Cité de la m usique

Samedi 28 mai - 20h
entracte
Samedi 28 mai - 20h
Amphithéâtre
Les Salons Pleyel
Frédéric Chopin (1810-1849)
Allegro de concert en la majeur op. 46*
12’
Ballade en la bémol majeur n° 3 op. 47*
8’
Valses op. 34**
n o 2 en la bémol majeur - n o 3 en ut dièse mineur
12’
Grande Valse en la bémol majeur, op. 42**
4’
Quatre Mazurkas op. 41***
n o 1 en ut dièse mineur - n o 2 en mi mineur
n o 3 en si majeur - n o 4 en la bémol majeur
9’
Trois Nouvelles Études de la Méthode des Méthodes de Fétis et
Moscheles***
n ° 1 en fa mineur - n ° 2 en ré bémol majeur - n ° 3 en la bémol majeur
6’
Préludes op. 28***
n ° 3 (Vivace) - n ° 6 ( Lento assai) - n ° 15 (Sostenuto) - n ° 16 (Presto con
fuoco) - et n ° 22 (Molto agitato)
15’
Deux Nocturnes op. 48*
n ° 1 en ut mineur - n o 2 en fa dièse mineur
12’
Fantaisie en fa mineur op. 49*
12’
Patrick Cohen, piano Pleyel 1842* (collection Musée de la
musique)
piano carré Pleyel 1844** (collection particulière)
et pianino Pleyel 1855*** (collection particulière)
Durée totale du concert : 1h50
On a brodé bien des contes sur les 24 Préludes et leur
achèvement à Majorque, où le couple Sand-Chopin
séjourna d’octobre 1838 à février 1839, et dont l’humidité
de l’île eut de graves conséquences sur la santé déjà
délabrée du compositeur. En décembre 1838, l’arrivée tant
attendue d’un pianino Pleyel envoyé depuis Paris fut une
mince consolation, et c’est sur cet instrument que Chopin
termina la composition des Préludes, de même que celle de
la Mazurka op. 41 n° 2.
Les Préludes sont des esquisses attrapées au vol : poèmes
sonores idéalement taillés pour le piano Pleyel. Moins
puissant que le brillant Érard, il est aussi plus adapté au
cadre du salon et aux nuances infimes du toucher de
Chopin qu’exaltent les sonorités diaphanes de la Valse
op. 42 (publ. 1840), ou encore les Valses op. 34 (publ. 1841),
mariant l’esprit de salon avec le folklore polonais. La
mélancolique Valse n° 2 tient beaucoup de la mazurka,
tandis que la Valse n° 3 s’envole dans le caractéristique
tournoiement du rythme d’oberek. C’est une même
recherche de sonorités qui anime les Trois Nouvelles Études
(1839) destinées à La Méthode des Méthodes de Fétis et
Moscheles.
On a abondamment écrit sur l’influence de Sand, qui
aurait eu pour le compositeur « l’amour d’un vampire »
(Marquis de Custine). La résidence de Sand à Nohant
devint également la résidence principale des étés de
Chopin à partir de juin 1839. Certes, Chopin y trouvait
parfois le temps un peu long, car il fut toujours plus à
l’aise dans la société parisienne que dans la « country life »
chère à sa compagne. Toutefois les premiers étés à Nohant
offrirent au compositeur un cadre d’une rare stabilité et
qui, au moins au début, fut tout sauf une entrave à sa
créativité. Il y termine en 1839 les Mazurkas n os 1, 3 et 4 de
l’op. 41, mais aussi des œuvres de plus longue haleine : la
Ballade n° 3, créée en 1842 chez Pleyel à Paris. On a voulu y
voir une transposition musicale du poème Ondine de
Mickiewicz. Restons-en à l’avis de Maurice Bourgue qui,
après la création de l’œuvre, écrivit qu’il s’agissait là de
« poésie traduite, mais supérieurement traduite par des sons ».
C’est également à Nohant qu’il acheva la Fantaisie op. 49,
unicum chopénien qui de tient la ballade pour son ampleur
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