La tendance - Conseil du statut de la femme - Gouvernement du ...

:: bOîTE AUx LETTrES
Dangereuse
fantaisie
Bien que l’innocuité des prothèses
en silicone ne soit toujours pas
garantie, Santé Canada a annoncé
en octobre dernier avoir consenti
une licence à deux fabricants qui
faisaient des pressions depuis de
nombreuses années pour qu’elles
soient approuvées (voir l’article
« Implants “réchauffés” », janv.fév.).
Le cours des actions des deux
sociétés a bondi et les chirurgiens
plasticiens ont célébré la nouvelle.
Dans certaines des études clés
présentées comme preuve de
l’innocuité des implants, les par-
ticipantes avaient porté les prothèses
pendant une aussi courte
période que trois ans. Comment
de telles recherches peuvent-elles
permettre de faire des prévisions
alors que les cancers et les
maladies auto-immunes prennent
généralement une décennie pour
se développer et être diagnos-
tiqués ?
Que ce soit dans les émissions de
téléréalité ou dans les magazines
d’intérêt général, la culture populaire
présente les prothèses mammaires
comme un simple choix
de mode, plus cher que le jeans de
couturier mais plus durable que le
Botox. Les risques qui y sont associés
– physiques, émotionnels et
financiers – ne suscitent pas une
fraction de l’intérêt qu’obtiennent
les vedettes à la poitrine augmentée
et les reportages sur les
métamorphoses.
En approuvant les prothèses
mammaires en silicone, nos autorités
de réglementation de la santé
médicalisent essentiellement une
fantaisie de mode dangereuse.
Ce faisant, elles envoient un message
troublant. Elles semblent
dire qu’une petite poitrine constitue
un problème de santé si grave
qu’il faille recourir à un traitement
dont la nécessité surpasse les
risques, pourtant sérieux.
Cela n’a tout simplement pas de
sens.
Shari Graydon, auteure de In Your
Face – The Culture of Beauty and
You et membre du comité consultatif
des expert(e)s du réseau canadien
pour la santé des femmes.
Éducation
féministe
Félicitations pour votre magazine.
Je le lis régulièrement et je
trouve les articles intéressants.
L’article « Ondes féministes »
(janv.-fév.) me fait réaliser qu’il
y a peu d’émissions dont le but
est d’éduquer sur la condition
féminine. Parmi les innombrables
chaînes de télé, il doit bien en exister
une consacrée à l’éducation
sur la condition féminine (si c’est
le cas, svp, dites-le-moi et je m’y
écrivez-nous ! gazette@csf.gouv.qc.ca
abonnerai !). Je sais qu’il y a des
revues et des livres qui traitent de
condition féminine, mais en cette
ère où les émissions se développent
de plus en plus en fonction
d’un public cible, l’éducation à la
condition féminine n’aurait-elle
pas un public intéressé ? Après
tout, nous constituons la moitié
de la population.
Hélène Guay
Granby
Caroline expose
Sa nouvelle expo s’intitule Amalgat
– « danse » en micmac. Notre
collaboratrice Caroline Hayeur
(voir photo d’Ousmane Traoré,
p. 27) aurait-elle des fourmis
dans les jambes ? La photographe
de l’Agence Stock a sillonné
le Québec pour croquer les fêtes
populaires, tel le Mardi gras de
L’Isle-aux-Grues. Bonds, sourires
et entrechats sur 70 photos grand
format. À la Maison de la culture
de Côte-des-Neiges, à Montréal,
du 10 mars au 15 avril, puis chez
Action Art Actuel, à Saint-Jeansur-Richelieu,
du 21 avril au
20 mai.
www.ville.montreal.qc.ca/culture
www.action-art-actuel.org
Oups !
Dans la chronique Arts du numéro
de janvier-février, on pouvait
lire que l’esclavage a été aboli en
1834 en Haïti. En fait, cela s’est
passé 30 ans plus tôt. La lutte
contre cette forme d’exploitation
humaine a mené à la fondation
d’Haïti le 1 er janvier 1804, qui est
alors devenue la première république
noire libre.
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