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Cultiver la fibre - Amiens

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INFOS PRATIQUES<br />

MUSÉE HABITAT<br />

Contempler, cet été<br />

une toile de Tattegrain,<br />

fraîchement restaurée.<br />

Nouveau : <strong>la</strong> Ville vous<br />

aide à acheter un<br />

logement neuf.<br />

P.28 P.10<br />

<strong>Amiens</strong>forum<br />

juillet 2011 // n° 23<br />

www.amiens.fr Le magazine de <strong>la</strong> ville d’<strong>Amiens</strong><br />

LE DOSSIER P.12<br />

<strong>Cultiver</strong> <strong>la</strong> <strong>fibre</strong><br />

commerçante<br />

FAIRE SURVEILLER SON DOMICILE LORSQUE L’ON PART EN VACANCES P.30


Sommaire<br />

juillet 2011<br />

2<br />

Actualités<br />

Solidarité en action . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4<br />

L’info au cœur des coursives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4<br />

Gonflés à bloc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5<br />

Débat sur les parkings-re<strong>la</strong>is . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5<br />

La culture c’est pour tous . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6<br />

Des logements étudiants près de <strong>la</strong> fac de sciences 6<br />

Des logements sur le site de Matifas . . . . . . . . . . . . .6<br />

Les belles p<strong>la</strong>ntes séduisent le jury . . . . . . . . . . . . . . .6<br />

«À pied, le contact est plus aisé» . . . . . . . . . . . . . . . . .7<br />

La rue de Picardie reste piétonne . . . . . . . . . . . . . . . .7<br />

Les activités de l’été . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7<br />

Pour une ville adaptée aux seniors . . . . . . . . . . . . . . .8<br />

Cabanes au fond des jardins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8<br />

Vacances pour tous . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8<br />

Stationnement résidentiel : un système efficace . . .9<br />

Les entreprises rencontrent les jeunes . . . . . . . . . . .9<br />

Logement : des aides pour devenir propriétaires .10<br />

Sous <strong>la</strong> plume, les souvenirs . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10<br />

Se mettre au vert<br />

Art et biodiversité au cœur des hortillonnages . . .11<br />

Le dossier<br />

<strong>Amiens</strong> cultive sa <strong>fibre</strong> commerçante . . . . . . . . . . .12<br />

Notre histoire, nos quartiers : Colvert-Berlioz<br />

« Ch’bedouf » :<br />

une terrible prison et un enfer . . . . . . . . . . . . . . . . . .20<br />

Les halles du beffroi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22<br />

P<strong>la</strong>ce du conseil<br />

Le stationnement résidentiel trouve sa p<strong>la</strong>ce . . . .23<br />

Opinions<br />

Tribune des partis politiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24<br />

Ils font <strong>Amiens</strong><br />

Le caméléon de l’animation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26<br />

L’appel d’A Cappel<strong>la</strong> . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27<br />

Envie de…<br />

Contempler les Deuil<strong>la</strong>nts à Etaples . . . . . . . . . . . . .28<br />

Comment faire ?<br />

Surveiller son domicile lorsque l’on part en vacances . .30<br />

À vos agendas<br />

Rendez-vous de <strong>la</strong> démocratie près de chez vous . .31<br />

Permanences des élus. Agenda de <strong>la</strong> Métropole . .31<br />

<strong>Amiens</strong> aime les artistes........................................32<br />

TOUTES LES INFORMATIONS UTILES SUR<br />

WWW.AMIENS.FR<br />

<strong>Amiens</strong>forum – BP 2720 80027 – <strong>Amiens</strong> Cedex – Fax 03 22 97 12 12 – Direction de <strong>la</strong> publication : Annick<br />

Carbonnier – Rédaction en chef : C<strong>la</strong>ire Moreau-Shirbon – Rédaction : Antoine Caux, Jean-Christophe Fouquet,<br />

Vincent Gross, Ingrid Lemaire et Lysiane Voisin – Secrétariat de rédaction : Vincent Gross – Photo : Jean-Marie<br />

Faucillon, Laurent Rousselin, Pierre Mabire – Iconographie et photo : Sébastien Coquille – Ont col<strong>la</strong>boré à ce<br />

numéro : Coline Bergeon, Pierre Mabire. – Merci aux services des données<br />

cartographiques –Conception et réalisation : miz’enpage – Impression : Léonce Deprez<br />

à Ruitz 62620. <strong>Amiens</strong>forum est une publication mensuelle de <strong>la</strong> ville d’<strong>Amiens</strong>. Pour<br />

réagir à un article : initiale du prénom.nom du journaliste@amiens-metropole.com –<br />

Si vous ne recevez pas <strong>Amiens</strong>forum, appelez le 03 22 97 42 98<br />

AIDE POUR LE LOGEMENT LE STATIONNEMENT RÉSIDENTIEL<br />

Des aides<br />

pour devenir<br />

propriétaire<br />

LE DOSSIER<br />

P.10 P.9<br />

Un système efficace<br />

<strong>Amiens</strong> cultive<br />

sa <strong>fibre</strong> commerçante<br />

SE METTRE AU VERT<br />

Art et biodiversité<br />

au cœur des<br />

hortilllonages<br />

ILS FONT AMIENS<br />

L’appel<br />

d’A Cappel<strong>la</strong><br />

NOTRE HISTOIRE, NOS QUARTIERS<br />

Ch’bedouf<br />

une terrible prison<br />

ENVIE DE…<br />

P.12<br />

P.11 P.20<br />

P.27<br />

Contempler les<br />

Deuil<strong>la</strong>nts à Étaples<br />

P.28<br />

<strong>Amiens</strong>forum | juillet 2011


Édito<br />

Rendre le centre-ville<br />

encore plus attractif<br />

Notre ville compte quatre<br />

grands secteurs commerciaux.<br />

Trois d’entre eux, au<br />

nord, à l’est et au sud, sont<br />

des centres commerciaux,<br />

plus souvent appelés grandes surfaces,<br />

tels que l’on peut en trouver n’importe<br />

où en France et même dans le monde. Le<br />

quatrième secteur, le plus stratégique de<br />

ces grands pôles par le nombre et <strong>la</strong> diversité<br />

des commerces, est le centre-ville<br />

(1110 commerces et services!). Ces quatre<br />

pôles commerciaux entrent en re<strong>la</strong>tion<br />

non de concurrence, mais de complémentarité*.<br />

Le centre-ville se réserve <strong>la</strong> part<br />

belle pour susciter l’intérêt des Amiénois<br />

et des visiteurs. Les commerçants offrent<br />

à leurs clients un accueil personnalisé,<br />

mais aussi et surtout, des produits originaux,<br />

issus de l’artisanat local, ou de<br />

marques connues. Une grande diversité de<br />

boutiques, de prêt-à-porter par exemple,<br />

pratiquant toutes les gammes de prix, côtoient<br />

des marques prestigieuses. Cette richesse<br />

commerciale de notre centre-ville<br />

assoit son statut de capitale régionale, dans<br />

<strong>la</strong>quelle on vient de loin chercher ce que<br />

l’on ne pourrait trouver que dans d’autres<br />

grandes villes comme Lille ou Paris. C’est<br />

pourquoi j’attache une réelle importance à<br />

faire de notre centre-ville un lieu plus attractif<br />

et plus vivant encore, qui ne soit pas<br />

<strong>la</strong> simple reproduction d’une « galerie »<br />

marchande afin de lier <strong>la</strong> démarche<br />

d’achat à une redécouverte de notre cité<br />

historique. Aussi travaillons-nous à étoffer<br />

ce centre commerçant en transformant<br />

plusieurs rues, parallèles et adjacentes à<br />

l’axe piétonnier, en lieux de vie et de pro-<br />

menades agréables et paisibles; en redonnant<br />

toute leur p<strong>la</strong>ce aux piétons et en organisant<br />

efficacement le trafic automobile.<br />

À cette fin, des travaux sont en cours qui<br />

optimiseront les conditions de circu<strong>la</strong>tion<br />

des bus et celle des vélos, mais aussi le stationnement<br />

des voitures. Le centre-ville se<br />

conformera par là même encore plus aux<br />

objectifs de développement durable.<br />

Parallèlement, les élus municipaux et métropolitains<br />

travaillent avec <strong>la</strong> CCI<br />

Cette richesse commerciale de<br />

notre centre-ville contribue à<br />

son statut de capitale régionale.<br />

d’<strong>Amiens</strong>-Picardie, <strong>la</strong> Chambre de métiers<br />

et d’artisanat et <strong>la</strong> Fédération des commerçants<br />

pour promouvoir notre belle ville<br />

d’<strong>Amiens</strong>, à <strong>la</strong> fois à travers des actions<br />

d’animations commerciales ou des salons<br />

renommés, mais aussi en unissant les<br />

énergies pour attirer de nouvelles enseignes.<br />

Déjà des enseignes internationales<br />

sont arrivées ou ouvriront d’ici quelques<br />

mois (H&M, Zara…). Ainsi, le commerce<br />

participe-t-il à redonner à <strong>la</strong> cité son sens<br />

originel de lieu de rencontres et d’échanges<br />

dans tous les sens du terme: commerciaux,<br />

culturels et humains; en un mot<br />

à accroître l’attractivité globale de notre<br />

capitale régionale.<br />

GILLES DEMAILLY - MAIRE D’AMIENS<br />

* C’est le principe de <strong>la</strong> charte de développement commercial et<br />

hôtelier que j’ai signée en octobre 2010.<br />

juillet 2011 | <strong>Amiens</strong>forum 3


4<br />

Actualités<br />

VITE<br />

DIT<br />

PLAN CANICULE<br />

SOLIDARITÉ EN ACTION<br />

Depuis trois ans, vous<br />

avez fait un travail<br />

remarquable. La ville<br />

d’<strong>Amiens</strong> a vraiment<br />

changé. C’est très agréable.<br />

Prévention, vigi<strong>la</strong>nce et entraide : les meilleurs<br />

atouts du P<strong>la</strong>n municipal canicule.<br />

« La solidarité doit jouer tout son rôle en cas de déclenchement<br />

du niveau 2 du p<strong>la</strong>n canicule. À travers le réseau<br />

tissé avec les partenaires, une chaîne de solidarité<br />

nécessaire est mise en p<strong>la</strong>ce pour intervenir, si besoin,<br />

auprès des personnes âgées », rappelle Karine Messager,<br />

élue en charge des personnes âgées. Centre communal<br />

d’action sociale d’<strong>Amiens</strong> (CCAS), préfecture,<br />

Département, associations, chacun se tient prêt. Côté<br />

ville, <strong>la</strong> prévention est de rigueur. 2 500 affiches et<br />

15 000 p<strong>la</strong>quettes rappe<strong>la</strong>nt les gestes utiles sont diffusées<br />

dans les lieux publics, les halls d’immeubles des<br />

bailleurs sociaux, <strong>la</strong> Poste, les commerces. 610 Amiénois<br />

de plus de 70 ans se sont inscrits sur <strong>la</strong> « fragilist »<br />

qui recense les personnes en difficulté ou isolées. En<br />

cas de déclenchement du p<strong>la</strong>n alerte canicule, elles seront<br />

contactées par téléphone ou visitées si nécessaire,<br />

avec le renfort de 87 agents municipaux volontaires.<br />

Salle rafraîchie au Coliseum, stocks d’eau et de brumisateurs<br />

sont par ailleurs prévus. Mot d’ordre : vigi<strong>la</strong>nce<br />

et entraide envers les plus isolés ou fragiles : enfants<br />

en bas âge, personnes âgées ou à mobilité réduite.<br />

Ingrid Lemaire<br />

LES GESTES PRÉVENTIFS<br />

• Mouiller et ventiler <strong>la</strong> peau plusieurs fois par jour<br />

• Ne pas sortir aux heures les plus chaudes<br />

• Rester dans un endroit frais et climatisé<br />

• Maintenir son logement à l’abri de <strong>la</strong> chaleur en<br />

fermant les volets<br />

• Manger normalement<br />

• Boire environ 1,5 litre d’eau par jour<br />

• Donner des nouvelles à son entourage<br />

• En cas de traitement médical,<br />

demander conseil à son médecin<br />

ou son pharmacien<br />

Bon à savoir : Le niveau 2, niveau de Mise en garde<br />

et d’actions (Miga) est déclenché par<br />

<strong>la</strong> préfecture si les températures observées sur<br />

24 à 48 heures, se situent entre 18 °C<br />

<strong>la</strong> nuit et 33 °C le jour.<br />

LE N° VERT ÉCOUTE SENIOR<br />

(24 heures sur 24, 7 jours sur 7)<br />

0 800 60 50 00<br />

Véronique Marty, du comité<br />

départemental du tourisme de l’Oise<br />

et membre du jury régional des villes<br />

et vil<strong>la</strong>ges fleuris.<br />

RÉNOVATION URBAINE<br />

Lors de notre tour du monde en ballon,<br />

nous avons transporté un livre confié par<br />

Jean, petit-fils de Jules Verne. Aujourd’hui,<br />

il est au Musée de l'aéronautique à Washington...<br />

Cet illustre et aventureux Amiénois est pour moi<br />

un personnage émouvant.<br />

Brian Jones aéronaute britannique, copilote avec Bertrand Piccard, du<br />

premier tour du monde ininterrompu en ballon, réussi en 19 jours, en<br />

1999. Il est le parrain du défi Jules Verne, les 2O et 21 août<br />

L’INFO AU CŒUR<br />

DES COURSIVES<br />

Un nouvel espace d’information<br />

attend les riverains dans <strong>la</strong> galerie<br />

commerciale des Coursives. Pour<br />

tout savoir sur <strong>la</strong> rénovation<br />

urbaine en cours dans le quartier.<br />

Envie d’apprendre que<br />

l’école Brassens - Les Saules<br />

sera inaugurée à <strong>la</strong> rentrée<br />

2011 ? Que les sept commerces<br />

des trois nouveaux bâtiments<br />

p<strong>la</strong>ce des Provinces-Françaises<br />

ouvriront en septembre 2012 ?<br />

Que <strong>la</strong> construction du groupe<br />

sco<strong>la</strong>ire des Bords de Somme débutera<br />

l’année prochaine ? Alors<br />

rendez-vous au nouvel espace info<br />

consacré à <strong>la</strong> rénovation urbaine<br />

d’Étouvie, dans <strong>la</strong> galerie marchande<br />

des Coursives. On y trouve<br />

brochures, films et panneaux explicatifs.<br />

« Ce quartier, trop longtemps<br />

INFORMATION<br />

Espace info rénovation urbaine d’Étouvie<br />

Galerie commerciale des Coursives, 1, p<strong>la</strong>ce du<br />

Pays-d’Auge. Ouvert les mardis et vendredis de<br />

13 h 30 à 17 h 30<br />

ou sur rendez-vous au 03 22 66 10 27<br />

dé<strong>la</strong>issé, bouge et prépare l’avenir, estime<br />

Gilles Demailly. Etouvie regarde<br />

de l’avant. Cet espace nous permettra<br />

de discuter avec vous,<br />

habitants, de ce qui se passe, où, quand<br />

et comment.» Les commerçants des<br />

Coursives ont également joué le<br />

jeu, avec des lots à gagner grâce à<br />

un quiz “rénovation urbaine” proposé<br />

sur p<strong>la</strong>ce aux habitants. Bernadette,<br />

une Etouvienne impliquée<br />

dans <strong>la</strong> récente fête du<br />

quartier, y a gagné un petit lot. Elle<br />

se réjouit de ce nouvel espace d’information<br />

: « Le local est mieux situé<br />

que l’ancien. Les gens qui viennent aux<br />

Coursives faire leurs courses pourront<br />

facilement le voir. On a tous envie de<br />

connaître ce qui va se passer après ! ».<br />

Isabelle renchérit : « De toute façon,<br />

on vient quasiment tous les jours. Le<br />

plus important, pour nous, c’est l’avenir<br />

de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce des Provinces-Françaises<br />

maintenant que <strong>la</strong> tour Bleue n’est plus<br />

là. Ce qui est vraiment bien ici, c’est<br />

qu’il n’y a pas de porte. Une porte, c’est<br />

une barrière ». Et l’un des enjeux de<br />

<strong>la</strong> rénovation urbaine se trouve<br />

bien là : faire tomber les barrières…<br />

Jean-Christophe Fouquet<br />

<strong>Amiens</strong>forum | juillet 2011


Gonflés à bloc<br />

Six jeunes d’<strong>Amiens</strong> nord ont pris leur envol en ballon<br />

lors de <strong>la</strong> fête du quartier le 25 juin. P<strong>la</strong>nant.<br />

Àsix heures du matin, il<br />

faut de <strong>la</strong> motivation<br />

pour se rendre à <strong>la</strong><br />

p<strong>la</strong>ine Brossolette, derrière le<br />

quartier nord. Même le jour de<br />

<strong>la</strong> fête du quartier tant attendue<br />

des habitants. Mohamed,<br />

Pierre ou Benchaib sont motivés,<br />

en ce samedi 25 juin. En<br />

tout, six collégiens, venus du<br />

centre d’animation jeunesse de<br />

l’Odyssée ou de l’Apap, s’apprêtent<br />

à grimper dans le bal-<br />

Sur mon ballon,<br />

je n’ai pas<br />

d’amortisseurs :<br />

ce sont les muscles de<br />

vos cuisses qui vont faire<br />

ressort.<br />

lon à air chaud de <strong>la</strong> société<br />

Montgolfières de Picardie,<br />

grâce au soutien du Conseil régional.<br />

Un ballon de 6 600 m 3 .<br />

En compagnie du maire<br />

d’<strong>Amiens</strong>, Gilles Demailly, et<br />

du vice-président d’<strong>Amiens</strong><br />

Métropole à <strong>la</strong> Politique de <strong>la</strong><br />

ville, Francis Lec. On leur explique<br />

les bases : « Pour l’atterrissage,<br />

on se met en position accroupie,<br />

on retourne ses mains et<br />

on maintient son dos collé au panier.<br />

Sur mon ballon, je n’ai pas<br />

d’amortisseurs : ce sont les muscles<br />

de vos cuisses qui vont faire<br />

ressort. » Les « ouah ! » et autres<br />

« j’ai peur ! » fusent pendant le<br />

gonf<strong>la</strong>ge. Puis vient le décol<strong>la</strong>ge.<br />

On perçoit dans les regards<br />

des lueurs d’excitation,<br />

d’incrédulité. Un peu d’anxiété<br />

aussi. C’est surtout une occasion<br />

pour eux de « voir le quartier<br />

différemment ». Et bien plus !<br />

Au bout d’une heure et quart<br />

de vol, <strong>la</strong> troupe atterrit près de<br />

Doullens. Sans dégâts, à part<br />

une envolée de paires de lunettes.<br />

Pour remballer le ballon,<br />

chacun met <strong>la</strong> main à <strong>la</strong><br />

pâte, y compris les deux élus. Il<br />

reste alors <strong>la</strong> fin de <strong>la</strong> fête pour<br />

se remettre de ses émotions.<br />

J.-C. F.<br />

DÉPLACEMENTS<br />

DÉBAT SUR<br />

LES PARKINGS-RELAIS<br />

Les parkings-re<strong>la</strong>is réduisent-ils vraiment<br />

l’usage de <strong>la</strong> voiture dans les<br />

grandes agglomérations ? Surtout<br />

quand il faut parcourir des dizaines de<br />

kilomètres pour rejoindre <strong>la</strong> ville. Le<br />

14 juin, Patrick Frenay, maître de conférences<br />

à l’université libre de Bruxelles,<br />

a démontré les limites du dispositif<br />

dans plusieurs villes du monde. Strasbourg,<br />

Nantes, Freiburg ou San Francisco…<br />

Les parkings-re<strong>la</strong>is étudiés<br />

fonctionnement bien souvent de <strong>la</strong><br />

même manière : emp<strong>la</strong>cement près des<br />

grands axes routiers, fréquence et rapidité<br />

des transports en commun, cohabitation<br />

des modes de dép<strong>la</strong>cements<br />

doux sur des espaces séparés, etc..<br />

L’expert invite à <strong>la</strong> prudence. En effet,<br />

c’est indéniable, les parkings-re<strong>la</strong>is incitent<br />

<strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion à utiliser <strong>la</strong> voiture<br />

jusqu’à <strong>la</strong> périphérie des villes. « Les<br />

hypercentres sont, certes, moins encombrés,<br />

mais le bi<strong>la</strong>n carbone à<br />

l’échelle métropolitaine est plus mitigé.<br />

Dans votre pays, <strong>la</strong> pénurie de pétrole<br />

sera un drame social pour <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion<br />

qui vit loin des grandes villes », a déc<strong>la</strong>ré<br />

Patrick Frenay. Thierry Bonté,<br />

vice-président chargé des transports<br />

s’interroge : « Sur le bassin de vie<br />

d’<strong>Amiens</strong> Métropole, les parkings-re<strong>la</strong>is<br />

pourraient être combinés avec le développement<br />

des gares secondaires de<br />

proximité ». Des réflexions qui comptent<br />

pour l’é<strong>la</strong>boration du P<strong>la</strong>n de dép<strong>la</strong>cements<br />

urbains (PDU) 2012-2020.<br />

Lysiane Voisin<br />

juillet 2011 | <strong>Amiens</strong>forum 5


Actualités<br />

LA CULTURE,<br />

C’EST POUR TOUS !<br />

« Que c’est beau ! Ces marbres venus de Sibérie et du<br />

Maroc, les lustres, les portes… Je ne pensais pas trouver<br />

ici autant de belles choses… » Michel est plus que<br />

satisfait de cette visite culturelle. Grâce au CCAS et<br />

plusieurs associations, il a fait partie des 120 Amiénois<br />

qui, en deux soirées, ont visité l’hôtel particulier Bouctot-Vagniez,<br />

de <strong>la</strong> rue des Otages. Une visite originale,<br />

menée par Xavier Bailly, directeur du patrimoine, et<br />

ponctuée d’interventions des comédiens du Théâtre<br />

du Sagittaire. Une belle manière d’aborder <strong>la</strong> culture !<br />

6<br />

AMÉNAGEMENT<br />

DES LOGEMENTS ÉTUDIANTS<br />

PRÈS DE LA FAC DE SCIENCE<br />

C’était une station-service avant de devenir une<br />

friche. Bientôt, les 3 500 m 2 de l’ancien garage BMW,<br />

entre <strong>la</strong> rue de <strong>la</strong> Résistance et <strong>la</strong> Grande rue de <strong>la</strong><br />

Veillère, accueilleront des logements destinés à des<br />

étudiants et des familles en location ou en accession<br />

à <strong>la</strong> propriété. Ce terrain, à proximité directe, de <strong>la</strong><br />

fac de sciences avait été cédé à <strong>la</strong> SA HLM du Beauvaisis<br />

en 2006 pour des constructions qui n’ont jamais<br />

vu le jour. L’assemblée municipale du 12 mai a<br />

adopté <strong>la</strong> transaction avec le propriétaire. La Ville reprend<br />

donc <strong>la</strong> maîtrise foncière de ce site dont <strong>la</strong> localisation<br />

est jugée « stratégique ». Le projet<br />

s’articule avec celui de l’université d’imp<strong>la</strong>nter un<br />

nouveau bâtiment de recherche pour les équipes de<br />

Jean-Marie Tarascon, spécialiste mondialement réputé<br />

des batteries automobiles électriques. « [Ceci]<br />

se raccroche à <strong>la</strong> citadelle de manière cohérente et<br />

dans une continuité urbaine », é<strong>la</strong>rgit Valérie Wadlow,<br />

adjointe au maire d’<strong>Amiens</strong>, en charge de l’urbanisme.<br />

Des bâtiments de sept étages, côté rue de<br />

<strong>la</strong> Résistance, dont <strong>la</strong> hauteur décline vers Saint-Leu<br />

et une <strong>la</strong>rge p<strong>la</strong>ce donnée aux espaces publics devraient<br />

figurer dans le projet final. La Ville re<strong>la</strong>nce<br />

une procédure de recherche de partenaires.<br />

A. C.<br />

URBANISME<br />

Des logements<br />

sur le site Matifas<br />

devraient<br />

238logements<br />

voir le jour,<br />

en 2014, sur le site de <strong>la</strong> friche<br />

industrielle Matifas de 4 hectares,<br />

entre les rues de Rouen et<br />

d’Elbeuf. Le projet, porté par le<br />

groupe Bouwfonds Marignan immobilier,<br />

a été présenté aux habitants<br />

le 27 juin, avant le dépôt du<br />

permis de construire. « C’est une<br />

Pour obtenir son<br />

permis de<br />

construire, le<br />

promoteur doit prévoir<br />

au moins 30 % de<br />

logement social.<br />

démarche de démocratie locale, a souligné<br />

Valérie Wadlow, adjointe au<br />

maire chargée de l’urbanisme. Le promoteur<br />

est là pour répondre aux questions<br />

de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion et entendre vos<br />

avis. » Constitué de 13 petits immeubles<br />

d’un à trois étages, ce<br />

programme respectera les obligations<br />

du P<strong>la</strong>n local d’urbanisme<br />

(Plu) en matière d’habitat social.<br />

« Pour obtenir son permis de construire,<br />

a expliqué Valérie Waldow,<br />

le groupe Bouwfonds Marignan immobilier<br />

devra respecter les<br />

contraintes imposées par <strong>la</strong> collectivité<br />

FLEURISSEMENT<br />

via le Plu : au moins 30% de logement<br />

social dans le programme, ouverture<br />

de l’îlot pour créer du lien entre les<br />

quartiers, hauteur limitée des bâtiments<br />

situés près des habitations<br />

existantes». « Les bâtiments vendus à<br />

un bailleur social bénéficieront bien<br />

sûr, de <strong>la</strong> même architecture et les appartements,<br />

du même confort », a<br />

précisé le directeur d’agence,<br />

Emmanuel Carron. Les autres logements,<br />

du T1 au T3, seront vendus<br />

à des particuliers pour leur résidence<br />

principale ou de <strong>la</strong><br />

location. « Des logements en plus,<br />

c’est aussi des voitures et de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

en plus. La rue de Rouen est saturée<br />

aux heures de pointe », s’inquiètent<br />

les habitants. Mais, situés à<br />

environ trois kilomètres du centreville,<br />

ces logements, équipés de<br />

parkings souterrains, seront aussi<br />

à proximité du futur transport en<br />

commun en site propre de <strong>la</strong> Zac<br />

Intercampus. Des voies douces<br />

pour les vélos et les piétons relieront<br />

d’ailleurs <strong>la</strong> résidence à Intercampus.<br />

Les premiers travaux devraient<br />

commencer début 2012<br />

par <strong>la</strong> démolition des locaux de<br />

Matifas. Seul un ancien mur de<br />

l’usine, d’un peu plus de quatre<br />

mètres de haut, sera conservé.<br />

Lysiane Voisin<br />

LES BELLES PLANTES SÉDUISENT LE JURY<br />

Hortensias Annabelle et massifs d’hibiscus dans le parc Jean-Rostand. Des roses<br />

Pierre-de-Ronsard sur le boulevard de Beauvillé… Le jury régional des villes et vil<strong>la</strong>ges<br />

fleuris, en tournée le 20 juin à <strong>Amiens</strong>, a semblé séduit par le travail des 110<br />

agents du service espaces verts. Le maintien de <strong>la</strong> troisième fleur qu’affiche <strong>la</strong> capitale<br />

picarde ne devrait pas faire l’ombre d’un p<strong>la</strong>tane. Mais au fait, c’est quoi<br />

une ville bien fleurie ? « Il faut que les nuances de couleurs soient douces, que les<br />

p<strong>la</strong>ntes respectent les saisons et que tout projet de massif s’inscrive dans un<br />

aménagement urbain global », a détaillé Françoise Van Hecke, présidente d’un<br />

jury qui aura visité 53 communes durant ce mois de juin. Soucieux en matière de<br />

développement durable, ces visiteurs à l’œil expert ont salué le pail<strong>la</strong>ge installé<br />

square Saint-Denis ou sur les boulevards. « Ce<strong>la</strong> a permis de garder l’humidité<br />

malgré <strong>la</strong> sécheresse », a expliqué Gersende Frère, chef du service espaces verts.<br />

« On préfère voir ça qu’un produit phytosanitaire », a app<strong>la</strong>udi le jury qui a également<br />

loué <strong>la</strong> réduction de 60 % du nombre de jardinières trop gourmandes en<br />

eau, <strong>la</strong> création de 8 530 m 2 de nouveaux massifs depuis 2008 et le choix de<br />

p<strong>la</strong>nter des arbres jeunes. Moins esthétiques immédiatement mais plus respectueux<br />

de <strong>la</strong> nature. Le jury rendra son avis durant l’été.<br />

<strong>Amiens</strong>forum | juillet 2011


« À pied,<br />

le contact est plus aisé »<br />

SÉCURITÉ<br />

Les soirs de week-end, <strong>la</strong> police municipale renforce<br />

sa présence auprès de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion.<br />

Tous les vendredis et samedis<br />

jusqu’au 30 août, <strong>la</strong> police municipale<br />

arpente le centre-ville<br />

entre le cinéma, <strong>la</strong> Maison de <strong>la</strong> culture<br />

et Saint-Leu. Deux patrouilles de deux<br />

agents dès 19 h, qui ne font plus qu’une<br />

patrouille de quatre de 23 h 45 à 2 h.<br />

« Nous avons par exemple des vols de vélo au<br />

Gaumont, parfois de <strong>la</strong> mendicité agressive<br />

ailleurs. La vie nocturne à <strong>Amiens</strong>, ce n’est pas<br />

qu’à Saint-Leu ! », légitime Émilie Thérouin,<br />

l’élue en charge de <strong>la</strong> sécurité, qui<br />

a initié il y a trois ans cette présence dissuasive.<br />

Dans le quartier des bars, « 90 %<br />

des problèmes sont liés à l’alcool », évalue<br />

Pascal Debroy, chef de service. Pour Éric,<br />

son collègue, cette mission d’îlotage est<br />

d’autant plus utile qu’il constate « le nombre<br />

croissant de jeunes filles seules et alcoolisées<br />

». Une mission qui se veut aussi pé-<br />

dagogique. Un soir de patrouille, les policiers<br />

municipaux attendent le conducteur<br />

d’une voiture avec feux en warning<br />

p<strong>la</strong>ce Parmentier. « J’vous jure m’sieur<br />

l’agent, je suis parti que 5 minutes », p<strong>la</strong>ide<br />

le conducteur en sortant d’un bar. Un<br />

peu de pédagogie quant au danger<br />

qu’occasionne sa voiture pour les véhicules<br />

contraints, par sa faute, de couper<br />

une ligne b<strong>la</strong>nche, et il repartira. Pascal<br />

Debroy : « Avec nous, à pied, le contact est<br />

plus aisé ».<br />

Antoine Caux<br />

Police municipale<br />

7 jours/7 et 24 h/24<br />

03 22 22 25 50<br />

L’ACCUEIL RUE AU LIN<br />

Un espace accueil de <strong>la</strong> police municipale, ainsi que le service des objets trouvés s’installeront<br />

rue au Lin, à côté du Beffroi, à <strong>la</strong> rentrée.<br />

AMÉNAGEMENT<br />

L’AVENUE DE PICARDIE RESTE PIÉTONNE<br />

Trois hypothèses d’aménagement de l’avenue<br />

de Picardie avaient été proposées par<br />

le cabinet AxP Urbicus lors des ateliers de<br />

concertation ces derniers mois. Les élus<br />

ont rendu leur décision. L’avenue de Picardie<br />

restera bel et bien piétonne et sera davantage<br />

sécurisée, comme le souhaitait <strong>la</strong><br />

popu<strong>la</strong>tion. En revanche, rien n’est figé. En<br />

effet, des aménagements spécifiques permettront<br />

de faire évoluer cette voie si né-<br />

cessaire et en accord avec les habitants.<br />

De nombreux éléments garantiront <strong>la</strong> sécurité<br />

: des p<strong>la</strong>ntations au pied des immeubles<br />

afin de ne pas sortir directement dans<br />

<strong>la</strong> rue, du mobilier urbain, des arbres et <strong>la</strong><br />

création d’espaces verts… Autant d’obstacles<br />

pour les deux-roues à moteur. Des solutions<br />

qui respectent <strong>la</strong> tranquillité du<br />

quartier tout en améliorant le cadre de vie.<br />

Lysiane Voisin<br />

LES ACTIVITÉS<br />

DE L’ÉTÉ<br />

• Les accueils de loisirs maternels<br />

(3-6 ans) et primaires (6-12 ans). Jusqu’au<br />

29 juillet et du 1 er au 26 août. Inscriptions<br />

dans les mairies de proximité.<br />

• Les centres d’animation jeunesse<br />

(12-17 ans). Saint-Germain au<br />

03 22 91 25 25, Cap Ados au<br />

03 22 45 61 13, l’Odyssée au<br />

03 22 66 10 77, Léon Pille au<br />

03 22 46 27 42, CSC Étouvie au<br />

03 22 43 03 52.<br />

• Les J’sports (à partir de 13 ans), activités<br />

sportives et tournois avec les animateurs<br />

jeunesse du lundi au vendredi, de 16h à<br />

20h, 03 22 47 57 87 (secteur est),<br />

03 22 44 40 09 (ouest), 03 22 66 10 76<br />

(nord), 03 22 46 75 27 (sud).<br />

• Ateliers roller et skate au parc du Grand<br />

Marais le samedi après-midi.<br />

• Les séjours du CSC Étouvie : à <strong>la</strong> base<br />

nautique de Léry-Poses du 18 au 21 juillet<br />

et en Normandie du 30 juillet au 6 août.<br />

03 22 43 03 52.<br />

• Ateliers à Tati. Peintures pariétales du 18<br />

au 22 juillet (à partir de 8 ans).<br />

03 22 46 01 14.<br />

• Zoo : visite des coulisses le 28 août ; les<br />

ateliers du mercredi (6-12 ans) ; les goûters<br />

pédagogiques tous les jours.<br />

03 22 69 61 00.<br />

• Un été au ciné. Le cinéma à 1,50 € pour<br />

les 3-24 ans et des films gratuits projetés<br />

en plein air tout l’été. Renseignements<br />

auprès des mairies de proximité.<br />

• Les mercredis ciné de Léopold (à partir<br />

de 8 ans). Le mercredi, jusqu’au 10 août.<br />

03 22 95 13 99.<br />

• Musée de Picardie. Ateliers de créativité<br />

“Voyage dans le paysage, un carnet à<br />

créer” les 2 et 3 août pour les 6-9 ans, les<br />

4 et 5 août pour les 10-15 ans.<br />

• Stages au Coliseum (7-14 ans). Natation,<br />

hockey sur g<strong>la</strong>ce, roller… 03 22 71 12 12.<br />

• Bibliothèques en plein air dans les jardins<br />

de l’Acip et de Caps les mardis en<br />

juillet ; au parc du Grand Marais le jeudi ;<br />

sur l’esp<strong>la</strong>nade Guynemer le jeudi.<br />

• Les tchots reporters (6-12 ans).<br />

Le samedi. 03 22 22 58 93.<br />

• Les ateliers Patri’momes (8-12 ans).<br />

03 22 22 58 93.<br />

• Les ateliers Archéo-jeunes (8-12 ans).<br />

03 22 22 58 93<br />

juillet 2011 | <strong>Amiens</strong>forum 7


8<br />

Actualités<br />

DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE<br />

Pour une ville<br />

adaptée aux<br />

seniors<br />

En p<strong>la</strong>ce depuis le 28 juin,<br />

le premier conseil des<br />

seniors d’<strong>Amiens</strong> doit<br />

donner son avis sur des<br />

dossiers soumis par <strong>la</strong><br />

municipalité, réfléchir sur<br />

des questions d’intérêt<br />

général et se saisir de<br />

sujets à approfondir.<br />

« Ce premier conseil des seniors est important<br />

pour notre popu<strong>la</strong>tion vieillissante.<br />

En 2050, un quart de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion<br />

mondiale aura plus de 60 ans. Nous<br />

devons travailler et agir aujourd’hui<br />

pour <strong>la</strong> ville de demain », déc<strong>la</strong>re,<br />

ravie, Karine Messager, élue en<br />

charge des personnes âgées. « Cette<br />

expérience particulière, poursuit-elle, va<br />

aussi s’ouvrir à l’ensemble de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion<br />

qui sera invitée à s’inscrire dans<br />

les commissions de réflexion.»En effet,<br />

des p<strong>la</strong>quettes, prochainement distribuées<br />

dans toute <strong>la</strong> ville, informeront<br />

sur ce nouvel outil de<br />

concertation que chacun, sans restriction<br />

d’âge, est encouragé à rejoindre.<br />

Un outil de plus dans l’escarcelle<br />

de <strong>la</strong> démocratie<br />

participative. L’idée: « Inciter à se réapproprier<br />

<strong>la</strong> vie politique, à s’engager<br />

pour <strong>la</strong> ville de demain, à donner du sens<br />

aux décisions politiques, s’exprimer et<br />

LE N° VERT ÉCOUTE SENIOR<br />

(24 heures sur 24, 7 jours sur 7)<br />

0 800 60 50 00<br />

être entendu », insiste l’élue. Marie-<br />

Ange Moineaux, 63 ans, est l’un des<br />

24 membres volontaires tirés au<br />

sort pour intégrer le conseil des seniors.<br />

Déjà très impliquée dans<br />

l’aide aux personnes âgées, elle<br />

considère sa participation comme<br />

« une suite logique. Je souhaite que nous<br />

traitions de sujets comme l’adaptation<br />

des logements, le maintien à domicile…<br />

», indique-t-elle. Daniel<br />

Ficheux, 65 ans, habitant d’Étouvie,<br />

veut, dit-il, « participer à <strong>la</strong> vie de ma<br />

ville et défendre mon quartier. Beaucoup<br />

de choses sont à améliorer comme l’accessibilité.<br />

Rompre l’isolement est une<br />

question très importante dont nous devons<br />

discuter. » L’isolement: voilà<br />

d’ailleurs le premier thème retenu<br />

par le conseil des seniors. Tous les<br />

Amiénois qui le souhaitent, vont<br />

débattre de <strong>la</strong> question au sein de<br />

<strong>la</strong> commission établie dans chacun<br />

des quatre secteurs de <strong>la</strong> ville. Pour<br />

faire acte de candidature, appeler<br />

le numéro vert Écoute senior.<br />

Ingrid Lemaire<br />

Au calendrier :<br />

• Conseil des seniors<br />

27 septembre et 6 décembre<br />

• Commissions thématiques<br />

4, 11 et 25 octobre, 8 novembre<br />

SOLIDARITÉ<br />

VACANCES POUR TOUS<br />

À <strong>Amiens</strong>, enfants et jeunes partent<br />

en vacances. La Ville, comme cinq<br />

autres cités françaises, a été retenue<br />

par Jeunesse de Plein Air dans le<br />

cadre de <strong>la</strong> campagne sur le droit<br />

des vacances. Avant le départ, enfants<br />

et parents étaient reçus à <strong>la</strong><br />

mairie, le vendredi 1er juillet, par<br />

Lucien Fontaine, adjoint en charge<br />

de <strong>la</strong> jeunesse.<br />

BALADES URBAINES<br />

Cabanes au fond<br />

des jardins<br />

Elles viennent d’être inaugurées par Gilles<br />

Demailly, maire, et Serge Raïs, adjoint aux espaces<br />

verts, à l’occasion de <strong>la</strong> ba<strong>la</strong>de urbaine<br />

du 2 juillet dans le quartier Saint-Maurice:<br />

quatorze parcelles de jardins ouvriers et sept<br />

cabanes, chacune à cheval sur deux parcelles.<br />

Ces nouvelles venues font monter le nombre<br />

des jardins ouvriers de Saint-Maurice à environ<br />

160 parcelles. 330000 € ont été investis<br />

cette année par <strong>Amiens</strong> dans ses jardins ouvriers,<br />

dont <strong>la</strong> moitié pour ces 14 terrains. En<br />

tout, <strong>Amiens</strong> en compte 1312, soit 427000 m2 ,<br />

750 abris pour 16 associations. La surface<br />

moyenne d’une parcelle s’élève à 325 m2 . À<br />

l’occasion de cette inauguration, Pascaline<br />

Annoot, adjointe à <strong>la</strong> solidarité, a présenté son<br />

projet de jardins solidaires: des espaces d’insertion<br />

par <strong>la</strong> culture pour permettre de « se<br />

nourrir à moindre frais, développer des re<strong>la</strong>tions<br />

avec ses voisins et rompre son isolement ». Ce<strong>la</strong> en<br />

partenariat avec des associations, qui vont<br />

être consultées en septembre.<br />

J.-C. F.<br />

<strong>Amiens</strong>forum | juillet 2011


Un système efficace<br />

STATIONNEMENT RÉSIDENTIEL<br />

Les dernières études réalisées<br />

en 2010 dans le quartier<br />

Sainte-Anne, révèlent un<br />

taux d’occupation des p<strong>la</strong>ces de parking<br />

de 70 % en journée. Avec <strong>la</strong> mise<br />

en p<strong>la</strong>ce d’un système de stationnement<br />

résidentiel payant pour les riverains<br />

du quartier en 2009, le nombre<br />

Avec un coût de<br />

1,60 € par jour<br />

travaillé, avec<br />

abonnement souscrit, <strong>la</strong><br />

ville est l’une des moins<br />

chères de France.<br />

de véhicules dits “ventouses” a fortement<br />

baissé », déc<strong>la</strong>re Valérie<br />

Wadlow, adjointe au maire en<br />

charge du stationnement. Bi<strong>la</strong>n<br />

positif donc. En instaurant un système<br />

de macaron payant pour<br />

que les riverains du quartier<br />

Sainte-Anne puissent se garer à<br />

proximité de leur domicile, <strong>la</strong> ville<br />

a permis d’y réguler le stationnement.<br />

Autre conséquence : le<br />

COMMENT ÇA MARCHE ?<br />

Pour l’obtention d’un macaron de stationnement résidentiel,<br />

les habitants doivent justifier de leur lieu<br />

de résidence et de <strong>la</strong> possession du ou des véhicules.<br />

Coût annuel : 50 € pour <strong>la</strong> première voiture,<br />

100 € pour <strong>la</strong> deuxième et 150 € pour <strong>la</strong> troisième.<br />

Pour les non-résidents : stationnement payant limité<br />

à 4 heures.<br />

nombre d’abonnements pris<br />

dans le parking Perret a augmenté<br />

de 35 % par rapport à 2009.<br />

« Avec un coût de 1,60 € par jour travaillé,<br />

avec abonnement souscrit, <strong>la</strong><br />

ville est l’une des moins chères de<br />

France », rappelle Valérie Wadlow.<br />

La saturation également constatée<br />

dans d’autres quartiers<br />

proches de <strong>la</strong> gare, conduit <strong>la</strong> ville<br />

à étendre le dispositif au quartier<br />

La Vallée et dans le secteur de <strong>la</strong><br />

rue Rio<strong>la</strong>n. Des horodateurs seront<br />

en p<strong>la</strong>ce en septembre. Le<br />

stationnement sera payant et à<br />

tarif résidentiel à compter du<br />

3 octobre. Les résidents pourront<br />

obtenir leur macaron auprès de <strong>la</strong><br />

police municipale (rue des Chaudronniers)<br />

dès le 5 septembre.<br />

Pour faciliter le stationnement<br />

des automobilistes non-résidents<br />

de ces quartiers, <strong>la</strong> ville prévoit,<br />

en outre, l’ouverture conséquente<br />

de p<strong>la</strong>ces dans le parking<br />

Gare-La Vallée (rue La Vallée).<br />

Ingrid Lemaire<br />

DEMANDE ET RENSEIGNEMENTS<br />

Police municipale, 2, rue des Chaudronniers.<br />

À partir du 5 septembre,<br />

du lundi au vendredi, de 11 h à 18 h 15, le samedi, de 9 h 15 à 16 h 15.<br />

EMPLOI FORMATION<br />

LES ENTREPRISES<br />

RENCONTRENT<br />

LES JEUNES<br />

Les organismes de formation se présentent<br />

désormais aux jeunes dans<br />

leurs quartiers. Le 24 juin à Elbeuf,<br />

<strong>la</strong> Ville organisait une journée « emploi<br />

formation à Elbeuf ». « Nous<br />

provoquons <strong>la</strong> rencontre avec un<br />

futur employeur potentiel », se réjouit<br />

Lucien Fontaine, maire adjoint<br />

chargé de <strong>la</strong> jeunesse. Transport,<br />

logistique, sport, animation, bâtiment<br />

et travaux publics… De nombreux<br />

secteurs qui recrutent étaient<br />

représentés ; secteurs que les<br />

quarante jeunes participants ont pu<br />

découvrir. « Nous formons 1 000<br />

jeunes en alternance chaque année.<br />

Avec un taux d’insertion moyen sur<br />

le marché du travail de 80 % dans<br />

les six mois qui suivent l’obtention<br />

du diplôme », ajoute Laurent Gilet,<br />

conseiller jeunes et entreprises au<br />

centre de formation des apprentis<br />

du bâtiment. Des journées « emploi<br />

» se dérouleront également à<br />

<strong>Amiens</strong> nord et sud-est à <strong>la</strong> rentrée.<br />

Pour rapprocher les jeunes de tous<br />

les quartiers et les entreprises.<br />

Lysiane Voisin<br />

juillet 2011 | <strong>Amiens</strong>forum 9


10<br />

Actualités<br />

DES AIDES POUR DEVENIR<br />

PROPRIÉTAIRE<br />

LOGEMENT<br />

La ville d’<strong>Amiens</strong> aide dorénavant les ménages<br />

à acquérir un logement.<br />

De 4 000 € au minimum à 30 000 € en cumu<strong>la</strong>nt d’autres<br />

aides. La ville d’<strong>Amiens</strong> s’engage pour le logement et soutient<br />

ses administrés dans leurs efforts pour accéder à <strong>la</strong> propriété.<br />

Le conseil municipal du 30 juin (lire p. 23) a en effet adopté un<br />

dispositif qui permet aux ménages dont les revenus se situent<br />

entre 2 060 € et 4 600 € par mois d’être aidés. Un dispositif<br />

simple, « pour que les gens s’y retrouvent », a souhaité<br />

Gilles Demailly, le maire d’<strong>Amiens</strong>. Il se matérialise par une<br />

aide de départ, c’est-à-dire pour l’apport personnel, réc<strong>la</strong>mé<br />

par les banques. « On est parti de cas concrets, présente Isabelle<br />

Graux, l’adjointe au logement. Nombreux sont ceux qui,<br />

faute d’apport personnel, restent en location avec des loyers<br />

élevés de 700 ou 800 € alors que ces sommes pou raient très<br />

bien financer un logement. Le public potentiel est important.<br />

Car l’e sentiel des familles d’<strong>Amiens</strong> (dont 80 % de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion<br />

est éligible au logement social, ndlr) a des difficultés pour<br />

ce fameux apport. » Sans lui, les banques sont frileuses. Et les<br />

remboursements d’autant plus élevés. C’est pourquoi, beaucoup<br />

de familles s’éloignent, à 30 km ou plus, là où les prix<br />

sont moins chers. Ces aides financières, dont le coût est chiffré<br />

à 1,7 million d’euros par an, sont va<strong>la</strong>bles pour l’acquisition de<br />

logements neufs en zone d’aménagement concerté ou de renouvellement<br />

urbain, là où <strong>la</strong> Ville pilote les projets. Et ne sont<br />

possibles que si le logement répond aux normes écologiques<br />

basse consommation d’énergie (BBC) ou haute qualité environnementale<br />

(HQE). Le prix au mètre carré ne devra pas excéder<br />

2 350 € pour le BBC et 2 150 € pour le HQE. Car, selon<br />

Isabelle Graux : « Le but est bien d’aider les familles. Pas les investi<br />

seurs. ».<br />

A. C.<br />

Pour tout renseignement<br />

<strong>Amiens</strong>forum et le JDA reviendront longuement,<br />

à <strong>la</strong> rentrée, sur ces dispositifs d’aides.<br />

mh.bednarek@amiens-metropole.com<br />

03 22 97 15 55<br />

Sous <strong>la</strong> plume,<br />

les souvenirs<br />

CONCOURS DE NOUVELLES<br />

Vendredi 24 juin, pour <strong>la</strong><br />

2 e édition du concours<br />

Les seniors à leurs plumes,<br />

Gilles Demailly, maire<br />

d’<strong>Amiens</strong>, remettait les<br />

trois prix décernés aux<br />

Amiénois de plus de 60<br />

ans. Thème retenu : les<br />

jeux et les loisirs<br />

d’autrefois et<br />

d’aujourd’hui.<br />

C’est <strong>la</strong> première fois que je<br />

participe à ce concours. Je suis<br />

émue et heureuse de recevoir<br />

le 2 e prix pour Les Jeux d’antan »,<br />

livre fièrement Micheline Bourgy,<br />

76 ans. Cette pétil<strong>la</strong>nte septuagénaire<br />

vient en effet de recevoir ce<br />

prix dans <strong>la</strong> catégorie « récit de<br />

vie », au concours Les seniors à leurs<br />

plumes, organisé par le Centre<br />

communal d’action sociale<br />

d’<strong>Amiens</strong>. Micheline n’en est pas<br />

à son coup d’essai. Et enchaîne les<br />

ERNEST PENDANT LA GUERRE<br />

Premier prix dans <strong>la</strong> catégorie<br />

« nouvelle », l’Amiénoise Françoise<br />

Carle, dans Ernest pendant <strong>la</strong><br />

guerre, raconte sa vie de jeune fille<br />

pendant <strong>la</strong> Seconde Guerre mondiale,<br />

l’absence de jouets, son<br />

monde imaginaire… Extrait.<br />

(…) Les dessins se multiplient. Je<br />

mets <strong>la</strong> main sur le moindre bout de<br />

récits autobiographiques. Auteure<br />

et éditrice de La tempête défer<strong>la</strong><br />

et Les eaux tumultueuses, deux<br />

titres à paraître, elle poursuit avec<br />

La vallée des <strong>la</strong>rmes. Émotion<br />

lorsque Gilles Demailly invite<br />

l’ancien instituteur Yves Esnus,<br />

67 ans, féru d’acrostiches et de<br />

rimes, à lire son poème récompensé<br />

du troisième prix dans sa<br />

catégorie. Les <strong>la</strong>rmes encore sur<br />

les joues, il avoue avoir été « très<br />

inspiré par le thème. En écrivant<br />

Sport et jeux de ma jeunesse envolée,<br />

j’ai retrouvé mes jeux d’enfance,<br />

le souvenir du temps passé à<br />

construire des maisons en feuilles<br />

d’arbres, à jouer à <strong>la</strong> bataille navale<br />

avec une feuille de papier et un<br />

crayon. Mon premier acrostiche date<br />

de 1979 et je n’ai jamais cessé ». Le<br />

premier prix, lui, va à Françoise<br />

Carle pour sa nouvelle : Ernest<br />

pendant <strong>la</strong> guerre.<br />

Ingrid Lemaire<br />

papier, sur les cartons d’embal<strong>la</strong>ge…<br />

On ne trouve plus de cahiers<br />

à acheter, le papier est rare, c’est <strong>la</strong><br />

guerre. Et j’ai besoin de plus en plus<br />

de surface à dessiner, car mon univers<br />

se peuple de gamins paumés !<br />

Ernest a des amis, des familles nombreuses<br />

en plus…<br />

<strong>Amiens</strong>forum | juillet 2011


Se mettre au vert<br />

Art et biodiversité<br />

au cœur des hortillonnages<br />

Jusqu’au 15 octobre,<br />

il faut aller admirer les<br />

jardins et instal<strong>la</strong>tions<br />

d’Hortillonnages <strong>Amiens</strong><br />

2011.<br />

Un temps fort artistique<br />

et paysager qui met<br />

à l’honneur le<br />

développement<br />

durable.<br />

Notre projet prendra son<br />

sens au fil du temps, explique<br />

Jean-Philippe<br />

Teysier, paysagiste. Le<br />

souci de pérennité est<br />

au cœur d’Hortillonnages <strong>Amiens</strong><br />

2011. » Sur une parcelle de<br />

2000 m 2 , au centre du pré du<br />

Gouverneur, se construit l’île de<br />

<strong>la</strong> Pépinière. Ce projet paysager,<br />

né en 2010, se poursuit. Le<br />

concept? Créer un lieu respectueux<br />

de l’environnement et de<br />

l’histoire des hortillonnages.<br />

« C’est un site complexe, poursuit<br />

Nous cultivons<br />

sept variétés de<br />

saules qui font de<br />

l’osier et permettent de<br />

tresser de jolies clôtures<br />

naturelles vivantes.<br />

Jean-Philippe Teysier. Des jardins<br />

d’agrément, des terres maraîchères et<br />

en friches se côtoient. Nous voulons<br />

croiser ces différents usages. » Le<br />

paysagiste et sa collègue, Fanny<br />

Antoine-Milhomme, se sont inté-<br />

ressés à <strong>la</strong> gestion des berges,<br />

« clé de voûte de l’existence des hortillonnages<br />

». Ils ont dressé une<br />

liste de p<strong>la</strong>ntes susceptibles d’assurer<br />

naturellement le maintien<br />

des berges. Pas de matériaux rigides<br />

qui empêchent <strong>la</strong> terre de<br />

respirer et <strong>la</strong> faune de nicher.<br />

Mais des saules, des salicaires,<br />

des reines des prés: des arbres et<br />

graminées au système racinaire<br />

épais qui contiennent le périmètre<br />

de <strong>la</strong> pépinière. « Nous cultivons<br />

sept variétés de saules qui font<br />

de l’osier et permettent de tresser de<br />

jolies clôtures naturelles vivantes »,<br />

poursuit-il. Le but? Fournir gratuitement<br />

les maraîchers et osiériculteurs<br />

de <strong>la</strong> région, organiser<br />

des démonstrations pour remettre<br />

au goût du jour les savoirfaire<br />

d’antan. « À plus long terme,<br />

nous souhaitons produire nousmêmes<br />

le pail<strong>la</strong>ge nécessaire à <strong>la</strong> protection<br />

des sols, conclut Jean-<br />

Philippe Teysier. Il faut que cette<br />

terre soit entièrement couverte,<br />

comme un sous-bois. Dans <strong>la</strong> nature,<br />

un sol à nu, ça n’existe pas. C’est une<br />

invention de l’homme! »<br />

Coline Bergeon<br />

INFORMATION<br />

Hortillonnages <strong>Amiens</strong> 2011<br />

14 jardins et 14 instal<strong>la</strong>tions<br />

de p<strong>la</strong>sticiens à visiter<br />

jusqu’au 15 octobre<br />

Location de barques:<br />

au port à fumier à Camon<br />

Sur l’île de <strong>la</strong> Pépinière, le saule<br />

se décline sous toutes ses formes:<br />

pour contenir les berges, pour faire<br />

de l’osier qui sert ici de clôture<br />

naturelle vivante…<br />

LAISSONS FAIRE<br />

LA NATURE<br />

Sur l’étang de Clermont, deux<br />

parcelles réunies par une passerelle<br />

portent désormais le nom de<br />

« repaire d’auxiliaires ». Ici aussi le<br />

développement durable est au cœur<br />

du projet. « Nous avons conçu<br />

un lieu à <strong>la</strong> fois sauvage et agricole,<br />

une terre accueil<strong>la</strong>nte pour les<br />

auxiliaires, ces animaux et insectes<br />

bénéfiques à <strong>la</strong> culture », explique<br />

Cédric Paumier, paysagiste jardinier.<br />

Avec l’aide d’un menuisier, d’une<br />

architecte et d’une paysagiste, il a<br />

remis les berges de <strong>la</strong> parcelle en<br />

état avec de <strong>la</strong> vase et des déchets<br />

végétaux. « Nous avons maîtrisé<br />

certains espaces et <strong>la</strong>issé d’autres<br />

en friches pour attirer ces animaux,<br />

précieux alliés pour <strong>la</strong> culture de<br />

notre potager, explique le paysagiste.<br />

Nous avons réfléchi à un compagnonnage<br />

entre p<strong>la</strong>ntes potagères<br />

et florales locales pour préserver <strong>la</strong><br />

biodiversité et l’équilibre alimentaire<br />

naturel. » Ainsi, certaines espèces<br />

apportent de l’azote à d’autres, l’ail<br />

attire un auxiliaire qui élimine <strong>la</strong><br />

mouche de <strong>la</strong> carotte… Des moyens<br />

100 % naturels qui portent leurs<br />

fruits. « Les syrphes, ces sortes de<br />

mouches qui mangent les pucerons<br />

sont revenues, les canards et les<br />

poules d’eau ont trouvé refuge. Rien<br />

n’a été grignoté ni rongé », sourit<br />

François De<strong>la</strong>uney, le menuisier du<br />

projet. Nos jardiniers « bio » <strong>la</strong>isseront<br />

bientôt leur potager monter en<br />

graine et se ressemer tout seul pour<br />

observer <strong>la</strong> sélection naturelle.<br />

C. B.<br />

www.hortillonnagesamiesn2011.com<br />

juillet 2011 | <strong>Amiens</strong>forum 11


12<br />

Le dossier<br />

800 229M € 6 %<br />

C’est le nombre<br />

de commerces<br />

en centre-ville.<br />

<strong>Amiens</strong> cultive<br />

sa <strong>fibre</strong> comm<br />

« Le poumon de <strong>la</strong> ville »<br />

« L’intérêt du centre-ville? La diversité<br />

de commerces! Ce qui en fait le plus<br />

gros “centre commercial” de Picardie.<br />

Et le seul qui soit un véritable lieu de<br />

vie, avec des restaurants, des bars, des<br />

animations… Et un espace piétons. Ce<br />

qui est une chance extraordinaire. Pas<br />

comme Arras, par exemple. Personne<br />

ne regrette <strong>la</strong> piétonnisation. Et en tant<br />

qu’ancien Parisien, quand on me parle<br />

d’embouteil<strong>la</strong>ges à <strong>Amiens</strong>, ce<strong>la</strong> me fait<br />

rigoler! Le centre est peu encombré, et<br />

dispose d’un parc de stationnement<br />

exceptionnel. On trouve ici grandes<br />

enseignes et indépendants: en prêt-àporter<br />

féminin, il y a Pimkie, H&M,<br />

mais aussi 80 indépendants.<br />

Ils s’enrichis-sent mutuellement.<br />

L’un ne va pas sans l’autre. »<br />

Stéphane Conty, président de <strong>la</strong> Fédération des commerçants<br />

du centre-ville.<br />

C’est le chiffre d’affaires des commerces<br />

du centre en 2010. Le centreville<br />

se porte bien, 3 e pôle commercial<br />

après Dury et <strong>Amiens</strong> nord.<br />

C’est le taux de vacance, c’est à dire<br />

de locaux commerciaux non-utilisés.<br />

Par comparaison, à Paris, il est de<br />

9,4 % en 2007.<br />

<strong>Amiens</strong>forum | juillet 2011


230 000 6 €<br />

8420<br />

C’est <strong>la</strong> zone de cha<strong>la</strong>ndise du<br />

centre-ville d’<strong>Amiens</strong>, soit le nombre de<br />

personnes faisant régulièrement leurs<br />

achats à <strong>Amiens</strong>.<br />

C’est le prix moyen pour<br />

une journée de<br />

stationnement dans<br />

un parking souterrain.<br />

erçante<br />

C’est le nombre de p<strong>la</strong>ces de stationnement<br />

disponibles en centre-ville.<br />

2 520 gratuites, 5 900 p<strong>la</strong>ces<br />

payantes.<br />

Fort de quelque 800<br />

commerces, le centreville<br />

d’<strong>Amiens</strong> a de quoi<br />

séduire. La municipalité<br />

s’emploie à renforcer<br />

cette attractivité, par<br />

des animations et<br />

l’embellissement des<br />

espaces publics.<br />

Le centre-ville<br />

d’<strong>Amiens</strong> totalise<br />

pas moins de<br />

800 commerces.<br />

Et si les grandes<br />

marques de vêtements et<br />

autres chaînes (inter)nationales<br />

sont assurément très<br />

bien représentées, notamment<br />

dans <strong>la</strong> prépondérante<br />

rue des Trois-Cailloux, il<br />

reste de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce pour le<br />

commerce indépendant.<br />

Voire pour les échoppes artisanales.<br />

Du boucher au<br />

confiseur, du cordonnier au<br />

libraire, du chapelier au disquaire,<br />

ou à <strong>la</strong> boutique de<br />

déco, il y en a pour tous les<br />

goûts. Bien sûr, tout n’est<br />

pas tout rose. Malgré une<br />

zone de cha<strong>la</strong>ndise de<br />

230 000 habitants*, sans parler<br />

des touristes, il faut faire<br />

face à deux nouveaux éléments<br />

: l’essor de <strong>la</strong> vente<br />

par correspondance et <strong>la</strong><br />

stagnation du pouvoir<br />

d’achat. Mais le centre-ville<br />

se porte bien. Les rideaux<br />

baissés le restent peu de<br />

temps : le taux de vacance<br />

(commerces fermés) n’est<br />

que de 6 %. Et le chiffre d’affaires<br />

des commerces du<br />

centre s’élève à 229 M€ en<br />

2010. Ce qui en fait le troisième<br />

pôle commercial<br />

d’<strong>Amiens</strong> Métropole (après<br />

Dury (293 M€), et <strong>Amiens</strong><br />

nord (241 M€) dont le centre<br />

juillet 2011 | <strong>Amiens</strong>forum 13


Le dossier<br />

La piétonnisation : un atout considérable qui a<br />

fait le succès de l’axe des Trois-Cailloux.<br />

commercial doit être rénové et<br />

agrandi l’année prochaine. Une<br />

situation re<strong>la</strong>tivement équilibrée.<br />

ÉQUILIBRER LES PÔLES<br />

« Assurer un développement harmonieux<br />

entre les quatre pôles commerciaux<br />

d’<strong>Amiens</strong> » (le 4 e étant<br />

Longueau/Glisy - 211 M€ de CA<br />

en 2010), tel est le cheval de bataille<br />

d’Éric Mehimmedetsi, adjoint<br />

au maire d’<strong>Amiens</strong> en<br />

charge du commerce de proximité.<br />

Car si les grands centres<br />

commerciaux ont leur p<strong>la</strong>ce à<br />

14<br />

<strong>Amiens</strong> Métropole et répondent<br />

à une demande indéniable, il<br />

faut renforcer l’attractivité du<br />

centre. Un endroit plus agréable,<br />

à taille humaine, et vecteur de<br />

lien social. « L’activité commerciale<br />

n’est plus aussi aisée qu’avant, observe<br />

Éric Mehimmedetsi. Mais<br />

les commerçants continuent d’assurer<br />

le meilleur service possible. C’est<br />

tout le sens du commerce de proximité,<br />

qui joue un rôle essentiel dans<br />

<strong>la</strong> vie en société. » Une proximité<br />

qu’il faut absolument entretenir.<br />

Par <strong>la</strong> redynamisation, les travaux<br />

de voirie comme sur l’axe<br />

« Il y a des commerces<br />

de qualité en centre-ville<br />

d’<strong>Amiens</strong>. Et c’est tant<br />

mieux, l’attractivité du<br />

centre est capitale pour une<br />

capitale régionale ! »<br />

Éric Mehimmedetsi<br />

TÉMOIGNAGE<br />

Un centre-ville dynamique,<br />

c’est un centre-ville<br />

commerçant<br />

Amélie Bélison, présidente de l’Avenue des boutiques,<br />

donne sa vision du centre-ville.<br />

« Le centre-ville, c’est environ 800 commerces. On peut tout trouver<br />

ici. Et pour toutes les bourses. Il y a de <strong>la</strong> vie, des monuments,<br />

des spectacles… C’est totalement différent d’une galerie marchande.<br />

En plus, les petits commerces emploient plus de personnes,<br />

offrent plus de services, proposent un meilleur accueil. Le<br />

commerce, c’est de l’humain. Et l’humain, c’est de l’emploi. Rien<br />

de tel qu’une journée shopping: lèche-vitrines le matin, un petit<br />

repas le midi en terrasse, retourner faire du shopping, assister à<br />

un concert ou à une animation, emmener ses enfants dans des<br />

aires de jeux… Le tout pour 6 € de parking souterrain à <strong>la</strong><br />

journée, contre 25 € à Lille! Culture, commerce et tourisme: tout<br />

est lié. Le centre-ville, c’est un puits culturel, avec des gens de tous<br />

les quartiers et tous les types de porte-monnaie. J’ai habité à <strong>la</strong><br />

campagne quand j’étais petite. Et bien aujourd’hui, je suis fan<br />

du centre-ville! »<br />

<strong>Amiens</strong>forum | juillet 2011


Beauvais-Duméril-Jacobins, et<br />

l’accueil de nouvelles enseignes<br />

comme récemment Monoprix<br />

ou bientôt Zara, dont l’arrivée est<br />

prévue en décembre ou en janvier<br />

prochains, rue des Trois-<br />

Cailloux… Mais quelle est <strong>la</strong><br />

marge de manœuvre de <strong>la</strong> municipalité<br />

dans ce domaine ?<br />

S’occuper du commerce de<br />

proximité, c’est avant tout être à<br />

l’écoute des usagers et des commerçants.<br />

« La municipalité, dans<br />

sa volonté de préserver et de renforcer<br />

l’attractivité, apporte, à travers un<br />

travail de concertation mensuel (lire<br />

p. 16), toutes les réponses possibles<br />

aux problèmes que rencontrent quotidiennement<br />

les commerçants de notre<br />

ville, qu’il s’agisse de stationnement,<br />

de transport, de propreté ou<br />

d’animation », rappelle Éric<br />

Mehimmedetsi.<br />

ENTRE VOLONTÉ POLITIQUE<br />

ET SPHÈRE PRIVÉE<br />

Ces points se travaillent avec les<br />

élus concernés : Valérie Wadlow<br />

pour le stationnement, Thierry<br />

Bonté pour le transport, Serge<br />

Raïs pour <strong>la</strong> voirie et Jacques<br />

Goffinon pour les fêtes et animations.<br />

Notamment les retentissants<br />

événements <strong>Amiens</strong>-les-<br />

Bains et Parfums d’hiver, des atouts<br />

considérables pour les commerces<br />

avoisinants. L’élu en<br />

charge du commerce de proximité,<br />

quant à lui, mène « un travail<br />

de conseils, de recommandations<br />

et d’éc<strong>la</strong>irages », synthétise l’intéressé.<br />

« L’essentiel est d’apporter des<br />

réponses ponctuelles à des problèmes<br />

ponctuels. » Un exemple ? Alerté<br />

par les commerçants du quai<br />

Bélu, épicentre du quartier<br />

touristique Saint-Leu, Éric<br />

Mehimmedetsi apprend que, du<br />

fait des trop faibles précipitations<br />

du printemps, le canal de <strong>la</strong><br />

Somme est envahi par les algues<br />

vertes. Et donc par des odeurs<br />

nauséabondes. On l’interpelle<br />

donc : « Est-il possible de procéder à<br />

un dragage du canal ? ». L’élu prend<br />

son téléphone et sollicite les services<br />

techniques. L’intervention<br />

est programmée pour le lendemain.<br />

Voilà comment ça se passe<br />

au quotidien : être à l’écoute du<br />

terrain et des besoins, puis assurer<br />

<strong>la</strong> transmission des informations<br />

pour résoudre les problèmes<br />

au plus vite. Du moins<br />

quand ce<strong>la</strong> se révèle possible. Car<br />

au-delà des questions pratiques,<br />

<strong>la</strong> municipalité/métropole n’a<br />

pas de b<strong>la</strong>nc-seing en matière de<br />

commerce. Si elle travaille auprès<br />

de <strong>la</strong> CCI d’<strong>Amiens</strong>-Picardie, par<br />

exemple via son pôle développement<br />

économique, avec l’élu,<br />

Jean-François Vasseur, elle ne<br />

peut pas réguler les imp<strong>la</strong>ntations<br />

commerciales ; à moins<br />

d’avoir <strong>la</strong> maîtrise foncière des locaux.<br />

Et c’est rarement le cas.<br />

Impossible de décider si telle ou<br />

telle enseigne s’installera ici<br />

ou là : ce<strong>la</strong> relève de <strong>la</strong> sphère<br />

économique privée. « Si un commerce<br />

de centre-ville ferme, même si<br />

on ne veut pas le voir racheté par<br />

une banque, notre marge de manœuvre<br />

reste très limitée », prend<br />

pour exemple Henri Montigny,<br />

chargé de développement des activités<br />

commerciales à <strong>Amiens</strong><br />

Le centre-ville doit son succès<br />

à l’alternance entre grandes<br />

enseignes et commerces<br />

indépendants.<br />

Métropole. La Ville ne peut pas<br />

tout faire. Mais les concerts, animations<br />

estivales et hivernales,<br />

marchés de plein-vent et autre<br />

Fête dans <strong>la</strong> ville se chargent d’attirer<br />

du monde, en donnant encore<br />

plus de piquant à un cœur<br />

de ville déjà bien dynamique.<br />

* Données 2010 issues d’une étude de<br />

<strong>la</strong> CCI d’<strong>Amiens</strong> et de l’Aduga.<br />

Jean-Christophe Fouquet<br />

MARCHÉS DANS LE VENT<br />

C’est un marché qui cartonne. Chaque premier samedi du mois,<br />

de 9 h à 17 h de novembre à mars, et de 9 h à 18 h d’avril à<br />

octobre, <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce Alphonse-Fiquet accueille le marché aux livres<br />

anciens, <strong>la</strong>ncé en mars 2009. Une offre atypique, où l’on trouve<br />

également des vinyles et des bandes dessinées sur des étals<br />

abrités par des auvents. Ce nouveau marché de plein-vent vient<br />

renforcer une offre amiénoise déjà riche en <strong>la</strong> matière, notamment<br />

grâce au célèbre marché dominical du Colvert. Pour les amateurs,<br />

voici <strong>la</strong> liste des marchés de plein-vent :<br />

• P<strong>la</strong>ce Gorliz : le mardi de 8 h à 13 h et le vendredi 13 h à 19 h<br />

• P<strong>la</strong>ce Maurice Vast :<br />

le mercredi de 8 h à 17 h et le samedi de 8 h à 17 h 30<br />

• P<strong>la</strong>ce de Bourgogne :<br />

le deuxième mercredi de chaque mois, de 8 h à 17 h<br />

• P<strong>la</strong>ce Parmentier : le jeudi de 8 h à 13 h et le samedi de 6 h à 13 h<br />

• Esp<strong>la</strong>nade Edouard-Branly : le vendredi de 8 h 30 à 13 h<br />

• P<strong>la</strong>ce du Colvert : le vendredi et le dimanche de 8 h à 13 h<br />

• Avenue de Picardie : le samedi de 8 h à 13 h<br />

juillet 2011 | <strong>Amiens</strong>forum 15


16<br />

Le dossier<br />

POINTS DE VUE<br />

DES COMMERÇANTS<br />

DE BDJ<br />

« Vouloir marier bus, voitures,<br />

cyclistes et piétons pour que<br />

tout le monde soit content, et<br />

sans feux, ce n’est pas mal.<br />

À Nantes, où l’on trouve de<br />

moins en moins de feux, les<br />

voitures roulent plus<br />

doucement. »<br />

David, des Vergers d’Opale<br />

« Beaucoup de gens pensent<br />

que le centre s’arrête à l’hôtel<br />

de ville. Quand ils arrivent ici,<br />

ils me disent: “Il y a vraiment<br />

de tout dans cette rue! Ici,<br />

nous n’avons pas les moyens<br />

de <strong>la</strong> rue des Trois-Cailloux.<br />

Donc j’espère vivement que<br />

ces travaux vont dynamiser<br />

cette rue. »<br />

France, du magasin Mary Julie<br />

« Ce<strong>la</strong> peut-être bénéfique<br />

pour les piétons, avec des<br />

espaces plus agréables. Mais<br />

du côté de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion automobile,<br />

j’ai peur que ce soit<br />

pire »<br />

Christine, de <strong>la</strong> Tarterie des Jacobins<br />

« Il fal<strong>la</strong>it que ce<strong>la</strong> se fasse.<br />

C’est pénible, bien sûr,<br />

j’espère que le jeu en vaudra<br />

<strong>la</strong> chandelle. J’aime bien<br />

l’optique de rendre <strong>la</strong> ville plus<br />

piétonne. On verra bien! »<br />

Nico<strong>la</strong>s, du Piccadilly<br />

« On espère un beau<br />

fleurissement et un bon<br />

éc<strong>la</strong>irage. Au passage,<br />

rappelons aux gens qu’il y a<br />

plein de parkings souterrains<br />

et que dans certains magasins,<br />

pour un achat, ils ont une<br />

heure de parking gratuit! »<br />

Clémence, de Takoa à tes pieds ? eu<br />

DES RÉUNIONS ATTRACTIVES<br />

Elles se nomment “réunions attractivité et centre-ville”.<br />

Elles ont lieu chaque second mercredi<br />

du mois depuis l’automne dernier. Elles regroupent<br />

des élus d’<strong>Amiens</strong> et/ou d’<strong>Amiens</strong> Métropole,<br />

des techniciens et des représentants de <strong>la</strong><br />

AMÉNAGEMENT<br />

Axe BDJ : le commerce autrement<br />

D’ici septembre, l’axe des rues de Beauvais-<br />

Jacobins-Duméril n’aura plus à rougir de <strong>la</strong><br />

comparaison avec le reste du centre-ville.<br />

Dé<strong>la</strong>issé depuis<br />

vingt ans, vivant<br />

dans l’ombre de<br />

l’axe parallèle et<br />

ultra-commerçant<br />

des Trois-Cailloux, l’axe des rues<br />

de Beauvais, Jacobins et Duméril<br />

fait sa révolution estivale.<br />

Mission : pacifier ce parcours emprunté<br />

par les bus et les véhicules<br />

particuliers qui ne <strong>la</strong>issent pas<br />

grand-p<strong>la</strong>ce aux piétons et cyclistes,<br />

pourtant eux aussi des<br />

clients ! « Notre désir est de contribuer<br />

à l’attractivité du centre-ville<br />

en réaménageant cet axe, constitué<br />

d’environ 150 commerces diversifiés,<br />

en parallèle de <strong>la</strong> voie piétonne,<br />

essentiellement consacrée aux<br />

grandes enseignes », affirme Éric<br />

Mehimmedetsi. Une zone 30, un<br />

é<strong>la</strong>rgissement du trottoir, <strong>la</strong> suppression<br />

des feux tricolores, une<br />

voie réservée aux bus, <strong>la</strong> réfection<br />

de certains trottoirs, l’aménagement<br />

d’espaces pour livraison,<br />

une « zone de rencontre » limitée<br />

à 20 km/h au carrefour de <strong>la</strong> rue<br />

de <strong>la</strong> République où l’on passe en<br />

voie unique, un fleurissement et<br />

6<br />

C’est le nombre de<br />

stationnements<br />

« dépose-minute »<br />

automatiques qui<br />

seront installés en<br />

septembre sur<br />

l’axe BDJ. Deux<br />

par deux, avec<br />

une borne de<br />

contrôle pour<br />

chaque duo, elles<br />

autoriseront le<br />

stationnement<br />

gratuit pendant<br />

20 minutes d’affilée.<br />

Au bout de<br />

20 minutes, si le<br />

véhicule n’a pas<br />

bougé, <strong>la</strong> borne<br />

clignote. La police<br />

peut verbaliser. Le<br />

dispositif permet à<br />

<strong>la</strong> fois les livraisons<br />

et une meilleure<br />

rotation des<br />

véhicules qui veulent<br />

accéder aux<br />

commerces.<br />

fédération des commerçants du centre-ville.<br />

« On se réunit pour évoquer les petits problèmes<br />

», synthétise Éric Mehimmedetsi. Et<br />

parfois de plus gros, comme l’aménagement de<br />

l’axe des rues de Beauvais, Duméril et Jacobins.<br />

Des travaux ont été organisés de<br />

nuit, du 4 au 9 juillet, afin de gêner<br />

le moins possible <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

un embellissement des espaces…<br />

Tout ce<strong>la</strong> devrait apporter une<br />

nouvelle visibilité aux commerces<br />

des trois rues, dont seule celle des<br />

Jacobins a connu une évolution<br />

significative ces dernières années<br />

avec l’aménagement de l’îlot<br />

Yvert-et-Tellier et l’instal<strong>la</strong>tion<br />

d’un opticien. Les commerçants,<br />

indépendants pour l’essentiel, et<br />

qui participent grandement à <strong>la</strong><br />

diversité commerciale d’<strong>Amiens</strong>,<br />

ont été régulièrement consultés<br />

avant <strong>la</strong> mise en branle des travaux.<br />

Qui battent aujourd’hui<br />

leur plein. Ils auraient démarré<br />

un peu tôt au goût de certains,<br />

pendant <strong>la</strong> période des soldes estivales…<br />

Mais un effort a été<br />

fourni par <strong>la</strong> municipalité, qui<br />

s’est arrangée pour que le plus<br />

gros des travaux, ceux qui bloquent<br />

complètement <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion,<br />

soit réalisé de nuit, du 4 au<br />

9 juillet. L’axe BDJ f<strong>la</strong>mbant neuf<br />

doit être achevé pour un coût<br />

d’environ 950 000 €. Avant septembre,<br />

selon le souhait légitime<br />

des commerçants. Et comme ce<br />

parcours est particulièrement<br />

riche en vitrines dédiées à l’enfance,<br />

rendez-vous à <strong>la</strong> rentrée !<br />

Jean-Christophe Fouquet<br />

Ou celui de l’axe Barni-Ferry. Des réunions<br />

« constructives, où l’on <strong>la</strong>isse libre cours au<br />

débat », estime l’élu. Environ cinq commerçants<br />

participent à chacune d’entre elles. Pas toujours<br />

les mêmes, bien sûr !<br />

<strong>Amiens</strong>forum | juillet 2011


RÉGLEMENTATION<br />

LES TERRASSES REMISES À PLAT<br />

« La réglementation d’occupation commerciale<br />

était ancienne, il fal<strong>la</strong>it <strong>la</strong> revoir,<br />

estime Éric Mehimmedetsi. Elle ne<br />

répondait plus aux normes et beaucoup<br />

de libertés avaient été prises.»<br />

C’est pourquoi <strong>la</strong> ville d’<strong>Amiens</strong> a rédigé<br />

une toute nouvelle “réglementation<br />

terrasses”, portant sur les<br />

emprises au sol, les horaires d’ouverture<br />

ou encore les normes de sécurité.<br />

Où l’on apprend qu’il faut chaque jour<br />

nettoyer sa terrasse, que celle-ci ne<br />

doit pas excéder <strong>la</strong> <strong>la</strong>rgeur de <strong>la</strong> façade,<br />

que les jardinières doivent être<br />

garnies et entretenues et le mobilier<br />

PORTRAIT<br />

homogène, qu’un cendrier sur pied est<br />

obligatoire... Le tout pour plus de<br />

c<strong>la</strong>rté. Y compris dans <strong>la</strong> tarification<br />

des terrasses à <strong>la</strong> Ville, revue pour tenir<br />

compte des emp<strong>la</strong>cements plus ou<br />

moins exposés. En zone un, <strong>la</strong> plus<br />

chère, le centre-ville piétonnier et les<br />

terrasses de Saint-Leu. En zone deux,<br />

le centre-ville non piétonnier. Et en<br />

zone trois, le reste de <strong>la</strong> ville. Un avantage<br />

pour les commerçants qui pourront<br />

également, s’ils le souhaitent,<br />

ouvrir leurs terrasses toute l’année<br />

pour répondre à l’évolution des<br />

usages... et à <strong>la</strong> loi Évin !<br />

La vie de faubourg<br />

Oui, il y a de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce pour le commerce dans les faubourgs amiénois.<br />

Certains préfèrent ce<strong>la</strong> à l’animation du centre. C’est le cas de Patrice Étié<br />

et de son affaire, Laboissière.<br />

Un commerce d’ameublement et de décoration<br />

haut de gamme dans le quartier Sainte-<br />

Anne, en pleine zone de stationnement résidentiel.<br />

Un homme qui a sillonné le monde<br />

en tant qu’architecte, avant de revenir en<br />

France au moment de <strong>la</strong> guerre du Golfe,<br />

pour diriger une chaîne de meubles. Un passionné<br />

qui « après avoir atteint le haut de <strong>la</strong> montagne<br />

» a préféré se « faire p<strong>la</strong>isir » en se mettant<br />

à son compte dans les rues calmes des<br />

faubourgs amiénois. Le commerce ?<br />

Laboissière. L’homme ? Patrice Étié, 47 ans.<br />

« J’ai choisi d’être hors du circuit c<strong>la</strong>ssique, affirmet-il.<br />

Je vais chercher mes meubles moi-même et j’ai<br />

monté un atelier en Indonésie. Je saute l’étape du<br />

grossiste, ce qui fait économiser de l’argent aux<br />

acheteurs. » Exemples : « Pour une chaise de<br />

marque en polycarbonate, il faut compter, ici, entre<br />

110 € et 210 €. Ailleurs, entre 200 et 400 €. Ce<br />

canapé, lui, est à 2 250 € contre 4 000 €. » Des<br />

meubles de style, quasi-sur-mesure, dans un<br />

vaste hall d’exposition de 220 m 2 . Patrice justifie<br />

son choix d’imp<strong>la</strong>ntation : « C’est un quartier<br />

où l’on peut se garer facilement, avec une vraie<br />

vie de voisinage à <strong>la</strong>quelle je suis content de participer.<br />

Quand je suis arrivé, les gens m’invitaient à<br />

prendre le café chez eux. Ils étaient fiers ! »<br />

Résultat, Patrice, avec son chauffage au bois,<br />

son camion racheté à <strong>la</strong> DDE, son absence de<br />

climatisation « ne regrette rien ». Surtout qu’ici,<br />

« le loyer n’est pas cher, contrairement au centreville<br />

ou dans les zones commerciales ». Et Patrice<br />

de sourire quand des gens de sa branche<br />

d’activité lui disent : « Tu as l’un des magasins<br />

les plus paumés que je connaisse, et pourtant il y a<br />

toujours du monde ! ».<br />

J.-C. F.<br />

REDEVANCE SPÉCIALE<br />

TRI, ÉCONOMIES, ÉCOLOGIE<br />

Une meilleure gestion des déchets et de leur coût.<br />

Tel est l’objectif de <strong>la</strong> redevance spéciale d’<strong>Amiens</strong><br />

Métropole, en accord avec <strong>la</strong> loi du 13 juillet 1992<br />

qui <strong>la</strong> rend obligatoire. Cette loi stipule que si une<br />

collectivité décide de s’occuper de <strong>la</strong> collecte des<br />

déchets issus des activités professionnelles, elle<br />

doit instaurer une redevance spéciale. Laquelle<br />

vient en complément de <strong>la</strong> taxe d’enlèvement des<br />

ordures ménagères (TEOM). Cette redevance<br />

concerne les déchets professionnels assimilés aux<br />

ordures ménagères. Elle est calculée en fonction du<br />

service rendu. Mais il n’y a pas de double peine : le<br />

montant de <strong>la</strong> TEOM, pour ceux qui y sont assujettis,<br />

est déduit de <strong>la</strong> redevance spéciale. Rappelons<br />

que cette redevance ne s’applique que si le professionnel<br />

décide de faire appel à <strong>la</strong> collecte publique,<br />

ce qui n’est pas une obligation, et que le fait de pratiquer<br />

le tri sélectif permet de faire baisser <strong>la</strong> facture.<br />

Le tout pour que chacun adopte une attitude<br />

plus responsable vis-à-vis des déchets.<br />

BALLE AU CENTRE<br />

GRÂCE À LA CHARTE<br />

La charte de développement commercial<br />

et hôtelier d’<strong>Amiens</strong> Métropole<br />

regroupe <strong>la</strong> métropole, <strong>la</strong> CCI et<br />

<strong>la</strong> chambre de Métiers et de l’Artisanat.<br />

Période ? 2008-2012. Objectifs ?<br />

« Moins de très grandes surfaces,<br />

plus de liens, encore plus de qualité<br />

et de diversité, et une grande dimension<br />

humaine. » Tel est le vœu d’Éric<br />

Mehimmedetsi en termes de commerce<br />

de proximité, notamment<br />

dans le centre-ville. Après 2012, une<br />

nouvelle charte, ou équivalent, devrait<br />

voir le jour. Mais cette fois à<br />

l’échelle du Grand Amiénois.<br />

J.-C. F.<br />

STATIONNEMENT<br />

À TOUS LES ÉTAGES<br />

En tout, <strong>Amiens</strong> compte environ<br />

70 000 p<strong>la</strong>ces de stationnement.<br />

Soit une p<strong>la</strong>ce pour deux habitants.<br />

En incluant l’extérieur des boulevards<br />

intérieurs, le centre-ville<br />

d’<strong>Amiens</strong> totalise quant à lui<br />

8 420 p<strong>la</strong>ces de stationnement :<br />

2 520 gratuites et 1 880 payantes<br />

en voirie, ainsi que 4 020 payantes<br />

en parkings souterrains.<br />

J.-C. F.<br />

juillet 2011 | <strong>Amiens</strong>forum 17


18<br />

Le dossier<br />

En septembre 2013, <strong>la</strong> halle<br />

au frais montrera son<br />

nouveau visage. Un<br />

sou<strong>la</strong>gement pour les<br />

commerçants.<br />

Halle toute fraîche<br />

Local à poubelles, sécurité<br />

incendies, accessibilité<br />

pour les personnes à mobilité<br />

réduite, climatisation, réfection<br />

des deux entrées principales,<br />

des sols et des éc<strong>la</strong>irages…<br />

Malgré ses 21 printemps, <strong>la</strong> halle<br />

au frais, propriété de <strong>la</strong> Ville, dont<br />

<strong>la</strong> gestion a été confiée à une société<br />

immobilière, doit se refaire<br />

une santé en 2013. Elle occupe <strong>la</strong><br />

partie Est, en rez-de-chaussée,<br />

CE QU’EN DISENT<br />

LES COMMERÇANTS<br />

Halle au frais :<br />

du mardi au jeudi<br />

de 9 h à 13 h<br />

et de 15 h à 19 h<br />

le vendredi et le<br />

samedi de 9 h à 19 h<br />

le dimanche<br />

de 8 h 30 à 12 h 30<br />

« Nous constatons beaucoup de demandes pour s’installer<br />

ici, mais les gens préfèrent attendre <strong>la</strong> rénovation. On<br />

trouve dans <strong>la</strong> halle au frais une grande diversité de<br />

commerçants, soit une centaine d’emplois. Tous s’efforcent<br />

de proposer des produits de qualité en faisant attention aux<br />

prix, surtout en période de crise. Ici, on conseille vraiment<br />

les clients, on les connaît. Les travaux devraient permettre<br />

de maintenir tout ce<strong>la</strong> en vie. Car le bâtiment souffre de<br />

nombreux défauts de construction et manque de visibilité.<br />

Deux nouveaux sas d’entrée, un écoulement des eaux revu,<br />

l’enfouissement de l’électricité, un sol plus fonctionnel,<br />

un local à poubelles installé ailleurs qu’à l’entrée sud pour<br />

le confort des clients, un p<strong>la</strong>fond abaissé, une vraie<br />

climatisation… C’est une réelle opportunité pour <strong>la</strong> ville et<br />

pour les commerçants ! »<br />

Julien P<strong>la</strong>nchon,<br />

président de l’association des commerçants des halles<br />

Le sol, peu fonctionnel, va être refait<br />

pour mieux répondre aux besoins de<br />

l’alimentaire.<br />

des halles du Beffroi, rebaptisées<br />

“Les Halles” après les travaux de<br />

rénovation menés en 2008<br />

et 2009. L’ensemble, situé p<strong>la</strong>ce<br />

Maurice-Vast, abrite une vingtaine<br />

de cellules commerciales,<br />

un Carrefour Market et <strong>la</strong> halle<br />

au frais. Un marché couvert de<br />

22 étals sur 2 500 m 2 . On y trouve<br />

poissons, viandes, fromages,<br />

fruits, légumes, spiritueux, pains<br />

et pâtisseries : des produits frais<br />

« Même si je trouve <strong>la</strong> halle déjà<br />

agréable et propre, je pense que les<br />

travaux peuvent faire du bien.<br />

L’essentiel, pour nous, c’est d’avoir<br />

de bons produits. On connaît tous<br />

nos métiers. Donc on espère que ce<br />

sera au moins aussi bien après le<br />

réaménagement. »<br />

Estelle Quillet,<br />

de Primeurs et maraîchers<br />

Finis les tuyaux, p<strong>la</strong>ce à un faux<br />

p<strong>la</strong>fond et à une vraie climatisation.<br />

et souvent locaux. Un vrai pôle<br />

de commerces de proximité, en<br />

plein centre. « La rénovation de <strong>la</strong><br />

halle au frais va dans le sens d’un<br />

renforcement de l’attractivité du centre-ville,<br />

et va contribuer au maintien<br />

d’un acha<strong>la</strong>ndage alimentaire de première<br />

importance grâce à <strong>la</strong> qualité de<br />

son offre, notamment les produits régionaux<br />

», se réjouit Éric<br />

Mehimmedetsi. L’appel à architectes<br />

va être <strong>la</strong>ncé à <strong>la</strong> rentrée.<br />

« On a un peu peur des travaux,<br />

parce que six mois sous un<br />

chapiteau, s’il fait un été aussi<br />

chaud qu’en ce moment, ce<strong>la</strong><br />

risque d’être dur pour <strong>la</strong> g<strong>la</strong>ce. Ce<br />

qui m’embête, c’est qu’on vient<br />

juste de mettre un faux p<strong>la</strong>fond à<br />

notre étal… J’espère que <strong>la</strong> mairie<br />

va nous indemniser. Même si on<br />

attend également que <strong>la</strong> halle soit<br />

refaite, on se demande un peu<br />

comment ce<strong>la</strong> va se passer. »<br />

Marie-France Lemaitre,<br />

de <strong>la</strong> poissonnerie du même nom<br />

<strong>Amiens</strong>forum | juillet 2011


Pendant les travaux, les commerçants seront<br />

abrités sous un chapiteau.<br />

Parallèlement à <strong>la</strong> concertation<br />

avec les commerçants : « eux seuls<br />

savent ce qui est nécessaire, concrètement,<br />

à <strong>la</strong> pratique de leur activité »,<br />

estime C<strong>la</strong>ire Morcant, en charge<br />

du dossier au service développement<br />

économique de <strong>la</strong> Métro. La<br />

concertation a déjà débuté, mais<br />

va prendre son rythme de croisière<br />

en octobre, via un comité de<br />

pilotage composé de commerçants,<br />

d’élus et de techniciens.<br />

« Un peu de renouveau pour<br />

attirer une clientèle nouvelle et<br />

fidéliser l’ancienne, voilà une<br />

bonne chose. On attend du concret,<br />

du fonctionnel, et une meilleure<br />

visibilité depuis l’extérieur. Le<br />

bâtiment n’était pas vraiment<br />

adapté, il est difficile d’y faire<br />

circuler les palettes et d’agencer les<br />

réserves. On attend <strong>la</strong> concertation<br />

à <strong>la</strong> rentrée pour éviter les loupés.»<br />

Ludovic Le Cointe,<br />

de <strong>la</strong> Corbeille paysanne<br />

On sait déjà que, pendant les travaux,<br />

les commerçants seront<br />

abrités sous un chapiteau p<strong>la</strong>ce<br />

Léon-Debouverie, entre l’hôtel de<br />

ville et les halles. Ces travaux devraient<br />

coûter 2,2 M€ à <strong>Amiens</strong>,<br />

soutenu par le Fonds d’intervention<br />

pour les services, l’artisanat<br />

et le commerce (Fisac). Dates prévisionnelles<br />

: avril à septembre<br />

2013.<br />

J.-C. F.<br />

« Je suis pour un embellissement<br />

du bâtiment, c’est bon pour les<br />

clients et pour notre confort de<br />

travail. Le système de<br />

climatisation, qui n’existait pas au<br />

départ, relève du brico<strong>la</strong>ge. On fait<br />

avec ce qu’on a, mais ce n’est pas<br />

satisfaisant. La température peut<br />

descendre à cinq degrés en hiver !<br />

Ce<strong>la</strong> n’incite pas les clients à<br />

traîner… Et j’espère aussi un<br />

renforcement de <strong>la</strong> sécurité, nous<br />

avons encore eu un cambrio<strong>la</strong>ge<br />

hier. On a bon espoir que tout ce<strong>la</strong><br />

se réalise. »<br />

Thierry Perraguin,<br />

de <strong>la</strong> fromagerie Philippe Olivier<br />

Marivaux : le supermarché revit<br />

Fermé depuis plus d’un an, le centre commercial du quartier<br />

Marivaux rouvre en septembre. Et se spécialise dans<br />

les produits ha<strong>la</strong>l.<br />

C’est un exemple typique de ce que <strong>la</strong> municipalité peut faire, par<br />

le biais de ses services et de son élu au commerce, pour aider un<br />

commerçant à concrétiser son projet. « Quand Abdé<strong>la</strong>li Sadaoui<br />

s’est <strong>la</strong>ncé dans <strong>la</strong> reprise du Simply Market de Marivaux, nous lui<br />

avons apporté un soutien, notamment en sollicitant le fonds<br />

Somme initiative », rappelle Éric Mehimmedetsi, l’élu. « S’il<br />

n’avait pas été là, je crois que je ne serais pas allé au bout »,<br />

avoue de son côté Abdé<strong>la</strong>li Sadaoui. Fermé en février 2010, le supermarché<br />

Simply Market s’insère dans un ensemble d’environ<br />

7 000 mètres carrés comportant une dizaine de cellules commerciales.<br />

Exactement 1 035 mètres carrés, un parking de cent p<strong>la</strong>ces<br />

et une station-service de deux pompes : voilà ce qui attend Abdé<strong>la</strong>li<br />

Sadaoui. Ici, le bassin de clients potentiels est de 6 500 foyers.<br />

Objectif de M. Sadaoui ? « S’adapter à <strong>la</strong> clientèle et à l’évolution<br />

de <strong>la</strong> société », répond-il. C’est pourquoi ce quinquagénaire, ancien<br />

cadre chez Carrefour Market, arrivé à <strong>Amiens</strong> en 1975 et aujourd’hui<br />

Pou<strong>la</strong>invillois, a décidé de <strong>la</strong>ncer une toute nouvelle<br />

marque de supermarchés, “Auhal”.<br />

RÉPONDRE À LA DEMANDE EN PRODUITS HALALS<br />

Sa particu<strong>la</strong>rité est de proposer un assortiment « c<strong>la</strong>ssique »,<br />

comme il dit, mais aussi ha<strong>la</strong>l, ce<strong>la</strong> « sans démarche communautariste,<br />

mais pour le mieux vivre ensemble et pour répondre à <strong>la</strong><br />

demande de clients dé<strong>la</strong>issés par les grandes enseignes ». On<br />

trouvera donc chez Auhal, parmi bien d’autres denrées, de <strong>la</strong><br />

viande transformée, ha<strong>la</strong>l et produite localement. « L’enthousiasme<br />

d’Éric Mehimmedetsi m’a encouragé. Je l’ai revu régulièrement<br />

et il m’a indiqué vers qui me tourner. Il m’a même soutenu<br />

par écrit », se souvient l’entrepreneur. CCI, Somme Initiative,<br />

Oséo, Réseau Entreprendre… Les contacts ne manquent pas. « Au<br />

début, je craignais les lourdeurs administratives. Mes préjugés<br />

ont bien été remis à leur p<strong>la</strong>ce. » Aujourd’hui, Abdé<strong>la</strong>li Sadaoui a<br />

obtenu tous ses prêts. « Mais je revois encore Éric pour les travaux,<br />

l’agencement, le fléchage… » Après les travaux estivaux,<br />

l’ouverture du nouveau supermarché de Marivaux est prévue dès<br />

septembre. Avec douze emplois à <strong>la</strong> clef. Quant à <strong>la</strong> marque<br />

Auhal, qui fera aussi office de grossiste pour les métiers de<br />

bouche, elle pourrait se décliner nationalement. Abdé<strong>la</strong>li Sadaoui<br />

envisage déjà l’ouverture de sept autres magasins. Une bonne<br />

nouvelle pour le commerce amiénois.<br />

Jean-Christophe Fouquet<br />

juillet 2011 | <strong>Amiens</strong>forum 19


20<br />

Notre histoire, nos quartiers<br />

Le beffroi, un des<br />

emblèmes architrecturaux<br />

d’<strong>Amiens</strong>, vu de l’intérieur.<br />

CENTRE-VILLE<br />

« Ch’bedouf » :<br />

Tour de guet, salle des<br />

échevins, prison : le<br />

beffroi fut tout ce<strong>la</strong>. Ses<br />

murs renferment une<br />

histoire effrayante.<br />

Construit en<br />

1742, détruit en<br />

1940, le campanile<br />

retrouve son<br />

aspect original<br />

en 1990.<br />

une terrible prison et un enfer<br />

Si les murs du beffroi<br />

pouvaient parler, ils<br />

restitueraient les cris<br />

de souffrance, les gémissements<br />

et les <strong>la</strong>mentations<br />

de prisonniers enfermés<br />

dans les cellules. Les uns de<br />

passage pour quelques jours. Les<br />

autres purgeant une peine de<br />

longue durée. D’autres encore<br />

attendant l’exécution du jugement<br />

qui les a condamnés à<br />

mort. Les geôles du beffroi portaient<br />

chacune un nom :<br />

« d’Angleterre », « d’Artois », « de<br />

Beauvaisis », de « F<strong>la</strong>ndre ». Les<br />

plus terribles, ces sinistres salles<br />

où se pratiquait <strong>la</strong> torture pour<br />

obtenir des aveux. Ce fut le sort<br />

de Jehan Ficquet, accusé de fabriquer<br />

de <strong>la</strong> fausse monnaie,<br />

soumis en 1534 à l’étirement de<br />

ses membres jusqu’à <strong>la</strong> limite de<br />

rupture des articu<strong>la</strong>tions. L’aveu<br />

l’envoya à <strong>la</strong> potence. Si ses liga-<br />

ments avaient rompu avant qu’il<br />

ne parle, il aurait été déc<strong>la</strong>ré innocent.<br />

Un sort équivalent fut réservé<br />

à Jacques Sauvage, vigneron,<br />

accusé d’avoir volé des<br />

outils. Conduit à <strong>la</strong> « Grande<br />

Géhenne », il avoua sous <strong>la</strong> torture<br />

et fut pendu. Ce<strong>la</strong> valut à<br />

son bourreau, Loÿs Legros, sergent<br />

du roy, un don de vin pour<br />

sa<strong>la</strong>ire.<br />

UNE DRÔLE DE JUSTICE<br />

La liste des détenus est un inventaire<br />

à <strong>la</strong> Prévert, <strong>la</strong> poésie en<br />

moins : des prostituées trop aguicheuses,<br />

un voleur de pain, un<br />

usurier, des soldats espagnols<br />

capturés en Artois, des protestants,<br />

une voleuse de blé, un tricheur<br />

au jeu, un dément, des<br />

ivrognes, des assassins, des déserteurs,<br />

des sorciers, des bandits,<br />

des calomniateurs. Une accusation<br />

d’homosexualité va<strong>la</strong>it<br />

<strong>Amiens</strong>forum | juillet 2011


Le beffroi et <strong>la</strong> cathédrale<br />

après les bombardements<br />

des 19 et 20 mai 1940.<br />

LE BEFFROI EN QUELQUES DATES<br />

1244 : Louis le Gros, roi de France, accorde les libertés communales<br />

aux Amiénois après qu’ils ont combattu et destitué leur<br />

oppresseur, le comte de Boves, ennemi de <strong>la</strong> couronne.<br />

Leur affranchissement est assorti de devoirs : assurer <strong>la</strong><br />

sécurité des habitants et protéger le souverain. Ils ont le droit<br />

de construire une tour de guet pour prévenir des incendies et<br />

surveiller <strong>la</strong> campagne d’où viennent les troupes ennemies.<br />

1406 : construction d’un nouveau beffroi en pierre. Il est<br />

constitué d’une tour carrée surmontée d’un toit en pointe à<br />

quatre pans.<br />

1410 : inauguration du nouveau beffroi. Il fait office de tour<br />

de guet, de lieu de réunion des échevins (les conseillers<br />

municipaux, ndlr), de salle d’armes et de prison.<br />

1562 : le 13 août, <strong>la</strong> charpente prend feu. En pleine guerre<br />

de religion, on ne fait sortir que les prisonniers catholiques.<br />

Les protestants, condamnés pour « crime d’hérésie » tentent de<br />

se protéger des f<strong>la</strong>mmes en se réfugiant dans les chéneaux. On<br />

leur tire dessus à coups d’arquebuse.<br />

1742 : le 16 avril, <strong>la</strong> foudre incendie de nouveau <strong>la</strong> charpente.<br />

C’est l’occasion de construire un campanile surmonté d’une<br />

coupole, d’une <strong>la</strong>nterne et d’une Renommée – représentation<br />

de <strong>la</strong> déesse aux cent bouches souff<strong>la</strong>nt dans une trompette,<br />

que les Amiénois surnomment « Ch’l’Ange ».<br />

1789 : le 24 mars, mise en p<strong>la</strong>ce de <strong>la</strong> cloche « Marie-Firmine ».<br />

Elle sonna à toute volée sous <strong>la</strong> Révolution pour annoncer<br />

l’heure de <strong>la</strong> séance de l’assemblée préliminaire du tiers état.<br />

1940 : 19 et 20 mai, <strong>Amiens</strong> est bombardé puis incendié par<br />

les Allemands. La ville reçoit aussi les tirs d’artillerie de l’armée<br />

française pour contenir l’ennemi le long de <strong>la</strong> Somme. Le<br />

sinistre atteint le beffroi. La charpente brûle, « Marie-Firmine »<br />

se fracasse au sol et ne sonnera plus jamais.<br />

1988 : François Vasselle, architecte amiénois, est choisi par <strong>la</strong><br />

municipalité de René Lamps pour reconstruire à l’identique le<br />

dôme et <strong>la</strong> <strong>la</strong>nterne. En 1990, celui-ci sera aux côtés de Gilles de<br />

Robien, nouveau maire, lors de <strong>la</strong> pose de « Ch’l’Ange » et de<br />

l’inauguration de <strong>la</strong> nouvelle toiture qui rend sa fierté à l’édifice.<br />

2004 : instal<strong>la</strong>tion d’un carillon sonnant toutes les heures,<br />

sur des notes de musique extraites du répertoire de <strong>la</strong><br />

compagnie Chés Cabotans d’<strong>Amiens</strong>.<br />

2005 : juillet. Comme tous les beffrois du nord de <strong>la</strong> France,<br />

celui d’<strong>Amiens</strong> est c<strong>la</strong>ssé patrimoine mondial de l’humanité<br />

par l’Unesco.<br />

enfermement, jugement, pendaison<br />

et bûcher pour les<br />

hommes, « enfouissement vive »<br />

pour les femmes. Des dénonciateurs<br />

réglèrent ainsi un différend<br />

en faisant éliminer leur rival par<br />

une justice qui n’en était pas<br />

une. En 1633, <strong>la</strong> veuve Cappy, qui<br />

vendait ses charmes pour manger,<br />

fut conduite devant <strong>la</strong><br />

Malmaison, « pour être fouettée nue<br />

autant de temps que sonnerait <strong>la</strong><br />

cloche du beffroi ». À cette peine<br />

d’un sadisme absolu s’ajoutèrent<br />

neuf années de bannissement de<br />

<strong>la</strong> ville.<br />

Une simple querelle de voisinage<br />

pouvait conduire au beffroi. Des<br />

bourgeois ayant oublié de pren-<br />

LA PLACE AU FIL<br />

L'ancienne p<strong>la</strong>ce du Marché au Fil.<br />

Les bobines y étaient vendues au<br />

poids.<br />

dre leur tour de garde y furent<br />

enfermés pendant plusieurs<br />

jours. Des aliénés mentaux,<br />

« hors de sens », tel Jehan Drouart,<br />

y furent jetés aux fers, entravés<br />

aux chevilles.<br />

En1404, un serrurier fut conduit<br />

au beffroi sous bonne garde,<br />

pour avoir fait payer à une<br />

cliente « une chaîne de fer, un<br />

crampon et des clous à river » qui<br />

ne figuraient pas dans son mémoire<br />

(sa facture, ndlr).<br />

LES ÉVADÉS DU BEFFROI<br />

L’inhumanité servait de règlement<br />

intérieur : une <strong>la</strong>trine pour tous, de<br />

l’eau croupie à boire, un mauvais<br />

morceau de pain pour tout repas.<br />

C’est une p<strong>la</strong>ce de marché très ancienne, autrefois réservée à <strong>la</strong> vente de fil de<br />

<strong>la</strong>ine. Les marchands en étaient les fileurs et fileuses de <strong>la</strong>ine du quartier Saint-<br />

Leu et des environs d’<strong>Amiens</strong> qui possédaient un rouet. Les manufacturiers<br />

venaient s’y approvisionner. Les bobines de fil étaient vendues au poids, sous<br />

<strong>la</strong> pesée d’agents assermentés. Quinze maisons bordant <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce au Fil furent<br />

abattues en 1882 pour construire l’hôtel des Postes, dont l’ouverture au public<br />

donnait de ce côté-ci. L’établissement fut refondu après <strong>la</strong> Libération pour être<br />

agrandi et ouvrir côté rue des Vergeaux.<br />

juillet 2011 | <strong>Amiens</strong>forum 21


22<br />

Notre histoire, nos quartiers<br />

Des odeurs pestilentielles, une surpopu<strong>la</strong>tion<br />

génératrice de bagarres.<br />

Beaucoup, à ce régime-là, y<br />

perdirent <strong>la</strong> santé et <strong>la</strong> vie.<br />

Certains gravèrent leur détresse<br />

dans <strong>la</strong> pierre de leur cellule, pour<br />

qu’on se souvienne d’eux.<br />

Malgré les murs épais, il y eut des<br />

évasions. Usant de barres de fer,<br />

des détenus agrandirent suffisamment<br />

des meurtrières pour y<br />

passer le corps et sauter de plusieurs<br />

mètres. La technique se répéta<br />

à diverses époques. En 1560,<br />

Jusqu’à <strong>la</strong> Grande Guerre,<br />

le beffroi conserva sa<br />

fonction de prison.<br />

Adrien Sanson, protestant,<br />

condamné « pour crime d’hérésie »,<br />

réussit à prendre le <strong>la</strong>rge en démontant<br />

les <strong>la</strong>mes de bois du<br />

p<strong>la</strong>fond de sa cellule, et en grimpant<br />

sur le toit après en avoir<br />

soulevé quelques tuiles. Il est<br />

possible qu’il bénéficia de <strong>la</strong> complicité<br />

d’un gardien. Une corde<br />

providentielle était là pour qu’il<br />

se glisse discrètement le long du<br />

mur, avant de disparaître dans <strong>la</strong><br />

nuit, nu sous sa chemise.<br />

En 1589, six autres protestants se<br />

firent <strong>la</strong> belle par le même chemin.<br />

Promesse d’une bourse de<br />

vingt écus fut faite aux dénonciateurs<br />

permettant leur arrestation,<br />

et <strong>la</strong> mort sans procès pour<br />

qui aurait facilité leur fuite.<br />

Jusqu’à <strong>la</strong> Grande Guerre de<br />

1914-1918, le beffroi conserva sa<br />

fonction de prison. L’une des cellules<br />

fut réservée aux soldats<br />

australiens. Permissionnaires entre<br />

deux montées au front, ils<br />

étaient assidus des débits de<br />

boisson où ils « soignaient » leur<br />

mal du pays et l’angoisse de <strong>la</strong><br />

mort. Rien de comparable cependant<br />

avec le sort fait aux prisonniers<br />

des siècles précédents.<br />

Il s’agissait d’une cellule de dégrisement<br />

pour <strong>la</strong> nuit où ils<br />

étaient conduits quand leur état<br />

ne leur permettait pas de regagner<br />

leur caserne.<br />

Pierre Mabire<br />

Les halles<br />

du beffroi<br />

La destruction d’<strong>Amiens</strong> en 1940 a valu une refonte complète du p<strong>la</strong>n d’urbanisme. Avant<br />

le bombardement, il n’y avait, au pied du beffroi, que <strong>la</strong> petite p<strong>la</strong>ce au Fil. Pour acheter des<br />

légumes du jour, il fal<strong>la</strong>it se rendre au marché sur l’eau. Pour <strong>la</strong> viande et <strong>la</strong> vo<strong>la</strong>ille, c’était au<br />

marché Lanselles. Pour les poissons d’eau douce et de mer, <strong>la</strong> halle à poissons. L’idée fut de<br />

regrouper tout sur un même site, sous les murs du beffroi. Construites peu après <strong>la</strong> Libération,<br />

les halles ne répondirent plus aux normes d’hygiène européennes édictées dans les années<br />

1980. La municipalité de René Lamps décida de construire un nouveau marché couvert dans<br />

un style faisant un clin d’œil aux pavillons Baltard de Paris, tout en ouvrant sur <strong>la</strong> modernité.<br />

L’équipe municipale élue en 1989 abandonna ce projet pour le remp<strong>la</strong>cer par celui que l’on<br />

connaît (lire en pages dossier) : les Halles du Beffroi, dessinées par l’architecte amiénois<br />

François-Xavier Legenne, avec une partie habitable, des bureaux, un centre commercial et<br />

une halle de frais. Le projet suscita une vive polémique. La proximité d’une construction très<br />

contemporaine et très « béton » avec un beffroi aux lignes médiévales et Renaissance réveil<strong>la</strong><br />

les défenseurs du patrimoine ancien. Il suscita un vif débat sur une architecture urbaine qu’on<br />

ne peut indéfiniment enfermer dans le pastiche. Construire du neuf en côtoyant des monuments<br />

anciens ravive immanquablement <strong>la</strong> guerre des anciens et des modernes.<br />

P. M.<br />

LE MARCHÉ AUX VOLAILLES<br />

Il occupait l’actuelle p<strong>la</strong>ce Léon-Debouverie.<br />

On y vendait « poules, poulets, dindons,<br />

cochons de <strong>la</strong>it, <strong>la</strong>pereaux, canards et<br />

DES ENSEIGNES<br />

AUTOUR DU BEFFROI<br />

Autour du beffroi et dans les rues proches,<br />

les commerces étaient nombreux avec leurs<br />

enseignes flottant au vent.<br />

Les Rouges Taureaux<br />

Cette taverne de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce au Fil existait déjà en<br />

1384. Elle appartenait à Jehan Coku, huchier.<br />

L’établissement se rendit célèbre en 1636<br />

lorsque le trésorier général, venu à <strong>Amiens</strong><br />

pour prélever un nouvel impôt sur tous les produits<br />

de manufacture, y descendit. À 5 heures,<br />

il fut réveillé par une foule en colère qui jetait<br />

des cailloux sur ses fenêtres. Les révoltés<br />

pointèrent même un canon dérobé à l’arsenal.<br />

La gronde fut réprimée par une troupe en<br />

armes. Toutefois, deux mois plus tard,<br />

Richelieu supprima cet impôt impopu<strong>la</strong>ire.<br />

Le Pappegay (le perroquet)<br />

Cette taverne approvisionnait <strong>la</strong> ville en vin<br />

pour qu’il soit servi aux sergents de nuit. En<br />

1388, une commande spéciale y fut passée<br />

pour que le vin soit donné aux compagnons<br />

qui avaient mis en p<strong>la</strong>ce les cloches du beffroi.<br />

La Vignette couronnée<br />

Encore une taverne sous cette enseigne<br />

Les actuelles Halles<br />

du Beffroi accueillent<br />

un marché de frais.<br />

toutes sortes de gibiers ». Le marché aux<br />

œufs était p<strong>la</strong>cé à l’écart, le long du mur<br />

arrière de l’hôtel de ville.<br />

fleurant bon <strong>la</strong> treille. Elle faisait le coin de<br />

<strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce au Fil et de <strong>la</strong> rue de Metz.<br />

Le Chevalier de Mer<br />

C’était un hôtel sis 5, p<strong>la</strong>ce du Marché au Fil.<br />

Il appartint à un riche huchier d’<strong>Amiens</strong>,<br />

Alexandre Heudebourg, dit Huet, reçu<br />

« nouveau bourgeois de <strong>la</strong> ville » en 1505.<br />

Le Coq sans Pareil<br />

Ce cabaret situé au numéro 23, p<strong>la</strong>ce du Marché<br />

au Fil, était un établissement où se retrouvaient<br />

les huchiers, ces ébénistes aux mains<br />

d’or qui réalisèrent les stalles de <strong>la</strong> cathédrale.<br />

Jean Voiture, l’académicien<br />

Cet homme de lettres, nommé par Richelieu<br />

pour composer <strong>la</strong> première assemblée de<br />

l’Académie française nouvellement créée,<br />

naquit à <strong>Amiens</strong> en 1598, p<strong>la</strong>ce du Marché<br />

au Fil. Son père était un marchand de vin<br />

réputé, fournisseur de <strong>la</strong> cour du roi. Ce<strong>la</strong><br />

donna de précieuses ouvertures au jeune<br />

Vincent dont l’intelligence et l’esprit<br />

charmèrent Mme de Rambouillet qui l’invita<br />

très souvent pour animer ses salons, ruelle<br />

de <strong>la</strong> Chambre bleue, à Paris.<br />

<strong>Amiens</strong>forum | juillet 2011


Juillet 2011 | <strong>Amiens</strong>forum<br />

P<strong>la</strong>ce du conseil<br />

Chaque mois, <strong>Amiens</strong>forum<br />

propose un compte-rendu sélectif<br />

des débats du conseil municipal,<br />

en rapport avec les propos des<br />

élus de tous bords et en indiquant<br />

les principales décisions prises par<br />

l’assemblée.<br />

Prochain conseil municipal: jeudi 29 septembre à 18 h<br />

Aide à l’accession à <strong>la</strong> propriété,<br />

é<strong>la</strong>rgissement du stationnement<br />

résidentiel mais aussi un point sur <strong>la</strong><br />

ZAC Paul-C<strong>la</strong>udel figuraient à l’ordre<br />

du jour.<br />

Le stationnement résidentiel<br />

trouve sa p<strong>la</strong>ce<br />

Le conseil<br />

municipal du<br />

30 juin a voté <strong>la</strong><br />

mise en p<strong>la</strong>ce du<br />

stationnement<br />

résidentiel pour<br />

le quartier de<br />

La Vallée et dans<br />

le secteur de <strong>la</strong><br />

rue Rio<strong>la</strong>n.<br />

L’accession à <strong>la</strong> propriété, c’est possible<br />

L’assemblée a adopté à l’unanimité<br />

un dispositif d’aide à l’achat<br />

d’un logement neuf. « Cette aide<br />

est là pour donner un coup de main à<br />

une <strong>la</strong>rge frange de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion », a<br />

exposé Isabelle Graux, l’adjointe<br />

au maire en charge du logement.<br />

« À tous ceux qui, jusqu’ici, n’avaient<br />

pas d’autres choix que de partir vivre<br />

loin d’<strong>Amiens</strong>, a renchéri Gilles<br />

Demailly. Après le volet locatif<br />

social au cœur de notre action depuis<br />

trois ans, ce dispositif sécurisé encourage<br />

l’accession à <strong>la</strong> propriété là où il<br />

y a des projets de renouvellement<br />

urbain et fait progresser <strong>la</strong> diversité<br />

Le principe est connu : 50 € par<br />

an pour les riverains et 0,80 € de<br />

l’heure pour les autres. Le principe<br />

de stationnement à tarif résidentiel<br />

garantit, aux premiers,<br />

de trouver de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce à proximité<br />

de leur domicile. Et régule <strong>la</strong> rotation<br />

des seconds. Il sera appliqué<br />

dans le quartier de La Vallée<br />

et le secteur de <strong>la</strong> rue Rio<strong>la</strong>n à<br />

compter du 3 octobre. À Sainte-<br />

Anne, où il est déjà en vigueur, <strong>la</strong><br />

moyenne du temps de stationnement<br />

des automobilistes qui<br />

n’habitent pas le quartier est<br />

d’une heure et vingt minutes.<br />

Pour Valérie Wadlow, adjointe au<br />

stationnement, « ce<strong>la</strong> montre que le<br />

dispositif évite les voitures ventouses<br />

et que les gens viennent se garer pour<br />

des publics qui habitent dans les<br />

quartiers. » « Accéder à <strong>la</strong> propriété<br />

peut être le rêve d’une vie. Il faut<br />

l’accompagner pour que ce projet soit<br />

une réussite, a prévenu Frédéric<br />

Thorel. « L’objectif n’est pas que nos<br />

concitoyens s’endettent, a rassuré<br />

Isabelle Graux. Le but est bien<br />

de faire levier pour leur permettre<br />

de rester en dessous des 30% d’endettement.<br />

»<br />

une durée re<strong>la</strong>tivement courte ».<br />

Contestant <strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> majorité<br />

municipale en matière de<br />

stationnement, Isabelle Griffoin a<br />

interpellé le maire : « Vous avez dit<br />

que vous ne vouliez plus voir de voitures<br />

en centre-ville ». « C’est faux, a<br />

coupé Gilles Demailly. Reprenez<br />

toutes mes déc<strong>la</strong>rations et vous ne<br />

trouverez jamais de tels propos de<br />

ma part. » « Alors, si ce n’est pas<br />

vous… d’autres l’ont dit. » Et<br />

Isabelle Griffoin de mentionner<br />

Daniel Leroy (conseiller municipal<br />

de <strong>la</strong> majorité, décédé en avril<br />

2010, ndlr). « Il est indécent de citer<br />

une personne disparue, a déc<strong>la</strong>ré<br />

Gilles Demailly dans une salle<br />

des Assemblées quelque peu mal<br />

à l’aise. Chaque citoyen appréciera.<br />

LOGEMENT CANTINE<br />

SERVICE URBANISME<br />

Toutes les informations sur l’aide à<br />

l’accession à <strong>la</strong> propriété :<br />

www.amiens.fr<br />

Personnellement, j’en aurais honte. »<br />

« Madame Griffoin, je me demande<br />

si vous êtes au courant qu’il y a eu<br />

un Grenelle de l’environnement, a<br />

rappelé Thierry Bonté. Il ne s’agit<br />

pas d’opposer <strong>la</strong> voiture aux autres<br />

modes de transport, mais de ne plus<br />

organiser <strong>la</strong> ville exclusivement autour<br />

d’elle. C’est une évidence pour<br />

beaucoup de monde aujourd’hui. Pas<br />

pour vous. » Et face aux regrets de<br />

l’opposition d’avoir vu <strong>la</strong> majorité<br />

actuelle supprimer les parkings<br />

re<strong>la</strong>is, Thierry Bonté a répondu :<br />

« chaque fois, vous nous faites le<br />

coup. Ces parkings re<strong>la</strong>is, qui n’en<br />

avaient que le nom, coûtaient<br />

600 000 € par an pour quarante voitures.<br />

Soit 15 000 € par véhicule ! »<br />

Antoine Caux<br />

ÉVITER LES GASPIS,<br />

TENIR COMPTE DES BESOINS<br />

« Nous souhaitons réduire les gaspil<strong>la</strong>ges et éviter que<br />

des centaines de repas soient jetées quotidiennement. »<br />

Interrogée sur les nouvelles dispositions d’inscription à <strong>la</strong><br />

cantine sco<strong>la</strong>ire, qui impliquent désormais que les parents<br />

mentionnent les jours de fréquentation, Marion Lepresle,<br />

adjointe au maire en charge de ce dossier, en a rappelé l’objectif<br />

: « prévoir au mieux le nombre de convives ». Et assuré<br />

que « les repas gratuits pour les familles des tranches 1 et 2<br />

avec l’aide du Conseil général, le resteront. D’ores et déjà, le<br />

système d’inscription prévoit des modu<strong>la</strong>tions qui tiennent<br />

compte des besoins des familles. Tout cas particulier sera<br />

examiné », a annoncé l’élue qui, le soir même du conseil,<br />

rencontrait encore une délégation de parents d’élèves.<br />

23


24<br />

Opinions<br />

Jean-C<strong>la</strong>ude Oger<br />

La municipalité ma<strong>la</strong>de?<br />

Maître mot de <strong>la</strong> majorité municipale: <strong>la</strong><br />

réorganisation des services. Pour une plus<br />

grande efficacité? Pour un meilleur<br />

confort des sa<strong>la</strong>ires? Pour une fierté dans<br />

leur fonction?<br />

Rien de tout ce<strong>la</strong>. On a souvent entendu dire<br />

qu’avant, du temps de <strong>la</strong> municipalité précédente,<br />

le « personnel souffrait ». Mais aujourd’hui,<br />

on entend <strong>la</strong> même chose. Que<br />

d’attentes, que d’enthousiasme ont accompagné<br />

l’avènement de <strong>la</strong> gauche… Que de déceptions<br />

aujourd’hui. Trois ans après, nous<br />

assistons à une dégradation totale des services,<br />

à <strong>la</strong> démolition de l’architecture municipale,<br />

à une démotivation évidente du personnel,<br />

à un absentéisme record tant dans le<br />

service éducation jeunesse qu’à <strong>la</strong> police municipale.<br />

Aucun service n’y échappe. Nous retenons<br />

que l’essentiel de l’organisation à ce<br />

jour résulte en <strong>la</strong> destruction de l’organisation<br />

précédente. Aucune amélioration visible,<br />

pas d’orientation précise. Les sa<strong>la</strong>riés sont en<br />

souffrance. Pas ou peu de reconnaissance du<br />

travail, des compétences mal utilisées, des<br />

promotions aléatoires, pas de p<strong>la</strong>n de formations<br />

ciblées, pas de p<strong>la</strong>n de carrières, pas de<br />

structuration des responsabilités.<br />

Ce<strong>la</strong> aboutit à une absence complète de<br />

considération pour les personnels, une absence<br />

de perspectives. Un excès de chargés<br />

de mission trouble les profils de carrières.<br />

Ce sont bien évidemment les Amiénois qui<br />

souffrent de cette situation. Dans tous<br />

les secteurs, ils subissent <strong>la</strong> dégradation des<br />

missions de service public : propreté, fleurissement,<br />

entretien. La santé de <strong>la</strong> ville est<br />

en péril. Manque d’écoute des habitants,<br />

dégradation de <strong>la</strong> proximité, ce<strong>la</strong> aboutit à<br />

l’abandon des Amiénois.<br />

On peut s’interroger sur les objectifs de cette<br />

soi-disant réorganisation des services dont<br />

on voit bien le souci de reprise en main de fer<br />

politique. Mais tout ce<strong>la</strong> se fait au détriment<br />

du bien commun des personnels et des<br />

Amiénois.<br />

Nous voulons que soient mises en œuvre le<br />

plus vite possible, des mesures de réhabilitation<br />

des compétences, de <strong>la</strong> responsabilité,<br />

de <strong>la</strong> promotion et des formations adaptées.<br />

Nous voulons des mesures qui assurent <strong>la</strong><br />

fierté de travailler, <strong>la</strong> dignité, le respect de <strong>la</strong><br />

personne humaine, <strong>la</strong> prise en considération<br />

des aspirations de carrière.<br />

Nous, Groupe Indépendant, nous tenons<br />

à assurer de notre intérêt le personnel<br />

municipal en souffrance et les Amiénois en<br />

désarroi. Et nous leur souhaitons, à tous, de<br />

bonnes vacances.<br />

Jean-C<strong>la</strong>ude Oger<br />

Marie-Thérèse Thibaut<br />

Frédéric Thorel<br />

Frédéric Compagnon<br />

Le Groupe Indépendant<br />

Le groupe MPAA<br />

Y a-t-il un pilote<br />

dans l’avion?<br />

Le maire refuse de faire son bi<strong>la</strong>n de mimandat,<br />

ce qui lui vaut d’être raillé dans <strong>la</strong><br />

presse et les responsables des groupes politiques<br />

de <strong>la</strong> majorité municipale sont envoyés<br />

au-devant des journalistes pour signaler<br />

qu’une communication sera réalisée en<br />

septembre…<br />

Alors que nous sommes tous capables de<br />

dresser un bi<strong>la</strong>n de ce mi-mandat, seule <strong>la</strong><br />

majorité s’en avère incapable! On connaissait<br />

leurs dé<strong>la</strong>is de réflexion et leur manque<br />

de dialogue, mais ce silence et ce vide nous<br />

inquiètent tout particulièrement…<br />

D’autant qu’un nouveau règlement d’accès<br />

à <strong>la</strong> mairie vient d’être établi par cette équipe.<br />

Jusqu’à ce jour, chaque Amiénois pouvait entrer<br />

dans l’aile Est de l’hôtel de ville aux<br />

heures de bureau pour accéder directement<br />

aux secrétariats des adjoints, afin de pouvoir<br />

les rencontrer librement. Désormais, ce n’est<br />

plus le cas! « Toute personne souhaitant rencontrer<br />

un élu doit en faire <strong>la</strong> demande à l’accueil qui<br />

en informe par téléphone le secrétariat de l’élu<br />

concerné et s’assure de l’accord pour l’entretien… »<br />

Qu’est-ce donc ce qui motive les élus de <strong>la</strong><br />

majorité municipale? Cette équipe ira-elle<br />

jusqu’à remettre les grilles devant l’hôtel de<br />

ville, maison de tous les Amiénois?<br />

Face à ce manque de dialogue, à ce silence,<br />

au manque de visibilité de <strong>la</strong> part du maire<br />

d’<strong>Amiens</strong> et à cette fermeture progressive de<br />

l’hôtel de ville aux habitants, nous nous demandons<br />

vraiment de quoi l’équipe municipale<br />

a peur et s’il y a un pilote dans l’avion.<br />

Pour le groupe MPA-Avenir:<br />

Isabelle Griffoin<br />

Nedjma Ben Mokhtar<br />

Johanna Bougon<br />

Marc Foucault<br />

Brigitte Fouré<br />

Nathalie Le Clercq<br />

Isabelle Mathieu<br />

Bernard Némitz<br />

NOTE DE LA RÉDACTION:<br />

Ces textes sont des tribunes libres.<br />

Ils émanent des groupes politiques et<br />

sont publiés sous leur responsabilité.<br />

Nous les publions dans <strong>Amiens</strong>forum,<br />

in extenso, sous réserve de propos diffamatoires,<br />

discriminatoires ou<br />

insultants qu’ils pourraient contenir.<br />

<strong>Amiens</strong>forum | juillet 2011


Serge Raïs, Hélène-Marie Luczak et Jacques Goffinon<br />

À <strong>Amiens</strong> <strong>la</strong> rénovation<br />

est urbaine et participative<br />

Le 20 juin dernier, Gilles Demailly, maire<br />

d’<strong>Amiens</strong> et président d’<strong>Amiens</strong> Métropole,<br />

a inauguré avec Francis Lec, vice-président<br />

en charge de <strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> Ville, le nouvel<br />

espace d’information sur le projet de rénovation<br />

du quartier d’Étouvie, au cœur de <strong>la</strong><br />

galerie commerciale des Coursives. Ce fut<br />

l’occasion de faire le point avec les habitants,<br />

mais aussi de revenir sur nos actions en matière<br />

de transformation urbaine.<br />

Dans ce domaine, notre objectif est simple:<br />

changer durablement le visage de tous les<br />

Le groupe Communistes et Citoyens<br />

Le club des assistés<br />

du CAC 40<br />

Sous couvert de dénonciation de « l’assistanat<br />

», <strong>la</strong> droite donne le ton de sa campagne<br />

électorale: diviser les victimes de sa politique.<br />

La guerre des pauvres entre eux a toujours été<br />

le rêve des riches!<br />

Qui sont les vrais assistés: ceux qui touchent le<br />

RSA ou les dirigeants de sociétés cotées en<br />

Bourse qui ont empoché en 2010 l’équivalent<br />

de 18300 RSA annuels grâce, notamment, aux<br />

déductions fiscales accordées par l’État? Le ministre<br />

Laurent Wauquiez, ose dire que les gens<br />

qui touchent des prestations sans travailler gagnent<br />

plus que ceux qui travaillent. Il ment.<br />

quartiers d’<strong>Amiens</strong>. Pas uniquement le centre-ville,<br />

comme d’autres l’ont fait avant<br />

nous, mais aussi les quartiers qui étaient à <strong>la</strong><br />

limite de l’insalubrité. La rénovation du quartier<br />

d’Étouvie symbolise parfaitement notre<br />

volonté d’agir.<br />

Au-delà de ce qui est fait, en cours de<br />

construction ou à construire, notre démarche<br />

se veut participative car les habitants sont au<br />

cœur de nos projets. C’est pourquoi ont été<br />

créés les espaces info rénovation urbaine; celui<br />

des Coursives est le troisième. Ils complètent<br />

des outils participatifs tels que les visites<br />

de proximité, les ba<strong>la</strong>des urbaines ou les ateliers<br />

citoyens. Cette démarche est notre<br />

marque de fabrique et nous procédons de <strong>la</strong><br />

même façon, qu’il s’agisse de projets de rénovation<br />

dans les quartiers ou de projets d’aménagement<br />

de voirie comme l’axe Barni-Ferry.<br />

Il arrive que certaines discussions soient animées<br />

parce que tous peuvent s’exprimer.<br />

Mais les débats sont constructifs car un seul<br />

objectif nous guide: transformer durablement<br />

<strong>Amiens</strong> pour mieux vivre ensemble.<br />

Tribune du Groupe Socrate (PS, PRG, MRC)<br />

Une personne seule, sans emploi, perçoit 467 €<br />

par mois de RSA. C’est 15 € par jour pour vivre,<br />

se loger, se dép<strong>la</strong>cer! Les propos de ce gouvernement<br />

marquent une méconnaissance de <strong>la</strong><br />

réalité quotidienne des familles. Il y a là un vrai<br />

mépris de c<strong>la</strong>sse! À <strong>Amiens</strong>, 6000 personnes<br />

vivent en dessous du seuil de pauvreté: travailleurs<br />

pauvres, allocataires du RSA, retraités,<br />

étudiants. La municipalité et son CCAS se<br />

mobilisent. Les aides facultatives (402000 €)<br />

vont, pour 72% vers eux ; dont 41% pour les<br />

allocataires du RSA. Depuis notre arrivée en<br />

2008, ces aides sont accordées, en fonction du<br />

reste à vivre et non plus sous conditions de statut,<br />

comme <strong>la</strong> droite le <strong>la</strong>isse entendre; ce qui<br />

permet d’aider des sa<strong>la</strong>riés en chômage partiel<br />

pour cause de crise. Plutôt que de stigmatiser<br />

les allocataires du RSA, le gouvernement<br />

devrait se demander pourquoi 3 à 4 millions<br />

de personnes sont privées d’emploi, et ce qu’il<br />

faut changer dans le travail et <strong>la</strong> gestion des<br />

entreprises pour que ce<strong>la</strong> cesse.<br />

Retrouvez-nous sur:<br />

http://communistes-citoyens-amiens.elunet.fr<br />

Groupe Communistes et Citoyens<br />

800 repas jetés par jour! Ce<strong>la</strong> n’est pas acceptable<br />

Inscription des enfants<br />

dans les cantines<br />

Pour un prix du repas plus juste, pour moins<br />

de gaspil<strong>la</strong>ge et afin de faciliter <strong>la</strong> reprise en<br />

régie des cantines municipales, l'inscription<br />

des enfants à <strong>la</strong> cantine devient obligatoire<br />

à <strong>la</strong> rentrée. L’inscription permet le calcul<br />

du quotient familial et détermine le prix du<br />

repas en fonction des revenus. Nous souhaiterions<br />

supprimer <strong>la</strong> tarification par<br />

tranches de revenus -inéquitable au niveau<br />

des tranches de revenus moyens- et <strong>la</strong> remp<strong>la</strong>cer<br />

par un système de calcul individuel<br />

des prix des repas. Cette mesure vise à facturer,<br />

à chaque enfant, les repas à un prix<br />

juste. Le service ne change pas et <strong>la</strong> Ville<br />

continue à prendre en charge de 55 % à 80 %<br />

du prix du repas. L'inscription à <strong>la</strong> cantine<br />

permet aux familles de bénéficier de l'aide<br />

correspondant aux revenus des parents.<br />

Cette mesure vise à réduire les gaspil<strong>la</strong>ges.<br />

En effet, aujourd’hui chacun est libre de décider,<br />

le jour même, si son enfant mange à<br />

<strong>la</strong> cantine ou non. Il y a environ 10000 enfants<br />

sco<strong>la</strong>risés dans le 1 er degré à <strong>Amiens</strong>.<br />

Néanmoins, nous ne savons jamais vraiment<br />

combien d’enfants vont manger le<br />

jour même. Les menus sont préparés deux<br />

mois à l’avance et l’achat des denrées nécessaires<br />

à <strong>la</strong> confection des repas est réalisé<br />

15 jours avant le repas. Nous avons parfois<br />

jusqu’à 800 repas jetés par jour! Et ce<strong>la</strong><br />

n’est pas acceptable. Enfin, nous voulons reprendre<br />

en régie municipale <strong>la</strong> restauration<br />

sco<strong>la</strong>ire et ainsi fournir plus de produits bio<br />

et de saison en lien avec les agriculteurs locaux.<br />

L’inscription obligatoire nous permet<br />

d’évaluer c<strong>la</strong>irement les quantités de denrées<br />

dont nous avons besoin et facilite ainsi<br />

le passage vers <strong>la</strong> régie. Notre démarche vise<br />

à ce que l'ensemble des enfants fréquentant<br />

les écoles d'<strong>Amiens</strong> puisse profiter de tarifs<br />

plus justes pour une alimentation saine.<br />

Groupe des élus Europe Écologie – Les Verts<br />

www.elusvertsamiens.fr<br />

twitter: @elusvertsamiens<br />

juillet 2011 | <strong>Amiens</strong>forum 25


Ils font <strong>Amiens</strong><br />

Le caméléon<br />

de l’animation<br />

Dernière recrue des<br />

animateurs jeunesse<br />

de <strong>la</strong> Ville, Abed<br />

Hennouni rejoint une<br />

équipe de choc qui,<br />

toute l’année, dynamise<br />

le quotidien des jeunes<br />

Amiénois.<br />

Mon métier c’est une<br />

vraie vocation, sourit<br />

Abed Hennouni. Et le<br />

p<strong>la</strong>isir dure depuis plus<br />

de quinze ans.»<br />

Titu<strong>la</strong>ire d’un brevet d’état d’animateur<br />

technicien de l’éducation<br />

popu<strong>la</strong>ire (BEATEP), fort d’expériences<br />

au sein de <strong>la</strong> mission locale<br />

et comme éducateur spécialisé,<br />

Abed a intégré l’équipe des<br />

animateurs jeunesse d’<strong>Amiens</strong><br />

l’été dernier. Leurs missions ?<br />

Aide, soutien, prévention, écoute,<br />

accompagnement en direction<br />

des jeunes de 13 à 25 ans. « Ils sont<br />

dix dans l’équipe, précise Maryse<br />

Petit, chef du service jeunesse.<br />

Neuf sont répartis sur l’ensemble de <strong>la</strong><br />

ville. Le dixième s’occupe de <strong>la</strong> mise en<br />

p<strong>la</strong>ce du futur conseil de <strong>la</strong> jeunesse.»<br />

Abed travaille dans les quartiers<br />

Saint-Maurice, Faubourg-de-Hem<br />

et Renancourt. « Une zone qui<br />

n’était jusqu’alors pas couverte et qu’il<br />

fal<strong>la</strong>it dynamiser. » C’est dans un<br />

local proche de l’église du<br />

Faubourg-de-Hem et à <strong>la</strong> salle de<br />

26<br />

<strong>la</strong> pépinière à Saint-Maurice qu’il<br />

tient ses permanences hebdomadaires.<br />

Ici les jeunes viennent<br />

chercher conseil en matière de logement,<br />

de formation professionnelle…<br />

Depuis le soutien psychologique<br />

jusqu’à l’aide pour le<br />

financement d’un projet, les attentes<br />

sont multiples. « Je suis un<br />

re<strong>la</strong>is, explique Abed. Je donne des<br />

brochures, les informe sur les différents<br />

dispositifs mis en p<strong>la</strong>ce par <strong>la</strong><br />

Ville, comme les chantiers ou les initiatives<br />

jeunes. L’important c’est le re<strong>la</strong>tionnel.<br />

Il faut savoir anticiper, rebondir.<br />

Être un caméléon en quelque<br />

sorte ! Une simple écoute permet parfois<br />

de déceler un problème d’addiction,<br />

une dépression… Je dois alors<br />

être capable de les orienter vers des<br />

partenaires ou des professionnels de<br />

santé. Chacun doit sortir d’ici avec une<br />

réponse ! »<br />

LA JEUNESSE EST VOLONTAIRE<br />

En dehors des permanences,<br />

Abed va à <strong>la</strong> rencontre des jeunes<br />

dans <strong>la</strong> rue, pour les sensibiliser<br />

aux problématiques qui les<br />

concernent. Les animateurs jeunesse<br />

assurent également le suivi<br />

des J’Sport, ces animations proposées<br />

en fin d’après-midi pendant<br />

les vacances sco<strong>la</strong>ires et<br />

l’été sur les terrains de jeux et<br />

dans les gymnases de <strong>la</strong> ville.<br />

Toute l’année, chacun d’eux met<br />

en œuvre des projets, en étroite<br />

Abed Hennouni encadre des<br />

sorties culturelles pour les<br />

jeunes, comme en mai, à Paris,<br />

avec le quartier Saint-Maurice.<br />

LES ANIMATEURS<br />

JEUNESSE<br />

PAR SECTEUR :<br />

Est : Aissa Mandi et<br />

Youcef Bouchoucha<br />

Nord : Djami<strong>la</strong><br />

Bouanani et Hocine<br />

Tighersine<br />

Ouest : Maamar<br />

Berriah, Ahmed Ramli<br />

et Abed Hennouni<br />

Sud : Malika Ben<br />

Redjeb et Youssef<br />

Yahiaoui<br />

Conseil<br />

de <strong>la</strong> jeunesse :<br />

Stéphane Fessier<br />

col<strong>la</strong>boration avec les associations<br />

du quartier dont il dépend.<br />

« Mobilité, citoyenneté, accès aux loisirs…<br />

Que ce soit pour l’opération<br />

« Quartier propre », pour les sorties<br />

culturelles ou les « Nuits du vivre ensemble<br />

» organisées en août, pour les<br />

« Samedis à <strong>la</strong> mer » ou les « Weekends<br />

de <strong>la</strong> mobilité » : toutes nos actions<br />

répondent aux exigences du projet<br />

éducatif global de <strong>la</strong> Ville »,<br />

poursuit Abed. Un métier riche et<br />

humain qui p<strong>la</strong>ît à ce jeune père<br />

de famille énergique. « On se sent<br />

utile, même si nous ne se sommes pas<br />

assez nombreux pour répondre à tous<br />

les besoins, conclut-il. Et puis <strong>la</strong> jeunesse<br />

amiénoise est belle, vivante, intéressante,<br />

volontaire. Prête à se mobiliser<br />

comme à Hirson lors des<br />

inondations en janvier dernier.<br />

Beaucoup sont sortis grandis de cette<br />

expérience. Certains qui étaient alors<br />

au chômage ont repris une activité,<br />

s’en sont sortis… Participer à leur<br />

construction sociale et professionnelle<br />

c’est une chouette récompense. »<br />

Coline Bergeon<br />

INFORMATION<br />

Pour contacter le service jeunesse :<br />

03 22 97 12 75<br />

<strong>Amiens</strong>forum | juillet 2011


L’appel<br />

d’A Cappel<strong>la</strong><br />

Un centre d’appel sous<br />

forme de société<br />

coopérative ? Cette<br />

rareté a décidé Mounir<br />

Mandi à rejoindre A<br />

Cappel<strong>la</strong> en 2005.<br />

Il en est aujourd’hui le<br />

directeur opérationnel.<br />

Quand, en 2005,<br />

Mounir Mandi rejoint<br />

le centre<br />

d’appel A Cappel<strong>la</strong>,<br />

<strong>la</strong> société est imp<strong>la</strong>ntée<br />

dans <strong>la</strong> zone franche urbaine<br />

d’<strong>Amiens</strong> nord depuis<br />

quatre ans. Avant ce<strong>la</strong>, l’homme<br />

avait démarré sa vie professionnelle<br />

en tant que vendeur. « Au<br />

départ, je vou<strong>la</strong>is être formateur,<br />

mais ce secteur était saturé. Je me<br />

suis donc orienté vers les centres<br />

d’appel, où j’ai pu justement apprendre<br />

à être formateur. » À ce titre,<br />

cet Amiénois, qui approche<br />

aujourd’hui <strong>la</strong> quarantaine, a<br />

pu « côtoyer environ 50 centres<br />

d’appel dans toute <strong>la</strong> France. A<br />

Cappel<strong>la</strong> est sortie du lot ».<br />

94 SALARIÉS À AMIENS<br />

A Cappel<strong>la</strong> est une Scop, une<br />

société coopérative et participative.<br />

C’est-à-dire que les sa<strong>la</strong>riés<br />

sociétaires détiennent plus de<br />

50% de son capital et élisent les<br />

membres du conseil d’administration.<br />

Chez A Cappel<strong>la</strong>, ils en<br />

détiennent 60%. « Un centre d’appel<br />

en Scop ? Je croyais à une<br />

b<strong>la</strong>gue, tant ce métier est p<strong>la</strong>cé sous<br />

le signe de <strong>la</strong> productivité, de <strong>la</strong> rentabilité,<br />

de <strong>la</strong> performance à tout<br />

prix, se souvient Mounir. Quand<br />

j’ai vu ce<strong>la</strong>, je me suis dit “Il faut y<br />

aller ! » Il en est devenu le directeur<br />

opérationnel. Parallèlement,<br />

l’entreprise a poussé.<br />

Passée en société anonyme une<br />

fois dépassé les 50 employés,<br />

elle a quitté <strong>la</strong> zone franche en<br />

septembre 2010 pour <strong>la</strong> rue de<br />

<strong>la</strong> Vallée, à côté de <strong>la</strong> gare routière.<br />

Elle compte 94 sa<strong>la</strong>riés<br />

mais pourrait grandir encore.<br />

« Nous avons obtenu en 2009 le<br />

<strong>la</strong>bel “responsabilité sociale”, rappelle<br />

Mounir. Parmi les conditions,<br />

il faut une surface de 10 m 2 par employé.<br />

Avec nos 1 350 m 2 , nous<br />

avons encore de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce, mais plus<br />

beaucoup ! » Mais pas question<br />

de s’étendre pour autant :<br />

« Nous ne voulons pas de gros sites,<br />

pour conserver un vrai dialogue<br />

entre les personnes et peu de strates<br />

hiérarchiques », prévient Mounir.<br />

En revanche, A Cappel<strong>la</strong> ne rejette<br />

pas <strong>la</strong> création d’autres antennes<br />

: une a ouvert en 2006 à<br />

Lyon. Elle compte dix sa<strong>la</strong>riés.<br />

85 % DE CDI<br />

Selon Mounir, 85% des sa<strong>la</strong>riés<br />

d’A Cappel<strong>la</strong> sont en CDI. Et le<br />

taux de rotation de l’emploi CDI<br />

reste inférieur à 5% depuis les<br />

débuts de l’activité. « Je connais<br />

les prénoms de tout le monde, on se<br />

tutoie », affirme-t-il. Ce qui se vérifie<br />

vite sur le “p<strong>la</strong>teau”, où<br />

« Nous avons<br />

obtenu en 2009<br />

le <strong>la</strong>bel<br />

“responsabilité<br />

sociale”.<br />

Parmi les<br />

conditions, il faut<br />

une surface de<br />

10 m 2 par<br />

employé. Avec<br />

nos 1 350 m 2 ,<br />

nous avons encore<br />

de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce, mais<br />

plus beaucoup ! »<br />

Actuellement, A Cappel<strong>la</strong><br />

emploie 94 sa<strong>la</strong>riés : 85 % sont<br />

en CDI et 40 % sont sociétaires<br />

de <strong>la</strong> coopérative.<br />

Mounir Mandi dirige<br />

<strong>la</strong> Scop A Cappel<strong>la</strong>.<br />

l’ambiance est travailleuse,<br />

mais néanmoins détendue. « Je<br />

me lève le matin sans aucun<br />

problème, p<strong>la</strong>isante Aurore<br />

Watte<strong>la</strong>inne, 29 ans. Même si je<br />

suis contente de rentrer chez moi. »<br />

Arrivée en contrat de professionnalisation<br />

d’un an en novembre<br />

2009, elle occupe aujourd’hui<br />

un contrat à durée<br />

indéterminée (CDI). Et compte<br />

bien devenir sociétaire : « Je ne<br />

vou<strong>la</strong>is pas faire ce métier car les<br />

gens ne sont pas très sereins quand<br />

ils sortent de leur journée en centre<br />

d’appel. J’ai changé d’avis après un<br />

stage ici. » Pour devenir sociétaire<br />

d’A Cappel<strong>la</strong>, il faut un an<br />

de CDI. « Actuellement, environ<br />

40% des sa<strong>la</strong>riés sont sociétaires »,<br />

calcule Mounir, qui affirme vouloir<br />

rester « tant que j’adhère au<br />

projet d’entreprise ». Un projet<br />

d’entreprise où le sa<strong>la</strong>ire moyen<br />

est à 20% au-dessus du Smic,<br />

où le plus haut sa<strong>la</strong>ire est<br />

3,2 fois supérieur au plus bas,<br />

où chacun a droit à une pause<br />

de 5 minutes rémunérée par<br />

heure travaillée, où les tâches<br />

sont réparties et p<strong>la</strong>nifiées à<br />

l’avance, où chacun gère son<br />

temps de pause le midi, où l’on<br />

travaille de 25 à 40 heures par<br />

semaine selon l’activité et où il<br />

n’y a pas d’heures supplémentaires.<br />

Certes, tout n’est sûrement<br />

pas idyllique. Mais tout<br />

de même, pour un centre<br />

d’appel…<br />

Jean-Christophe Fouquet<br />

juillet 2011 | <strong>Amiens</strong>forum 27


Envie de…<br />

Contempler<br />

Les Deuil<strong>la</strong>nts à Étaples<br />

Fraîchement<br />

restaurée, une toile<br />

de Francis Tattegrain<br />

sort des réserves du<br />

Musée de Picardie.<br />

Une œuvre poignante<br />

et monumentale<br />

à admirer sans<br />

modération.<br />

Depuis fin mai, une<br />

toile exceptionnelle<br />

brille au cœur<br />

du grand salon du<br />

Musée de Picardie.<br />

Un tableau de Francis Tattegrain,<br />

d’un format spectacu<strong>la</strong>ire: 2,30 m<br />

sur 4,18 m vient d’être restauré.<br />

« Les Deuil<strong>la</strong>nts* à Étaples est un<br />

chef-d’œuvre de <strong>la</strong> peinture naturaliste<br />

qui n’était pas sorti de nos réserves<br />

depuis 20 ans, explique<br />

Laure Dalon, conservatrice du patrimoine<br />

chargée des collections<br />

beaux-arts. Lorsque le premier étage<br />

du musée sera rénové, une <strong>la</strong>rge p<strong>la</strong>ce<br />

sera consacrée à <strong>la</strong> peinture du XIX e siècle.<br />

En particulier les paysages de<br />

bords de mer et du monde paysan picard.<br />

Nous voulons donner au public<br />

un avant-goût du futur accrochage. »<br />

Pour le moment, les visiteurs peuvent<br />

admirer de près le tableau de<br />

28<br />

Tattegrain. En effet, celui-ci n’est<br />

pas fixé aux murs, mais posé sur<br />

le sol du grand salon. Une instal<strong>la</strong>tion<br />

propice à <strong>la</strong> contemp<strong>la</strong>tion.<br />

Une manière originale de pénétrer<br />

dans ce paysage marin que le<br />

peintre, né en Picardie en 1852, a<br />

souvent représenté. C’est à Bercksur-Mer,<br />

dans le Pas-de-Ca<strong>la</strong>is,<br />

que Francis Tattegrain a commencé<br />

à s’adonner complètement<br />

à <strong>la</strong> peinture aux côtés de<br />

son confrère Ludovic-Napoléon<br />

Lepic. Il s’était fait construire un<br />

atelier en baie d’Authie, sur <strong>la</strong><br />

p<strong>la</strong>ge, afin de réaliser des œuvres<br />

grand format en éc<strong>la</strong>irage naturel.<br />

Pour Les Deuil<strong>la</strong>nts à Étaples,<br />

qu’il présenta au Salon de peinture<br />

et de sculpture à Paris en<br />

1883, Tattegrain reçut <strong>la</strong> médaille<br />

de deuxième c<strong>la</strong>sse. Achetée par<br />

l’État, l’œuvre a été déposée au<br />

Musée de Picardie en 1885.<br />

Virtuose des scènes dramatiques,<br />

merveilleux coloriste, Tattegrain<br />

donne à ses tableaux une intensité<br />

émotionnelle rare. Les<br />

Deuil<strong>la</strong>nts représente un naufrage:<br />

scène tristement commune<br />

pour les popu<strong>la</strong>tions côtières<br />

de l’époque. D’un grand<br />

réalisme, cette toile témoigne de<br />

Restauré, ce tableau du<br />

peintre naturaliste Francis<br />

Tattegrain est exposé dans<br />

le grand salon du Musée<br />

de Picardie, jusqu’aux Journées<br />

du Patrimoine.<br />

l’empathie de l’artiste pour le<br />

peuple de <strong>la</strong> mer. « La façon dont<br />

elle est exposée est magique, poursuit<br />

Alix Pasquet qui a redonné<br />

vie à l’œuvre. On n’a qu’un pas à<br />

faire pour entrer dans l’eau. » La restauratrice,<br />

établie à <strong>Amiens</strong> de-<br />

Les Deuil<strong>la</strong>nts à Étaples,<br />

un chef-d’œuvre de <strong>la</strong><br />

peinture naturaliste.<br />

puis trois ans, a répondu à l’appel<br />

d’offres <strong>la</strong>ncé par le musée.<br />

Étrange coïncidence: comme<br />

Tattegrain, elle est tombée sous le<br />

charme de <strong>la</strong> côte d’Opale. Une<br />

raison qui lui a fait quitter Paris<br />

pour <strong>la</strong> Picardie. « Travailler sur ce<br />

format était passionnant mais ce qui<br />

m’a surprise c’est de découvrir toutes<br />

ces touches de couleurs et ces reflets<br />

bleus, verts, roses si fidèles aux paysages<br />

que je connais. Certains détails<br />

aussi, comme les embruns projetés<br />

sur les vêtements des deuil<strong>la</strong>nts. » En<br />

plus du châssis et du cadre dont<br />

<strong>la</strong> restauration a été confiée à<br />

d’autres spécialistes, <strong>la</strong> couche<br />

picturale nécessitait un sérieux<br />

nettoyage. Le tableau ayant subi<br />

un dégât des eaux, l’humidité<br />

<strong>Amiens</strong>forum | juillet 2011


avait provoqué des soulèvements<br />

et des pertes de matière, auxquels<br />

s’étaient ajoutés un b<strong>la</strong>nchiment<br />

visible dans les couleurs sombres<br />

et un encrassement dû à l’absence<br />

de vernis. « J’ai travaillé avec<br />

une collègue, explique Alix Pasquet.<br />

Il nous a fallu une bonne semaine pour<br />

lui redonner de l’éc<strong>la</strong>t. Nous avons<br />

également pulvérisé un antifongique<br />

afin d’éviter de futures détériorations.<br />

» Une intervention curative<br />

et préventive mais aussi « symbolique<br />

»: « offrir au public des œuvres<br />

qu’il n’a pas vues depuis longtemps,<br />

c’est faire un geste pour <strong>la</strong> culture et<br />

sauver une partie de notre patrimoine<br />

», sourit Alix Pasquet. Dans<br />

les réserves du musée, d’autres<br />

trésors attendent de faire peau<br />

neuve pour retrouver une p<strong>la</strong>ce<br />

lors de <strong>la</strong> réouverture du premier<br />

étage en 2014.<br />

■ Coline Bergeon<br />

* personnes en deuil<br />

INFORMATION<br />

Musée de Picardie,<br />

48 rue de <strong>la</strong> République<br />

Alix Pasquet, restauratrice,<br />

65 rue Dom Bouquet,<br />

06 99 44 64 80<br />

Envie de lire<br />

Les bibliothécaires de <strong>la</strong> Métropole nous recommandent<br />

Virginia, mon amour, ma sœur<br />

de Susan Sellers, traduit de l'ang<strong>la</strong>is<br />

par Laurent Bury, Autrement, 2011<br />

Soit deux sœurs, l'une écrivain reconnu, l'autre<br />

peintre en mal de reconnaissance. La jalousie<br />

jouxte de près <strong>la</strong> complicité. Pour toutes les deux,<br />

les souvenirs, parfois pesants, de l'enfance,<br />

les décès familiaux et même quelques excès de<br />

folie sont le ciment de <strong>la</strong> création artistique.<br />

Dans ce premier roman aux accents biographiques, Susan Sellers<br />

trace, avec simplicité et attachement, l'histoire de Virginia Woolf<br />

à travers le regard de sa sœur, Vanessa Bell.<br />

Ouvrage disponible à <strong>la</strong> bibliothèque Louis-Aragon. Cote : R SEL<br />

La Vallée de <strong>la</strong> mort<br />

de Joyce Carol Oates, Rey, 2009 – Points, 2010<br />

En vingt-cinq nouvelles, l’auteur analyse sans fard<br />

les re<strong>la</strong>tions entre les hommes et les femmes et<br />

dissèque les vaines tentatives de ces dernières<br />

pour s’affranchir de <strong>la</strong> fureur des hommes, tout<br />

milieu social confondu, ainsi que les successives<br />

blessures qui les mènent parfois au geste ultime.<br />

Un portrait au vitriol de <strong>la</strong> société américaine.<br />

Ouvrage disponible dans les bibliothèques Louis-Aragon, Edouard-David et<br />

Hélène-Bernheim et au bibliobus Jules-Verne. Cote : R OAT<br />

L’Écologie en bas de chez moi<br />

d’Iegor Gran, POL, 2011<br />

Ou comment on rejette cette nouvelle dictature<br />

de <strong>la</strong> « verte attitude » ! L’auteur nous malmène<br />

et nous amuse aussi avec nos contradictions,<br />

nos convictions, qu’il s’empresse de démonter<br />

avec humour. Militant du scepticisme face aux<br />

arguments qui nous sont servis quotidiennement<br />

pour nous culpabiliser… Un récit subversif et polémique ou un<br />

grand bol d’air pur ?<br />

Ouvrage disponible dans les bibliothèques Louis-Aragon, Edouard-David et Le Petit-Prince.<br />

Cote : 844.92 GRA<br />

juillet 2011 | <strong>Amiens</strong>forum 29<br />

Roman<br />

Nouvelles<br />

Société<br />

Envie de regarder<br />

Deux rouquines dans <strong>la</strong> bagarre<br />

d’Al<strong>la</strong>n Dwan, 1956<br />

Avec Rhonda Fleming, Arlene Dahl…<br />

Tiré du roman de James Cain (Le facteur sonne toujours<br />

deux fois), c’est un film de gangster, un vrai film<br />

noir, en Technicolor ! Un caïd tente de mettre <strong>la</strong> main<br />

sur <strong>la</strong> ville face à un candidat à <strong>la</strong> mairie. C’est à ce<br />

moment-là que les deux sœurs (rousses) interviennent<br />

dans <strong>la</strong> lutte de pouvoir. Le réalisateur a dû<br />

"jouer" avec <strong>la</strong> censure de l'époque. On peut y voir une magnifique scène<br />

suggestive montrant les jambes nues de l'actrice dépassant du canapé !<br />

DVD disponible à <strong>la</strong> bibliothèque Louis-Aragon. Cote : F DWA<br />


Ce<strong>la</strong> fait trois ans que nous<br />

faisons appel à l’opération<br />

Tranquillité vacances. C’est<br />

une bonne initiative q ui nous permet<br />

d’être tranquilles lorsque l’on part<br />

plusieurs jours, témoigne Jean-<br />

30<br />

Comment faire ?<br />

Surveiller son domicile<br />

lorsque l’on part en vacances<br />

Enfin les vacances.<br />

Les valises sont prêtes.<br />

On a pensé à faire garder<br />

chien et chat.<br />

Et pour que l’on puisse<br />

partir l’esprit serein, <strong>la</strong><br />

police municipale assure<br />

même <strong>la</strong> surveil<strong>la</strong>nce de<br />

son habitation. Il suffit de<br />

s’inscrire à l’opération<br />

Tranquillité vacances.<br />

BON À SAVOIR<br />

L’opération Tranquillité vacances<br />

n’empêche cependant pas de<br />

prendre des mesures de précaution<br />

avant tout départ prolongé.<br />

On verrouille les accès, on range<br />

outils, échelles et tout matériel<br />

susceptible d’attirer l’attention.<br />

Il convient aussi de confier à un<br />

proche, plutôt que de les <strong>la</strong>isser<br />

à domicile, ses objets de valeur…<br />

Pierre Scribe. On sait que <strong>la</strong> police<br />

municipale remplit parfaitement sa<br />

mission. Quand nous rentrons,<br />

après trois semaines d’absence,<br />

nous trouvons plus d’une vingtaine<br />

d’avis de passage dans notre boîte<br />

aux lettres. » Pierre Thellier, lui,<br />

admet que ce service rendu est<br />

très utile et sécurisant. « C’est<br />

une formalité que nous remplissons<br />

avant chaque départ. Cette opération<br />

qui permet des visites régulières<br />

au domicile est une forme de chaîne<br />

de solidarité. » Il est ainsi possible<br />

de faire surveiller gratuitement<br />

son habitation par <strong>la</strong> police municipale.<br />

Principalement l’été, de<br />

juin à septembre, mais aussi<br />

toute l’année. Un service dissuasif<br />

contre les rôdeurs et cambrioleurs<br />

dont 222 Amiénois ont<br />

bénéficié en 2010. Pour ce<strong>la</strong>, il<br />

suffit de remplir le formu<strong>la</strong>ire,<br />

téléchargeable sur Internet, et de<br />

le rapporter au poste de police<br />

municipale de son secteur (lire<br />

encadré). Ou de s’y inscrire sur<br />

p<strong>la</strong>ce. « Différents renseignements<br />

sont à fournir : dates de départ, de<br />

retour et caractéristiques du domicile,<br />

précise Christèle Lefebvre,<br />

chef de service de <strong>la</strong> police mu-<br />

EN PRATIQUE<br />

Le formu<strong>la</strong>ire<br />

Surveil<strong>la</strong>nce habitation<br />

est téléchargeable au<br />

format PDF sur<br />

http://amiens.fr/vos<br />

_demarches/police_<br />

municipale/police_<br />

municipale.html<br />

Une fois complété,<br />

il est à remettre au<br />

poste de police<br />

municipale du secteur<br />

du lieu de résidence.<br />

Poste Est,<br />

363 rue de Cagny<br />

03 22 22 24 50<br />

Poste Sud, 16 rue<br />

André-Chénier<br />

03 22 22 24 35<br />

Poste Ouest,<br />

3 p<strong>la</strong>ce du Paysd’Auge<br />

03 22 22 24 25<br />

Poste Nord, rue<br />

Winston-Churchill<br />

03 22 22 24 30<br />

Par souci d’économie, les parents<br />

doivent désormais inscrire leur(s)<br />

enfant(s) à <strong>la</strong> cantine avant cette fin<br />

d’année sco<strong>la</strong>ire.<br />

nicipale. Ce contact permet aussi<br />

d’établir un lien direct avec <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion<br />

qui souvent ne connaît pas le<br />

poste de police dont elle dépend. »<br />

Durant toute <strong>la</strong> durée d’absence<br />

les agents municipaux assurent<br />

des rondes de surveil<strong>la</strong>nce à<br />

pied ou à vélo. « Avec vérification<br />

des portes, volets, fenêtres et abords<br />

C’est une formalité<br />

que nous remplissons<br />

avant chaque<br />

départ. Cette opération<br />

qui permet des visites<br />

régulières au domicile<br />

est une forme de chaîne<br />

de solidarité.<br />

du domicile, tous les jours à horaires<br />

réguliers, détaille Christèle<br />

Lefebvre. À chaque patrouille effectuée,<br />

un avis de passage est<br />

glissé dans <strong>la</strong> boîte aux<br />

lettres. Au retour de vacances, nous<br />

reprenons contact pour nous assurer<br />

que tout s’est bien passé et achever<br />

ainsi notre mission. » L’opération<br />

Tranquillité vacances est également<br />

assurée par <strong>la</strong> police<br />

nationale.<br />

■ Ingrid Lemaire<br />

<strong>Amiens</strong>forum | juillet 2011


■ Dans vos agendas<br />

Visites de proximité, ba<strong>la</strong>des urbaines : voici autant d’occasions pour les Amiénois et leurs élus de<br />

se rencontrer autour de questions, suggestions et projets, comme ici, le 2 juillet.<br />

ET AUSSI DANS VOTRE VILLE<br />

AGORA<br />

Le 17 septembre de 10 h à 18 h, pour le grand<br />

rassemblement annuel, les associations<br />

investissent <strong>la</strong> maison de <strong>la</strong> culture, le<br />

Coliseum, les rues Caumartin et Gresset.<br />

FÊTE NATIONALE<br />

Le 14 juillet dans <strong>la</strong> cour de l’hôtel de ville.<br />

10 h 50 : honneur au drapeau. 11 h : revue des<br />

troupes, remise de décoration et aubade. Avec<br />

l’avenir musical des cheminots de Longueau.<br />

RÉSEAU SOCIAL<br />

SUIVEZ AMIENS SUR TWITTER<br />

Connaître ou se faire rappeler, via un tweet sur son portable, <strong>la</strong> date et<br />

l’heure d’une conférence, d’un spectacle, d’une ba<strong>la</strong>de urbaine, d’une<br />

inauguration… c’est désormais possible. Il suffit de créer son compte<br />

Twitter et de s’abonner aux flux venant de twitter.com/amiensville.<br />

Vous voulez tout savoir sur l’Élysée, le ministère de <strong>la</strong> Santé, <strong>la</strong><br />

Picardie, France 2, France Bleu Picardie? Outre les infos pratiques du<br />

jour, <strong>la</strong> Ville propose de suivre les actualités de plusieurs institutions,<br />

organismes, particuliers… Alors, <strong>la</strong>issez-vous twitter.<br />

ADRESSES DES MAIRIES DE PROXIMITÉ<br />

Hôtel de ville<br />

03 22 97 40 40<br />

Mairie de proximité<br />

Jules-Ferry<br />

166, chaussée Jules-Ferry<br />

03 22 50 47 65<br />

AMIENS<br />

BAL DE LA LIBERATION<br />

Le 27 août dans <strong>la</strong> cour de l’hôtel de ville.<br />

DEFI JULES-VERNE<br />

Les 20 et 21 août au parc de La Hotoie<br />

FÊTE AU BORD DE L’EAU<br />

Les 10 et 11 septembre, quartier Saint-Leu<br />

Mairie de proximité<br />

Atrium<br />

39, avenue de <strong>la</strong> Paix<br />

03 22 66 10 20<br />

Mairie de proximité<br />

Pierre-Rollin<br />

Rue du 8-Mai-1945<br />

03 22 50 32 60<br />

DÉMOCRATIE<br />

PARTICIPATIVE<br />

LES RENDEZ-VOUS DE LA DÉMOCRATIE PRÈS DE CHEZ VOUS<br />

APPEL À VOLONTAIRES<br />

Chaque conseil d’habitants compte dans ses<br />

rangs quatre personnes non inscrites sur les<br />

listes électorales et tirées au sort à partir d’une<br />

liste de volontaires. Les conseils d’habitants<br />

Nord, Sud, Est et Ouest seront renouvelés en<br />

septembre. Vous êtes étranger (hors Union européenne)<br />

et vous n’avez pas le droit de vote en<br />

France, vous désirez intégrer un conseil d’habitants:<br />

envoyez vos candidatures avant début<br />

septembre à democratielocale@amiens-metropole.com<br />

ou par courrier à Mission démocratie<br />

locale et vie associative, Mairie d’<strong>Amiens</strong> –<br />

BP 2720 – 80027 <strong>Amiens</strong> CEDEX 1<br />

VISITES DE PROXIMITÉ<br />

Sécurité, accessibilité, voirie, entretien des espaces<br />

verts… Chaque semaine, les élus parcourent<br />

les quartiers d’<strong>Amiens</strong> pour résoudre les<br />

problèmes de proximité. Le 5 septembre à 17h,<br />

rendez-vous à l’angle de <strong>la</strong> rue du Commandant<br />

LES ÉLUS À VOTRE ÉCOUTE<br />

ANNOOT PASCALINE<br />

Hôtel de ville<br />

Sur RDV au 03 22 97 40 83<br />

mp.annoot-fermantel@amiens-metropole.com<br />

BONNET GUILLAUME<br />

Hôtel de ville<br />

Sur RDV au 03 22 97 40 22<br />

g.bonnet@amiens-metropole.com<br />

DELEMOTTE BERNARD<br />

Mairie de proximité Atrium<br />

Les jeudis de 16h à 17h30<br />

b.delemotte@amiens-metropole.com<br />

DOBREMELLE MICHEL<br />

Mairie de proximité Pierre-Rollin<br />

Les mercredis 13, 20 et 27 juillet<br />

de 13h30 à 15h<br />

m.dobremelle@amiens-metropole.com<br />

FONTAINE LUCIEN<br />

Hôtel de ville<br />

Sur RDV au 03 22 97 11 22<br />

Le 9 et le 23 septembre<br />

FOURÉ BRIGITTE<br />

10, rue Jean-Calvin<br />

Le jeudi de 9h à 12h<br />

GOFFINON JACQUES<br />

Hôtel de ville<br />

Tous les jours sur RDV au 03 22 97 40 34<br />

j.goffinon@amiens-metropole.com<br />

LESSARD JACQUES<br />

Hôtel de ville<br />

Sur RDV au 03 22 97 40 36<br />

Défontaine et de <strong>la</strong> rue du marché aux chevaux,<br />

et à 18h devant le lycée La Hotoie, rue du<br />

Bâtonnier-Mahiu pour une visite du quartier<br />

Saint-Roch Saint-Jacques. Le 12 septembre à<br />

17h, on se retrouve devant le stade rue Soufflot<br />

et à 18h devant le square du Tournaisie, rue de<br />

Cagny, pour arpenter le quartier Val d’Avre.<br />

Le 19 septembre rendez-vous à 17h devant <strong>la</strong><br />

résidence du Mont-Thomas et à 18h devant le<br />

collège Sagebien pour le quartier plein sud.<br />

LE PLU S’EXPOSE<br />

Tout l’été une exposition itinérante présente<br />

les propositions de modification du p<strong>la</strong>n<br />

local d’urbanisme. Jusqu’au 15 juillet à <strong>la</strong><br />

Maison de l’emploi. Du 18 au 29 juillet à <strong>la</strong><br />

mairie de proximité les Coursives. Du 1 er au<br />

12 août à <strong>la</strong> mairie de proximité Pierre-Rollin.<br />

Du 15 au 26 août à <strong>la</strong> mairie de proximité<br />

Atrium. Enfin du 29 août au 9 septembre à <strong>la</strong><br />

mairie de proximité Jules-Ferry.<br />

LION-LEC MARYSE<br />

Hôtel de ville<br />

Sur RDV au 03 22 97 41 13<br />

m.lionlec@amiens-metropole.com<br />

LIQUIER JEAN-FRANCOIS<br />

Mairie de proximité Pierre-Rollin<br />

Sur RDV. au 03 22 50 32 60<br />

Les jeudis 21 et 28 juillet de 15h30<br />

à 17h<br />

jf.liquier@amiens-metropole.com<br />

MAISSE CÉDRIC<br />

Mairie de proximité les Coursives<br />

Les vendredis de 14h30 à 16h à partir<br />

du 1 er septembre<br />

c.maisse@amiens-metropole.com<br />

MARSEILLE CÉCILE<br />

Hôtel de ville<br />

Tous les jours sur RDV<br />

au 03 22 97 42 74<br />

c.marseille@amiens-metropole.com<br />

OGER JEAN-CLAUDE<br />

Hôtel de ville<br />

Les jeudis à partir de 14h30<br />

THIBAULT MARIE-THÉRÈSE<br />

Mairie de proximité les Coursives<br />

Le premier jeudi de chaque mois<br />

de 16h30 à 17h30<br />

GUELFAT FATIHA<br />

Mairie de proximité Atrium<br />

Les lundis de 12h à 13h30 à partir<br />

du 5 septembre<br />

f.guelfat@amiens-metropole.com<br />

TOUTES LES INFORMATIONS UTILES SUR<br />

WWW.AMIENS.FR<br />

À NOTER :<br />

Renseignements et ramassage des encombrants : 03 22 33 12 12<br />

Comme chaque été, les mairies de proximité sont fermées les samedis, jusqu’au 27 août inclus. Seule reste ouverte celle du secteur Ouest, située dans l’hôtel de ville.<br />

juillet 2011 | <strong>Amiens</strong>forum<br />

Mairie de proximité<br />

Les Coursives<br />

P<strong>la</strong>ce du Pays-d’Auge<br />

03 22 97 43 00<br />

Le numéro unique<br />

pour trouver une<br />

pharmacie de garde<br />

en Picardie : 3237<br />

31


Une pièce de l’instal<strong>la</strong>tion “terres... terre”. Travail récent de Nicolle Dormenval qui façonne, au creux de sa main, des petites pièces en argile. Fissurées, craquelées<br />

comme par les éléments, puis patinées, émaillées et enfumées, elles dessinent, ensemble au sol, un insolite paysage de terres cuites. Nicolle Dormenval dirige<br />

une école maternelle à <strong>Amiens</strong> et produit principalement dans l’atelier de céramique du Centre d’art, au Safran. Exposition visible jusqu’au 30 septembre.<br />

<strong>Amiens</strong> aime les artistes !

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