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Ilot de la Monnaie
Une opération d’envergure en secteur
sauvegardé
Tout le visage du quartier du Château-Vieux sera
remodelé d’ici fin 2014. A l’emplacement de
l’ancienne Caisse d’Epargne, aujourd’hui démolie,
se tiendra une résidence de 71 appartements, sur
cinq étages. Le projet immobilier, dont le promoteur
est le groupe Icade, a été conçu en association
avec la Ville de Bayonne, les architectes du
Secteur Sauvegardé et des Bâtiments de France.
Il prévoit un parking en sous-sol, 1 700 m² de
commerces en rez-de-chaussée, un square public
d’environ 320 m². Une nouvelle rue sera créée
entre la rue des Gouverneurs et la rue de la
Monnaie. Elle portera le nom d’Aristides de Sousa
Mendes en hommage à ce diplomate portugais
dont les actions héroïques dans la région en juin
1940 ont sauvé la vie de plus de 30 000
personnes et ont fait de lui un Juste parmi les Nations.
Le patrimoine mis en valeur
Le sous-sol de l’îlot de la Monnaie abrite l’une
des 130 caves gothiques conservées dans le cœur
historique, témoignages du Bayonne médiéval.
La cave du XIV e siècle, inscrite aux Monuments
Historiques, sera directement accessible au public
par le futur Centre d’Interprétation et d’Architecture
du Patrimoine (CIAP) : créé à l’occasion de
l’obtention du label Ville d’art et d’histoire,
cet espace présentera au public l’histoire de
Bayonne, son évolution urbaine, architecturale et
paysagère ainsi que les projets en cours. A l’issue
du chantier, la Ville a prévu d’importants travaux
sur les espaces publics des abords du Château-
Vieux, en particulier la piétonisation de la rue des
Gouverneurs, de la rue Thiers et de celle du
11-Novembre, ainsi que le réaménagement des
accès au parc de stationnement Paulmy.
Aménagement urbain 11
Un projet d’habitat participatif
au Séqué
La première phase de construction du nouveau
quartier du Séqué, toujours en cours, a déjà
permis de livrer à ce jour 141 logements sur les
357 prévus. La seconde phase prévoit, d’ici
2015, la construction d’environ 200 logements
supplémentaires, 700 m² de commerces et
services, et des équipements de quartier.
Le projet porté par l’organisme social Le Col
proposera 45 logements en accession sociale
dont la particularité sera d’être construits avec
la participation des futurs habitants. Éléments
d’explication avec Stéphane Gruet*, spécialiste
de l’habitat participatif, en charge du projet.
A quoi les habitants participent-ils concrètement
dans cette démarche ?
A la programmation de leur logement : taille,
emplacement, situation, orientation, surface et
disposition des pièces, et à l’organisation des
espaces communs intérieurs et extérieurs : salle
de réunion, espaces enfants, ateliers, chambres
d’amis, buanderies, jardins partagés, etc.
Quels intérêts les habitants trouvent-ils
dans ce type de projet ?
La démarche consiste à remettre les habitants
au cœur du projet. Elle entraîne une meilleure
réponse à leurs attentes, une évidente réduction
des coûts, une meilleure adéquation entre
leurs besoins et leurs moyens, une plus grande
solidarité entre voisins, une appropriation plus
durable des logements. La responsabilité partagée
du cadre de vie favorise son bon devenir.
Des expériences d’habitat participatif
existent-elles déjà en France ?
Si de plus en plus de personnes sont tentées
par ce type d’expérience, il faut reconnaître que
les projets d’habitats participatifs restent, en
l’absence d’un accompagnement spécifique, des
projets difficiles à mettre à place, ce pourquoi
ils sont encore assez rares en France. Il existe un
projet en autopromotion achevé à Strasbourg,
d’autres sont en cours de réalisation à Toulouse,
Angers, Nanterre ou Villeurbanne. Mais l’accompagnement
du groupe d’habitants dans la
méthodologie du projet, tant en programmation
qu’en conception architecturale, est essentiel à
son bon déroulement.
POUR EN SAVOIR PLUS > A.E.R.A : Tél. : 05 61 21 61 19
* Directeur de l’A.E.R.A : Actions, Etudes et Recherches
sur l'Architecture, la ville et l’habitat