N°13 - Juin 12 (.pdf) - La Renaissance Sanitaire
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Qualité et gestion des risques<br />
Gestion des risques<br />
<strong>La</strong> sécurisation des soins<br />
<strong>La</strong> gestion des risques et des vigilances<br />
repose sur une philosophie considérant<br />
que tout incident peut être lié<br />
à un problème d’organisation<br />
et que tout dysfonctionnement<br />
peut nous apprendre quelque chose.<br />
peut donc être pédagogique.<br />
Ainsi, que doit-on signa-<br />
L’erreur<br />
ler ? Tous les événements en<br />
lien avec :<br />
• la prise en charge du patient ;<br />
• les modalités d’organisation ;<br />
• les aspects logistiques et hôteliers ;<br />
• la sécurité des biens et/ou des personnes<br />
;<br />
• les aspects environnementaux ;<br />
• la maintenance et/ou la sécurité ;<br />
• les vigilances et/ou la sécurité sanitaire<br />
;<br />
• les agressions.<br />
Si on retrace un historique rapide du<br />
signalement des événements indésirables,<br />
c’est dans le premier manuel de<br />
certification (ex-accréditation) de<br />
l’Anaes (Agence nationale d’accréditation<br />
et d’évaluation en santé devenue<br />
aujourd’hui Haute Autorité de santé<br />
[HAS]) en février 1999 qu’apparaît un<br />
critère sur ce point. Cela fait donc maintenant<br />
plus de 10 ans que ces fiches circulent<br />
et la question de leur mise en<br />
place ne se pose plus. Toutefois, la littérature<br />
est convergente pour dire que ce<br />
système fait l’objet d’une sous-déclaration<br />
massive. En effet, la culture du<br />
secret reste très présente et fait difficilement<br />
place à la culture du signalement.<br />
Il est vrai que cette culture du signalement<br />
ne trouvera sa place que si la culture<br />
de l’erreur est comprise et acceptée.<br />
Rappelons que le signalement n’a pas<br />
pour but de pointer du doigt une personne<br />
ou une unité, mais avant tout de<br />
rechercher la cause du dysfonctionnement<br />
et les solutions possibles pour y<br />
remédier. Tant que cette culture de la<br />
faute prévaudra, il sera difficile de faire<br />
évoluer les consciences.<br />
Le rôle du Coviris<br />
Le comité de coordination des vigilances<br />
et des risques (Coviris) a été dernièrement<br />
refondu et travaille activement<br />
au développement de cette<br />
politique. Ainsi, de trimestrielles les<br />
réunions sont devenues mensuelles.<br />
Cette centralisation pluridisciplinaire<br />
permet d’analyser l’ensemble des événements<br />
indésirables de l’établissement,<br />
d’en mesurer la fréquence et la gravité<br />
(afin de définir la criticité), d’établir des<br />
priorités dans leur gestion et de prendre<br />
les mesures de prévention nécessaires à<br />
la qualité des soins, la sécurité des<br />
patients, des personnels et des biens.<br />
Il a également souhaité rendre plus<br />
réactive l’organisation. C’est la raison<br />
pour laquelle la fiche de déclaration a<br />
été simplifiée en termes de remplissage.<br />
Les notions de gravité et de fréquence y<br />
ont été ajoutées (répondant en cela à<br />
une exigence de la HAS) afin de déterminer<br />
la criticité ressentie par le déclarant<br />
vis-à-vis du dysfonctionnement<br />
constaté. Cette criticité est ensuite<br />
redéfinie par les membres du Coviris<br />
lors de l’analyse mensuelle de ces fiches.<br />
L’informatisation<br />
des fiches de signalement<br />
Parallèlement, la direction informatique<br />
et multimédia travaille sur le développement<br />
d’une application permettant de<br />
remplacer le système « papier » actuellement<br />
en place. Cette application permettra<br />
à tout salarié de l’établissement<br />
de déclarer un événement indésirable<br />
au travers d’un formulaire électronique<br />
conforme à la fiche actuelle.<br />
Cette déclaration restera basée sur la<br />
description de l’événement. À chaque<br />
nouvelle déclaration, la direction gestion<br />
des risques et qualité sera automatiquement<br />
informée via la messagerie. Elle<br />
pourra alors, au travers de l’application,<br />
classifier l’événement selon une nomenclature<br />
bien précise et s’assurer du suivi<br />
de l’incident.<br />
L’accent est porté sur la simplicité d’utilisation<br />
de ce logiciel, sur son ergonomie,<br />
ainsi que sur son évolution dans le<br />
temps.<br />
À terme, cette informatisation devrait<br />
permettre une analyse simple des données<br />
et l’obtention de statistiques spécifiques<br />
sur les différentes catégories de<br />
dysfonctionnements.<br />
L’informatisation<br />
des fiches de signalement<br />
d’infection nosocomiale<br />
En s’appuyant sur le document papier<br />
existant, un formulaire électronique<br />
de signalement des infections nosocomiales<br />
a été développé par la direction<br />
informatique et multimédia de<br />
l’hôpital.<br />
Ce développement est complètement<br />
intégré au dossier médical commun<br />
(DMC) informatisé et bénéficie, de ce<br />
fait, de toutes les informations déjà enregistrées<br />
pour chaque patient (identité,<br />
date de naissance, unité de soins, antécédents,<br />
date d’entrée, etc.) et du système<br />
de gestion des authentifications<br />
d’accès.<br />
Un certain nombre de contrôles de<br />
cohérence pourront aussi être déclenchés<br />
lors de la saisie et la traçabilité des<br />
signalements sera assurée.<br />
Dès l’enregistrement d’un signalement,<br />
un message Outlook sera automatiquement<br />
envoyé par le programme à<br />
destination des référents infectiovigilants.<br />
Ceux-ci pourront ensuite enre-<br />
L A R E n A i S S A n C E S A n i T A i R E • n ° 1 3 - j u i n 2 0 1 2