29 - Sept jours à Brest

MERCREDI 26 JUIN 2013 - SEPT JOURS À BREST
BUS. LES REVOLTÉS DU RESTIC
NE DÉSARMENT PAS
S’estimant lésé par l’arrivée du tram l’an passé, le collectif basé dans le quartier du
Restic continue son combat pour une meilleure desserte des bus brestois. Dans
d’autres secteurs de l’agglomération, ce sont les tarifs qui posent problème…
Le premier anniversaire du tramway
brestois ne saurait les faire taire.
Bien au contraire. Leur préoccupation
à eux, c’est plutôt le bus. Celui
qu’ils utilisent tous les jours, dans
des conditions peu évidentes.
Depuis plusieurs années, les habitants
du Restic (plus de 200 personnes
concernées) dénoncent leur isolement.
En novembre dernier, le collectif des
« Révoltés du Bus » s’est ainsi créé
pour mieux se faire entendre. «
Depuis la mise en place du réseau
tram + bus en 2012, nous sommes
carrément spoliés !, peste Francis
Boulard, leur représentant. Certains
usagers doivent faire entre 850 m et
2 km pour rallier l’arrêt le plus proche,
malgré le dénivelé important.
C’est inacceptable ! ».
UN DIALOGUE DIFFICILE
Ces derniers mois, ils ont multiplié
les rencontres avec les responsables
de Bibus et de la communauté d’agglomération.
Jusqu’à celle du 19
BR507080
juin, au patronage laïque de Lambézellec,
qui fut une nouvelle fois tendue.
Michel Joanny, vice-président
de BMO en charge des transports en
commun, était pourtant venu proposer
quelques solutions pour la rentrée
de septembre. Notamment une
modification des Lignes 5 et 6 ou
encore un service à la demande nommé
« Resago ».
« Les gens du Restic sont un peu vindicatifs
et c’est vrai que le dialogue
est difficile», confie l’élu vert. Ses
opposants, de leur côté, se plaignent
d’un manque de concertation dans
ce dossier épineux. Ils proposent
même leur propre cahier des charges,
avec calculs de nouveaux parcours
et horaires à l’appui. Seront-ils
pris en compte ? Sans doute pas
avant 2014.
UNE HAUSSE DES TARIFS MAL
PERÇUE
Dans d’autres quartiers, les doléances
portent davantage sur les tarifs
des transports publics. Ceux-ci
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seront d’ailleurs revus à la hausse
dès le 1 er juillet. Pour la Confédération
syndicale des familles (section
Rive Droite), il s’agit là « d’ajustements
simplistes qui aggravent encore
plus la précarité de ceux qui sont
en difficulté ». Elle aussi se veut
constructive, en réclamant par exemple
des tarifs spécifiques pour les
familles avec enfants, comme cela
se fait à Dijon. Une autre ville gérée
par un maire socialiste.
OCCUPER LE TERRAIN
Le collectif du Restic, pour sa part,
entend fédérer un maximum d’usagers-citoyens
autour de sa cause.
Quitte à mener quelques actions
symboliques dans les mois qui viennent.
« On pourrait aller planter des
balais sur la Place de la Liberté»,
annonce Francis Boulard. Une façon
comme une autre de mettre le sujet
des transports publics sur le devant
de la scène pour les prochaines
municipales.
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MALGORN CANDIDATE,
CUILLANDRE AUSSI
C’est officiel ! Bernadette Malgorn,
ancienne préfète de la
région Bretagne, se porte candidate
aux prochaines élections municipales
de Brest, en mars 2014. Son
ambition ? Détrôner la gauche aux
affaires depuis 1989. L’actuelle
présidente de l’Union de la droite
et du centre au sein du conseil
régional, espère obtenir l’investiture
de l’UMP pour ces élections.
Laurent Prunier, président de
l’UMP dans le Finistère et lui aussi
candidat aux municipales à Brest,
ne devrait pas se laisser faire... En
face, sans surprise, François
Cuillandre a été élu lundi soir, tête
de liste pour la prochaine municipale.
Il était le seul candidat.
2030
L’année à laquelle pourrait
être repoussé le projet de
ligne à grande vitesse
(LGV) mettant Brest à 3 h
de Paris, prévu initialement
avant 2017. La commission
« Mobilité 21 », constituée
pour prioriser les projets
d’infrastructures de
transports en France, rend
son rapport ce mercredi.
Mais ces informations ont
déjà filtré dans la presse.
LE TRAM DE NOUVEAU
CAILLASSÉ À PONTA
Le tramway a une nouvelle fois
reçu des jets d’objets dans la
nuit de samedi à dimanche dernier
dans le quartier de Pontanézen.
Trois impacts, dont
deux aux vitres, ont été constatés.
Cela n’a pas entraîné d’interruption
du réseau comme
lors des caillaissages des 13 et
14 juin.
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