Reflet 106.pdf - Ville Saint Palais sur mer, site de la mairie de St ...

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GRAND
angle
vivre ensemble
DE LA GLOIRE
AU TROTTOIR
Ma pratique est de tout temps et de toute civilisation : dès la préhistoire, les hommes
mâchaient de la sève de conifères. Il y a plus de 5 000 ans, les Mayas mastiquaient
de la sève de sapotillier, un latex appelé chicle, dans l’Égypte des pharaons un masticatoire
à base de résine de lentisque, les Asiatiques le bétel, les Amérindiens les
noix du kolatier et ceux d’Amazonie des boulettes de tabac… Les Européens adoptèrent
cette habitude à la suite de l’importation de cette plante en France, en 1560.
Ma version moderne est née en Amérique : en 1869, un général mexicain, chassé
de son pays par la révolution arrive à New York avec son "Trésor de Mexico" : 250
kg de sève séchée de sapotier pour en faire un substitut au caoutchouc. De recherche
en amélioration de la recette, ma version moderne est variée en couleurs,
en parfum, en texture, en forme en emballage. Je suis, je suis…
le chewing-gum bien sûr !
J’ai connu mon heure de gloire à l’arrivée des américains en Europe dans le paquetage
des GI’s, offert aux filles dans les rues des villes libérées et depuis, je suis
passé dans les mœurs, vendu en distributeurs dans tous les lieux de passage.
SAINT-PALAIS-SUR-MER
Venons-en à présent
au revers de la médaille.
C’est vrai, le chewing-gum fait partie de notre quotidien, il rafraîchit
l’haleine et renforce les gencives lorsqu’il est sans sucre. Mais hélas,
il met cinq ans à disparaître dans la nature.
Loin des gommes végétales naturelles de nos ancêtres, le chewinggum
est un produit chimique. Son degré de nuisance pour l’environnement,
notamment urbain, se situe au-dessus de celui des déjections
canines, biodégradables, elles.
Le rejet de chewing-gum est devenu une pollution majeure dans les
rues de toutes les grandes villes du monde. Au Royaume-Uni le marché
du chewing-gum est estimé à 400 millions d’euros par an et le
nettoyage à la moitié de cette somme !
Les appareils de nettoyage à haute pression de type Kärcher sont
efficaces sur certains types de sols, mais ils sont onéreux et le travail
est laborieux. L’appareil miracle à enlever les chewing-gums des rues
reste donc à inventer !
Qu’en est-il au niveau de notre ville ?
La réponse des services techniques : la ville a investi 35000 €
dans une laveuse de voirie à très haute pression d’eau chaude. A
condition d’insister plusieurs minutes, ce matériel arrive à débarrasser
nos sols urbains de ces souillures mais l’enlèvement d’un seul
chewing-gum coûte au contribuable le prix d’une boîte de dragées
complète.
Alors pensez plutôt à l’une des 170 corbeilles de propreté qui équipent
la ville !