la ProteCtion des esPèCes emblématiques - Province sud
la ProteCtion des esPèCes emblématiques - Province sud
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L’IRD : <strong>des</strong> missions scientifiques<br />
sur l’homme et son environnement<br />
MISSION 1<br />
Six thèmes prioritaires<br />
de recherche<br />
1 > Variabilité climatique<br />
2 > Aléas et risques telluriques<br />
3 > Écosystèmes miniers<br />
et environnement<br />
4 > Biodiversité <strong>des</strong><br />
écosystèmes terrestres<br />
5 > Écosystèmes marins<br />
et substances naturelles<br />
6 > Interfaces milieux/sociétés<br />
et approches intégrées<br />
MISSION 2<br />
Formation<br />
> Former à <strong>la</strong> recherche par<br />
<strong>la</strong> recherche : accueil de<br />
doctorants et d’étudiants<br />
dans les <strong>la</strong>boratoires<br />
> Col<strong>la</strong>borations nombreuses<br />
avec les universités<br />
métropolitaines et l’UNC,<br />
métropolitaines et régionales<br />
(en Australie, Nouvelle-<br />
Zé<strong>la</strong>nde, Fidji)<br />
BP A5 - 98448 Nouméa cedex – Tél. : 26 10 00<br />
Fax : 26 43 26 – www.ird.nc<br />
MISSION 3<br />
Valorisation<br />
> Valorisation/expertise <strong>des</strong><br />
résultats scientifiques<br />
(brevets, bases de données<br />
consultables sur internet,<br />
outils d’aide à <strong>la</strong> décision)<br />
innovation, création<br />
d’entreprise<br />
> Partage <strong>des</strong> savoirs, culture<br />
scientifique, activités<br />
pédagogiques<br />
© Martial Dosdane<br />
<strong>la</strong> <strong>ProteCtion</strong><br />
<strong>des</strong> <strong>esPèCes</strong><br />
<strong>emblématiques</strong><br />
<strong>la</strong> ProVinCe <strong>sud</strong> en aCtion 19
© IRD-S. Petek<br />
© Pierre Laure<br />
le duGonG<br />
où vivent-ils ?<br />
Dans les régions chau<strong>des</strong>, de l’Afrique de l’Est<br />
au Vanuatu. Dans le Pacifique Sud l’espèce est<br />
présente en Australie, en Papouasie, aux îles<br />
Salomon, au Vanuatu et bien sûr en Nouvelle-<br />
Calédonie.<br />
Ils vivent près <strong>des</strong> côtes dans les eaux peu<br />
profon<strong>des</strong> où poussent les herbiers de<br />
phanérogames dont ils se nourrissent.<br />
Parfois, ils fréquentent les passes et les eaux<br />
plus profon<strong>des</strong>.<br />
De quoi se nourrissent-ils ?<br />
Ils sont principalement herbivores et broutent<br />
les herbiers, d’où leur nom de vache marine.<br />
reproduction :<br />
La maturité sexuelle se situe entre 10 et 17 ans.<br />
La gestation dure entre 13 et 15 mois mais <strong>la</strong><br />
femelle n’a qu’un petit tous les trois à sept ans<br />
d’où le faible renouvellement de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion.<br />
Le code de l’environnement de <strong>la</strong> province Sud interdit <strong>la</strong><br />
« perturbation intentionnelle de mammifères marins » définie,<br />
notamment, par l’approche à une distance inférieure à 50 m.<br />
© <strong>Province</strong> Sud<br />
Longtemps victime de <strong>la</strong> pêche,<br />
le dugong devient de plus en plus rare<br />
sur nos côtes et celles du monde entier.<br />
2011 a donc été nommée « année<br />
océanienne du dugong » afin d’alerter le<br />
public sur cette situation préoccupante.<br />
C’est aussi l’occasion de mieux connaître<br />
ce paisible animal.<br />
Longévité :<br />
Environ 70 ans.<br />
Menaces principales :<br />
Braconnage, les collisions avec les bateaux et <strong>la</strong><br />
<strong>des</strong>truction de son habitat que sont les herbiers<br />
à phanérogames.<br />
Sa chasse est formellement interdite.<br />
À saVoir…<br />
Une étude récente montre<br />
que <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion calédonienne<br />
de dugongs est en déclin. Il est<br />
urgent de veiller à <strong>la</strong> survie de<br />
nos dugongs qui représentent<br />
encore <strong>la</strong> 3 ème popu<strong>la</strong>tion<br />
mondiale avec un peu plus<br />
de 1 000 individus répartis<br />
dans l’ensemble <strong>des</strong> <strong>la</strong>gons<br />
du territoire.<br />
© Xavier Bonnet<br />
les triCots<br />
rayés<br />
Comment les reconnaître ?<br />
L’identification <strong>des</strong> tricots rayés est très facile à<br />
terre. Ce sont les seuls serpents marins à venir<br />
sur les îlots du <strong>la</strong>gon.<br />
- Le tricot rayé jaune<br />
(Laticauda saintgironsi, endémique à <strong>la</strong><br />
Nouvelle-Calédonie).<br />
- Le tricot rayé bleu (Laticauda <strong>la</strong>ticaudata).<br />
où vivent-ils ?<br />
Dans le <strong>la</strong>gon pour se nourrir et sur les îlots<br />
pour digérer, muer, se reposer et se reproduire.<br />
À terre, ils se cachent dans les beach-rocks, les<br />
anfractuosités entre les pierres, les racines ainsi<br />
que dans les terriers d’oiseaux marins (puffins<br />
et pétrels).<br />
De quoi se nourrissent-ils ?<br />
De murènes, congres et poissons-serpents. Plus<br />
rarement de poissons-chats et quelques gobies.<br />
Le tricot rayé jaune chasse dans les patates<br />
de corail et le tricot rayé bleu dans les fonds<br />
meubles.<br />
reproduction :<br />
Ils pondent leurs œufs à terre, à l’abri de <strong>la</strong><br />
déshydratation et <strong>des</strong> fortes températures.<br />
Chaque femelle pond en moyenne trois gros<br />
œufs. La période de ponte s’échelonne de<br />
décembre à mars, les éclosions ont lieu entre<br />
mai et août.<br />
© Xavier Bonnet<br />
© Xavier Bonnet<br />
Parmi <strong>la</strong> quinzaine d’espèces de serpents<br />
marins présentes en nouvelle-Calédonie,<br />
seules deux d’entres elles reviennent<br />
régulièrement à terre : ce sont les tricots<br />
rayés.<br />
Longévité :<br />
Entre 5 et 15 ans mais on dispose de peu de<br />
données à ce sujet.<br />
Menaces principales :<br />
Essentiellement <strong>la</strong> dégradation de leur<br />
environnement terrestre et marin. Ils sont<br />
aussi victimes de <strong>la</strong> méconnaissance et de <strong>la</strong><br />
malveil<strong>la</strong>nce de certains êtres humains qui<br />
détruisent leur habitat et les dérangent.<br />
À saVoir…<br />
En l’absence de menace,<br />
aucun tricot rayé n’attaquera.<br />
En revanche, ce sont <strong>des</strong> espèces<br />
venimeuses : ils utilisent leur<br />
venin pour immobiliser leurs<br />
proies en mer. Il convient donc<br />
d’être prudent, et de ne pas<br />
manipuler de serpents. Des<br />
serpents marins curieux viennent<br />
parfois observer les plongeurs.<br />
Il suffit de s’éloigner calmement<br />
et de <strong>la</strong>isser l’animal reprendre<br />
son activité.<br />
<strong>la</strong> ProVinCe <strong>sud</strong> en aCtion 21
© Matthieu Juncker - Tortue verte<br />
les tortues<br />
© Xavier Bonnet - Tortue grosse tête<br />
Comment les reconnaître ?<br />
La tortue verte (Chelonia mydas)<br />
- Carapace : vert olive avec <strong>des</strong> taches noires<br />
chez les adultes ; rouge brique avec quelques<br />
taches linéaires chez les jeunes adultes.<br />
- Tête : bec corné et arrondi, deux écailles préfrontales.<br />
La tortue grosse tête (Caretta caretta)<br />
- Carapace : brun rougeâtre à brun orangé.<br />
- Tête : une grosse tête avec deux paires<br />
d’écailles préfrontales.<br />
La tortue imbriquée ou bonne écaille<br />
(Eretmochelys imbricata)<br />
- Carapace : brun rouge à orangé avec <strong>des</strong> motifs<br />
bruns foncés à noirs.<br />
- Tête : une écaille préfrontale. Les autres<br />
écailles sont foncées séparées par <strong>des</strong> ban<strong>des</strong><br />
c<strong>la</strong>ires. Le bec pointu et crochu est bien reconnaissable.<br />
© P. Plichon - Tortue imbriquée<br />
Parmi les huit espèces de tortues<br />
marines, quatre fréquentent les eaux<br />
calédoniennes mais on en observe<br />
principalement trois.<br />
Amusez-vous à les reconnaître !<br />
où vivent-elles ?<br />
Les tortues sont de gran<strong>des</strong> voyageuses. Elles<br />
partagent leur temps entre le récif corallien,<br />
les herbiers (pour se nourrir) et <strong>la</strong> pleine mer<br />
lorsqu’elles entament leur migration pour<br />
se reproduire. En Nouvelle-Calédonie, elles<br />
quittent le <strong>la</strong>gon à <strong>la</strong> naissance pour <strong>la</strong> pleine<br />
mer et ne reviennent y vivre que 10 ans plus<br />
tard !<br />
De quoi se nourrissent-elles ?<br />
C’est variable. La tortue verte se nourrit d’algues<br />
et de végétaux, <strong>la</strong> grosse tête de crustacés,<br />
mollusques, poissons… Et <strong>la</strong> bonne écaille<br />
de céphalopo<strong>des</strong>, coraux mous, crustacés,<br />
éponges.<br />
reproduction :<br />
Une tortue ne se reproduit pas avant l’âge de<br />
30 ans. Elle vient pondre sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ge où elle est<br />
née. La tortue grosse tête pond plutôt dans le<br />
<strong>sud</strong> et <strong>la</strong> tortue verte dans le nord. La femelle<br />
dépose 100 à 150 œufs dans son nid. Seulement<br />
un sur mille donnera une tortue adulte.<br />
Longévité :<br />
50 à 80 ans.<br />
Leur chasse est formellement interdite.<br />
Le code de l’environnement de <strong>la</strong> province Sud interdit <strong>la</strong><br />
« perturbation intentionnelle <strong>des</strong> tortues marines » définie,<br />
notamment, par l’approche à une distance inférieure<br />
à 10 m, <strong>la</strong> production de lumière et l’introduction de chiens<br />
sur les sites et en période de ponte et d’émergences.<br />
<strong>la</strong> ProVinCe <strong>sud</strong> en aCtion 23
© Matthieu Juncker<br />
les dauPHins<br />
Les deux principales espèces<br />
qui fréquentent le <strong>la</strong>gon<br />
de nouvelle-Calédonie sont<br />
le dauphin à long bec<br />
et le grand dauphin<br />
de l’indo-Pacifique.<br />
Dauphins long bec<br />
(Stenel<strong>la</strong> longirostris)<br />
Ils mesurent entre 1,5 et 2 mètres. Leur rostre<br />
est long et fin et leur robe possède trois couleurs<br />
: gris foncé sur le dos, gris c<strong>la</strong>ir sur les côtés<br />
et b<strong>la</strong>nc rosé sur le ventre.<br />
où vivent-ils ?<br />
Ils s’observent souvent près <strong>des</strong> passes et dans<br />
le <strong>la</strong>gon <strong>la</strong> journée. Ils partent se nourrir en<br />
haute mer pendant <strong>la</strong> nuit.<br />
De quoi se nourrissent-ils ?<br />
Poissons, crevettes et calmars.<br />
reproduction :<br />
Ils ont un seul petit à chaque fois, comme tous<br />
les cétacés. Leur gestation est de dix mois et <strong>la</strong><br />
femelle al<strong>la</strong>ite un à deux ans. Elle n’a qu’un petit<br />
tous les trois ans environ.<br />
Longévité :<br />
20 à 30 ans.<br />
Grand dauphin de l’Indo-Pacifique<br />
(Tursops aduncus)<br />
Il mesure environ 2,5 mètres, son bec est assez<br />
court. Sa robe est grise, parfois tachetée sur le<br />
ventre. Son aileron porte souvent <strong>des</strong> cicatrices<br />
infligées par d’autres dauphins, <strong>des</strong> prédateurs<br />
ou <strong>des</strong> bateaux.<br />
où vivent-ils ?<br />
Surtout dans le <strong>la</strong>gon et parfois très près <strong>des</strong><br />
rivages.<br />
De quoi se nourrissent-ils ?<br />
Ils chassent les poissons, crevettes et calmars le<br />
long de <strong>la</strong> barrière récifale.<br />
reproduction :<br />
La femelle a une gestation de douze mois, elle<br />
a un petit tous les trois à six ans. L’al<strong>la</strong>itement<br />
dure trois à cinq ans.<br />
Longévité :<br />
40 à 50 ans.<br />
© Patrice Plichon - Tursiops aduncus - Juvénile<br />
© Patrice Plichon<br />
les baleines<br />
À bosse<br />
où vivent-elles ?<br />
Quand elles ne sont pas dans nos eaux<br />
calédoniennes, elles partent vers l’Antarctique.<br />
Elles y passent quelques mois (de janvier à<br />
mars) pour s’y nourrir.<br />
De quoi se nourrissent-elles ?<br />
Principalement de krill (minuscules crevettes)<br />
que l’on trouve dans l’Antarctique. Elles peuvent<br />
en avaler entre 1 et 1,5 tonne par jour !<br />
reproduction :<br />
La gestation est de 11 mois. La femelle n’a<br />
qu’un baleineau tous les deux ou trois ans.<br />
à <strong>la</strong> naissance le petit mesure tout de même<br />
4 mètres ! Grâce au <strong>la</strong>it maternel (il en boit plus<br />
de 500 litres par jour), il peut prendre jusqu’à 60<br />
kilogrammes en 24 heures.<br />
Longévité :<br />
30 ans.<br />
Le code de l’environnement de <strong>la</strong> province Sud interdit<br />
<strong>la</strong> « perturbation intentionnelle de mammifères marins »<br />
définie, notamment, par l’approche à une distance inférieure<br />
à 50 m, l’observation par <strong>la</strong> même embarcation à une<br />
distance inférieure à 300 m pendant une période supérieure<br />
à 2 h, l’intrusion volontaire d’une embarcation parmi les<br />
membres d’un groupe ou tout acte produisant une<br />
modification de comportement <strong>des</strong> mammifères marins.<br />
Les baleines à bosse (Megaptera<br />
novaeangliae) fréquentent chaque année<br />
le <strong>la</strong>gon calédonien. elles arrivent vers<br />
juillet et repartent en général<br />
en septembre. Durant cette période,<br />
ces géantes <strong>des</strong> mers (elles mesurent<br />
de 12 à 16 mètres de long) se<br />
reproduisent et élèvent leurs baleineaux.<br />
© Opération Cétacés<br />
À saVoir…<br />
Les chants ne sont émis que par<br />
les mâles reproducteurs sur les<br />
zones de reproduction et sur les<br />
routes de migration. Ces chants<br />
qui sont les plus longs et les<br />
plus complexes du règne animal,<br />
évoluent dans le temps. Bien<br />
que l’on ne sache pas comment<br />
ces chants sont transmis, une<br />
récente étude a montré qu’ils<br />
se propagent d’ouest en est à<br />
travers le Pacifique Sud. Ainsi<br />
le chant entendu en Nouvelle<br />
Calédonie cette année était<br />
chanté en Australie l’an passé.<br />
© Opération Cétacés<br />
<strong>la</strong> ProVinCe <strong>sud</strong> en aCtion 25
© Éric Clua - Requin citron<br />
© T. Vignaud - Requin tigre<br />
les requins<br />
Ceux que vous trouverez plutôt<br />
dans le <strong>la</strong>gon :<br />
Aileron b<strong>la</strong>nc du <strong>la</strong>gon (requin corail)<br />
Il mesure jusqu’à 1,8 mètres. C’est celui qu’on<br />
croise le plus souvent, parfois posé sur le fond.<br />
Curieux et inquisiteur, il n’est pas dangereux et<br />
ses petites dents sont inoffensives.<br />
Pointe noire<br />
Il mesure jusqu’à 1,4 mètres. Fréquent sur les<br />
p<strong>la</strong>tiers de récif. Vif et peureux. Petites dents<br />
acérées.<br />
Requin citron<br />
Il mesure jusqu’à 3,4 mètres. Facile à reconnaître<br />
avec sa couleur jaune et sa deuxième nageoire<br />
dorsale imposante. Territorial et potentiellement<br />
agressif. Dents très acérées. Changer<br />
d’endroit, surtout si on chasse.<br />
Requin bouledogue<br />
Il mesure jusqu’à 3 mètres. Allure trappue et<br />
puissante. Potentiellement dangereux, surtout<br />
en chasse et en eau trouble. À éviter calmement.<br />
Des chercheurs ont établi une base de données photographiques<br />
afin d’identifier individuellement les requins et<br />
d’étudier leurs dép<strong>la</strong>cements autour de <strong>la</strong> Nouvelle-Calédonie.<br />
Toute photo extérieure ou sous-marine, en particulier de<br />
l’aileron dorsal, est <strong>la</strong> bienvenue. Contacter Eric Clua (CPS) :<br />
EricC@spc.int<br />
Ce sont <strong>des</strong> prédateurs au sommet<br />
de <strong>la</strong> chaine alimentaire indispensables<br />
à <strong>la</strong> bonne santé du milieu marin.<br />
ils débarrassent le <strong>la</strong>gon <strong>des</strong> animaux<br />
ma<strong>la</strong><strong>des</strong>, mais aussi <strong>des</strong> moins<br />
performants, obligeant les poissons<br />
à se reproduire plus intensément.<br />
Dans les passes ou à l’extérieur :<br />
Requin gris<br />
Il mesure jusqu’à 2 mètres. Vif et imprévisible.<br />
Entre facilement en frénésie alimentaire. Potentiellement<br />
dangereux pour les chasseurs.<br />
Requins tigre et b<strong>la</strong>nc<br />
Impressionnants mais discrets et p<strong>la</strong>ci<strong>des</strong>. Leur<br />
rencontre est rare et une aubaine. Gardez-les à<br />
l’oeil et photographiez-les !.<br />
© T. Vignaud - Requin bouledogue<br />
À saVoir…<br />
Contrairement à l’idée reçue, ce<br />
n’est pas le sang qui attire le plus<br />
les requins mais les vibrations et les<br />
bruits sourds, en particulier d’un<br />
poisson blessé. Le son est conduit 5<br />
fois plus vite sous l’eau que sur terre.<br />
<strong>la</strong> ProVinCe <strong>sud</strong> en aCtion 29
© Frédéric Desmoulins<br />
Sternes Dougall<br />
© Patrice Pichon - Sternes huppées<br />
© SCO/N. Barré - Sterne diamant<br />
© S. Paofaï/DENV - Sterne néréis<br />
Le code de l’environnement de <strong>la</strong> province Sud interdit <strong>la</strong><br />
« perturbation intentionnelle d’oiseaux marins » définie,<br />
notamment, par l’approche à une distance inférieure à 40<br />
m, l’utilisation de pétards et de feux d’artifices ainsi que<br />
l’introduction de chiens sur les sites de reproduction et ponte.<br />
© SCO - Partenariat avec <strong>la</strong> Société Calédonienne d’Ornithologie<br />
les oiseaux<br />
marins<br />
ils font partie du paysage<br />
incontournable au-<strong>des</strong>sus du <strong>la</strong>gon.<br />
Pourtant, certains oiseaux marins sont<br />
aujourd’hui menacés de disparaître.<br />
voici quelques clés pour mieux les<br />
connaître et les respecter.<br />
Restez à distance <strong>des</strong> oiseaux posés sur un<br />
banc de sable ou de corail mort émergé. Ils sont<br />
sûrement en train de nicher.<br />
Ne stationnez pas à proximité <strong>des</strong> colonies<br />
d’oiseaux, sinon vous empêchez les adultes de<br />
s’occuper de leurs petits.<br />
N’approchez pas les jeunes oiseaux.<br />
N’amenez pas votre chien sur les îlots. Celui-ci<br />
peut causer d’énormes dégâts sur les colonies<br />
d’oiseaux, particulièrement pendant l’été,<br />
période où nichent <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> oiseaux<br />
marins.<br />
Ne <strong>la</strong>issez aucun reste alimentaire et ne donnez<br />
pas à manger aux mouettes.<br />
© SCO - Sterne nuque noire<br />
© SCO - Sterne bridée<br />
CLÉ D’iDentiFiCAtion DeS SterneS<br />
Couleur générale<br />
Style de colonie<br />
et d’habitat<br />
Couleur du bec<br />
Couleur<br />
<strong>des</strong> pattes Noir<br />
Orange<br />
Orange<br />
Noir Noir<br />
Couleur<br />
de <strong>la</strong> tête<br />
espèce<br />
les sternes<br />
Dense<br />
Intérieur<br />
de l’îlot<br />
Sterne<br />
fultigineuse<br />
Noire<br />
Individus isolés<br />
Périphérie de<br />
<strong>la</strong> végétation<br />
Sterne<br />
bridée<br />
Casque Noir<br />
et grande<br />
taille<br />
Sterne<br />
huppée<br />
Jaune Orangé Noir<br />
Casque<br />
Noir et<br />
petite taille<br />
Sterne<br />
néréis<br />
B<strong>la</strong>nche<br />
Casque Noir Casque Noir<br />
Sterne de<br />
Dougall<br />
Sterne de<br />
Dougall<br />
© SCO - Sterne huppée<br />
B<strong>la</strong>nche<br />
avec<br />
bande noire<br />
Sterne à<br />
nuque noire<br />
<strong>la</strong> ProVinCe <strong>sud</strong> en aCtion 31
© Matthieu Juncker<br />
les noddis<br />
Noddi noir<br />
Comment les reconnaître ?<br />
Front b<strong>la</strong>nc qui se détache sur son plumage<br />
noir. Avec 100 000 couples, le noddi noir est<br />
<strong>la</strong> deuxième espèce <strong>la</strong> plus représentée sur le<br />
Territoire, après le puffin du Pacifique.<br />
nidification<br />
Les nids sont petits, en forme de coupe ronde,<br />
constitués de feuilles d’arbres.<br />
Noddi brun<br />
Comment les reconnaître ?<br />
Plumage brun avec les extrémités <strong>des</strong> ailes et de<br />
<strong>la</strong> queue plus sombres. Le front et le sommet de<br />
<strong>la</strong> tête sont gris. Sa queue est échancrée.<br />
nidification<br />
Cet oiseau niche parfois au sol sur <strong>des</strong> îlots, dans<br />
<strong>des</strong> fa<strong>la</strong>ises, <strong>des</strong> buissons ou <strong>des</strong> arbres. Nids de<br />
brindilles et de corail. Il n’élève qu’un seul jeune<br />
par couvée.<br />
envergure<br />
De 75 à 86 cm.<br />
régime alimentaire<br />
Ils attrapent les poissons en surface grâce aux<br />
bonites et aux thons qui les font remonter en<br />
les pourchassant.<br />
© SCO - Noddi noir<br />
© SCO - Pétrel de Tahiti<br />
Deux espèces de noddis vivent<br />
dans le <strong>la</strong>gon Sud : le noddi noir<br />
(ou à cape b<strong>la</strong>nche), et le noddi brun.<br />
les Pétrels<br />
Le terme pétrel désigne les oiseaux de mer<br />
de <strong>la</strong> famille <strong>des</strong> procel<strong>la</strong>riidés. on trouve<br />
4 espèces de pétrels en nouvelle-Calédonie :<br />
le pétrel à ailes noires, le pétrel de tahiti,<br />
le pétrel de chaîne (ou pétrel de Gould)<br />
et le plus commun dans notre <strong>la</strong>gon, le<br />
puffin du Pacifique (ou puffin fouquet).<br />
Comment les reconnaître ?<br />
Ils ont de longues ailes ainsi qu’un bec crochu<br />
surplombé de narines en forme de tubes.<br />
nidification<br />
En principe, ils ne viennent à terre que pour<br />
y pondre un œuf unique dans <strong>des</strong> terriers<br />
réutilisés à chaque saison. Les couples de<br />
puffins du Pacifique sont fidèles l’un à l’autre<br />
toute leur vie.<br />
envergure<br />
Environ 70 cm.<br />
régime alimentaire<br />
Petits poissons crustacés et céphalopo<strong>des</strong><br />
pêchés dans le <strong>la</strong>gon.<br />
© SCO - Noddi brun
© Matthieu Juncker<br />
le balbuzard<br />
PêCHeur<br />
Ce rapace vit sur les îlots et le<br />
littoral de <strong>la</strong> Grande terre. on<br />
l’appelle aussi <strong>la</strong> buse <strong>des</strong> mers.<br />
© Steeve Paofaï/DENV<br />
Comment les reconnaître ?<br />
Grâce à ses longues ailes coudées. Le <strong>des</strong>sous<br />
de son corps est b<strong>la</strong>nc et contraste avec le<br />
<strong>des</strong>sus brun.<br />
nidification<br />
Il se reproduit en hiver. Son nid est très grand,<br />
composé de branchettes, et construit en haut<br />
dans un arbre, un pylône, une tour ou à terre,<br />
sur les îlots. Il pond deux à trois œufs par an.<br />
envergure<br />
De 145 à 170 cm.<br />
© Steeve Paofaï/DENV<br />
© SCO<br />
régime alimentaire<br />
Poissons et crabes. Il capture ses proies en<br />
plongeant <strong>des</strong>sus, les serres en avant, soulevant<br />
de gran<strong>des</strong> gerbes d’eau lors de l’impact.<br />
<strong>la</strong> mouette<br />
australienne<br />
Cette mouette porte très mal son<br />
nom. C’est en fait une sous-espèce<br />
endémique au territoire, elle se<br />
nomme aussi mouette argentée.<br />
Comment les reconnaître ?<br />
Le bec et les pattes rouge vif, un corps b<strong>la</strong>nc et<br />
<strong>des</strong> ailes grises.<br />
envergure<br />
Environ 90 centimètres.<br />
régime alimentaire<br />
La plupart du temps elles se nourrissent de<br />
détritus, de poissons, de baies, de graines et<br />
d’insectes. Cette espèce pratique <strong>la</strong> prédation<br />
sur les œufs et poussins d’autres espèces, ainsi<br />
que le kleptoparasitisme (action de voler sa<br />
proie à un individu d’une autre espèce) sur les<br />
adultes. C’est un prédateur naturel reconnu <strong>des</strong><br />
colonies de sternes.<br />
©Martial Dosdane - L’île verte<br />
<strong>ProteCtion</strong><br />
de <strong>la</strong> flore<br />
<strong>des</strong> îlots<br />
<strong>la</strong> ProVinCe <strong>sud</strong> en aCtion 35