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Gerbe d'Orties - Le Coran : Message Divin ? ou... Mensonge Bédouin

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Beauc<strong>ou</strong>p de bons chrétiens m<strong>ou</strong>rurent sans sépulture dans cette fuite éperdue<br />

et leurs feux follets scintillent encore au miroir glauque des étangs... P<strong>ou</strong>r<br />

pallier ce manque de ress<strong>ou</strong>rces, les n<strong>ou</strong>veaux maîtres conclurent une<br />

alliance avec des bandits de grand chemin qui avaient t<strong>ou</strong>j<strong>ou</strong>rs détr<strong>ou</strong>ssé et<br />

assassiné dans la forêt les pélerins en r<strong>ou</strong>te p<strong>ou</strong>r l'Espagne. Mais les criminels<br />

que l'on p<strong>ou</strong>rchassait naguère p<strong>ou</strong>r les occire sans autre forme de procès,<br />

tr<strong>ou</strong>vaient désormais asile et protection au château. Et le Seigneur de Mayat,<br />

ent<strong>ou</strong>ré de ses gibiers de potence associés à des Maures mécréants, subjugué<br />

par son odalisque, percevait l'impôt du crime quand son extrème dépravation<br />

ne l'y p<strong>ou</strong>ssait point à participer lui même.<br />

C'en était trop p<strong>ou</strong>r les Saints baf<strong>ou</strong>és et offensés. Une nuit de tempête, la mer<br />

déborda démesurément projetant une prodigieuse vague de sable et de galets<br />

qui engl<strong>ou</strong>tit le château et ses occupants, privant le lac de son exutoire, ne<br />

laissant subsister qu'un maigre c<strong>ou</strong>rs d'eau rampant au pied de la langue<br />

côtière, où de nos j<strong>ou</strong>rs prospèrent encore dans les bay<strong>ou</strong>s étriqués d'une<br />

L<strong>ou</strong>isianne de jardin japonais des essences tropicales et des papyrus égyptiens.<br />

D'autres bâtiments disparaissent de façon moins spectaculaire: Il y avait un<br />

modeste hôtel agreste, isolé sur la lande bretonne, face aux tumultes de<br />

l'océan brisant à la pointe du Finistère français, cap aussi red<strong>ou</strong>té des gens de<br />

mer que son éponyme Galicien. Bâti après l'occupation, dans le vortex hors<br />

textes entraînant le pays à la reconstruction, peut-être n'avait-on pas respecté<br />

des règles qui n'existaient pas encore. En t<strong>ou</strong>t cas, il n'insultait pas le paysage,<br />

avec son architecture discrète aux murs blanchis s<strong>ou</strong>s des toîts d'ardoise grise.<br />

Séduits par l'authenticité des lieux et le pittoresque du bâtiment, des<br />

réalisateurs étaient même venus y t<strong>ou</strong>rner de fameux films. Et il figurait<br />

régulièrement sur les prospectus t<strong>ou</strong>ristiques illustrant les spécificités de la<br />

région.<br />

P<strong>ou</strong>r son cinquantième anniversaire, des fonctionnaires parisiens l'ont fait<br />

abattre au prétexte qu'il n'était pas du plus pur style breton et donc, à ce titre,<br />

offensait leur sens du Beau. On p<strong>ou</strong>vait craindre d'autres initiatives esthéticoadministratives<br />

au préjudice des Grandes Mosquées de Paris, Evry et Lyon,<br />

p<strong>ou</strong>r ne citer que ces trois là. Par bonheur il n'en a rien été. Et les bulldozers<br />

<strong>Gerbe</strong> d’Orties – Aymeric de Bainville – © 2001 - 22 -

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