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oute pratiquement introuvable sans guide était réputée réservée aux 4x4. Ok, évidemment, on y va,<br />
surtout que nous avions appris sur le bateau que nous ne pourrions pas emprunter ce matin le train<br />
du Bey : le Lézard Rouge ; il ne peut plus circuler à cause des dégâts causés par les récentes<br />
inondations, et nous pourrons le remplacer, si c’est possible, par cette route.<br />
Nous voici donc partis pour Redeyeff (une des gares du fameux train). Le guide est monté<br />
dans le Toyota de Daniel. Nous traversons, par des petites rues, en changeant souvent de direction<br />
jusqu’au sommet d’un col ou est construit un monument surmonté d’un énorme fusil. C’est ici que<br />
commence cette fameuse route qui mérite quelques explications : Rommel, qui, avec les Italiens, avait<br />
eu pas mal de déboires en Libye s’était retiré en Tunisie pour essayer de sauver ses chars, et avait<br />
construit cette route, dans la montagne, apparemment sur une ancienne voie Romaine.<br />
Nous sommes dans la montagne et nous traversons des paysages fabuleux, sur une route à<br />
peu près carrossable et dangereuse.<br />
Les descentes ont un dénivelé très important et sont entrecoupées d’épingles, mais ça roule, nous ne<br />
prenons aucun risque.<br />
Au bout d’un moment, nous nous apercevons qu’une voiture de Police nous suit, sans nous doubler.<br />
Quand nous faisons un arrêt photos, la voiture s’arrête aussi. Elle est bien là pour nous et doit assurer<br />
notre sécurité dans cette région désertique où nous ne croiserons qu’un tracteur sur la vingtaine de<br />
km depuis Redeyef. Ce parcours, il fallait absolument le faire ; on aura du mal à raconter ce que nous<br />
avons ressenti et c’est quand même avec un peu de fierté que nous en parlerons. Tout en bas, nous<br />
arriverons sur la route de Metlaoui, et nous faisons un arrêt (toujours escortés par la Garde Nationale)<br />
pour voir la sortie des gorges de la Selja dans lesquelles on devait passer avec le train. Arrêt à<br />
Metlaoui, ou un motard de la Police nous avait pris en charge avant la ville. Le motard nous fait garer<br />
dans la rue principale, à grand renfort de coups de sifflet (c’est encore d’actualité en Tunisie, et<br />
personne ne lance de cailloux !!!).<br />
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