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QNotre UARTIER UARTIER
n°11 - Décembre 2003
PIERRE PLATE • ANATOLE FRANCE • PRUNIER HARDY • MUSICIENS • PIERRE PLATE • ANATOLE
Pierre-Plate au peigne fin
Ce sont des locataires nombreux et parfois
en colère que les élus ont rencontrés.
Ils se sont plaints de leurs conditions de
vie dans certains immeubles. Ce n’est
heureusement pas le cas de tous. Le squat
dans les halls, le tapage nocturne et diurne,
l’insolence de certains jeunes (pas forcément
du quartier d’ailleurs), les dégradations
constantes développent chez certains
habitants, révolte ou découragement,
envie de réagir également. Ils n’entendent
pas continuer à vivre dans ces
conditions.
Au 3, rue Rossini le hall est constamment
occupé, saccagé, plus d’interphone, la
porte s’ouvre à coups de pieds. Le revêtement
de l’escalier est constellé de brûlures
de cigarettes. Dans la cage d’escalier, un
carreau cassé permet de guetter l’arrivée
de la police. Le passage entre la rue
Prokofiev et la rue Rossini permet aux
jeunes d’échapper aux policiers. «Je
n’ose même plus inviter des gens chez
moi» se plaignait un monsieur. «Si la
porte d’entrée fermait ce ne serait pas
mal» continue une locataire. «Si on proteste,
la Sni nous menace de revendre les
immeubles, au risque de voir les loyers
augmenter. Nous en sommes à un tel
point que nous pourrions l’accepter du
moment que quelque chose soit fait»
déplorait un résident.
Au 7 de la rue Debussy, le problème est le
même. Boîtes aux lettres arrachées, plafonds
et murs taggés, odeur âcre d’urine.
«Cela est dû à l’occupation du hall par
une bande de jeunes, ils salissent, man-
Visite du quartier de
la Pierre-Plate,
samedi 22 novembre
en compagnie de
Janine Jambu,
Marie-Hélène
Amiable et les élus
du quartier pour
prendre note de
l’état des lieux et
engager des actions
utiles à améliorer le
cadre de vie.
gent, fument, jettent, écrasent partout, et
ça de jour comme de nuit» accusait une
locataire excédée. Enfin l’ascenseur, trop
vétuste, tombe régulièrement en panne.
«J’appelle la Scic deux fois par jour, mais
les réparations sont très lentes à venir» se
plaint un homme.
Problèmes d’insalubrité relevés également,
cafards, odeurs d’urine dans les
escaliers, aux alentours des immeubles on
remarque des poubelles jetées directement
des fenêtres, des papiers gras volent
dans les allées. Les bailleurs ne dégagent
pas assez de fonds pour améliorer la propreté,
mais une minorité de locataires
contribue fortement à la dégradation du
cadre de vie en ne respectant pas les
règles élémentaires civiques.
Au terme de cette visite, Janine Jambu
déclarait avoir «constaté beaucoup de
choses, nous allons intervenir auprès des
bailleurs, du commissariat». «Pour vous
qui payez des charges, il est inacceptable
que les bailleurs n’honorent pas vos droits
de locataire» affirmait Marie-Hélène
Amiable.
Le 10 décembre, suite à l‘engagement
pris par Janine Jambu, une petite délégation
d’élus ont refait la même visite en
compagnie des représentants des
bailleurs et des locataires…
Un compte-rendu sera diffusé aux locataires
de la Sni et de la Scic concernés.
Vous pouvez vous le procurer à la mission
citoyenneté - vie des quartiers
à l’hôtel de ville : 01 42 31 68 33.
Nous souhaitons à tous les
habitants et habitantes du quartier
de joyeuses fêtes de fin d’année.
Que 2004 soit une année où
progressent, en France et dans le
Monde, les valeurs de justice, de
solidarité et de paix auxquelles
nous sommes toutes et tous
attachés.
Les élus de votre quartier

L’amicale de locataires
relance les bailleurs
Une rencontre récente avec le responsable
de la Scic a mis en avant le problème des
volets (9 ans d’âge en moyenne). Selon la
Scic, c’est aux locataires de les entretenir,
selon l’amicale, c’est trop compliqué et
technique (manivelles, poulies), aucun
arrangement en vue pour l’instant. Par
contre, l’amicale a obtenu la réouverture
en janvier d’une permanence au 2 rue
Claude Debussy (8h-12h et 15h-19h)
pour ne plus courir au Prunier Hardy.
Les membres de l’amicale ont également
rencontré les responsables de la Sni.
Un audit de sécurité incendie pompiers a
été effectué. L’amicale a demandé à être
informée des conclusions. Pas de réponse
pour les fenêtres qui fuient, les tuyaux
gelés sous la baignoire devant les grilles
d’aération, l’humidité dans les appartements
(ponts thermiques). La conformité
des ventilations des cuisines par rapport
Essayer le dialogue
Le 17 novembre dernier s’est déroulée
une réunion sur la sécurité entre les élus,
le commissaire de police de Bagneux et
les habitants du quartier de la Pierre
Plate, auxquels s’étaient joints ceux du
Prunier Hardy. Des représentants des
deux bailleurs du quartier (Scic et Sni)
étaient également présents.
«Mon hall d’immeuble est régulièrement
saccagé», «que faire quand des jeunes
font du rodéo jusque tard dans la
nuit ?», «des gens invités chez moi n’ont
pas osé traverser le hall et sont rentrés
chez eux» …
Autant de questions soulevées par des
habitants inquiets venus témoigner ce
soir-là. Aux habitants qui refusent de
témoigner de peur des représailles, le
commissaire proposait de les rencontrer
personnellement. Face au problème des
jeunes squattant les halls d’immeubles :
Réunion sécurité
au gaz a été vérifiée.
Toutes les dégradations de la rue Rossini
ont été déclarées en sinistre. Les vitrages
pourraient être remplacés par un matériau
incassable : le lexan.
Pas de suppression prévue du passage
sous Rossini (pas d’unanimité sur cette
hypothèse). Pour les troubles du 3 rue
Rossini, la Sni a demandé une ronde à la
police nationale. L’amicale insiste pour
que les réparations soient effectuées, et
que des relations régulières s’instaurent
entre les bailleurs et la police.
Sur Rossini, en janvier, une personne supplémentaire
sera affectée pour le ménage
sans augmentation de charges.
Les rumeurs de vente du patrimoine Sni à
la Scic semblent se vérifier : les parts de
l’Etat dans le capital de la Sni seront sûrement
vendues à la Caisse des Dépôts et
Consignations (Scic).
«nous cherchons à établir un dialogue,
convaincre les jeunes de ne pas squatter,
les avertir des moyens légaux à notre
disposition et en dernier recours, les
interpeller» expliquait le commissaire.
Quant aux autres incivilités, les bailleurs
ont été épinglés sur leur manque de réactivité.
A eux de communiquer les voitures
ventouses au commissariat, à leur charge
également de réparer au plus vite les
parties communes dégradées (portes,
boîtes aux lettres…) pour ne pas développer
un sentiment d’abandon qui
engendre encore plus de dégradations.
Pour terminer la réunion, Janine Jambu
rappelait les efforts de la municipalité
pour la prévention de l’incivilité, le travail
en partenariat mené avec le club de
prévention, les bailleurs et la police
nationale. Enfin elle lançait un appel au
dialogue, dans la mesure du possible,
afin d’éviter tout excès.
les
ÉLUS DU QUARTIER
Guy COLLET
Maire-adjoint
DES TRAVAUX
AU PRUNIER HARDY
L'amicale des locataires du Prunier-
Hardy a obtenu après concertation
avec le bailleur (la Scic) qu'un
ensemble de travaux soit réalisé
dans la cité. Il s’agissait, à l'extérieur
d’aménager un nouveau parking et
d'installer une aire de jeux pour les
enfants. Travaux réalisés en
novembre, un grillage et une haie
végétale seront également implantés
en bordure de l'avenue Henri-
Ravera. Au niveau des appartements,
les fenêtres et les systèmes de
volets seront changés. Il est aussi
prévu de rénover les ascenseurs. Le
coût global des travaux s'élèvera à
3 millions d'euros. S’agissant de
logements intermédiaires, déconventionnés,
il est à craindre une répercussion
sur les charges des locataires
déjà importantes.
Christian MENSAH
Maire-adjoint
Nicole JIBARD
Conseillère Municipale
Francine NOC
Conseillère Municipale
Jean-Marc BESSON
Conseiller Municipal
Jean-Max CALICE
Conseiller Municipal
Yvonne LEMETAYER
Conseillère Municipale