Miettes de la Table 2007 Carême - Communion Béthanie - blogSpirit
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condamne Thomas alors qu’il consent<br />
à sa requête ? Pourquoi d’ailleurs<br />
<strong>de</strong>vrait-il le condamner, alors que les<br />
autres disciples aussi ont vu avant et<br />
ont cru après ? Parce qu’il n’a pas mis<br />
sa confiance dans l’autorité <strong>de</strong>s<br />
hommes ? Nulle part Jésus ne lui en<br />
fait le reproche.<br />
Pour ne pas tomber dans ce<br />
piège <strong>de</strong> <strong>la</strong> division, qui met Thomas<br />
d’un côté et les croyants <strong>de</strong> l’autre, il<br />
faut gar<strong>de</strong>r l’unité <strong>de</strong> cette parole, qui<br />
est dite à Thomas, et qui nous est<br />
adressée aussi dans sa totalité.<br />
Dans cette parole il n’y a pas <strong>de</strong><br />
condamnation du « voir » qui conduit<br />
au « croire ». Si tel avait été le cas,<br />
Jésus ne se serait pas montré et le rêve<br />
d’un prophète aurait suffit à annoncer<br />
<strong>la</strong> Bonne Nouvelle. D’ailleurs Jésus,<br />
seulement quelques lignes plus haut, a<br />
bien lié le croire <strong>de</strong> Thomas à son<br />
toucher : « Avance ici ton doigt, et<br />
regar<strong>de</strong> mes mains ; avance aussi ta<br />
main, et mets-<strong>la</strong> dans mon côté ; et ne<br />
sois pas incrédule, mais crois. » Il n’y<br />
a pas ici d’opposition entre<br />
« voyants » et « croyants ». Quand<br />
Thomas <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à voir, il <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> le voir, lui, l’Autre. Il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
le toucher, d’avoir un contact avec lui.<br />
Jésus ne s’y soustrait pas : il le lui<br />
accor<strong>de</strong>. A Thomas, à nous aussi.<br />
Car nous sommes tous <strong>de</strong>s<br />
Thomas, à nous aussi ne suffisent pas<br />
les témoignages <strong>de</strong>s autres pour<br />
croire, nous ne pouvons pas croire aux<br />
visions <strong>de</strong>s autres. Nous avons besoin<br />
que le Dieu vivant se révèle en nous.<br />
Dieu le sait et il ne fait pas l’économie<br />
<strong>de</strong> sa re<strong>la</strong>tion directe avec nous.<br />
Ce qui est mis en cause ce ne<br />
peut pas donc être <strong>la</strong> vue <strong>de</strong> Dieu, ce<br />
dont il est plutôt question c’est <strong>la</strong><br />
tendance, présente en chaque être<br />
humain, à se renfermer dans sa propre<br />
vision. Ce « Tu » dit à Thomas, nous<br />
est aussi adressé. Trop souvent quand<br />
nous regardons nous ne voyons que<br />
nous mêmes.<br />
Ce à quoi nous exhorte Jésus<br />
dans l’unique béatitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Evangile<br />
<strong>de</strong> Jean c’est à nous mettre en marche<br />
pour <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s êtres <strong>de</strong> confiance<br />
qui ne sont pas enfermés dans leurs<br />
visions. C’est à sortir <strong>de</strong> nos autismes,<br />
<strong>de</strong> nos propres visions, pour pouvoir<br />
faire p<strong>la</strong>ce à <strong>la</strong> confiance dans les<br />
autres, dans l’Autre.<br />
Marina<br />
Autres lectures :<br />
Actes <strong>de</strong>s apôtres 5 : 12-16<br />
Psaume 117<br />
Apocalypse 1 : 9-19<br />
16 avril : Jean 3 : 1-8<br />
17 avril : Jean 3 : 7-15<br />
18 avril : Jean 3 : 16-21<br />
19 avril : Jean 3 : 31-36<br />
20 avril : Jean 6 : 1-15<br />
21 avril : Jean 6 : 16-21<br />
22 avril, 3 ème dimanche <strong>de</strong> Pâques<br />
Jean 21 : 1-19<br />
Pêcheurs d’hommes.<br />
Nous sommes en Galilée pays<br />
<strong>de</strong> Jésus et <strong>de</strong>s disciples, au bord du<br />
<strong>la</strong>c <strong>de</strong> Tibéria<strong>de</strong>.<br />
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