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Tél : (352) - Entreprises magazine

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plein cadre<br />

Supplément<br />

entreprises <strong>magazine</strong><br />

numéro 9<br />

mai/juin 2011


plein cadre<br />

editeur > régie publicitaire ><br />

Media & Advertising S.à r.l.<br />

104, rue du Kiem<br />

L-1857 Luxembourg<br />

<strong>Tél</strong> : (<strong>352</strong>) 40 84 69<br />

Fax : (<strong>352</strong>) 48 20 78<br />

directeur de la publication ><br />

rédacteur en chef ><br />

Isabelle Couset<br />

E-mail : icouset@yahoo.com<br />

rédaction ><br />

Isabelle Couset, Catherine Moisy,<br />

Michel Nivoix, Marc Vandermeir<br />

photo couverture ><br />

Modes NITA-Alain Wemers<br />

mise en page > Romain Peiffer<br />

impression > Imprimerie jmwatgen<br />

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abonnés du <strong>magazine</strong> qu’elle collecte des<br />

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Supplément<br />

entreprises <strong>magazine</strong><br />

numéro 9<br />

mai/juin 2011<br />

TalenTs<br />

Ce séduisant « or rouge » 4<br />

Sa petite entreprise ne connaît pas la crise 6<br />

Annie Geoffroy : des sculptures qui interpellent aussi l’esprit 8<br />

HabiTaT<br />

Le Museumotel de Raon-L’Etape :<br />

un hameau futuriste sur une presqu’île 10<br />

insoliTe<br />

Christian Leblanc : la passion du cirque 12<br />

Une région, Un paTrimoine<br />

Sauvegarde et restauration exemplaires à Blénod-lès-Toul 14<br />

Tendances 18


Talent s Ce séduisant<br />

« or rouge »<br />

Pascal Cherain et Véronique Merville ont créé la première safranière de<br />

Belgique. Avec un safran dont le succès est à l’aune de la qualité.<br />

Heureux. Heureux et surpris. Heureux, parce qu’ils ont pu<br />

s’adonner à leur plaisir dans une voie originale et qui colle à<br />

leur passion. Surpris, parce qu’ils ne s’attendaient pas à une<br />

réussite aussi rapide. Ils, ce sont Pascal Cherain et sa compagne<br />

Véronique Merville qui, à Virton, se sont lancés dans<br />

une entreprise de production de safran, Safran gaumais, qui a<br />

séduit, en un an, nombre de professionnels de la restauration –<br />

y compris bien des étoilés et haut de gamme, mais aussi<br />

des producteurs de produits du terroir et des particuliers.<br />

En Belgique, bien sûr, mais aussi à l’étranger, notamment au<br />

Luxembourg et en Allemagne.<br />

« Ma compagne et moi (elle dans la location de voitures,<br />

lui indépendant dans le secteur du bâtiment, ndlr) sommes<br />

épris du travail de la terre, du jardin, des produits de terroirs,<br />

des plaisirs culinaires et nous nous cherchions une voie pour<br />

nous adonner à cette passion en créant une nouvelle activité »,<br />

explique Pascal Cherain. Le coup de pouce est venu, en mai<br />

2009, de l’émission Envoyé spécial dont l’un des reportages<br />

était consacré à une parisienne qui avait quitté la Ville-Lumière<br />

pour se lancer dans une plantation de safran, cette épice aussi<br />

fine que réputée et recherchée. « Nous avons été séduits.<br />

page < 4 ><br />

ça correspondait tout à fait à nos<br />

désirs. Nous avons demandé à<br />

effectuer un stage là-bas. C’était<br />

complet. Nous avons alors trouvé<br />

en Alsace, à Saint-Hippolyte, un<br />

planteur de safran qui nous a<br />

accueillis pour un stage. On a<br />

été accrochés et nous sommes<br />

retournés là-bas lors de la récolte.<br />

L’exploitant, lui, nous a montré ses<br />

produits dérivés et tout le potentiel<br />

qu’offre le safran. »<br />

La magie avait opéré. Pascal<br />

Cherain et Véronique Merville<br />

plantent trois mille bulbes sur les<br />

2,5 ares d’une parcelle du jardin,<br />

exposée plein sud, légèrement en<br />

pente et ancienne vigne, soit les<br />

conditions idéales, de leur petite<br />

maison familiale. La première safranière<br />

de Belgique est née ! Dès<br />

la première récolte (les fleurs se récoltent d’octobre à<br />

mi-novembre), le couple fait tester deux confitures et<br />

un sirop par quelques chefs bien connus de la région<br />

et des producteurs artisanaux. Encore une fois, la magie<br />

opère. Les chefs en demandent pour leur cuisine,<br />

les artisans pour relever leurs produits, pralines et foie<br />

gras, en proposant des paniers cadeaux qui, tout de<br />

suite, séduisent leur clientèle.<br />

[ Il faut pas moins de 180 fleurs pour<br />

obtenir... 1 gramme de safran ]<br />

Tout à la main<br />

Voilà qui décide Pascal Cherain et Véronique Merville<br />

à franchir un nouveau pas, en plantant dix mille bulbes<br />

supplémentaires de cette fleur, une variété unique de<br />

crocus à la couleur violette. « Tout se fait à la main,<br />

depuis le sillon jusqu’à la récolte et le retrait, très délicat,<br />

plein cadre


[ Safran gaumais a séduit, en un an,<br />

nombre de professionnels de la restauration<br />

– y compris bien des étoilés et<br />

haut de gamme, mais aussi des producteurs<br />

de produits du terroir et des<br />

particuliers ]<br />

des trois stigmates de chaque fleur, qui exigent en outre<br />

un séchage très particulier. »<br />

plein cadre<br />

Ainsi naît « l’or rouge ». Car figurez-vous qu’il<br />

faut pas moins de 180 fleurs pour obtenir... 1 gramme<br />

de safran ! Du coup, le prix est à proportion, à 30 EUR<br />

le gramme. Balayés, le (vrai) caviar et les truffes. « Mais<br />

le safran se travaille à dose homéopathique », nuance<br />

de suite Pascal Cherain. « Avec 1 gramme, vous avez<br />

de quoi utiliser pour 60 à 70 assiettes. » Sans oublier<br />

que ce safran n’est pas coupé avec d’autres produits,<br />

comme c’est presque toujours le cas de celui disponible<br />

en commerce.<br />

Aujourd’hui, le couple propose déjà six confi-<br />

tures, un sirop, du foie gras et des pralines. Et fourmille<br />

d’idées. Tout comme leurs multiples partenaires en<br />

produits du terroir et épicerie fine, qui voient dans ce<br />

safran gaumais non seulement comment mettre encore<br />

mieux leurs produits en valeur, mais aussi comment<br />

en imaginer de nouveaux.<br />

w w w.safran - gaumais.be<br />

Talent s<br />

Enfin, Pascal Cherain et Véronique caressent main-<br />

tenant l’idée d’ouvrir une boutique à Virton. Et, surtout, que<br />

l’un au moins quitte le statut d’activité complémentaire – on<br />

devine donc que le temps que leur laisse leur travail actuel<br />

est tout entier, et sept jours sur sept, voué au safran – pour<br />

s’y consacrer au moins à mi-temps, dans l’optique d’une<br />

croissance contrôlée.<br />

Pascal Cherain se félicite de l’efficacité des conseils et<br />

aides obtenus aussi bien à la Province qu’à l’Awex ou encore<br />

à la CCILB. Ce qui lui a permis, entre autres, de faire passer<br />

les frontières à sa réputation, avec une présence à Expogast,<br />

à Luxembourg, avec son concours culinaire mondial, puis à<br />

Cologne et à Horecatel.<br />

marc Vandermeir<br />

page < 5 >


Talent s<br />

Sa petite entreprise<br />

ne connaît pas la crise<br />

Marco Laux est le dernier chapelier de Luxembourg à fabriquer lui-même les<br />

chapeaux qu’il vend. Il possède un savoir-faire rare, qu’il transmet heureusement<br />

à quelques apprenties. Ses boutiques proposent quantité de pièces uniques<br />

pour le plus grand bonheur des clientes. Visite d’atelier.<br />

Rien ne prédisposait Marco Laux à travailler dans la mode.<br />

Dans un premier temps, il avait choisi la menuiserie. Puis, il<br />

décide de s’intéresser également à la fabrication de chapeaux,<br />

domaine qui ne lui est pas inconnu car il a beaucoup traîné,<br />

enfant, dans la boutique de sa tante Mme Schneider, à Esch-<br />

sur-Alzette. C’est une révélation pour Marco : c’est à ce métier<br />

qu’il veut se consacrer. Mme Schneider est propriétaire depuis<br />

1968 d’une boutique et d’un atelier, véritables institutions dans<br />

la ville d’Esch, qui comptait à ce moment-là 13 magasins de<br />

chapeaux ! Ses affaires prospérant, Mme Schneider décide<br />

d’ouvrir un magasin avenue de la Liberté, à Luxembourg-Ville,<br />

dans les années 80, et un autre, rue Louvigny, au milieu des<br />

années 90. Marco entre dans l’affaire après une formation en<br />

apprentissage auprès d’un modiste en Allemagne. D’après<br />

Marco, « on vend mieux ce que l’on connaît bien ». C’est<br />

pourquoi il voulait tout connaître de la fabrication d’un chapeau<br />

avant de commencer à en vendre. Finalement, il reprend les<br />

3 magasins en 2000 et emploie aujourd’hui 6 personnes. La<br />

boutique d’Esch a fermé en 2005.<br />

La fabrication artisanale demande du temps…<br />

Ce qui frappe d’abord en entrant dans l’atelier c’est la grande<br />

variété des coloris et des aspects de la matière première.<br />

Marco Laux ne travaille qu’avec des matières naturelles, la<br />

paille venue d’Asie ou d’Italie en été et le feutre de poils (lapin<br />

et lièvre) en hiver. Que ce soit en été ou en hiver, les ma-<br />

[ A partir des formes basiques, il est pos-<br />

sible de créer quasi à l’infini. Dans l’atelier,<br />

il existe des dizaines de formes de tête et<br />

des dizaines de formes de bord, ce qui fait<br />

des milliers de combinaisons possibles ]<br />

page < 6 ><br />

Marco Laux<br />

tières existent en rouleaux ou sous forme basique de<br />

chapeau (cône à petit bord ou capeline à large bord).<br />

Sa qualité est capitale car il s’agit d’un travail en 3D.<br />

La matière doit résister aux étirements et aux torsions<br />

qu’on va lui imposer.<br />

A partir des formes basiques, il est possible de<br />

créer quasi à l’infini. La première étape consiste à choisir<br />

une tête de bois, forme sur laquelle la matière, préalablement<br />

mouillée, va être étirée pour donner naissance à un<br />

chapeau. Dans l’atelier de Marco, il existe des dizaines de<br />

plein cadre


formes de tête et des dizaines de formes de bord, ce qui<br />

fait des milliers de combinaisons possibles. Une fois que<br />

la matière a séché sur son support, fixée par des myriades<br />

d’épingles, elle a pris sa forme. Pour maintenir celle-ci,<br />

il faut vaporiser un apprêt, sorte de vernis, sur toute la<br />

surface, avant d’ôter les aiguilles. Un nouveau séchage est<br />

nécessaire. Celui-ci doit être fait à température ambiante<br />

durant une journée. Une fois « démoulées », les pièces<br />

sont cousues ensemble, à la main. Ensuite, vient l’étape<br />

des finitions : ourlet de bordure, pose du ruban intérieur<br />

pour le tour de tête et pose de l’étiquette authentifiant<br />

la fabrication Nita. Enfin, vient la pose des éléments de<br />

décor : fleurs, plumes, nœuds… dont la forme, la couleur<br />

et le nombre varient en fonction de l’imagination de chaque<br />

modiste. « Les ornements se placent à droite pour les<br />

chapeaux de dames et à gauche sur les chapeaux des<br />

messieurs ! », nous apprend Marco.<br />

... et de l’imagination<br />

Le chapeau est avant tout un accessoire de mode.<br />

Aussi, Marco et son équipe doivent-ils s’informer des<br />

tendances. Pour cela ils fréquentent les salons, lisent les<br />

<strong>magazine</strong>s de mode de plusieurs pays et observent les<br />

passants dans les rues. Ils ne font jamais de croquis ou<br />

de dessins, préférant travailler directement la matière et<br />

se laisser inspirer par elle. Ils fabriquent également beaucoup<br />

de chapeaux sur mesure en suivant les désirs des<br />

clientes. Dans ce cas, le délai de fabrication va de 3 à<br />

15 jours suivant la complexité du modèle. L’avantage des<br />

fibres naturelles c’est qu’elles peuvent être retravaillées.<br />

Ainsi, une cliente peut ramener son chapeau chez Nita<br />

et le faire transformer à peu de frais. Il suffit pour cela<br />

de le démonter et de remouiller la base.<br />

Le rapport aux couleurs dépend pas mal de la<br />

culture d’origine de la cliente. « En hiver, tout le monde<br />

est gris », s’amuse Marco, « mais en été, on voit davantage<br />

les cultures s’affirmer avec un recours aux couleurs<br />

vives, beaucoup plus naturel chez les femmes du sud<br />

de l’Europe ! » Il y a 2 collections principales par an mais<br />

de nouveaux modèles sont créés en permanence à<br />

l’atelier et les invendus retournent y faire un tour pour<br />

y être transformés.<br />

plein cadre<br />

[ Marco Laux est le dernier<br />

chapelier de Luxembourg à<br />

fabriquer lui-même les cha-<br />

peaux qu’il vend ]<br />

modes niTa<br />

13, rue louvigny – <strong>Tél</strong> : ( <strong>352</strong> ) 22 49 95<br />

59, avenue de la liber té – <strong>Tél</strong> : ( <strong>352</strong> ) 48 61 87<br />

m arco laux enseigne la fabrication de chapeaux dans le cadre de<br />

l’association luxembourg accueil – renseignements au ( <strong>352</strong> ) 24 17 17<br />

Talent s<br />

De l’atelier à la boutique<br />

Selon Marco, « chaque tête peut trouver son chapeau. Quelqu’un<br />

à qui rien ne va, ça n’existe pas. » Dans son magasin, on trouve<br />

des couvre-chefs pour tous les goûts mais aussi pour tous les<br />

budgets : les prix vont de 19,50 EUR pour un simple béret en<br />

feutre à 600 EUR pour une capeline sophistiquée. La maison<br />

ne fait pas de soldes car Marco Laux estime que ses prix correspondent<br />

à la qualité et la quantité de travail nécessaire. Ils ne<br />

sont pas surévalués. Un chapeau, de surcroît pièce unique, ne<br />

perd pas 50 % de sa valeur quand on est en période de soldes !<br />

Marco Laux ne fait pas non plus de publicité, il n’a pas<br />

de site Internet mais ses clientes viennent de tout le pays et<br />

souvent des pays voisins. C’est le bouche à oreille qui crée le<br />

trafic mais aussi l’emplacement exceptionnel des 2 magasins<br />

et la recommandation des confrères tenant des boutiques de<br />

mode ou de maroquinerie.<br />

Le gros du chiffre d’affaires des magasins Nita se fait<br />

d’octobre à janvier et en fonction de la météo. Plus il fait froid,<br />

mieux c’est. La crise, par contre, n’a pas d’impact sur le chiffre<br />

d’affaires.<br />

Les clients sont aussi bien des hommes que des femmes<br />

mais leur motivation est différente : quand la femme cherche un<br />

article mode, l’homme cherche plutôt un article utilitaire.<br />

catherine moisy<br />

photos-alain Wemers<br />

page < 7 >


Talent s Annie Geoffroy :<br />

des sculptures qui<br />

interpellent aussi l’esprit<br />

Il est des artistes amateurs qui égalent certains sculpteurs renommés. Annie<br />

Geoffroy est du nombre. Ses œuvres – le mot n’est pas trop fort – ne se limitent<br />

pas à décrire ou à montrer : elles expriment un ressenti qui touche aux profondeurs<br />

de l’âme. Rencontre privilégiée à Toul.<br />

Annie Geoffroy et son sage oriental.<br />

Rien ne prédestinait – au sens terrestre du terme – Annie<br />

Geoffroy à la sculpture : après une licence d’Anglais puis des<br />

études de psychologie, elle a consacré sa vie professionnelle<br />

à la gestion de l’important cabinet médical dont son mari<br />

était l’un des associés. Elle a aussi assisté celui-ci dans sa<br />

carrière politique (« Quand on fait de la politique, on voit toute<br />

l’humanité », souligne-t-elle).<br />

page < 8 ><br />

Parallèlement, elle fut trésorière de l’association<br />

touloise Les amis des arts. Jusqu’au moment où elle<br />

a décidé d’y apprendre elle-même, pendant dix ans,<br />

les techniques de la peinture. Elle avait alors 35 ans,<br />

et lorsque l’on regarde ses toiles, on est frappé par la<br />

diversité des sujets, une incontestable maîtrise technique,<br />

et la qualité de ses productions. Son peintre<br />

préféré ? Nicolas Poussin.<br />

De la peinture à la sculpture<br />

Et puis, il y a une quinzaine d’années, Annie Geoffroy<br />

a commencé à travailler l’argile dans le sous-sol de<br />

sa maison. Une activité pratiquée de préférence le<br />

soir et la nuit, en écoutant du Bach ou du Beethoven,<br />

et jamais à la demande : une intense sérénité ou un<br />

intense chagrin président à toute création.<br />

Lorsqu’on la complimente sur ses réalisations,<br />

elle tient à souligner : « lorsque je travaille la matière, j’ai<br />

l’impression que mes doigts sont guidés ». Comme si<br />

elle n’y était pour presque rien, elle qui considère que<br />

« la sculpture, c’est l’allégorie de la vie », qui pratique<br />

cet art pour « sortir l’amas de confidences » qu’on lui fait<br />

et qui est une fervente admiratrice de Camille Claudel<br />

(et d’Auguste Rodin).<br />

Ses têtes sont de petites merveilles. Quelques<br />

exemples : celle d’Aristote est impressionnante, celle<br />

du sage oriental subjugue, Le secret est imposant. Les<br />

corps aussi délivrent, par leur attitude, un message<br />

parfois poignant comme La danseuse crucifiée ou les<br />

deux statues illustrant le chagrin, tandis que d’autres<br />

sont plus intimistes telles Le sommeil ou Etreintes notamment.<br />

Mais toutes sont d’une rare élégance. Dans<br />

un autre registre, La création du monde, très aboutie,<br />

est particulièrement symbolique. On est émerveillé aussi<br />

par son sublime éléphant, dans une posture magnifique.<br />

Mais il est, hélas, impossible d’évoquer ici toutes les<br />

créations d’Annie Geoffroy.<br />

plein cadre


Sérénité<br />

Le secret<br />

Cailloux et céramiques<br />

Sept de ses œuvres seulement sont devenues des<br />

bronzes, coulés par la très réputée Fonderie Huguenin<br />

de Vézelise.<br />

plein cadre<br />

Peintures et sculptures décorent avec raffinement<br />

l’univers familial de l’artiste, accrochées et disposées<br />

à la manière d’une scénographie qui ne dit pas son<br />

nom et sait, par sa discrétion, faire oublier qu’elle a été<br />

conçue avec un soin tout particulier.<br />

Annie Geoffroy s’est aussi permis quelques<br />

fantaisies artistiques : ainsi, les murs qui bordent la<br />

piscine sont ornés de très belles œuvres en cailloux<br />

ou en fragments de céramique qui représentent La<br />

colombe de la paix, Le yin et le yang, Le labyrinthe de<br />

Chartres, et Le Yi king. Une autre facette de son talent.<br />

Tout ce que signe Annie Geoffroy est marqué<br />

par la subtile combinaison d’une recherche esthétique<br />

et d’une démarche spirituelle, combinaison qui confère<br />

à toutes ses œuvres une dimension supplémentaire :<br />

celle de l’esprit.<br />

Une démarche discrète<br />

Tandis que nombres d’artistes mettent tout en œuvre<br />

pour montrer leurs productions, Annie Geoffroy n’a<br />

présenté qu’une seule exposition personnelle, à Sion,<br />

avec un Serbo-Croate spécialiste des icônes.<br />

annie geof froy<br />

anniegeof froy @ hotmail.com<br />

Talent s<br />

[ Lorsque je travaille la matière, j’ai l’im-<br />

pression que mes doigts sont guidés ]<br />

Aristote<br />

La création<br />

Elle fait sienne cette phrase de Blaise Pascal : « La plus<br />

grande bassesse de l’homme est de rechercher la gloire ».<br />

En effet, s’exprimer par le truchement de ses créations lui<br />

suffit amplement, son bonheur n’étant pas d’apparaître pour<br />

paraître mais de créer pour exister.<br />

C’est à ce genre de signe que l’on reconnaît les vrais<br />

artistes.<br />

michel nivoix<br />

page < 9 >


H abit at<br />

Loin des hôtels de chaîne d’une affligeante banalité, le Mu-<br />

seumotel possède une forte personnalité et un attrait parti-<br />

culier : d’une part, il ne possède que huit chambres, d’autre<br />

part, il est niché sur une presqu’île à laquelle on accède par<br />

un pont, enfin – et surtout – il ne ressemble à aucun autre.<br />

Car ici chaque chambre est en réalité une sorte de bulle. A<br />

celles-ci s’en ajoutent une autre (pour l’instant indisponible)<br />

et une dernière réservée au local technique.<br />

page < 10 ><br />

Pièce maîtresse de l’ensemble, la bulle principale<br />

héberge la réception du motel, un café (où sont servis les<br />

petits-déjeuners) et une salle particulièrement conviviale où<br />

sont présentées des œuvres d’art.<br />

Le Museumotel<br />

de Raon-L’Etape : un hameau<br />

futuriste sur une presqu’île<br />

En lisière du massif vosgien, le Museumotel est à la fois un hôtel, un musée,<br />

un lieu culturel, et surtout un hymne à une architecture des années 60 dont le<br />

caractère innovant est dû au talent de Pascal Haüsermann, le célèbre architecte<br />

suisse, créateur d’un concept unique et d’une technique nouvelle.<br />

Un ensemble futuriste.<br />

On soulignera dès ici qu’une législation regrettable du<br />

permis de construire dans les années 70 ait porté un coup<br />

d’arrêt à la vraie création et à l’authentique innovation dans<br />

le domaine de l’architecture, recentrant les concepteurs sur<br />

des projets plus conventionnels.<br />

Un jardin, un bassin d’agrément, une terrasse,<br />

et un parking complètent l’organisation de la presqu’île,<br />

véritable microcosme à l’écart de la ville et hors du temps.<br />

Une réalisation de visionnaires<br />

Tout a commencé par un article paru en 1965 dans<br />

Elle sous le titre Des maisons pour vivre dehors qu’a<br />

lu M. Thierry, alors propriétaire du Relais Alsace Lorraine,<br />

un restaurant de Raon-L’Etape. Il a immédiatement<br />

contacté Pascal Haüsermann pour lui parler de son<br />

projet d’extension d’été de son activité. L’affaire a été<br />

aussitôt conclue.<br />

Un an plus tard, la construction du Motel de l’Eau<br />

Vive (entre deux bras de la rivière La Plaine) démarre.<br />

Les bulles sont réalisées en voile de béton projeté<br />

sur une armature métallique (un procédé que Pascal<br />

Haüsermann a inventé à l’âge de 23 ans, alors qu’il était<br />

encore étudiant à Genève, et qu’il a mis en pratique<br />

pour la construction d’une maison de week-end). En<br />

1967, dès son ouverture, le motel connaît le succès.<br />

Prenant sa retraite en 1980, M. Thierry le vend.<br />

Plusieurs exploitants se succéderont jusqu’en 2006,<br />

année où plusieurs passionnés des années 60 et 70<br />

[ Toutes les bulles sont traitées dans<br />

une ambiance de couleurs différentes,<br />

cependant que le mobilier, les ten-<br />

tures, les objets décoratifs et les œuvres<br />

picturales replongent les clients dans<br />

l’ambiance des années 50, 60 ou 70 ]<br />

plein cadre


La salle Mojo, dans la bulle de réception : un lieu de convivialité<br />

et une galerie d’art.<br />

originaires du Pays de Montbéliard et de Besançon se<br />

portent acquéreurs, lui redonnent son éclat d’origine, le<br />

mettent aux nouvelles normes, et repensent la décoration<br />

de l’ensemble : le Motel de l’Eau Vive devient alors le<br />

Museumotel que l’on connaît aujourd’hui.<br />

plein cadre<br />

Depuis la réouverture en 2007, l’affaire n’a<br />

cessé de prendre de l’ampleur et a bénéficié d’une<br />

médiatisation amplement méritée.<br />

La bulle Star : un voyage dans l’univers.<br />

Une ambiance par bulle<br />

Chaque bulle est en réalité une chambre (avec douche<br />

à l’italienne) d’une surface largement supérieure aux<br />

hôtels *** les plus connus. Toutes les bulles sont traitées<br />

dans une ambiance de couleurs différentes, cependant<br />

que le mobilier, les tentures, les objets décoratifs et les<br />

œuvres picturales replongent les clients dans l’ambiance<br />

des années 50, 60 ou 70.<br />

Six bulles peuvent accueillir deux personnes,<br />

qui disposent d’une surface de 25 m² : Pop Art (blanc,<br />

orange, noir), Zen (blanc, bleu, marron), Fifties (blanc,<br />

gris), Star (blanc, bleu), Chlorophylle (blanc, vert), et<br />

Les années 60… dans un écrin de verdure.<br />

H abit at<br />

Love (blanc, rouge, caramel). Les deux autres offrent, pour<br />

cinq personnes, une surface de 35 m² : Purple (blanc, rouge,<br />

orange, mauve) et Orange (blanc, orange, marron).<br />

Les formes des baies n’ont rien à voir avec les classiques<br />

fenêtres ou portes-fenêtres : on est ici dans un autre univers,<br />

architecturalement beaucoup plus intéressant et dépaysant.<br />

L’ambiance de chaque bulle est unique et l’agencement fort<br />

bien conçu, ce qui explique que les clients sont les meilleurs<br />

vecteurs de publicité de l’établissement.<br />

La réception : un « monument »<br />

La bulle dite « de réception » du Museumotel est impression-<br />

nante : outre l’espace d’accueil, elle comporte également le<br />

Café de l’utopie, cependant qu’à l’étage s’ouvre la salle Mojo,<br />

autre lieu de convivialité.<br />

Les deux niveaux servent aussi de lieux d’exposition :<br />

une activité confiée à l’association Bubble’s Friends, qui présente<br />

des peintres, des sculpteurs, des photographes, des<br />

plasticiens. A l’extérieur, sur la presqu’île privée, elle propose<br />

aussi des concerts et des représentations théâtrales.<br />

Le Museumotel n’est assurément pas un motel comme<br />

les autres : on a l’impression, le temps du séjour (même pour<br />

une seule nuit), de vivre sur une autre planète, dans un autre<br />

espace, et dans un autre temps : celui des Trente Glorieuses,<br />

qui fut extraordinairement riche en créations de toutes natures<br />

et de tous ordres, marqué par un envol du design et la faculté<br />

offerte aux architectes d’exprimer leur talent et de matérialiser<br />

leurs rêves.<br />

A remarquer : si l’établissement doit, certes, pouvoir<br />

vivre, il existe toujours surtout grâce au dynamisme d’une<br />

petite équipe de passionnés. Ça méritait bien un petit coup<br />

de projecteur et un grand coup de chapeau.<br />

museumotel<br />

<strong>Tél</strong> : 33 ( 0 ) 3 29 50 48 81<br />

courriel : museumotel @ orange.fr<br />

w w w.museumotel.com<br />

michel nivoix<br />

photos-sarl museumotel - sci modules<br />

page < 11 >


Insolit e Christian Leblanc :<br />

cirque<br />

la passion du<br />

Les cirques ont toujours fait rêver tous les enfants du monde. Pour certains, ce<br />

rêve est devenu passion, mais dans le sens positif du terme, c’est-à-dire qu’elle<br />

n’est pas destructrice, bien au contraire. Une preuve de cette assertion : la passion<br />

de Christian Leblanc pour le monde magique du cirque.<br />

Le Cirque Amar de Solido (1979).<br />

Quand on aime, on ne compte pas : c’est ce qui explique<br />

que Christian Leblanc ait réservé une pièce de huit mètres<br />

sur cinq dans sa maison pour s’entourer de tout ce qui repré-<br />

sente l’univers du cirque. Un univers magique qui l’a fasciné<br />

depuis son enfance : ses grands-parents avaient en effet<br />

une boulangerie à Longwy-Haut, place Darche, où s’instal-<br />

laient les cirques. Il ignorait à l’époque que, 35 ans plus tard,<br />

il commencerait une collection. C’était en 1997, lorsque la<br />

marque de véhicules miniatures Corgi a lancé, dans le cadre<br />

de sa collection Héritage, les véhicules de cirque. Depuis,<br />

Christian Leblanc a acheté d’autres marques et en possède<br />

plus de 300 (aux 1/43 e , 1/50 e , et 1/76 e ) – dont une immense<br />

majorité du Cirque Pinder – parmi lesquels des pièces parfois<br />

très recherchées comme ce GMC de transport de four-<br />

rage et sa remorque pour fauves dont la cote peut atteindre<br />

1.500 EUR. A noter encore : un certain nombre de véhicules<br />

ont été réalisés à tirage limité, ce qui en fait des objets rares<br />

(ici, on ne parle bien sûr pas de « jouets »).<br />

page < 12 ><br />

Pinder en vedette<br />

Pinder : voilà le nom magique lâché. Bienvenue dans<br />

le monde fascinant des collectionneurs-maquettistes.<br />

Car si beaucoup de véhicules sont présentés dans des<br />

vitrines, pour le seul Cirque Pinder, 35 sont stationnés<br />

autour d’une maquette du légendaire chapiteau monté<br />

par Christian Leblanc complété par la ménagerie, et<br />

des autres petits chapiteaux qui font partie de l’installation.<br />

Bien évidemment, des personnages et des<br />

animaux contribuent à créer l’ambiance, cependant<br />

qu’en version nocturne la maquette bénéficie de 10<br />

lampadaires (qui fonctionnent). Ce Pinder-là, à l’échelle<br />

1/87e et fabriqué par S.A.I., est identique à celui qui<br />

tournait en 2000, année de sortie de la maquette. Il<br />

est tout simplement superbe.<br />

Six autres cirques<br />

Un peu à part, les cirques de chez JouéClub : un autre<br />

Pinder, le Cirque Arlette Gruss, et le Cirque Amar. Plus<br />

élaboré, l’Amar de Solido de 1979, à l’échelle 1/50e ,<br />

a pour pièce centrale un chapiteau de 80 cm. Il s’agit<br />

de la version la plus prisée parmi les compléments<br />

de laquelle on remarque un véhicule de transport de<br />

chapiteau très recherché par les collectionneurs.<br />

[ Christian Leblanc a réservé une pièce<br />

de huit mètres sur cinq dans sa maison<br />

pour s’entourer de tout ce qui repré-<br />

sente l’univers du cirque. Un univers<br />

magique qui l’a fasciné depuis son<br />

enfance ]<br />

plein cadre


La magnifique maquette du Cirque Pinder (configuration année 2000).<br />

plein cadre<br />

Intéressant aussi bien que plus modeste, le Cirque<br />

Bartellos ne manque pas de charme. Très différent des pré-<br />

cédents, le cirque Playmobil, à l’aspect très « jouet », est<br />

pourtant un objet de convoitise pour les amateurs.<br />

Sans leurs chapiteaux cette fois, on peut admirer des<br />

véhicules du Cirque Roncalli, une remorque de collection<br />

du Cirque Hermann Rentz, et les véhicules publicitaires du<br />

Grand Cirque de France.<br />

La fête foraine<br />

Pour rester dans l’ambiance des divertissements ambulants,<br />

Christian Leblanc a commencé aussi une autre collection :<br />

celle des métiers de fête foraine. Il s’agit ici de manèges qui<br />

fonctionnent toujours dans les foires attractives. Actuellement,<br />

la sienne compte huit éléments de chez Faller : une grande<br />

roue de 40 cm de diamètre composée de 1.000 pièces, un<br />

manège de chevaux de bois, une chenille, un manège de<br />

chaises volantes, trois manèges à plateau (avec nacelles<br />

autorotatives, inclinable avec nacelles, et avec gondoles qui<br />

se balancent) et une confiserie.<br />

Il convient d’y ajouter un manège de chevaux de bois<br />

de chez Corgi et un carrousel avec 15 versions de musique<br />

de près de 40 cm de diamètre.<br />

Comme on l’imagine, le site de la fête foraine comporte<br />

également des accessoires (barrières, éclairages, camions,<br />

remorques, caravanes pour professionnels, personnages…).<br />

Vue générale d’une partie de la fête foraine.<br />

Christian Leblanc<br />

0 0 3 3 (0)6 8 9 9 9 8 8 61<br />

Insolit e<br />

Du rêve à la réalité<br />

Mais revenons au cirque. Comme on l’imagine, Christian<br />

Leblanc possède aussi d’autres pièces : une centaine<br />

d’affiches, une soixantaine de programmes, une<br />

vingtaine de bibelots, trois chaises de loge du Cirque<br />

Medrano, un grand panneau de loge du Cirque Amar,<br />

un clown en résine de 1,80 m, et un service du Cirque<br />

Arlette Gruss.<br />

Christian Leblanc dans son univers magique.<br />

Mais, depuis 2003, il est également actif dans<br />

le monde du cirque. C’est lui qui a tout mis en œuvre<br />

pour que des chapiteaux viennent présenter la magie<br />

de la piste à Longwy : Amar en 2004, Bouglione en<br />

2005, Maximum en 2007, Medrano en 2008, 2009, et<br />

2010, et Maximum en 2010 également. Cette année,<br />

Medrano sera de nouveau à Longwy les 18 et 19 juillet,<br />

et Maximum les 12, 13 et 14 novembre.<br />

Christian Leblanc s’occupe de toutes les formalités<br />

avec la mairie et fait l’interface avec les services<br />

municipaux. Il traite aussi la pré-vente dans la<br />

région pour Medrano depuis 2008 avec les comités<br />

d’entreprises et les centres de loisirs. Depuis le début<br />

de cette année, il assure en outre la pré-vente dans<br />

toute la France pour Maximum auprès des maisons<br />

de retraite et des centres pour handicapés.<br />

Celui qui assouvit sa passion dans l’ombre<br />

méritait bien d’être pour une fois sous les projecteurs<br />

d’un <strong>magazine</strong> international.<br />

Michel Nivoix<br />

Photos-Christian Leblanc<br />

page < 13 >


Une région, un patrimoine<br />

Sauvegarde et<br />

restauration exemplaire à<br />

Blénod-les-Toul<br />

Depuis quinze ans, une association restaure à Blénod-les-Toul, dans le sud du<br />

Toulois, de petits bâtiments érigés il y a plusieurs siècles au chevet de l’église<br />

du village : les loges. Un patrimoine rare et historiquement très particulier dans<br />

la sauvegarde duquel s’investissent des bénévoles.<br />

Niché au cœur du vignoble des côtes de Toul, le village<br />

de Blénod-les-Toul semble veiller sur la plaine où ser-<br />

pente l’autoroute Lorraine-Bourgogne. Contrairement<br />

au village-rue, typique de la Lorraine, il s’organise autour<br />

d’un ensemble architectural constitué par l’église, le<br />

château, et les loges, ensemble que l’on doit à Hugues<br />

des Hazards.<br />

page < 14 ><br />

Né en 1454 dans ce village, il gagna Sienne<br />

après des études à Toul, Metz et Dijon, puis débuta<br />

sa carrière en qualité d’avocat à Rome. Rappelé en<br />

Lorraine par le duc René II, il fut nommé prévôt de<br />

l’église Saint-Georges de Nancy, puis président des<br />

Etats de Lorraine, chef du Conseil Ducal, et doyen du<br />

chapitre de la cathédrale de Metz. Le 13 mai 1506,<br />

Hugues des Hazards – dont la devise était « mode-<br />

rata durant », ce qui signifie « les choses ordonnées<br />

durent » – devint le 74 e évêque de Toul, ville distante<br />

de 15 km. Il fit édifier alors une magnifique église de<br />

style gothique tardif avec des éléments décoratifs de<br />

[ Contrairement au village-rue, typique<br />

de la Lorraine, le village de Blénod-les-<br />

Toul s’organise autour d’un ensemble<br />

architectural constitué par l’église, le<br />

château, et les loges, ensemble que<br />

l’on doit à Hugues des Hazards ]<br />

Une église imposante pour un village.<br />

Photo-Colette Marchal


la première Renaissance et la dédia à Saint-Médard. Il fit<br />

aussi reconstruire le modeste château sur les bases de celui<br />

datant du XIII e siècle.<br />

La générosité de l’évêque<br />

Pour remercier les villageois de leur aide lors des travaux,<br />

Hugues des Hazards les autorisa à édifier, au sud et à l’ouest<br />

de l’église, et à l’intérieur des remparts du bourg, une cin-<br />

quantaine de petites maisons destinées au stockage et à<br />

la protection des biens et des récoltes, et comportant un<br />

cellier à demi enterré, un rez-de-chaussée surélevé et un<br />

étage. Trois niveaux de six mètres sur six dont les planchers<br />

reposaient sur des poutres en chêne parallèles aux façades.<br />

A partir de la Révolution, les loges changèrent de<br />

destination et servirent d’habitation à des familles pauvres.<br />

Depuis 1960, elles étaient à l’abandon. Or, ces loges, uniques<br />

en leur genre et qui constituent de précieux témoins du XVIe siècle, menacèrent rapidement ruine. C’est alors que l’Association<br />

pour la sauvegarde du patrimoine architectural et<br />

culturel de Blénod-lès-Toul – créée en 1980 par le colonel<br />

Pierre-Alain Antoine et Aimé Richard – est intervenue. Initialement<br />

fondée pour restaurer le très bel orgue du facteur<br />

Dingler, construit en 1731 pour l’abbaye Saint-Léon de Toul<br />

puis transféré ici en 1793, l’Association a changé de cap et<br />

modifié son objectif pour se consacrer à l’urgence : le rachat<br />

de plusieurs loges en vue de leur restauration.<br />

Une première réussite<br />

« Il faut avoir les moyens de ses ambitions », dit-on. Mais<br />

ce n’était pas le cas. Alors, l’Association se les est donnés.<br />

Un véritable parcours du combattant qui, précisons-le dès<br />

plein cadre<br />

Une ré gion, un patrimoine<br />

Façade de deux loges restaurées. Le président Dominique Notter.<br />

Photo-Annette Queudot<br />

ici pour éviter un inutile suspense, a été accompli avec<br />

succès : une loge a pu être acquise en 1985.<br />

Dénommée Loge du Patrimoine, elle a été ouverte<br />

au public en 1995 après les indispensables travaux<br />

de restauration, conduits avec le plus grand respect de la<br />

petite bâtisse et une opiniâtreté qui fait honneur à celles<br />

et ceux qui y ont œuvré. Elle héberge un petit musée des<br />

arts et traditions populaires dans lequel on peut admirer,<br />

au rez-de-chaussée, la reconstitution d’un logis meublé et<br />

décoré, à l’étage une exposition d’outils anciens et, dans<br />

le cellier, du matériel de vigneron. Une façon originale de<br />

faire découvrir une construction qui ne l’est pas moins, tout<br />

comme il est possible de visiter une cellule à la Grande<br />

Chartreuse dans les Alpes.<br />

Enfilade de portes de communication entre les loges.<br />

page < 15 ><br />

Photo-Christophe About


Une région, un patrimoine<br />

Porte Renaissance restaurée dans l’une des<br />

loges.<br />

De grandes ambitions<br />

Depuis 1996, c’est un enfant du pays, Dominique Notter,<br />

maître de conférences en biologie cellulaire à la faculté de<br />

Pharmacie de Nancy, qui préside l’Association pour la sauvegarde<br />

du patrimoine architectural et culturel de Blénodlès-Toul.<br />

L’une des premières décisions prises a été d’acquérir<br />

quatre nouvelles loges et trois terrains d’anciennes loges,<br />

réduites à l’état de ruines. 30.000 FRF (soit 4.573 EUR) de<br />

l’époque suffisaient, eu égard à l’état des immeubles. Mais<br />

l’Association ne les avait pas. Le président a alors demandé –<br />

initiative originale – à ses membres de consentir des prêts<br />

à taux zéro. La somme ayant été ainsi réunie, il fallait trouver<br />

l’argent nécessaire aux opérations de restauration, d’autant<br />

que parfois ne subsistaient que les murs. Des fonds parlementaires,<br />

un apport du Fonds National d’Aménagement et<br />

de Développement du Territoire, et des subventions de la<br />

Direction Régionale des Affaires Culturelles, du Conseil Général<br />

de Meurthe-et-Moselle et de la Fondation du Patrimoine ont<br />

permis de réunir 400.000 FRF (60.980 EUR) de l’époque,<br />

de consolider les quatre loges, et notamment de refaire les<br />

toitures et mettre en place des planchers provisoires. Reste<br />

à peaufiner le travail (isolation, électricité, enduits intérieurs,<br />

installation de planchers définitifs, et ravalement de la façade<br />

de quatre loges).<br />

Ces loges sont destinées à héberger le bureau<br />

de l’Association, un lieu d’accueil pour les touristes, des expositions<br />

permanentes (arts et traditions populaires) et des<br />

expositions temporaires. Avec celle aménagée en musée,<br />

page < 16 ><br />

Inspirée de celles des autres loges, une cheminée remarquablement reconstituée.<br />

l’Association a donc déjà sauvé cinq loges. De plus,<br />

elle a réalisé des passages d’une loge à l’autre au<br />

niveau du rez-de-chaussée, cependant qu’est en<br />

cours l’aménagement de passages, toujours entre<br />

les loges, à l’étage.<br />

Les travaux dans deux autres loges (Loge de<br />

la Vierge et sa voisine) restent à faire : ce sont les plus<br />

importantes et les plus belles. Celle que l’on nomme<br />

Loge de la Vierge est ainsi définie parce que l’angle<br />

de la maison est orné d’une colonne surmontée d’une<br />

niche marquée aux armoiries de Hugues des Hazards,<br />

dont la tradition dit qu’elle abritait une Vierge. Ces deux<br />

loges appartenaient probablement aux chanoines de<br />

Toul, d’où leur nom de loges canoniales.<br />

Professionnels et bénévoles au coudeà-coude<br />

Pour mener à bien ces opérations de sauvegarde et<br />

de restauration, l’Association a dû faire appel à des<br />

artisans spécialisés. Mais elle a organisé régulièrement,<br />

depuis 1998, des chantiers de bénévoles, ces derniers<br />

venant parfois de l’étranger. Allier la compétence des<br />

uns à la bonne volonté des autres était un pari qui, là<br />

encore, a été gagné.<br />

Les travaux vont encore se poursuivre dès<br />

le retour des beaux jours : il reste encore beaucoup<br />

à faire. Mais l’avancement de ce chantier conduit<br />

à l’échelle de l’ancien bourg se poursuit de façon<br />

satisfaisante.<br />

Photo-Christophe About


La ruelle de la Poterne.<br />

plein cadre<br />

Afin de drainer quelques fonds supplémen-<br />

taires, l’Association organise chaque année des visites<br />

guidées (voir ci-dessous) et des manifestations cultu-<br />

relles (concerts, représentations théâtrales, animations,<br />

conférences, voyages) et vend des cartes, ouvrages,<br />

et publications.<br />

Elle va, en outre, faire appel aux souscriptions<br />

de la Fondation du Patrimoine.<br />

Les richesses de l’église Saint-Médard<br />

Imposante, l’église que fit élever de 1506 à 1512 Hugues<br />

des Hazards, alors évêque de Toul, est intéressante à<br />

divers titres : son style, gothique tardif avec remplages<br />

flamboyants et éléments décoratifs de la première Re-<br />

naissance, mérite à lui seul une visite ; le tombeau<br />

de Hugues des Hazards, qui l’avait fait réaliser pour y<br />

reposer : au-dessus du gisant, la représentation des<br />

sept arts libéraux (grammaire, dialectique, rhétorique,<br />

arithmétique, musique, géométrie, et astronomie) ;<br />

au-dessous, dix « deuillants » tiennent un phylactère<br />

(c’est-à-dire une banderole) portant trois mots : « Naître,<br />

travailler, mourir » ; les magnifiques vitraux, qui datent<br />

de 1512 ; et le très bel orgue, dû au facteur Dingler.<br />

Michel Nivoix<br />

Une ré gion, un patrimoine<br />

Association pour la sauvegarde du patrimoine architectural<br />

et culturel de Blénod-lès-Toul<br />

Place du Château<br />

F- 5 4113 Blénod-lès-Toul<br />

Courriel : patrimoineblenod@orange.fr<br />

w w w.aspacb.fr<br />

Photo-Christophe About<br />

Plan de l’enclos épiscopal.<br />

Le tombeau de Hugues des Hazards.<br />

page < 17 ><br />

Photo-Colette Marchal


page < 18 ><br />

Jardin<br />

pour la<br />

paix,<br />

Bitche.<br />

Tendances<br />

Lorraine<br />

Visitez un jardin !<br />

En Lorraine, 100 jardins – dont une dizaine est classée Jardin remarquable – sont ouverts<br />

depuis le mois de mars. Des visites pédagogiques, ornithologiques, expositions,<br />

conférences, rencontres, concerts… sont organisées.<br />

La Lorraine a toujours su exprimer une créativité particulière dans le domaine<br />

de l’art des jardins et aujourd’hui, des jardins contemporains comme celui de Bitche<br />

prennent place aux côtés de lieux poétiques comme à Berchigranges ou à Saulcy-sur-<br />

Meurthe…<br />

La brochure Visitez un jardin en Lorraine regroupant tous les jardins en Lorraine est téléchargeable<br />

sur www.tourisme-lorraine.fr<br />

Un week-end au cœur des jardins<br />

Le séjour permet de visiter 2 jardins du réseau transfrontalier<br />

Jardins sans limites, et de loger dans une maison<br />

d’hôtes installée dans une ferme de 1870 entièrement rénovée.<br />

Séjour à partir de 120 EUR par personne, comprenant :<br />

• 2 nuits avec petits déjeuners au Clos du verger, chambre<br />

d’hôtes 3 épis ;<br />

• 2 dîners boissons comprises à la table d’hôtes ;<br />

• visite libre du Jardin des Prairiales à Manom ;<br />

• visite libre du Jardin des herbes à Schengen ;<br />

• visite libre du Musée européen des accords de Schengen ;<br />

• visite du château de Malbrouck (exposition consacrée au<br />

photographe Doisneau jusqu’en août).<br />

Renseignements et réservations sur www.tourisme-lorraine.fr –<br />

Les Echappées belles en Lorraine<br />

Le passeport Ambassadeurs pour visiter la région à tarif<br />

réduit<br />

La brochure Passeport Ambassadeurs vous propose des idées de visites en Lorraine<br />

: musées, châteaux, jardins, parcs d’attractions, manifestations, restaurants… Plus<br />

de 150 sites de la région sont ainsi accessibles à tarif réduit, comme par exemple, le<br />

Centre Pompidou-Metz (entrée à 5 EUR au lieu de 7 EUR par personne) ou le nouveau<br />

Center Parcs – Domaine des trois Forêts (100 EUR de réduction sur le séjour).<br />

Le passeport est disponible gratuitement sur www.tourisme-lorraine.fr<br />

Pierre Marcolini<br />

Pour tous les goûts<br />

Pierre Marcolini<br />

a créé 25 petites<br />

occasions, des plus<br />

classiques aux plus<br />

surprenantes, qui<br />

composent The<br />

Complete Collection,<br />

sa nouvelle<br />

gamme de macarons.<br />

De belles boîtes<br />

rouges carrées<br />

accueillent 25 ou 64<br />

macarons.<br />

Photo-JC Kanny - Moselle Tourisme<br />

Fabienne Delvigne<br />

Collection Enfant<br />

Jardin de Callunes, Ban-de-Sapt.<br />

Pour cet été, la créatrice bruxelloise Fabienne Delvigne lance une ligne<br />

pour petites filles : le bandeau fuchsia Butterfly garni d’un papillon et les<br />

chapeaux cloche Liza et Luna en panama garni de tresse de cuir.<br />

plein cadre<br />

Photo-CRT Lorraine<br />

Photo-CRT Lorraine<br />

Photo-CRT Lorraine


Un avant-goût de vacances<br />

Banc et chaises Radici Acier Laqué Noir.<br />

Gandía Blasco<br />

Aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur<br />

plein cadre<br />

Hamacs Picnic.<br />

Design José A.<br />

Gandía-Blasco.<br />

Daybed<br />

bronze.<br />

Design<br />

José A.<br />

Gandía-<br />

Blasco.<br />

Transat Tandem, cannage<br />

blanc et teck, fils<br />

polyester gainés 100 %<br />

PVC, structure en aluminium,<br />

dossier réglable 4<br />

positions, roulettes.<br />

Bar lumineux Tetris,<br />

modulable avec kit<br />

lumineux, plateau revêtement<br />

noir en option.<br />

Pour fêter le 15e anniversaire de la<br />

collection Na Xemena, Gandia Blasco<br />

lance une édition limitée de la collection<br />

avec une nouvelle finition en aluminium<br />

thermolaqué blanc, sable et tabac.<br />

Design Ramón Esteve.<br />

Tendances<br />

Boule lumineuse FlatBall, lampe à LED<br />

sans fil, extérieur et intérieur, polyuréthane<br />

incassable, variateur de couleurs 4 modes<br />

de diffusion : fixe blanc ; effet bougie (jaune<br />

qui scintille) ; défilement des couleurs en<br />

l’espace de 2 minutes 30 ; et fixation d’une<br />

couleur de votre choix dont l’intensité peut<br />

être augmentée ou diminuée. Autonomie<br />

entre 8 et 20 h selon intensité.<br />

Source – w w w.jardinchic.com<br />

Sofas<br />

modulaires<br />

Flat. Design<br />

Mario Ruiz.<br />

page < 19 >


Tendances<br />

S.T. Dupont<br />

Magic Wishes<br />

Avec Magic Wishes, S.T. Dupont rend hommage<br />

à l’un des plus célèbres contes des Mille<br />

et Une Nuits : Aladdin et la lampe merveilleuse.<br />

Cette édition limitée se compose d’un briquet<br />

Ligne 2 et de trois stylos Olympio Large : plume,<br />

roller et bille/mine. Les produits Magic Wishes<br />

sont numérotés sur 888.<br />

page < 20 ><br />

Hôtel Tiara Yatksa<br />

Un séjour romantique à Cannes<br />

Aqua Allegoria de Guerlain<br />

Le conte olfactif se poursuit avec Jasminora<br />

Tous les printemps, la collection Aqua Allegoria s’enrichit d’une nouvelle création, parfois<br />

éphémère. Cette année, c’est Jasminora qui rejoint Pamplelune (fruité hespéridé),<br />

Herba Fresca (héspéridé aromatique et vert), Mandarine Basilic (hespéridé aromatique)<br />

et Flora Nymphea (floral).<br />

Dans Jasminora, les bouffées fraîches du jasmin<br />

de Calabre sont accentuées par des fleurs<br />

blanches aux légères tonalités vertes : en particulier<br />

freesia, mais aussi cyclamen, accord<br />

muguet. Et quelques touches de bergamote<br />

et de galbanum renforcent cette impression de<br />

fraîcheur évanescente, de croquant, de verdeur.<br />

En toute discrétion, pour mieux se fondre avec<br />

la peau, le bouquet final est habillé de notes ambrées<br />

et de muscs blancs.<br />

L’hôtel Tiara Yatksa Cannes a été désigné par ses propres hôtes comme étant l’hôtel le<br />

plus romantique d’Europe dans la catégorie Best Hotel for Romance. Ce prix a été décerné<br />

par TripAdvisor® à l’occasion de leur Travellers Choice Awards 2011. Le Tiara Yaktsa se<br />

positionne également au 2 e rang dans cette même catégorie au niveau mondial.<br />

Dans la baie de Cannes, au-dessus des rivages de Théoule-sur-Mer, Tiara Yaktsa<br />

est idéalement situé. Non loin de Cannes et de son animation, à tout juste 40 minutes de<br />

l’aéroport International de Nice Côte d’Azur, Théoule-sur-Mer privilégie les charmes d’une<br />

nature exceptionnelle, entre les criques rouge porphyre et les massifs protégés de l’Estérel.<br />

Avec ses 21 chambres et suites, le Tiara Yaktsa Hôtel cultive le romantisme et la discrétion<br />

pour offrir un séjour de luxe et de quiétude.<br />

Offres exclusives et réservations sur w w w.t iara-hotels.com<br />

Des rampes<br />

d’escaliers originales<br />

Des rampes d’escaliers réalisées avec DuPont Corian<br />

® , ce matériau créatif endurant, qui résiste à l’eau<br />

et aux intempéries, qui s’entretient facilement, qui est<br />

translucide en version peu épaisse et qui peut adopter<br />

pour ainsi dire toutes les formes imaginables. Les<br />

rampes sont entièrement dépourvues de jointures et<br />

sont réalisées sur mesure. Un powerled blanc cool de<br />

24V se charge de l’éclairage. Elles sont produites par<br />

la société belge Mobitim.<br />

Acqua di Parma<br />

Noble iris<br />

Depuis 1916, la maison Acqua di<br />

Parma offre des créations fidèles à<br />

la Grande Parfumerie Italienne d’autrefois.<br />

Le parfum Iris Nobile a été<br />

conçu dans cet esprit, évoquant instantanément<br />

des essences fleuries.<br />

Un parfum d’iris aurait été<br />

le préféré de Catherine de Médicis,<br />

au point qu’elle décida de l’emporter<br />

avec elle en France, où il fut appelé<br />

Eau de la Reine. L’iris des marais, à<br />

la belle couleur jaune, est l’emblème<br />

de la Ville de Bruxelles.<br />

plein cadre


Passe-passe,<br />

un portemanteau<br />

signé<br />

Philippe<br />

Nigro.<br />

Diesel<br />

Tout en jean<br />

Pour elle, un floral boisé.<br />

Pour lui, un citrus boisé. Avec<br />

FUEL FOR LIFE DENIM<br />

COLLECTION, Diesel initie<br />

une garde-robe pour son nouvel<br />

élixir. Le parfum s’habille. Et<br />

le jean lui sied à merveille. Les<br />

flacons se lovent dans une<br />

toile stonewashed cousue à<br />

vif (pour lui) et denim plus clair<br />

(pour elle), estampillée de la<br />

fameuse étiquette Diesel.<br />

plein cadre<br />

Ligne Roset<br />

Objets et design<br />

L’étagère de coin est issue du<br />

travail de Marie Dessuant sur les<br />

Objets Vagues, une réflexion sur<br />

la divagation et sa place dans le<br />

quotidien.<br />

Belvedere Vodka<br />

& Darcis Macarons<br />

Tendances, les gourmandises !<br />

Jean-Philippe Darcis est le pionnier du macaron en<br />

Belgique. Ce multimédaillé international en pâtisserie et en<br />

chocolat est constamment à la recherche d’innovations,<br />

tant sur le goût que sur les techniques de présentation<br />

des produits. Aussi, Jean-Philippe Darcis et Belvedere<br />

Vodka ont marié les marcarons fruités et les 4 Belvedere<br />

Macerated Vodka : rose, rouge, jaune et orange.<br />

w w w.darcis.com<br />

Tiffany & Co.<br />

Lampe Chantal de Stephen Burks.<br />

Piètement et abat-jour en verre clair<br />

soufflé bouche, câble textile rouge,<br />

interrupteur à main noir.<br />

Tendances<br />

Plus œuvre d’art que lampe, Color<br />

Lamp de Daniel Rybakken est<br />

constituée de plaques de verre teinté<br />

dans la masse.<br />

Anakis, vases en céramique, 2 positions<br />

possibles pour la grille conique en acier<br />

découpé laser. Réalisés par 25-29.<br />

Verrouillez vos secrets !<br />

La collection Locks se décline en charms, certains fonctionnant comme de véritables<br />

cadenas. En forme de coeur, d’arc ou de demi-cercle, en or jaune, or rose<br />

ou en argent massif, brillants ou martelés, ces précieuses serrures se portent sur<br />

un bracelet ou en pendentif et peuvent être superposées, créant ainsi un bijou<br />

customisé, unique.<br />

La collection existe également avec un cadenas en forme de coeur arrondi<br />

en platine, pavé de diamants.<br />

page < 21 >


Tendances<br />

Exessory<br />

Accessoires faits main<br />

Originaux, les accessoires en cuir de la<br />

jeune entreprise belge Exessory attirent<br />

d’emblée le regard. La marque revendique<br />

le label Hand-made in Belgium, tous les articles<br />

étant fabriqués à la main dans l’atelier<br />

belge, dans les cuirs les plus nobles, avec<br />

fil de soie et doublure assortis. Chaque accessoire<br />

peut aussi être personnalisé, avec<br />

un petit texte ou une illustration.<br />

Boutique en ligne :<br />

w w w.exessor y.com<br />

page < 22 ><br />

Clé USB Remember me<br />

en cuir. Disponible en<br />

différentes couleurs et<br />

sortes de cuir. A partir<br />

de 29,99 EUR.<br />

Hard Case Agenda iPad carnivall taupe.<br />

Disponible en différentes combinaisons de<br />

cuir et de couleurs. A partir de 119,99 EUR.<br />

Bracelet Double Twist Purple (existe aussi<br />

en Brown, Gold et Silver). La manche amovible<br />

peut être portée des deux côtés. A<br />

partir de 35 EUR.<br />

Viktor & Rolf<br />

La vie en rose<br />

S’ouvrant sur un flash vert d’agrumes aux accords<br />

toniques de bergamote et mandarine, la<br />

fragrance s’épanouit dans le coeur poudré d’un<br />

bouquet de roses et de muguet, relevé par la<br />

sensualité des baies roses. L’ambre et les notes<br />

boisées de cachemire et de patchouli soulignent<br />

enfin le glamour de ce parfum résolument féminin.<br />

A découvrir dans son bel étui rose vif et son flacon grenade au<br />

tendre dégradé de transparences rosées, depuis la framboise acidulée<br />

jusqu’à la douce dragée.<br />

VIP Shoes<br />

Les marques italiennes à Pétange<br />

VIP Shoes propose une sélection exclusive de marques italiennes prestigieuses comme Attilio<br />

Giusti, Leombruni, Maretto, Lorbac, Fratelli Rossetti ou Calpierre. Et les marques comme Essere,<br />

Mugnai, Giovanni Giusti et Giulliano Venanzi lui ont confié l’exclusivité pour le Grand-Duché.<br />

<strong>Tél</strong> : (3 52) 2 6 6 5 01 5 0<br />

Sonia Rykiel<br />

Précollection Automne/Hiver<br />

Les tendances de cet automne-hiver vues par Sonia Rykiel.

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