une approche systémique des systèmes d'information du ... - EPFL
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UNE APPROCHE SYSTÉMIQUE<br />
DES SYSTÈMES D'INFORMATION<br />
DU TERRITOIRE ET DE LEUR INTÉGRITÉ<br />
THÈSE No 502 (1983)<br />
PRÉSENTÉE AU DÉPARTEMENT DE GÉNIE RURAL ET GEOMÈTRE<br />
ÉCOLE POLYTECHNIQUE FÉDÉRALE DE LAUSANNE<br />
POUR L'OBTENTION DU GRADE DE DOCTEUR ÈS SCIENCES<br />
PAR<br />
JEAN-JACQUES CHEVALLIER<br />
lngenieur <strong>du</strong> genie rural et gbombtre <strong>EPFL</strong><br />
originaire de Chavannes-le-ChBne IVOI<br />
acceptbe sur proposition <strong>du</strong> jury:<br />
Prof. A. Jaquet, rapporteur<br />
M. W. Bregenzer, ing. EPFZ, corapporteur<br />
Prof. R. Conzett, corapporteur<br />
Dr. V. Griesser, corapporteur<br />
Prof. A. Strohmeier, corapporteur<br />
Lausanne <strong>EPFL</strong><br />
1983
Table <strong>des</strong> matières<br />
O. Wfinitions de l'expression 8ystdme <strong>d'information</strong> <strong>du</strong> territoire<br />
Intro<strong>du</strong>ction<br />
Contexte de la recherche<br />
Origine de la recherche<br />
Les syst6mes <strong>d'information</strong> <strong>du</strong> territoire et ia Fédération lnternationele<br />
<strong>des</strong> OBomëtres<br />
2. D4f initions<br />
Travaux de recherche A 114tranger<br />
Travaux de recherche en Suisse<br />
R4alisations concretes en Suisse<br />
Originelit4 de la recherche, forme <strong>du</strong> rapport.<br />
Buts de la recherche<br />
Caract6ristiques de la recherche<br />
Comment lire ce texte ?<br />
2.1. Gadrali4s<br />
2.2. Information et don*<br />
2.3. lntégrit4 <strong>des</strong> don<strong>des</strong><br />
2.4. Ebment. ensemble, syst8me. processus; modèle<br />
2.5. Ebments de syst4mique<br />
3. Elaboration d'un modele de systeme <strong>d'information</strong><br />
3.1. Qu'est-ce qu'un systeme <strong>d'information</strong> ?<br />
3.2. Construction <strong>du</strong> modele de systerne <strong>d'information</strong><br />
33. Affinage <strong>du</strong> modèle par decomposition<br />
3.4. Ratroaction dans les syst6mes <strong>d'information</strong>: la mise jour de la base de donnees<br />
4. Systemes <strong>d'information</strong> <strong>du</strong> territoire<br />
4.1. Particularl4s <strong>des</strong> SR<br />
4.2. Systeme de base, noyau <strong>des</strong> donn4es de base<br />
4.3. Hét6rogédi6 <strong>des</strong> don-
5. Intégrit6 <strong>des</strong> ryst6nwr biormation (<strong>du</strong> territoire)<br />
5.1. Déîimitation et or- <strong>du</strong> probiôm<br />
5.2. Notion ôa contrbb d'MWit6<br />
58. Contrbks d'intégrit6 drm ks SiT<br />
6. ütiliscition &r mod6kr 6bbor6s<br />
6.1. Le "plan". qu'est-ce quo c'est ?<br />
6.2. Oescr~tion ôa quelque8 processus cbsbiquer<br />
63. Exempbs de contrbkr â'inté~rit6<br />
6.4. REMO: comment définir k contenu d. Ir now.#. mensuration offkmlk suisse 7<br />
Le projet JWU<br />
6.5. Perspectives & recherche<br />
7. Conclusion<br />
Annexe 1 Mcapitubtiin <strong>des</strong> modhs 6iabor6s<br />
Annexe 2 Gbsssire: s ws et ô6fWiona<br />
Annexe 3 Tabks de~s ilkistrations<br />
Amxe 4 Le registre fonckr ruhn, extrait <strong>du</strong> rapport pr6rent6 ru XVèm Congl6s Fa,<br />
Stockh~kn. 1977<br />
Annexe 5 Bibliographie<br />
Annexe 6 Notice biographique et bibliographique
Chapitre 1 - Intro<strong>du</strong>ction<br />
1.1. Contexte de la recherche<br />
1.1 .l. Origine de la recherche<br />
L'informatique fait irruption dans la vie actuelle, dans I'activite professionnelle comme dans<br />
la vie de tous les jours. C'est un lieu commun que de parler de la r6volution informatique;<br />
d'aucuns y voient <strong>une</strong> calamite, cause de chbmage et de problemes sociaux et économiques; mais<br />
18 n'est pas le but de la presente 6tude. Et s'il est vrai que les influences de ces moyens<br />
modernes sont multiples et peuvent Qtre négatives, nous sommes d'avis qu'ils peuvent avoir un<br />
effet tres positif et essentiel sur toutes les activites humaines: le fait de vouloir, ou meme<br />
de simplement envisager l'automatisation de certaines operations devrait en effet amener les<br />
responsables B se reposer les questions fondamentales <strong>des</strong> et <strong>des</strong> moyens, de la mission et<br />
<strong>du</strong> rble de chacun. Sans vouloir tomber dans la philosophie pour la philosophie, il nous semble<br />
que de telles considerations sont un prealable indispensable 8 la modernisation <strong>des</strong> structures<br />
et <strong>des</strong> techniques. Ces considerations nous ont con<strong>du</strong>it 8 essayer de comprendre et de décrire de<br />
façon aussi claire que possible le concept de SIT et ses implications sur les activites<br />
professionnelles concernées.<br />
Un ~our de décembre 1978, la Commission d'automation de la Societe Suisse de Mensuration et<br />
Am4liorations Foncieres (CA-SSMAF) avait mis B son ordre <strong>du</strong> jour <strong>une</strong> discussion sur le probleme<br />
<strong>des</strong> systemes <strong>d'information</strong> <strong>du</strong> territoire, et de I'opportunit4 de leur mise sur pied dans les<br />
cantons suisses. Les discussions de cette seance furent tres interessantes et animées. mais<br />
nous en sommes sortis avec un certain malaise. En effet, il avait beaucoup 6th question de<br />
données. d'ordinateurs, de programmes; mais nous avions le sentiment que <strong>des</strong> problemes<br />
importants avaient et6 laisses de cbt6, problemes encore difficiles 8 préciser. mais qui<br />
touchaient moins aux possibilites offertes par l'informatique qu'aux problemes que son emploi<br />
peut poser; moins aux moyens 8 engager qu'aux buts vises. Nous pensions que. si les techniciens<br />
- ce qu'&aient en majorite les participants 8 cette seance - peuvent dire ce qu'il est<br />
possible de realiser, il ne leur appartient pas de dire ce qui doit etre fait; nous partions de<br />
I'idee que, avant d' "informatiser " nos activites, il nous fallait tout d'abord mieux en<br />
connattre le fonctionnement et les buts actuels, ainsi que les regles qui president 8 ces<br />
activites, avant de vouloir programmer et acheter <strong>du</strong> materiel. D'autres discussions nous<br />
renforcerent dans cette opinion; un representant d'<strong>une</strong> firme fournissant materiel et programmes<br />
pour le traitement interactif graphique <strong>des</strong> donnees nous disait il y a peu que, si les pro<strong>du</strong>its<br />
qu'il proposait etaient tr6s performants, il Btait par contre difficile de definir exactement<br />
le creneau dans lequel ils devaient s'inserer, et quels etaient réellement leurs clients<br />
potentiels.
La pr6sente 6tude est le rbultrt de près de quatre annbs de rUIexion et de recherches sur<br />
ces probl6rnes. L'orientation de ces r6flexionr 8 certes constamment 6vold ru cours <strong>du</strong> travail.<br />
soucieux que nous 6tions de ne pas limiter au d6part Iea possibilit6e et la portée de ce<br />
travail. Cependant, la m4me prbccuprtion a toujours guid6 cette Ovolution: ne rien vouloir<br />
cr6er. mais simplement chercher comprendre, et dôcrire pour aider d'autres & comprendre.<br />
Pour le lecteur non averti, le concept de SIT est probablement obscur, et les d6finitions de<br />
l'intro<strong>du</strong>ction n'auront que peu contribue a clarifier cette notion. Le pr6sent chapitre va donc<br />
brièvement rappeler certaines recherches en cours, et certaines r6alisations récentes en<br />
Suisse, avant d'aborder la prbentation <strong>des</strong> r6sultats proprement dits de notre recherche.
1 .1.2. Les SIT et la Féd6ration Internationale <strong>des</strong> Géombtres (FIGI)<br />
II est indeniable que les contacts internationaux peuvent avoir <strong>une</strong> trbs grande influence sur<br />
<strong>une</strong> telle recherche. La notion m&me de SIT prend <strong>des</strong> r6sonnance.s tr6s diverses. selon que l'on<br />
se situe en pays anglo-saxon, en France. en Suisse ou dans un pays <strong>du</strong> tiers-monde. Les besoins<br />
sont differents, parfois m&me contradictoires; les infrastructures n'ont tras souvent rien de<br />
commun. Dans cette perspective, les relations que nous avons eues avec les collègues <strong>du</strong> monde<br />
entier par l'intermédiaire de la FIG et de ses commissions ou groupes de travail, nous ont<br />
permis d'6largir notre champ de vision, et ont eu par 18 <strong>une</strong> influence non n6gligeable sur<br />
cette recherche.<br />
La FIG a trbs tbt ressenti le besoin de travailler dans le domaine <strong>des</strong> SIT. Le congr6s de 1971<br />
tï Wiesbaden a adopte <strong>une</strong> resolution dans ce sens; un groupe de travail a 6th mis sur pied, afin<br />
d16tudier la conception de standards pour l'échange <strong>d'information</strong>s topographiques et<br />
cadastrales. Ce groupe s'est bien vite ren<strong>du</strong> compte <strong>des</strong> diversites 6voqu6es ci-<strong>des</strong>sus, et <strong>des</strong><br />
difficultes que presente la conception de tels standards au niveau international. Le rapport<br />
1413 pr6sent6 en 1974 & Washington refl6te bien ce probleme; on y touve surtout un inventaire<br />
<strong>des</strong> "systbmes <strong>d'information</strong> <strong>des</strong> biens-fonds" existant dans differents pays. d'après le r6sultat<br />
d'<strong>une</strong> enquete menée au sein <strong>des</strong> associations membres de la FIG. On trouve en outre dans ce<br />
document un premier modale de SIT, prdsentant la structure et les caract6ristiques <strong>des</strong> SIT.<br />
Cette figure intro<strong>du</strong>it dejB la notion de "systeme de base", dont nous reparlerons; nous verrons<br />
aussi quel sens il convient de donner au mot ayeteme dans cette expression.<br />
Les travaux de ce petit groupe - auxquels nous avons 6t6 associes <strong>des</strong> 1976 - ont con<strong>du</strong>it B<br />
proposer en 1979 B la FIG de confier B sa Commission 3 la poursuite <strong>des</strong> travaux dans ce<br />
domaine. Cette commission prit immbdiatement l'habitude de se r6unir chaque ann6e. Cette façon<br />
de procéder crea rapidement d'excellents contacts entre les participants reguliers à ces<br />
seances. et facilita grandement la reflexion et les &changes d'idees par-<strong>des</strong>sus les frontieres.<br />
Les trois années de travail de la Commission 3 l'ont amenée B se fixer pour ses prochaines<br />
seances un but relativement proche de la mission initiale <strong>du</strong> groupe de travail de 1971:<br />
1161aboration d'<strong>une</strong> terminologie en matibre de SIT, et 1161aboration d'<strong>une</strong> conception-cadre<br />
( "conceptual framework "1 pour les recherches sur les SIT; ces outils constitueront un<br />
dbnominateur commun, auquel pourront &tre ramenes les travaux effectues dans les diff6rents<br />
pays.<br />
La s6ance de Rome de la Commission 3, en mars 1982. a 6t6 partiellement consacrée B la
présentation et à la dircusrion de quelques rapports dans ce sens. On a pu constater 8 cette<br />
occasion deux tendances trds caract6risées: d'<strong>une</strong> part, les <strong>approche</strong>s analytiquee. dans<br />
lesquelles l'influence de l'informatique est ividente C1231l1331, et d'autre part. les<br />
<strong>approche</strong>s syrt&miquea, parmi lesquelles se situe notre dimarche.<br />
a-tricrions<br />
d'utilisation <strong>du</strong> ml<br />
(potmion <strong>des</strong> sites)<br />
Prix <strong>du</strong> terrains<br />
et rums dvrluationc<br />
r<br />
Estimation fi-<br />
/<br />
SYSTEME DE BASE<br />
- informations<br />
- appartenuun aux<br />
districts rdministr.<br />
- dncription de Ir<br />
siiuation et de<br />
l'utilisation da<br />
1 1<br />
Richesses nrturelles<br />
d,u ml<br />
Infomrtions<br />
statistiques<br />
Fig.l.1. SIT selon C411<br />
Oroit <strong>des</strong> constructions<br />
1nventrir.r<br />
d'objets spéciaux<br />
Pdlution &<br />
I'environnenwnt
1.1.3. Travaux de recherche à I'etranger<br />
II est illusoire de vouloir presenter dans cette intro<strong>du</strong>ction un panorama exhaustif de tous les<br />
travaux touchant de prhs ou de loin les SIT. II est d'ailleurs tout aussi illusoire de croire<br />
qu'il est possible d'htre au courant de tout ce qui se fait dans ce domaine, si restreint<br />
soit-il, ou dans toutes les disciplines qui pourraient avoir <strong>une</strong> influence sur notre recherche.<br />
Pour tenter de profiter de ce qui est deje fait et rédigé dans ce domaine, nous avons cependant<br />
recherche, dans la mesure <strong>du</strong> possible, les atu<strong>des</strong> sur les SIT qui pourraient avoir quelque<br />
parent4 avec notre propre dbmarche, ou celles qui, dans <strong>des</strong> domaines voisins, pourraient par<br />
analogie contribuer valablement à la reflexion en cours. Nous avons en particulier trouve<br />
certains rapports sur la conception C77lC871 ou la <strong>des</strong>cription Cl161 <strong>des</strong> systemes<br />
<strong>d'information</strong>, temoignant sur certains points de préoccupations proches <strong>des</strong> ndtres (cf. aussi<br />
C 1 271).<br />
Dans le domaine <strong>des</strong> SIT proprement dits, nous mentionnerons tout particulierement les étu<strong>des</strong><br />
menées à Delft, par le Prof. M.J.M. Bogaerts et son équipe C281 Cl021 11071, auxquelles<br />
participe également le Prof. A.Z.Guttenberg, de l'University of Illinois, Urbana - Champaign<br />
Cs1 C501 i511 C521 C531 C541.<br />
Ces travaux nous semblent interessants à deux titres:<br />
- ils s'attachent B un problhme concret pose par le gouvernement <strong>des</strong> Pays-Bas (projet BOGO),<br />
sans se limiter <strong>une</strong> &tude strictement technique et informatique, mais en cherchant à dégager<br />
certains principes fondamentaux <strong>des</strong> SIT;<br />
- l'<strong>approche</strong> particuliere <strong>du</strong> Prof. Guttenberg est profondément influencée par sa formation de<br />
linguiste; sa methode de classification <strong>des</strong> informations selon <strong>des</strong> criteres linguistiques nous<br />
semble particulierernent prometteuse, dans un probleme aussi complexe que celui <strong>des</strong> SIT.<br />
En matihre d'<strong>approche</strong> systbmique, nous devons citer deux rapports intbressants, élabores<br />
par le Prof. Jerie (NL) Cg51 et le Dr. P.F.Dale 11011. On doit constater que ces deux auteurs<br />
se situent l'oppose <strong>des</strong> analyste8 intormaticiena. dont nous parlions ci-<strong>des</strong>sus; pour eux,<br />
le syeteme d'intormation est considerd globalement, comme <strong>une</strong> source de renseignements à<br />
disposition de l'administration, <strong>du</strong> pouvoir, <strong>du</strong> public. Notre <strong>approche</strong> se situe quelque part<br />
entre ces deux extrhmes. comme le montreront les chapitres 3 et 4.<br />
Les autres recherches auxquelles nous avons pu avoir acces à I'etranger sont le plus souvent<br />
fortement "teintées" d'informatique. et sont pour la plupart <strong>des</strong>tinees a la conception de<br />
logiciels ou de modeles de banques de données. D'autre part, on trouve <strong>des</strong> Btu<strong>des</strong> trbs
intéressantes dans le domaine <strong>des</strong> systames <strong>d'information</strong> en g6niral 11291; elles sont le plus<br />
souvent faites dans la perrpective d'organisations 4 structure hi6rarchiqu0, telles que celles<br />
<strong>des</strong> entreprises commerciales. De plus, Ieurr auteurs ont en géniral pour but la conception<br />
d'<strong>une</strong> banque de donnéas, ce qui influence in6vitablement leur façon d'aborder le problème, et<br />
ce que nous souhaitons pr6cir6ment 6vit.r. Le r6sultat de telles itu<strong>des</strong> ne peuvent Btre<br />
appliqu6s sans autre aux SIT, comme nous le verrons plus loin.
1.1.4. Travaux de recherche en Suisse<br />
Les recherches en Suisse sont & l'image de ce que nous avons remarque au paragraphe 1.1 -3. à<br />
propos de l'étranger. Diverses instances et organismes se préoccupent, chacun dans sa sphdre de<br />
comp6tence. <strong>des</strong> probldmes poses par l'intro<strong>du</strong>ction de l'informatique pour gerer les<br />
informations liées au sol.<br />
Si on considere les 6tu<strong>des</strong> de caractere general, c'est-&-dire effectuées en dehors de firmes<br />
commerciales ou d'administrations, on peut les repartir en deux catégories:<br />
- les travaux sur les questions de structure et de politique professionnelles;<br />
- les travaux d'orientation plus particulidrement informatique.<br />
Depuis 1977, il existe sur le plan féd6ral <strong>une</strong> organisation <strong>des</strong>tin60 8 6tudier <strong>une</strong> R6forme de<br />
la Mensuration Officielle (REMO, all. RAVI. Rappelons que la mensuration officielle suisse<br />
actuelle, instituée par le code civil suisse (CCS) de 191 2, a pour but l'établissement de plans<br />
cadastraux devant servir de base au registre foncier. Les buts fixes au projet REMO sont<br />
clairement exprimes dans C1351. On peut les r6sumer en disant que l'on veut tirer les leçons de<br />
70 ans de mensuration officielle, en mettant dans la loi ce que la pratique a institue, et en<br />
accentuant encore 116volution spontan6e de cette institution, & savoir:<br />
- élargir à d'autres domaines que le droit foncier les services ren<strong>du</strong>s par la mensuration<br />
officielle ;<br />
- accorder un caractdre d'otficialit6 à d'autres informations que celles gerées jusqu'ici<br />
(on entend par officialité un label de qualit6 assurant un certain niveau de précision, de<br />
fiabilit6 et de mise B jour);<br />
- de façon g6nerale. ameliorer les prestations de la mensuration officielle. ainsi que<br />
I'accessibilit6 <strong>des</strong> informations.<br />
Le but vis6 B long terme est de proposer ainsi la base pour <strong>des</strong> SIT au niveau communal,<br />
regional ou cantonal, selon les cas, d1apr&s <strong>des</strong> standards definis au niveau féd6ral.<br />
L161aboration <strong>du</strong> concept g6n6ral [IO81 publie en juillet 1981 a et6 l'occasion de discussions<br />
trds approfondies et d'échanges fructueux, au sein <strong>des</strong> multiples groupes de travail formes de<br />
reprbsentants <strong>des</strong> divers milieux concern6s. La seconde phase de ce proiet verra l'élaboration<br />
<strong>des</strong>dits standards, qui devront atre mis en pratique par les cantons, ainsi que <strong>des</strong> nouvelles<br />
structures et comp6tence.s (pour autant que <strong>des</strong> changements s'avdrent nécessaires). Cette<br />
olaboration se fera sur la base de mandats d'6tude précis, attribues & diverses institutions<br />
publiques ou privées icf. paragraphes 6.4. et 6.5.).
Fig.l .2 Mensuration officielle et SIT (tir6 de 11 081, p.20)<br />
Mentionnons aussi l'existence. depuis quelques mois seulement, d'<strong>une</strong> Cornmunaut6 d1int6r0ta<br />
pour le traitement automatique de l'information en meneuration (CITAIM, all. IG-EDV). Cette<br />
soci6t6 regroupe <strong>des</strong> intbess6s de divers milieux concernes par ces probl6mes; elle dispose de<br />
certains moyens financiers, qui lui permettront de distribuer aussi <strong>des</strong> mandats dD6tude. Les<br />
buts vises sont beaucoup plu8 concrets et limit6s que I'ilaboration de SIT; cependant, de par<br />
le large 6ventail <strong>des</strong> personnes et <strong>des</strong> institutions qui y sont repr6sent6es. cette soci6t4<br />
s'intdgre parfaitement dans le mouvement actuel, et devrait y contribuer valablement. notamment<br />
par la fourniture de renseignements sur les besoins, les structurer et les moyens actuels en<br />
personnel, en logiciel et an matiriel.<br />
II existe encore en Suisse de multiples groupes de travail actifs dans <strong>des</strong> domaines plus ou<br />
moins proches <strong>des</strong> SIT. Citons en particulier la Commieeion d'automation de la SSMAF, d6j&<br />
mentionn6e sous 1.1 .l .; la Commieeion Cadaetre polyvalent de la m6me soci6t6. dont le<br />
rapport (48) pr6sente un bon panorama <strong>des</strong> domaines et informations concern6es par le probldme<br />
SIT.
L11n8titut de Gbd68ie et photogrammétrie de I'Ecole Polytechnique Faderale de Zurich<br />
(ETHZ) a donne B ses recherches de ces dernieres années <strong>une</strong> orientation plutdt "informatique ".<br />
Les efforts se sont en particulier tournes vers 1161aboration de mo<strong>du</strong>les de logiciel pour<br />
I'am6lioration <strong>des</strong> performances <strong>des</strong> syslêmee de geetion de banques de donnhe (SGBD. angl.<br />
DBMS) standards. par <strong>une</strong> meilleure connaissance de la structure <strong>des</strong> donnees (parcelles,<br />
reseaux, etc) C107lC1331. Un modele de SIT a aussi et4 alabor6 C191, qui fait un inventaire<br />
assez complet <strong>des</strong> problemes y relatifs, qu'ils soient d'ordre technique. administratif ou<br />
juridique. Un "mini-SIT" a et& r6aIis6, en tant qu'échantillon-test <strong>des</strong> resultats <strong>des</strong> travaux<br />
anterieurs. En outre, le rapport piesent6 B Rome (C1231, d4jB cite) propose <strong>une</strong> interessante<br />
demarche d'<strong>approche</strong> <strong>des</strong> SIT: elle est basée sur <strong>une</strong> décomposition <strong>des</strong> problemes en niveaux<br />
successifs, inspirée de la conception <strong>des</strong> protocoles de trancimission <strong>des</strong> donnees selon 1'1S0<br />
(voir C1131). En ce qui concerne les travaux B I'ETH Zurich, mentionnons également <strong>une</strong> thhse<br />
soutenue récemment Cl241 B I'lnstltut d'informatique sur le problhme <strong>des</strong> systhmes de gestion de<br />
banques de données decrivant <strong>des</strong> objets distribuées spatialement.<br />
Tous ces travaux sont utiles et importants à <strong>des</strong> degres divers. Mais il leur manque <strong>une</strong><br />
refé~rence comm<strong>une</strong>, qui permette de les mettre en rapport les uns avec les autres, et qui leur<br />
serve de contexte commun. Le rapport REMO ClOBI joue ce rdle sous certains aspects, mais il est<br />
encore tres sommaire; de plus, la terminologie qu'il utilise est parfois imprécise ou<br />
incoherente.<br />
En r6sum6, on constate que le besoin se fait sentir. en Suisse aussi bien qu'ailleurs:<br />
- d'<strong>une</strong> terminologie coherente et précise<br />
- d'un cadre general synth6tique, dans lequel chaque étude indivi<strong>du</strong>elle puisse 60 situer.
1.1.5. R6alisations concr&tes en Suisse<br />
Là encore. il est difficile de faire état de tous les travaux en cours et de toutes les<br />
realisations qui. 4 quelque degr6 que ce soit, peuvent contribuer & notre 6tude. Nous nous<br />
bornerons donc en mentionner quelque~-un~, qui presentent & certains points de vue <strong>des</strong><br />
aspects remarquables.<br />
Le cas particulier de Bale-Ville, tout la fois ville et canton, a permis de mettre sur pied<br />
tres tut un syst&me de cadastre polyvalent informatise. int6gr6 l'ensemble de la gestion<br />
cantonale. Ce développement a 8t8 encore favorise par la longue tradition de Baie dans ce<br />
domaine 11 221.<br />
Le canton de Bdle-Campagne pr6sente <strong>une</strong> structure tres differente, dans laquelle cohabitent<br />
l'administration cantonale centrale, les services régionaux de géomètres conservateurs et les<br />
bureaux prives. Depuis peu, un système informatique distribue est en place, offrant ainsi <strong>une</strong><br />
infrastructure puissante pour la gestion <strong>du</strong> cadastre juridique. On peut attendre de cette<br />
r6alisation <strong>des</strong> experiences trb int6ressantes, particulièrement en matiere de gestion repartie<br />
de données centralisées, exp6rienc.s qui seront à notre avis fort utiles pour le developpement<br />
<strong>des</strong> SIT modernes Cl 141.<br />
Le canton de Zürich mène depuir longtemps <strong>des</strong> recherches en collaboration avec <strong>une</strong> societd de<br />
services informatiques, pour la gestion interactive d'<strong>une</strong> base de donnees cadastrales (système<br />
GEMINI 1 (1261). Les etu<strong>des</strong> sont en cours pour l'extension de ces logiciels à d'autres domaines<br />
(canalisations. etc .).<br />
Le canton d' Argovie, de son cUt6, fait un effort particulier dans la direction <strong>du</strong> traitement<br />
graphique en matiare cadastrale, a l'aide de systdmes interactifs graphiques performants. En<br />
outre, les responsables de ce canton ont pris conscience de l'existence <strong>des</strong> divers niveaux<br />
<strong>d'information</strong> nécessaires 8 la gestion <strong>du</strong> territoire 11051; en particulier. les relations entre<br />
les informations exactes fournies par le cadastre et celles, de nature synt6thique, gerées par<br />
un systeme <strong>d'information</strong> statistique, sont particulierement mises en relief.<br />
A cUt6 de ces travaux de cantons isoles, il convient de mentionner les efforts communs <strong>des</strong><br />
cantons de Genève, Neuchdtel et -. Depuis de longues annees, les administrations cantonales<br />
<strong>du</strong> cadastre de ces trois cantons francophones ont regroupe leur moyens pour mettre sur pied et<br />
exploiter <strong>des</strong> logiciels de traitement de la mensuration cadastrale numerique E811[1361. A
partir d'<strong>une</strong> conception initiale de calcul par lot et de gestion centralisée par les offices<br />
cantonaux, l'ensemble de la profession travaille maintenant il IVB\aboration <strong>des</strong> moyens<br />
techniques et <strong>des</strong> structures nécessaires au cadastre de demain. dans la perspective <strong>des</strong> SIT<br />
d1apr3s-demain.<br />
La Ville de Lausanne a mis sur pied depuis plusieurs années un systhme de cadastre souterrain<br />
trhs int6ressant. sur base de fond de plan cadastral. II est g6r6 simultan6ment par <strong>des</strong> moyens<br />
classiques (plans graphiques sur transparents) et num6riques (calcul sur ordinateur de table<br />
<strong>des</strong> coordonnées de tous les points lev6s); ce double traitement permet de disposer<br />
immédiatement de documents utilisables sans infrastructure informatique, tout en assurant <strong>une</strong><br />
transition aisée B un traitement numerique. <strong>des</strong> que les moyens techniques seront B disposition.<br />
L'exploitation judicieuse <strong>des</strong> structures actuelles a permis de créer peu B peu un cadastre<br />
souterrain assez riche et précis, bien qu'encore incomplet. En outre, pour tout ce qui touche<br />
aux propri6tBs municipales et au domaine public, un cadastre officieux est soigneusement tenu B<br />
jour, en parallale avec le plan officiel, afin de fournir un fond de plan de bonne qualit6 B<br />
l'échelle appropriée pour les documents <strong>du</strong> cadastre souterrain.<br />
Le tableau 1 .3. r6sume les diverses caract6ristiques <strong>des</strong> r6alisations mentionnees ci-<strong>des</strong>sus. II<br />
décrit en outre les caract6ristiques <strong>du</strong> SIT au sens large, que nous garderons B l'esprit dans<br />
la suite de cette Btude.
Realisation Infrastructure Informations techniques Informations administratives Structure de l'organisation<br />
informatique intégrees int6gr6es/coordonnées<br />
Bdk-Ville ordinateur central cadastre juridique administration genérale centralisee au niveau<br />
canalisations (objets finances cantoml<br />
visibles en surface)<br />
Bab-Campagne<br />
- ZÙich (A P&tude)<br />
ordinateur central +<br />
micro-ordiniteurs on line<br />
cadastre juridique - néant - Administration cantonale: gestion<br />
da la base âe donnéor<br />
Géom6trer comrvatowr et<br />
~pendnntr: soiai. et<br />
utiiisation distribuëe<br />
Argovie ordinateur central cadastre juridique - néant - Administration cantonak: gestion<br />
+ stations interactives de La base de données<br />
graphiques Géomètres ind6pendants:<br />
+ ord. de tabk off line cakuis <strong>des</strong> kv6s off hm<br />
Gedve - ordinatew central + cadastre juridique - néant - Administrations cantonales: *&ion<br />
Neuchâtel - Vaud + ord.âe tabk connectes de ia base de donnbs,<br />
stat. p6riph.bur<strong>des</strong> + tralement par bts<br />
(prevues) GéomBtres indépendants:<br />
traitement interact8<br />
Vilk de Lausanne pas encore d'ordinateur cadastre juridrque - néant - administration commur#k<br />
traitement manuel double (partiel et officieux)<br />
numerique et graphique + cadastre souterrain<br />
+ voirie<br />
.------------------------------------------------------------------------.-------------------------- ------------------------------------------------------------------------1.--------------------------:-----------------------------------<br />
.-----------------------------------<br />
-<br />
SK ideal<br />
(modèle considerd ordinateur central, cadastre juridique, registre foncier repartie<br />
dans ce rapport) reseau informatique canalisations et restrictions de droit<br />
4
1.2. Originalite de la recherche, forme <strong>du</strong> rapport<br />
1.2.1. Buts de la recherche<br />
Les résultats auxquels nous sommes parvenus s'inscrivent tout 8 fait dans la ligne <strong>des</strong><br />
reflexions qui ont suscite cette recherche, telles qu'6voquées au chapitre 1.1 .l. De plus, ils<br />
nous semblent aller dans le sens <strong>des</strong> tâches que s'est fixées la Commission 3 de la FIG. et<br />
exprimées dans la r6solution 303 <strong>du</strong> XVI &ne Congres de 1981, (soit trois ans apres le d6but de<br />
notre travail):<br />
Considéfant la nkessit6 d'<strong>une</strong> coopération avec les dift6rentes spkialit68, ainsi que le<br />
développement rapide <strong>des</strong> metho<strong>des</strong> et de la technologie, la Commission 3 FIG lenlera<br />
d'élaborer <strong>une</strong> conception globale <strong>des</strong> systêmes <strong>d'information</strong> <strong>du</strong> territoire et s'efforcer8 de<br />
formuler <strong>une</strong> terminologie comm<strong>une</strong>, et cela, en collaboration avec <strong>des</strong> groupes de chercheurs<br />
et d'utilisateurs <strong>des</strong> différents pays [IO?]<br />
On constate fréquemment dans la litterature, et en particulier dans celle publiée en Suisse.<br />
<strong>des</strong> difficultes de langage et de vocabulaire: nombre de rapports sont le fruit d'<strong>une</strong> synthese<br />
entre diverses opinions de spécialistes. chacun utilisant son propre vocabulaire, d'où risque<br />
d'ambiguïte; on parle donnh et information sans bien savoir s'il y a <strong>une</strong> difference<br />
entre ces termes; on utilise <strong>des</strong> expressions telles que banque de données cadastrales.<br />
cadastre polyvalent, système <strong>d'information</strong> foncier, systéme <strong>d'information</strong> <strong>du</strong> territoire, sans<br />
que le lecteur puisse déceler si on <strong>des</strong>igne par 18 <strong>des</strong> objets diff6rents. ni en quoi ils sont<br />
differents. De tels problemes sont d'ailleurs fréquents lorsqu'on traite de problemes aussi<br />
complexes. Mais il convient d'êttre juste. et d'admettre qu'il n'est pas aise de rester la<br />
fois nuance et précis dans un domaine aussi broussailleux !<br />
Le r61e de cette 6tude est donc clairement précise: elle doit contribuer clarifier;<br />
- la structure <strong>des</strong> concepts utilises<br />
- la terminologie<br />
afin d'elaborer un rhfeentiel commun aux divers partenaires 8 1'6laboration de SIT.<br />
Nous préciserons au chapitre 7 les applications possibles <strong>des</strong> resultats exposes ci-<strong>des</strong>sous. et<br />
les utilisateurs potentiels <strong>des</strong> modeles olaborés.
1.2.2. Caracteristiques de la recherche<br />
Les caracteristiques essentielles de ce travail peuvent être risuméos par les expressions<br />
suivantes:<br />
- <strong>approche</strong> systhique<br />
- 6tude de la structure et de la dynamique <strong>des</strong> SUT<br />
- 6laboration d'un modale cognitif et previsionnel de SIT.<br />
Explicitons quelque peu ces notions.<br />
Nous appelons <strong>approche</strong> systimique (par opposition & <strong>approche</strong> analytique) <strong>une</strong> methode d'atude<br />
qui porte l'accent sur les relations entre les divers composants d'un tout. Une<br />
<strong>approche</strong> analytique tente de dissocier le problème & Otudier en plusieurs Olements, qui<br />
pourront atre Mudies separément; cette methode s'inscrit dans la ligne de Descartes. et<br />
presume que le tout est égal & k somme <strong>des</strong> parties. Une <strong>approche</strong> syst6mique pose au contraire<br />
comme postulat que le tout est beaucoup plus que la somme <strong>des</strong> parties. que le tout tire <strong>des</strong><br />
relations entre ses divers Uhents l'essentiel de sa signification. C'est en fait plus qu'<strong>une</strong><br />
methode de travail, c'est un véritable mode de pens6e et <strong>une</strong> demarche philosophique profonde<br />
C l 111.<br />
Nombre d'étu<strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>systèmes</strong> <strong>d'information</strong> - et <strong>des</strong> SIT en particulier - s'attachent & décrire<br />
la structure de l'objet appel6 eyet0me <strong>d'information</strong>, sur les informations gOrée8, sur la<br />
structure <strong>des</strong> fichiers. sur l'organisation <strong>du</strong> systeme informatiquia utilise. Nous avons ressenti<br />
le besoin de les prolonger par <strong>une</strong> etude de la dynamique <strong>du</strong> système <strong>d'information</strong>. telle<br />
qu'elle apparatt & l'utilisateur. c'est-&-dire par l'analyse <strong>du</strong> fonctionnement effectif <strong>du</strong> SIT,<br />
et non pas seulement <strong>des</strong> possibiUt6s offertes par sa structure. En d'autres termes, il nous a<br />
paru important de comprendre comment ça marche, en plus de la connaissance de comment<br />
c'est fait. Une telle démarche offre l'avantage de proposer un modale plus riche de l'objet<br />
consid6r6, non seulement <strong>du</strong> point de vue cognitif - c'est-l-dire permettant de connattre<br />
l'objet statique - mais aussi <strong>du</strong> point de vue pr6visionnel. c'est-&-dire pouvant servir a la<br />
prevision <strong>du</strong> fonctionnement <strong>du</strong> syst0me projete, donc & <strong>une</strong> meilleure conception (cf. aussi<br />
(1 271). Nous verrons que le modUe obtenu presente certaines ressemblances avec ceux utilises<br />
pour décrire la conception d'<strong>une</strong> banque de données [1291. ce qui n'a rien de surprenant.<br />
Disons encore un mot de la dimarche de recherche que nous avons suivie. Nous sommes partis<br />
d'<strong>une</strong> intuition. suivie d'<strong>une</strong> analyse - malheureusement partielle - <strong>des</strong> connaissances et otu<strong>des</strong><br />
& disposition, pour aboutir a la presente synthese. Mais tout au long de cette demarche, nous
avons tente de garder <strong>une</strong> ouverture d'esprit aussi large que possible, et de ne pas nous tenir<br />
obstinément ii <strong>une</strong> ligne prédéfinie.<br />
Sans vouloir pretendre tout comprendre de l'oeuvre <strong>du</strong> philosophe <strong>des</strong> sciences Ferdinand Gonseth<br />
Cl091. nous avons le sentiment que notre mo<strong>des</strong>te &tude s'inscrit dans la perspective qu'il a<br />
soutenue. Nous avons voulu adopter ce que Qonseth appelle <strong>une</strong> "stratégie d'engagement". non<br />
figb a priori, mais évoluant en fonction de la progression de la recherche. Et nous avons<br />
souhait4 placer au premier rang de nos préoccupations le respect et la prise en compte <strong>des</strong><br />
référentiels <strong>des</strong> diffbrents partenaires l'élaboration <strong>des</strong> SIT, afin de crëer, autant que<br />
possible. un olhenl de r6térentiel commun ii ces divers spécialistes.