Gerbe d'Orties - Le Coran : Message Divin ? ou... Mensonge Bédouin

pas négligeable. Il y a toujours un plaisir délicat à brouiller les pistes. Encore
que je me targue de pratiquer le hors-pistes!
Parler des multicoques, du boudhisme, des momies précolombiennes et de la
littérature que j'aime, entre deux aventures de mer ou de montagne, voilà des
touches de culture propres à meubler les temps morts sans contrarier les
vivants.
Mais dénoncer pêle mêle les Nations Désunies, leurs succursales multiples,
les ratés tératologiques post-coloniaux, et les chantres de la charité bien
ordonnée, parce qu'on a vu à l'oeuvre leurs sicaires, leurs cul-bénis et leurs
idiots utiles dans cinquante pays traversés ou accostés, quelque part ça gêne...
C'est un trouble à l'ordre public.
Une inqualifiable agression contre les idées reçues par excès de curiosité
envers l'expéditeur!
Ca gêne et ça coince parce que les remises en question sont inconfortables. Il
est tellement plus facile de fusiller les corbillards. Bouffer du curé, ça avait
de la gueule avant 1789! Glavioter sur les fachos, mieux, plomber son nazi,
c'était la suprème élégance de l'an quarante! Mais les corbeaux et les aigles,
abattus en plein vol, pourrissent dans la fosse commune. Pas question
d'empocher le salaire de la peur en pilotant des touristes dans l'ossuaire!
Aujourd'hui, les chevillards de la liberté affutent leurs lames à l'ombre des
minarets et il faut en avoir dans le calebard pour oser s'interposer.
Pour ma part, je n'y ai pas grand mérite. Tradition familiale oblige.
J'ai fait mes recherches. Une lignée de chevaliers à la cour des deux Siciles,
parfois revêtus des couleurs de Venise, de Raguse ou du Pape.
Mercenaires d'honneur, l'épée dans une main, et la plume dans l'autre. Tuant
par le fer autant que par le verbe. Comme notre cousin espagnol Cervantès,
encore que la métaphore soit osée pour le manchot de Lépante.
En ces temps mémorables, décapiter le Sarrazin pour protéger sa lignée, ses
biens, et les valeurs auxquelles on croyait, était une activité honorable.
Gerbe d’Orties – Aymeric de Bainville – © 2001 - 8 -