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La grande aventure - occj

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les cartes postales. Un soleil rasant ajoute une lumière et une vie à ce sable très coloré sur lequel<br />

nous attendent une bonne trentaine de chameaux. C’est l’embarquement (oui, on l’appelle le vaisseau<br />

du désert !).<br />

Chacun essaie de choisir sa monture (on se demande bien pourquoi) et commence à enfourcher<br />

l’imposant animal. Alors là, c’est le grand moment : quand on monte dessus, le chameau est sur le<br />

ventre, et il relève d’abord les pattes arrières très rapidement, il vaut mieux bien se cramponner si on<br />

ne veut pas finir par terre sur le ventre, et ensuite, il relève les pattes avant. Là ça va mieux ! Le<br />

cortège part au rythme langoureux de la marche du chameau, en direction des dunes. Alain a une<br />

drôle de façon de s’asseoir sur cet animal, il est installé, les bras tendus, carrément sur la croupe; on<br />

dirait si vous vous rappelez, les zazous qui conduisaient leur mobylette en étant assis sur le porte<br />

bagage. Il est vrai qu’il y a moins de prise au vent (le CX, coefficient de pénétration dans l’air est<br />

meilleur) mais sur un chameau !<br />

Il paraît que tout au bout, là bas au loin, le chameau a réussi à se débarrasser de Patrick qui<br />

est descendu comme une masse. C’est vrai que si il a voulu freiner ou débrayer, sa monture n’a peutêtre<br />

pas apprécié.<br />

Le retour s’est bien passé, mais au débarquement, le chameau, il fait le contraire, il plie<br />

d’abord les pattes de devant et ça surprend : on a vraiment l’impression qu’il voudrait nous benner son<br />

passager en avant.<br />

Mais la nuit tombe vite à cette latitude et il va falloir penser au repas du soir. On nous invite à<br />

aller voir le boulanger qui prépare les galettes de pain pour notre repas, devant sa tente. Là, on n’est<br />

pas à la « panif », comme on appelait l’usine de panification de Tavaux. Il a préparé sa pâte, et prend<br />

des boules pour les aplatir en les passant d’une main à l’autre avant de les cuire sur une grille<br />

chauffée au feu de bois. C’est du grand art !<br />

Ensuite, c’est l’heure du repas. On investit une énorme tente sous laquelle des tables nous<br />

sont réservées. Repas Tunisien très copieux, mais ça manque un peu de lumière. Je ne sais pas si<br />

c’est volontaire ou si le groupe électrogène est tombé en panne (il n’y a pas d’électricité à Ksar<br />

Ghilane), mais tout s’éteint, et on mange aux chandelles. Pour les amoureux ça peut être bucolique,<br />

mais pour nous, c’est un peu sombre. Un orchestre typique s’installe et commence à nous distiller la<br />

vraie musique du coin, avec raïta (instrument à vent très aigu) et tambourins. Notre Patrick n’a pas pu<br />

résister et nous a fait une démonstration de danse du ventre qui a du lui rappeler pas mal de<br />

souvenirs (eh ! chouff, je sais danser ça, moi !).<br />

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