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Lieutenant-colonel Henry de CORTA par le Commandant

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présent, mais qui nous rendrons plus présent cet être exceptionnel mais si humain qu’était mon<br />

père , votre grand-père et votre arrière grand-père.<br />

Il faut éga<strong>le</strong>ment remettre <strong>le</strong>s opinions professées et <strong>le</strong>s actes accomplis dans <strong>le</strong> contexte<br />

<strong>de</strong> l’époque vécue, si loin <strong>de</strong>s préoccupations actuel<strong>le</strong>s d’une jeunesse dont <strong>le</strong>s idéaux n’ont pas<br />

toujours été comblés.<br />

Je dédie donc cette histoire d’<strong>Henry</strong> <strong>de</strong> Corta à Hugues, Laurence, Pierre, Thibaud, Kim et<br />

Olivier, afin qu’ils soient fier <strong>de</strong> celui dont nous <strong>de</strong>scendons et que son souvenir ne dis<strong>par</strong>aisse pas.<br />

C’est <strong>le</strong> 16 juil<strong>le</strong>t 1879 que naquit à Paris, <strong>Henry</strong> <strong>de</strong> Corta, quatrième enfant <strong>de</strong> Char<strong>le</strong>s<br />

Adolphe <strong>de</strong> Corta et <strong>de</strong> Charlotte Marie Gounod. Descendant <strong>de</strong> basques espagnols émigrés en<br />

France en 1783, <strong>par</strong> son père , et d’une vieil<strong>le</strong> famil<strong>le</strong> française, <strong>le</strong>s Gonord <strong>de</strong> Monchaux <strong>de</strong>venu<br />

Gounod <strong>par</strong> l’erreur orthographique d’un c<strong>le</strong>rc, <strong>par</strong> sa mère.<br />

Char<strong>le</strong>s Adolphe, officier <strong>de</strong> l’armée française avec <strong>le</strong> gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> commandant, s’illustra<br />

dans <strong>le</strong>s combats <strong>de</strong> pacification en Algérie, et <strong>par</strong>ticipa à la malheureuse campagne du Mexique.<br />

Charlotte Marie, fil<strong>le</strong> <strong>de</strong> Louis Urbain Gounod, architecte, et nièce du compositeur Char<strong>le</strong>s<br />

Gounod, mourut quatre jours après la naissance <strong>de</strong> son <strong>de</strong>rnier fils, <strong>le</strong> 20 juil<strong>le</strong>t 1879 à trente et un<br />

ans.<br />

<strong>Henry</strong> <strong>de</strong>vint donc orphelin <strong>de</strong> mère à sa naissance, et la charge <strong>de</strong> son éducation fut<br />

confiée à sa tante Thérèse Gounod, car son père ne pouvait imposer à sa progéniture <strong>le</strong>s<br />

déplacements continuels que son métier exigeait. Par la suite, épuisé <strong>par</strong> ses années <strong>de</strong><br />

campagne, et <strong>le</strong>s séquel<strong>le</strong>s <strong>de</strong>s nombreuses b<strong>le</strong>ssures qu’il avait subi, il mourait <strong>le</strong> 13 septembre<br />

1885, à cinquante ans, laissant à la charge <strong>de</strong> sa bel<strong>le</strong> soeur ses quatre enfants : Marie, Edith,<br />

Char<strong>le</strong>s et <strong>Henry</strong>.<br />

De l’enfance d’<strong>Henry</strong>, on sait peu <strong>de</strong> choses. Il fut choyé <strong>par</strong> sa tante Gounod et<br />

certainement très entouré <strong>par</strong> ses soeurs et son frère Char<strong>le</strong>s qui toute sa vie fut pour lui un<br />

confi<strong>de</strong>nt et un refuge. D’un caractère doux et pacifique, Char<strong>le</strong>s fut son conseil<strong>le</strong>r, et s’il ne put<br />

toujours éviter <strong>le</strong>s erreurs que commettait son frère, il n’en fut pas moins l’ami fidè<strong>le</strong> et <strong>le</strong><br />

compagnon aimé qui <strong>le</strong> soutint dans ses aventures.<br />

Doté d’un caractère emporté et d’une volonté <strong>de</strong> fer, <strong>Henry</strong> donna du fil à retordre à sa<br />

chère tante et tutrice. Une anecdote est restée qui nous renseigne sur la difficulté qu’el<strong>le</strong> eut <strong>par</strong>fois<br />

à maîtriser l’impétuosité <strong>de</strong> son neveu. C’était peu <strong>de</strong> temps après la mort <strong>de</strong> son père, il <strong>de</strong>vait<br />

avoir sept ans et n’avait pas admis une interdiction qu’il avait enfreint, et la répriman<strong>de</strong> qui en avait<br />

découlé. En représail<strong>le</strong>s, il alla chercher <strong>de</strong>s allumettes et mit <strong>le</strong> feu aux ri<strong>de</strong>aux du salon. La brave,<br />

mais autoritaire, tante Thérèse (dite Tata ), ne laissa pas passer ce geste qui aurait pu avoir <strong>de</strong><br />

graves conséquences , et s’enquit d’un pensionnat où <strong>le</strong>s humeurs belliqueuses <strong>de</strong> son neveu<br />

seraient contrôlées.<br />

C’est ainsi qu’il se retrouva pensionnaire chez <strong>le</strong>s jésuites. Il y resta douze ans, en un<br />

séjour entrecoupé <strong>de</strong> rares vacances et congés qu’il passait auprès <strong>de</strong> ses frère et soeurs. Élève

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