient une contrainte et<br />

cause de préjudice pour le couple.<br />

S’il divorce avec elle ( la troisième fois ) elle ne lui sera plus licite tant qu’elle n’aura pas<br />

épousé un autre. Et si ce (dernier) la répudie alors les deux ne commettent aucun péché en<br />

reprenant la vie commune, pourvu qu’ils pensent pouvoir, tous deux se conformer aux<br />

ordres d’Allah. Voilà les ordres d’Allah, qu’Il expose aux gens qui comprennent. Ils veulent<br />

dire dans cette traduction divorcer d’elles.<br />

Et quand vous divorcez d’avec vos épouses, et que leur délai expire, alors, reprenez-les<br />

conformément à la bienséance, ou libérez-les conformément à la bienséance. Mais ne les<br />

retenez pas pour leur faire du tort : vous transgressiez alors et quiconque agit ainsi se fait<br />

du tort à lui-même. Ne prenez pas en moquerie les versets d’Allah. Et rappelez-vous le<br />

bienfait d’Allah envers vous, ainsi que le Livre et la sagesse qu’Il vous a fait descendre, par<br />

lesquels Il vous exhorte. Et craignez Allah, et sachez qu’Allah est Omniscient.<br />

40


Allah prescrit aux femmes répudiées d’effectuer une retraite d’une durée de trois périodes<br />

menstruelles pour s’acquitter de toute accusation en cas de grossesse et pour donner la chance<br />

à un changement éventuel d’attitude. Après s’être purifiée de a troisième période menstruelle,<br />

la femme divorcée peut se remarier si elle le veut. Il lui est interdit de dissimuler les germes<br />

de maternité que Dieu a déposé en elle, si elle le sait. Allah la tient pour responsable et confie<br />

ce fait à sa foi. Car une croyante craint Dieu et se résigne à sa volonté. Elle est seule à savoir<br />

qu’elle est enceinte car il et difficile d’établir ce fait. Allah menace de châtiment si elle<br />

dissimule la vérité. Le mari qui divorce d’avec sa femme a le droit de la reprendre quand elle<br />

est dans cet état, si réellement il est revenu à de meilleurs sentiments. Pour faire réussir le<br />

mariage, il faut que chacun des deux partenaires remplissent ses devoirs. Aussi Allah le Tout<br />

haut dit : « Les hommes ont le pas sur les femmes. Allah les a élevés au-dessus des femmes<br />

par le dons qu’Il leur a octroyés et en leur imputant les charges de famille. » Certains<br />

interprétèrent « les maris ont la plus d’obligations vis à vis de leurs épouses. » Par le fait que<br />

c’est à l’homme que revienne la demande de reprendre la femme d’avec laquelle il a divorcée<br />

dans le délai prescrit. Allah accorde à l’homme un droit sous forme de devoir, car c’est lui qui<br />

a divorcé d’elle. Allah est puissant et se venge sévèrement de celui qui lui désobéit et<br />

transgresse ses lois.<br />

Au début de l’Islam, le divorce n’avait aucune limite de temps ni de nombre, un homme<br />

pouvait donc divorcer d’avec son épouse puis la reprendre. Un allié de Médine dit un jour à<br />

son épouse qu’il allait l’abandonner, ni divorcée, ni mariée. Elle se plaigna au prophète<br />

d’Allah (SBSL), à la suite de quoi Allah révéla ce verset. Il y prescrit que la répudiation ait<br />

lieu en trois fois. A la troisième fois, le divorce est irrévocable, à moins que la femme<br />

répudiée n’épouse un autre homme. La répudiation peut avoir lieu en deux fois. En cas de<br />

reprise, le mari doit traiter son épouse avec égards. S’il l’abandonne, il doit le faire avec<br />

correction. Le mari n’a pas le droit de reprendre son épouse qui effectue la retraite prescrite et<br />

qui est de trois périodes menstruelles, que si la répudiation n’a eu lieu qu’en deux fois. Si la<br />

répudiation a eu lieu en trois fois, il n’a le droit de la reprendre que si elle est divorcer d’un<br />

marie après lui. Un allié de Médine interrogea le Prophète d’Allah ( SBSL) : « Allah dit : «<br />

la répudiation a lieu en deux fois. » où en est donc la troisième ? » Le prophète répondit en<br />

récitant la suite du verset : « Si vous abandonnez, faites-le avec correction et en leur accordant<br />

ce qui leur est dû et sans leur porter préjudice. » Allah le tout haut révèle aussi aux hommes<br />

croyants qu’il ne leur est pas permis d’ennuyer leurs épouses ni de les harceler pour les porter<br />

à renoncer à ce qu’ils leur auront donné, à moins qu’elles le fassent de leur plein gré. Si les<br />

deux époux tombent en désaccord et craignent d’outrepasser les lois de Dieu en continuant à<br />

vivre ensemble, la femme pourra racheter sa liberté en rendant à son mari ce qu’il lui aura<br />

donné, sans que cela soit interdit ni pour l’un ni pour l’autre. Il est cependant illicite qu’une<br />

femme demande à son époux de l’affranchir et lui verse de l’argent pour ce faire, sans qu’elle<br />

n’ait pour autant une raison valable pour agir ainsi. Elle commettra un péché de rendre tout à<br />

son époux et lui de l’accepter. Le Prophète d’Allah (SBSL) dit : « toute femme qui demande<br />

sans raison valable à son mari de la répudier sera privée de sentir le parfum du Paradis. »<br />

rapporté par Ahmad et At Thirmidhi qui rapportent également citant toujours le prophète «<br />

celles qui demandent le divorce en échange d’une somme d’argent versée au mari sont des<br />

hypocrites. » Selon l’Imam Ahmad, le mari n’a le droit de reprendre à sa femme que ce qu’il<br />

lui a donné. Le reste des jurisconsultes jugent légitime qu’il reprenne ce dont ils sont tous les<br />

deux convenus, même si cela s’avère être plus qu’il ne lui a donné. Les croyants ne doivent<br />

pas dépasser les limites de Dieu. Car qui les dépasse est injuste.<br />

Si le mari répudie sa femme une troisième fois, il ne pourra la reprendre qu’après qu’elle aura<br />

épousé un autre homme que lui. Les oulémas sont unanimes à considérer que le mariage avec<br />

un second homme doit être effectif et qu’il ne doit pas s’agir uniquement d’un simple contrat.<br />

Il faut donc que dans ce second mariage les relations conjugales soient entièrement établies,<br />

41


afin que cela serve de châtiment aux âmes faibles. Selon Ahmad et Al Nissa’iy, le Prophète<br />

d’Allah (SBSL)a maudit le législateur et celui qui en profite pour reprendre sa femme, le<br />

législateur étant celui qui s’allie à une femme répudiée dans le seul but de légaliser son retour<br />

à son ancien époux. C’est donc quelqu’un qui se contente de contracter mariage avec la<br />

femme répudiée sans jamais l’approcher. En revanche, si le second mari épouse la femme<br />

répudiée dans l’intention d’avoir avec elle un vie commune continue et qu’il la répudie à son<br />

tour, ce ne sera pas un péché pour aucun des deux anciens époux de reprendre la vie<br />

commune, à condition toutefois qu’ils pensent pouvoir respecter les lois de Dieu , c’est à dire<br />

de faire chacun son de voir envers l’autre, de lui être respectueux, d’avoir de bonnes<br />

intentions à son égard et d’être aimable pour lui. S’ils craignent qu’elle se rebelle ou qu’il lui<br />

porte préjudice, il sera détestable de reprendre la vie commune, telles sont les limites et les<br />

lois que Dieu décrète à l’usage des gens qui pensent. Un croyant qui répudie sa femme de<br />

telle sorte qu’il peut toujours la reprendre, Dieu le somme de bien la traiter quand elle est sur<br />

le point d’achever sa retraite légale. Il doit la reprendre en contractant mariage avec elle et<br />

prenant des témoins sur cette reprise, avec l’intention de bien la traiter. Si non, il doit attendre<br />

qu’elle termine sa retraite légale et la renvoyer gentiment, sans dispute ni discorde. Dieu<br />

réitère ses ordres aux hommes de ne pas retenir leurs épouses arbitrairement dans le but de<br />

leur nuire ou de les agresser. Ils ne doivent donc pas reprendre leurs épouses dans l’intention<br />

de leur porter atteinte et leur nuire en les refermant et leur imposant une retraite plus longue,<br />

pour les pousser en fin de compte à racheter leur liberté. Dieu met en garde celui qui<br />

transgresse ses ordres et enfreint ses lois qu’il se fait un grand tord. Dieu interdit aux croyants<br />

de frauder et de plaisanter avec la répudiation. Ce serait plaisanter avec les enseignements de<br />

Dieu, et s’en moquer. Dieu le tout hait dit : « o croyant, souvenez-vous des bienfaits de Dieu<br />

qui vous a envoyé le Prophète (SBSL) et l’a chargé de vous indiquer le droit chemin.<br />

Montrez-vous dignes de ses bienfaits, lui qui vous a envoyé du ciel le livre et la sagesse ( c’est<br />

à dire le Coran, la sunna et la connaissance des préceptes) afin de vous avertir en vous<br />

prescrivant la bonne voie et vous prohibant de commettre les péchés. Quoi que vous fassiez et<br />

là où vous êtes, craignez toujours Dieu. »<br />

• Les femmes divorcées doivent attendre, pour se remarier, que s’écoule une période de<br />

trois menstruations* Le délai pour la majorité des exégètes, est de trois menstrues. Pour<br />

l’Imam Al Chafi’i, le délai est de trois périodes de pureté entre les menstrues. Les différentes<br />

sortes de délai de viduité seront exposé dans d’autres versets, pour être sûres qu’elles ne<br />

portent rien dans leur matrice* Si la femme a une grossesse, à la date de la troisième<br />

menstrues elle ne risque pas d’avoir d’écoulement sanguins, ainsi la grossesse es confirmée.<br />

Or, les arabes ignoraient cela et le Prophète également. Le délai de viduité donne l’occasion<br />

à l’époux qui a répudié sa femme dans un excès de colère, de revenir sur sa décision durant<br />

ce délai. Toutefois, ceci lui est compté comme l’un des trois divorces qui lui sont autorisés.<br />

mais aussi pour envisager la possibilité d’une réconciliation. Il n’est point licite que les<br />

femmes cache une grossesse ou un sang de menstrues. C’est ainsi que doivent agir les<br />

croyantes qui aspirent à la rencontre d’ALLAH le Jour Dernier. Les époux ont le droit de<br />

reprendre leurs épouses durant le délai de viduité ; mais, en usant de ce droit, les maris<br />

doivent avoir l’intention de la réconciliation et non celle de causer du tort. Les épouses ont<br />

des droits comme elles ont des devoirs, comme le reconnaît la noble législation divine ;<br />

toutefois, les hommes sont d’un degrés au-dessus d’elles car ils doivent prendre soin d’elles,<br />

protéger la vie conjugale et les intérêts des enfants* ALLAH – qu’Il soit exalté – est<br />

prédominant au dessus de Ses créatures ; Il leur décrète des lois qui sont conformes à la<br />

raison. Le divorce peut avoir lieu deux fois : après chaque divorce le mari a le droit de revenir<br />

sur sa décision, soit en reprenant son épouse durant le délai de viduité, soit en l’épousant à<br />

42


nouveau avec un nouveau contrat ; dans ce dernier cas il faut qu’il ait l’intention d’être<br />

équitable envers elle et de bien la traiter. Sinon, il doit mettre un terme à la vie conjugale de<br />

manière décente, en la traitant avec générosité et sans l’opprimer. Vous, les maris, il ne vous<br />

est point licite de reprendre quoique ce soit des choses que vous aviez données à vos épouses,<br />

sauf si vous craignez de ne point respecter les droits conjugaux établis et prescrits par<br />

ALLAH – qu’Il soit glorifié et exalté -. Si vous craignez, vous les musulmans, que les épouses<br />

ne s’acquittent pas correctement de leurs devoirs conjugaux tels qu’ALLAH les a prescrits,<br />

dans ce cas l’épouse doit légalement offrir des biens pour que l’époux accepte de lui accorder<br />

le divorce. Telles sont les lois établies par ALLAH, appliquez les sans les transgresser, car<br />

celui qui n’obéit pas se fait du tort à lui même et nuit à la société où il vit. Si le mari répudie<br />

son épouse pour la troisième fois (après deux répudiations antérieures) elle ne peut licitement<br />

le reprendre pour époux que si elle épouse un autre homme et que le mariage est consommé.<br />

Si, après cela, le second mari la répudie et qu’elle peut se remarier avec un nouveau contrat,<br />

elle ne commet point de péché – son premier mari non plus – s’ils décident de reprendre une<br />

vie conjugale nouvelle avec un nouveau contrat de mariage. Ils doivent tous deux avoir<br />

l’intention d’établir une vie conjugale correcte où sont respectées toutes les sentences<br />

jurisprudentielles fixés par ALLAH – qu’Il soit glorifié et exalté -. Ces limites sont clairement<br />

expliquées pour celui qui accorde foi à la jurisprudence, qui recherche le savoir pour le mettre<br />

en application. Si vous répudiez les femmes et que leur délai de viduité est sur le point<br />

d’expirer, vous avez le droit de les reprendre comme épouses avec l’intention d’être<br />

équitables, de vivre dans l’entente et de ne point leur causer de tort. Toutefois vous pouvez<br />

les laisser jusqu’à l’expiration du délai de viduité tout en observant une conduite convenable,<br />

dénuée de toute sécheresse, au moment de la séparation. Il ne convient pas que vous repreniez<br />

votre épouse dans la seule intention de prolonger son délai de viduité ; celui qui agit de la<br />

sorte s’est privé du bonheur de la vie conjugale et de la confiance des gens en lui ; et il a<br />

mérité la colère d’ALLAH. Ne prenez pas à la léger, comme un jeu ou une plaisanterie, les<br />

sentences d’ALLAH concernant la famille. Ces sentences se trouvent dans les versets et<br />

confient la direction de la famille au tuteur : ne répudiez pas votre épouse sans raison et ne la<br />

reprenez pas dans le but de lui nuire ou de lui causer du tort. Pensez plutôt au bienfait<br />

d’ALLAH qui a organisé votre vie conjugale de la meilleure façon et qui vous a révélé un<br />

Livre clair expliquant le message de Muhammad, le savoir utile, les exemples, les récits dont<br />

vous tirez des leçons pour vous guider. Préservez vous de la colère d’ALLAH et sachez<br />

qu’ALLAH sait ce que vous cachez et ce que vous divulguez, vos intentions et vos actions et<br />

Il vous rétribue pour ce que vous avez fait.<br />

17. Nul ne doit supporter plus que ses moyens<br />

Sourate 2, verset 233<br />

Et les mères, qui veulent donner un allaitement complet, allaiteront leurs bébés deux ans<br />

complet. Au père de l’enfant de les nourrir et vêtir de manière convenable. Nul ne doit<br />

supporter plus que ses moyens. La mère n’a pas à subir de dommage à cause de son enfant,<br />

ni le père, à cause de son enfant. Même obligation pour l’héritier. Et si, après s’être<br />

consultés, tous deux tombent d’accord pour décider le sevrage, nul grief à leur faire. Et si<br />

vous voulez mettre vos enfants en nourrice, nul grief à vous faire non plus, à condition que<br />

vous acquittiez la rétribution convenue, conformément à l’usage. Et craignez Allah, et<br />

sachez qu’Allah observe ce que vous faites.<br />

Dieu révèle aux mères que la durée complète de l’allaitement est de deux ans. Il dit que le<br />

père de l’enfant est tenu de pourvoir à la nourriture et à l’habillement de la mère répudiée<br />

43


d’une manière convenable et suivant les normes et les moyens du mari. Dieu met en garde et<br />

la mère et le père qu’ils ne doivent pas agir dans le bit de se nuire mutuellement. L’épouse ne<br />

doit pas renoncer à l’allaitement de son enfant avant le délai prescrit ( qui est de deux ans)<br />

afin de nuire au père. Celui-ci non plus ne doit pas arracher l’enfant à sa mère avant la fin de<br />

ce délai, dans le seul but de porter préjudice à la mère. L’obligation de pourvoir aux besoins<br />

de la mère et de l’enfant passe à l’héritier du père, si celui-ci est mort ou s’il est pauvre ou<br />

incapable de gagner sa vie. Si les deux époux sont d’accord pour sevrer l’enfant avant la fin<br />

de ce délai, et si après s’être consultés, ils jugent une telle mesure utile à l’enfant, le sevrage<br />

prématuré sera alors permis. Si les deux époux sont convenus que le père de l’enfant le prend<br />

à la mère soit parce qu’elle est incapable de l’allaiter ou pour une autre raison valable, le père<br />

a le droit de le demander et elle de l’accepter, pourvu que le père paye à la mère ce dont il est<br />

convenu avec elle, et qu’il mette l’enfant en nourrice. Dieu incite les croyants à Le craindre<br />

dans tous les cas et à ne pas agir dans le but de nuire à autrui car Il sait tout ce qu’ils font,<br />

rien ne Lui échappe et Il les jugera de leurs œuvres.<br />

• Les mères doivent allaiter* les ulémas se fondant sur le discours coranique, insistent sur<br />

la nécessité de l’allaitement de la mère, car le lait maternel est la nourriture qui convient<br />

parfaitement au nouveau né ; sa quantité et ses composants augmentent avec la croissance du<br />

bébé. De plus, l’allaitement est profitable à la santé générale de la mère ; il permet aux<br />

organes génitaux de reprendre leur place naturelle après l’accouchement. l’enfant peut être<br />

sevré avant d’avoir deux ans, si son état de santé le permet ; mais s’il refuse tout aliment<br />

extérieur, il faut l’allaiter jusqu’à l’âge de deux ans. Leurs enfants durant deux années<br />

entières et cela dans l’intérêt du nouveau-né. Si l’un des parents – ou les deux – exige que<br />

l’enfant complète la période où il a droit à l’allaitement, parce qu’il en a besoin, le père est<br />

alors obligé – puisque l’enfant est son fils- de subvenir aux besoins de la mère en lui assurant<br />

la nourriture et les vêtements dans les limites de ses moyens, sans gaspillage, ni parcimonie ;<br />

car on ne peut imposer à une personne que ce qu’elle est en pou voir de faire. Il ne faut pas<br />

,non plus causer du tort à la mère en la privant de son droit à la pension ou à la garde de son<br />

enfant. De même, l’enfant ne doit pas être une raison pour causer du tort à son père en lui<br />

imposant ce qui est au dessus de ses moyens ou en le privant de ses droits sur son fils. Si le<br />

père meurt ou s’il est pauvre, incapable de gagner sa vie, la dépense incombe à l’héritier de<br />

l’enfant si ce denier possède des biens. D’autre part, si l’un des parents – ou les deux-<br />

souhaite sevrer l’enfant avant que les deux années se soient écoulées et s’ils sont<br />

mutuellement d’accord sur ce point, en ayant pris en considération l’intérêt du bébé, cela ne<br />

leur sera pas reproché. Si vous, les pères, vous désirez prendre des nourrices pour vos<br />

enfants, à la place de leurs mères, cela ne vous sera pas reproché. Versez leur généreusement<br />

le salaire que vous avez convenu de votre plein gré. Ayez la crainte d’ALLAH en toutes vos<br />

actions et sachez qu’Il est au courant de ce que vous faites et qu’Il vous rétribuera pour cela.<br />

19/ Sourate 2, verset 234<br />

Ceux des vôtres que la mort frappe et qui laissent des épouses « Cette traduction est<br />

invalide. Le mieux serai de dire: Ceux qui meurent d’entre vous et qui laissent des épouses. »:<br />

celle-ci doivent observer une période d’attente de quatre mois et dix jours. Passé ce délai,<br />

on ne vous reprochera pas la façon dont elles disposeront d’elles-mêmes d’une manière<br />

convenable. Allah est parfaitement Connaisseur de ce que vous faites.<br />

Dieu prescrit aux veuves d’accomplir, à la mort de leurs maris, une retraite de quatre mois et<br />

dix jours ( que les maris aient consommé ou non le mariage). Seule en est dispensée la veuve<br />

qui perd son mari pendant qu’elle est enceinte. Celle-ci remplit son délai par le fait même<br />

44


qu’elle est enceinte. A l’expiration e ce délai de viduité, elles disposeront d’elles-mêmes<br />

comme elles le voudront dans les limites de la bienséance, et pourront donc se parer et<br />

chercher à se remarier par des moyens honnêtes et approuvés par les préceptes religieux. Dieu<br />

sait ce que font les gens ( pendant la retraite, une veuve ne peut ni se fiancer ni se marier, ni<br />

même sortir de la maison sauf pur une bonne raison).<br />

• Si certains d’entre vous – vous les hommes- meurent en laissant des épouses qui ne sont<br />

pas enceintes, ces dernières doivent rester sans se remarier durant une période de quatre mois<br />

lunaires et dix jours en signe de deuil pour le mari, et afin de s’assurer qu’elles ne porte pas<br />

d’enfant dans leur sein. Une fois ce délai expiré, on ne vous reprochera pas – vous qui êtes<br />

leurs tuteurs – de les laisser travailler honnêtement, et conformément à la loi, de sorte qu’elles<br />

puissent se remarier. Vous ne devez les empêcher de faire cela ; toutefois, il ne convient pas<br />

qu’elles fassent des métiers que la loi divine désapprouve et interdit. ALLAH est au courant<br />

de vos intentions secrètes ; Il sait ce que vous faites et Il vous juge sur vos actions.<br />

20/ Sourate 2, versets 235 à 237<br />

Et on ne vous reprochera pas de faire, aux femmes, allusion à une proposition de mariage,<br />

ou d’en garder secrète l’intention. Allah sait que vous allez songez à ces femmes. Mais ne<br />

leur promettez rien secrètement sauf à leur dire des paroles convenables. Et ne vous décidez<br />

au contrat de mariage qu’à l’expiration du délai prescrit. Et sachez qu’Allah sait ce qu’il y<br />

a dans vos âmes. Prenez donc garde à Lui, et sachez aussi qu’Allah est Pardonneur et Plein<br />

de Mansuétude.<br />

Vous ne faites point de péché en divorçant d’avec des épouses que vous n’avez as touchées,<br />

et à qui vous n’avez as fixé leur mahr. Donnez-leur « en » toutefois, l’homme aisé selon sa<br />

capacité, l’indigent selon sa capacité, quelque bien convenable dont elle puissent jouir.<br />

C’est un devoir pour les bienfaisants.<br />

Et si vous divorcez d’avec elles sans les avoir touchées, mais après fixation de leur mahr,<br />

versez-leur alors la moitié de ce que vous avez fixé, à moins qu’elles ne s’en désistent, ou<br />

que ne se désiste celui entre les mains de qui est la conclusion du mariage. Le désistement<br />

est plus proche de la piété. Et n’oubliez pas votre faveur mutuelle. Car Allah voit<br />

parfaitement ce que vous faites.<br />

Le seigneur s’adresse aux hommes leurs annonçant qu’ils commettraient pas de péchés en<br />

faisant discrètement allusion à vos intentions de prendre pour épouse une veuve en train de<br />

remplir le délai de viduité. Vous pouvez, par exemple, dire : « Je veux me marier… » Vous<br />

ne commettrez pas de péchés en ébauchant de pareils projets de fiançailles dans vos esprits.<br />

Dieu sait que vous avez de tels désirs secrets, c’est pourquoi Il ne vous l’interdit pas.<br />

Cependant, ne les liez pas par des promesses de mariage , à moins que vous ne lueur fassiez<br />

des suggestions honnêtes et que vous ne leur teniez des propos honnêtes. Ne leur dites pas que<br />

vous êtes amoureux d’elles, par exemple. Ne leur demandez pas de s’engager à ne jamais<br />

épouser quelqu’un d’autre…etc. Ce sont des choses que Dieu a prohibées. Ne passez pas la<br />

convention de mariage tant que le délai de viduité ne sera pas accompli. Si un homme épouse<br />

une femme avant la fin de sa retraite, les jurisconsultes sont unanimes à considérer ce mariage<br />

comme étant nul et non avenu. Ils ne pas d’accord, cependant, sur le fait de savoir si ce<br />

mariage ne pourra plus jamais avoir lieu. Certains d’entre eux estiment que ,e le cas échéant,<br />

la femme lui sera à jamais interdite. D’autres ne sont pas d’accord là-dessus et considèrent<br />

qu’il pourra la redemander en mariage une fois terminée la période de retraite et que la<br />

convention de mariage pourra alors être passé. Dieu rappelle aux fidèles qui ont la foi qu’Il<br />

sait ce qui se passe en eux-mêmes. Aussi veut-Il qu’ils n’aient que de bonnes intentions et<br />

45


qu’ils ne conçoivent que le bien dans leurs esprits. Celui dont de mauvaises idées traversent<br />

l’esprit doit se repentir, car Dieu est miséricordieux et ne s’empresse pas de châtier celui qui<br />

commet les péchés. Peut-être se repentira-t-il et reprendra-t-il le chemin du Seigneur.<br />

Dans ce verset, Dieu permet au mari de répudier la femme avec laquelle il n’aura pas<br />

consommé le mariage. Si la répudiation a lieu dans e cas-là et avant que l’homme n’ait fixé la<br />

dot à sa femme, celle-ci n’aura plus droit à une dot. Mais il doit adoucir sa déception et lui<br />

faire plaisir par un présent qui lui sera agréable et dont l’importance variera suivant les<br />

moyens du mari ( le riche doit offrir ce qu’il peut et le pauvre ce qu’il peut). Dieu n’a pas fixé<br />

le présent et l’a confié au mari qui connaît mieux ces moyens et sait mieux ce dont il est<br />

capable. C’est là une obligation morale pour les gens de noble caractère et les bienfaisants. (<br />

Abu hanifa a dit : « si les deux époux ne se mettent pas d’accord sur la valeur du présent, le<br />

mari devra donné à sa femme la moitié de la dot apportée à ses semblables.) ( Certains<br />

oulémas disent qu’il serait méritoire de que chaque homme fasse présent à son épouse<br />

répudiée car Dieu dit : un bien d’usage conforme aux convenances est du aux femmes<br />

répudiées. C’est une obligation morale pour ceux qui craignent Dieu.) (sourate2, verset 241).<br />

Le présent est une nécessité pour les femmes qui sont répudiées avant la consommation du<br />

mariage et avant que la dot ne soit fixé.<br />

Si l’homme répudie sa femme avant la consommation du mariage et après aVoir fixé sa dot, la<br />

moitié de celle-ci est acquise. A moins qu’elle ne lui en fasse remise, elle ou celui qui l’a<br />

présentée au mariage ou que le mari lui-même ne se montre généreux et ne fasse remise de<br />

l’autre moitié de la dot fixée en contractant mariage avec elle. Dieu incite les hommes et les<br />

femmes à se montrer large de part et d’autre et à faire ainsi preuve de piété, surtout si la<br />

répudiation est injustifiée pour l’un d’entre eux, car cela entraîne l’affection et l’amitié entre<br />

les gens. Ils leur rappellent qu’Il voit ce qu’ils font et ce qu’ils dissimulent et qu’Il les jugera<br />

de leurs œuvres. Si k’un des deux époux meurt avant la consommation du mariage, toute la<br />

dot sera acquise à l’autre. Car le décès, comme la consommation du mariage, rend obligatoire<br />

le paiement de toute la dot .<br />

• Vous ne commettez point de péché – vous les hommes- si, durant le délai de viduité, vous<br />

insinuez implicitement aux veuves endeuillées que vous désirez les épouser, ou si vous garder<br />

votre intention secrète. ALLAH sait que vous ne pouvez vous retenir de parler d’elles ; car les<br />

hommes ont par instinct un penchant pour les femmes ; c’est pourquoi ALLAH vous a<br />

autorisés à le faire implicitement et discrètement. Ne leur promettez le mariage que par sousentendus,<br />

sans indécence, ni libertinage ; et ne concluez le contrat de mariage qu’après<br />

l’expiration du délai de viduité. Soyez certains qu’ALLAH est au courant de ce que vous<br />

cachez dans vos cœurs ; craignez donc Son châtiment et ne faites pas ce qu’Il vous a interdit.<br />

Toutefois, si vous Lui désobéissez, ne désespérez pas de Sa miséricorde ; car il pardonne<br />

généreusement : Il accepte le repentir de Ses serviteurs et pardonne les péchés. De plus, il est<br />

clément et ne hâte pas la punition de celui qui profane les choses sacrées.<br />

Vous les maris, vous ne commettez point de péché et vous ne devez point verser de dot si<br />

vous répudiez votre épouse avant la consommation du mariage et avant de lui avoir fixé une<br />

dot. Toutefois, offrez leur, pour atténuer leur peine, une somme d’argent dont elles peuvent<br />

jouir. Faites cela de votre plein gré et de bonne grâce : le riche et le pauvre verseront une<br />

somme, chacun selon ses moyens. Ce don est considéré comme un acte de bienfaisance que<br />

pratique les gens généreux et charitables.<br />

Si vous répudiez les femmes avant la consommation du mariage et après leur avoir fixé une<br />

dot, elles ont droit à la moitié de la dot fixée et vous devez la leur verser, sauf si l’épouse<br />

accepte de s’en désister. De même elles n’ont pas droit à plus de la moitié, sauf si l’époux<br />

accepte de son plein gré de céder toute la dot. La grandeur d’âme de chacun des deux époux<br />

46


est plus noble et plus estimé par ALLAH ; cela est plus conforme à la nature de ceux qui sont<br />

croyants, aussi est-il préférable d’être ainsi. Souvenez vous que le bien réside dans<br />

l’obligeance et les bons traitements, car ceci consolide les liens d’affection et d’amour<br />

mutuels entre les gens. ALLAH est au courant de vos consciences et Il vous rétribuera selon<br />

votre générosité d’âme.<br />

21/ Sourate 2, versets 275 à 281<br />

Ceux qui mangent [pratiquent] de l’intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du Jugement<br />

dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé. Cela, parce qu’ils<br />

disent : « Le commerce est tout à fait comme l’intérêt. » Alors, qu’Allah a rendu licite le<br />

commerce, et illicite l’intérêt. Celui, donc, qui cesse dès qu’il est venue une exhortation de<br />

son Seigneur, peut conserver ce qu’il a acquis auparavant ; et son affaire dépend d’Allah.<br />

Mais quiconque récidive…alors les voilà, les gens du Feu ! Ils y demeureront<br />

éternellement.<br />

Allah anéantit l’intérêt usuraire et fait fructifier les aumônes. Et Allah n’aime pas le<br />

mécréant pécheur.<br />

Ceux qui ont la foi, ont fait de bonnes œuvres, accompli la salat et acquitté la zakat, auront<br />

certes leur récompense auprès de leur Seigneur. Pas de crainte pour eux, et ils ne seront<br />

pont affligés.<br />

Ô les croyants ! Craignez Allah ; et renoncez au reliquat de l’intérêt usuraire, si vous êtes<br />

croyants.<br />

Et si vous ne le faites pas, alors recevez l’annonce d’une guerre de la part d’Allah et de Son<br />

messager. Et si vous vous repentez, vous aurez vos capitaux. Vous ne léserez personne et<br />

vous ne serez point lésés.<br />

A celui qui est dans la gêne, accordez un sursis jusqu’à ce qu’il soit dans l’aisance. Mais il<br />

est mieux pour vous de faire remise de la dette par charité ! Si vous saviez !<br />

Et craigniez le jour où vous serez rétribuée de ce qu’elle aura acquis. Et ils ne seront point<br />

lésés.<br />

Après avoir parlé de la distribution des biens dans la voie de Dieu, ainsi que des aumônes et<br />

de l’aumône légale que les croyants doivent payer, Dieu s’attaque aux usuriers qui usurpent<br />

illégalement les biens d’autrui. Il nous apprend comment ils seront au moment où ils<br />

quitteront leurs tombent au jour de la résurrection et du jugement dernier. Il dit à cet égard : «<br />

ils ne se lèveront de leurs tombes que comme un épileptique. » C’est parce qu’ils légitimes<br />

l’usure et l‘assimilent à une vente. Ils disent en effet : de même que l’on peut vendre à vingt<br />

livres une marchandise qui n’en coûte que dix, on peut aussi donner à quelqu’un qui en a<br />

besoin dix livres à condition qu’il en rende vingt dans un délai d’un an. A leur avis, la raison<br />

de l’augmentation est la même dans les deux cas , à savoir le crédit, c’est à dire le délai<br />

accordé pour régler une somme due. Tel est l’argument des usuriers. Mais ils se trompent et<br />

leur raisonnement et leur généralisation sont mauvaises. En effet, Dieu a permis la vente car<br />

on remarque toujours que celui qui achète profite réellement de la marchandise. Quant à<br />

l’usure, c’est le fait de prêter de l’argent ou des biens et de les reprendre plus tard doublés. La<br />

somme récupère de l’emprunteur et qui est supplémentaire au capital ne correspond ni à un<br />

intérêt obtenu ni à un effort déployé. Celui qui sait que Dieu a interdit l’usure et qui cesse<br />

cette pratique n’aura pas à rendre compte du passé que ce soit avant l’interdiction de l’usure<br />

ou pendant la période pré-islamique. Son sort relèvera désormais de Dieu. Par contre, celui<br />

qui récidive, mérite le châtiment divin et sera voué au feu par étape. L’usure fut interdite par<br />

quatre étapes successives.<br />

47


Première étape : Dieu dit dans le verset révélé à la Mecque : il y en a qui prêtent à usure dans<br />

l’espoir de s’enrichir au détriment d’autrui. Dieu déjoue leurs desseins. Ici Dieu dit qu’Il ne<br />

récompensera pas ceux qui prêtent à usure.<br />

Deuxième étape : Dieu cite l’exemple des juifs à qui Dieu a interdit l’usure. Mais qui ne<br />

cessèrent pas cette pratique. Ils furent alors châtiés pour leur désobéissance. Dieu dit dans la<br />

sourate les Femmes : « c’est pour les punir de leur iniquité que nous avons interdit l’usage<br />

d’aliments autrefois autorisés. Pour les punir aussi de l’acharnement qu’ils ont montré à<br />

s’écarter de la voie de Dieu. » (Voir sourate les femmes verset 160) Dieu dit ensuite : c’est<br />

pour les punir d’avoir pratiqué l’usure qui leur avait été interdite. Pour les punir d’avoir<br />

injustement accaparé les biens des gens. Nous préparons pour ceux d’entre eux qui sont restés<br />

infidèles un châtiment douloureux. ( voir sourate les femmes verset 161). Cet exemple n’a<br />

d’effet que s’il est donné dans le but d’interdire l’usure aux musulmans. Dieu n’a pas jusque<br />

là expressément interdit l’usure mais Il l’a insinué. Troisième étape : « L’usure n’a été<br />

clairement interdite que dans la troisième étape. Ce ne fut qu’une interdiction partielle de<br />

l’usure exorbitante qui multiplie démesurément le capital. O croyant, ne pratiquez pas l’usure<br />

en multipliant démesurément votre capital.( voir sourate la famille d’Imran verset 130.)<br />

Quatrième étape : Dans cette étape, la loi coranique s’achève par une interdiction formelle et<br />

concluante de tout ce qui dépasse le capital : Croyants, craignez Dieu et annulez toutes vos<br />

conventions usuraires en cours, si vous êtes des croyants sincères. Si vous persistez, vous êtes<br />

en état de rébellion contre Dieu et son Prophète. Si vous vous soumettez, ne réclamez que vos<br />

capitaux. La règle est que vous ne devez ni léser ni être lésés. ( voir sourate la vache , versets<br />

278 et 279). Le Prophète (SBSL) dit : « Evite les péchés impardonnables, tel que le fait de<br />

s’emparer furtivement d’une part des butins de guerre, car celui qui commet ce péché<br />

apportera avec lui ce qu’il a volé au jour du jugement dernier et le fait de pratiquer l’usure, car<br />

un usurier sera ressuscité au jour du jugement dernier comme un dément qui tâtonne<br />

maladroitement. Dieu le tout haut n’aime pas ceux qui récidivent et considèrent comme licite<br />

ce que Dieu a prohibé. Dieu n’aime pas non plus ceux qui ne distribuent pas leurs biens dans<br />

la voie du Seigneur.<br />

Dieu le tout haut dit qu’Il annule les profits de l’usure, qu’Il ne bénit pas les biens de celui qui<br />

la pratique mais entraîne plutôt la ruine des biens impliqués dans cette pratique de telle sorte<br />

que personne n’en tire profit. Dieu dit aussi qu’Il multiplie la récompense de ceux qui font<br />

l’aumône et augmente les biens dont elle a été tirée. Dieu châtiera les usuriers au jour du<br />

jugement dernier. Il a de l’a<strong>version</strong> pour les incrédules qui persistent à méconnaître les<br />

faveurs de Dieu et les biens qu’Il leur a accordés, puisqu’ils n’en distribuent pas dans la voie<br />

de Dieu. Il a également de l’a<strong>version</strong> pour ceux qui s’obstinent à légitimer le péché et<br />

récidivent.<br />

Dieu fait l’éloge de ceux qui croient en le message divin, observent la prière, pratiquent le<br />

bien et font l’aumône. Il dit qu’ils seront récompensés par leur Seigneur ,qu’ils n’auront rien à<br />

craindre et n’éprouveront aucun chagrin pour ce qu’ils auront manqué dans cette vie.<br />

Dieu commande à ceux qui croient à ses ordres de le craindre. Il leur dit : « Craignez Dieu et<br />

annulez toutes vos conventions usuraires en cours ( c’est à dire abandonnez tout ce qui n’est<br />

pas votre capital) si vous croyez vraiment aux lois de Dieu qui a permis la vente et interdit<br />

l’usure, entre autres. »<br />

Dieu le tout haut avertit ceux qui n’obtempèrent pas à ses ordres et persistent à pratiquer<br />

l’usure qu’ils seront combattus par Dieu et Son Prophète pour avoir transgressé les ordres du<br />

Seigneur et de ne s’être pas résignés. S’ils se soumettent, ils ne devront réclamer que leurs<br />

capitaux et rien de plus. Ils ne doivent ni léser en obtenant plus, ni être lésés en perdant une<br />

partie de leur capital.<br />

Si le débiteur est dans la gêne et qu’il est insolvable, Dieu ordonne au créancier d’attendre<br />

qu’il revienne à meilleure fortune et qu’il soit en état de payer ce qu’il doit. Se montrer<br />

48


généreux et faire l’aumône d’une partie du capital, ou même du capital tout entier, sera plus<br />

méritoire pour le créancier. Les propos du Prophète par lesquels il incite les gens à aider ceux<br />

qui ont des difficultés et à se montrer indulgent envers un débiteur dans la gêne sont<br />

nombreux.<br />

Craignez le jour du jugement dernier où vous serez débarrassés de vos préoccupations<br />

matérielles qui appartiennent à cette vie et vous détournent de votre Seigneur. Au jour où<br />

vous comparaîtrez devant Dieu, toute âme sera rétribuée selon ses œuvres. Si elles sont<br />

bonnes, elle sera récompensée, si elles sont mauvaises elle sera châtié. En ce jour-là, plus<br />

personne ne sera lésé.<br />

* Ceux qui pratiquent l’usure ne connaîtront que l’agitation et le trouble dans leur travail,<br />

leurs transactions et toutes leurs affaires. Ils sont semblables à celui dont satan a altéré le<br />

cerveau, si bien qu’il s’embrouille à cause de la folie dont il est atteint. Ceux la prétendent que<br />

la vente et semblable à l’usure, car tous deux comportent des marchandages et un gain, donc<br />

tous deux devraient être licites. Or, ALLAH a réfuté leurs allégations et leurs a montré que<br />

le fait de rendre licite et de prohiber n’est pas de leur ressort ; de plus, la similitude qu’ils<br />

allèguent n’est pas exacte. ALLAH a autorisé la vente et a prohibé l’usure. Celui a qui est<br />

parvenu l’ordre d’ALLAH concernant la prohibition de l’usure et qui l’a suivi, peut conserver<br />

ce qu’il aura gagné de l’usure avant cette prohibition, son cas sera laissé à la clémence<br />

d’ALLAH ; quant à ceux qui reviennent à la pratique de l’usure en la jugeant licite alors<br />

qu’elle est prohibée, il resteront éternellement en enfer* l’usure telle qu’elle était pratiqué<br />

durant l’époque pré-islamique est catégoriquement prohibée. Le surplus des revenus est licite<br />

uniquement en cas d’échange de deux objets différents. La prohibition de l’usure dans le<br />

Coran, comme dans toutes les religions révélées, vise à instituer un ordre économique. Selon<br />

les économistes il existe quatre moyens licites de gagner de l’argent dont trois sont productifs<br />

(le travail, l’industrie, l’agriculture et le commerce car il comporte un risque) ; quant au<br />

quatrième c’est l’intérêt, autrement dit l’usure, où il n’y a aucun risque car le bénéfice est<br />

fonction de la somme prêtée par soi même ou par l’entremise d’une tierce personne. Ce gain<br />

au moyen des intérêts amène les capitalistes à tenir les rênes des affaires et entraîne la<br />

paresse et les troubles sociaux.<br />

ALLAH dissipe les gains nés des bénéfices de l’usure et Il bénit les biens sur lesquels sont<br />

prélevées les aumônes et Il rétribue celles-ci au centuple : ALLAH n’aime point ceux qui<br />

persistent à rendre licites les choses prohibées telles que l’usure, ni ceux qui continuent à la<br />

pratiquer. Craignez les terreurs du Jour où vous serez ramenés à ALLAH et où chacun recevra<br />

la rétribution pour ses actions, bonnes ou mauvaises.<br />

22/ Sourate 3, versets 28 et 29<br />

Que les croyants ne prennent pas, pour alliés, des infidèles, au lieu de croyants. Quiconque<br />

le fait contredit la religion d’Allah, à moins que vous ne cherchiez à vous protéger d’eux.<br />

Allah vous met en garde à l’égard de Lui-même. Et c’est à Allah le retour.<br />

Dis : « Que vous cachiez ce qui est dans vos poitrines ou bien vous le divulguiez, Allah le<br />

sait. Il connaît tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Et Allah est Omnipotent. »<br />

Selon Ibn Abbas, al Hajjaj Bnu Am’r, Ibn Abi Haqiq et Qays Bnu Zayd étaient tous des juifs<br />

qui fréquentaient un groupe de artisans Médinois du Prophète pour les détourner de leur<br />

religion. Rifa’a bnu l-Munther et Abdullah bnu Jubayr les avertirent : « Evitez ces juifs ». Ils<br />

s’obstinèrent cependant à les fréquenter. Dieu envoya alors ce verset dans lequel Il prohibe<br />

aux croyants de prendre pour alliés des infidèles, auxquels ils font preuve d’amitié, plutôt que<br />

des croyants. Dieu le tout haut menace ensuite ceux qui désobéissent à ces ordres, sauf au cas<br />

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où, dans certains pays et à certaines époques, l’on appréhende le mal que les infidèles pourrait<br />

causer ( à moins que ce mal ne soit pour parer à un danger). L’on peut, le cas échéant se<br />

préserver de leur danger en s’alliant à eux en apparence mais non en réalité. ( selon Ibn<br />

Abbas, l’on doit seulement parer au danger des infidèles en s’alliant à eux par la parole mais<br />

non pas les actes). Dieu le tout haut met en garde contre sa colère ceux qui transgressent ses<br />

ordres s’ils continuent à lui désobéir en s’alliant à ses ennemis et en témoignant de l’hostilité<br />

à l’égard des croyants qui sont les alliés de Dieu. C’est devant Dieu que l’on doit comparaître.<br />

Il jugera chacun sur ses actions.<br />

Dieu le tout haut dit à ses serviteurs qu’Il connaît leurs pensées, qu’ils les cachent ou qu’ils<br />

les divulguent et que rien ne lui échappe. Il leur dit aussi qu’Il sait tout ce qui se passe dans<br />

les cieux et sur la terre et qu’Il est capable de châtier ceux qui transgressent ses ordres et<br />

s’allient à ses ennemis. Dieu est au courant de tout péché commis, qu’il soit latent ou<br />

apparent, et il est capable de punir celui qui le commet.<br />

• Si ALLAH – qu’il soit glorifié- est le seul détenteur du Royaume, Celui qui honore et qui<br />

humilie, Lui seul détient le bien, la création et les gains. Il ne convient donc pas que les<br />

croyants cèdent leur autorités sur eux aux incroyants en refusant de soutenir les autres<br />

croyants. Car cela est une trahison de la religion, un préjudice causé à ses adeptes et un<br />

affaiblissement de la souveraineté islamique. Celui qui suit ce chemin, n’est pas soumis à la<br />

souveraineté d’ALLAH, le Détenteur du Royaume. Or, aucun croyant ne doit accepter leur<br />

autorité sur lui que s’il y est obligé ; dans ce cas, il ; cherche à se protéger de leur mal par un<br />

semblant de loyauté. Les croyants doivent toujours être sous une autorité islamique qui est<br />

l’autorité d’ALLAH. Qu’ils prennent garde de se soumettre à toute autre autorité que la<br />

sienne, sinon ALLAH les châtiera Lui même en les soumettant à une humiliation qui<br />

remplacera les honneurs. C’est vers Lui seul que nous reviendrons. Nul ne peut échapper à Sa<br />

souveraineté en ce monde ni dans celui de l’au-delà. Dis, Ô Prophète : « Que vous cachiez ce<br />

qui est dans vos cœurs ou que vous le montriez dans vos actions et vos paroles, ALLAH le<br />

sait. Il sait tout ce qui est dans les cieux et dans la terre, ce qui est apparent et caché. Par Sa<br />

puissance, Il domine toutes Ses créatures.<br />

23/ Sourate 3, versets 96 et 97<br />

La première Maison qui ait été édifiée pour les gens, c’est bien celle de Bakka ( la Mecque)<br />

bénie et une bonne direction pour l’univers.<br />

Là sont des signes évidents, parmi lesquels l’endroit où Abraham s’est tenu debout ; et<br />

quiconque y entre est en sécurité. Et c’est un devoir envers Allah pour les gens qui ont les<br />

moyens d’aller faire le pèlerinage de la Maison. Et quiconque ne croit pas…Allah se passe<br />

largement des mondes.<br />

Suivre le culte d’Abraham c’est, entre autres, se tourner en faisant la prière du coté de la<br />

maison qu’il a institué, et en faire le pèlerinage. Car la première maison instituée pour que les<br />

hommes y vénèrent le Seigneur fut l’oratoire sacré ( la ka’aba) située à la Mecque. La<br />

Mecque se nomme Bakka. La substitution d’un « m » à un « b » est un procédé très fréquent<br />

en arabe. L’on dit par exemple « da’eim » et da’eib » pour le même qualificatif signifiant «<br />

permanent ». Cette maison fut bâtie par Abraham, le loué. Quant au temple de Jérusalem, il<br />

fut bâti bien ultérieurement ( l’on raconte qu’il fut bâti par Suleiman en l’an 1005 av J-CH).<br />

Dieu fit l’oratoire sacré une bénédiction et une lumière pour l’humanité.<br />

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Cette maison renferme des signes d’évidence que ce fut Abraham qui l’institua. Ces indices<br />

sont l’oratoire d’Abraham. Car lorsque la maison s’éleva, Abraham choisit un endroit précis<br />

pour q’y tenir alors qu’Ismaël lui remettait les matériaux de maçonnerie. ( cet endroit était<br />

contigu au mur de la kaaba. Lorsqu’il devint le calife des fidèles, Omar Bnu l-khattab le fit<br />

reculer à sa place actuelle afin que les gens puissent y prier sans pour autant gêner les pèlerins<br />

qui tournent autour de l’oratoire sacré. Ce fut pour Abraham un lieu de prière et de culte.)<br />

Les arabes étaient tous unanimes à respecter et glorifier cette maison. Aussi toute personne<br />

qui y entrait se trouvait en sécurité et n’avait plus rien à craindre. Dans ce verset, Allah<br />

prescrit aux musulmans de faire le pèlerinage devenu ainsi une des assises de l’Islam et une<br />

obligation envers Allah pur quiconque en a la possibilité matérielle et physique. Quiconque se<br />

détourne de cette obligation et la renie est un infidèle et Allah peut se passer de lui .(<br />

l’infidélité signifierait ici le fait de renier l’oratoire sacré comme étant la première maison<br />

instituée pour les humains y pratiquent leur culte.)<br />

* Or le fait de suivre la religion d’Abraham exige qu’on se dirige pendant la prière vers la<br />

Maison qu’il a construite, qu’on s’y rende en pèlerinage. ALLAH – le Très Haut- a montré<br />

cela en signalant : « la première maison en date, et la première a être honorée et qu’ALLAH a<br />

rendue un lieu de culte pour les hommes, est certes celle qui se trouve à la Mecque. Elle<br />

abonde en biens et en fruits. ALLAH – qu’Il soit glorifié- y a mis Sa bénédiction. C’est le<br />

lieu vers lequel se dirigent les gens pour le pèlerinage et pour l’orientation de la prière.<br />

24/ Sourate 4, versets 1 à 4<br />

Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être, et a créé de celui-ci<br />

son épouse, et qui de ces deux là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d’hommes et de<br />

femmes. Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez<br />

de rompre les liens du sang. Certes Allah vous observe parfaitement.<br />

Et donnez aux orphelins leurs biens ; n’y substituez pas le mauvais au bon. Ne mangez pas<br />

leurs biens avec les vôtres : c’est vraiment un grand péché.<br />

Et si vous craignez de n’être pas justes envers les orphelins,… il est permis d’épouser<br />

d’eux, trois ou quatre, parmi les femmes qui vous plaisent, mais, si vous craignez de n’être<br />

pas juste avec celles-ci, alors une seule, ou des esclaves que vous possédez. Cela afin de ne<br />

pas faire d’injustice ( ou afin de ne pas aggraver votre charge de famille).<br />

Et donnez aux épouses leur mahr, de bonne grâce. Si de bon gré elles vous en abandonnent<br />

quelque chose, disposez-en alors à votre aise et de bon cœur.<br />

Allah le Très haut somme ses serviteurs de l’adorer seul et sans associé. Il les met en garde<br />

contre le fait de lui désobéir, car c’est Lui qui les a tous créés d’une âme unique ( à savoir<br />

Adam). De cet être, Il tira sa compagne, Eve, puis de ces deux âmes l’humanité toute entière,<br />

hommes et femmes qu’il a répandus sur terre par l’accouplement. Puis Allah le Tout haut<br />

réitère son ordre à ses créatures de l’adorer et de le craindre et leur dit que c’est Lui dont ils se<br />

réclament dans leur mutuelle sollicitation ( lorsque certains disent à d’autres, par exemple : Je<br />

vous conjure par Allah. Ou Je vous adjure au nom d’Allah.) Allah leur commande de ne pas<br />

rompre les liens du sang (Allah répète son ordre de respecter les liens du sang dans plusieurs<br />

endroits du Cor-an.) Puis Il leur dit qu’Il est Dieu, le Créateur qui supervise et surveille les<br />

actes de bienfaisance, sur quoi Il les récompensera au jour de la résurrection.<br />

Dieu ordonne aux tuteurs chargés de veiller sur les intérêts des orphelins de les sauvegarder et<br />

de ne pas leur porter atteinte. Il les somme de rendre aux orphelins tous leurs biens lorsqu’ils<br />

deviennent majeurs. Il leur proscrit de ne pas substituer à l’argent honnêtement gagné celui<br />

des orphelins dont ils s’emparent illicitement. Il leur dit à cet égard : « Ne mélanger pas les<br />

biens des orphelins aux vôtres de sorte qu’il ne vous soit plus possible de les distinguer et que<br />

51


vous vous en empariez. Ne donnez pas à l’orphelin une chèvre maigre et gardez pour vous la<br />

grasse car ce serait un péché grave. évitez-le donc. »<br />

Si vous craignez de n’être pas équitable envers une épouse orpheline, épousez donc une autre.<br />

Si l’un d’entre vous tient sous sa tutelle une orpheline et qu’il craint ne pas lui donner la dot<br />

due à une femme comme elle, qu’il épouse alors une autre, car les femmes sont nombreuses.<br />

Dieu n’est pas sévère envers les humains puisqu ‘Il leur a permis d’épouser deux, trois, ou<br />

quatre femmes. Si, en état de polygamie, vous craignez de ne pas les traiter avec égalité, n’en<br />

épousez qu’une et contentez-vous des captives ( que vous n’êtes pas obligés de traiter avec<br />

égalité, bien que cela soit souhaitable). N’épousez qu’une seule femme, c’est pour vous le<br />

moyen le plus sur d’échapper à la partialité et à l’injustice. ( pour certains, c’est le moyen de<br />

ne pas laisser appauvrir par le grand nombre d’enfants que l’on peut avoir en cas de<br />

polygamie). ( la justice dont il est ici question est celle qui relève du pouvoir de l’homme, à<br />

savoir le fait de traiter toutes ses femmes à pied d’égalité en ce qui concerne la nourriture, les<br />

vêtements, le logement, etc.…par contre, le Seigneur n’exige pas de l’homme d’être juste<br />

dans tout ce qui ne dépend pas de sa propre volonté, tel le fait de porter plus d’affection à une<br />

épouse qu’à une autre)-.<br />

L’homme doit remettre à son épouse sa dot de grand cœur, afin que cela soit le symbole de<br />

l’affection qui doit exister entre eux. Si après que la dot ait été fixée, la femme en fait, pour<br />

une part, remise gracieuse et volontaire à son mari, sans avoir été menacée ni trompée, le mari<br />

peut en profiter en toute tranquillité, et que bien lui fasse. (Il s’en suit que l’homme ne peut<br />

profiter des biens de son épouse, ou même d’une partie de sa fortune, que s’il est sûr qu’elle<br />

accepte de bon cœur. S’il lui demande toutefois quelque chose et qu’elle le lui remette par<br />

crainte ou par timidité, il n ‘en aura aucun droit).<br />

25/ Sourate 4, versets 5 à 10<br />

Et ne confiez pas aux incapables vos biens dont Allah a fait votre subsistance. Mais<br />

prélevez-en ,pour eux, nourriture et vêtement ; et parlez-leur convenablement.<br />

Et éprouvez ( la capacité) des orphelins jusqu’à ce qu’ils atteignent ( l’aptitude ) au<br />

mariage ; et si vous ressentez en eux une bonne conduite, remettez-leur leurs biens. Ne les<br />

utilisez pas (dans votre intérêt) avec gaspillage et dissipation, avant qu’ils ne grandissent.<br />

Quiconque est aisé, qu’il s’abstienne d’en prendre lui-même. S’il est pauvre, alors qu’il en<br />

utilise raisonnablement : et lorsque vous leur remettez leurs biens, prenez des témoins à<br />

leur encontre. Mais Allah suffit pour observer et compter.<br />

Il S’agit là de paroles adressée à l’ensemble de la nation. L’interdiction de donner tout bien à<br />

toute personne incapable et dépourvue de droit jugement est générale. Allah ordonne aux gens<br />

de remettre à tout orphelin qui atteint sa majorité ses biens, et à toute femme son don nuptial,<br />

à moins qu’ils ne soient incapables et inaptes à biens employer leurs biens. Quiconque est<br />

chargé de gérer les biens d’une personne incapable ne doit pas lui en donner de peur qu’il ne<br />

les gaspille, et doit les lui garder jusqu’à ce qu’elle revienne à la raison. Allah a assigné les<br />

biens à la subsistance des gens, et afin qu’ils puissent faire du commerce, sauvegarder leurs<br />

intérêts et développer leurs services publics. En effet, leurs intérêts et leurs services publics<br />

sont fermement établis tant que leurs biens sont entre les mains des gens raisonnables et<br />

économes qui les investissent judicieusement. Allah attire l’attention de ceux qui sont chargés<br />

De gérer et d’investir les biens des incapables qu’ils doivent là-dessus les pourvoir et les vêtir<br />

des gains que rapportent ces biens et non pas du capital pour qu’il ne soit épuisé par suite des<br />

dépenses. Le tuteur doit donner des conseils au jeune orphelin, ou à l’incapable , lui indiquer<br />

52


son bien et lui montrer ce qui est dans son intérêt. Il doit l’inciter à ne pas faire des dépenses<br />

excessives, le traiter avec douceur et bonté et lui tenir un langage aimable.<br />

Mettez les orphelins à l’épreuve en leur donnant une partie du bien à dépenser. S’ils agissent<br />

dans la bonne voie, cela signifie qu’ils sont majeurs. Lorsqu’ils approchent de la puberté et<br />

que vous êtes certain qu’ils suivent les préceptes de leur religion et sauvegardent leurs biens,<br />

rendez-les-leur. Par contre, si vous constatez qu’ils ne sont pas aptes a gérer leurs biens,<br />

continuez de les mettre à l’épreuve jusqu'à ce que vous distinguiez en eux un droit jugement.<br />

Allah le tout-haut proscrit à ses serviteurs de s’emparer du bien de l’orphelin à moins qu’ils<br />

ne soient dans le besoin. Il interdit aux tuteurs de dépenser excessivement dans le but de<br />

dilapider la fortune de leurs pupilles avant qu’ils ne deviennent majeurs. Si le tuteur est riche,<br />

il doit s’en faire scrupule et s’abstenir de prélever quoi que ce soit sur la fortune de son<br />

pupille. S’il est pauvre, il lui est permis d’en disposer modérément, c’est-à-dire en<br />

contrepartie des efforts qu’il déploie dans la gestion du bien de son pupille ( il peut donc<br />

prélever sur ce bien l’équivalent de la contrepartie financière de son effort, et dans la mesure<br />

du nécessaire). Lorsque vous rendez aux orphelins leurs biens, faites-en prendre témoignage<br />

pour avoir la conscience tranquille et vous en acquitter en public.<br />

Les idolâtres limitaient l’héritage aux hommes adulte. Ni femmes ni enfants n’étaient<br />

constitués héritiers sous prétexte qu’ils ne pouvaient pas supporter les rudes besognes de la<br />

guerre. Allah le très-haut a abrogé ces pratiques injustes, et a mis à pied d’égalité quant au<br />

droit de l’héritage hommes, femmes et enfants. Il a fait de l’héritage un droit précis et<br />

inaliénable, auquel personne ne doit nuire et qui ne doit pas être altéré par désir de plaire à<br />

certains au détriment d’autres.(Ce verser a été révélé lorsqu’une femme eut di au prophète<br />

Muhammad le loué : « O messager de Dieu, j’ai deux filles dont le père est décédé. Elles ne<br />

possèdent rien, et leur oncle a pris possession de tout le bien ». Dieu dit alors : « Il revient<br />

aux hommes une moitié de ce qu’auront laissé leurs père et mère et leurs proches. Il revient<br />

aux femmes une quotité de ce qu’auriont laissé leurs père et mère et leurs proches. Que les<br />

biens laissés soient importants ou non, une part leur est obligatoirement assignée. »<br />

(L’on dit que ce verset est abrogé par le verset des obligations. Dieu vous commande…(voir<br />

sourate les femmes verset 11). L’on suivait le précepte prescrit par ce verset avant que le<br />

verset des obligations sur la succession ne fut révélé. Depuis, chacun reçut ce qui lui était dû).<br />

Quand les proches qui n’ont pas le droit à l’héritage, les orphelins et les indigents assistent au<br />

partage d’un grand héritage, ils en convoitent une partie. C’est pourquoi Dieu le très haut<br />

ordonne qu’on prélève de quoi leur en attribuer. Ce serait là un acte de bienfaisance à leur<br />

égard et un geste aimable qui pourrait apaiser leurs cœurs brisés et prémunir leurs âmes<br />

contre la jalousie. Dieu commande aussi aux croyants de leur tenir un langage aimable pour<br />

les réconforter, afin que les fiers parmi eux ne se sentent pas humiliés par le don qu’on leur<br />

fait, et que ceux qui convoitent plus qu’ils n’ont obtenu acceptent la part qui leur a été<br />

attribuée.<br />

Ce verset a été révélé au sujet d’un homme à l’article de la mort et que l’on entend tester<br />

d’une façon qui porte atteinte à ses héritiers. Dieu somme la personne qui entend le testateur<br />

de craindre Dieu et de guider le testateur sur le droit chemin, considérant ainsi ses héritiers<br />

comme il aurait lui-même voulu traite les siens pour qui il craint qu’ils ne perdent leur<br />

héritage. Le Prophète (SBSL) dit à ce propos : « il vaut mieux que tu laisses tes héritiers<br />

riches plutôt que pauvres vivant de la charité publique." »( certains estiment que ce verset est<br />

un ordre donné à ceux qui exercent la puissance paternelle et aux tuteurs de bien traiter les<br />

orphelins qui leurs sont confiés. Ils doivent les traiter de la même manière qu’ils aimeraient<br />

que les autres traitent leurs enfants si eux-mêmes meurent et laissent derrière eux une<br />

progéniture en bas âge qui aura besoin d’un tuteur et pour qui ils craignent qu’elle ne perde<br />

son héritage.)<br />

53


Dieu menace ceux qui s‘emparent injustement des biens des orphelins dans le seul but de léser<br />

et d’être inéquitables. Il leur dit qu’ils nourrissent leurs entrailles de ce qui les vouer à l’Enfer<br />

a jour de la résurrection ou encore qu’ils mangent du feu dans leurs ventres. Le Prophète<br />

Mohammed (SBSL) dit : « Evitez les sept péchés mortels : le polythéisme, la magie, le<br />

meurtre d’une âme que Dieu a protégé, à moins d’un motif légitime, le prêt à usure, le fait de<br />

s’approprier du bien d’un orphelin, la désertion au jour du combat, la calomnie des femmes<br />

vertueuses, préservées et croyantes. »<br />

*<br />

26/ Sourate 4, versets 19 à 24<br />

Ô les croyants ! Il ne vous est pas licite d’hériter des femmes contre leur gré. Ne les<br />

empêchez pas de se marier dans le but de leur ravir une partie de ce que vous aviez donné,<br />

à moins qu’elles ne viennent à commettre un péché prouvé. Et comportez-vous<br />

convenablement envers elles. Si vous avez de l’a<strong>version</strong> envers elles durant la vie<br />

commune, il se peut que vous ayez de l’a<strong>version</strong> pour une chose où Allah a déposé un<br />

grand bien.<br />

Si vous voulez substituer une épouse à une autre, et que vous ayez donné à l’une un<br />

quintar, n’en prenez rien. Quoi ! Le reprendriez-vous par injustice et péché manifeste ?<br />

Comment oseriez-vous le reprendre, après que l’union la plus intime vous ait associés l’un<br />

à l’autre et qu’elles aient obtenu de vous un engagement solennel ?<br />

Et n’épousez pas les femmes que vos pères ont épousées, exception faite pour le passé.<br />

C’est une turpitude, une abomination, et quelle mauvaise conduite !<br />

Vous sont interdites vos mères, filles, sœurs, tantes paternelles et tantes maternelles, filles<br />

d’un frère et filles d’une sœur, mères qui vous ont allaités, sœurs de lait, mères de vos<br />

femmes, belles-filles sous votre tutelle et issues des femmes avec qui vous avez consommé le<br />

mariage ; Si le mariage n’a pas été consommé, ceci n’est pas un péché d’exception faite<br />

pour le passé. Car vraiment Allah est Pardonneur et Miséricordieux.<br />

Et, parmi les femmes, les dames (qui ont un mari), sauf si elles sont vos esclaves en toute<br />

propriété. Prescription d’Allah sur vous ! A part cela, il vous est permis de les rechercher,<br />

en vous servant de vos biens et en concluant mariage, non en débauchés. Puis, de même<br />

que vous jouissez d’elles, donnez-leur leur mahr, comme une chose due. Il n’y a aucun<br />

péché contre vous à ce que vous concluez un accord quelconque entre vous après la<br />

fixation du mahr. Car Allah est, certes, Omniscient et Sage.<br />

Ô vous les croyants, il n’est point admis que vous traitiez les femmes en objets : Que<br />

vous héritiez des femmes en qualité d’épouses sans leur verser de dot.<br />

Ô vous les enfants, n’épousez point les femmes que vos pères avaient pour épouses :<br />

C’est là une chose d’une laideur immorale qui répugne à ALLAH et aux gens. C’est là<br />

le pire des expédients et des dessins. ALLAH vous pardonne ce que vous avez commis à<br />

l’époque préislamique.<br />

A l’époque de la Djahiliya les femmes subissaient beaucoup d’injustices. Ainsi la femme<br />

du défunt revenait en héritage à son fils ( à condition qu’il ne s’agisse pas de sa propre<br />

mère) dont elle devenait l’épouse sans contrat ni dot. D’autre part, l’homme en<br />

répudiant son épouse reprenait, sans y avoir droit l’argent qu’il lui avait donné.<br />

L’islam a aboli ces coutumes injustes et humiliantes pour la femme. Il a interdit qu’on<br />

prenne une épouse en héritage, qu’on empêche une femme de se parier ou qu’on lui<br />

cause un tort quelconque.<br />

54


De plus l’islam a prohibé qu’un homme épouse une femme qu’avait épousée son père.<br />

C’est une chose qui répugne à ALLAH et à tout homme raisonnable.<br />

La jurisprudence islamique se distingue de toutes les autres par son interdiction du<br />

mariage avec une sœur (ou frère de lait) ; car l’enfant se nourrit du lait qui est le produit<br />

du corps de sa nourrice, donc cette dernière est comme sa propre mère. En cela il y a<br />

également un engagement pour la mère à nourrir son propre enfant, car son lait est<br />

aliment naturel nécessaire au nourrisson.<br />

Ce verset a été précédé la génétique dans l’interdiction de ce mariage entre proches dont<br />

les conséquences entraînent une descendance faible et atteinte de défauts congénitaux. Il<br />

a été prouvé que le mariage entre étrangers donne une descendance plus solide<br />

physiquement et mentalement.<br />

Il vous est prohibé d’une manière générale d’avoir commerce avec des femmes déjà<br />

mariées, qu’elles soient libres ou esclaves, sauf celles que vous possédez d’une façon<br />

légitime comme captives de la guerre contre les non-musulmans, car leur mariage<br />

antérieur est annulé par la captivité et elles deviennent licites pour vous, à condition de<br />

vous assurer qu’elles ne portent pas d’enfants dans leu sein. Respectez strictement les<br />

interdictions qu’ALLAH vous a formulées. En dehors de ces femmes croyantes qui vous<br />

sont prohibées, vous avez le droit de prendre des épouses, grâce à votre fortune, sans<br />

intention d’adultère ni de concubinage. A n’importe quelles femmes dont vous avez joui<br />

par le mariage et qui vous sont licites, vous devez leur verser la dot qui leur est due et<br />

comme convenu ; c’est là une obligation dont vous devez - sans concession - vous<br />

acquitter à la date fixée. Mais il n’y a point de tort en ce qui est convenu entre vous : que<br />

l’époux accepte d’augmenter cette dot. ALLAH est toujours au courant des affaires de<br />

Ses serviteurs, prévoyant pour eux des sentences pour lesquelles Il cherche à améliorer<br />

leur conditions.<br />

Avant l’Islam, les gens traitaient les femmes comme des objets. Les proches d’un défunt<br />

avaient droit à son épouse sans dot e contre son gré, comme si elle faisait partie de l’héritage<br />

de l’homme décédé. Certains, s’ils le désiraient, l’épousaient, d’autres la donnaient en<br />

mariage, d’autres encore l’empêchaient de se remarier. Ils avaient plus le droit d’en disposer<br />

que ses propres parents. Dieu le tout haut fit descendre ce verset pour interdire ces pratiques<br />

injustes. Dans ce verset, Dieu le tout haut met les gens en demeure de ne pas nuire à la femme<br />

ni de la harceler pour qu’elle abandonne à l’homme une partie de sa dot ou qu’elle renonce à<br />

certains de ses droits ou à sa quotité de la succession, afin de l’opprimer et de lui nuire. Si la<br />

femme fornique, il est donné à l’homme de reprendre la dot qu’il lui a accordée et de<br />

l’importuner jusqu’à ce qu’elle le quitte. Sauf en cas d’adultère prouvée qu’elle aura<br />

commise, Dieu le tout haut somme les hommes de traiter les femmes convenablement durant<br />

la vie commune, de leur adresser de bonnes paroles et d’agir correctement envers elles, même<br />

si elles inspirent de l’antipathie car l’on pourrait avoir de l’antipathie pour quelque chose qui<br />

soit une grande source de bonheur, comme par exemple le fait pour une femme de donner<br />

naissance à un enfant qui excelle ou règne ou devient quelqu’un d’important. la femme ellemême<br />

qui inspire de l’a<strong>version</strong> à l’homme pourrait changer pour le mieux et devenir la cause<br />

de son bonheur.<br />

Si l’homme décide de quitter son épouse parce qu’il la déteste et ne peut plus supporter sa<br />

compagnie et qu’il veut lui substituer une autre sans qu’elle n’ait commis de turpitude<br />

prouvée et s’il lui a attribué une grande dot qu’il lui a déjà versée ou qu’il a considérée<br />

comme une dette et s’est engagé à payer, il ne doit rien en prélever et doit plutôt lui remettre<br />

toute sa dot, même si elle correspond à un quintal d’argent. Dieu le tout haut réprimande<br />

ensuite les hommes qui, voulant divorcer leurs femmes, les accusaient de commettre une<br />

turpitude pour qu’elles aient peur et se rachètent en leur rendant la dot.<br />

55


Dieu réprimande de nouveau les hommes qui pensent reprendre à leurs épouses une partie de<br />

leur dot : « comment trouvez-vous convenable de reprendre une partie ou la totalité de ce que<br />

vous avez déjà donné à vos épouses après que le lien unissant les deux époux s’est raffermi<br />

par l’union la plus sacrée qu’ils ont accédé l’un à l’autre par un contact physique et intime,<br />

jusqu’à ce que l’un complète l’autre, et que vos épouses ont reçu de vous l’engagement de les<br />

garder en les traitant convenablement ou de les renvoyer gentiment.<br />

Epouser les femmes qui ont déjà été unies à son père était une chose répandue dans la période<br />

pré-islamique. Dieu critique sévèrement cette pratique et la considère comme une turpitude,<br />

un inceste tout à fait exécrable. Dieu a interdit aux hommes d’épouser les femmes qu’auraient<br />

épousées leurs pères par respect des pères. Il est interdit au fils d’épouser la femme de son<br />

père aussitôt le mariage contracté, que le père ait entretenu ou non un rapport physique avec<br />

son épouse, car cela porte le fils à détester son père une fois qu’il épouse sa femme. Ce serait<br />

un détestable chemin pour quiconque le suivrait. Dieu le tout haut dit que cette défense ne<br />

s’applique pas aux mariage contractés avant ce verset « exception faite des situations<br />

acquises. »<br />

Ce verset édicte la défense d’épouser certains parents de sang, de lait ou par alliance. Parmi<br />

les parents consanguins, il est interdit d’épouser sa mère, ses grands-mères ou ses arrières<br />

grands-mères, ainsi que ses filles et des petites-filles et ses arrières petites-filles, sa sœur, ses<br />

tantes paternelles et maternelles, ses nièces et ses petites-nièces des deux branches. Parmi les<br />

parents de lait, Dieu interdit que l’on épouse sa mère et sa sœur de lait. Des parents d’alliance,<br />

il est interdit d’épouser la mère de l’épouse aussitôt que l’on contracte un mariage avec sa<br />

fille, ainsi que la fille de la femme avec qui on a consommé le mariage laquelle est sous la<br />

garde de l’époux. Il est également interdit d’épouser les épouses des fils et d‘avoir pour<br />

épouses en même temps deux sœurs. Pour ce qui est du passé, Dieu est miséricordieux et<br />

clément.<br />

Il est également interdit d’épouser d’autres femmes qui n’ont pas été mentionnées dans le<br />

verset précédent, à savoir celles qui sont déjà mariées ( et préservées donc par le mariage car<br />

elles sont sous la protection de leurs poux), à moins qu’elles ne soient des captives tombées<br />

entre vos mains dans une guerre religieuse que vous menez pour défendre votre religion et<br />

que leurs maris ne soient des mécréants résidant dans un lieu de mécréance. Le cas échéant<br />

leur mariage sera dissous et il vous sera permis de les épouser aux conditions prescrites. Selon<br />

Abou Hanifa, celle dont le mari est capturé avec elle ne peut être prise pour épouse car il faut<br />

absolument que les deux époux soient chacun dans un lieu différend de celui de l’autre, l’une<br />

dans un lieu musulman, l’autre dans un lieu paganisme. Cette interdiction vous est commandé<br />

par Dieu. Respectez-la donc. Hormis ces interdictions, tout vous est rendu licite si vous<br />

employez vos biens à vous établir en mariage ou à acheter les captives, par voie légale, mais<br />

non à commettre la fornication ni à entretenir des relations adultères. ( Aussi Dieu le tout haut<br />

a dit : « A vous établir en mariage mais non à vivre en débauchés. » De même qu’il vous est<br />

permis de jouir en consommant le mariage avec les femmes, vous devez leur donner la dot<br />

convenue en échange. Si vous fixez une dot et que la femme elle-même accepte de vous en<br />

remettre une partie, cela vous est permis. Il vous est permis aussi d’augmenter par la suite le<br />

montant de la dot fixée. Dieu est omniscient et sait tout ce que vous faites. Il est sage dans ses<br />

commandes et ce qu’Il impose à ses serviteurs.<br />

27/ Sourate 4, versets 34 à 36<br />

Les hommes ont autorité(*) sur les femmes, en raison des faveurs qu’Allah accorde à<br />

ceux-là sur celles-ci et aussi des dépenses qu’ils font de leurs biens. Les femmes<br />

vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant<br />

l’absence de leurs époux, avec la protection d’Allah. Et quant à celles dont vous craignez<br />

la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d’elles dans leurs lits et frappez-les. Si elles<br />

56


arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Allah est certes<br />

Haut et Grand.<br />

Si vous craignez le désaccord entre les deux [ époux], envoyez alors un arbitre de sa<br />

famille à lui et un arbitre de sa famille à elle. Si les deux veulent la réconciliation, Allah<br />

rétablira l’entente entre eux. Allah est certes, Omniscient et Parfaitement Connaisseur.<br />

Adorez Allah et ne Lui donnez aucun associé. Agissez avec bonté envers (vos) père et<br />

mère, les proches, les orphelins, les pauvres, le proche voisin, le voisin lointain, le<br />

collègue et le voyageur et les esclaves en votre possession, car Allah n’aime pas en vérité,<br />

le présomptueux, l’arrogant.<br />

(*)<br />

Les hommes doivent prendre en charge et protéger les femmes, s’occuper de leurs<br />

affaires, de par les qualités qu’ALLAH leur a octroyées et qui les rendent aptes à<br />

exercer ce droit, et à cause du fait que ce sont eux qui travaillent et qui peinent en vue de<br />

gagner l’argent qu’ils dépensent pour la famille. Les femmes vertueuses sont donc celles<br />

qui obéissent à ALLAH et à leur mari, qui veillent fidèlement à leur chasteté en<br />

l’absence de leur mari, parce qu’ALLAH leur a ordonné cela et qu’Il les a guidées pour<br />

le faire grâce aux dons dont ils les a pourvues. Quant aux épouses qui manifeste des<br />

signes d’indocilité, conseillez-les par des paroles convaincantes, puis désertez leur<br />

couche, punissez-les en les frappant légèrement et non en les rouant de coups, ni en les<br />

humiliant, au cas où elles se révoltent. Mais si elles acceptent de vous obéir après que<br />

vous ayez eu recours à l’un de ces trois procédés, alors ne leur appliquez pas un moyen<br />

plus puissant en les oppriment injustement. ALLAH est transcendant et Il se vengera de<br />

vous si vous leur causez du tort ou si vous les opprimez.<br />

Si une mésentente survient entre les époux et que vous craignez qu’il ne s’ensuive une<br />

rupture pouvant les conduire à une séparation, alors choisissez deux juges : l’un parmi<br />

les membres de la famille de l’époux et l’autre parmi les membres de la famille de<br />

l’épouse. si ces juges sont sincères dans leur intention de les réconcilier, ALLAH les<br />

guidera vers ce qui est dans leur intention de les réconcilier, ALLAH les guidera vers ce<br />

qui est dans l’intérêt des époux : que ce soit une vie commune dans la bonne entente ou<br />

une séparation généreuse. ALLAH est au courant des apparences et des intentions<br />

cachées de Ses serviteurs.<br />

Adorez ALLAH exclusivement, ne Lui associez personne dans Sa divinité ni dans le<br />

culte. Agissez avec bienfaisance et sans faillir envers vos parents, envers vos proches et<br />

envers les orphelins, envers ceux qui sont appauvris à cause de leur infirmité ou d’un<br />

désastre qui a emporté leur fortune, envers le voisin - qu’il soit un de vos proches ou un<br />

étranger -, envers le compagnon de travail, de route ou de séjour, envers le voyageur qui<br />

est dans le besoin et qui n’a point de séjour fixe dans un certain pays ; agissez enfin avec<br />

bienfaisance envers vos esclaves, qu’ils soient des jeunes gens ou des jeunes filles.<br />

ALLAH n’aime pas ceux qui traitent les gens avec orgueil : ceux qui n’ont point pitié<br />

d’eux et qui ne font que se vanter.<br />

Il appartient à l’homme de protéger la femme et de subvenir à ses besoins. C’est pourquoi<br />

Dieu le tout huit a imposé aux hommes, mais non aux femmes l’obligation de combattre, or<br />

c’est là l’une des besognes les plus spécifiques de la protection. Dieu a physiquement<br />

avantagé les hommes sur les femmes et leur a octroyé, plutôt qu’aux femmes, la puissance et<br />

la force. Il leur a aussi donné le pas sur les femmes en leur permettant de prendre les femmes<br />

en charge. La dot elle-même est considérée comme une compensation et une récompense<br />

versée aux femmes pour être entrée sous le commandement des hommes et avoir accepté de<br />

leur donner le pals sur elles. « avoir le pas » signifie ici le fait de diriger et de superviser les<br />

activités qu’une femme est chargée d’effectuer, dont le fait de conserver la maison, de ne pas<br />

57


quitter son domicile sans une permission et de s’adonner à sa mission naturelle qui consiste<br />

dans la grossesse, l'allaitement et l’éducation des enfants. Une bonne épouse obéit à son mari<br />

et ne confie à personne les secrets de sa vie intime avec lui. Une épouse dévouée doit<br />

conserver le bien de son mari et ne pas le gaspiller. Les époux n’ont pas le droit de faite la<br />

morale à ce genre de femmes. Par contre, celles dont vous craignez l’insubordination et le<br />

fait de ne pas accomplir les devoirs conjugaux de manière satisfaisante, celle-ci vous devez<br />

commencer à leur prêcher la bonne conduite, à leur donner des conseils et à leur rappeler<br />

leurs devoirs. Peut-être que ce sera suffisant. Si cela s’aère inutile, essayez de déserter leur<br />

couche, détournez-vous d’elles. Peut-être que cela leur sera utile et suivront-elles à nouveau<br />

la voix de la raison. Si cela ne révèle aussi inutile, essayez de le corriger, sans pour autant<br />

être violents et sans leur porter préjudice. L’homme ne doit avoir recours à ce dernier choix<br />

que s’il perd tout espoir de voir sa femme redevenir vertueuse et soumise par d’autres<br />

moyens. Si la femme obéit à son mari et satisfait ses besoins , dans les limites prescrites par le<br />

Seigneur, il n’aura plus aucun prétexte de lui chercher querelle et n’aura pas le droit de la<br />

battre, de la déserter ou la maltraiter. Dieu le tout haut menace les hommes qui se montrent<br />

injustes envers les femmes sas aucune raison valable et leur dit qu’Il les soutient et qu’Il se<br />

vengera de celui qui les aura injustement maltraités.<br />

Si les deux époux sont en désaccord, le juge dot confier l’épouse à une personne de confiance<br />

afin qu’elle examine la question de près et empêche l’un ou l’autre des deux époux d’être<br />

injuste envers son conjoint. Si les choses s’enveniment et que l’on craint la division entre les<br />

deux époux, le juge doit désigner un arbitre de confiance de la famille de l’épouse et un autre<br />

de celle de l’époux, lesquels doivent se réunir pour examiner le problème et décider ce qui est<br />

dans l’intérêt général , à savoir la rupture ou la réconciliation . Dieu se montre plutôt<br />

favorable à la réconciliation , aussi a-t-Il dit : « S’ils veulent se réconcilier, Dieu les y aidera.<br />

» Ces réglementations viennent de Dieu qui sait tout sur se serviteurs, les mœurs et leurs<br />

caractères et qui est informé de ce qui se passe entre eux et des causes de leurs conflits.<br />

Dieu le tout haut somme ses serviteurs de L’adorer seul et de ne Lui associer rien ni personne.<br />

L leur commande d’obéir à ses ordres. Puis Il leur prescrit d’être bons envers leur père et<br />

mère, dont Dieu a issu l’homme le faisant ainsi sortir du néant. Il ordonne ensuite à ses<br />

serviteurs d’être bons envers les proches, hommes ou femmes, ainsi qu’envers les orphelins<br />

qui ont perdu leurs pères et envers ceux qui les prennent en charge. Il les mettent en demeure<br />

de se montrer charitables. Il les mettent en demeure de se montrer charitables envers les<br />

indigents ( les pauvres qui ne trouvent personne pour subvenir à leurs besoins) et de les aider<br />

de manière à pourvoir à leurs besoins. Puis Il ordonne d’être bons envers le voisin apparenté<br />

ou non, le compagnon de voyage auquel on n’est lié par aucun lien de parenté, le voyageur<br />

qui est de passage et envers lequel il faut se montrer charitable et ses propres esclaves. Dieu y<br />

ajoute qu’Il n’aime pas celui qui se montre arrogant, vaniteux et fanfaron, et qui se considère<br />

comme tant supérieur aux autres. Il est grand à ses propres yeux mais bien médiocre aux<br />

yeux du Seigneur.<br />

28/ Sourate 4, versets 92 à 94<br />

Il n’appartient pas à un croyant de tuer un autre croyant, si ce n’est par erreur.<br />

Quiconque tue par erreur un croyant, qu’il affranchisse alors un esclave croyant et<br />

remette à sa famille le prix du sang, à moins que celle-ci n’y renonce par charité. Mais si<br />

le [tué] appartenait à un peuple ennemi à vous et qu’il soit croyant, qu’on affranchisse<br />

alors un esclave croyant. S’il appartenait à un peuple auquel vous êtes liés par un pacte,<br />

qu’on verse alors à sa famille le prix du sang et qu’on affranchisse un esclave croyant.<br />

Celui qui n’en trouve pas les moyens, qu’il jeûne deux mois d’affilée pour être<br />

pardonnée par ALLAH. ALLAH est Omniscient et Sage.<br />

58


Quiconque tue intentionnellement un croyant, Sa rétribution alors sera l’Enfer, pour y<br />

demeurer éternellement. ALLAH l’a frappé de Sa colère, l’a maudit et lui a préparé un<br />

énorme châtiment.<br />

Ô les croyants ! Lorsque vous sortez pour lutter dans le sentier d’ALLAH, voyez bien<br />

clair (ne vous hâtez pas) et ne dites pas à quiconque vous adresse le salut (de l’islam) : «<br />

Tu n’es pas croyant », convoitant les biens de la vie d’ici bas. Or c’est auprès d’ALLAH<br />

qu’il y a beaucoup de butin. C’est ainsi que vous étiez auparavant ; puis ALLAH vous a<br />

accordé Sa grâce. Voyez donc bien clair. ALLAH est, certes, Parfaitement Connaisseur<br />

de ce que vous faites.<br />

Cette distinction entre les divers hypocrites est une précaution visant à éviter le meurtre<br />

d’un croyant qui risque d’être tué parce qu’il est pris pour un hypocrite. Il n’est pas<br />

licite de tuer un croyant, si ce n’est par erreur involontaire. Au cas où un croyant est tué<br />

par erreur, s’il vit dans un pays à gouvernement islamique, on verse la rançon de rachat<br />

à sa famille pour les dédommager de sa perte, et l’on affranchit un esclave croyant pour<br />

dédommager la communauté des croyant de cette perte ; car le fait d’affranchir un<br />

esclave croyant équivaut à lui rendre la vie par la liberté ; comme s’il suffisait<br />

d’affranchir un esclave croyant pour dédommager les croyants de la perte (d’un croyant<br />

libre) (*). Si celui qui est tué appartient à un peuple qui est lié par un pacte de paix avec<br />

les musulmans, il faut affranchir un esclave croyant et remettre la rançon du<br />

dédommagement à la famille de la victime, car, à cause du pacte qui les lie ils n’en<br />

profiteront pas pour causer du tort aux musulmans. Si celui qui a tué par erreur ne<br />

possède pas d’esclave à affranchir, il doit jeûner deux mois consécutifs sans rompre le<br />

jeune, même pas un seul jour. Ceci servira à reformer son âme et à l’éduquer en vue de<br />

le rendre plus prudent. ALLAH - qu’Il soit glorifié et magnifié- est Celui qui connaît<br />

parfaitement les âmes et les intentions. Il est le Sage qui décide des punitions comme il se<br />

doit. (*) Le législateur n’a pas prescrit la même punition pour l’homicide par erreur et<br />

le meurtre volontaire : dans Chari’a islamique, la responsabilité pénale est fonction du<br />

péché commis.<br />

Car c’est le pire des crimes.<br />

En cas de guerre, il est indispensable de prendre garde à ne pas tuer un croyant. Si vous<br />

partez en guerre sainte pour la cause d’ALLAH - qu’Il soit glorifié et magnifié -<br />

renseignez-vous avant la bataille, sur la nature de ceux que vous combattez : se sont-ils<br />

convertis à l’islam ou sont ils restés dans le polythéisme ? Ne dites point à celui qui vous<br />

envoie le salut en signe de capitulation : « Tu n’es pas croyant, mais tu convoites les<br />

biens et le butin de guerre ». Acceptez plutôt leur capitulation ; car ALLAH vous a<br />

préparé de grands gains. Ô vous les croyants vous étiez auparavant dans l’incroyance et<br />

c’est ALLAH qui vous a guidés. Il faut vous enquérir au sujet de ce que vous combattez<br />

; ALLAH est Celui qui sait parfaitement, Il possède le savoir exacte et Il est au courant<br />

de tout :Il vous jugera en fonction de son savoir.<br />

Dieu le tout haut dit : « Il n’appartient pas à un croyant et il lui st interdit de tuer<br />

volontairement un frère croyant car la foi l’empêche de commettre un tel péché. Il peut<br />

cependant tuer par erreur ou involontairement. Il peut aussi commettre un meurtre par<br />

négligence ou par oubli. Si un croyant tue un autre par erreur, en tirant par exemple sur un<br />

gibier, il devra subir la peine suivante : si un croyant tue un autre involontairement , il devra<br />

payer le prix du sang aux parents d la victime, à moins qu’ils ne lui pardonnent et ne lui en<br />

fassent remise. Il devra aussi affranchir un esclave croyant. Si la victime était croyante mais<br />

d’un clan ennemi le meurtrier devra affranchir un esclave croyant. Les parents de la victime<br />

59


ne doivent pas percevoir le prix du sang afin qu’ils ne s’en servent pas à combattre les<br />

musulmans. Si la victime était croyante et appartenait à un clan qui aura pactisé avec celui du<br />

meurtrier et se sera engagé à ne pas le combattre, il faudra que le meurtrier paye la rançon aux<br />

parents de la victime et qu’il affranchisse un esclave croyant. Si le meurtrier n’a pas de quoi<br />

payer le prix du sang, et n’arrive pas à libérer un esclave parce qu’il n’a pas les moyens de<br />

l’acheter ou parce qu’il ne trouve pas un esclave croyant pour l’acheter… il devra alors<br />

jeûner deux mois consécutifs qui ne soient pas interrompus sans raison légitime. S‘il<br />

interrompt son jeune sans cause légitime, ses jours de jeune précédents seront en effet, et il<br />

devra reprendre son jeune dès le début jusqu’à effectuer un jeune de deux mois suivis, à titre<br />

de repentir. Dieu connaît ce que font le gens et il est sage en établissant les lois qui sont dans<br />

leur intérêt.<br />

Quiconque connaît l’Islam et ses lois et tue intentionnellement un croyant, en jugeant légitime<br />

cet acte meurtrier, aura pour châtiment divin l’enfer où il demeurera éternellement. Dieu le<br />

maudira, éloignera de lui sa grâce et lui fera subir le terrible châtiment de l’enfer. Les<br />

jurisconsultes se partagent en trois groupes quant au repentir de celui qui tue volontairement<br />

un croyant :<br />

1- Ibn Abbas et un groupe d’ancêtres estiment que le meurtrier d’un croyant n’est jamais<br />

acquitté, même s’il se repent et qu’il demeurera en enfer. Pour corroborer leur opinion, ils<br />

s’appuient sur les paroles suivantes du Prophète Muhammad (SBSL) : « Tout péché peutêtre<br />

pardonné par le Seigneur, sauf le fait de mourir infidèle ou de tuer volontairement un<br />

croyant. » Ils évoquent également ces paroles du Prophète (SBSL) « Quiconque aide à tuer<br />

un musulman par une parcelle de mot aura inscrit sur le front au jour de la résurrection.<br />

Désespérer de la clémence de Dieu ! » Ils s’appuient aussi sur cette affirmation du Prophète<br />

(SBSL) : « Si les humains et les démons se réunissent pour tuer un croyant, Dieu les fera<br />

renverser nez contre terre en enfer. Dieu le tout haut a interdit le paradis au meurtrier et à<br />

celui qui ordonne de commettre un meurtre.<br />

2- D’autres estiment que demeurer éternellement à l’enfer signifie demeurer longuement et<br />

non y rester pour toujours, et ce vu les textes qui sont formels sur le fait que la pénitence des<br />

croyants qui transgressent les ordres divins ne dure pas toujours. Ils s’appuient également sur<br />

le fait que dans ce verset, Dieu dit quel sera son châtiment pour un tel péché et non qu’Il<br />

l’infligera irrévocablement. Dieu dit : « la punition d’une action mauvaise l’égale en<br />

mauvaiseté. » ( voir sourate la concertation verset 40). Si Dieu sera voulait dire par là qu’Il<br />

ferait subir pour toute mauvaise action un châtiment aussi mauvais, ce serait en contradiction<br />

avec sa parole divine : « Que de fautes Il pardonne. » ( voir sourate la concertation verset 34).<br />

Cela veut dire que tel sera son châtiment, s’Il entendra l’imposer.<br />

3- Pour un troisième groupe de jurisconsultes, la punition prescrite dans ce verset s’impose au<br />

meurtrier qui légitime le meurtre. La peine qui s’impose est dubitable. Akramatu et Bnu<br />

Jurayj interprétèrent « commettre volontairement » dans le verset par « légitimer le meurtre<br />

».<br />

Dieu le tout haut attire l’attention sur un autre type de meurtre qui était commis par erreur<br />

durant un voyage ou une campagne effectuée pour la cause de Dieu et visant la terre des<br />

idolâtres et ce après que l’Islam fut largement répandu dans beaucoup de régions de la<br />

péninsule arabe. Certains musulmans tentaient d’entrer en contact avec leurs frères<br />

musulmans, ca Dieu leur ordonna de ne pas croire idolâtre toute personne qu’ils trouvaient en<br />

terre d’idolâtrie. il les somma de prendre leur temps et de ne juger autrui qu’après avoir<br />

examiné et s‘être bien enquis de son cas. ( ce verset fut révélé à la suite d’un incident arrivé<br />

à des combattants musulmans. Un homme de la tribu de Soulaym qui gardait des moutons<br />

passa devant eux et salua à la manière de l’Islam. Ils se dirent qu’il l’eut fait uniquement pour<br />

les éviter, le suivirent et le tuèrent, puis apportèrent ses moutons au Prophète.) Dieu le tout<br />

haut dit : « Si vous combattez sur un terrain ennemi, agissez avec discernement et ne dites<br />

60


pas à celui qui vous salue et vous montre qu’il est musulman. « Tu n’es pas musulman. » Ne<br />

tuez pas par convoitise d’un butin, car Dieu dispose de bien mieux que les appâts de la vie<br />

d’ici-bas que vous désiriez obtenir, et qui vous ont portés à tuer un homme comme celui qui<br />

vous avait salués et montré sa foi. Vous l’avez négligé et accusé de mensonge et de<br />

dissimulation parce qu’il vous redoutait. Vous convoitez un casuel de la vie d’ici-bas. Les<br />

richesses légales dont Dieu dispose sont bien meilleures que le bien de cet homme. Naguère<br />

vous étiez comme lui. Vous dissimuliez votre foi et cachiez que vous étiez musulmans. Dieu<br />

vous a alors octroyé la gloire et la victoire et vous a guidés à l’Islam. il sait tout ce que vous<br />

faites. Rien ne Lui échappe des mobiles de votre action.<br />

29/ Sourate 4, versets 101 à 107<br />

Et quand vous parcourez la terre, ce n’est pas un péché pour vous de raccourcir la salat,<br />

si vous craignez que les mécréants ne vous mettent à l’épreuve, car les mécréants<br />

demeurent pour vous un ennemi déclaré.<br />

Et lorsque tu (Mohammad) te trouves parmi eux, et que tu les diriges dans la salat,<br />

qu’un groupe d’entre eux se mette debout en ta compagnie, en gardant leurs armes. Puis<br />

lorsqu’ils ont terminé la prosternation, qu’ils passent derrière vous et que vienne l’autre<br />

groupe, ceux qui n’ont pas encore célébré la salât. A ceux-ci alors d’accomplir la salât<br />

avec toi, prenant leurs précautions et leurs armes. Les mécréants aimeraient vous voir<br />

négliger vos armes et vos bagages, afin de tomber sur vous en une seule masse. Vous ne<br />

commettez aucun péché si, incommodés par la pluie ou malades, vous déposez vos armes<br />

; cependant prenez garde. Certes, Allah a préparé pour les mécréants un châtiment<br />

avilissant.<br />

Quand vous avez accompli la salât, invoquez le nom d’Allah, debout, assis ou couché<br />

sur vos côtés. Puis lorsque vous êtes en sécurité, accomplissez la salât (normalement) car<br />

la salât demeure pour les croyants une prescription à des temps déterminés.<br />

Ne faiblissez pas dans la poursuite du peuple [ennemi]. Si vous souffrez, lui aussi souffre<br />

comme vous souffrez, tandis que vous espérez d’Allah ce qu’il n’espère pas. Allah est<br />

Omniscient et Sage.<br />

Nous avons fait descendre vers toi le Livre avec la vérité, pour que tu juges entre les<br />

gens, selon ce qu’Allah t’a appris. Et ne te fais pas l’avocat des traîtres.<br />

Et implore d’Allah le pardon car Allah est certes Pardonneur et Miséricordieux.<br />

Et ne dispute pas en faveur de ceux qui se trahissent eux-mêmes. Allah, vraiment,<br />

n’aime pas le traître et le pécheur.<br />

La prière est une prescription stricte dont on est point dispensé au cours du voyage.<br />

Toutefois, celui qui l’accomplit en l’écourtant par rapport à la prière accomplie dans<br />

son lieu de séjour, ne commet point de péché. Ceux qui partent en voyage, ont le droit<br />

d’abréger la prière. Ainsi la prière composée de quatre rak’as sera accomplis avec deux<br />

rak’as seulement. La méfiance à l’égard des incroyants est une obligation, car ce sont<br />

des ennemis dont l’adversité est évidente.<br />

Lorsque tu auras accompli la moitié de la prière, le groupe qui aura prié derrière toi<br />

s’en ira pour laisser l’autre groupe terminé derrière toi. Ensuite le second groupe<br />

achèvera par le début de la prière qu’il aura manqué, puis le premier groupe achèvera<br />

de même sa prière. On appelle cette prière « postérieure » et l’autre « antérieure ».<br />

La prière « postérieure » est celle dont la seconde partie n’est point accomplie derrière<br />

l’imam. La prière « antérieure » est celle dont la seconde partie est accomplie en<br />

assemblée et dont on complète la première partie individuellement, parce que cette<br />

dernière est accomplie dans la première moitié de la prière, alors que la postérieure est<br />

61


accomplie dans la seconde moitié de la prière. Ceci est une disposition qui vise à ne pas<br />

manquer à la prière tout en se méfiant des incroyants qui souhaiteraient que vous<br />

perdiez de vue vos armes et vos prévisions afin de tomber sur vous d’un seul coup et de<br />

se jeter sur vous pendant que vous êtes entrain de prier. La lutte continue contre les<br />

polythéistes est une obligation ; néanmoins vous devez rester continuellement sur vos<br />

gardes et c’est là un châtiment réservé par ALLAH aux incroyants dans a vie d’ici-bas ;<br />

et, dans l’au-delà, Il leur a réservé un supplice humiliant et avilissant.<br />

Lorsque vous vous êtes acquittés de la prière de la guerre, nommée la « prière de la peur<br />

», n’oubliez pas d’évoquer toujours le nom d’ALLAH : invoquez-Le au cours du<br />

combat, invoquez-Le alors que vous en état de repos et invoquez-Le en étant couchés ;<br />

car l’évocation du nom d’ALLAH - le Tout-puissant- affermit les cœurs et les rassure.<br />

Ne fléchissez pas dans la lutte contre les incroyants qui vous ont déclaré la guerre et qui<br />

ont essayé de vous attaquer de toutes parts. La guerre est sans doute pénible. Ce qui<br />

vous distingue d’eux, c’est qu’ils ne recherchent pas la Vérité ni n’espèrent rien auprès<br />

d’ALLAH, tandis que vous, vous recherchez la Vérité et aspirez à la grâce d’ALLAH et<br />

au bonheur éternel.<br />

Lorsque vous êtes en déplacement sur la terre, il vous est permis de raccourcir la prière, en<br />

réduisant à deux prosternements la prière qui en compte quatre. Le Prophète (SBSL)<br />

considéra le raccourcissement de la prière comme : « une aumône que Dieu vous a faite.<br />

Acceptez donc son aumône. » pou les chefs croyants, il s’agit là d’une autorisation absolue<br />

qui s’applique même si les musulmans obtiennent la sécurité et qu’ils n’ont plus rien à<br />

craindre du polythéisme et des idolâtres. La distance à traverser et qui légitime que l’on<br />

abrège la prière fut évaluée à 81km par les hanafis et à 89 km environ par les partisans des<br />

autres doctrines. Selon Aicha qu’Allah L’agrée, « la prière prescrite était à l’origine formée<br />

de deux agenouillements. Lorsque le Prophète (SBSL) fit l’exode vers Médine, la prière fut<br />

prolongée pour les fidèles qui ne sont pas en voyage, et garda le nombre d’origine<br />

d’agenouillement une seule fois derrière l’Imam, puis seul une seconde fois. L’autre groupe<br />

qui assurait la garde dot ensuite venir s’agenouille une seule fois derrière l’Imam et accomplir<br />

plus tard seul le second agenouillement. ( Quant au raccourcissement de la prière constituée<br />

de quatre agenouillements pendant le déplacement, il s’agit là d’un précepte tiré de paroles et<br />

des pratiques du Prophète et qui ont été successivement transmises.)<br />

Dans ce verset, Dieu le tout haut explique le caractère légitime de l’abréviation de la prière<br />

dont il a été question dans le verset précédent. Il explique en détail comment effectuer la<br />

prière de la peur. Les jurisconsultes sont unanimes à considérer que la prière de la peur fut<br />

abrogée par les causes qui légitimes le rapport de la prière. Dans la prière de la peur, si le<br />

Prophète (SBSL) et au milieu de ses combattants et qu’il dirige pour eux la prière, un<br />

groupe d’entre eux doit se tenir à ses côtés, sans se dessaisir de ses armes et en gardant tout<br />

son équipement. Il doit prier et effectuer le premier agenouillement, puis le second seul,<br />

alors que le Prophète continue sa prière. Son oraison terminée, ce premier groupe de fidèle<br />

doit se retirer et se rendre au poste de garde. L’autre groupe qui n’a pas prié et qui faisait la<br />

garde doit alors venir se joindre au Prophète (SBSL) et effectuer derrière lui le second<br />

agenouillement, puis complète la prière seul et salue , achevant l’oraison. Dieu met en garde<br />

les croyants contre la perfidie des infidèles les avertit de se tenir sur leurs gardes et de garder<br />

leurs armes pour être prêt à combattre leurs ennemis si ceux-ci veulent trahir les musulmans,<br />

saisir l’occasion et tomber sur eux pendant qu’ils effectuent la prière. Dieu dit ensuite que, si<br />

la pluie les incommode ou s’ils sont malades, il est permis aux croyants de déposer leurs<br />

armes. Ils doivent cependant rester sur le qui-vive et garder leurs armes à leurs côtés pour les<br />

saisir vite au cas où ils en auront besoin. Dieu rappelle aux croyants qu’Il est leur maître,<br />

qu’Il leur accordera victoire et disgraciera les infidèles auxquels Il réserve un châtiment<br />

ignominieux au jour de la résurrection.<br />

62


Dieu commande aux croyants de rappeler très fréquemment son nom au fond d’eux-mêmes,<br />

une fois la prière de la peur terminée, étant donné qu’Il a prescrit de la raccourcir et de<br />

l’alléger et durant laquelle Il permet d’aller et de venir, chose qui est prohibée ailleurs.<br />

Quand la peur se dissipe et que les musulmans se sentent en sécurité, ils doivent accomplir<br />

intégralement la prière, s’agenouiller et se prosterner comme il se doit, car la prière est pour<br />

les croyants une obligation inscrit à heures fixes où il faut absolument l’effectuer, autant que<br />

possible. L’accomplissement de la prière à des moments fixés a été prescrit afin qu’elle<br />

rappelle aux hommes leur Seigneur à divers moments , pour qu’ils ne soient pas portés pr la<br />

négligence à commettre le mal ou à omettre de faire le bien.<br />

Dieu le tout haut somme les croyants de s’appliquer sérieusement à combattre les ennemis et à<br />

les harceler. Il attire leur attention sur le fait que s’ils ont à être blessés et à en souffrir, leurs<br />

ennemis aussi auront à souffrir comme eux de leurs propres blessures. La seule différence<br />

entre un croyant et un infidèle c’est que le croyant attend à être récompensé par Dieu et espère<br />

obtenir de Lui victoire et soutien, et qu’Il fasse prévaloir sa parole et tenir ses promesses faites<br />

par l’intermédiaire de son Prophète dans son Livre sacré. L’infidèle, quant à lui, ne s’attend à<br />

rien de cela. Dieu seul sait ce qu’Il prescrit et décrète. Il est Omniscient et Sage.<br />

Ce verset fut révélé au sujet d‘un allié de Médine de la famille de Bani Oubayreiq. Il était en<br />

compagnie du Prophète Muhammad ( SBSL) lors d’une invasion. Il vola le bouclier d’un<br />

autre allié qui alla l’accuser auprès de l’envoyé de Dieu (SBSL). Le voleur cacha alors le<br />

bouclier chez un juif et en parla à ses compagnons. Ceux-ci se rendirent auprès du prophète<br />

(SBSL) pour lui demander de lui pardonner et de le défendre devant les autres. Le Prophète<br />

l’a alors absous et excusé solennellement. Il dit aux propriétaires du bouclier avoir accusé de<br />

vol un homme musulman, pieux et bienfaiteur. Dieu envoya alors ce verset et les suivants, et<br />

le Prophète (SBSL) ordonna qu’on lui emmène le bouclier et le rendit à son propriétaire. Le<br />

voleur prit la fuite et rejoignit les polythéistes à la Mecque. Dieu le tout haut dit à Son<br />

messager (SBSL) qu’Il lui a révélé le coran, expression de la vérité, pour qu’il juge entre les<br />

hommes selon les indications et les préceptes qu’Il lui a fait connaître, et qu’il ne doit donc<br />

pas défendre les perfides contre ceux qui leur réclament leurs droits.<br />

Dieu commande à Son Prophète (SBSL) de demander pardon au Seigneur pour avoir dit aux<br />

propriétaires du bouclier qu’ils avaient accusé de vol un homme musulman, pieux et<br />

bienfaisant. Dieu est tout pardon pour ceux qui implorent son pardon, il est miséricordieux<br />

envers ses serviteurs repentis.<br />

Dieu s’adresse ici au Prophète (SBSL), le plus juste et le plus parfait des hommes, pour le<br />

mettre davantage en garde contre le fait de se laisser influencer par ceux qui possèdent des<br />

arguments forts, chose qui arrive souvent aux juges. Dieu le tout haut considère que celui qui<br />

se montre perfide à l’égard d’autrui se dupe et se trahit lui-même, car il se nuit ainsi qu’à luimême.<br />

( Ceux dont il est question dans ce verset sont le voleur du bouclier et ses parents qui<br />

l’ont aidé parce qu’ils sont ses partenaires dans le péché et la perfidie). Dieu le tout haut dit à<br />

son Prophète (SBLS) : « Ne défends pas ces traîtres et ne les assiste pas dans un conflit<br />

quelconque, car Dieu le tout haut déteste le dupeur qui se plaît à commettre les péchés et<br />

n’éprouve aucune crainte du châtiment divin qui porte ses semblables à y songer et à s’en<br />

soucier.<br />

30/ Sourate 5, versets 1 à 4<br />

Ô les croyants ! Remplissez fidèlement vos engagements. Vous est permise la bête du<br />

cheptel, sauf ce qui sera énoncé [comme étant interdit]. Ne vous permettez point la<br />

chasse alors que vous êtes en état d’ihram. Allah en vérité, décide ce qu’Il veut.<br />

O les croyants ! Ne profanez ni les rites du pèlerinage (dans les endroits sacrés) d’Allah,<br />

ni le mois sacré, ni les animaux de sacrifice, ni les guirlandes, ni ceux qui se dirigent vers<br />

63


la Maison sacrée cherchant de leur Seigneur grâce et agrément. Une fois désacralisés,<br />

vous êtes libres de chasser. Et ne laissez pas la haine pour un peuple qui vous a obstrué<br />

la route vers la Mosquée sacrée vous inciter à transgresser. Entraidez-vous dans<br />

l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le<br />

péché et la transgression. Et craignez Allah, car Allah, car Allah est, certes, dur en<br />

punition !<br />

Vous sont interdits la bête trouvée morte, le sang, la chair de porc, ce sur quoi on a<br />

invoqué un autre nom que celui d’Allah, la bête étouffée, la bête assommée ou morte<br />

d’une chute ou morte d’un coup de corne, et celle qu’une bête féroce a dévorée, sauf<br />

celle que vous égorgez avant qu’elle ne soit morte.(Vous sont interdits aussi la bête)<br />

qu’on a immolée sur les pierres dressées, ainsi que de procéder au partage par tirage au<br />

sort au moyen de flèches. Car cela est perversités. Aujourd’hui, les mécréants<br />

désespèrent (de vous détourner) de votre religion : ne les craignez donc pas et craignez-<br />

Moi. Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion pour vous. Si quelqu’un est<br />

contraint par la faim, sans inclination vers le péché…Alors, Allah est Pardonneur et<br />

Miséricordieux.<br />

Ils t’interrogent sur ce qui leur est permis. Dis : « Vous sont permises les bonnes<br />

nourritures, ainsi que ce que capturent les carnassiers que vous avez dressés, en leur<br />

apprenant ce qu’Allah vous a appris. Mangez donc de ce qu’elles capturent pour vous<br />

et prononcez dessus le nom d’Allah. Et craignez Allah. Car Allah est, certes, prompt<br />

dans les comptes. »<br />

Le pacte est un engagement rigoureux entre deux partis, contrairement à l’engagement<br />

unilatéral qui implique une volonté individuelle. Par là le Coran est à l’origine du droit<br />

positif.<br />

Dans ce verset, par son appel à l’entraide dans le bien, le Coran précède toutes les lois<br />

positives.<br />

La mort de la bête peut être due à la vieillesse, à une maladie incurable ou à un<br />

empoisonnement ; de la sa chair peut renfermer des matières nuisibles pour celui qui la<br />

consomme. Le sang est nuisible parce qu’il renferme des poisons sécrétés par le corps.<br />

Le porc renferme de nombreux vers parasites qui nuisent à l’homme.<br />

O croyant ! respectez tous vos engagements envers Dieu, et remplissez vos contrats envers les<br />

hommes. ( selon Ibn Abbas, les contrats signifient ici ce que Dieu a permis ou proscrit à ses<br />

serviteurs, ce qu’Il leur ordonne de faire ou prohibe tout au long du coran). Ils ne doivent<br />

donc ni se montrer perfides, ni violer leurs engagements. Dans ce verset, Dieu le tout haut<br />

somme les croyants de remplir leurs contrats et de respecter les engagements auxquels ils se<br />

sont liés oralement ou par écrit. A moins que ces engagements ne proscrivent ce qui est licite<br />

ou ne légitiment ce qui est prohibé par le Seigneur : tel le fait de conclure un contrat à usure,<br />

ou de s’emparer injustement des biens d’autrui ( moyennant les pots-de-vin ou le jeu de<br />

hasard). Dieu évoque ensuite en détail ses prescriptions en disant avoir permis à ses serviteurs<br />

de se nourrir de la chair de leur bétail (à savoir les vaches, les dromadaires, les chèvres, les<br />

brebis et les moutons auxquels l’on ajouta les daims, les buffles et autres), à l’exception de ce<br />

qui sera indiqué plus loin sur ce qui est interdit de consommer dans certaines conditions, tel ce<br />

que Dieu le tout haut dit : « Il vous est interdit de consommer les bêtes mortes, le sang et la<br />

viande de porc.) ( voir sourate la table servie, verset 3). Dieu défend aux croyants de chasser<br />

les animaux sauvages lorsqu’ils sont en état d’Ihram, de visiter les lieux saints ou d ‘entrer<br />

dans le domaine de l’oratoire sacré sans avoir pour autant l’intention de faire le pèlerinage ou<br />

de visiter les lieux saints. Dieu commande à ses serviteurs ce qui lui plaît, Il leur permet ou<br />

leur interdit des choses en fonctions des raisons et des intérêts qu’Il connaît.<br />

64


Vous qui croyez, ne profanez pas ce que Dieu a rendu sacré en prenant la liberté de pratiquer<br />

à votre guise les rites de la religion divine. Suivez plutôt ce que Dieu vous a prescrit et ne<br />

prenez pas à la légère ce qui est sacré. N’empêchez pas les ascètes de respecter ces rites et ne<br />

détournez pas les gens du pèlerinage ou de la visite des lieux saints. Ne rendez pas licites les<br />

combats durants les mois sacrés ( à savoir les quatre mois de Thou l-qi’da, Tou l-hijja,<br />

Muharram et Rajab). N’empêchez pas qu’on fasse don des animaux d’offrande. (c’est le<br />

bétail que l’on offrait à l’oratoire sacré afin qu’il soit immolé pour le service divin). Et ce en<br />

volant ou en s’emparant de force. Ne jugez pas licite de s’emparer des animaux d’offrande au<br />

cou de quels étaient suspendus des ornements ( l’on accrochait au cou du bétail destiné à<br />

l’oratoire sacré un collier afin que personne ne lui porte préjudice). Ne considérez pas non<br />

plus comme légitime le fait de combattre ceux qui entreprennent une visite de l’oratoire sacré<br />

et ne les empêchez pas de l’effectuer par quel moyen que ce soit. Ne vous opposez pas à ceux<br />

qui se rendent au territoire sacré pour pratiquer le commerce ou effectuer le pèlerinage en<br />

quête de la grâce de Dieu. « A la recherche de la grâce et des faveurs de Dieu. » Lorsque<br />

vous aurez achevé le pèlerinage ou la visite des lieux sacrés, ou que vous aurez quitté le<br />

territoire sacré, vous pourrez alors chasser si vous voulez. Que la haine et l’hostilité que vous<br />

éprouvez envers certains ( ceux qui vous ont interdit l’accès de l’oratoire sacré en l’année de<br />

Hudaybiya) ne vous vaille pas de revenir des agresseurs et de dépasser les limites de Dieu en<br />

vous vengeant d’eux injustement et illicitement. Bien plutôt jugez chacun d’entre eux en toute<br />

justice et conformément aux consignes du Seigneur. L’on raconte que le Prophète (SBSL)<br />

était à Hudaybiya avec ses compagnons qui furent attristés et indignés de voir les polythéistes<br />

les empêcher d’avoir accès à l’oratoire sacré. Des infidèles de l’Orient qui voulaient visiter<br />

les lieux sacrés passèrent devant eux. Les musulmans voulaient alors les empêcher<br />

d’accomplir cette visite comme ils avaient eux-mêmes été empêchés par des mécréants. Dieu<br />

envoya ce verset dans lequel Il met en demeure ses serviteurs croyants de le craindre et de<br />

s’entraider à faire le bien ( c'est-à-dire à la vertu) et à abandonner les péchés, la désobéissance<br />

et les turpitudes (c'est-à-dire à la piété). Il leur proscrit de s’entraider à commettre le mal le<br />

péché et les choses interdites. Il met en garde les croyants contre son châtiment, car son<br />

châtiment est terrible pour ceux qui transgressent ses ordres et dépassent ses limites.<br />

Dieu, le tout haut, indique dans ce verset la chair de bétail qu’Il interdit à ses serviteur de<br />

consommer, à savoir :<br />

• Les bêtes mortes de mort naturelle et qui n’ont été ni immolées ni chassés, car elles sont<br />

nuisibles à la santé, à l’exception des poissons qu’ils soient morts immolés ou non.<br />

• Le sang qui s’écoule des bêtes. Quand ils étaient au milieu du désert et qu’ils avaient faim,<br />

les bédouins utilisaient un objet quelconque tel un os ou quelque chose de semblable pour<br />

saigner un animal. Ils rassemblaient ensuite son sang et le buvaient. Dieu a prohibé cette<br />

pratique. Selon Ahmad et Al bayhaqi, le Prophète Muhammad (SBSL) dit : « il nous a<br />

été permis de consommer deux types de bêtes mortes et de deux types de sang. Quant aux<br />

deux types de bêtes mortes, il s’agit de poissons et de sauterelles. Pour ce qui est du sang<br />

dont la consommation est licite, il s’agit du foie et de la rate. »<br />

• La viande de porc, domestique ou sauvage. Sa consommation est rendue illicite.<br />

• Les bêtes égorgées autrement qu’au nom de Dieu, c'est-à-dire celles qui sont égorgées et<br />

sur lesquelles on prononce un nom autre que celui de Dieu. Car Dieu le tout haut exige<br />

qu’on égorge les bestiaux en louant son nom.( il s’agit d louer à voix haute le nom de Dieu<br />

au moment de l’égorgement.)<br />

• Les bêtes qui meurent étranglées, quelque soit la méthode utilisée, sont interdites aux<br />

musulmans.<br />

• Les bêtes assommées que l’on frappe avec un objet dur et non pointu jusqu’à ce que le<br />

mort s’en suive.<br />

65


• Les bêtes mortes suites d’une chute d’un lieu élevé ou dans un puit ne peuvent pas être<br />

consommées.<br />

• Celles qui meurent des suites d’un coup de corne, même si elles saignent de la gorge, ne<br />

doivent pas non plus être consommées.<br />

• Les bêtes agressées et tuées par des carnassiers sont prohibés à l’humanité. De tout ce qui<br />

a précédé, Dieu faite exception des bêtes que l’homme égorge à temps et avant qu’elles<br />

ne meurent. Si elles sont saignées à temps, les musulmans pourront alors consommer leur<br />

viande.<br />

• Il est interdit de consommer les bêtes égorgées devant des bétyles. Il s’agit de pierres<br />

disposées à l’époque préislamique autour de la ka’ba et sur lesquels les arabes immolaient<br />

les bêtes qu’ils sacrifient. L’on versait leur sang sur les bétyles situés en face de l’oratoire<br />

sacré et l’on coupait leur viande en tranches que l’on accrochait aux statues. Dieu le tout<br />

haut interdit aux croyants de consommer les bêtes immolées sur ces autels, car ce fut un<br />

acte d’idolâtrie. Aux nourritures dont la consommation est interdite par Dieu et qui étaient<br />

légitimée par les arabes de leur époque de Jahiliya ( l’époque pré islamique), Dieu ajoute<br />

une autre pratique qui est celle de consulter le sort au moyen de flèches. Il était de<br />

coutume e jouer avec trois flèches. Sur l’une d’elle était inscrit « fais-le », sur l’autre « ne<br />

le fais pas » et sur la troisième n’était écrit. En les jetant, si l’on obtenait celle sur laquelle<br />

était écrit « ne le fais pas », on s’abstenait d’agir. Si, au contraire, on obtenait celle sur<br />

laquelle était inscrit « fais-le », on agissait. On répétait le jeu si l’on obtenait la flèche sur<br />

laquelle rien n’était inscrit. Dieu interdit d’induire l’avenir du jeu des flèches et considère<br />

une telle pratique comme une turpitude et une désobéissance au Seigneur. Dieu<br />

commande aux croyants qui hésitent à accomplir ou non une action quelconque de<br />

solliciter en l’adorant puis en lui demandant de leur indiquer le bon choix à faire. Dieu le<br />

tout haut dit ensuite aux croyants : « Aujourd’hui, les infidèles ont perdu tout espoir de<br />

mettre fin à la religion de Dieu et de vous voir apostasier. Car ils ont constaté les faveurs<br />

que Dieu vous a accordées. Il a ,en effet, tenu sa promesse et fait prévaloir sa religion. Ne<br />

les craignez donc pas parce que vous êtes en désaccord avec eux, et craignez-moi plutôt.<br />

Car je vous accorderai la victoire sur eux et vous ferai triompher dans ce monde et dans<br />

l’autre. » S’adressant toujours aux croyants, Dieu le tout haut ajoute avoir désormais mis<br />

la religion de l’Islam complètement au point. Aussi n’auront-ils plus besoin d’aucune<br />

autre religion, ni d’aucun autre prophète que le leur. En parachevant la religion, Dieu les a<br />

comblés de sa grâce. Ils doivent donc accepter d’avoir pour religion l’Islam car c’est la<br />

religion que Dieu aime et qu’Il la choisie pour eux. Celui qui contreviendra par nécessité<br />

à ce qui a précédé en consommant ou en commettant ce que Dieu a prohibé ne court<br />

aucun risque. Il pourra consommer ce que Dieu proscrit en cas de disette et uniquement<br />

dans la mesure du nécessaire. Dieu est miséricordieux et clément. Car sachant à quel<br />

point son serviteur en a besoin, Il passe outre et lui pardonne, à condition qu’en<br />

mangeant ce qui est proscrit il ne soit pas enclin au péché et désireux d’enfreindre les<br />

ordres du Seigneur. ( le prophète (SBSL) dit : « Dieu aime que l’on fasse ce qu’Il permet<br />

et déteste qu’on lui désobéisse. » Ahmad raconte : « Celui qui n’accomplit pas ce que<br />

Dieu a autorisé de faire portera des péchés aussi lourds que le mont d’Arafat. »)<br />

Adiyyu bnu Hatei et Zaydu bnu Mualheil de la tribu de Ta’ demandèrent au Prophète (SBSL)<br />

: « Dieu proscrit de consommer les bêtes mores. Que nous est-il donc permis d’en manger ? »<br />

Dieu envoya alors ce verset. Il signifie que Dieu leur permet de consommer les bonnes bêtes<br />

que l’on égorge en prononçant le nom de Dieu, ainsi que les bons aliments et les animaux que<br />

capturent les carnassiers tels les chiens, les faucons et les panthères. Le mot arabe qui<br />

correspond à « carnassier » est « jawareih ». Il est dérivé de « jahr » qui signifie le « gain ».<br />

car il s’agit de bêtes rapaces qui se jettent sur leur proie et la saisissent avec leurs griffes ou<br />

leurs serres. Une fois entraînées à la chasse, si leur maîtres les envoient derrière la proie, elles<br />

66


s’y élancent. S’ils les retiennent, elles se résignent et demeurent inertes. Lorsqu’il capture sa<br />

proie, un carnassier la garde jusqu’à ce que son maître arrive à sa recherche et ne sen empare<br />

jamais. Si e carnassier est bien dressé, qu’il garde la proie pour son maître et que celui-ci a<br />

invoqué le nom de Dieu avant de le lancer derrière la proie, la chasse est unanimement jugée<br />

légitime même si le carnassier tue sa capture. Dieu le tout haut somme les croyants de le<br />

craindre et de ne pas transgresser ses ordres en consommant les nourritures proscrites et<br />

précédemment mentionnées. Il leur dit qu’Il les jugera sur toutes leurs actions dans ce monde,<br />

qu’Il est prompt à faire le compte et qu’Il juge tout le monde en même temps.<br />

31/ Sourate 5, versets 5 et 6<br />

« Vous sont permises, aujourd’hui, les bonnes nourritures. Vous est permise la<br />

nourriture des gens du Livre, et votre propre nourriture leur est permise. (Vous sont<br />

permises) les femmes vertueuses d’entre les croyantes, et les femmes vertueuses d’entre<br />

les gens qui ont reçu le Livre avant vous, si vous leur donnez leur mahr ;, avec un<br />

contrat de mariage, non en débauché ni en preneurs d’amantes. Et quiconque abjure la<br />

foi, alors vaine devient son action, et il sera dans l’au-delà, du nombre des perdants.<br />

O les croyants ! Lorsque vous vous levez pour la salât, lavez vos visages et vos mains<br />

jusqu’aux coudes ; passez les mains mouillées sur vos têtes ; lavez-vous les pieds<br />

jusqu’aux chevilles. Et si vous êtes pollués « junub », alors purifiez-vous (par un bain) ;<br />

mais si vous êtes malades, ou en voyage, ou si l’un de vous revient du lieu où il a fait ses<br />

besoins, ou si vous avez touché aux femmes et que vous ne trouviez pas d’eau, alors<br />

recourrez à la terre pure, passez-en sur vos visages et vos mains. Allah ne peut vous<br />

imposer quelque gêne, mais il veut vous purifier et parfaire sur vous Son bienfait. Peutêtre<br />

serez-vous reconnaissants.<br />

La purification, dans l’islam, a deux sens : le premier désigne le fait de se diriger vers<br />

ALLAH en toute dévotion avec un cœur pur. Le second désigne la propreté corporelle<br />

par la lotion et les ablutions : le lavage des parties exposées à la poussière et à la<br />

souillure.<br />

En évoquant les mauvais aliments proscrits et ceux qui sont bons et qu’Il rend licite à ses<br />

serviteurs, Dieu le tout haut révèle sa disposition quant aux bêtes égorgées par les gens de<br />

l’écriture, à savoir les juifs et les chrétiens. Il dit à cet égard qu’il est permis aux musulmans<br />

de consommer la chair des bêtes égorgées par les gens de ‘écriture parce qu’ils considèrent<br />

aux aussi illicite d’immoler un animal autrement qu’à Dieu, et ne prononcent que le nom de<br />

Dieu sur leurs bêtes égorgées. Dieu le tout haut dit qu’il est rendu licite aux musulmans de<br />

consommer la nourriture des gens de l’écriture qu’Il n’a pas explicitement interdite. Il leur<br />

permet aussi d’épouser les femmes vertueuses parmi ceux qui ont reçu l’écriture (selon<br />

certains, il s’agit plutôt des femmes libres), à condition de le doter. De même que Dieu pose la<br />

condition de chasteté pour les femmes, Il exige aussi chez mes hommes qui doivent être<br />

vertueux. Aussi, a-t-Il dit : « Non pas en tant que débauchés. » Dieu fait ici allusion à ceux<br />

qui forniquent et récidivent, aux libertins qui ne se réfrènent pas de commettre une turpitude<br />

et ne s’immunise pas contre les tentations. Ce sont aussi ceux qui proclament ouvertement<br />

commettre la luxure. En disant : « N’ayez pas de concubines. » Dieu fait allusion à ceux qui<br />

commettent l’adultère publiquement ou secrètement. Aussi l’Imam Ahmad considère-t-il<br />

illégal qu’un débauché conclut un contrat de mariage avec une femme vertueuse, à moins<br />

qu’il ne se repente. Quiconque nie la foi et se détourne de la religion perd le bénéfice de sa<br />

bonne conduite et sera parmi les perdants au jour du jugement dernier.<br />

Dans ce verset, Dieu indique à ses serviteurs croyants les conditions des ablutions ou, faute<br />

d’eau, de la purification moyennant la terre propre (tayammum). Il leur enjoint de faire leurs<br />

ablutions lorsqu’ils se mettent en devoir de prier et qu’ils sont en état d’impureté ( il est<br />

67


cependant préférable de faire ces ablutions avant chaque prière). Cela consiste à se laver le<br />

visage et les mains jusqu’aux coudes, à essuyer entièrement ou partiellement la tête et à se<br />

laver les pieds jusqu’aux chevilles. Dieu le tout haut dit aux croyants : « si vous avez fait<br />

œuvre de chair , lavez-vous le corps. Si vous êtes malades et incapables de toucher l’eau pour<br />

faire vos ablutions et vous lavez, ou si vous êtes en voyage et que l’eau n’est pas disponible,<br />

si vous revenez de la selle ou avez eu des rapports avec une femme et ne trouviez pas d’eau<br />

pour vous laver et faire vos ablutions, usez en substitution du sol propre et frottez-vous-en le<br />

visage et les mains. Dieu veut vous faciliter les choses et ne désire pas vous causer de la gêne<br />

en pratiquant votre religion. Il veut vous épurer et parfaire sur vous son bienfait, en vous<br />

permettant de joindre la pureté du corps à celle de l’âme. Il vous mettra ainsi en état de le<br />

remercier continuellement pour les faveurs qu’Il vous a accordées et ce qu’Il vous a procuré.<br />

32/ Sourate 5, versets 33 à 40<br />

La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son Messager et qui<br />

s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués ou crucifiés, ou<br />

que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu’ils soient expulsés du pays.<br />

Ce sera pour eux l’ignominie ici-bas et dans l’au-delà, il y aura pour eux un énorme<br />

châtiment.<br />

Excepté ceux qui se sont repentis avant de tomber en votre pouvoir, sachez qu’alors,<br />

Allah est Pardonneur et Miséricordieux.<br />

O les croyants ! Craignez Allah, cherchez le moyen de vous rapprocher de Lui et luttez<br />

pour Sa cause. Peut-être serez-vous de ceux qui réussissent !<br />

Si les mécréants possédaient tout ce qui est sur la terre et autant encore pour se racheter<br />

du châtiment du Jour de la Résurrection, on ne l’accepterait pas d’eux. Et pour eux, il y<br />

aura un châtiment douloureux.<br />

Ils voudront sortir du Feu, mais ils n’en sortiront point. Et ils auront un châtiment<br />

permanent.<br />

Le voleur et la voleuse, à tous deux coupez la main, en punition de ce qu’ils se sont<br />

acquis et comme châtiment de la part d’Allah. Allah est Puissant et Sage.<br />

Mais quiconque se repent après son tort et se réforme, Allah accepte son repentir. Car<br />

Allah est, certes, Pardonneur et Miséricordieux.<br />

Ne sais-tu pas qu’à Allah appartient la royauté des cieux et de la terre ? Il châtie qui Il<br />

veut et pardonne à qui Il veut. Et Allah est Omnipotent.<br />

Dans ce verset et dans le verset 38, le Coran stipule des sanctions qui visent à empêcher<br />

le crime et à faire régner la sécurité dans la société, précédant en ce domaine toutes les<br />

lois positives.<br />

Ô toi qui est chargé de la mission, sache d’une manière certaine qu’ALLAH seul possède<br />

tout ce qui se trouve dans les Cieux et sur la Terre. Il châtie qui Il veut châtier avec Sa<br />

sagesse et Son pouvoir ; Il pardonne à celui qu’Il veut pardonner avec Sa sagesse et Sa<br />

miséricorde. ALLAH est omnipotent<br />

Combattre Dieu signifie ici contrevenir à ses lois et les contredire et transgresser ses ordres<br />

qui incitent à respecter les droits. C’est être infidèle, s’embusquer et terrifier les passants.<br />

Faire dégâts sur terre consiste aussi à commettre d’autres péchés et à semer la corruption.<br />

Selon Ibn Abbas : « Ce verset fut révélé au sujet d’un groupe de gens de l’écriture liés au<br />

Prophète Mohammed (SBSL) par un pacte et des engagements et firent dégâts sur la terre.<br />

Dieu donne à son Prophète ( SBSL) le choix de les tuer ou ,s’il veut, de leur couper les mains<br />

et les pieds en diagonale ( c'est-à-dire de couper la main droite avec le pied gauche et<br />

inversement), ou de les bannir vers un autre lieu où ils seront incarcérés ( le bannissement<br />

signifie aux yeux de Abou Hanifa l’emprisonnement). Ce verset a une portée générale et<br />

s’applique à toute personne qui commet une turpitude ou un acte de corruption sur la terre. Ce<br />

68


châtiment infligé pour avoir combattu Dieu s’impose chez les trois chefs religieux, Maleik alchafii<br />

et Ibn Hanbal, aussi bien dans les cités que sur les routes entre les villes. Maleik va<br />

même jusqu’à considérer comme le fait de combattre Dieu l’action d’un homme qui dupe<br />

quelqu’un, entre chez lui, le tue et prend ce qu’il possède. Abou Hanifan quant à lui, estime<br />

que le combat dont il s’agit n’a lieu que sur les routes où les gens sont éloignés de tout<br />

secours. Quant aux cités, il n’y a pas combat, car l’on pourrait être secouru si l’on appelait au<br />

secours. Dans le cas du combat, le prix du sang revient au gouverneur et non au parent de la<br />

victime. Son pardon n’est donc pas une raison pour abolir la peine. Citant Ibn Al Abbas, Al<br />

chafii décrit comme suit la peine à infliger :<br />

• s’ils tuent, ils devront être tués de même<br />

• S'ils s'embusquent et usurpent de l'argent sans pour autant commettre un meurtre, ils<br />

devront avoir les mains et les pieds coupés en diagonale et être banni d 'une contrée à<br />

une autre.<br />

• S'ils font peur aux passants, ils seront uniquement emprisonnés. Ce châtiment les couvre<br />

d'ignominie, les déshonore et les humilie dans ce monde. Un terrible châtiment leur sera<br />

réservé au jour du jugement dernier s'ils ne se repentent pas du mal qu'ils on fait avant de<br />

mourir. La plupart des chefs religieux sont d'accord sur le fait que ces deux versets ont été<br />

révélés au sujet d'un groupe d'homme des tribus de Okl et Ourayna. Ils vinrent voir le<br />

Prophète (SBSL) et se convertirent à l'Islam. Mais ils trouvèrent mauvais le climat de<br />

Médine. Le Prophète (SBSL) leur ordonna alors quelques dromadaires et un berger et les<br />

somma de sortir de Médine et d 'aller aux alentours afin qu'ils boivent du lait des<br />

dromadaires. Ils s'élancèrent et une fois arrivés dans la région de Harra, ils reprirent le<br />

chemin de l’idolâtrie après avoir embrassé l'Islam, tuèrent le berger du Prophète et<br />

conduisirent les dromadaires. Ayant appris la nouvelle, le Prophète (SBSL) envoya<br />

trouver leurs traces. Ils furent reconduits au Prophète qui ordonna qu'on les châtie. Leurs<br />

yeux furent crevés, leurs mains et pieds coupés, et ils furent abandonnés jusqu'à ce mort<br />

s'en suive.<br />

Dieu envoya ces deux versets pour indiquer le châtiment que l'on doit infliger à ceux qui<br />

sèment la corruption sur terre.<br />

Si les criminels et les corrupteurs se repentent avant qu'ils ne soient appréhendés par les<br />

autorités, la peine prescrite ne s'impose plus ( à savoir, le fait de tuer, de les crucifier, de leur<br />

couper en diagonale les mains et les pieds....). Dieu est clément et miséricordieux. Il accepte<br />

le repentir de celui qui l'éprouve sincèrement. D'ailleurs, lorsqu’une personne se repent tout<br />

en étant puissante, son acte est sensé être sincère et émaner de la conviction que le péché<br />

commis est tout à fait laid. L'on est alors déterminé à ne plus y revenir. (restent cependant les<br />

droits des humains dont on doit s'acquitter).<br />

Dieu le tout haut commande aux croyants de le craindre et de lui obéir véritablement et<br />

sincèrement. Il les somme de se prémunir contre sa colère et son châtiment et ce en ne<br />

transgressant pas sa loi et en s'abstenant de commettre ce qu'Il a proscrit et rendu illicite; de se<br />

rapprocher de Lui en lui obéissant, et d’œuvrer à lui plaire " Aspirer à trouver vers Lui<br />

l'approche". Il leur ordonne ensuite de lutter contre leurs ennemis et ceux du Seigneur qui se<br />

écartés du droit chemin. Dieu le tout haut leur fait désirer la lutte en leur indiquant ce qu'il a<br />

réservé au jour de la résurrection à ceux qui auront combattu pour sa cause. Ils seront<br />

généreusement gratifiés et honorifiés. Peut-être alors , s'ils obéissent aux ordres du Seigneur,<br />

ils parviendront à gagner son salut et son paradis. ( La lutte englobe tout effort déployé pour<br />

défendre le droit et porter les gens à s'y engager. Elle signifie aussi la lutte de l'âme pour<br />

s'immuniser contre les passions et se porter à être juste et équitable dans toutes les<br />

circonstances).<br />

Les infidèles qui ont nié Dieu et pris à la place une autre idole, ou qui lui ont associé<br />

quelqu'un d'autre et qui meurent avant qu'ils ne se repentent n'échapperont pas au châtiment<br />

69


divin. Si l'un d'entre eux viendrait au jour du jugement offrir en entier les richesses de la<br />

terre en or, voire le double, pour se racheter du châtiment divin qui l'entoure, sa rançon ne<br />

serait pas acceptée. Car il sera inévitablement châtié et subira sa juste par de douleur. Le<br />

châtiment qu'il encourt sera terriblement pénible.<br />

Lorsqu'ils auront enduré le terrible supplice de l'enfer, ils chercheront à en sortir. Mais ils ne<br />

pourront pas. Leur supplice sera éternel et constant.<br />

Dieu le tout haut commande de couper la main au voleur ou à la voleuse, chose qui était déjà<br />

à l'usage à l'époque pré-islamique. L'Islam approuva cette peine et la fit dépendre de certaines<br />

conditions:<br />

- L'Imam Maleik fixa la somme minimum volé et qui rend obligatoire l'application de la peine<br />

à trois dirhams en pièces de monnaie. Quiconque les vole ou vole un objet de la même valeur<br />

mérite la peine édictée.<br />

- Pour l'Imam Al-Chafi'i, il s'agit d'un quart de dinar ou de son équivalent.<br />

- L'Imam Ahmed estime que les trois dirhams en pièces de monnaie ou le quart de dinar<br />

constituent la base légale pour appliquer la peine. Celui ou celle qui les volent auront donc la<br />

main tranchée.<br />

- L'Imam Abou Hanifa et Zoufar fixent la somme minimum à dix dirhams (pièces de<br />

monnaie) frappés et non falsifiés. Car le bouclier dont le voleur eut la main coupée par le<br />

Prophète (SBSL) coûtait dix dihrames. Dieu édicta cette peine de trancher la main au<br />

voleur pour dissuader celui qui pense voler de commettre un tel acte. cette peine est<br />

destinée aussi à punir celui qui commet le vol. Dieu est tout puissant dans sa vengeance,<br />

sage dans ses ordres, ses proscriptions, sa loi et ses décisions. Il ne prescrit que le bien et<br />

ne proscrit que le mal.<br />

Dieu pardonne au voleur qui se repent après avoir commis le vol, et qui se tourne vers le<br />

Seigneur. Les biens volés doivent cependant être rendus, faute de quoi il faut rendre leur<br />

équivalent. Abou Hanifa dit : « une fois qu’il a la main coupée, le voleur ne rend plus ni<br />

l’argent volé ni son équivalent, s’il a disposé de l’objet volé. Le vol est établi par aveu ou par<br />

preuve évidente. La peine ne s’impose plus si l’on pardonne au voleur avant de soumettre<br />

l’affaire au gouvernement. »<br />

Dieu dit qu’Il possède le royaume des cieux et de la terre, qu’Il en est le maître absolu. Il ne<br />

rend de comptes à personne et fait ce qu’Il veut . Il pardonne à qui Il veut et châtie qui Il<br />

veut ; Il est Omnipotent.<br />

33/ Sourate 5, versets 89 à 92<br />

Allah ne vous sanctionne pas pour vos frivolités dans vos serments, mais Il vous<br />

sanctionne pour les serments que vous avez l’intention d’exécuter. L’expiation en sera<br />

de nourrir dix pauvres, de ce dont vous nourrissez normalement vos familles, ou de<br />

libérer un esclave. Quiconque n’en trouve pas les moyens devra jeûner trois jours. Voilà<br />

l’expiation pour vos serments, lorsque vous avez juré. Et tenez à vos serments. Ainsi<br />

Allah vous explique Ses versets, afin que vous soyez reconnaissants.<br />

O les croyants ! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne<br />

sont qu’une abomination, œuvre du diable. Ecartez-vous en afin que vous réussissiez.<br />

Le diable ne veut jeter parmi vous, à travers le vin et le jeu de hasard, l’inimitié et la<br />

haine, et vous détourner d’invoquer Allah et de la salat. Allez-vous donc y mettre fin ?<br />

Obéissez à Allah, obéissez au Messager et prenez garde ! Si ensuite vous vous<br />

détournez…alors sachez qu’il incombe à Notre Messager que de transmettre le message<br />

clairement.<br />

ALLAH ne vous punit point pour vos serments faits inintentionnellement, mais il vous<br />

punit, mais Il vous punit pour avoir violé volontairement les serments par lesquels vous<br />

70


vous êtes engagés. En cas de parjure, vous devez vous dégager du serment par une<br />

expiation qui consiste à donner un jour à manger à dix pauvres, de la nourriture que<br />

vous avez l’habitude de manger, vous et vos proches dont vous avez la charge, toutefois<br />

sans prodigalité ni parcimonie ; ou encore à vêtir des vêtements ordinaires dix pauvres ;<br />

ou bien à affranchir un esclave. Celui qui commet un parjure et qui est incapable de se<br />

racheter par l’un de ces moyens, doit jeûner trois jours. Chacun de ces actes permet de<br />

racheter le péché intentionnel de parjure. Respectez donc vos serments, ne les faites pas<br />

à tort et à travers ; ne négligez pas de racheter votre péché si vous êtes coupable de<br />

parjure. C’est par cette démonstration claire qu’ALLAH vous explique Ses sentences,<br />

afin que vous Lui soyez reconnaissants de vous les avoir fait connaître et afin que vous<br />

les appliquiez. C’est un des nombreux versets du Coran qui exposent les raisons pour<br />

lesquelles il est indispensable de libérer un homme de l’esclavage.<br />

Ô vous qui croyez en ALLAH, en Ses Livres et en Ses Messagers, vous qui êtes soumis à<br />

la Vérité, sachez que l’alcool, les jeux de hasard, l’érection des pierres pour immoler une<br />

offrande et l’offrir aux idoles que vous adorez, la divination de l’avenir au moyen de<br />

flèches, de pierre ou de cartes, tous ces actes sont vils et vains ; ils sont pour ceux qui le<br />

commettent, une tentation de Satan. Renoncez donc à cela afin de jouir d’une vie<br />

vertueuse en ce monde et des bienfaits du Paradis dans celui de l’au-delà.<br />

En parant à vos yeux l’alcool et les jeux de hasard , Satan ne cherche qu’à semer parmi<br />

vous la discorde, la mésentente et la haine, en vue de vous affaiblir en semant l’animosité<br />

parmi vous et de vous désunir en parant pour vous les jeux de hasard et l’alcool. Il ne<br />

cherche qu’à vous détourner du culte d’ALLAH, et qu’à vous distraire de la prière afin<br />

que votre vie dans l’autre monde soit aussi mauvaise que celle d’ici bas. Après avoir pris<br />

connaissance de la vilenie de ces actes, évitez-les donc pour déjouer les ruses de Satan.<br />

Obéissez à l’ordre d’ALLAH et à celui de Son Messager dans ce qu’il vous transmet de<br />

Son seigneur. Eloignez vous de ce qui, par votre désobéissance, vous expose au<br />

châtiment car, si vous renoncez à exécuter ce qu’Il vous ordonne, soyez certains qu’il<br />

vous punira. Vous n’aurez aucune excuse après que le prophète vous a montré les suites<br />

fâcheuses réservées aux insoumis. Notre Messager n’a pour devoir que de vous<br />

transmettre Nos sentences et d’en donner une explication complète.<br />

Ce verset fut révélé à la suite du verset 87 « O vous croyants, ne tenez pas pour interdites des<br />

choses bonnes parmi celles que Dieu vous rend licites… » Ceux qui se sont interdit les<br />

femmes et la consommation de la viande interrogèrent le Prophète Muhammad (SBSL) : «<br />

O messager de Dieu, que devons nous faire des serments que nous avons prêtés ? » Dieu<br />

révéla alors ce verset. Faire un serment à la légère ou hyperbolique c’est dire, sans vraiment<br />

en avoir l’intention : « Non, par Dieu, » ou « Oui, par Dieu ». Certains estiment aussi que<br />

c’est le serment que l’on prête en plaisantant , ou lorsqu’on est presque sûr d’une chose, ou<br />

encore lorsqu’on est en colère. Dieu, le tout haut, ne vous reproche pas l’hyperbole de vos<br />

serments que vous prêtez à la légère, mais vous reproche ceux que vous prêtez de propos<br />

délibérés. Si un croyant viole le serment qu’il a prêté intentionnellement , s’il manque à son<br />

contenu contractuel, il pourra se racheter en assurant à dix pauvres indigents qui vivent dans<br />

le besoin la nourriture pour un repas ou une journée. Dieu indique ensuite le type de<br />

nourriture que l’on doit assurer à ces pauvres ; il doit s’agir de la moyenne dont vous<br />

nourrissez votre famille, que vous soyez aisés ou non. L’on pourra aussi se racheter en<br />

assurant des vêtements à dix pauvres nécessiteux (l’on n’est pas d’accord sur la quantité ou la<br />

valeur de ces vêtements), ou encore en affranchissant un esclave. Celui qui n’a pas les<br />

moyens d’assurer une de ces trois options devra se racheter d’avoir violé son serment en<br />

jeûnant pendant trois jours consécutifs, selon Abou Hanifa et Chafii. Tel est, pour un croyant,<br />

le moyen d’expier sa violation d’un serment ,qu’il l’ait effectivement violé ou qu’il ait voulu<br />

le faire. Dieu le tout haut dit : « Ne manquez pas d’expier le serment que vous violez<br />

71


« préservez vos serments ». Certains l’interprétèrent plutôt comme suit : Ne prêtez pas de<br />

serment à la légère et pour des raisons futiles et ne prêtez pas souvent de serments sincères).<br />

C’est ainsi que Dieu explicite ses signes. Peut-être serez-vous reconnaissants, si vous le<br />

craignez et vous lui obéissez ? ( Il est permis de violer un serment dans un intérêt<br />

prédominant, tout en expiant la violation avant qu’elle n’ait lieu. Le Prophète (SBSL) dit à cet<br />

égard : « Si tu prêtes un serment puis tu trouves qu’une autre chose est meilleure, fais ce qui<br />

est mieux, fais ce qui est mieux et expie ton serment.<br />

Dieu proscrit à ses serviteurs croyants de boire du vin, de pratiquer les jeux de hasard,<br />

d’immoler les sacrifices sur les bétyles ( des pierres qui entouraient la Ka’ba), d’utiliser les<br />

flèches divinatoires ( il s’agit de trois flèches qu’ils tiraient au choix puis lançaient. Sur la<br />

première était inscrit « Fais-le », sur la seconde « Ne le fais pas », et sur la troisième rien<br />

n’était inscrit. Si l’on tirait la première flèche, on accomplissait l’action ; si l’on tirait la<br />

seconde, on s’abstenait d’agir, enfin, l’on répétait le tirage au cas où la troisième flèche était<br />

sortie). Dieu le tout haut dit à ses croyants et sincères serviteurs que ces choses prohibées, à<br />

savoir le vin, les jeux de hasard…sont d’exécrables inventions du diable « souillures » qu’ils<br />

doivent éviter dans l’espoir de triompher et de gagner le salut de Dieu.<br />

Le diable veut que vous buviez du vin et que vous pratiquiez les jeux de hasard afin de semer<br />

la discorde et l’inimité entre vous. Vous serez ainsi dispersés après que Dieu a uni vos cœurs<br />

par la foi et vous a rassemblés par les liens de fraternité de l’Islam. Par l’enivrement et les eux<br />

de hasard, le diable veut vous empêcher de vous rappeler Dieu. Or c’est là pour vous le<br />

moyen de gagner le salut dans ce monde et dans l’autre. Il cherche à vous détourner de la<br />

prière que Dieu vous a prescrite afin d ‘épurer vos âmes et de purifier vos cœurs. Le vin fait<br />

perdre à l’homme sa raison qui l’empêche de commettre les actions exécrables, d’injurier les<br />

gens et de leur adresser des paroles grossières. Lorsqu’on boit, on commet ce qu’on aurait pas<br />

fait si l’on avait l’esprit clair. L’on porte alors préjudice à ses amis et e frères, ce qui suscite<br />

la rancune et l’inimité. Les jeux de hasard provoquent l’inimité et la rancune entre les joueurs<br />

et ceux qui assistent. Celui qui se livre aux jeux sacrifie souvent les droits de son père et de sa<br />

mère, ainsi que ceux de son épouse et de ses enfants, au point que chacun d’entre eux arrive à<br />

le détester. Dieu commande ensuite aux croyants de cesser ces pratiques pour ne pas<br />

permettre au diable de réaliser ses objectifs.<br />

Dieu ordonne aux croyants de lui obéir en évitant le vin et les jeux de hasard, ainsi que les<br />

autres pratiques prohibées. Il les met en demeure d’obéir à son Envoyé, de suivre les<br />

enseignements de Dieu qu’il leur a indiqués et d ‘accepter son jugement entre eux. Il les met<br />

en garde contre le fait de transgresser et de s’obstiner, puis leur dit : « si vous vous détournez<br />

de la foi et vous vous obstinez à transgresser, à commettre ce que Dieu a prohibé et à violer sa<br />

noble loi, nous tenons un argument à votre encontre. Le prophète (SBSL) a accompli la<br />

mission que Dieu lui avait confiée en vous communiquant le message, en vous mettant en<br />

garde et en vous appelant au droit chemin. Vous retournerez à Dieu et Il jugera de toutes vos<br />

actions, quelques petites ou grands qu’elles soient. »<br />

34/ Sourate 22, versets 36 et 37<br />

Nous vous avons désigné les chameaux (et les vaches) bien portants pour certains rites<br />

établis par Allah. Il y a en eux pour vous un bien. Prononcez donc sur eux le nom<br />

d’Allah, quand ils ont eu la patte attachée, [prêts à être immolés]. Puis, lorsqu’ils gisent<br />

sur le flanc, mangez-en et nourrissez-en le besogneux discret et le mendiant. Ainsi Nous<br />

vous les avons assujettis afin que vous soyez reconnaissants.<br />

Ni leur chair ni leurs sangs n’atteindront Allah, mais ce qui L’atteint de votre part c’est<br />

la piété. Ainsi vous les a-t-il assujettis afin que vous proclamiez la grandeur d’Allah,<br />

pour vous avoir mis sur le droit chemin. Et annonce la bonne nouvelle aux bienfaisants.<br />

72


Nous avons fait de l’immolation des chameaux, du bétail et des moutons, au cours du<br />

pèlerinage, un des rites et des aspects spécifiques du culte par lesquels vous vous<br />

rapprochez des gens. Il y a en cela un grand bien pour vous en ce monde : ils vous<br />

servent de montures et vous buvez leur lait ; puis, dans la vie future, vous serez<br />

rétribués et récompensés pour les avoir égorgés et en avoir nourri les pauvres. Alors<br />

invoquez le nom d’ALLAH au moment ou ces offrandes sans défaut sont rangées pour<br />

être égorgées. Une fois qu’elles sont égorgées, mangez une part de leur viande si vous le<br />

souhaitez, nourrissez en le pauvre qui est satisfait de son sort, et que son amour propre<br />

retient de mendier, ainsi que celui que le besoin a réduit à s’humilier en mendiant.<br />

Comme Nous avons tout asservi à Notre volonté, afin que vous exprimiez votre gratitude<br />

à Notre égard pour tous ces bienfaits que Nous vous avons octroyés.<br />

Sachez qu’ALLAH ne vous juge pas sur votre apparence physique, mais Il juge vos<br />

cœurs et vos actes. Il ne vous demande pas d’afficher que vous égorgez et que vous faites<br />

couler le sang, mais il veut que votre cœur soit soumis. Ce n’est point celui qui à versé le<br />

sang et distribué la viande qui sera agréé par Lui ; mais ce qui vous vaudra<br />

l’approbation d’ALLAH c’est votre piété et la pureté de vos intentions. Nous avons mis<br />

ces offrandes à votre disposition afin que vous en tiriez profit et que vous glorifiez<br />

ALLAH de vous avoir guidés vers la manière d’accomplir les rites du pèlerinage. Ô<br />

Prophète, annonce la bonne nouvelle d’une merveilleuse récompense à ceux dont les<br />

actions et les intentions étaient louables.<br />

Dieu, le très haut, a désigné les animaux sacrifiés au pèlerinage, comme des emblèmes de<br />

Dieu, par lesquels les hommes s’approchent de Lui et dans lesquels il y a des bienfaits. Quand<br />

ils sont vivants on les monte et on prend leur lait et quand ils sont égorgés on en mange et on<br />

en fait repas aux autres. La rétribution pour ces dons consiste à invoquer sur eux le nom de<br />

Dieu, lorsqu’on les égorge, et à les offrir, pendant l’égorgement, quand ils ont la patte<br />

attachée. Puis, lorsqu’ils sont égorgés et gisent sur le flanc, alors en mangent leurs<br />

propriétaires avec approbation et ils en font repas au pauvre qui se contente de son sort et ne<br />

mendie pas et aussi au pauvre qui mendie. Car ces bêtes de sacrifice, Dieu les a assujetties aux<br />

hommes afin qu’ils Le remercient pour les avantages, qu’elles soient vivantes ou mortes.<br />

Dieu, le très haut, vous a prescrit l’immolation pour ces sacrifices afin de rappeler le nom de<br />

Dieu lors de l’égorgement, car c’est Lui, le Créateur et me Donateur. Il n’obtient rien de leur<br />

viande ni de leur sang, car Il est le Riche qui se passe de tout, Il accepte l’offrande et en donne<br />

récompense. (Lorsque les incroyants égorgeaient les bêtes en sacrifice à leurs idoles, ils<br />

mettaient une partie e leur viande et de leur sang sur leurs idoles.) Ainsi Dieu vous a livré ces<br />

animaux afin de Le glorifier pour vous avoir bien guidé vers Sa religion et Sa loi, en vous<br />

demandant de faire ce qui Lui plaît et de ne pas commettre l’interdit et ce qu’Il déteste. Ô<br />

Mohammad, annonce la bonne nouvelle aux bienfaisants, qui gardent les limites de Dieu.<br />

Dieu les rétribuera des plus belles de leurs actions.<br />

35/ Sourate 24, versets 1 à 3<br />

Voici une sourate que Nous avons fait descendre et que Nous avons imposée et que Nous<br />

y avons fait descendre des versets explicites afin que vous vous souveniez.<br />

La fornicatrice et le fornicateur, fouettez-les chacun de cent coups de fouet. Et ne soyez<br />

point pris de pitié pour eux dans l’exécution de la loi d’Allah- si vous croyez en Allah et<br />

au Jour Dernier. Et qu’un groupe de croyants assiste à leur punition.<br />

Le fornicateur n’épousera qu’une fornicatrice ou une associatrice. Et la fornicatrice ne<br />

sera épousée que par un fornicateur ou un associateur ; et cela a été interdit aux<br />

croyants.<br />

73


Nous y avons révélé des preuves évidentes du pouvoir d’ALLAH et de Son unicité ; elles<br />

témoignent que ce Livre vient de la part d’ALLAH, afin que vous en respectiez les<br />

prescriptions.<br />

Ceci dans le cas où il n’y a pas de repentir. Ce verset explique la coutume des<br />

polythéistes et des personnes adultères qui visent à semer la corruption. Selon l’école<br />

hânbalite et les Zahvites, le mariage avec un homme ou une femme adultère n’est<br />

valable qu’après le repentir de ces derniers.<br />

Commentaires sur les versets 2 à 4 :<br />

Les crimes dans la jurisprudence islamique sont tous les interdits qu’ALLAH a prohibé<br />

de commettre. Ces interdits ont lieu soit par l’accomplissement d’une action que la<br />

législation a prohibé, soit par la négligence d’une chose que la législation a ordonné de<br />

faire. La raison de cette prohibition, c’est que ces interdits sont une violation d’un droit<br />

institué par l’Islam.<br />

Les intérêts estimés importants en islam peuvent se résumer en cinq points :<br />

1- La préservation de la personne.<br />

2- La préservation de la religion.<br />

3- La préservation de la raison.<br />

4- La préservation des biens.<br />

5- La préservation de l’honneur et de la personne.<br />

Ainsi le meurtre, par exemple, est une atteinte à la personne ; l’apostasie est une atteinte<br />

à la religion ; la consommation des boissons alcooliques est une atteinte à la raison ; le<br />

vol est une atteinte aux biens et l’adultère est une atteinte à l’honneur.<br />

Les ulémas ont reparti les sanctions en plusieurs catégories en fonction de la gravité du<br />

crime et de la manière de l’évaluer. On peut les diviser en trois catégories :<br />

1- La peine capitale<br />

2- La sanction de représailles ou le rachat compensatoire.<br />

3- La reforme des mœurs de ceux parmi les criminels qui commettent un délit.<br />

Dieu , le très haut attire l’attention des gens sur l’importance de cette sourate dans laquelle<br />

Dieu montre clairement les peines, les lois et le preuves de Son unicité, ainsi que des signes<br />

probants. Ceci pour qu’ils soient aptes à suivre Sa voie guidée, Ses conseils à œuvrer selon<br />

Ses ordres et à éviter Ses interdits afin qu’ils soient heureux dans la vie d’ici bas et dans celle<br />

de l’au-delà.<br />

Ce précieux verset contient la sanction de celui qui fornique. Si le fornicateur, qu’il soit<br />

homme ou femme, était vierge, libre, adulte et en pleine possession de ses moyens<br />

intellectuels sa peine est comme elle est précisée dans ce verset, e cent coups de fouet. La<br />

plupart des savants islamiques sont d’avis : le fornicateur doit aussi être exilé un an de son<br />

pays, si l’imam, le veut. Par contre si le fornicateur était déjà marié, sa peine est alors la<br />

lapidation jusqu’à la mort. La peine du fornicateur marié est empruntée à la tradition<br />

islamique (al sunna). C’est le prophète (SBSL) a ordonné de lapider une femme mariée qui<br />

avait commis l’adultère. La fornication et confirmée par la confession, la grossesse d’une<br />

femme non mariée ou le témoignage de quatre témoins honnêtes qui ont vu l’acte d’adultère<br />

de leurs propres yeux. (D’après l’un des Imams, il faut en même temps fouetter et lapider<br />

selon le texte. Mais la plupart des grands savants sont d’accords sur la non-obligation de<br />

flagellation à l’heure de la lapidation, parce que la dernière peine est plus pénible que la<br />

première.) Dieu le très haut attire l’attention des croyants en leur disant : « ne soyez point<br />

pris de pitié pour eux dans l’exécution de la loi de Dieu ». La foi exige que la satisfaction de<br />

Dieu soit au-dessus de la satisfaction des hommes, ainsi que le gouverneur doit-il appliquer<br />

les sanctions de Dieu et ne pas les suspendre. ( Dans un hadith : « Soyez indulgents entre<br />

vous et ne me transmettez pas tous vos grands péchés ! car une fois me sont-ils parvenu, leur<br />

sanction devient obligatoire). Si vous croyez en Dieu et au jour ultime, faites ce que Dieu<br />

74


vous a ordonné de faire en faisant subir au fornicateur la peine due et fouettez-le bien sans<br />

violence afin que cela soit une bonne leçon à tirer pour les autres. Puis, Dieu le très haut<br />

ordonne que l’exécution de la peine soit publique et qu’en soit témoin un groupe de croyants.<br />

De cette façon la peine sera plus efficace pour réprimander les humains et les empêcher de<br />

faire un acte semblable, de même, elle sera un scandale si les gens y assistent.<br />

Le fornicateur ne fait l’amour qu’avec une fornicatrice ou polythéiste, car ce n’est qu’une<br />

fornicatrice séditieuse qui accepte de faire l’adultère avec lui ou une polythéiste qui ne croit<br />

pas aux interdits. Aussi la fornicatrice ne fat l’amour qu’avec un fornicateur rebelle, ou un<br />

polythéiste qui ne croit pas à l’interdiction de l’adultère. (Ibn Abbas dit : « le verbe « se<br />

marier » cité dans ce verset veut dire faire l’amour sans mariage « le coït »). Dieu a interdit<br />

au croyant de faire l’adultère et de se marier avec les prostituées ou de marier les femmes<br />

vertueuses à des hommes fornicateurs, sauf en cas de repentir. Alors il est permis au<br />

fornicateur repenti de se marier avec une femme pure et chaste.<br />

36/ Sourate 24, versets 4 et 5<br />

Et ceux qui lancent des accusations contre des femmes chastes sans produire par la suite<br />

quatre témoins, fouettez-les de quatre-vingt coups de fouets, et n’acceptez plus jamais<br />

leur témoignage. Et ceux-là sont les pervers.<br />

A l’exception de ceux qui après cela se repentent et se réforment car Allah est<br />

Pardonneur et Miséricordieux.<br />

Dans ce verset, Dieu le très haut montre que la peine de ceux qui lancent l’accusation de<br />

l’adultère contre des femmes chastes ou contre des hommes, est de fouetter l’accusateur. De<br />

cette façon si celui qui lance une accusation donne une preuve de la vérité de ses dires, il ne<br />

sera pas sanctionné. S’il ne fournit pas quatre témoins qui confirment sa <strong>version</strong>, on lui<br />

infligera trois peines :<br />

- il sera fouetté quatre-vingt coups<br />

- son témoignage sera récusé<br />

- il sera considéré par Dieu et par les hommes comme une débauche et un témoin non agréé.<br />

Dieu le très haut a exempte des deux dernières peines ceux qui se repentent et reviennent sur<br />

ce qu’ils ont dit en le regrettant et en se réformant. Dieu cache leurs péchés, Il est<br />

miséricordieux avec eux, Il efface la honte qu’ils ont eue en se voyant refuser leur<br />

témoignage et se faisant traités de débauchés. Les grands savants musulmans n’étaient pas<br />

d’accord sur l’étendue de l’effet du repentir : Est-ce qu’elle inclut la débauche en même temps<br />

que la récusation du témoignage ou seulement la débauche ?<br />

- Les grands savants Malik, Ahmed et Al chafi’y disent : « si celui qui lance l’accusation se<br />

repent, il sera exempté de la peine d’être nommé débauché et son témoignage sera<br />

désormais accepté.<br />

- Le savant Abu Hanifa dit : L’exception mentionné dans ce verset est seulement pour la<br />

dernière phrase : on ne le qualifie plus de débauché mais on récuse toujours son<br />

témoignage.<br />

- Les savants Al Chabi et Al dahak disent : « Son témoignage ne sera pas accepté même<br />

s’il est repenti sauf s’il avoue qu’il a forgé un mensonge, et alors son témoignage sera<br />

désormais accepté.<br />

37/ Sourate 24, versets 23 à 25<br />

Ceux qui lancent des accusations contre des femmes vertueuses, chastes [qui ne pensent<br />

même pas à commettre la turpitude] et croyantes sont maudits ici bas comme dans l’audelà<br />

; et ils auront un énorme châtiment.<br />

75


Le jour où leurs langues, leurs mains et leurs pieds témoigneront contre eux de ce qu’ils<br />

faisaient.<br />

Ce Jour-là, Allah donnera leur pleine et vraie rétribution ; et ils sauront que c’est Allah<br />

qui est le Vrai de toute évidence.<br />

Ce châtiment aura lieu le Jour du Jugement Dernier, lorsqu’ils ne disposeront d’aucun<br />

moyen pour renier leurs actions, et ils garderont des traces visibles de leurs agissements,<br />

ou bien ALLAH leur donnera le pouvoir de parler (pour témoigner), comme il a fait<br />

parler toute chose.<br />

Dieu le Très haut menace ceux qui lancent une accusation contre les femmes mariées,<br />

croyantes et qui ne pensent même pas à commettre la turpitude ( a priori contre les Mères des<br />

croyants). Il leur dit qu’ils seront maudits ici-bas comme dans l’au-delà et qu’Il leur a préparé<br />

un grand châtiment au jour de la résurrection s‘ils ne se repentent pas, s’ils se repentent, Dieu<br />

acceptera leurs repentirs.<br />

Dieu le très haut fera descendre sur les débauchés qui lancent des accusations contre les<br />

femmes mariées, croyantes et qui ne pensent même pas à commettre la turpitude, un grand<br />

châtiment, le jour de la résurrection, où ils ne pourront plus nier leurs œuvres. C’est que leurs<br />

langues, leurs mains et leurs pieds témoigneront contre eux des péchés qu’ils commettaient,<br />

car Dieu le fera parler de tout. Ibn abbas dit dans l’explication de ce verset : « quand les<br />

idolâtres verront le jour de la résurrection que personne n’entre au Paradis à part les gens de<br />

la foi et de prière, ils se diront alors : « Nous allons démentir et nier ce que nous avons fait<br />

pendant notre vie. » Ainsi ils le nieront, mais Dieu scellera leur bouche, tandis que leurs<br />

mains et leurs pieds témoigneront sur les mauvaises actions qu’ils commettaient et ils ne<br />

sauront cacher à Dieu aucun récit.<br />

Ce jour-là, Dieu les récompensera pour leurs œuvres pleinement et parfaitement. Alors ils<br />

sauront que la promesse de Dieu est vraie aussi bien que Sa menace et que Son compte est<br />

équitable sans aucune injustice. Ils n’auront plus le doute qu’ils avaient dans la vie ici-bas.<br />

38/ Sourate 24, versets 27 à 29<br />

O vous qui croyez ! N’entrez pas dans des maisons autres que les vôtres avant de<br />

demander la permission [d’une façon délicate] et de saluer leurs habitants. Cela est<br />

meilleur pour vous. Peut-être vous souvenez-vous.<br />

Si vous n’y trouvez personne, alors n’y entrez pas avant que permission ne vous soit<br />

donnée. Et si on vous dit « retournez », eh bien, retournez. Cela est plus pur pour vous.<br />

Allah de ce que vous faites est Omniscient.<br />

Nul grief contre vous à entrer dans des maisons inhabitées où se trouve un bien pour<br />

vous. Allah sait ce que vous divulguez et ce que vous cachez.<br />

ALLAH a établit cela pour vous afin que vous tireriez profit de cette exhortation et que<br />

vous vous y conformiez.<br />

Dieu le très haut enseigne à Ses croyants serviteurs à qui Il ordonne de demander d’une façon<br />

délicate la permission d’entrer dans d’autres maisons que les leurs et de saluer les habitants<br />

après avoir été autorisés à y entrer. De cette façon il faut frapper à la porte trois fois et si l’on<br />

permet d’entrer, on le fait sinon on part. Demander la permission est mieux pour celui qui la<br />

demande et pour les habitants de la maison, parce que la maison est un abri où les gens se<br />

sentent rassurés loin des regards sur leurs épouses et leurs vies intimes, et où ils se libèrent de<br />

la méfiance et de la prudence qui fatiguent les âmes et les nerfs. Les maisons ne sont un abri<br />

que quand elles sont les lieux sacrés où personne n’entre sans la permission de ses habitants et<br />

au moment où ils veulent. ( A l’époque de l’ignorance « anté-islamique », les gens entraient<br />

dans les maisons, sans frapper et sans demander la permission d’entrer puis ils disaient : « on<br />

est là. »)<br />

76


Si vous n’y trouvez personne, alors n’y rentre pas ! Si les habitants s’y trouvent, ils ne vous<br />

donnent pas l’autorisation de rentrer, retirez-vous sans vous fâcher ni avoir l’impression de<br />

subir une offense ou d’être méprisés. A chacun ses secrets, son intimité et ses excuses. On<br />

doit laisser aux gens la liberté d’estimer leur situation. Dieu est Omniscient des secrets des<br />

cœurs et sachant de leurs intentions.<br />

Il n’y a aucun mal si vous entrez dans des maisons non habitées où se trouve un bien à vous<br />

comme les hôtels, les magasins et les bains publics qui sont préparés à accueillir les gens. Il<br />

suffit qu’on demande la permission d’entrer une seule fois qui est la première. Ce qu’il est<br />

important de savoir est que Dieu est bien informé de votre aspect externe et interne, Il<br />

surveille ce que vous divulguez et ce que vous cachez. Par cette surveillance, il y a une<br />

assurance de l’obéissance des cœurs et de l’observation de la discipline prescrite par Dieu.<br />

39/ Sourate 24, versets 58 à 60<br />

O vous qui avez cru ! Que les esclaves que vous possédez vous demandent permission<br />

avant d’entrer, ainsi que ceux des vôtres qui n’ont pas encore atteint la puberté, à trois<br />

moments : avant la salât de l’aube, à midi quand vous enlevez vos vêtements, ainsi<br />

qu’après la salât de la nuit ; trois occasion de vous dévêtir. En dehors de ces moments,<br />

nul reproche ni à vous ni a eux d’aller et venir, les uns chez les autres. C’est ainsi<br />

qu’Allah vous expose Ses versets, et Allah est Omniscient et Sage.<br />

Et quand les enfants parmi vous atteignent la puberté, qu’ils demandent permission<br />

avant d’entrer, comme font leurs aînés. C’est ainsi qu’Allah vous expose clairement Ses<br />

versets, et Allah est Omniscient et Sage.<br />

Et quant aux femmes atteintes par la ménopause qui n’espèrent plus le mariage, nul<br />

reproche à elles d’enlever leurs vêtements de [sortie], sans cependant exhiber leurs<br />

atours et si elle cherchent la chasteté c’est mieux pour elles. Allah est Audient et<br />

Omniscient.<br />

___________________________________________________________________________<br />

Au moment de grande chaleur, lorsque vous enlevez quelques vêtements, au moment où<br />

l’on s’apprête à dormir. Car durant ces moments là on s’habille différemment : on<br />

remplace les vêtements qu’on porte durant le jour par les vêtements de nuit, ce qui<br />

découvre la nudité du corps qu’il ne faut point laisser paraître. Il n’y a point de mal, ni<br />

pour vous ni pour eux, si, en dehors de ces moments là, ils entrent sans demander la<br />

permission, car il est d’usage que vous vous fréquentiez pour des nécessité de service.<br />

ALLAH sait ce qui est dans l’intérêt de Ses créatures.<br />

Ce verset est l’un de ceux qui attirent l’attention des gens sur les règles de bienséance à<br />

respecter au sein de la famille. En effet, trop de familiarité entre les serviteurs, les<br />

garçons et leur famille peut entraîner un manque de pudeur dans ces relations. C’est<br />

pourquoi le verset spécifie certaines heures où ils sont tenus de n’entrer qu’après avoir<br />

demandé la permission de le faire : ce sont les heures où l’on aime être seul, libéré des<br />

contraintes vestimentaires. Ainsi les garçons et les esclaves ne s’introduisent pas dans<br />

l’intimité des croyants. D’autre part, les croyants, en public, sont ainsi tenus de porter<br />

des vêtements appropriés et une tenue décente. Par ces recommandations le Coran vise<br />

l’élévation morale des gens.<br />

Ce verset inclut les règles de politesse qu’on doit suivre quand on demande l’autorisation<br />

d’entrer chez des proches. Ainsi Dieu ordonne à Son messager et aux croyants que leurs<br />

esclaves et ceux des leurs qui n’ont pas encore atteint la puberté, sollicitent la permission<br />

d’entrer à trois moments :<br />

- Avant la prière ( la salât) de l’aube, puisque les gens dorment pendant ce temps-là.<br />

77


- A midi quand les gens font la sieste car il se peut qu’ils enlèvent leurs vêtements et qu’ils<br />

soient en compagnie de leurs épouses.<br />

- L’heure de dormir, après la prière ( la salât) de la nuit.<br />

On demande alors aux domestiques et aux enfants de ne pas entrer à ces moments-là<br />

précipitamment là où se trouvent les habitants de la maison. Dieu le très haut dit que ces<br />

moments-là sont trois occasions, où l’on peut surprendre les gens dans leur nudité. En dehors<br />

de ces moments, nul grief à eux s’ils entrent et font des tours chez les habitants de la maison,<br />

parce qu’ils sont à leur service. Puis Dieu le très haut dit qu’Il expose Ses versets et Ses<br />

décisions car Il sait où se trouve leur intérêt et Il est Sage dans les lois qu’Il établit.<br />

Quand les enfants, qui demandaient la permission d’entrer dans ces trois cas, atteignent la<br />

puberté, ils doivent, alors, désormais demander la permission avant d’entrer dans tous les cas,<br />

comme font leurs aînés. C’est ainsi que Dieu vous expose Ses versets clairement, comme Il<br />

vous montre où se trouve votre bonheur dans l’ici-bas et dans l’au-delà. Dieu connaît les états<br />

où se trouvent Ses créatures, et Il est Sage en établissant Ses lois et en disposant.<br />

Les femmes atteintes par la ménopause qui n’espèrent plus le mariage, nul grief à elles, alors,<br />

de se découvrir et de déposer leur voile. Mais elles ne doivent pas faire voir leurs parties<br />

intimes ni de se faire voir en parure. Il est mieux pour elles de garder sur elles leurs larges<br />

vêtements. Dieu considère le fait qu’elles gardent sur elles leurs vêtements de sortie comme<br />

un geste de chasteté, c’est-à-dire qu’elles font cela en cherchant la chasteté et en le préférant à<br />

se faire voir parées, vu le lien existant entre la parure et la tentation. Le meilleur moyen pour<br />

la chasteté, c’est de diminuer les occasions de la tentation et de mettre des obstacles entre la<br />

provocation et les âmes. Dieu entend ce qu’on dit, Il est informé de ce qu’on pense et Il fera<br />

payer pour tout cela. Dans tous les cas, le problème est une affaire d’intention et de<br />

conscience.<br />

40/ Sourate 24, versets 32 à 34<br />

Mariez les célibataires d’entre vous et les gens de bien parmi vos esclaves, hommes et<br />

femmes. S’ils sont besogneux, Allah les rendra riches par Sa grâce. Car (la grâce d’)<br />

Allah est immense et Il est Omniscient.<br />

Et que ceux qui n’ont pas de quoi se marier, cherchent à rester chastes jusqu’à ce<br />

qu’Allah les enrichisse par Sa grâce. Ceux de vos esclaves qui cherchent un contrat<br />

d’affranchissement, concluez ce contrat avec eux si vous reconnaissez du bien en eux ; et<br />

donnez-leur des biens d’Allah qu’Il vous a accordés. Et dans votre recherche des profits<br />

passagers de la vie présente ne contraignez pas vos femmes esclaves à la prostitution, si<br />

elles veulent rester chastes. Si on les y contraint, Allah leur accorde après qu’elles aient<br />

été contraintes, Son pardon et Sa miséricorde.<br />

Nous avons effectivement fait descendre vers vous des versets clairs donnant une<br />

parabole de ceux qui ont vécu avant vous, et une exhortation pour les pieux.<br />

Le prophète (SBSL) a dit : « Ô vous les jeunes, celui d’entre vous qui peut<br />

matériellement se marier, qu’il se marie, car cela l’aidera à mieux baisser les yeux et<br />

préserver sa chasteté. Quant à celui qui en est incapable, qu’il jeune, ceci est meilleur<br />

pour lui. »<br />

Nous avons révélé des exemples puisés dans l’histoire des anciens ainsi que des directives<br />

et des exhortations dont profitent ceux qui craignent ALLAH.<br />

Dieu le très haut ordonne qu’on aide par tous les moyens celui qui a l’intention de se marier et<br />

qui n’est pas déjà marié et qui est en mesure de se marier et d’accomplir ses devoirs<br />

conjugaux. Ibn Abbas dit : « Dieu a encouragé et ordonné à Ses serviteurs de se marier, qu’ils<br />

soient libres ou esclaves et Il leur a promis, s’ils sont besogneux, de les mettre à l’abri par Sa<br />

grâce. Cependant, Dieu est Immense et parfaitement Sachant des intérêts de Ses serviteurs.<br />

78


Quant à ceux qui n’ont pas de quoi se marier, qu’ils cherchent à rester chastes sans commettre<br />

l’interdit jusqu’à ce que Dieu, de par Sa grâce, les aide à se marier. Si un esclave demande à<br />

son maître de lui faire un contrat d’affranchissement, selon lequel il lui paye de ses gains à<br />

crédit, alors Dieu ordonne au maître de passer contrat avec lui, s’il est adroit et capable de<br />

gagner sa vie. (On dit que cet ordre n’est pas une obligation, mais une recommandation. Ainsi<br />

s’il veut lui faire le contrat, il le fera, sinon il n’est pas contraint de le faire.) Les exégètes ne<br />

sont pas d’accord sur la signification de la parole de Dieu : « Donnez-leur des biens de Dieu<br />

qu’Il vous a accordés. » Mais la plupart d’entre eux sont d’accord à dire : les maîtres doivent<br />

permettre aux esclaves de racheter leur liberté sur paiement de sa valeur, ainsi les maîtres<br />

doivent leur permettre de travailler pour leur propre compte. D’autres disent qu’il s’agit de la<br />

part que Dieu a imposée à la libération des esclaves de l’argent de l’aumône légal ( la zakat).<br />

Dans tous les cas, Dieu encourage tous les croyants à accorder aux esclaves leur liberté et à<br />

les aider à l’obtenir. (Dans un hadith : Dieu a ordonné d’aider dans ces trois cas : celui qui a<br />

fait un contrat et qui veut en finir, celui qui veut se marier pour ne pas commettre l’adultère et<br />

le combattant pour la cause de Dieu) ( rapporté par Ahmad et Al Thurmizi). Les gens de<br />

l’époque de l’ignorance « préislamique » envoyaient leurs esclaves femmes se prostituer pour<br />

qu’ils gagnent, à leur profit, de l’argent. Mais l’Islam est venu interdire aux croyants de<br />

recourir à de tels procédés. Abdallah ben Salul avait beaucoup de femmes esclaves qu’il<br />

obligeait à se prostituer pour s’emparer de leurs gains et de leurs enfants. Cependant, quelques<br />

unes de ces esclaves étaient venues voir le Prophète (SBSL) pour se plaindre. Alors Dieu a<br />

fait descendre ce verset. Elles voulaient garder leur chasteté alors qu’il voulait les contraindre<br />

pour avoir leurs gains, leurs dots et leurs enfants. Dieu le très haut dit : « Ne contraignez pas<br />

vos femmes esclaves à la prostitution en quête des biens de la vie présente car la prostitution<br />

est une chose abominable. Un honnête homme n’accepte pas que quelqu’un de ceux qu’il<br />

abrite sous on toit commette la turpitude. Comment un homme sage accepte-t-il, donc de<br />

contraindre sa femme esclave à forniquer alors qu’elle désire garder sa chasteté ?<br />

Dieu le très haut dit qu’Il a fait descendre le Coran, qui inclut des versets clairs qui vous<br />

montrent les lois et les règlements dont vous avez besoin. De même Il a fait descendre dans le<br />

Coran une parabole des peuples passés et une exhortation aux pieux qui craignent Dieu.<br />

41/ Sourate 31, versets 12 à 19<br />

Nous avons effectivement donné à Luqman la sagesse : « Sois reconnaissant à Allah, car<br />

quiconque est reconnaissant, n’est reconnaissant que pour soi-même ; quant à celui qui<br />

est ingrat…, En vérité Allah se dispense de tout et Il est digne de louange. »<br />

Et lorsque Luqman dit à son fils tout en l’exhortant : « O mon fils ne donne pas<br />

d’associé à Allah, car l’association à [Allah] est vraiment une injustice énorme. »<br />

Nous avons commandé à l’homme [ la bienfaisance envers] ses père et mère ; sa mère l’a<br />

porté [ subissant pour lui ] peine sur peine : son sevrage a lieu à deux ans. « Sois<br />

reconnaissant envers Moi ainsi qu’envers tes parents. Vers Moi est la destination.<br />

Et si tous deux te forcent à M’associer ce dont tu n’as aucune connaissance, alors ne leur<br />

obéis pas ; mais reste avec eux ici-bas de façon convenable. Et suis le sentier de celui qui<br />

se tourne vers Moi. Vers Moi, ensuite est votre retour, et alors Je vous informerai de ce<br />

que vous faisiez. »<br />

« O mon enfant, fût-ce le poids d’un grain de moutarde, au fond d’un rocher, ou dans les<br />

cieux ou dans la terre, Allah le fera venir. Allah est infiniment Doux et Parfaitement<br />

connaisseur.<br />

O mon enfant, accomplis la salat, commande le convenable, interdits le blâmable et<br />

endure ce qui t’arrive avec patience. Telle est la résolution à prendre dans toute<br />

entreprise !<br />

79


Et ne détourne pas ton visage des hommes et ne foule pas la terre avec arrogance : car<br />

Allah n’aime pas le présomptueux plein de gloriole.<br />

Sois modeste dans ta démarche, et baisse ta voix car la plus détesté des voix, c’est bien<br />

la voix des ânes. »<br />

Les arabes connaissaient deux personnes portant ce nom : le 1er c’est Luqmân, fils de<br />

‘Âd, qu’ils respectaient pour son intelligence, son savoir, son éloquence et sa ruse ;<br />

l’autre c’est Luqmân, le sage, connu pour sa sagesse et ses maximes ; l’une des sourates<br />

du Saint Coran porte son nom. Les avis sont divergents au sujet de son pays d’origine.<br />

Tous reconnaissent qu’il n’était pas arabe et qu’il n’était pas prophète, mais que c’était<br />

un homme sage.<br />

La plupart des exégètes s’accordent à dire que Luqman était un homme de bien et non pas un<br />

prophète. C’était un abyssin qui exerçait la menuiserie. Dieu le très haut lui donna<br />

l’intelligence, la vraie science et le bon jugement, Il lui commanda de Lui être reconnaissant<br />

pour ce qu’Il lui avait attribué et pour l’avoir distingué de ses pairs par la science et le<br />

mérite. Quiconque est reconnaissant à Dieu pour ses bienfaits, c’est pour le bien de lui-même<br />

qu’il le fait. Quant à celui qui est ingrat, alors Dieu se dispense de tout. Cela ne Lui fait aucun<br />

mal, même si tous les habitants de la terre sont ingrats, car Il se passe de toutes Ses créatures,<br />

c’est Lui qui est digne de louange, même si personne ne Lui est reconnaissant.<br />

Raconte Muhammad, à ton peuple le récit de Luqman qui avait dit à son fils qu’il aimait le<br />

plus au monde, en lui faisant la morale et en l’exhortant : « Ô mon petit, ne donne pas<br />

d’associé à Dieu ! C’est la plus énorme injustice que de donner des associés à Dieu. C’est que<br />

Dieu le très haut a créé les hommes de la meilleure forme, Il leur a attribué beaucoup de<br />

bienfaits. Alors si l’homme adore après tout cela une autre divinité que Dieu , il est vraiment<br />

injuste et ingrat.<br />

Après avoir cité ce que Luqman avait conseillé à son fils pour l’adoration de Dieu, Seul, sans<br />

aucun associé, Dieu le très haut ajoute les recommandations faites à tout enfant dans le<br />

comportement vis-à-vis de ses parents, puisqu’ils sont à l’origine de son existence. Ainsi Dieu<br />

dit qu’Il ordonne à l’homme d’obéir à ses parents et d’accomplir les obligations qu’il a envers<br />

eux. Puis Dieu le très haut rappelle à l’homme, en particulier, les difficultés et l’effort<br />

qu’endure une mère pendant la grossesse, l’allaitement et l’éducation de son enfant. Car elle<br />

le porte avec peine qui s’accroît de plus en plus avec l’avancement de la grossesse, puis elle<br />

l’allaite durant deux années de souffrance et beaucoup de maux. Ensuite Dieu le très haut<br />

ordonne à l’homme de Lui être reconnaissant pour Ses bienfaits ainsi qu’à ses parents,<br />

origine de son existence. Puis Il rappelle l’homme qu’il sera ramené à Lui pour qu’Il le<br />

rétribue selon ses actes par le bien s’ils étaient bons et par le mal s’ils étaient mauvais.<br />

Si tes parents insistent pour t’obliger à mécroire en ton Seigneur et à Lui donner des associés<br />

alors que tu sais bien que ces idoles ne sont Ses associés ni dans la création ni dans la<br />

divinité, ne leur obéis pas ! Ce qui ne doit pas t’empêcher d’être gentil avec eux, de leur tenir<br />

compagnie selon la bonne coutume pendant le peu de jours de la vie présente et éphémère,<br />

comme de leur donner à manger, les habiller et s’occuper d’eux quand ils tombent<br />

malades…suis le sentier de ceux parmi les croyants qui se dévouent à l’adoration de Dieu et<br />

qui s’inclinent vers Lui sans hésiter ou se fatiguer ! Car vous retournerez tous à Dieu au jour<br />

de la résurrection. Il vous informera alors du bien ou du mal que vous faisiez et Il vous en<br />

rétribuera. ( Ce verset a été descendu à propos de Sa’d ben Aqi Waqqas ( qui est Sa’d ben<br />

Malik) car sa mère lui avait dit quand il embrassa l’Islam : « Soit tu abjures la religion que tu<br />

as embrassée et tu retournes vers la religion de tes ancêtres, soit je m’abstiens de manger et<br />

de boire jusqu’à ce que je meurt. » Sa’d lui dit alors : « Par Dieu ! Même si tu as cent âmes<br />

qui sortent l’une après l’autre je ne quitterai jamais ma religion. Si tu veux manger fais-le ! Et<br />

si tu ne veux pas manger, ne mange pas ! » alors elle mangea.)<br />

80


Luqman continua ses recommandations à son fils : « L’œuvre de l’homme qu’elle soit bonne<br />

ou mauvaise, fut-elle du poids d’un grain de moutarde, au fond d’un rocher ou dans les cieux<br />

ou sur la terre, Dieu la fera venir au jour de la Résurrection pour en rendre compte au Jour de<br />

jugement dernier. Dieu est Doux, Sa connaissance va jusqu’à l’Inconnaissance, Il sait<br />

l’explicite et l’implicite. »<br />

Puis Luqman dit à son fils : « Ô mon enfant, accomplis scrupuleusement la prière (la salât) à<br />

son temps et avec un cœur humble ! car la salât rappelle à l’homme son Seigneur, elle le<br />

pousse à faire le convenable et à s’interdire de commettre le blâmable. Si l’homme agit ainsi,<br />

son âme se purifiera et s’exaltera, il supportera les difficultés avec puis de facilité pour<br />

l’amour de Dieu. Ensuite Luqman incite son fils à endurer avec patience la méchanceté des<br />

hommes quand il les invite à faire le bien et à s’interdire de commettre le blâmable. Il lui dit<br />

qu’il doit tenir aux choses qu’il lui a recommandées et s’y attacher avec résolution.<br />

Ne te détourne pas ton visage des hommes, par vanité et orgueil ! Mais parle-leur, face à face<br />

souriant, sans orgueil ni arrogance ! Ne foule pas la terre avec vanité comme les hommes<br />

injustes et orgueilleux ! Marche doucement comme les humbles ! Alors Dieu t’aimera aussi<br />

bien que Ses créatures. Dieu n’aime pas tout présomptueux qui est plein de suffisance et de<br />

vantardise. (Dans le hadith : quiconque traîne derrière lui son vêtement par arrogance, Dieu ne<br />

regardera pas son visage au jour de la résurrection.)<br />

Sois modeste dans ta démarche, ni très lent ni très rapide. Ne parle pas trop, n’élève pas la<br />

voix pour des choses inutiles, car ceci est mieux pour celui qui parle et celui qui entend. Puis<br />

Luqman dit à son fils pour le dégoûter du fait de hausser la voix quand la situation ne l’exige<br />

pas : « L’âme lève sa voix quand il brait, mais le bruit qu’il produit est détestable et<br />

répugnant, il n’est donc pas concevable pour l’homme sage de faire comme l’âne. »<br />

42/ Sourate 33, versets 53 et 54<br />

O vous qui croyez ! N’entrez pas dans les demeures du Prophète, à moins qu’invitation<br />

ne vous soit faite à un repas, sans être là à attendre sa cuisson. Mais lorsqu’on vous<br />

appelle, alors entrez. Puis, quand vous aurez mangé, dispersez-vous, sans chercher à<br />

vous rendre familiers pour causer. Cela faisait de la peine au Prophète, mais il se gênait<br />

de vous (congédier), alors qu’Allah ne se gêne pas de la vérité. Et si vous, leur demandez<br />

( à ses femmes) quelque objet, demandez-le derrière un rideau, c’est plus pur pour vos<br />

cœurs et leurs cœurs ; vous ne devez pas faire de la peine au Messager d’Allah, ni<br />

jamais vous mariez avec ses épouses après lui, ce serait auprès d’Allah, un énorme<br />

péché.<br />

Que vous divulguiez une chose ou que vous la cachiez… Allah demeure Omniscient.<br />

Voir commentaire sur les versets 58, 59 de la sourate « Al-Nur » au sujet des règles de<br />

bienséance à respecter dans la visite et du caractère sacré des mosquées.<br />

Ô croyants ! N’entrez pas dans les demeures du Prophète (SBSL) sauf si on vous y invite à un<br />

repas et encore, pas au moment de sa cuisson ( c’est-à-dire n’y entrez qu’en sachant que le<br />

repas est déjà cuit et préparé). Mais si le Prophète vous invite à entrer, entrez donc ; et une<br />

fois que vous avez terminé de manger, partez et ne restez pas pour discuter. Cela fait de la<br />

peine au Prophète, cela le dérange, lui et sa famille, mais il se trouve gêné de vous le dire, et<br />

de vous demander de partir. Dieu veut vous discipliner et vous dire la vérité pour que vous la<br />

suiviez. Ainsi si vous avez mangé chez le Prophète (SBSL) sortez et ne restez pas après pour<br />

discuter. Si vous voulez demander quelque objet aux épouses du Prophète ou à celles des<br />

croyants, que cela soit derrière un voile ; car c’est plus pur pour les cœurs des hommes ainsi<br />

que pour les cœurs des femmes que les insinuations du diable, et plus loin du doute et des<br />

soupçons. Les croyants ne doivent pas faire une chose qui puisse faire de la peine au Prophète<br />

81


ni pendant sa vie ni après sa mort en se mariant avec ses épouses. Car faire de la peine au<br />

Prophète pendant sa vie ou après sa mort est une chose énorme dont la gravité ne peut être<br />

évaluée que par Dieu seul. ( Ce verset fut nommé le verset des importuns.)<br />

Que vous divulguiez une chose qui puisse faire de la peine au Prophète, ou que vous la<br />

cachiez dans vos poitrines, Dieu sait toute chose. Il sait ce que dissimulent les intentions et ce<br />

qu’il y a dans les âmes, aussi rien ne se cache de Lui ; Il paiera chacun selon ses œuvres et ses<br />

intentions. ( Il est dit que la raison pour laquelle ce verset a été descendu est : Quand le verset,<br />

où Dieu ordonne aux croyants de ne parler avec les épouses du prophète que derrière un voile,<br />

a été descendu, un homme a dit : « On nous interdit de parler avec nos cousines si ce n’est<br />

derrière un voile ? » Je jure que quand Muhammad mourra, nous nous marierons avec ses<br />

femmes. »)<br />

43/ Sourate 33, versets 28 à 34<br />

O prophète ! Dis à tes épouses : « Si c’est la vie présente, leurs biens que vous désirez et<br />

sa parure, alors venez ! Je vous donnerai [ les moyens] d’en jouir et vous libérerai [ par<br />

un divorce ] sans préjudice.<br />

Mais si c’est Allah que vous voulez et Son Messager ainsi que la Demeure dernière,<br />

Allah a préparé pour les bienfaisantes parmi vous une énorme récompense.<br />

O femmes du Prophète ! Celle d’entre vous qui commettra une turpitude prouvée, le<br />

châtiment lui sera doublée par deux fois ! Et ceci est facile pour Allah.<br />

Et celle d’entre vous qui est entièrement soumise à Allah et à Son Messager et qui fait le<br />

bien, Nous lui accorderons deux fois sa récompense, et Nous avons préparé pour elle une<br />

généreuse attribution.<br />

O femmes du Prophète ! Vous n’êtes pas comparables à aucune autre femme. Si vous<br />

êtes pieuses, ne soyez pas trop complaisantes dans votre langage, afin que celui dont le<br />

cœur est malade [ l’hypocrite] ne vous convoite pas. Et tenez un langage décent.<br />

Restez dans vos foyers ; et ne vous exhibez pas à la manière des femmes d’avant l’Islam<br />

( Jahiliyah). Accomplissez la salât, acquittez la zakat et obéissez à Allah et à Son<br />

Messager. Allah ne veut que vous débarrasser de toute souillure, ô gens de la maison [<br />

du prophète ], et veut vous purifier pleinement.<br />

Et gardez dans vos mémoires ce qui, dans vos foyers, est récité des versets d’Allah et de<br />

la sagesse. Allah est Doux et Parfaitement Connaisseur.<br />

Après que Dieu le très haut avait ordonné la victoire à Son messager (SBSL) sur les coalisés<br />

et le Banu Quraizah, ses épouses pensaient qu’il aurait compétence sur les trésors et les<br />

réserves des juifs, aussi sont-elles venues lui demander d’être généreux avec elles et de les<br />

traiter tel qu’on traitait les femmes des rois. Ceci attrista le Messager, ainsi Dieu, le très haut,<br />

lui ordonna-t-Il de leur réciter ce qu’Il lui révéla à leur propos. Après avoir demandé<br />

l’autorisation du messager de rentrer Abu Backr et Umar ben Al Khattab rentrèrent et<br />

trouvèrent le Messager assis entouré par ses épouses silencieuses. Umar parla et dit : « O<br />

messager de Dieu, si tu entendais la fille de Zaid ( il s’agit de la femme de Umar) me<br />

demander une pension, je lui couperais la tête. » Le Messager sourit alors et dit : « Elles sont<br />

autour de moi pour la même raison. » Abu Bakr se mit debout pour frapper sa fille et Umar en<br />

fit de même pour sa fille Hafsa, tout en disant : « Vous demandez au Messager de Dieu<br />

(SBSL) ce qu’il n’a point ! » Mais le Messager de Dieu leur interdit de les frapper. Alors<br />

toutes les deux dirent « Par Dieu ! Nous ne demanderons plus jamais au Messager ce qu’il ne<br />

possède pas. » Dieu le très haut fit descendre ce choix. Le messager commença par Aicha (<br />

que Dieu soit satisfait d’elle) et il lui dit : « Je te propose une chose et j’espère que tu ne te<br />

précipiteras pas à me répondre avant de consulter tes parents. » Elle dit : « Quelle est cette<br />

chose ? » Alors il lui récita le verset : « O Prophète ! Dis à tes épouses… » Aicha dit : « A<br />

82


ton propos veux-tu que je consulte mes parents ? mais non, je choisis Dieu et Son messager, et<br />

je ne te demande de ne pas dire à tes autres épouses quel était mon choix. » Il lui dit : « Dieu<br />

ne m’a pas envoyé pour gronder mais pour enseigner et faciliter les choses. Chaque fois<br />

qu’une d’elles me demandera quel était ton choix, je lui dirai ». Puis Dieu les exhorta après<br />

qu’elles aient choisi Dieu et Son messager et leur assigna des règles. La signification de ce<br />

noble verset : « O Prophète, dis à tes épouses de choisir une de ces deux alternatives :<br />

- La première : Si vous aimez la vie présente et sa parure, vous n’avez plus de place chez<br />

moi ; car je n’en ai rien. Alors venez à moi pour que je vous donne la compensation qu’un<br />

homme doit à son épouse en la divorçant.<br />

- Le deuxième choix que Dieu le très haut a ordonné à Son messager de proposer à ses<br />

épouses est : Si elles veulent satisfaire Dieu et Son messager et avoir la récompense de<br />

l’au-delà tout en acceptant leur dure vie, alors elles doivent obéir à Dieu et à Son<br />

messager ; car Dieu a préparé pour les dévouées parmi elles qui font le bien et tiennent de<br />

bons propos une énorme récompense par rapport à laquelle la vie présente et sa parure<br />

sont méprisables.<br />

Dieu le tout haut sermonna les épouses du Prophète (SBSL) qui ont choisi Dieu, Son<br />

messager et la Demeure dernière, Il leur a dit que celle d’entre elles qui commet un péché<br />

comme la violation des devoirs conjugaux et l’immoralité ( turpitude déclaré), verra son<br />

châtiment doublé par rapport aux autres femmes, en raison de sa haute place. C’est pour Dieu<br />

une chose facile.<br />

Quant à celle qui obéit à Dieu et à Son messager et leur demeure dévouée, Dieu lui apportera<br />

deux fois la récompense et Il lui a préparé au Paradis une généreuse attribution ; elle aura au<br />

Paradis une place dans les demeures du Messager ( SBSL).<br />

O femmes du Prophète ! Aucune femme ne vous ressemble ni aura la même place et le même<br />

mérite que vous, si vous vous comportez en piété comme Dieu vous l’a ordonné. Ne parlez<br />

pas aux hommes avec un raffinement susceptible d’éveiller, chez certains faibles, pervers, et<br />

débauchés, le désir sensuel ! Que vos paroles ne suscitent aucun doute qui permettrait à<br />

quiconque de vous convoiter !<br />

Gardez vos foyer et n’en sortez pas sans en avoir besoin. (Dans un hadith : La femme ne doit<br />

pas se montrer, quand elle sort, le diable l’observe avec attention. L’endroit où elle est la plus<br />

proche de son Seigneur est son foyer). (rapporté par al tirmidhi et Al Bazzarre). N’étalez pas<br />

coquettement votre beauté aux hommes et ne vous parez pas à la manière de l’ancienne<br />

anarchie antéislamique ! Accomplissez la prière ( la salât) scrupuleusement et acquittez<br />

l’aumône légale ( la zakat) comme Dieu a ordonné ! Dieu le très haut veut purifier à fond les<br />

gens de la maison de Son messager de tout vice et de toute turpitude et les débarrasser de<br />

toute souillure.<br />

Rappelez-vous les bienfaits de Dieu pour vous, car Il a fait que dans vos demeures les versets<br />

de Dieu et la législation révélées au Messager, soient récités ! Remerciez votre Seigneur pour<br />

Ses faveurs, car c’est grâce à Lui que dans vos foyers Ses versets sont récités pour après être<br />

appliqués conformément à la tradition de Son messager. Cependant Dieu demeure bien<br />

informé sur vous car Il vous a choisies pour épouses de Son messager (SBSL).<br />

• Ô vous les épouses du Prophète : celle d’entre vous qui commet un acte indécent, d’une<br />

laideur manifeste, le supplice qu’elle subira sera augmenté, afin qu’il soit équivalent au triple<br />

du supplice de celui qu’endureront les autres femmes. Or, ce renforcement du châtiment est<br />

une chose aisée pour ALLAH.<br />

Restez dans vos demeures, n’en sortez que pour accomplir une chose qu’ALLAH a rendue<br />

licite. Si vous sortez, ne montrer point vos charmes et vos parures aux hommes , à la manière<br />

des femmes de la période pré-islamique. Accomplissez la correctement la prière, acquittez<br />

vous de l’aumône prescrite et obéissez à ALLAH et Son Messager. Par Ses ordres et Ses<br />

83


interdictions, ALLAH veut avant tout votre honneur et votre dignité, afin d’éloigner de vous –<br />

les membres de la famille du Prophète – tout vice et tout péché et aussi afin de vous purifier<br />

de toute souillure.<br />

Apprenez les versets du Coran, révélés par ALLAH, qui sont récités dans vos demeures, ainsi<br />

que les paroles pleines de sagesse du Messager d’ALLAH. ALLAH est parfaitement au<br />

courant des choses mystérieuses et de leurs vérités. Prenez garde de ne point Lui désobéir ni<br />

de désobéir à Son Messager.<br />

44/ Sourate 24, versets 30 et 31<br />

Dis aux croyants de baisser leurs regards et de garder leur chasteté. C’est plus pur<br />

pour eux. Allah, est certes Parfaitement connaisseur de ce qu’ils font.<br />

Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté et de ne montrer<br />

de leurs atours que ce qui en paraît et qu’elles rabattent leur voile sur leurs poitrines ; et<br />

qu’elles ne montrent leurs atours qu’à leurs maris, ou leurs pères, ou aux pères de leurs<br />

maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs<br />

frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu’elles<br />

possèdent , ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui<br />

ignorent tout des parties cachées de la femmes. Et qu’elles ne frappent pas avec leurs<br />

pieds de façon que l’on sache e qu’elles cachent de leurs parures. Et repentez-vous tous<br />

devant Allah, ô croyants, afin que vous récoltiez le succès.<br />

Dieu le très haut ordonne à Ses croyants serviteurs de baisser leurs regards pour ne pas voir ce<br />

que Dieu leur a interdit de voir. Ainsi s’il arrive que le regard tombe sur quelque chose qu’il<br />

est interdit de voir sans y faire attention, le croyant doit détourner le regard rapidement. De<br />

même Dieu ordonne aux croyants de protéger leur chasteté de la fornication ou des regards<br />

des autres car cela purifie les cœurs et préserve leur religion. ( Dans un hadith : cache bien tes<br />

parties naturelles sauf de ton épouse ou des esclaves que tu possèdes !) ( rapporté par<br />

Ahmad).<br />

Dis, ô Muhammad, aux croyantes de baisser leurs regards pour ne pas voir ce qui leur est<br />

interdit de voir comme les parties naturelles des hommes, celles des femmes et les hommes<br />

qui leur sont étrangers ; car cela est plus convenable. Qu’elles protègent leur chasteté de la<br />

fornication et des regards de leurs atours que ce qui en paraît ; comme les vêtements et les<br />

bracelets ( Ibn Abbas dit : le visage, les mains et la bague). Qu’elles rabattent leur voile sur<br />

leurs poitrines, de cette façon elle cachent leurs cheveux, leurs cous et leurs poitrines pour que<br />

personne n’en voie rien. Qu’elles ne montrent leurs atours ( comme le bracelet, la bague et le<br />

maquillage) qu’à leur mari, à leur père, au père de leur mari, à leurs fils, ou aux fils de leurs<br />

sœurs et au reste des membres de la famille avec lesquels il est interdit de se marier et qui sont<br />

mentionnés dans ce verset. De même elles peuvent montrer leurs atours à leurs femmes<br />

musulmanes ( « leurs femmes » veut dire les compagnes et les domestiques), aux esclaves<br />

que leurs mains possèdent ; c’est-à-dire les esclaves musulmans ( et aussi les esclaves non<br />

musulmans), aux domestiques mâles impuissants et aux garçons impubères qui n’ont pas<br />

encore puissance sur les parties cachées des femmes, (cependant si le garçon est un adolescent<br />

ou presque qui sait distinguer entre une belle femme et une autre laide, alors il est interdit de<br />

le laisser entrer chez les femmes). Aussi Dieu leur ordonne-t-Il de ne pas marcher dans la rue<br />

en ayant des bracelets de chevilles qu’elles font sonner à leurs pieds de façon quel’on<br />

connaisse les parures qu’elles cachent et pour attirer l’attention des hommes comme elles le<br />

faisaient à l’époque de l’ignorance » préislamique ». (Dans un hadith : celle qui se pavane<br />

avec ses parures devant les gens qui ne sont pas de sa famille, est comme l’obscurité, le jour<br />

de la résurrection). (rapporté par al tirmidhi). Repentez-vous tous devant Dieu, ô croyants,<br />

faites ce que Dieu vous ordonne de faire comme avoir une bonne morale et des qualités<br />

84


excellentes, éloignez- vous de l’époque de l’ignorance « préislamique ». On gagne quand on<br />

suit les ordres de Dieu et ceux de Son Messager et quand on évite ce qu’ils nous ont interdit<br />

de faire.<br />

• Ô Prophète, dis au croyants - en les prévenant de ce qui peut entraîner l’adultère et<br />

exposer aux accusations – qu’ils ont reçu l’ordre de ne point regarder tout ce qu’il est prohibé<br />

de regarder chez les femmes : leur nudité et leur parure. Ils doivent en outre préserver les<br />

parties intimes de leur corps en les couvrant et en évitant tout rapport illicite. Une telle<br />

politesse les amène à plus de pureté et de dignité, tout en leur évitant de commettre le péché et<br />

d’être victimes d’accusations. ALLAH est omniscient : Il sait parfaitement ce qu’ils font et les<br />

rétribue en fonction de cela.<br />

Dis également – ô Prophète – aux croyantes : qu’elles ont reçu l’ordre de baisser le regard<br />

devant tout ce qui qu’il leur est prohibé de regarder et de protéger leurs parties intimes en les<br />

couvrants et en évitant tout rapport illicite. Elles ne doivent point laisser paraître aux regards<br />

des hommes ce qui risquent d’être un objet de séduction, telles les beautés naturelles et les<br />

parures : la poitrine, les bras, les colliers, à l’exception du visage et des mains. Demande-leur<br />

– ô Prophète – de cacher les parties (de leur corps) qui apparaissent à travers les fentes des<br />

vêtements, tels le cou et la poitrine, et cela en les couvrant à l’aide du voile qui couvre leur<br />

tête. Son éminence l’Imam Muhammad Nâsir al-Dîn al-Albânî dit à ce sujet dans son livre le<br />

jilbab de la femme musulmane :<br />

Nous avons étudié avec soin les versets coraniques, la Sunna authentique et les textes des<br />

prédécesseurs (Salaf) qui avaient attrait à ce sujet, qui est d’une grande importance, qu’il nous<br />

est apparu que la femme lorsqu’elle sort de chez elle, doit couvrir entièrement son corps, et<br />

qu’elle ne doit rien montrer de sa parure (zîna), excepté son visage et ses mains (si elle veut)<br />

et ceci avec n’importe quelle sorte de vêtements, tant qu’il regroupe les conditions suivantes :<br />

Les conditions du jilbâb :<br />

1- Qu’il couvre l’ensemble du corps excepté le visage et les mains.<br />

2- Qu’il ne soit pas une parure (zîna) en soit.<br />

3- Qu’il soit épais et non transparent.<br />

4- Qu’il soit bien large et pas moulant.<br />

5- Qu’il ne soit pas parfumé.<br />

6- Qu’il ne ressemble pas aux vêtements des hommes.<br />

7- Qu’il ne ressemble pas aux vêtements des mécréantes.<br />

8- Qu’il ne soit pas un vêtement de renom.<br />

Remarque :<br />

Sache, que certaines de ces conditions ne sont pas spécifiques aux femmes, mais certes, elles<br />

s’appliquent aussi bien à l’homme qu’à la femme.<br />

Certaines de ces conditions sont interdites aux femmes, aussi bien chez elles qu’à l’extérieur,<br />

ces conditions sont les trois derniers des huit conditions suscitée.<br />

Qu’elles ne laissent voir leurs atouts qu’à leurs époux, aux proches qu’il leur est expressément<br />

prohibé d’épouser, tels leurs pères, les pères de leurs époux, leurs fils ou les fils de leurs<br />

époux d’un autre lit, leurs frères ou leurs neveux, ainsi que ce de leur entourage – qu’ils soient<br />

libres ou esclaves – et les hommes qui vivent avec elles et qui n’éprouvent aucun appétit<br />

sexuel pour les femmes – comme les hommes âgés et les enfant qui n’ont pas encore atteint<br />

l’age de la puberté. Demande leur également – ô prophète – de ne pas agir de façon à attirer<br />

l’attention des hommes sur leurs atouts cachés, en frappant, par exemple, le sol de leurs pieds<br />

afin de leur faire entendre le tintement de leurs anneaux cachés par les vêtements. Vous, les<br />

croyants, revenez tous à ALLAH en vous repentant d’avoir enfreint Ses ordres ; respectez les<br />

règles de bienséance religieuse afin d’être heureux en ce monde et dans celui de l’au-delà.<br />

85


45/ Sourate 33, verset 59<br />

Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur<br />

elles leurs grands voiles, elles en seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées.<br />

Allah est Pardonneur et Miséricordieux.<br />

Dieu le tout haut commande au Messager de Dieu (SBSL) d’ordonner à ses épouses, à ses<br />

filles et aux femmes croyantes de ramener sur elles leurs grands voiles et de couvrir leur<br />

visage et leur poitrine pour qu’on les reconnaisse comme femmes libres, aussi aucun tort ne<br />

leur est fait et aucun vicieux ne se mette en travers d’elles. Votre Seigneur pardonne la<br />

négligence concernant le voile, Il est miséricordieux envers celui qui Lui obéit et Lui<br />

demande pardon quand il est négligeant à se couvrir le corps.<br />

• Ô Prophète, dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants de se couvrir le<br />

corps avec des robes amples. Grâce à cette tenue, on reconnaîtra qu’elles sont des<br />

musulmanes et ainsi elles ne seront pas agressées. ALLAH est Miséricordieux et Il accorde<br />

Son pardon à celui qui a renoncé à ses péchés.<br />

46/ Sourate 33, verset 35<br />

Les Musulmans et Musulmane, croyants et croyantes, obéissant et obéissantes, loyaux et<br />

loyales, endurants et endurantes, craignants et craignantes, donneurs et donneuses<br />

d’aumônes, jeûnants et jeûnantes, gardiens de leur chasteté et gardiennes, invocateurs<br />

souvent d’Allah et invocatrices. Allah a préparé pour eux un pardon et une énorme<br />

récompense.<br />

Ibn Abbas dit : Les femmes ont dit u Prophète (SBSL) « Pourquoi Dieu mentionne-t-Il les<br />

hommes et non pas les femmes ? » Alors Dieu, le très haut a fait descendre ce verset. Dans ce<br />

verset Dieu le très haut a fait une distinction entre le fait d’être musulman te le fait d’être<br />

croyant et Il a fait que la foi est plus spécifique que la soumission (Islam). Il a dit ! ( les<br />

bédouins disent : « Nous avons la foi ». Dis « Vous n’avez pas encore la foi. Dites plutôt :<br />

Nous nous sommes simplement soumis » car la foi n’a pas encore pénétré dans vos cœurs) (<br />

les appartements, V.14).<br />

( dans un hadith authentique : le fornicateur ne fornique pas quand il fornique en ayant la foi).<br />

Car quand le fornicateur commet l’adultère, le qualificatif « croyant » lui est enlevé, mais il<br />

n’est pas considéré comme incroyant, de même le qualificatif « musulman » ne lui est pas<br />

enlevé à l’unanimité des savants musulmans. Dans ce verset Dieu le très haut cite les qualités<br />

grâce auxquelles Ses serviteurs mériteront que Dieu leur pardonne, efface leurs fautes et les<br />

récompense par la béatitude éternelle. Voilà les qualités demandées :<br />

- La soumission manifeste en observant les lois de la religion en parole et en actes.<br />

- La soumission intérieure ( la foi) en croyant avec une totale conviction et en se soumettant<br />

aux lois de la religion.<br />

- Le dévouement qui est la constance du travail avec sérénité et assurance.<br />

- La véracité dans la parole et les gestes qui est un signe de la croyance, de même que le<br />

mensonge est un signe de l’hypocrisie.<br />

- Endurance lors des malheurs et la patience devant les difficultés en pratiquant la religion<br />

et en abandonnant les envies.<br />

- L’humilité et la modestie envers Dieu le très haut dans le cœur et par les gestes, en<br />

convoitant Sa récompense et en craignant Son châtiment.<br />

- La bienfaisance envers les nécessiteux qui n’ont pas de quoi vivre.<br />

- Le jeûne car il aide à résister à l’excitation des envies.<br />

(dans le hadith : le jeûne est l’aumône légale de la religion.) (rapporté par Ibn Maja).<br />

86


• Les hommes et les femmes sont soumis, ceux et celles qui croient en ALLAH et Son<br />

Messager, les obéissants et les obéissantes, les croyant et les croyantes qui sont sincères dans<br />

leurs paroles, dans leurs actes et leurs intentions, qui endurent avec patience les difficultés<br />

pour la cause d’ALLAH, qui sont humble devant ALLAH, qui font la charité en donnant de<br />

leurs bien aux nécessiteux ; les croyants et les croyantes qui pratique le jeûne prescrit et<br />

surérogatoire, qui veillent à préserver leur chasteté, qui invoquent souvent ALLAH avec leur<br />

cœur et leur langue, ALLAH a réservé pour tous ces croyants et ces croyantes un pardon pour<br />

leurs péchés et une ample récompense pour leurs actions.<br />

47/ Sourate 33, versets 56 à 58<br />

Certes, Allah et Ses anges prient sur le Prophète ; ô vous qui croyez priez sur lui et<br />

adressez [lui] vos salutations.<br />

Ceux qui offensent Allah et Son messager, Allah les maudit ici-bas comme dans l’au-delà<br />

et leur prépare un châtiment avilissant.<br />

Et ceux qui offensent les croyants et les croyantes sans qu’ils l’aient mérité, se chargent<br />

d’une calomnie et d’un péché évident.<br />

Dieu le tout haut informe Ses croyants serviteurs que la place de Son serviteur et Messager<br />

Muhammad (SBSL) est dans ma cohorte sublime et que les anges prient pour lui. Dieu<br />

ordonne à Ses serviteurs de prier pour lui et de le saluer pour qu’il soit loué par les gens des<br />

deux mondes : de l’au delà et de l’ici bas. ( Le messager d’Allah dit : « Gabriel ( que la paix<br />

sot sur lui) est venu à moi pour m’annoncer une bonne nouvelles) : Dieu te dit :quiconque<br />

prie pour toi Je prie pour lui et quiconque te salue, je le salue. »)<br />

( rapporté par Al Imam Ahmad.)<br />

Ceux qui offensent Dieu en pratiquant l’interdit comme la mécréance et les péchés ( parmi<br />

eux les juifs qui ont dit : « la main de Dieu est fermée), les chrétiens qui ont dit : « Jésus est<br />

le fils de Dieu », les idolâtres qui ont dit : « les anges sont les filles de Dieu »…) et ceux qui<br />

offensent le Messager de Dieu ( comme ceux qui l’ont traité de poète et de devin et qui lui ont<br />

fait de la peine par d’autres propos et d’autres actions…) Dieu leur a préparé un châtiment<br />

humiliant, a jour de la résurrection, en leur réservant une place d’humiliation et de mépris.<br />

Ceux qui portent atteinte aux croyants et aux croyantes en leur attribuant des actes qu’ils n’ont<br />

pas faits afin que reproche leur soit faite et qu’ils soient déshonorés, ces gens-là commettent<br />

un terrible mensonge et un énorme péché bien manifeste. Ceux qui font de la peine aux<br />

croyants, c’est au Messager qu’ils le font, et ceux qui font de la peine au Messager, c’est à<br />

Dieu qu’ils le font. ( le Messager (SBSL) dit : « la pire usure auprès de Dieu c’est de se<br />

permettre de déshonorer un musulman puis il a lu ce verset.) ( rapporté par Ibn Hatem).<br />

• ALLAH a accordé Sa miséricorde à Son prophète et Il est satisfait de lui. Les anges prient<br />

pour lui. Ô vous les croyants, priez pour lui et adressez-lui le salut.<br />

Ceux qui font du tort à ALLAH et à Son Messager, en les défiants et en incitant à ne pas<br />

croire en eux, ALLAH les prive de sa miséricorde en ce monde et dans celui de l’au-delà et Il<br />

leur prépare un châtiment qui leur bafouera leur orgueil.<br />

48/ Sourate 48, verset 29<br />

Muhammad est le Messager d’Allah. Et ceux qui sont avec lui sont durs envers les<br />

mécréants, miséricordieux entre eux. Tu les vois inclinés, prosternés, recherchant<br />

d’Allah grâce et agrément. Leurs visages sont marqués par la trace laissée par la<br />

prosternation. Telle est l’image dans la Thora. Et l’image que l’on donne d’eux dans<br />

87


l’Evangile est celle d’une semence qui sort sa pousse, puis se raffermit, s’épaissit et<br />

ensuite se dresse sur sa tige, à l’émerveillement des semeurs. [ Allah ] par eux [ les<br />

croyants ] remplit de répit les mécréants. Allah promet à ceux d’entre eux qui croient et<br />

font de bonnes œuvres, un pardon et une énorme récompense.<br />

Muhammad est vraiment l’envoyé de Dieu sans aucun doute. Ses compagnons se réjouissaient<br />

des beaux attributs, ils étaient durs envers les mécréants et miséricordieux entre eux. Ils<br />

tenaient toujours à accomplir leurs prières en vouant toute l’adoration exclusivement à Dieu,<br />

recherchant de Lui grâce et agrément. Leurs âmes rassurées rendaient les visages tranquilles<br />

et souriants. Telle est l’image des croyants fidèles dans la Thora. Il est cité dans l’Evangile<br />

que les adeptes de Muhammad seraient peu nombreux au début mais leur nombre<br />

augmenterait comme une semence qui fait sortir sa pousse, puis elle se raffermit, s’épaissit et<br />

ensuite se dresse sur sa tige à l’émerveillement des semeurs. Dieu a augmenté le nombre des<br />

croyants pour remplir de dépit les mécréants. Il a promis à ceux qui croient en Lui en son<br />

messager et font de bonnes œuvres un pardon et une énorme récompense en les faisant entrer<br />

dans Ses jardins. Dieu ne manque jamais à Sa promesse.<br />

• Muhammad, le Messager d’ALLAH, et ses compagnons sont forts et puissants contre les<br />

incroyants, mais compatissants et affectueux entre eux ; tu les vois souvent agenouillés et<br />

prosternés, aspirants par cela à obtenir une grande récompense ainsi que l’approbation totale<br />

d’ALLAH. On les reconnaît à une humilité visible sur leur visage, tant ils passent leur temps<br />

en prières. C’est là leur admirable portrait qu’on trouve dans la Torah. L’Evangile les décrit<br />

semblables à une plante qui vient à peine de germer. Il la soutient jusqu’à ce qu’elle devienne<br />

robuste et qu’elle se tienne droite sur sa tige. Les cultivateurs admirent sa force. Les croyants<br />

sont ainsi, afin qu’ALLAH, par leur force, fasse enrager les incroyants. ALLAH a promis à<br />

ceux d’entre eux qui sont croyants et qui ont accompli des actions vertueuses, un pardon qui<br />

effacera toutes leurs fautes et une merveilleuse récompense.<br />

CE TRAVAIL DE CORRECTION CONTINUERA INCHA ALLAH<br />

PROCHAINEMENT LA SUITE<br />

88<br />

Ahmed Miktar

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