Gerbe d'Orties - Le Coran : Message Divin ? ou... Mensonge Bédouin
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Cinquante ans de liberté absolue! Comment a-t-on pu tolérer cela? Que sont<br />
devenus les c<strong>ou</strong>peurs de langues <strong>ou</strong>bliant comme des voleurs maladroits leurs<br />
empreintes digitales sur l'infinie variété des baillons?<br />
Je regrette les gibets de Montfaucon au pied desquels les sorcières<br />
recueillaient p<strong>ou</strong>r leurs filtres magiques la semence des pendus, je ne parviens<br />
pas à me consoler de la disparition des cachots puants de la Bastille et je<br />
déplore la fin des spectacles édifiants en place de Grève où l'on écartelait avec<br />
des chevaux soûlés à la bière ceux qui avaient eu le mauvais goût de<br />
prononcer un mot de travers... En ce temps là, on rompait à c<strong>ou</strong>ps de barre de<br />
fer les os des mal pensants, p<strong>ou</strong>r leur inculquer les bonnes manières.<br />
Excellente pédagogie! On leur arrachait la langue avec des tenailles r<strong>ou</strong>gies<br />
p<strong>ou</strong>r leur apprendre à mieux la tenir la prochaine fois. Exemple salutaire!<br />
On empoissait avant de les brûler vifs ceux qui avaient écrit <strong>ou</strong> tenu des<br />
propos incendiaires. <strong>Le</strong> châtiment cuisant par excellence! Certes, ces menues<br />
tracasseries devaient manquer d'agrément p<strong>ou</strong>r qui les subissait, mais quelle<br />
gueule t<strong>ou</strong>t de même! <strong>Le</strong> supplicié entrait t<strong>ou</strong>t cru (<strong>ou</strong> t<strong>ou</strong>t cuit, c'est selon)<br />
dans les annales de l'Histoire... L'absence de remords des juges et la cruauté<br />
des b<strong>ou</strong>rreaux le parait de l'aura du martyre, aj<strong>ou</strong>tant à sa renommée des<br />
qualités que son seul talent aurait parfois été bien en peine de révéler! Ah le<br />
d<strong>ou</strong>x rêve... Etre persécuté, mais pas trop, juste assez p<strong>ou</strong>r être crédible, et<br />
puis fuir in extremis dans une c<strong>ou</strong>rse effrénée à l'autre b<strong>ou</strong>t de la Terre,<br />
proscrit p<strong>ou</strong>rchassé par les sicaires implacables d'un p<strong>ou</strong>voir répugnant au<br />
visage hideux. Hélas, t<strong>ou</strong>t le monde n'a pas la chance de rencontrer son<br />
Ramon Mercader p<strong>ou</strong>r fonder une n<strong>ou</strong>velle secte!<br />
Depuis, on a appris à escamoter en d<strong>ou</strong>ceur les frondeurs et les gêneurs. <strong>Le</strong><br />
Premier Empire avait inventé la mort sociale p<strong>ou</strong>r les petits voy<strong>ou</strong>s<br />
incorrigibles et les d<strong>ou</strong>x dingues jugés indignes de voter et de gérer leur<br />
patrimoine. <strong>Le</strong>s inquisiteurs médiatocs ont réactivé ce statut de s<strong>ou</strong>s-citoyen<br />
au détriment de t<strong>ou</strong>s ceux qui ont l'irrespect de ne pas partager leurs préjugés.<br />
Ces malappris, on les estompe à c<strong>ou</strong>ps de gomme, on les ridiculise par<br />
approximations, on les diffame par amalgame. Ils n'ont que le droit de se taire<br />
puisque, par définition, ce sont eux les méchants de la fable. Qu'ils se cachent<br />
<strong>ou</strong> qu'ils se fâchent, qu'ils se rebiffent <strong>ou</strong> qu'ils subissent, ils sont la cible. <strong>Le</strong><br />
collimateur destiné à les abattre a été conçu par une coterie hargneuse de père-<br />
<strong>Gerbe</strong> d’Orties – Aymeric de Bainville – © 2001 - 24 -