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Nantes Passion 233

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<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong><br />

Le magazine de l’information municipale<br />

N° <strong>233</strong> avril 2013 www.nantes.fr<br />

L’ACTUALITÉ<br />

Une nouvelle<br />

vie pour les salons<br />

Mauduit<br />

P.12<br />

L’ENQUÊTE P. 21<br />

Logement :<br />

des clés pour<br />

vivre en ville<br />

DÉVELOPPEMENT CULTURE<br />

Les médicaments<br />

du futur s’inventent<br />

à <strong>Nantes</strong><br />

P.32 P.44<br />

Des spectacles<br />

pour toute<br />

la famille


S<br />

e loger constitue une préoccupation<br />

essentielle et, trop souvent, une<br />

source de difficultés. <strong>Nantes</strong>, comme<br />

toutes les villes dynamiques et<br />

attractives, ne fait pas exception à la<br />

règle. Les élus ont donc, sur ce sujet primordial,<br />

un devoir d’action et de résultat. C’est pourquoi<br />

nous conduisons des politiques déterminées et<br />

ambitieuses. Notre objectif est clair : nous voulons<br />

rester une métropole pour tous, solidaire, où<br />

chacun a le droit de disposer d’un logement adapté<br />

« Nous voulons rester une<br />

métropole pour tous, solidaire,<br />

où chacun a le droit de disposer<br />

d’un logement adapté à ses<br />

besoins et à ses moyens »<br />

à ses besoins et à ses moyens. Cela passe<br />

par des politiques diversifiées, qui autorisent<br />

tous les parcours résidentiels : construction<br />

de logements sociaux, aide à l’acquisition, soutien<br />

à la réhabilitation, programmes de logements<br />

à destination de publics spécifiques tels que<br />

les étudiants ou les personnes âgées.<br />

Nous privilégions les opérations publiques<br />

d’aménagement, afin de garantir la qualité<br />

et de peser sur les prix.<br />

Nous intégrons naturellement à notre action<br />

l’impératif écologique, qui est une chance.<br />

En effet, un habitat plus respectueux de<br />

l’environnement offre également davantage de<br />

confort et autorise de sensibles économies.<br />

Toutefois, si une ville dispose d’outils pour agir<br />

sur le logement, elle ne peut le faire seule. Il faut<br />

donc se réjouir de voir l’État replacer cette<br />

politique au cœur de son action, en mettant par<br />

exemple à disposition des terrains pour faire<br />

Un logement<br />

solidaire<br />

pour tous<br />

PATRICK RIMBERT, maire de <strong>Nantes</strong><br />

ÉDITO<br />

baisser le prix du foncier. Par ailleurs, nous<br />

tissons des partenariats étroits. C’est vrai bien<br />

sûr avec <strong>Nantes</strong> Métropole, qui a adopté un<br />

Programme local de l’habitat ambitieux, avec un<br />

objectif de 5 000 nouveaux logements par an, dont<br />

1 800 logements sociaux. Nous mobilisons aussi<br />

d’autres énergies, en rassemblant les bailleurs<br />

sociaux, les aménageurs, les opérateurs de la<br />

promotion privée et les investisseurs. <strong>Nantes</strong><br />

Habitat, dont nous venons de fêter les 100 ans,<br />

est à ce titre un partenaire essentiel. Et nous<br />

n’oublions jamais d’associer<br />

les habitants, premiers concernés,<br />

dont l’avis est à ce titre essentiel.<br />

C’est par la conjugaison de tous<br />

ces efforts, nouvelle illustration du<br />

« jeu collectif à la nantaise », que<br />

nous relèverons le défi du logement<br />

de qualité pour tous.<br />

Nous obtenons déjà des résultats<br />

très significatifs. <strong>Nantes</strong> est<br />

la troisième métropole française en matière<br />

de croissance du nombre de logements et la<br />

deuxième pour le nombre de logements sociaux,<br />

avec 10 000 constructions depuis 2002.<br />

Mais cela ne saurait suffire. De trop nombreux<br />

Nantais attendent encore un logement. Nous<br />

allons donc amplifier nos efforts, construire<br />

plus de logements et apporter une attention toute<br />

particulière à la possibilité de devenir<br />

propriétaire, qui reste un souhait largement<br />

partagé.<br />

Cette action se fera en cohérence avec l’ensemble<br />

de nos politiques, en particulier dans le domaine<br />

des transports et de l’aménagement. Il ne suffit<br />

pas en effet de fournir des logements, encore<br />

faut-il que ceux-ci soient bien desservis,<br />

à proximité de services et d’activités. Nous<br />

construirons ainsi la ville que nous aimons,<br />

diverse, active, solidaire et respectueuse<br />

de l’environnement, une vraie ville à vivre.<br />

3<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013


© Jean-Dominique Billaud<br />

10 16<br />

50<br />

21<br />

58<br />

06 INSTANTANÉS<br />

Des objets qui racontent les deux guerres<br />

mondiales<br />

10 PORTRAITS<br />

C2C : Les 4 fantastiques<br />

12 L’ACTUALITÉ<br />

• Une nouvelle vie pour les salons Mauduit<br />

• Les Nantais pédalent et marchent plus !<br />

• E-démarches : les Nantais connectés<br />

21 L’ENQUÊTE<br />

Logement : des clés pour vivre en ville<br />

30 SOLIDARITÉS<br />

Une bulle de douceur pour les malades<br />

du cancer<br />

32 DÉVELOPPEMENT<br />

Les médicaments du futur s’inventent<br />

à <strong>Nantes</strong><br />

34 INITIATIVES<br />

Les Nantais cultivent des idées vertes !<br />

37 VIE DE QUARTIER<br />

L’actualité de votre quartier<br />

44 CULTURES<br />

• Festival Petits et grands :<br />

des spectacles pour toute la famille<br />

• Théâtre Graslin : Voyage dans un volcan<br />

de chair<br />

• Objet de culture : Lola, de Jacques Demy<br />

• Histoire : Le FC <strong>Nantes</strong> a 70 ans<br />

52 AGENDA<br />

Les rendez-vous du mois<br />

SOMMAIRE<br />

58 DÉCOUVERTE<br />

Voyage patrimonial autour de la Manu<br />

60 QUESTIONS PRATIQUES<br />

Informations pratiques et numéros utiles<br />

Directeur de la publication : Patrick Rimbert. Codirecteur de la publication : Mathieu Baradeau. Rédactrice en chef : Isabelle Robin. Comité de rédaction :<br />

Loïc Abed-Denesle, Mathieu Baradeau, Ingrid Baudry, Cécile Brochard, Laure Chatel, Rodolphe Delaroque, Jean-Noël Février, Ophélie Lemarié, Isabelle Pierre, Arnaud Renou,<br />

Isabelle Robin, Cécile Romer, Armelle de Valon, Gisèle Wettling. Rédaction : Loïc Abed-Denesle, Ophélie Lemarié, Isabelle Robin et Armelle de Valon, Frédéric Bergue, Caroline<br />

Bonnin, Solène Bouton, Pierre-Yves Lange, Emmanuelle Morin et Laurence Vilaine. Photos : Stéphan Ménoret, Régis Routier et Patrick Garçon, Patricia Bassen. Photo de couverture<br />

: Jean-Dominique Billaud. Secrétariat et suivi de fabrication : Régine Le Clec’h. Conception et direction artistique : . Impression : Imaye Graphic. Dépôt<br />

légal : avril 2013. Régie publicitaire : Ouest Expansion, 10, rue de la Santé, 35000 Rennes. Tél. 02 99 35 10 10. Éditeur : Direction de la communication. Mairie de <strong>Nantes</strong>, 2, rue<br />

de l’Hôtel de Ville, 44094 <strong>Nantes</strong> cedex 1. Standard général : 02 40 41 90 00. www.nantes.fr – courriel : contact@mairie-nantes.fr – Tirage : 189 500 exemplaires. ISSN : 1164-4125.<br />

5<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013


6<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013<br />

INSTANTANÉS<br />

Des objets qui racontent<br />

les deux guerres mondiales<br />

L’exposition « En guerres »,<br />

installée au château des ducs de<br />

Bretagne jusqu’en février 2014,<br />

raconte les deux conflits mondiaux<br />

par le prisme du quotidien.<br />

La vie des civils à <strong>Nantes</strong> et<br />

Saint-Nazaire, les rationnements,<br />

les bombardements, les épisodes<br />

marquants se succèdent par le biais<br />

de témoignages, documents et<br />

objets. Une collecte commencée<br />

il y a plusieurs années a permis<br />

de recenser 650 objets, dont 450<br />

apparaissent dans l’exposition et<br />

qui témoignent à leur manière des<br />

horreurs de la guerre : un morceau<br />

de pain noir conservé par une mère<br />

comme souvenir du conflit, des<br />

vêtements de déportés, des lettres<br />

de délation contre les juifs, des<br />

croquis faits dans les tranchées,<br />

des affiches de propagande…


326<br />

C’EST LE NOMBRE<br />

de personnes<br />

juives déportées<br />

de Loire-Inférieure<br />

vers les camps<br />

nazis entre 1942<br />

et 1944, à la suite<br />

de rafles.<br />

1 890<br />

VICTIMES, c’est le<br />

bilan des 28 raids<br />

aériens qui ont<br />

touché <strong>Nantes</strong><br />

pendant la<br />

Seconde Guerre<br />

mondiale.<br />

À Saint-Nazaire,<br />

50 raids aériens<br />

ont fait 479<br />

victimes et détruit<br />

la ville à 85 %.<br />

40 000<br />

C’EST LE NOMBRE<br />

de Nantais,<br />

âgés de 20 à<br />

47 ans, mobilisés<br />

et envoyés<br />

sur le front de<br />

la Première<br />

Guerre mondiale.<br />

7 000 n’en<br />

reviendront pas.<br />

7<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013


8<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013<br />

INSTANTANÉS<br />

© J.-D. Billaud<br />

C’est le printemps, bougez autrement !<br />

Du 15 au 20 avril, <strong>Nantes</strong> Métropole réitère le Printemps de la mobilité pour promouvoir les modes de déplacement<br />

alternatifs à la voiture disponibles dans l’agglomération. Les Nantais pourront ainsi découvrir et tester, place du Commerce,<br />

les atouts du Bicloo (le vélo en libre-service), des Chronobus, de Marguerite (autopartage), des vélos à assistance électrique<br />

ou encore des Cyclotan, ces vélos pliables que les abonnés peuvent embarquer sur le réseau Tan. Des offres d’essai sont<br />

proposées pendant un mois entier par les différents acteurs de la mobilité. Les entreprises jouent également le jeu, via le Défi<br />

mobilité mis en place du 15 avril au 15 juin à destination de leurs salariés.


<strong>Nantes</strong> Habitat fête<br />

ses 100 ans<br />

Le 21 février 1913, <strong>Nantes</strong> lance<br />

l’Office public d’habitations à bon<br />

marché. Les quatre premiers logements sont<br />

construits dans un ancien baraquement militaire<br />

au Grand Blottereau. Aujourd’hui, <strong>Nantes</strong> Habitat<br />

possède 24 000 logements et loge un Nantais<br />

sur six. À l’occasion de son centenaire, plusieurs<br />

actions sont organisées : un concours photo et<br />

des balades urbaines dans les quartiers à partir<br />

de juin 2013 et une exposition au château des ducs<br />

de Bretagne en novembre.<br />

Plus d’infos : www.nantes-habitat.fr<br />

Le HBC <strong>Nantes</strong><br />

aime l’Europe !<br />

Dernier représentant français<br />

dans les compétitions<br />

européennes de hand<br />

et hôte du prochain Final Four de la<br />

Coupe EHF les 18 et 19 mai au Palais<br />

des sports de Beaulieu, le HBC <strong>Nantes</strong><br />

franchit cette saison un nouveau palier.<br />

Avec au sein de son effectif trois<br />

champions du monde espagnols : Valero<br />

Rivera, Jorge Maqueda et Alberto<br />

Entrerrios, capitaine de la Roja. © J.-M. Mouchet<br />

Des tambours<br />

sous les Nefs<br />

Le 16 février dernier,<br />

la foule était nombreuse sous<br />

les Nefs pour participer à la soirée<br />

« Tambours à <strong>Nantes</strong> », dans le<br />

cadre de <strong>Nantes</strong> Capitale verte de<br />

l’Europe 2013. Batucadas, hip hop,<br />

funk, les rythmes variés ont ponctué<br />

la soirée. À côté de musiciens,<br />

les 500 choristes d’Urban Voices<br />

ont donné de la voix, sous la<br />

houlette de leur chef de chœur<br />

Karim Ammour.<br />

9<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013


10<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013<br />

PORTRAITS<br />

aC2C<br />

Les 4 fantastiques !<br />

Les DJs nantais ont raflé quatre Victoires de la musique 2013, vendu près de 200 000 albums<br />

et triomphent partout en France et à l’international.<br />

C2C, c’est l’histoire de<br />

quatre amis - 20Syl,<br />

Greem, Atom et Pfel - qui<br />

se connaissent depuis le<br />

lycée. Les affinités se<br />

créent alors autour de la musique – le<br />

hip-hop, dont ils vivent l’émergence à<br />

<strong>Nantes</strong> – et du skate. « Je bricolais déjà<br />

du son à l’ordinateur et aux platines.<br />

J’ai transmis le virus à Greem avec qui<br />

j’ai créé Hocus Pocus en 1995 », relate<br />

20Syl. Atom et Pfel, duo de DJs avec<br />

Beat Torrent, les rejoignent pour fonder<br />

C2C. Le nom sous sa forme complète -<br />

Coup 2 Cross - fait référence au crossfader,<br />

élément central de la double platine<br />

typique du DJ, permettant de<br />

passer de l’une à l’autre. « Plutôt que<br />

jouer à la console vidéo, on passait nos<br />

après-midis à scratcher sur nos<br />

platines vinyle. » Premier fait d’armes :<br />

de 2003 à 2006, le quatuor est indétrônable.<br />

Il remporte chaque année le<br />

trophée de champion du monde de<br />

DMC, une discipline de DJing. C2C<br />

allie virtuosité technique et musicalité<br />

pour s’imposer face aux cadors anglosaxons<br />

et japonais.<br />

LA CONSÉCRATION<br />

Quand sort Tetra (quatre en grec) à la<br />

rentrée 2012, produit et enregistré à<br />

<strong>Nantes</strong>, la critique est enthousiaste et<br />

les ventes ne tardent pas à décoller.<br />

C2C devient le phénomène électro<br />

français et fait connaître le turntablism,<br />

ou l’art de créer de la musique<br />

avec des platines vinyle. « On savait<br />

qu’il était attendu, mais on ne croyait<br />

pas à un tel carton ni à la consécration<br />

aux Victoires de la musique ! », explique<br />

20Syl. Album de la maturité, fruit de<br />

© DR<br />

leurs différentes expériences et d’une<br />

grande liberté artistique qui mêle<br />

blues, rap, pop et electro, Tetra est<br />

porté par le single Down the road, composé<br />

avec le groupe nantais Malted<br />

Milk. Ce titre sert également de synchronisation<br />

musicale pour deux campagnes<br />

de pub : l’une pour le navigateur<br />

web d’un moteur de recherche bien<br />

connu et l’autre aux États-Unis pour<br />

un célèbre soda. « Associer notre image<br />

à un produit n’est pas évident. On a<br />

même refusé certaines propositions.<br />

Mais ça nous permet de sauter des étapes<br />

1998<br />

CRÉATION<br />

de C2C.<br />

2012<br />

SORTIE en janvier<br />

du single Down<br />

the Road puis de<br />

l’Album Tétra en<br />

septembre. Il est<br />

certifié disque de<br />

platine (100 000<br />

exemplaires vendus)<br />

en novembre.<br />

2013<br />

LORS DES<br />

VICTOIRES de la<br />

musique, les 4 DJs<br />

nantais raflent<br />

4 récompenses :<br />

album électro 2012 /<br />

groupe ou artiste<br />

révélation du public<br />

/ Révélation scène<br />

et meilleur<br />

vidéo-clip pour le<br />

single Fuya, tourné<br />

à l’Abbaye<br />

de Fontevraud.<br />

et de gagner du temps, notamment sur<br />

le marché américain et international »,<br />

souligne 20Syl. Sans oublier ce lien<br />

affectif et personnel avec <strong>Nantes</strong>, là où<br />

tout a commencé : « Nous suivons l’évolution<br />

de la scène nantaise avec un œil<br />

attentif pour les artistes dont nous<br />

sommes proches comme Élodie Rama<br />

ou DTwice. Si nous pouvons rendre un<br />

peu ce qu’on nous a donné,<br />

ce sera une grande fierté. » Collectifs,<br />

à la nantaise.<br />

Pour en savoir plus : www.c2cmusic.fr


aSylvain Quinquis<br />

Il est le nouvel entraîneur<br />

du <strong>Nantes</strong> volley féminin<br />

Son âme d’entraîneur, Sylvain Quinquis la cultive<br />

depuis ses débuts sur les parquets. Dès l’âge de 18 ans,<br />

il prend goût au coaching au sein du club de Saint-<br />

Nazaire, puis à Saint-Sébastien, où il est entraîneurjoueur<br />

en Nationale 3. En 2000, il pose son sac à<br />

Saint-Joseph-de-Porterie et participe à l’aventure<br />

qui va mener le club vers l’élite avec le <strong>Nantes</strong> volley<br />

féminin. « Avec Saint-Jo’, j’ai tout connu comme<br />

ce titre de champion de France espoirs féminin en 2005 !<br />

J’ai un rapport affectif avec ce club », précise le<br />

successeur de Michel Genson, après avoir été son<br />

adjoint. Compliqué d’être désormais le numéro 1 ?<br />

« Oui, le haut niveau est plus exigeant, dans le moindre<br />

détail. Il faut être bien dans sa tête et bien dans sa vie<br />

pour gérer la pression. » ‐<br />

« J’ai un<br />

rapport affectif<br />

avec ce club »<br />

aOlivia Grandville<br />

Penser et danser en même temps<br />

Danseuse et chorégraphe, Olivia Grandville a été formée à l’école classique.<br />

En 1988, elle démissionne de l’Opéra national de Paris, pour rejoindre la<br />

compagnie Bagouët. Outre le répertoire classique, elle traverse des œuvres de<br />

Merce Cunningham, Maguy Marin, Bob Wilson… « Après l’Opéra, j’ai désappris<br />

et reconstruit mon rapport à la danse, explique-t-elle. Quand j’écris une pièce, c’est<br />

dans une logique de plateau où chaque médium (lumière, son, texte) est autonome<br />

vis-à-vis des autres. J’aime l’idée de poésie sonore, de collage. » Depuis quelques<br />

années, Olivia Grandville s’intéresse à un mouvement d’avant-garde, le lettrisme,<br />

créé en 1945 par Isidore Isou. Elle en a fait une pièce chorégraphique, Le Cabaret<br />

discrépant, programmée à la saison prochaine au lieu unique. « Je l’envisage<br />

comme une suite de chorégraphies à lire. C’est aussi un questionnement joyeux<br />

sur la danse, une conférence dansée qui part en vrille. On peut penser et danser en<br />

même temps ». Depuis deux ans, Olivia Grandville vit à <strong>Nantes</strong>, par choix et<br />

« pour le foisonnement culturel, le vélo, le délire architectural de l’île de <strong>Nantes</strong>… »<br />

www.olivia-grandville.com<br />

Pionnière de<br />

la thérapie cellulaire<br />

C’est l’une des rares femmes professeures de médecine<br />

au CHU de <strong>Nantes</strong> et parmi les premières à participer<br />

à l’aventure de l’Institut du thorax. Spécialiste des<br />

biothérapies, Patricia Lemarchand y a supervisé la mise<br />

au point d’un procédé innovant de réparation du muscle<br />

cardiaque après un infarctus : la thérapie cellulaire.<br />

« Une technique qui se révèle efficace pour traiter les<br />

infarctus très graves, chez les non-fumeurs », souligne<br />

Patricia Lemarchand.<br />

La thérapie cellulaire fait aujourd’hui l’objet d’un essai<br />

clinique à l’échelle européenne, impliquant 3 000 patients.<br />

À <strong>Nantes</strong>, l’équipe du Pr aPatricia Lemarchand<br />

Lemarchand approfondit ses<br />

recherches : « Nous travaillons sur l’utilisation de cellules de<br />

donneur et de cellules dites pluripotentes, deux techniques<br />

qui permettront une procédure moins lourde. » ‐<br />

11<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013


12<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013<br />

© Photos : Agence d’architecture Leibar&Seigneurin<br />

L’ ACTUALITÉ<br />

aUrbanisme<br />

Une nouvelle vie<br />

pour les salons Mauduit<br />

Le site de la rue Désiré-Colombe, lieu de mémoire nantais, regroupera en 2018 le plus grand pôle associatif<br />

de <strong>Nantes</strong>, des logements, une crèche et un parc. Petit aperçu de cette métamorphose.<br />

C’est l’un des grands projets<br />

du centre-ville de <strong>Nantes</strong>,<br />

avec le réaménagement<br />

de la place Graslin, l’esplanade<br />

devant le château<br />

des ducs de Bretagne ou le Carré-<br />

Feydeau. Le site Désiré-Colombe, niché<br />

entre les quartiers Gigant et Voltaire,<br />

va connaître un profond renouveau.<br />

« C’est un patrimoine historique et<br />

social important pour les Nantais »,<br />

explique le maire Patrick Rimbert.<br />

Cet îlot de 1,2 hectare regroupe plusieurs<br />

bâtiments emblématiques de<br />

l’histoire locale : la bourse du travail,<br />

théâtre des hautes luttes ouvrières<br />

du début du siècle dernier et siège<br />

de la vie syndicale jusqu’au départ<br />

L’entrée du nouveau pôle associatif<br />

se fera par une cour, rue Arsène-Leloup.<br />

des syndicats en 2001 vers la gare<br />

de l’État ; les salons Mauduit, sauvés<br />

de la démolition par la municipalité<br />

en 1989, lieu d’accueil de bals, meetings<br />

et banquets de 1905 à 2002 ;<br />

mais aussi l’ancien lycée Livet et la<br />

Mutualité.<br />

UN SITE CHARGÉ D’HISTOIRE<br />

Pas question de balayer cette mémoire.<br />

Le projet dévoilé début février par la<br />

Ville de <strong>Nantes</strong> offre une seconde vie<br />

à ce site chargé d’histoire, sans faire<br />

table rase du passé. « Il était important<br />

de le préserver tout en lui donnant<br />

un usage contemporain », souligne<br />

Stéphane Junique, adjoint au maire<br />

chargé du patrimoine. Le grand salon<br />

« Un patrimoine<br />

historique et social<br />

important pour<br />

les Nantais »<br />

Patrick Rimbert / maire de <strong>Nantes</strong><br />

Mauduit avec son cachet Art déco<br />

sera ainsi reconstruit à l’identique<br />

quelques mètres plus loin. La bourse<br />

du travail, un bâtiment du lycée Livet,<br />

le pavillon de style néo-classique des<br />

Mutuelles ou encore l’orangerie du<br />

jardin Say seront réhabilités pour<br />

accueillir un pôle associatif, 130 logements,<br />

un parking souterrain, un<br />

multi-accueil petite enfance…<br />

« C’est tout un quartier qui va renaître<br />

avec de nouveaux espaces pour la<br />

vie sociale et culturelle de ce secteur<br />

aujourd’hui essentiellement résidentiel,<br />

précise Alain Robert, adjoint<br />

chargé de l’urbanisme et de l’habitat.<br />

On crée les conditions d’un projet de<br />

vie sociale dans le centre-ville. »<br />

« L’architecture gardera la trame et<br />

l’esprit des lieux », promet Xavier<br />

Leibar, l’architecte retenu pour réinterpréter<br />

ce patrimoine. Son projet<br />

s’appuie sur l’existant, en reprenant<br />

la pierre ou les pentes des toits et en<br />

jouant avec l’ambiance si particulière<br />

des cours intérieures. La métamorphose,<br />

confiée à <strong>Nantes</strong> Métropole<br />

Aménagement, doit débuter en 2015<br />

pour une livraison en 2018. ‐<br />

Ophélie Lemarié<br />

Plus d’infos sur les riches heures<br />

des salons Mauduit sur www.nantes.fr


© V. Joncheray<br />

La grande galerie<br />

et les éléments Art<br />

déco des salons<br />

Mauduit seront<br />

reconstruits à<br />

l’identique, sous<br />

l’ancienne cour<br />

du lycée Livet.<br />

Un pôle associatif<br />

de 4 500 m 2<br />

L’immeuble de la bourse du travail, réhabilité,<br />

accueillera le plus grand pôle associatif de <strong>Nantes</strong>.<br />

Équipé de salles de danse et de musique, d’ateliers,<br />

d’espaces d’exposition ou de bureaux, il regroupera<br />

une trentaine d’associations. Celles logées<br />

actuellement à Auvours et Harouys, des associations<br />

de quartier.<br />

130 nouveaux<br />

logements, un<br />

parking souterrain<br />

À la place de l’ancienne parcelle des salons<br />

Mauduit, 130 logements de tous types seront<br />

construits, dont une quarantaine en locatif social et<br />

abordable. Le projet, situé à proximité du tramway<br />

(ligne 1) et de trois lignes de bus (Chronobus C1<br />

et C3, ligne 11), comprend également des locaux<br />

vélos et un parking souterrain de 230 places,<br />

dont une soixantaine pour le pôle associatif.<br />

60 places pour<br />

la petite enfance<br />

Un multi accueil municipal sera créé à l’emplacement du<br />

pavillon des Mutuelles qui occupe depuis 1920 la partie<br />

haute du site. Avec une capacité d’accueil de 60 places,<br />

il offrira, à proximité des écoles, les services d’une crèche<br />

et d’une halte-garderie pour les enfants de moins de<br />

4 ans résidant à <strong>Nantes</strong>.<br />

Le salon Mauduit<br />

reconstruit<br />

Le bâtiment, fermé depuis 2002 en raison de la fragilité de la charpente,<br />

sera démoli, mais les salons Mauduit revivront à l’intérieur du nouveau<br />

pôle associatif. La Ville a choisi de reconstruire à l’identique sous l’actuelle<br />

cour Livet, le grand salon avec son décor Art déco, sa galerie, sa verrière,<br />

ou encore la fameuse Arche de Noé. La salle, ainsi isolée sur le plan<br />

acoustique, pourra accueillir 300 à 400 personnes pour des conférences,<br />

événements associatifs, associatifs ou culturels.<br />

Le jardin<br />

Say<br />

Le jardin Say, écrin<br />

de verdure méconnu<br />

des Nantais, sera<br />

mis en valeur et leur<br />

sera ouvert.<br />

Ce jardin secret, caché derrière les immeubles, est méconnu de la plupart<br />

des Nantais. Il constitue pourtant un charmant espace boisé de 3 000 m2 .<br />

Le projet prévoit de le mettre en valeur et de l’ouvrir aux habitants du<br />

quartier, avec la création de venelles piétonnes. Riverains et usagers seront<br />

associés à son aménagement.<br />

13<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013


14<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013<br />

L’ ACTUALITÉ<br />

aDéplacements<br />

Les Nantais pédalent<br />

et marchent plus !<br />

Nous modifions peu à peu nos habitudes. C’est l’enseignement de la dernière enquête sondant<br />

les pratiques de mobilité des habitants de <strong>Nantes</strong> Métropole.<br />

L’enquête réalisée par<br />

<strong>Nantes</strong> Métropole avec l’Auran,<br />

l’agence d’urbanisme<br />

de la ré gion nantaise, en<br />

octobre 2012 auprès de<br />

2 400 habitants de l’agglomération,<br />

révèle un changement de comportement<br />

encourageant : la population<br />

augmentant, les Nantais se déplacent<br />

toujours autant, mais ils utilisent<br />

moins leur voiture. A contrario, la<br />

marche à pied, le vélo et les transports<br />

en commun gagnent nettement<br />

du terrain. « La tendance s’est<br />

inversée même au-delà du périphérique<br />

où la voiture était jusque-là en<br />

constante progression. Au point que<br />

les objectifs que nous nous étions fixés<br />

pour 2015 sont atteints dès 2012 »,<br />

« Les objectifs<br />

que nous nous<br />

étions fixés pour<br />

2015 sont atteints<br />

dès 2012 »<br />

Jean-François Retière,<br />

vice-président de <strong>Nantes</strong> Métropole,<br />

chargé des déplacements<br />

observe Jean-François Retière, vice-<br />

président de <strong>Nantes</strong> Métropole<br />

chargé des déplacements. La raison ?<br />

Une évolution sociétale (préoccupations<br />

environnementales, hausse<br />

du prix des carburants, congestion<br />

du réseau routier), mais aussi l’effet<br />

aMobilité<br />

<strong>Nantes</strong>, ville hôte du congrès<br />

Vélo-city en 2015<br />

Après Séville en 2011 et Vienne en 2013, c’est <strong>Nantes</strong><br />

Métropole qui a été choisie par la Fédération des<br />

cyclistes européens (ECF) pour accueillir le congrès<br />

Vélo-city en 2015 à la Cité des congrès. En concurrence<br />

avec Helsinki en Finlande et Bâle en Suisse, <strong>Nantes</strong> a<br />

été sélectionnée pour son investissement en matière de<br />

politique cyclable. Exemples ? La généralisation du<br />

tourne-à-droite pour les vélos et la mise en place d’une<br />

zone à trafic limité dans le centre-ville. C’est la<br />

première fois qu’une ville de moins d’un million<br />

d’habitants accueille le congrès Vélo-city. L’objectif pour<br />

l’ECF et <strong>Nantes</strong> Métropole est d’inspirer la politique<br />

cyclable d’autres villes européennes de taille<br />

intermédiaire. Environ 1 000 participants, experts,<br />

associations de cyclistes, institutionnels, élus ou<br />

techniciens participent chaque année à ce colloque. ‐<br />

des investissements réalisés dans<br />

les transports publics et des aménagements<br />

entrepris en faveur des<br />

cyclistes et des piétons qui ont apaisé<br />

la circulation dans les bourgs et le<br />

cœur d’agglo.<br />

<strong>Nantes</strong> Métropole se garde de tout<br />

triomphalisme. Des efforts restent<br />

à faire pour atteindre deux tiers de<br />

déplacements doux (à pied, à vélo ou<br />

en transports publics) à l’horizon<br />

2030, comme le prévoit le plan de<br />

déplacement urbain. D’autant plus<br />

que l’on constate une augmentation<br />

du trafic sur le périphérique, de plus<br />

en plus utilisé pour traverser l’agglomération.<br />

‐<br />

Ophélie Lemarié


ON SE DÉPLACE AUTANT, MAIS<br />

DIFFÉREMMENT<br />

3,5<br />

déplacements/<br />

jour/habitant<br />

2008<br />

24 24%<br />

OBJECTIFS<br />

EN 2030<br />

2 2% %<br />

58 %<br />

marche à pied,<br />

vélo et transports<br />

collectifs<br />

42 %<br />

voiture et<br />

deux-roues<br />

motorisés<br />

15 15% %<br />

57 57% %<br />

2% 2 %<br />

aSport<br />

<strong>Nantes</strong> accueille les<br />

demi-finales du Top 14<br />

de rugby<br />

Pour la première fois, <strong>Nantes</strong> sera cette année le théâtre<br />

des demi-finales du Top 14 de rugby les 24 mai (à 21 h) et<br />

25 mai (à 16 h 30) prochains. L’occasion pour les amateurs<br />

de rugby de voir sur la pelouse du stade de la Beaujoire<br />

les équipes de Toulouse (tenante du titre et du Bouclier<br />

de Brennus), Toulon et son armada menée par Jonny<br />

Wilkinson ou Clermont, autre cador du championnat de<br />

France. Montpellier ou Castres pourraient également<br />

être de la fête. Les vainqueurs des deux rencontres<br />

s’affronteront en finale au stade de France à Saint-Denis.<br />

Un village rugby, installé cours Saint-Pierre, proposera<br />

des animations gratuites de 10 h à 20 h les 24 et 25 mai.<br />

Pour en savoir plus : www.lnr.fr<br />

2,1 MILLIONS<br />

de déplacements<br />

+ 0,5 % / an<br />

50,9 50,9%<br />

4,5% 4,5 %<br />

À l’intérieur<br />

du péri-<br />

phérique :<br />

15,8 %<br />

À l’extérieur<br />

du péri-<br />

phérique :<br />

2 2% %<br />

31,5 %<br />

18,2 %<br />

2012<br />

43,6 %<br />

5,3 %<br />

63,9 %<br />

3,2 %<br />

26,8 ,8% %<br />

17,4 %<br />

13,1 %<br />

LA PRATIQUE DU VÉLO S’ACCROÎT<br />

aStationnement<br />

+ 10 à + 37 %<br />

sur les principaux axes et ponts entre<br />

2011 et 2012<br />

BICLOO : 9 300 abonnés /<br />

3 627 utilisations quotidiennes<br />

LES TRANSPORTS PUBLICS<br />

PROGRESSENT TOUJOURS<br />

121 MILLIONS<br />

de voyages :<br />

+ 4,7 millions en 2012<br />

78 000<br />

ABONNEMENTS<br />

+ 30 % depuis 2008<br />

+ 42%<br />

DE VOYAGEURS<br />

sur la ligne 1 de tramway<br />

après 21 h 30<br />

Ranzay : parking<br />

accessible depuis<br />

le périphérique<br />

209<br />

voyages/an/habitant,<br />

contre 169 en moyenne<br />

en France<br />

L’USAGE DE LA VOITURE RECULE<br />

- 1 % À - 3 %<br />

sur les principaux axes à l’intérieur<br />

du périphérique<br />

Si vous arrivez de Paris, Rennes ou<br />

Bordeaux et souhaitez entrer dans le<br />

centre-ville de <strong>Nantes</strong>, vous pouvez utiliser<br />

le parking relais P+R de Ranzay.<br />

Officiellement inauguré le 1 er octobre dernier,<br />

il est encore très peu utilisé. Courant mai, ce<br />

parking sera même accessible par une entrée<br />

directe sur la bretelle de la sortie du<br />

périphérique intérieur, porte de la Beaujoire.<br />

Vous pouvez y stationner gratuitement votre<br />

véhicule avec un titre de transport de la Tan.<br />

À seulement vingt minutes du centre-ville<br />

avec la ligne 1 du tramway, il dispose de<br />

250 places surveillées 24 h / 24.<br />

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<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013


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<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013<br />

L’ ACTUALITÉ<br />

aFormalités<br />

E-démarches :<br />

les Nantais connectés<br />

Deux ans après le lancement de ce service, petit tour d’horizon<br />

des démarches accessibles depuis le site <strong>Nantes</strong>.fr.<br />

RÉSERVATION<br />

d’un stationnement<br />

pour un déménagement :<br />

85 demandes.<br />

FRAGILE<br />

Mise en ligne en janvier<br />

2011, la plateforme<br />

e-démarches permet<br />

aux Nantais d’effectuer<br />

un certain nombre de<br />

formalités à distance. Les services sont<br />

regroupés en bouquets thématiques :<br />

administration-état-civil, enfanceéducation,<br />

loisirs-sports, stationnement,<br />

environnement. On peut ainsi,<br />

entre autres démarches, demander en<br />

ligne un acte de naissance, s’inscrire<br />

sur les listes électorales, recharger sa<br />

carte de piscine, payer sa facture de<br />

86 %<br />

DES E-DÉMARCHES<br />

sont des demandes<br />

de documents d’état-civil.<br />

Les services les plus utilisés - Chiffres janvier 2013.<br />

L’ÉTAT-CIVIL :<br />

demandes d’actes<br />

de naissance, de<br />

mariage ou de décès.<br />

7 321 demandes.<br />

PETITE ENFANCE :<br />

simuler un tarif,<br />

transmettre et<br />

gérer son dossier<br />

d’inscription, payer<br />

en ligne les factures…<br />

818 demandes.<br />

ACCUEIL<br />

PÉRISCOLAIRE :<br />

385 demandes dont<br />

89 % de paiement en<br />

ligne.<br />

RÉGIE DE L’EAU :<br />

178 demandes, dont<br />

62% de paiement en<br />

ligne<br />

cantine ou de crèche, réserver une<br />

place de stationnement pour un déménagement…<br />

En 2012 et début 2013,<br />

de nouvelles offres sont apparues :<br />

l’inscription en crèche associative, le<br />

paiement de la facture d’eau et un service<br />

dédié aux nouveaux Nantais, qui


1 630<br />

COMPTES sont<br />

créés en moyenne<br />

chaque mois.<br />

leur permet de recevoir de la documentation<br />

sur la ville, leur quartier ou de<br />

poser une question relative à leur installation.<br />

Un seul compte est nécessaire<br />

pour l’ensemble des formalités et<br />

pour toute la famille. « On est dans la<br />

simplification du parcours de l’usager<br />

et l’ensemble des démarches proposées<br />

suscite toujours un trafic important »,<br />

souligne Émilie Porcher, directrice du<br />

projet e-démarches.<br />

UN OUTIL COMPLÉMENTAIRE<br />

AU TÉLÉPHONE<br />

Depuis 2011, 160 000 demandes ont été<br />

formulées et 40 000 comptes créés. Par<br />

an, on compte 200 000 visites et 2 millions<br />

de pages vues. « Si le téléphone<br />

reste un mode de contact privilégié, avec<br />

1 200 appels par jour via Allonantes, les<br />

e-démarches jouent bien leur rôle d’ outil<br />

complémentaire, avec 550 visites quotidiennes<br />

de la plateforme. » Certaines<br />

démarches restent saisonnières, comme<br />

les demandes de stationnement pour<br />

déménagement ou les inscriptions sur<br />

les listes électorales. D’autres connaissent<br />

des pics, liés à l’actualité municipale,<br />

comme les services petite enfance.<br />

« Les inscriptions en crèche ont été multipliées<br />

par trois, au moment de la mise<br />

en place du guichet unique, qui permet<br />

aux parents de faire une seule demande<br />

en crèche municipale et en crèche associative.<br />

L’offre s’est élargie d’un coup,<br />

d’où, le pic de fréquentation. » Au chapitre<br />

des nouveautés 2013, avec la mise<br />

en ligne du nouveau portail <strong>Nantes</strong>.fr,<br />

les associations peuvent s’inscrire<br />

elles-mêmes dans l’annuaire et modifier<br />

leurs informations. ‐<br />

Armelle de Valon<br />

aDéveloppement durable<br />

La Ville conserve son label<br />

« Quatre fleurs »<br />

Le parc du Grand Blottereau a obtenu le label « Écojardin ».<br />

<strong>Nantes</strong> vient à nouveau d’obtenir<br />

le label « Quatre fleurs », pour sa<br />

gestion vertueuse du fleurissement<br />

et des espaces verts.<br />

La reconnaissance d’un savoirfaire<br />

depuis 1979 mais aussi<br />

d’une volonté municipale. Et une<br />

distinction attribuée à très peu<br />

de grandes villes en France.<br />

« Le fleurissement à <strong>Nantes</strong> ne<br />

se résume pas qu’aux parterres<br />

de fleurs sur les voies publiques.<br />

Il contribue à une qualité du cadre<br />

de vie et du paysage, en centre-ville<br />

et sur les grands axes mais<br />

également dans le reste de la ville,<br />

jusqu’aux pieds d’immeubles des<br />

quartiers populaires », souligne<br />

Jacques Soignon, directeur du<br />

Service des espaces verts et de<br />

l’environnement de la Ville (Seve).<br />

Aucun quartier n’échappe au talent<br />

des jardiniers municipaux, dont<br />

la gestion écologique du<br />

fleurissement s’affranchit des<br />

produits phytosanitaires et des<br />

pesticides, remplacés par des<br />

techniques vertueuses (paillage,<br />

récupération de l’eau et gestion<br />

différenciée). Ce label reconnaît<br />

aussi la créativité du Seve avec<br />

le fleurissement événementiel<br />

proposé chaque année depuis 2004<br />

à travers un thème différent.<br />

En 2013, les jardiniers municipaux<br />

se mettent à l’heure de « Capitale<br />

verte de l’Europe », avec<br />

notamment leur implication dans<br />

le « fil vert » déployé par le Voyage<br />

à <strong>Nantes</strong>.<br />

Autre récompense : le nouveau<br />

label « Écojardin ». Décerné pour<br />

la première fois par un jury<br />

national à 56 espaces verts en<br />

France, il a consacré les parcs<br />

nantais de la Chantrerie et du<br />

Grand Blottereau. Cette distinction<br />

vise à encourager l’adoption de<br />

pratiques de gestion respectueuses<br />

de l’environnement, valoriser le<br />

travail des jardiniers gestionnaires<br />

des sites et la sensibilisation<br />

des usagers aux questions liées<br />

au développement durable. ‐<br />

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<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013


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<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013<br />

L’ ACTUALITÉ<br />

aPatrimoine<br />

La porte Saint-Pierre et la Psalette restaurées<br />

La façade sud du<br />

manoir de la Psalette<br />

va être restaurée.<br />

aTélécoms<br />

Antennes relais : une charte intercommunale<br />

pour plus de transparence<br />

Les 24 maires de <strong>Nantes</strong><br />

Métropole et les quatre<br />

principaux opérateurs de<br />

téléphonie mobile ont signé<br />

fin janvier une charte<br />

règlementant l’implantation<br />

des antennes relais dans la<br />

communauté urbaine. Jusqu’ici,<br />

seule la Ville de <strong>Nantes</strong> avait<br />

mis en place une telle charte.<br />

« La charte met en place des<br />

outils de dialogue et de<br />

concertation, souligne Aïcha<br />

Bassal, adjointe chargée de<br />

la santé. Notre ambition est à<br />

la fois de bien couvrir le<br />

territoire au niveau numérique<br />

– c’est une exigence pour le<br />

Dans la continuité de la restauration des<br />

abords du Château et de la Cathédrale,<br />

des travaux ont démarré autour de la porte<br />

Saint-Pierre et de la Psalette, « deux éléments<br />

qui ont un intérêt patrimonial et historique »,<br />

comme l’indique Marie-Hélène Jouzeau,<br />

directrice du patrimoine et de l’archéologie<br />

à la Ville. « Il s’agit de poursuivre la mise en<br />

développement économique –<br />

mais aussi de travailler avec<br />

les citoyens lorsqu’il y a un<br />

projet d’implantation. »<br />

Le document résulte d’ailleurs<br />

en partie d’un atelier citoyen<br />

sur les antennes-relais,<br />

mis en place à l’automne 2012<br />

par <strong>Nantes</strong> Métropole.<br />

Alors que se déploie la<br />

technologie 4G, la charte se<br />

révèle un précieux guide de<br />

bonnes pratiques. Par exemple<br />

le strict respect des normes<br />

en matière de radio-émissions<br />

par un contrôle régulier.<br />

L’instauration d’un « guichet<br />

unique » centralisant les<br />

valeur d’un ensemble, lié au quartier médiéval<br />

et de proposer un parcours aux Nantais et<br />

aux visiteurs, entre le château des ducs de<br />

Bretagne et la cathédrale. » La porte Saint-<br />

Pierre sera restaurée dans sa partie<br />

extérieure. « Historiquement, c’était l’une des<br />

quatre grandes portes d’accès à la ville fortifiée,<br />

en direction de la route de Paris. » À la fin<br />

du XV e siècle, <strong>Nantes</strong> est enfermée dans ses<br />

remparts. Au XVIII e , la population a doublé,<br />

la ville se développe et l’enceinte devient<br />

gênante. On la démolit, tout comme une partie<br />

des bâtiments appartenant à l’évêché, entre<br />

la porte Saint-Pierre et la Psalette.<br />

Au pied de la porte Saint-Pierre figurent<br />

encore des vestiges de l’enceinte gallo-romaine<br />

et un jardin archéologique. « Ce sont des<br />

strates de l’histoire de <strong>Nantes</strong>, dont nous allons<br />

aussi restaurer les abords, pour les rendre plus<br />

lisibles au public. » Autre élément important,<br />

le manoir de la Psalette, qui fut d’abord le<br />

logis du vice-chancelier de François II, duc de<br />

Bretagne, avant de devenir une école de chant<br />

pour enfants de chœur, à partir de 1837.<br />

C’est la façade sud qui va être restaurée,<br />

en même temps que le petit jardin attenant.<br />

Les travaux, incluant une mise en lumière,<br />

doivent durer un an. ‐<br />

projets des opérateurs,<br />

doit aussi contribuer à une<br />

plus grande transparence et<br />

une meilleure information<br />

des habitants. ‐


aMémoire<br />

Un mémorial des victimes<br />

civiles et militaires de la<br />

Seconde Guerre mondiale<br />

C’est un travail de titan qu’ont mené Jean-Pierre Sauvage et<br />

Xavier Trochu, chercheurs nantais et passionnés d’histoire<br />

locale. À eux deux, ils ont identifié les 7 115 victimes civiles<br />

et militaires du département pendant la Seconde Guerre<br />

mondiale. Quinze ans pour collecter les infos : à chaque fois le<br />

nom de la victime, son âge, son métier… « Ce travail historique<br />

est unique en France car il aborde toutes les victimes du conflit,<br />

civiles ou militaires. Jamais un tel recensement n’avait été<br />

réalisé, sans doute en raison de l’ampleur du travail qu’il a<br />

nécessité et les difficultés à identifier les victimes. Nous avons pu<br />

corriger des approximations existant dans les sources publiées »,<br />

précise Xavier Trochu. Ce mémorial, disponible courant 2013<br />

en CD, est déjà en partie à la disposition des familles, des<br />

chercheurs et des centres d’archives. D’ailleurs, toutes les fiches<br />

ont été transmises aux Archives municipales de <strong>Nantes</strong> et<br />

aux Archives départementales de Loire-Atlantique. Xavier<br />

Trochu se fixe un nouveau défi pour 2018 : finaliser une notice<br />

biographique sur chacun des 5 832 noms inscrits sur<br />

le monument aux morts nantais de la guerre de 1914-1918.<br />

Pour en savoir plus : Archives municipales – Tél : 02 40 41 93 58.<br />

aGastronomie<br />

Guide Les Tables de <strong>Nantes</strong> 2014<br />

Avis aux restaurateurs<br />

aSports<br />

Les plans de<br />

développement sportifs<br />

ont été renouvelés<br />

Une aide financière de 8M€ aux clubs de sport,<br />

la mise à disposition des 334 équipements répartis<br />

sur 157 sites et installations… Le soutien de<br />

la Ville à la pratique sportive ne s’arrête pas là.<br />

Certaines disciplines sont encouragées par<br />

le biais des plans de développement menés en<br />

concertation avec les clubs et les fédérations. Les<br />

plans Cité-Foot, nautiques (voile, aviron, canoë),<br />

handball et handisport ont donc été renouvelés<br />

en février dernier pour la période 2012 / 2015.<br />

Ils engagent des moyens financiers sur trois ans,<br />

fixent un cap - de l’initiation jusqu’au plus haut<br />

niveau - et des objectifs communs entre la Ville,<br />

les clubs signataires, l’Office municipal du sport<br />

et leurs fédérations pour la promotion et le<br />

développement des disciplines concernées. ‐<br />

Le Voyage à <strong>Nantes</strong> invite les restaurateurs à s’inscrire<br />

pour figurer dans l’édition 2014 du guide et peut-être<br />

recevoir l’un des trois coups de cœur décernés par le jury,<br />

composé d’une vingtaine de passionnés de cuisine.<br />

Les critères : qualité des produits utilisés, savoir-faire<br />

culinaire, valorisation des vins de Loire ou encore qualité<br />

de l’accueil. Le site Internet dédié (plus de 10 000 visites par<br />

mois) vient compléter le guide papier avec des applications<br />

pratiques : par critères, par noms, par quartiers…<br />

Participation gratuite : télécharger le bulletin d’inscription<br />

sur www.lestablesdenantes.fr, à retourner avant le 30 avril.<br />

19<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013


20<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013<br />

L’ L’EXPRESSION ACTUALITÉ DES OPPOSITIONS<br />

Groupe Centre Démocrate Groupe Ensemble pour <strong>Nantes</strong><br />

Le rendez-vous raté ! Cadeau surprise dans<br />

« Être de gauche ou être de droite, c’est<br />

choisir une des innombrables manières<br />

qui s’offrent à l’homme d’être un imbécile.<br />

Toutes deux, en effet, sont des<br />

la boîte aux lettres des Nantais<br />

Benoît Blineau Isabelle Loirat formes d’hémiplégie morale. » José<br />

Ortega y Gasset.<br />

Nous ne pouvons que constater l’incapacité des gouvernements<br />

successifs à réaliser une réforme profonde des collectivités locales.<br />

La simplification du millefeuille territorial n’a pas eu lieu et en renonçant<br />

à la proportionnelle, c’est le bipartisme qui est renforcé.<br />

Face à la crise, les collectivités sont en première ligne sur le front<br />

de l’emploi et du développement économique. La transformation<br />

de notre modèle de société ne passera que par des collectivités<br />

fortes, solidaires et chefs de file de l’innovation économique et<br />

écologique sur leurs territoires.<br />

Groupe Une dynamique centriste<br />

pour <strong>Nantes</strong><br />

La Municipalité Nantaise ne connaît<br />

pas la crise ! ?<br />

Les Nantais, par contre, en subissent les effets tous<br />

les jours, ainsi, les tarifs de transport en commun et de<br />

stationnement augmentent, comme la fiscalité directe<br />

d’ailleurs. Aveuglée par des années de croissance de<br />

André Augier ses budgets, la mairie poursuit comme par le passé sa<br />

politique d’investissements somptuaires : miroir d’eau<br />

du château, lampadaires de la place Graslin, etc.<br />

Parallèlement les dérives budgétaires se multiplient, groupe scolaire<br />

Aimé Césaire, nouvelle école des Beaux-Arts, Grand Musée d’art etc.<br />

Et, plus choquant encore, dernièrement, les élus de la majorité ont<br />

décidé de s’offrir aux frais des contribuables une coûteuse campagne<br />

de communication destinée à valoriser leur bilan municipal, n’hésitant<br />

pas à dépenser 300 000 euros pour une plaquette sur papier glacé<br />

(supplément <strong>Nantes</strong> <strong>Passion</strong> février 2013).<br />

<strong>Nantes</strong> ne peut continuer d’être gérée par des élus aussi déconnectés<br />

de la réalité.<br />

a Contacts<br />

Groupe Centre démocrate - Mairie de <strong>Nantes</strong> –<br />

2, rue de l’Hôtel de Ville 44094 <strong>Nantes</strong> Cedex 1 - Tél. 02 40 41 92 66 –<br />

http://elusmodemnantes.lesdemocrates.fr<br />

Groupe Une dynamique centriste pour <strong>Nantes</strong> - Mairie de <strong>Nantes</strong><br />

Tél. 02 40 41 92 66 - Blog : www.andreaugier.fr<br />

Groupe Ensemble pour <strong>Nantes</strong> - Mairie de <strong>Nantes</strong><br />

2, rue de l’Hôtel de Ville 44094 <strong>Nantes</strong> Cedex 1 - Tél. 02 40 41 92 07 –<br />

ensemblepournantes@mairie-nantes.fr - ouvrezla-nantes.fr<br />

Prochain<br />

conseil municipal, le 5 avril<br />

Sophie Jozan Julien Bainvel Sophie<br />

Marie-Laure Laurence<br />

Van Goethem Le Pomellec Garnier<br />

Hervé Grelard Élisabeth Jean-Marc<br />

Dibon-Poquet Vallauri<br />

Céline<br />

Barre<br />

Février 2013, le mensuel <strong>Nantes</strong> <strong>Passion</strong> était accompagné<br />

d’un supplément de 72 pages imprimé sur papier glacé et tiré<br />

à 189 500 exemplaires.<br />

Distribué dans tous les foyers nantais, il s’agissait du bilan du mandat<br />

de la majorité. Ce document ne contenait aucune information<br />

utile ou pratique, mais uniquement l’autopromotion des projets<br />

réalisés ces cinq dernières années. Les élus majoritaires en photo<br />

profitaient d’un portrait plus ou moins voyant, selon l’avenir qu’on<br />

leur prépare.<br />

Près de 14 millions de pages imprimées pour la seule propagande<br />

politique de la municipalité…. Bel exemple de développement<br />

durable pour la Capitale verte européenne !<br />

Cette opération d’autocongratulation coûterait, selon le maire,<br />

au total 300 000 euros. Elle comprend outre le magazine, un site<br />

internet, la production de films, l’organisation de quatre réunions<br />

soi-disant publiques… La gestion de l’ensemble a été confiée à<br />

des sociétés de communication parisiennes proches du PS. Pas<br />

de chance pour les entreprises locales…<br />

Cette véritable campagne de publicité intervenait quelques<br />

semaines seulement après la clôture du marathon des vœux du<br />

maire (une vingtaine de cérémonies) qui aura coûté 200 000 euros.<br />

L’adjoint aux Finances indiquait en parlant de la crise « agir pour<br />

aider les Nantais à passer ce cap difficile ». Pourtant, la rigueur<br />

tant mise en avant par le gouvernement ne s’applique pas à<br />

<strong>Nantes</strong>.<br />

Plus de 500 000 euros auront ainsi été dépensés en quelques<br />

semaines sans que le moindre euro ne le soit au service des<br />

Nantais.<br />

Les Verts, si prompts à dénoncer les campagnes de communication<br />

en faveur de l’aéroport sont restés, une nouvelle fois, silencieux.<br />

Ne s’agit-il pas non plus d’un « matraquage publicitaire à coup de<br />

deniers publics » ?<br />

Et le bilan ?<br />

Le centre-ville attractif ? Les déplacements et l’augmentation<br />

de plus de 30 % en moyenne des tarifs de transport ? La pause<br />

fiscale ? La ville verte, mais la propreté ? L’insécurité, les agressions<br />

dans les transports publics ? La parole aux citoyens ?


© Jean-Dominique Billaud<br />

Offrir un toit à tous ceux qui<br />

veulent habiter <strong>Nantes</strong> :<br />

une gageure face à la flambée<br />

des prix observée ces<br />

dix dernières années. Le<br />

logement est devenu la première dépense<br />

des ménages, avant l’alimentation.<br />

« Comme dans toutes les agglomérations,<br />

les prix ont augmenté deux fois plus vite<br />

que le pouvoir d’achat des ménages »,<br />

note Patrick Pailloux à l’Agence d’urbanisme<br />

de la région nantaise (Auran). Il<br />

L’ENQUÊTE<br />

Logement :<br />

des clés pour vivre<br />

en ville<br />

FACE À LA CRISE DU LOGEMENT, ET À SON IMPACT GRANDISSANT SUR LE BUDGET<br />

DES MÉNAGES, NANTES MET TOUS LES MOYENS EN ŒUVRE POUR RÉGULER<br />

LE MARCHÉ IMMOBILIER. L’ENJEU ? RESTER ACCESSIBLE AU PLUS GRAND NOMBRE.<br />

Enquête réalisée par Ophélie Lemarié<br />

faut aujourd’hui environ huit ans de<br />

revenus pour acquérir une maison<br />

ancienne, contre quatre en 1999. Et les<br />

demandes de logement social explosent<br />

(+ 25 % depuis 2003) : « Nous recevons de<br />

plus en plus de personnes mal logées ou<br />

avec des loyers trop élevés, des propriétaires<br />

dans le rouge suite à une baisse de<br />

revenu, ou des jeunes couples partis à<br />

50 km et qui ne peuvent plus assumer les<br />

frais de transport », constate Annie<br />

Chahine au service logement de la Ville. w<br />

21<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013


22<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013<br />

L’ENQUÊTE<br />

Logement : des clés pour vivre en ville<br />

LE CHOIX DE RESTER<br />

VIVRE LA VILLE<br />

Face au problème, les élus ne sont pas<br />

restés les bras croisés. En 2010, les<br />

communes de <strong>Nantes</strong> Métropole ont<br />

adopté un programme local de l’habitat<br />

(PLH) ambitieux. Objectif : construire<br />

5 000 nouveaux logements par an, soit<br />

30 % de plus que le précédent PLH, pour<br />

faire face à la poussée démographique<br />

et répondre aux besoins des habitants.<br />

<strong>Nantes</strong> Métropole comptera 100 000<br />

habitants de plus en 2030, selon les prévisions<br />

de l’Insee. Pour les loger, à proximité<br />

des emplois et des services, la<br />

collectivité a créé de nouvelles zones<br />

d’aménagement public et étudie la<br />

possibilité d’en lancer d’autres (Bas-<br />

Chantenay, Mellinet, Bêle Champ-<br />

de-Tir, Rezé les Isles-<strong>Nantes</strong> Pirmil...).<br />

« Les familles ne doivent pas faire le choix<br />

de la campagne par défaut, insiste le<br />

directeur de <strong>Nantes</strong> Métropole Aménagement<br />

Franck Savage, pilote de plusieurs<br />

de ces projets urbains. Dans les<br />

Zac, le cahier des charges impose aux<br />

promoteurs de proposer des logements<br />

plus conformes aux capacités financières<br />

des ménages, et mieux adaptés à leurs<br />

désirs. » La communauté urbaine<br />

conduit en parallèle de grands programmes<br />

de rénovation destinés à améliorer<br />

le cadre de vie et le confort des<br />

locataires, ou à remettre sur le marché<br />

des logements indignes ou vacants. Les<br />

règles d’urbanisme ont également été<br />

modifiées afin de développer des logements<br />

pour toutes les bourses. 50 % de<br />

logements sociaux et « abordables » (30 %<br />

inférieurs au marché), c’est le quota<br />

minimum imposé dans chaque opération<br />

d’aménagement.<br />

CONSTRUCTIONS RECORDS<br />

« Sans cette intervention publique, le<br />

centre-ville resterait inaccessible pour<br />

beaucoup de familles », relève David<br />

Martineau, adjoint nantais au logement.<br />

Avec pour corollaire, toujours<br />

« Sans l’intervention<br />

publique, le centre-ville<br />

resterait inaccessible<br />

pour beaucoup de<br />

familles »<br />

David Martineau, adjoint au logement<br />

a3 questions à… …<br />

Alain Robert,<br />

adjoint à l’urbanisme et à l’habitat<br />

« L’enjeu, c’est<br />

de construire une<br />

ville pour tous »<br />

Comment résoudre la crise du logement ?<br />

La première solution, c’est de continuer<br />

à construire beaucoup et à tous les prix<br />

pour que tous les Nantais aient accès<br />

au logement, car la demande est forte.<br />

La ville attire de nombreux habitants et<br />

sa population s’accroît naturellement.<br />

Il faut pouvoir loger les jeunes qui quittent<br />

le domicile parental, les personnes âgées<br />

qui ont besoin d’un toit adapté, les familles<br />

recomposées après une séparation…<br />

En dix ans, la demande de logement<br />

social a augmenté de 25 %…<br />

Les loyers du marché libre restent chers<br />

et le logement social est la formule la plus<br />

accessible dans un contexte social difficile.<br />

Deux Nantais sur trois y ont droit. C’est<br />

pourquoi <strong>Nantes</strong>, qui compte déjà les 25 %<br />

exigés par le législateur pour 2025, en fait<br />

une priorité. Nous veillons à construire des<br />

logements sociaux dans toute la ville : sur<br />

l’île de <strong>Nantes</strong>, à Bottière-Chénaie, mais<br />

aussi en centre-ville, sur le site des anciens<br />

plus de déplacements en voitures, donc<br />

de bouchons, de dépenses en carburant<br />

et de pollution. « L’étalement urbain a<br />

d’abord un impact social, insiste l’élu :<br />

lorsque l’on vit plus loin des bureaux,<br />

des commerces ou des lieux culturels,<br />

on est plus vulnérable, surtout en<br />

période de crise. »<br />

Si le marché nantais reste encore insuffisant<br />

avec très peu d’appartements<br />

vacants, cette politique volontariste<br />

commence à porter ses fruits. Après<br />

deux années records pour la construction<br />

neuve, plus de 6 200 logements,<br />

salons Mauduit, dans l’ancienne caserne<br />

Lafayette… Pour maintenir le cap et<br />

assurer partout une vraie mixité sociale,<br />

chaque programme privé de plus de<br />

1 000 m2 devra à l’avenir comporter<br />

au moins 25 % de logements sociaux.<br />

Une révision du plan local d’urbanisme<br />

interviendra en ce sens dès cet été.<br />

Quelle autre solution pour ceux<br />

qui n’ont pas accès aux HLM ?<br />

<strong>Nantes</strong> Métropole intervient sur la moitié<br />

des logements construits sur le territoire<br />

via ses zones d’aménagement concerté<br />

ou les règles du PLU. Cela a un effet sur<br />

les prix du marché et permet par exemple<br />

aux primo-accédants d’acquérir un<br />

logement à prix abordable sans avoir à<br />

partir loin de <strong>Nantes</strong>. L’objectif, c’est de<br />

bâtir une ville pour tous qui donne envie<br />

aux familles d’y vivre. Ce qui fait l’attrait<br />

de <strong>Nantes</strong>, c’est aussi son réseau de<br />

transports publics, la proximité des emplois<br />

et des services.<br />

dont 1 800 logements sociaux, ont été<br />

mis en chantier en 2012 à l’échelle de<br />

<strong>Nantes</strong> Métropole. Malgré une baisse<br />

sensible liée à la conjoncture, le chiffre<br />

dépasse les objectifs fixés. « La dérive<br />

des prix est stoppée et les effectifs scolaires<br />

sont en hausse, ce qui témoigne<br />

d’un retour des familles », se réjouit<br />

David Martineau. Selon l’observatoire<br />

du logement locatif privé Cina/Auran<br />

(Lire l’info en +), la hausse des loyers<br />

nantais (+ 1,5 %) est restée inférieure à<br />

l’indice de référence national (+ 2,15 %)<br />

l’an dernier. ‐


© Valéry Joncheray<br />

L’INFO EN +<br />

Se loger à <strong>Nantes</strong>, combien ça coûte ?<br />

Les prix de vente dans le neuf<br />

3 900 €/m 2 en moyenne<br />

sur le marché libre<br />

Le prix des loyers<br />

Appartements Maisons<br />

Beaucoup plus de logements construits<br />

Plus de 6 200 logements ont été mis en chantier sur <strong>Nantes</strong><br />

Métropole en 2012, dont 2 600 sur la seule ville de <strong>Nantes</strong>. Ce volume,<br />

en baisse par rapport à 2011 (- 13%), reste très nettement supérieur aux<br />

objectifs du Programme local de l’habitat voté en 2010 (5 000 logements/an)<br />

ainsi qu’aux constructions des années 2000.<br />

Cette baisse est également moins forte que celle observée au niveau de<br />

la région (- 28 %) et de la France (- 18 %).<br />

Un observatoire des loyers<br />

<strong>Nantes</strong> fait partie des villes pilotes, choisies par la ministre du Logement pour créer un observatoire national des loyers du parc privé.<br />

Ce chantier, au cœur de la future loi sur le logement et l’urbanisme, vise à recueillir des données fiables afin de mettre en place un système<br />

permettant d’encadrer la hausse des prix. À <strong>Nantes</strong>, un tel observatoire existe déjà depuis 2009. « Nous enquêtons chaque trimestre 10 000<br />

logements locatifs privés : niveau de loyers et de charges, vacance, etc., explique Patrick Pailloux à l’Auran, initiateur du dispositif avec le<br />

Club immobilier <strong>Nantes</strong> Atlantique regroupant tous les acteurs du secteur (promoteurs, constructeurs, notaires, bailleurs sociaux, etc.). C’est<br />

un moyen d’alerte, mais aussi d’aide à la décision pour les professionnels et les collectivités (constructions nécessaires, aides à la pierre). »<br />

NEUFS<br />

3 780€/m 2<br />

- 6 % sur 1 an<br />

8 000<br />

7 000<br />

6 000<br />

5 000<br />

4 000<br />

3 000<br />

2 000<br />

1 000<br />

649<br />

EUROS<br />

<strong>Nantes</strong> Métropole<br />

hors <strong>Nantes</strong><br />

Ville de <strong>Nantes</strong><br />

3 000 €/m 2<br />

dans les Zac publiques<br />

562<br />

EUROS<br />

dans le parc privé pour un<br />

logement<br />

intermédiaire<br />

(plafond HLM<br />

+ 30 %)<br />

« abordable »<br />

Les prix s’effritent<br />

ANCIENS<br />

2 577 €/m 2<br />

- 1,8 % sur 1 an<br />

pour un T3 (hors charges)<br />

432<br />

EUROS<br />

pour un<br />

logement<br />

conventionné<br />

dans le cadre<br />

d’une<br />

opération<br />

publique<br />

d’amélioration<br />

de l’habitat<br />

2 400 à 2 600 €/m 2<br />

le logement<br />

abordable au sein des<br />

Zac publiques<br />

430<br />

EUROS<br />

pour un<br />

logement<br />

social neuf<br />

ANCIENNES<br />

315<br />

EUROS<br />

pour un<br />

logement<br />

social<br />

ancien<br />

réhabilité<br />

285 000€<br />

ce prix médian masque<br />

des disparités importantes<br />

entre les quartiers, de 232 500 €<br />

à Doulon-Bottière (- 13,9 %)<br />

à 420 000 € à Hauts-Pavés<br />

Saint-Félix (+ 12%)<br />

Prix médians selon le baromètre 2012 de la Chambre des notaires de Loire-Atlantique. Ceux-ci séparent les<br />

biens en deux catégories : 50% se sont vendus à un prix inférieur et 50% à un prix supérieur.<br />

Objectifs<br />

fixés<br />

depuis<br />

2010<br />

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012<br />

Sources : DREAL Sitadel - <strong>Nantes</strong> Métropole Métropole -<br />

AURA AURAN<br />

23<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013


24<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013<br />

© <strong>Nantes</strong> Habitat<br />

© Valéry Joncheray<br />

L’ENQUÊTE<br />

Logement : des clés pour vivre en ville<br />

1 2<br />

<strong>Nantes</strong> Habitat construit des logements sociaux dans toute la ville. 1 Cette étonnante tour de 70 logements BBC sortira de terre en septembre 2013<br />

au Pré-Gauchet, près de la gare. 2 Quatre maisons à ossature bois viennent d’être livrées à la Guiblinière (quartier Chantrerie). 3 30 logements en bois :<br />

le chantier est prévu fin 2013 rue Paul-Bert (quartier Zola).<br />

« <strong>Nantes</strong> Habitat permet à 46 000 Nantais<br />

de se loger à un loyer très modéré »<br />

STÉPHANE DAUPHIN / DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’OFFICE HLM NANTAIS<br />

<strong>Nantes</strong> Habitat fête son<br />

centenaire en 2013. <strong>Nantes</strong><br />

est-elle pionnière en matière<br />

de logement social ?<br />

<strong>Nantes</strong> a été la deuxième ville<br />

de France à lancer les<br />

habitations à bon marché<br />

(HBM), le 21 février 1913.<br />

cent ans plus tard, <strong>Nantes</strong><br />

Habitat gère 24 000 logements<br />

et loge 46 000 personnes,<br />

un Nantais sur six ! Le logement<br />

social fait partie des priorités<br />

nantaises et bénéficie à ce titre<br />

d’un accompagnement fort des<br />

collectivités. Nous rénovons<br />

chaque année 500 logements<br />

et plus de 1 000 nouveaux<br />

seront livrés d’ici trois ans.<br />

Cela représente un effort de<br />

115 millions d’euros en 2013.<br />

Pourtant, les HLM n’ont pas<br />

toujours une bonne image…<br />

Il y a beaucoup de clichés !<br />

Le logement social, ce n’est<br />

plus des tours et des barres.<br />

Promenez-vous dans la ville,<br />

vous ne verrez pas la différence<br />

avec un immeuble privé.<br />

Nous construisons des petits<br />

collectifs à l’architecture<br />

moderne, qui s’intègrent dans<br />

tous les quartiers pour répondre<br />

à la diversité des besoins et des<br />

3<br />

situations : jeunes cherchant<br />

à quitter le domicile parental,<br />

personnes vieillissantes,<br />

familles… Certains nouveaux<br />

immeubles sont très innovants<br />

comme l’Oiseau des îles en<br />

construction près de l’Eléphant<br />

ou le Grand-Carcouët qui<br />

sera le premier immeuble de<br />

logements sociaux à énergie<br />

positive du Grand Ouest.<br />

<strong>Nantes</strong> Habitat attribue<br />

2 200 logements chaque<br />

année. Quel est le profil<br />

de vos locataires ?<br />

46 000 personnes, c’est le<br />

nombre d’habitants d’une ville<br />

comme Saint-Herblain ! Les<br />

profils sont forcément variés,<br />

même si dans les faits, les<br />

loyers très modérés que nous<br />

pratiquons (300 € en moyenne<br />

pour un T3) permettent de loger<br />

en priorité les plus fragiles.<br />

La moitié de nos locataires<br />

(personnes seules, familles<br />

monoparentales) ont un revenu<br />

inférieur à 1 300 euros par mois.<br />

L’office vend aussi des<br />

logements. C’est nouveau ?<br />

Nous ne construisons plus<br />

seulement pour louer, mais<br />

aussi pour permettre aux<br />

locataires du parc social de<br />

devenir propriétaires via le prêt<br />

social location-accession<br />

(lire ci-contre). Pour beaucoup,<br />

c’est une aspiration profonde.<br />

L’office va aussi proposer à<br />

certains occupants de son parc<br />

d’acheter l’appartement qu’ils<br />

occupent. Chaque vente sera<br />

compensée par la construction<br />

de deux logements neufs.<br />

© <strong>Nantes</strong> Habitat<br />

© <strong>Nantes</strong> Habitat


aLe saviezvous<br />

?<br />

Qui a droit aux HLM ?<br />

Deux Nantais sur trois ont<br />

des revenus leur ouvrant droit<br />

au logement social, à savoir<br />

moins de 1 600 € pour une<br />

personne seule et 3 400 € pour<br />

un couple avec deux enfants.<br />

16 000 demandes sont en<br />

attente sur <strong>Nantes</strong>,<br />

4 500 proviennent de personnes<br />

déjà locataires du parc social<br />

qui désirent changer<br />

d’appartement, de quartier,<br />

etc. Bien qu’il y ait très peu<br />

de logements vacants, les<br />

constructions en nombre ces<br />

dernières années ont un peu<br />

détendu la situation : une<br />

demande satisfaite sur quatre<br />

aujourd’hui contre une sur cinq<br />

hier.<br />

Vers des critères communs<br />

aux 24 communes<br />

S’il est aujourd’hui simple<br />

pour un habitant de déposer<br />

une demande grâce au fichier<br />

commun à tous les bailleurs<br />

sociaux, l’attribution des HLM<br />

reste un travail compliqué.<br />

<strong>Nantes</strong> Habitat par exemple<br />

dispose d’une charte avec des<br />

critères prioritaires (revenu,<br />

ancienneté de la demande, etc.),<br />

mais celle-ci ne s’applique<br />

qu’au contingent de logements<br />

relevant de sa responsabilité<br />

directe. Pas à ceux du ressort<br />

de la préfecture, ou des<br />

organismes du 1 % logement.<br />

Pour rendre le système plus<br />

efficace et transparent, <strong>Nantes</strong><br />

Métropole réunira cet été<br />

une conférence intercommunale<br />

du logement. « L’objectif, c’est<br />

d’aboutir à des critères partagés<br />

par tous sur les 24 communes<br />

et de rendre l’offre plus lisible<br />

pour les demandeurs », explique<br />

David Martineau, adjoint<br />

nantais au logement.<br />

© <strong>Nantes</strong> Habitat<br />

« J’ai acheté un appartement<br />

neuf avec vue sur Loire pour<br />

le prix d’un studio à rénover »<br />

Plusieurs mesures permettent aux locataires modestes<br />

de devenir propriétaires à prix abordable. Illustration avec<br />

le Sémaphore, qui sort de terre à Malakoff.<br />

À3 900 € en moyenne le prix<br />

du mètre carré dans le neuf,<br />

beaucoup de ménages ne<br />

peuvent pas se permettre<br />

d’acheter un logement aux conditions<br />

du marché. Pour favoriser l’accession à<br />

la propriété des familles qui ne disposent<br />

pas de gros revenus, <strong>Nantes</strong> Métropole<br />

impose donc un quota minimum<br />

de 25 % de logements « abordables »<br />

dans tous les nouveaux quartiers. Le<br />

principe ? La collectivité cède le terrain<br />

moins cher au promoteur pour qu’à la<br />

sortie le logement, attribué sous conditions<br />

de ressources, n’excède pas 2 400<br />

à 2 600 € le m 2 . « Afin d’éviter tout effet<br />

d’aubaine, le dispositif comporte une<br />

clause anti-spéculative », précise Benoît<br />

Bellamy à la direction de l’habitat de<br />

<strong>Nantes</strong> Métropole : l’acquéreur ne peut<br />

revendre avant sept ans et un comité<br />

d’agrément vérifie que les prix ainsi que<br />

le plafond de ressources sont respectés.<br />

ACHETER EN TOUTE SÉCURITÉ<br />

Cette mesure, réservée aux primoaccédants,<br />

bénéficie essentiellement<br />

à de jeunes ménages, mais aussi à des<br />

locataires du parc social. C’est le cas<br />

de Patrick, 37 ans. Pour 157 000 €,<br />

cet habitant des quartiers Nord a<br />

réservé un appartement BBC (basse<br />

consommation) de 63 m 2 dans la résidence<br />

Sémaphore que <strong>Nantes</strong> Habitat<br />

construit au pied du pont Tabarly à<br />

Malakoff. Les logements seront vendus<br />

via le prêt social location-accession.<br />

Patrick a fait ses calculs : « 157 000 €,<br />

c’est le prix d’un studio dans l’ancien,<br />

sans les travaux à réaliser derrière et<br />

avec l’assurance d’avoir des charges<br />

moins lourdes. » La formule de la<br />

location-accession lui laisse en outre<br />

le temps de voir comment il s’en sort.<br />

Pendant un an, deux au maximum,<br />

l’occupant reste locataire. Et si un<br />

accident de la vie l’empêche de payer<br />

ses mensualités, <strong>Nantes</strong> Habitat lui<br />

garantit le relogement et le rachat de<br />

l’appartement. Pour l’office HLM nantais,<br />

cet accès à la propriété sécurisé à<br />

d’autres avantages : « Cela introduit de<br />

la diversité dans les quartiers d’habitat<br />

social, tout en évitant à ces ménages<br />

de s’éloigner de <strong>Nantes</strong> et de voir leur<br />

budget transport exploser ! » Plusieurs<br />

opérations de ce type sont en cours ou<br />

en projet à Saint-Joseph-Porterie, sur<br />

l’île de <strong>Nantes</strong>, à Bottière-Chénaie, aux<br />

Bourderies ou aux Dervallières. ‐<br />

25<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013


26<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013<br />

L’ENQUÊTE<br />

Logement : des clés pour vivre en ville<br />

L’initiative<br />

publique booste<br />

la construction<br />

Il y a un effet Zac ! Dans<br />

les nouvelles zones<br />

d’aménagement maîtrisées<br />

par <strong>Nantes</strong> Métropole, les<br />

logements sont moins chers.<br />

Malgré la crise, 1 016 « ventes à<br />

occupants » réalisées en 2012 :<br />

le directeur de <strong>Nantes</strong> Métropole<br />

Aménagement est satisfait. « Ces<br />

acquisitions par des ménages - et<br />

non par des investisseurs - en vue<br />

d’y habiter témoignent d’un retour<br />

à la ville », analyse Franck Savage.<br />

L’action de <strong>Nantes</strong> Métropole et de<br />

ses communes n’est pas étrangère<br />

à ce mouvement : 56 % de ces<br />

transactions ont bénéficié d’aides<br />

permettant de réduire le prix d’achat<br />

(foncier moins cher, TVA réduite...)<br />

« Il y a une initiative publique forte<br />

sur ce territoire. » Un tiers de la<br />

construction neuve est assurée par le<br />

biais des 28 Zac habitat en chantier<br />

sur l’agglomération. Avantages de<br />

cet instrument : la collectivité garde<br />

la maîtrise foncière, elle définit le<br />

projet urbain en concertation avec<br />

les habitants et impose ses objectifs<br />

aux promoteurs en matière de<br />

performance énergétique, de qualité<br />

urbaine, mais aussi de prix. À la<br />

sortie, la différence est sensible : là<br />

où les ventes culminent jusqu’à 4 500<br />

ou 5 000 €/m 2 sur d’autres secteurs,<br />

les logements libres s’affichent à<br />

3 000 €/m 2 en moyenne sur une Zac<br />

nantaise, entre 2 400 à 2 600 € si<br />

l’on peut bénéficier d’un logement<br />

« abordable » (lire p. 25). Ces prix<br />

modérés ont un effet immédiat en<br />

terme de mixité sociale : un nouveau<br />

quartier comme Bottière-Chénaie<br />

compte quatre fois plus d’accédants<br />

à la propriété issus du logement<br />

social. Une étude réalisée en 2012<br />

par l’Auran révèle également que,<br />

contrairement aux idées reçues, les<br />

logements nouvellement construits<br />

sur l’agglomération accueillent aussi<br />

bien des cadres (19 %), que des<br />

employés et des ouvriers (34 %).<br />

Et un tiers de familles avec enfants.<br />

Plus d’infos sur les projets en cours :<br />

www.nantes-amenagement.fr/<br />

bienvenue chezvous2013<br />

Cède terrains désaffectés<br />

contre logements<br />

L’État va mettre à disposition de <strong>Nantes</strong> Métropole pole d’anciens<br />

terrains militaires, prison ou caserne pour construire struire au cœur<br />

de la ville des logements accessibles à toutes les es bourses.<br />

La caserne Mellinet, aujourd’hui désaffectée, est l’occasion de construire e<br />

en ville pour lutter contre l’étalement urbain.<br />

<strong>Nantes</strong> Métropole comptera<br />

100 000 habitants de plus<br />

en 2030 selon l’Insee. Les<br />

projets urbains en cours<br />

(Bottière-Chénaie, Erdre-Porterie...)<br />

ne suffiront pas à répondre aux<br />

besoins. À la demande de la collectivité,<br />

les aménageurs publics étudient<br />

donc de nouvelles opportunités d’urbanisation<br />

pour les quinze ans à venir :<br />

renouveau du Bas-Chantenay, sudouest<br />

de l’île de <strong>Nantes</strong>, secteur des<br />

Gohards à l’est ou de Pirmil-les Isles<br />

au sud… La cité des ducs a la chance<br />

d’avoir de grands espaces encore disponibles<br />

à l’intérieur du périphérique,<br />

notamment un certain nombre de sites<br />

en friches appartenant à l’État. La loi<br />

Duflot, adoptée en janvier, prévoit que<br />

ce dernier cède ses terrains vacants à<br />

prix réduit aux collectivités locales<br />

pour y construire du logement social<br />

ou abordable. La mesure est une idée<br />

nantaise ! Jean-Marc Ayrault l’avait<br />

défendue dès 2011. Plusieurs décrets<br />

d’application sont nécessaires afin de<br />

la rendre effective, mais les discussions<br />

sur l’avenir de plusieurs sites<br />

sont déjà en cours.<br />

UN ÉCO-QUARTIER DANS<br />

LA CASERNE MELLINET<br />

C’est le cas de l’ancienne prison dans le<br />

quartier Lafayette, de l’immense terrain<br />

du Bêle à l’est de <strong>Nantes</strong>, ou encore<br />

de la caserne Mellinet. Après un blocage<br />

de deux ans, dû au prix de vente jugé<br />

exorbitant par <strong>Nantes</strong> Métropole, les<br />

Bellevue<br />

200<br />

logements


Vallon des Dervallières<br />

450 logements<br />

Bas-Chantenay<br />

6 000 logements<br />

Bout des Landes<br />

250 logements<br />

Projet Île de <strong>Nantes</strong><br />

10 000 logements<br />

ZAC des îles<br />

Pirmil/Les Isles<br />

1 000 logements<br />

Ex Caserne Mellinet<br />

1 800 logements<br />

négociations ont repris pour repenser<br />

intégralement ce site désert depuis le<br />

départ des militaires en 2010. L’emprise,<br />

aussi grande que le quartier<br />

Bouffay, s’étend sur 13 hectares à deux<br />

pas du centre-ville. Deux études, patrimoniale<br />

et urbaine, ont été menées.<br />

Elles concluent à la possibilité d’y<br />

implanter 1 500 à 1 800 logements, tout<br />

en conservant certains bâtiments du<br />

patrimoine militaire pour y accueillir<br />

des activités artisanales. « C’est l’opportunité<br />

d’aménager un éco-quartier très<br />

central, offrant 70 % de logements<br />

sociaux et abordables pour permettre en<br />

ZAC Erdre-Porterie<br />

2 300 logements<br />

ZAC Bottière Chénaie<br />

2 400 logements<br />

ZAC Pré Gauchet/Malakoff<br />

1 500 logements<br />

Clos Toreau<br />

400 logements<br />

Bêle/Champ de manœuvre<br />

2 000 logements<br />

Les Gohards<br />

2 000 logements<br />

Secteurs à l'étude<br />

pour le futur<br />

Secteurs en cours<br />

d'aménagement<br />

Zone libérée du Plan<br />

d'exposition au bruit<br />

particulier aux familles ill dde rester ter vivre vi<br />

en ville », explique Alain Robert, adjoint<br />

à l’urbanisme et à l’habitat. Proche de<br />

toutes les commodités (écoles, commerces,<br />

administrations, lieux culturels),<br />

il pourra aisément se pratiquer à<br />

pied ou à vélo. Les premières orientations,<br />

soumises aux habitants dans le<br />

cadre du conseil de quartier et de l’enquête<br />

publique liée à la modification du<br />

plan local d’urbanisme programmée en<br />

avril, dessinent un quartier vert,<br />

mêlant pavillons, petits collectifs et<br />

immeubles, avec des jardinets ou encore<br />

une crèche. Un projet à suivre… ‐<br />

Le Sud-Loire<br />

libéré de<br />

la contrainte<br />

des avions<br />

Le transfert de l’aéroport<br />

<strong>Nantes</strong>-Atlantique mettra<br />

fin aux restrictions de<br />

construction liées aux<br />

nuisances sonores.<br />

La présence de l’aéroport, à 5 km du<br />

centre, constitue un obstacle pour<br />

renforcer le cœur d’agglomération.<br />

Sur 570 hectares de zones urbanisables,<br />

il n’est aujourd’hui pas possible de<br />

construire des logements collectifs ou<br />

groupés en raison du plan d’exposition<br />

au bruit (PEB) des avions. La création<br />

d’équipements (crèches, gymnases, etc.)<br />

est également restreinte. L’enjeu est de<br />

ne pas augmenter le nombre d’habitants<br />

soumis aux nuisances (42 000 aujourd’hui).<br />

C’est l’objectif du PEB, document<br />

d’urbanisme, qui limite l’utilisation des<br />

sols dans les zones les plus exposées à<br />

Rezé, Bouguenais et Saint-Aignan-de-<br />

Grand-Lieu. Des restrictions qui seront<br />

levées lorsque l’aéroport aura déménagé à<br />

Notre-Dame-des-Landes à l’horizon 2017.<br />

Il deviendra alors possible d’y construire<br />

davantage.<br />

6 000 LOGEMENTS<br />

La simple comparaison du nombre<br />

de logements actuels avec d’autres<br />

quartiers de l’agglomération montre que<br />

ces secteurs pourront accueillir plus de<br />

6 000 logements. 15 à 16 000 habitants<br />

pourraient ainsi s’installer à proximité<br />

des services et de la ligne 3 de tramway.<br />

Par exemple à Rezé, où le secteur des<br />

îles est un site stratégique face à l’île de<br />

<strong>Nantes</strong>. Le maintien de <strong>Nantes</strong>-Atlantique<br />

et l’extension du PEB empêcheraient toute<br />

opération urbaine, mais avec le transfert<br />

de l’aéroport, cette zone de bord de Loire<br />

s’étirant de Trentemoult jusqu’à Pirmil,<br />

pourra être mise en valeur et accueillir<br />

d’ici quinze ans des milliers de logements,<br />

des commerces et des bureaux.<br />

1 000 habitations sont aussi envisagées<br />

sur Pirmil. Le quartier des Couëts à<br />

Bouguenais, secteur pavillonnaire<br />

aujourd’hui très peu dense, ne fera pas<br />

l’objet d’opérations spécifiques en dehors<br />

des espaces encore libres. Toutefois,<br />

comme ailleurs, il évoluera petit à petit<br />

avec l’avantage d’être situé à deux pas du<br />

pôle d’emplois de <strong>Nantes</strong> Atlantique qui<br />

va lui aussi gagner de l’espace (aérogare<br />

et parkings) pour se développer.<br />

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<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013


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L’ENQUÊTE<br />

Logement : des clés pour vivre en ville<br />

Une bouffée d’oxygène<br />

pour les quartiers prioritaires<br />

Plus de confort pour les habitants, une image renouvelée :<br />

en investissant dans la rénovation de plus de 4 000 logements<br />

sociaux à Malakoff, Bellevue, Bout-des-Landes ou aux<br />

Dervallières, la Ville et ses partenaires redynamisent des<br />

quartiers entiers.<br />

d’euros pour<br />

le Nouveau Malakoff,<br />

86 pour les Derval-<br />

93millions<br />

lières et Bout-des-<br />

Landes / Bruyères... Ces dix dernières<br />

années, les collectivités locales ont<br />

déployé des moyens colossaux pour<br />

transformer les quartiers prioritaires<br />

nantais dans le cadre des conventions<br />

de l’Agence nationale de rénovation<br />

urbaine (Anru). À Malakoff, où l’office<br />

HLM <strong>Nantes</strong> Habitat achève la<br />

réhabilitation des quatre dernières<br />

tours, la métamorphose est partout<br />

visible. Le linéaire de Tchécoslovaquie,<br />

longue barre courbe dominant la<br />

maison de quartier des haubans, est<br />

désormais recouvert d’une seconde<br />

peau en zinc. L’immeuble a été rénové<br />

de fond en comble, au prix de longs<br />

mois de travaux pour ses occupants.<br />

À la clé : des économies d’énergie pour<br />

les locataires grâce à de meilleures<br />

performances thermiques.<br />

« Ce programme de réhabilitation de<br />

grande ampleur vise à améliorer le<br />

confort des appartements, mais aussi<br />

« Les résultats de ce<br />

renouvellement urbain<br />

sont aujourd’hui bien<br />

visibles à Malakoff ou<br />

au Bout-des-Landes »<br />

Johanna Rolland,<br />

première adjointe au maire,<br />

chargée des grands projets<br />

urbains et de la politique<br />

de la ville.<br />

à recréer de grands logements pour les<br />

familles, isoler les façades, créer des<br />

balcons ou des loggias, embellir les<br />

parties communes et les pieds d’immeubles<br />

», explique Johanna Rolland,<br />

première adjointe au maire chargée<br />

des grands projets urbains et de la<br />

politique de la Ville.<br />

Synonymes d’amélioration du quotidien<br />

des habitants, ces requalifications<br />

permettent aussi de renouveler<br />

l’image de ces quartiers. Aménagement<br />

des voiries, des trottoirs, création<br />

d’aires de jeux et d’espaces verts :<br />

c’est tout le cadre de vie qui évolue.<br />

Les opérations prévoient souvent la<br />

construction de petites résidences de<br />

logements neufs et de nouveaux équipements<br />

(maison de quartier, salle<br />

festive, école, pôle insertion…) « Ce<br />

patrimoine, qui était vétuste, redevient<br />

attractif », observe Céline Coutant,<br />

pilote de la requalification du Bout-<br />

des-Landes à <strong>Nantes</strong> Métropole. Dans<br />

ce quartier, situé au nord de <strong>Nantes</strong>,<br />

la transformation est aujourd’hui<br />

réalisée aux deux-tiers. ‐<br />

aUn habitat<br />

sur<br />

mesure<br />

De nouveaux logis pour<br />

les plus démunis<br />

Une résidence intergénérationnelle pour<br />

permettre à des familles de reprendre<br />

pied, une maison-relais pour des jeunes<br />

désocialisés, des ménages qui bâtissent<br />

leur logement en se formant… Ce sont<br />

quelques exemples de projets soutenus<br />

par <strong>Nantes</strong> Métropole et la Ville pour<br />

loger les plus vulnérables. La résidence<br />

d’Habitat et humanisme, en chantier à<br />

Monselet, est emblématique. Aménagée<br />

dans un ancien hôtel particulier d’un<br />

beau quartier du centre-ville, elle réunira<br />

en septembre dans un même lieu : des<br />

familles monoparentales, des seniors et<br />

des jeunes, ainsi qu’une micro-crèche.<br />

Le parc étudiant s’étoffe<br />

2 200 logements pour les étudiants et les<br />

jeunes actifs ont été financés sur <strong>Nantes</strong><br />

depuis 2002. La dernière résidence<br />

étudiante (157 studios) a ouvert à la<br />

rentrée 2012 sur l’île de <strong>Nantes</strong>.<br />

Le Crous en inaugurera une autre en<br />

septembre près de l’IUFM Launay-<br />

Violette. Particularité : ce bâtiment en<br />

bois de 295 couchages accueillera des<br />

étudiants des cordées de la réussite,<br />

un dispositif lancé pour donner envie<br />

aux jeunes issus de milieu modeste<br />

d’accéder à des filières d’excellence.<br />

Plus de places en maisons de retraite<br />

Sept établissements pour personnes<br />

âgées dépendantes ont été créés ou<br />

réhabilités à <strong>Nantes</strong> depuis 2008, avec<br />

à la clé 250 nouvelles places. La dernière<br />

opération, le parc de l’Amande, a été<br />

inaugurée au Chêne des Anglais en<br />

novembre dernier, en même temps que<br />

la pose de la première pierre d’un autre<br />

établissement qui ouvrira en 2014<br />

à Bottière-Chénaie avec aussi l’Hirondelle<br />

de Sèvres au Sud-Loire.<br />

1 000 logements bleus d’ici fin 2013<br />

<strong>Nantes</strong> Habitat a engagé un<br />

programme de travaux pour permettre<br />

à ses locataires de vieillir chez eux.<br />

660 « logements bleus », adaptés à<br />

la perte progressive d’autonomie, ont<br />

déjà été réalisés. Ces appartements<br />

du troisième âge bénéficient en prime<br />

d’une offre de services à domicile et<br />

d’une veille sociale.


© Photos : Financière Magellan<br />

Inconfort, humidité, électricité vétuste… Plus 260 logements très dégradés ont été rénovés et remis sur le marché dans le quartier Decré-Bouffay grâce<br />

à l’Opah. A la sortie : des immeubles entiers restaurés, avec des logements de qualité, dont 25 % de loyers abordables ou sociaux.<br />

Coups de pouce<br />

pour soigner l’habitat ancien<br />

La facture énergétique peut vite faire grimper le prix du loyer dans un logement ancien.<br />

Pour rénover ce parc, parfois insalubre, <strong>Nantes</strong> utilise un instrument qui a fait ses preuves : l’Opah.<br />

On parle beaucoup de<br />

construction neuve, mais<br />

les trois quarts des Nantais<br />

logent dans le parc ancien.<br />

Parfois dans des conditions insalubres.<br />

Pour rénover ce parc qui joue un vrai<br />

rôle social, <strong>Nantes</strong> a lancé plusieurs<br />

opérations d’amélioration de l’habitat<br />

(Opah). Objectif : inciter les propriétaires<br />

à entreprendre les travaux<br />

nécessaires, en leur allouant aides,<br />

conseils et accompagnement (diagnostic,<br />

montage du dossier, etc.). « Il s’agit à<br />

la fois de lutter contre l’habitat indigne,<br />

sauvegarder le patrimoine, améliorer le<br />

confort et la performance énergétique<br />

des logements, tout en maintenant de<br />

faibles loyers », explique Benoît Bellamy<br />

à la direction de l’habitat de <strong>Nantes</strong><br />

Métropole. Plus le prix pratiqué après<br />

travaux est bas, plus la subvention est<br />

importante. « Le but est d’éviter que<br />

le centre-ville ne se vide de ses classe<br />

populaires », insiste l’adjoint nantais à<br />

l’urbanisme et à l’habitat, Alain Robert.<br />

DES IMMEUBLES À<br />

L’ABANDON RENDUS<br />

À NOUVEAU HABITABLES<br />

L’opération la plus emblématique<br />

a permis de rénover 800 logements<br />

sur le quartier Madeleine / Champ-<br />

de-Mars. À Chantenay et Decré-<br />

Bouffay, des immeubles entiers qui<br />

étaient à l’abandon ont pu être remis<br />

sur le marché. Désormais, les efforts<br />

se portent sur six quartiers de <strong>Nantes</strong><br />

et Rezé où la moitié des résidences<br />

principales datent d’avant 1949 :<br />

Joffre/Barbusse, Dalby/Stalingrad,<br />

Zola/quai de la Fosse, Hauts-Pavés/<br />

Saint-Félix, République/Le Ponts et<br />

Pont-Rousseau. Le dispositif mobilise<br />

5,5 millions d’euros d’aides de l’Agence<br />

nationale de l’habitat et de <strong>Nantes</strong><br />

Métropole. Objectifs : rénover 335<br />

logements en cinq ans et traiter les<br />

copropriétés les plus dégradées. Qui<br />

peut en bénéficier ? Tout d’abord, les<br />

propriétaires aux revenus modestes<br />

occupant leur logement qui veulent<br />

réaliser des travaux d’isolation,<br />

d’électricité, traiter des problèmes<br />

d’insalubrité, ou faire les adaptations<br />

nécessaires pour rester vieillir<br />

chez eux. Mais aussi les propriétaires<br />

qui louent leur bien en s’engageant à<br />

pratiquer un loyer « social » ou « très<br />

social » (exemple : 255 € pour un T2<br />

de 40 m 2 ). Allouées sous conditions de<br />

ressources, ces aides peuvent dans les<br />

cas les plus lourds prendre en charge<br />

jusqu’à 50 % du montant des travaux.<br />

+ d’infos lors des permanences de l’Opah<br />

Confluence le mardi de 16 h à 19 h et<br />

le mercredi de 13 h à 16 h, 8, quai Hoche<br />

sur l’île de <strong>Nantes</strong>, Tél. 02 85 52 65 78,<br />

opah.confluence@nantesmetropole.fr<br />

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<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013<br />

SOLIDARITÉS<br />

aBien-être<br />

Une bulle de douceur<br />

pour les malades du cancer<br />

Shiatsu, yoga, atelier du goût... Au CHU de <strong>Nantes</strong>, un espace de douceur et de bien-être<br />

a été mis en place pour les patients atteints d’un cancer afin de calmer leurs souffrances<br />

physiques et psychiques.<br />

Tous les intervenants font partie du personnel soignant du CHU et sont diplômés dans la discipline qu’ils pratiquent dans le cadre de cette offre de bien-être.<br />

Dans une salle du CHU de<br />

<strong>Nantes</strong>, loin de l’agitation<br />

des urgences et des services,<br />

cinq femmes agenouillées<br />

sur des tapis de<br />

sol suivent un cours de yoga. « Cette<br />

séance me permet de me réapproprier<br />

mon corps et de reprendre des forces,<br />

confie Christine, 48 ans, atteinte<br />

d’un cancer du sein. Je me sens bouleversée<br />

dans mes sensations et dans<br />

la perception de mon corps. Le travail<br />

de respiration aide à se redécouvrir<br />

et à faire circuler l’énergie en soi. »<br />

Ce cours est proposé par l’Espace de<br />

rencontres et d’information du CHU<br />

de <strong>Nantes</strong> dans le cadre de l’offre<br />

« parenthèse de douceur » pour lutter<br />

contre la douleur. Six ateliers bienêtre<br />

sont proposés gratuitement aux<br />

patients et à leurs proches.<br />

« L’idée est de se réconcilier avec son<br />

corps, explique Manuella Talet, le<br />

professeur de yoga. Chacun fait ce<br />

qu’il peut. Une femme qui vient par<br />

exemple d’être opérée d’un cancer du<br />

sein ne forcera pas trop sur son bras.<br />

Il n’y a pas de notion de niveau, ni de<br />

progression. » Les cours ont été adaptés<br />

pour que les patients ne soient<br />

pas en échec. L’idée est aussi de les<br />

rendre acteurs, autonomes. En 2012,<br />

sur les 25 participants aux cours de<br />

yoga, 92 % ont jugé utiles les exercices.<br />

« C’est une excellente initiative car nous<br />

pouvons reproduire les techniques de<br />

relaxation au quotidien, notamment<br />

dans une salle d’attente avant un examen<br />

médical », précise une patiente.


Un cours de yoga adapté est proposé aux patients et à leurs proches.<br />

CHANGER LA PERCEPTION<br />

DE L’HÔPITAL<br />

Les séances de toucher-massage ou de<br />

réflexologie plantaire sont une pause<br />

de bien-être dans un lieu souvent synonyme<br />

de douleurs. Une autre relation<br />

soignant-soigné s’instaure. « L’objectif<br />

de ces ateliers est de changer leur<br />

perception de l’hôpital, explique le<br />

professeur Brigitte Dreno, coordinatrice<br />

de la Fédération de cancérologie.<br />

Nous souhaitons les aider moralement,<br />

faire en sorte qu’ils pensent moins à<br />

leur chimiothérapie et acceptent mieux<br />

leur maladie. »<br />

Les patients peuvent aussi se relaxer<br />

lors d’ateliers shiatsu, une discipline<br />

basée sur la médecine traditionnelle<br />

chinoise. « J’y ressens un bien-être<br />

profond, ça devrait être obligatoire ! »,<br />

note Christine. « On remarque qu’ils<br />

sont plus détendus après ces séances,<br />

confirme le professeur Brigitte Dreno.<br />

Certains supportent même mieux les<br />

traitements. »<br />

Un atelier de maquillage et conseils<br />

beauté existe aussi pour aider les<br />

femmes à se retrouver jolies. « Nous<br />

leur prodiguons des conseils pour estomper<br />

les cicatrices post-chirurgicales<br />

et atténuer les effets secondaires<br />

des chimiothérapies : peaux sèches,<br />

rougeurs, dépigmentation... », explique<br />

le professeur Brigitte Dreno. « Elles<br />

apprennent à redessiner un sourcil ou<br />

à redonner un peu de couleur à leur<br />

teint », ajoute Stephen Roth, accompagnateur<br />

en santé au sein de l’espace<br />

de rencontres et d’information (Eri).<br />

RETROUVER LA SAVEUR<br />

DES ALIMENTS<br />

Trois fois par an, le CHU propose un<br />

atelier autour du goût pour aider les<br />

patients à retrouver la saveur des<br />

aliments et à lutter contre la dénutrition.<br />

À cause des traitements, certains<br />

d’entre eux perdent l’appétit et sont<br />

écœurés par la nourriture. « On perd<br />

FOCUS<br />

100<br />

C’EST LE NOMBRE<br />

de bénéficiaires d’un atelier<br />

de l’offre « parenthèse<br />

de douceur » entre novembre<br />

2012 et fin février 2013.<br />

le goût, livre une patiente. Ici, j’ai<br />

appris des astuces pour mieux assaisonner,<br />

pour soigner la présentation<br />

de mon plat et me mettre l’eau à la<br />

bouche ! » L’idée est donc d’apprendre<br />

à préparer des mets attrayants en<br />

jouant sur les couleurs et les textures,<br />

de cuisiner de petites quantités<br />

caloriques et « d’apprendre à fractionner<br />

les repas », ajoute le professeur<br />

Brigitte Dreno.<br />

Les proches des patients, souvent<br />

laissés de côté, sont également invités<br />

à venir se ressourcer lors des ateliers.<br />

« Ils ne se plaignent pas et certains<br />

culpabilisent même de ressentir un malêtre,<br />

explique Stephen Roth. Il nous<br />

paraît nécessaire de prendre en compte<br />

leur souffrance et de leur proposer ces<br />

séances pour les aider à mieux faire<br />

face aux difficultés, à l’anxiété. »<br />

Caroline Bonnin<br />

Plus d’infos : 02 40 08 35 35,<br />

eri@chu-nantes.fr<br />

Un espace de rencontres<br />

et d’information (Eri)<br />

L’espace de rencontres et d’information est un lieu réservé aux patients atteints<br />

d’un cancer et à leurs proches. Ils peuvent y trouver de l’information générale<br />

sur le cancer. « J’essaie de rendre accessibles à tous les connaissances<br />

médicales, indique Stephen Roth, accompagnateur santé à l’Eri. C’est un<br />

lieu d’échanges et d’écoute où les patients osent parler, par exemple de leur<br />

sexualité ou de l’annonce de la maladie aux enfants. » Cet espace permet d’être<br />

conseillé sur les démarches administratives, mais aussi sur l’esthétique<br />

(Où trouver des perruques ? Comment les choisir ?). L’Eri oriente aussi les<br />

patients vers des associations, des institutions et des professionnels de santé.<br />

Une permanence juridique a lieu tous les quinze jours.<br />

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<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013<br />

DÉVELOPPEMENT<br />

aBiothérapies<br />

Les médicaments<br />

du futur s’inventent à <strong>Nantes</strong><br />

Des traitements mieux ciblés, agissant au cœur des cellules pour guérir la sclérose en plaques,<br />

l’asthme ou certains cancers… C’est l’objectif de plusieurs laboratoires et entreprises nantaises.<br />

<strong>Nantes</strong> est devenue l’un des pôles européens de ces biothérapies.<br />

Les biothérapies progressent à<br />

<strong>Nantes</strong> ! À la différence des<br />

remèdes traditionnels issus<br />

de la chimie de synthèse, ces<br />

médicaments d’origine biologique<br />

utilisent les ressources naturelles<br />

du corps humain (gènes, anticorps)<br />

pour traiter des maladies rares ou<br />

mal soignées aujourd’hui. « Contrairement<br />

à l’aspirine que l’on utilise pour<br />

tout, cette nouvelle génération de médicaments<br />

ouvre la voie à une médecine<br />

personnalisée, avec des traitements<br />

plus ciblés et moins agressifs pour le<br />

malade », explique Maryvonne Hiance,<br />

présidente d’Effimune, société spécialisée<br />

dans le développement de solutions<br />

prometteuses pour le traitement des<br />

greffes et d’affections très invalidantes<br />

comme la sclérose en plaques.<br />

À l’image de cette PME dont les résultats<br />

sont salués par la communauté scientifique<br />

internationale, <strong>Nantes</strong> s’est hissée<br />

à la pointe de ces biotechnologies. Partie<br />

quasiment de rien il y a quinze ans, la<br />

filière représente aujourd’hui 83 entreprises,<br />

700 emplois et 1 000 chercheurs,<br />

regroupés au sein du pôle Atlanpole<br />

REPÈRES<br />

Biotherapies aux côtés de laboratoires,<br />

universités et grandes écoles. Leurs spécialités<br />

? L’immunobiothérapie, les radio-<br />

pharmaceutiques, la médecine régénératrice<br />

et les technologies innovantes<br />

en santé.<br />

CHERCHEURS ET<br />

ENTREPRENEURS<br />

Ce développement ne doit rien au<br />

hasard. Ce réseau, labellisé parmi les<br />

pôles de compétitivité français en 2005<br />

et aujourd’hui interrégional, s’appuie sur<br />

une recherche en santé de haut niveau<br />

et la fibre entrepreneuriale de ses chercheurs.<br />

La plupart des sociétés biotech<br />

nantaises sont issues de la recherche<br />

publique et la métropole affiche un<br />

« Notre force, c’est<br />

d’être présent sur<br />

toute la chaîne, de<br />

la découverte de<br />

nouvelles molécules<br />

jusqu’à la fabrication<br />

de biomédicaments »<br />

Jean-François Balducchi, Atlanpole<br />

À l’école des bio-médicaments<br />

Un centre unique en France a ouvert à la rentrée 2012 près de l’hôpital Nord<br />

à Saint-Herblain. Porté par Oniris, l’université et Atlanpole Biotherapies<br />

avec l’aide de la Région, <strong>Nantes</strong> Métropole et l’État, il forme des étudiants<br />

et des personnels d’entreprise à la production des médicaments issus<br />

des biotechnologies, en conditions réelles (salles blanches, combinaisons<br />

étanches…). Objectif ? Répondre aux besoins de l’industrie pharmaceutique<br />

qui manque de salariés formés pour fabriquer ces médicaments innovants,<br />

exigeant des conditions de production draconiennes.<br />

taux de création de start-up parmi les<br />

plus élevés en France. « <strong>Nantes</strong> dispose<br />

d’un écosystème d’innovation très favorable<br />

avec une grande proximité entre<br />

chercheurs, médecins et entreprises »,<br />

observe Murielle Cazaubiel, présidente<br />

d’Atlanpole Biotherapies et directrice<br />

de Biofortis, société née de ce modèle.<br />

Le cluster a permis l’éclosion de<br />

35 start-up, avec quelques belles réussites<br />

: Eurofins Scientific bien sûr,<br />

devenu leader mondial des bioanalyses<br />

(13 000 emplois dans 34 pays).<br />

Mais aussi Vivalis (110 salariés) qui<br />

vient d’acquérir une taille européenne<br />

en fusionnant avec une société autrichienne.<br />

Dans son portefeuille notamment<br />

: un vaccin contre la grippe pandémique,<br />

en phase de test au Japon.<br />

« Notre force, c’est d’être présent sur<br />

toute la chaîne, depuis la découverte<br />

de nouvelles molécules jusqu’aux essais,<br />

en passant par la fabrication de biomédicaments<br />

», souligne le délégué<br />

général d’Atlanpole, Jean-François<br />

Balducchi, dont la mission est d’épauler<br />

ces PME, porteuses d’emplois pour<br />

demain. La filière a bénéficié d’importants<br />

investissements des collectivités<br />

ces dernières années : cyclotron,<br />

pépinières, instituts de recherche en<br />

santé… Un nouvel immeuble verra le<br />

jour en 2015 sur l’île de <strong>Nantes</strong> pour<br />

accueillir les jeunes pousses. « Ce soutien<br />

est vital, rappelle Jean-François<br />

Balducchi, car innover est toujours un<br />

pari risqué : Il faut plus de dix ans pour<br />

obtenir l’autorisation de mise sur le marché<br />

d’un nouveau médicament et les<br />

développements sont très coûteux. » ‐<br />

Ophélie Lemarié


MARYVONNE<br />

HIANCE<br />

Effimune est un pur produit de la<br />

recherche nantaise. Sortie des<br />

laboratoires de l’Institut de<br />

transplantation, urologie et<br />

néphrologie (ITUN), premier centre de<br />

greffes de rein en Europe, elle évolue<br />

dans un domaine où le CHU excelle :<br />

l’immunothérapie. Sa raison d’être ?<br />

Développer de nouveaux médicaments<br />

de régulation du système immunitaire,<br />

pour les greffes ou des pathologies<br />

comme la sclérose en plaques, la<br />

polyarthrite… « Nous répondons à des<br />

besoins cliniques importants, explique<br />

Maryvonne Hiance, sa présidente.<br />

En transplantation, les traitements<br />

existants sont efficaces mais avec des<br />

effets secondaires lourds ». Ces<br />

nouvelles thérapies, moins agressives,<br />

ont démontré leur efficacité sur les<br />

animaux. « 2013 sera une étape clé. »<br />

La start-up nantaise doit lever des<br />

fonds pour engager les essais chez<br />

l’homme.<br />

BRUNO<br />

PITARD<br />

« Nous sommes une société de<br />

transport », s’amuse Bruno Pitard,<br />

fondateur de l’entreprise en 2005 avec<br />

une équipe de chercheurs incluant un<br />

Prix Nobel de chimie. La start-up,<br />

implantée sous la halle 13 de l’île de<br />

<strong>Nantes</strong>, a inventé un tout petit moyen<br />

de transport révolutionnaire : le<br />

nanotaxi. Sa fonction ? « Véhiculer un<br />

principe actif (ADN, protéine) jusque<br />

dans la cellule malade pour s’attaquer<br />

au cœur de la pathologie. » Le champ<br />

des applications est vaste : vaccin<br />

contre l’asthme, le cancer du foie…<br />

La jeune pousse nantaise, dont la<br />

croissance avoisine 800 % en cinq<br />

ans, collabore en particulier avec<br />

Sanofi Pasteur au sein d’un<br />

consortium international pour<br />

développer une nouvelle génération<br />

de vaccins contre les maladies<br />

infectieuses. Budget : 33 millions<br />

d’euros, financés par l’agence de<br />

défense américaine.<br />

OLIVIER<br />

KITTEN<br />

EFFIMUNE IN CELL ART AFFILOGIC<br />

<br />

Son domaine, ce sont les nanofitines.<br />

Ces petites protéines, issues de<br />

bactéries découvertes dans les<br />

geysers du parc américain de<br />

Yellowstone, remplissent la même<br />

fonction que les anticorps fabriqués<br />

par notre organisme. « Nous les<br />

produisons sur mesure pour<br />

diagnostiquer et traiter des<br />

pathologies où les anticorps ne<br />

donnent pas satisfaction », explique<br />

Olivier Kitten, président d’Affilogic.<br />

En trois ans d’activité, la jeune<br />

entreprise installée sur le campus<br />

de la faculté de sciences de <strong>Nantes</strong><br />

a mis au point une quinzaine de<br />

nanofitines. Sept sont en test chez des<br />

industriels en France, en Amérique<br />

ou au Japon pour développer de<br />

nouveaux médicaments contre la<br />

maladie de Crohn, le psoriasis…<br />

« Le premier contrat signé nous fera<br />

gagner en crédibilité », assure Olivier<br />

Kitten qui espère percer en 2013.<br />

33<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013


34<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013<br />

INITIATIVES<br />

Les Nantais<br />

Dans le cadre de « <strong>Nantes</strong>, Capitale verte de l’Europe 2013 », un appel à projets citoyens<br />

a été lancé. Avec succès.<br />

Les habitants et les associations participent à l’année à<br />

« <strong>Nantes</strong>, Capitale verte de l’Europe 2013 » avec un appel<br />

à projets citoyens lancé l’été dernier par <strong>Nantes</strong> Métropole.<br />

Un concours d’idées avec pour fil conducteur le développement<br />

durable et le cadre de vie. « La mobilisation citoyenne<br />

a été à la hauteur des enjeux puisque plus de 200 projets ont<br />

été déposés ! », souligne Xavier Barès, directeur de la mission<br />

Capitale verte de l’Europe. À l’origine, trente projets<br />

devaient être retenus. Finalement, plus de 80 d’entre eux<br />

aCafé À L’Abord’âge<br />

Objectif 100 % durable !<br />

À L’Abord’âge, le café des<br />

enfants, le développement<br />

durable n’est pas un effet de<br />

mode : « Il est au cœur de nos<br />

valeurs. Vu l’activité du lieu, on<br />

essaie d’être très attentifs à<br />

l’origine des produits, en majorité<br />

issus du domaine de la<br />

consommation responsable »,<br />

précise Ghislaine Rodriguez.<br />

Le café est conçu avec des<br />

matériaux d’éco-construction. Le<br />

projet défendu par À L’Abord’âge<br />

vise une « structure 100 %<br />

durable ». « C’est l’objectif, à<br />

terme. Sur le chauffage, les<br />

équipements électriques de la<br />

cuisine, on cible du matériel<br />

économe. La sensibilisation de<br />

nos 300 adhérents fait également<br />

partie de nos actions avec des<br />

ateliers sur le tri, le compostage,<br />

le réemploi de vêtements ou<br />

l’alimentation. »<br />

Contact :<br />

94, rue de la Ville en Pierre /<br />

Tél. 02 40 48 71 76.<br />

86<br />

PROJETS ont été retenus<br />

par <strong>Nantes</strong> Métropole.<br />

cultivent des idées vertes !<br />

– répartis équitablement entre <strong>Nantes</strong> et les communes de<br />

l’agglomération - ont été sélectionnés pour leur créativité<br />

et révélés en février dernier.<br />

« FABRIQUE CITOYENNE »<br />

Le succès de cet appel à projets citoyens témoigne du vif<br />

intérêt des Nantais pour le développement durable.<br />

« La collectivité n’est pas la seule à agir dans ce domaine.<br />

Les citoyens, à travers des associations ou des collectifs<br />

aAmap des Renards<br />

Des paniers accessibles<br />

Créée en 2008 à l’initiative de<br />

parents d’élèves de l’école<br />

Georges-Sand, l’Amap des<br />

Renards assure la distribution<br />

de ses paniers de légumes au<br />

centre socioculturel de la<br />

Boissière, à <strong>Nantes</strong> Nord.<br />

Elle organise également des<br />

ateliers culinaires avec repas<br />

partagés. « C’est dans ce<br />

cadre que l’équipe du CSC de<br />

la Boissière nous a demandé<br />

d’ouvrir l’Amap à des familles<br />

usagères du lieu et aux<br />

205<br />

INITIATIVES citoyennes<br />

ont été proposées dans le cadre<br />

de l’appel à projets citoyens.<br />

revenus modestes. On a dit<br />

banco ! » Après plusieurs<br />

expériences, un nouveau<br />

principe sera mis en place en<br />

mai prochain : « Pour bien<br />

intégrer les familles à l’Amap, un<br />

système de parrainage sera initié<br />

et l’aide de <strong>Nantes</strong> Métropole<br />

permet de prendre en charge<br />

la moitié du coût mensuel des<br />

paniers, soit 30 €. »<br />

Contact :<br />

amapdesrenards@laposte.net


d’habitants, apportent également une large contribution.<br />

Avec <strong>Nantes</strong> Métropole, ils construisent une “fabrique<br />

citoyenne” du développement durable qui démontre que<br />

“<strong>Nantes</strong>, Capitale verte de l’Europe” est bien l’affaire de<br />

tous », explique Paul Cloutour, de la mission Dialogue<br />

citoyen de <strong>Nantes</strong> Métropole.<br />

DU QUARTIER À LA MÉTROPOLE<br />

Les projets déposés couvrent une large palette de thèmes.<br />

Le jardin et la diversité de ses usages, les déchets, de la<br />

sensibilisation au réemploi, la consommation responsable<br />

ou la biodiversité figurent parmi l’ouverture voulue par<br />

<strong>Nantes</strong> Métropole. « L’objectif était de faire émerger et de<br />

valoriser des idées novatrices et originales, à l’échelle d’un<br />

quartier ou de toute la métropole, en lien avec des pratiques<br />

plus durables de la ville. Contrat rempli ! », s’enthousiasme<br />

Laurent Comeliau, en charge de la mission développement<br />

durable de <strong>Nantes</strong> Métropole. Chaque lauréat recevra une<br />

aide financière plafonnée à 5 000 € de <strong>Nantes</strong> Métropole et<br />

de la Ville de <strong>Nantes</strong>. Ces projets, certains éphémères,<br />

d’autres pérennes, réalisations concrètes ou action de sensibilisation,<br />

vont être menés durant l’année 2013. ‐<br />

Loïc Abed-Denesle<br />

aCollège du Breil<br />

L’art d’emballer avec du tissu<br />

Comment faire prendre<br />

conscience des enjeux<br />

du développement durable<br />

de manière créative à des<br />

collégiens ? La réponse est<br />

apportée par l’Atelier du<br />

Furoshiki, avec une initiation à<br />

cet art ancestral japonais qui<br />

consiste à plier et nouer des<br />

carrés de tissus ou des sacs<br />

plastiques pour emballer des<br />

objets ou concevoir des cabas.<br />

« L’objectif est de sensibiliser<br />

les élèves à la réduction des<br />

déchets et au réemploi. Le<br />

furoshiki est un éco-geste au<br />

Japon, simple à s’approprier »,<br />

précise Aurélie Le Marec,<br />

l’animatrice. La classe de 5e du<br />

collège du Breil, impliquée dans<br />

ce projet, aborde également<br />

cette question de la réduction<br />

des déchets par du théâtre<br />

avec les Ateliers de Mélanie,<br />

une autre association nantaise.<br />

Contact :<br />

http://clg-breil-44.ac-<strong>Nantes</strong>.fr<br />

aLogis de l’amitié<br />

Un jardin thérapeutique<br />

Au Logis de l’Amitié, à deux<br />

pas de la coulée verte du Cens<br />

et du parc de la Gaudinière,<br />

le grand jardin à flanc de<br />

coteau ne demande qu’à<br />

revivre. « Nous accueillons<br />

au sein de notre structure<br />

des personnes en situation<br />

de précarité ou porteuses<br />

de pathologies lourdes. Pour<br />

améliorer leur quotidien et les<br />

aider à se reconstruire, capter<br />

aCorela<br />

À la chasse aux chauves-souris !<br />

Des chauves-souris ont trouvé<br />

le gîte et le couvert dans les<br />

parcs et jardins nantais ! C’est<br />

pourquoi, en collaboration avec<br />

le service des espaces verts et<br />

de l’environnement de la Ville,<br />

le Conservatoire régional des<br />

rives de la Loire et ses affluents<br />

(le Corela) a décidé de lancer un<br />

inventaire grandeur nature dans<br />

une vingtaine de parcs.<br />

« C’est un moyen de sensibiliser<br />

le grand public à la présence des<br />

chauves-souris en milieu urbain.<br />

leur confiance et libérer la<br />

parole, nous avons eu l’idée<br />

de concevoir un jardin à usage<br />

thérapeutique », explique<br />

Patricia Coradetti, la directrice.<br />

Les futures récoltes des carrés<br />

potagers et aromatiques<br />

agrémenteront les repas<br />

collectifs. Surtout, ils nourriront<br />

l’estime de soi des résidents.<br />

Contact : 02 40 94 48 30.<br />

Elles sont un bon indicateur<br />

de la qualité des espaces verts<br />

et naturels et elles sont sensibles<br />

aux milieux riches en<br />

biodiversité », témoigne Denis<br />

Lafage, du Corela. Lancé en juin,<br />

cet inventaire sera réalisé en<br />

conditions nocturnes à l’aide<br />

d’appareils captant le sonar émis<br />

par les chauves-souris. Car elles<br />

s’activent quand la ville dort !<br />

Contact : www.corela.org /<br />

Tél. 02 28 20 51 66.<br />

35<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013


PUB


Quartier Q N<br />

VIE DE QUARTIER<br />

Malakoff M /<br />

Saint-Donatien<br />

S<br />

Le Péage sauvage,<br />

un nouveau lieu de rencontres<br />

pour les habitants<br />

Un an après son installation dans le quartier, le Péage sauvage, cette portion d’autoroute<br />

en bois qui est aussi une œuvre d’art commandée pour Estuaire, est devenu un lieu de vie.<br />

Le Péage sauvage offre une vue imprenable sur la Petite Amazonie.<br />

Entre la piscine du quartier et<br />

la zone naturelle de la Petite<br />

Amazonie, s’étend désormais<br />

un morceau d’autoroute en<br />

chêne massif, avec péage<br />

surélevé, pour la vue. L’œuvre a été<br />

conçue par un collectif néerlandais,<br />

Observatorium. « Les artistes du collectif<br />

créent des œuvres qui ont toujours un<br />

sens et un usage particuliers. Là, c’est<br />

un clin d’œil aux projets d’autoroute qui<br />

ont menacé un temps le site de la Petite<br />

Amazonie. Ils ont imaginé des usages<br />

et reviennent régulièrement sur le site<br />

pour observer ce qui s’y passe », note<br />

David Moinard, du Voyage à <strong>Nantes</strong>.<br />

Pendant l’été 2012, 11 000 visites ont<br />

été comptabilisées, du 25 mai au<br />

19 août, ce qui ne tient pas compte des<br />

nombreux passages d’habitants du<br />

quartier au cours des soirées ensoleillées.<br />

« On peut dire que ce lieu vit sa<br />

vie, avec des usages multiples : séances<br />

de Qi-Qong, pique-niques, goûters d’anniversaire,<br />

courses de vélos, concours de<br />

cordes à sauter… », souligne Anne<br />

Guillou, chargée des relations publiques<br />

d’Estuaire. Des associations du quartier<br />

y mènent des ateliers. Des écoles<br />

s’y rencontrent. Les enfants y jouent.<br />

En octobre dernier, le festival Spot a<br />

investi le site pour une soirée de spectacles,<br />

attirant 500 personnes. « Le<br />

bouche à oreille semble avoir bien fonctionné.<br />

Les habitants se sont bien approprié<br />

l’œuvre et la proposition artistique<br />

a été entendue », poursuit Anne Guillou.<br />

Pour David Moinard, « l’une des fonctions<br />

imaginées par les artistes, c’est<br />

celle d’une place publique. C’est un<br />

endroit un peu carrefour, entre l’urbain<br />

et le sauvage, dans un quartier en pleine<br />

mutation. Les habitants passent devant<br />

pour prendre le tram ou s’y arrêtent. Les<br />

artistes observent tout ça, pour voir<br />

comment faire évoluer le site. » Selon<br />

les besoins, on pourrait y installer du<br />

mobilier pour s’attabler. Ou autre<br />

chose. « Rien n’est figé. On peut aussi<br />

imaginer ce lieu comme un observatoire<br />

botanique, architectural… »<br />

Accès à la partie surélevée tous les jours,<br />

de 9 h 30 à 19 h. www.levoyageanantes.fr<br />

© Gino Maccarinelli<br />

37<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013


38<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013<br />

VIE DE QUARTIER<br />

Quartier Q N<br />

<strong>Nantes</strong> N Nord<br />

Des jeunes découvrent le monde du travail<br />

Depuis 2011, la Ville<br />

expérimente des chantiers<br />

découverte, destinés aux<br />

jeunes de 14 à 16 ans et de 16 à<br />

19 ans, habitant le quartier <strong>Nantes</strong><br />

Nord. « Nous travaillons avec<br />

les acteurs jeunesse : l’Accoord,<br />

L’Eclectic-Léo Lagrange, la<br />

prévention spécialisée, mais aussi<br />

la Mission locale, les médiateurs<br />

de quartiers Optima et le collège<br />

Stendhal», », explique Jude<br />

Courcoul, à la direction enfance<br />

jeunesse de la Ville. Ce sont les<br />

partenaires qui proposent aux<br />

jeunes de participer au chantier.<br />

« Ils sont repérés comme ayant des<br />

relations compliquées avec l’école,<br />

leurs parents, ou peu de vie sociale<br />

dans le quartier, ce sont des profils<br />

variés ». Pendant une semaine,<br />

ils découvrent, en petit groupe,<br />

une activité professionnelle.<br />

Certains ont débroussaillé une<br />

coulée verte, d’autres ont préparé<br />

Pendant une semaine, en petit groupe, des jeunes découvrent une activité professionnelle. Ici, les métiers<br />

du nettoiement avec <strong>Nantes</strong> Métropole.<br />

un terrain de golf, d’autres encore<br />

ont repeint les soubassements<br />

d’une tour de <strong>Nantes</strong> Habitat.<br />

Au programme également : pratique<br />

de la voile ou de l’escalade, visites<br />

d’entreprises… « Au final, c’est juste<br />

Un nouveau lieu de convivialité au pied<br />

des tours Québec<br />

une découverte, mais ça change<br />

le regard des jeunes sur le monde<br />

du travail et aussi le regard<br />

des habitants sur les jeunes. »<br />

L’expérimentation se poursuit et<br />

s’étend à d’autres quartiers. ‐<br />

La Ville, avec <strong>Nantes</strong> Habitat, a aménagé un<br />

local de proximité au rez-de-chaussée d’une<br />

tour de la rue du Québec. Installé au n°5 dans<br />

un appartement mis à disposition par le<br />

bailleur, ce local permet aux habitants d’avoir<br />

un lieu pour se rencontrer et monter des<br />

projets pour animer la vie du quartier.<br />

« L’initiative a été bien accueillie et les<br />

premières animations ont attiré des habitants<br />

des rues voisines », souligne l’équipe de<br />

quartier de la Ville. L’association Dipp, qui<br />

initie des jeunes de <strong>Nantes</strong> Nord à la vidéo,<br />

a proposé une projection d’une de ses<br />

réalisations. Des ateliers culturels seront<br />

également programmés. « Ce lieu doit être<br />

aussi un relais d’infos sur la vie du quartier. »<br />

Pour en savoir plus : 02 40 41 61 30.


Quartier Q N<br />

Dervallières D<br />

/<br />

Zola Z<br />

La place Vincent-Auriol fait peau neuve<br />

Les travaux de modernisation<br />

se poursuivent place Vincent-<br />

Auriol. Objectifs ? Remettre le<br />

carrefour en valeur, améliorer<br />

sa visibilité et réduire la<br />

vitesse. Au centre de la place<br />

sera créée une station<br />

paysagère où se croiseront les<br />

Chronobus C3 et C6 qui<br />

desserviront le centre-ville.<br />

Les bus, prioritaires grâce à<br />

un système de feux rouges<br />

clignotants, bénéficieront de<br />

couloirs réservés boulevards<br />

Jean-Ingres et Paul-Chabas<br />

et rue Eugène-Delacroix.<br />

Aux heures de pointe, la<br />

fréquence sera d’un bus toutes<br />

les huit minutes par ligne.<br />

Les traversées piétonnes, les<br />

bandes et les pistes cyclables<br />

autour de la place devraient<br />

être aussi mieux identifiées.<br />

L’aménagement de la place<br />

Vincent-Auriol, située au pied<br />

du pigeonnier des<br />

Dervallières, remonte aux<br />

années 1970. « Ce carrefour à<br />

feux aux voies mal raccordées,<br />

extrêmement complexe et peu<br />

Quartier Q N<br />

<strong>Nantes</strong> N Sud<br />

lisible, fonctionnait de manière<br />

aléatoire et générait des pertes<br />

de temps pour les bus, explique<br />

Olivier Delerue, chef de projet<br />

de la ligne C6 à la Tan.<br />

Depuis dix ans, nous menons<br />

une réflexion avec <strong>Nantes</strong><br />

Métropole et les élus afin de<br />

recomposer cet espace et<br />

d’insérer le projet des lignes<br />

Chronobus C3 et C6. » Les<br />

travaux de cette place dessinée<br />

par l’agence Tetrarc ont<br />

commencé début février, par la<br />

suppression des feux et la mise<br />

en place d’un giratoire. Ils<br />

doivent s’achever en juillet. ‐<br />

Atelier jardin<br />

à Séquoia<br />

Après avoir testé « la chimie des petits »<br />

pendant les vacances de février,<br />

le pôle sciences et environnement<br />

Séquoia propose un autre atelier pour<br />

les vacances de printemps, destiné<br />

aux enfants de 8 à 10 ans : « le jardin<br />

dans tous ses états », du 24 au<br />

26 avril, de 10 h à 12 h 30 et de 14 h 30<br />

à 17 h 30. L’inscription est gratuite et<br />

se fait sur place.<br />

Plus d’info au 02 40 38 43 90.<br />

Accès par le bus 22 ou 25 – arrêt Dervallières.<br />

Atelier de lutherie expérimentale et art sonore<br />

Encadrés par Ecos, une association qui croise art et écologie urbaine, les<br />

enfants du centre socioculturel du Clos Toreau s’affairent autour d’un arbre<br />

créé à partir de tubes en carton. L’idée ? Réaliser un arbre sonore. « On a fixé<br />

des cordes de nylon sur les tubes, et ça sonne bien ! lance Hugo, 10 ans. On a<br />

aussi appris la soudure à l’étain pour construire des petits moteurs qui servent<br />

à faire vibrer les cordes. » Les enfants découvrent aussi les instruments de<br />

musique insolites créés par Ecos. Une contrebasse réalisée à partir d’un<br />

grand tube en carton, un tuyau d’arrosage muni d’une double hanche en<br />

plastique, une flute de pan avec des tuyaux... « Après les avoir expérimentés,<br />

ils vont désormais apprendre à les fabriquer, souligne Dominique Leroy,<br />

coordinateur au sein d’Ecos. L’objectif est de leur apprendre à écouter, à s’écouter entre eux et d’entrer dans un processus<br />

créatif. » Autre atelier proposé : la composition d’une balade sonore. Les enfants sont invités à se remémorer les bruits<br />

entendus lors d’une promenade dans la nature et à recréer ces sons à partir de matériaux de récupération. Le bruit<br />

des feuilles est ainsi reproduit en froissant du plastique et celui de la pluie en versant du sable sur une gamelle.<br />

Atelier lutherie/recyclerie, le mercredi de 14 h 30 à 16 h 30. www.ecosnantes.org / 02 40 41 59 65.<br />

© SCE/Tetrarc<br />

39<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013


40<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013<br />

VIE DE QUARTIER<br />

Quartier Q N<br />

Île Î de <strong>Nantes</strong><br />

À la découverte du Grand<br />

jeu de l’île de <strong>Nantes</strong><br />

À<br />

l’école Anatole-de-Monzie, une vingtaine<br />

d’enfants jouent au Grand jeu de l’île de <strong>Nantes</strong>,<br />

un jeu de l’oie créé en deux ans par les<br />

100 élèves de l’établissement. « L’idée était de leur faire<br />

découvrir leur environnement et le caractère insulaire<br />

du lieu à travers des activités de lecture et d’écriture,<br />

explique Philippe Leterme, directeur de l’école. Des<br />

randonnées ont été organisées pour explorer différents<br />

lieux de l’île, les espaces culturels, les nefs, les chantiers<br />

navals..., et pour observer la faune et la flore. »<br />

En classe, ils ont ensuite inventé la règle du jeu :<br />

« On s’est inspiré des randonnées pour rédiger les<br />

questions, par exemple : À quoi servaient les bains<br />

douches ? », racontent Charles, Yvana et Matéo.<br />

« Puis nous avons décoré le plateau de jeu », ajoutent<br />

Gabin et Suly. « Le travail d’écriture et de lecture a pris<br />

sens car il y avait une création finale. L’objectif était<br />

aussi de créer des situations de responsabilisation et<br />

de coopération entre eux. » Intergénérationnel, ce jeu<br />

est mis à disposition des écoles, des centres de loisirs<br />

et des maisons de retraite.<br />

Tél. 02 40 89 17 78.<br />

Du kin-ball sur l’Île<br />

de <strong>Nantes</strong><br />

Le kin-ball tisse sa toile à <strong>Nantes</strong> ! Le <strong>Nantes</strong><br />

Atlantique Kin-Ball club, qui développe<br />

ce sport émergent né au Québec en 1986,<br />

propose un nouveau cours pour s’initier à ce<br />

sport joué avec un ballon de 800 grammes<br />

et d’ 1,22 mètre de diamètre. Cela se passe<br />

au gymnase municipal Émile-Morice, quai<br />

Hoche, le mercredi soir de 19 h 30 à 21 h,<br />

« pour une pratique loisir hors compétition et<br />

ouverte aux plus de 15 ans », précise Thomas<br />

Grousseau du NAKC.<br />

Pour en savoir plus : 06 79 73 59 85.


Quartier<br />

Bellevue B /<br />

Chantenay<br />

C<br />

N<br />

Des Femmes<br />

en fil investissent<br />

la place<br />

Mendès-France<br />

Changement complet de destination<br />

pour l’ancien commissariat de police<br />

place Mendès-France. Désaffecté<br />

depuis des années, ce local de 110 m 2<br />

accueille désormais Des Femmes en<br />

fil, un atelier de couture éthique<br />

imaginé par les créatrices des Petites<br />

mains. « Cette implantation intervient<br />

dans le cadre du projet global du<br />

quartier Bellevue, précise Farida<br />

Abid, présidente de l’association<br />

gérant l’atelier. Il s’agit à la fois<br />

de faire une place aux femmes sur<br />

cet espace dont elles étaient devenues<br />

peu à peu absentes, de redynamiser<br />

un secteur d’activité et de créer<br />

une offre de proximité. »<br />

Des Femmes en fil propose ses<br />

Le collège de<br />

Chantenay rénové<br />

à la rentrée 2014<br />

Le plus grand collège nantais, avec près<br />

de 630 élèves, s’apprête à faire sa mue.<br />

Inauguré en 1953, l’établissement situé<br />

boulevard René-Coty à Chantenay a besoin<br />

d’importants travaux de modernisation.<br />

Le cabinet nantais d’architectes Forma 6<br />

a été retenu pour conduire le projet.<br />

Les travaux ont débuté fin octobre 2012<br />

pour une livraison prévue à la rentrée<br />

2014. Un nouveau bâtiment de 3 520 m²<br />

sera construit côté rue Amiral-du-<br />

Chaffault, là où se trouvaient la loge<br />

d’accueil et les logements de fonction.<br />

Le bâtiment Bellamy, vétuste et inadapté,<br />

sera également démoli en fin de chantier.<br />

Une attention particulière sera portée<br />

aussi aux cours et le préau sera agrandi.<br />

Le coût des travaux s’élève à 9,7 M€,<br />

financés par le Conseil général. Durant ces<br />

deux années de travaux, les enseignements<br />

seront assurés normalement.<br />

Pour en savoir plus : www.loire-atlantique.fr<br />

services tant aux particuliers qu’aux<br />

entreprises : travaux de retouche,<br />

reproduction de modèles, confection<br />

pour les restaurants, les architectes<br />

d’intérieur… Des cours de couture<br />

sont proposés deux fois par semaine<br />

aux femmes du quartier.<br />

L’atelier confirme dans le même<br />

temps son rôle social. Depuis sa<br />

création en 2009, il n’emploie que<br />

Quartier<br />

N<br />

Hauts-Pavés H<br />

/<br />

Saint-Félix<br />

S<br />

des femmes en situation de précarité<br />

(quatre salariées actuellement).<br />

« Quand elles repartent de chez nous,<br />

elles ont repris confiance en elles et<br />

sont prêtes à se former ou à développer<br />

un projet professionnel », souligne<br />

Farida. Chez les Femmes en fil,<br />

on tisse aussi de la solidarité !<br />

> Contact : 09 50 03 75 05.<br />

Bridge Atlantique association,<br />

le pari de la convivialité<br />

Le Bridge Atlantique association (B2A) s’apprête à quitter le<br />

24, rue Félix-Faure. Mais ce déménagement ne changera pas la<br />

philosophie du club, fréquenté par 280 adhérents : « Nous misons<br />

sur la convivialité, explique Guillaume Aussudre, maître assistant<br />

au B2A. Le bridge est un jeu de l’esprit, mais c’est d’abord un loisir. »<br />

Ici, pas de temps mort : des tournois ont lieu chaque après-midi<br />

et l’école de bridge propose des créneaux en matinée et soirée.<br />

Le mardi matin est réservé aux parties libres, « qui offrent une<br />

bonne approche du bridge avant d’intégrer les tournois ». Le weekend,<br />

les bridgeurs se frottent à la compétition : « Deux de nos<br />

joueuses ont été championnes de France en 2010 », souligne Rozenne<br />

Delattre, secrétaire du club. Le B2A anime enfin des initiations au<br />

bridge dans deux collèges nantais : « Les enfants se passionnent<br />

pour le jeu et sa logique, et c’est très bon pour la concentration ! »<br />

> www.bridge-atlantique.fr<br />

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<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013


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<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013<br />

VIE DE QUARTIER<br />

Quartier<br />

Centre-ville<br />

C<br />

N<br />

Madeleine / Champ-de-Mars, récit d’une renaissance<br />

Bernard Renoux<br />

et Jean-Yves Petiteau.<br />

Quartier Q N<br />

Breil B /<br />

Barberie B<br />

Le paysage urbain de <strong>Nantes</strong> a<br />

beaucoup évolué au cours de ces<br />

dernières années. Et il continue<br />

à se transformer. Afin de mieux<br />

cerner le rapport, souvent affectif,<br />

qu’entretiennent les habitants avec<br />

leur environnement, la Ville les<br />

invite à participer à des « diagnostics<br />

sensibles du paysage ». Après le<br />

quartier Hauts-Pavés/Saint-Félix<br />

en 2011 puis celui du bas-Chantenay,<br />

c’est le quartier Breil-Barberie<br />

qui se prête à cet exercice dans<br />

le cadre d’un atelier citoyen.<br />

Plus précisément le diagnostic porte<br />

sur le secteur Schuman – Jost –<br />

Jusque dans les années 1960, le quartier<br />

Madeleine / Champ-de-Mars, ancien<br />

faubourg de <strong>Nantes</strong>, était vivant et<br />

animé. La délocalisation des entreprises et le<br />

transfert du marché de gros sur l’île de <strong>Nantes</strong><br />

ont porté un coup d’arrêt à cette dynamique.<br />

Les habitants de Jost-Schuman<br />

s’expriment sur leur cadre de vie<br />

Longchamp, où les évolutions<br />

urbaines sont importantes et où<br />

alternent des paysages diversifiés,<br />

mêlant habitat pavillonnaire,<br />

ceinture de boulevards, espaces<br />

verts et habitat collectif vertical.<br />

Le diagnostic s’effectue par le moyen<br />

de déambulations et de reportages<br />

photos qui permettent aux habitants<br />

d’exprimer leur ressenti.<br />

En revanche, l’atelier citoyen ne<br />

vise pas à débattre des projets<br />

immobiliers envisagés sur le secteur<br />

(devenir de l’ex école d’architecture,<br />

reconstruction du centre commercial<br />

des Collines du Cens ou la reconversion<br />

Ce n’est qu’à partir de 1989, avec le projet<br />

d’implantation de la Cité des congrès et une<br />

démarche de concertation avec les habitants,<br />

que Madeleine / Champ-de-Mars a peu à peu<br />

retrouvé sa vitalité. Réalisé sous l’égide de<br />

<strong>Nantes</strong> Métropole Aménagement, <strong>Nantes</strong>, Récit<br />

d’une traversée Madeleine / Champ-de-Mars,<br />

(Editions Carré), relate ces vingt ans<br />

de transformation. « L’idée était de centrer<br />

l’intérêt sur l’écoute des habitants qui vivent<br />

ou s’investissent dans le quartier, d’être guidé<br />

dans la découverte du lieu et la construction<br />

de son histoire par une multiplicité de récits »,<br />

explique l’anthropologue Jean-Yves Petiteau,<br />

auteur de cet ouvrage, illustré par le<br />

photographe Bernard Renoux. Témoignages<br />

d’anonymes et de personnalités - l’artiste<br />

Pierrick Sorin, ou par Anne Bertrand,<br />

enseignante – montrent également comment<br />

le quartier est perçu et vécu par ses habitants.<br />

Ces témoignages sont mêlés à ceux de<br />

professionnels comme celui de Jean-François<br />

Revert, architecte-urbaniste, qui a participé<br />

à la transformation du quartier. ‐<br />

future du site de France Télécom)<br />

qui font l’objet de démarches de<br />

concertation distinctes.<br />

Les conclusions de l’atelier citoyen<br />

seront remises aux élus en juin<br />

prochain. Elles viendront nourrir<br />

les réflexions urbaines sur ce secteur<br />

et permettront d’identifier ce qui fait<br />

la qualité de ses paysages.<br />

Pour en savoir plus : www.nantes.fr


Des habitants<br />

créent un groupement<br />

d’achats solidaire<br />

50 habitants de la résidence des Pyramides se sont<br />

regroupés afin de créer un groupement d’achats<br />

solidaire. Son objet ? Négocier des prix sur les<br />

produits alimentaires non périssables auprès de<br />

grandes enseignes. Une initiative inédite à <strong>Nantes</strong>.<br />

« L’idée est née dans le sillage du jardin aménagé au<br />

pied de la résidence. Ce potager solidaire a fait<br />

émerger le groupement d’achats », relate Marie-Noëlle<br />

Girouard, cheville ouvrière du projet. Le Carrefour<br />

de la Beaujoire a accepté d’en être partenaire et de<br />

faire bénéficier au groupement de réductions dans<br />

son magasin. « Pour beaucoup, c’est une réponse aux<br />

fins de mois difficiles. L’ambition est d’ouvrir, à terme,<br />

le groupement aux habitants du quartier de la<br />

Halvêque. Notre action est complémentaire de la<br />

distribution hebdomadaire de paniers alimentaires,<br />

composés de fruits et légumes de saison, assurée par<br />

la maison de quartier de la Halvêque et des<br />

habitants », souligne Marie-Noëlle Girouard.<br />

Pour en savoir plus : 06 62 61 93 63.<br />

Quartier<br />

Bottière B /<br />

Doulon D<br />

Quartier<br />

<strong>Nantes</strong> N Erdre<br />

N<br />

Travaux de plein air<br />

à l’école Maisonneuve<br />

« Bulle d’air-bulle d’art » :<br />

c’est le nom du projet<br />

pédagogique qui occupe<br />

depuis la Toussaint les<br />

écoliers de Maisonneuve.<br />

« Nous travaillons avec<br />

eux sur la qualité de l’air,<br />

à travers différents thèmes<br />

– l’air dans l’art, dans le<br />

corps, la pollution, etc. –<br />

et par le biais de l’expérimentation, explique Sylvaine Ressès,<br />

infirmière scolaire et responsable environnement à la Mission<br />

santé publique de la Ville de <strong>Nantes</strong>. Nous sensibilisons<br />

d’abord les grands, qui transmettront ensuite leur savoir aux<br />

plus petits. À la fin de l’année, nous aurons dans chaque classe<br />

un responsable de l’aération. » Le projet, qui associe Séquoia,<br />

le CLCV et Ecopôle, débouchera aussi sur une exposition,<br />

qui sera présentée lors de la fête de l’école, fin juin.<br />

Un forum pour l’emploi<br />

saisonnier et l’apprentissage<br />

Depuis l’an dernier, le forum jobs saisonniers a<br />

élargi sa thématique à l’apprentissage. Porté par<br />

la Maison de l’emploi de <strong>Nantes</strong> Est, il est destiné<br />

aux jeunes de 16 à 25 ans, qui pourront y trouver<br />

des offres mais aussi rédiger un CV ou une lettre<br />

de motivation, simuler un entretien, rencontrer<br />

les acteurs de l’insertion sociale et professionnelle,<br />

les structures d’apprentissage, les acteurs jeunesse.<br />

Le 10 avril, de 10 h à 18 h, maison de quartier de la Halvêque.<br />

Tél. 02 40 49 94 10.<br />

N<br />

En forme le foot à la Saint-Médard !<br />

Avec 465 licenciés dont 25 jeunes filles, la section foot de la Saint-Médard<br />

place le club en 2 e place en termes d’effectifs à <strong>Nantes</strong>, juste derrière<br />

La Mellinet. Cette bonne santé a été saluée par la Fédération française<br />

de football qui a décerné au club de Doulon le label d’or pour son travail<br />

d’animation et de formation. « C’est une belle récompense pour toute<br />

l’équipe dirigeante et les 80 éducateurs bénévoles », souligne Mickaël<br />

Herriau, cadre de la Saint-Médard.<br />

Pour en savoir plus : http://saintmedard-nantes.fr<br />

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<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013


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<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013<br />

CULTURES<br />

aFestival Petits et Grands<br />

DES SPECTACLES<br />

pour toute la famille<br />

Pour sa deuxième édition, le festival Petits et<br />

grands foisonne de propositions artistiques pour<br />

les enfants, de 6 mois à 12 ans, et leurs parents.<br />

A<br />

cueilli au château des<br />

ducs de Bretagne et dans<br />

une trentaine d’autres<br />

lieux, le festival « Petits<br />

et grands » donne à voir<br />

la création contemporaine pour le jeune<br />

public, dans toutes ses dimensions.<br />

Théâtre, musique, danse, marionnettes,<br />

installations… « En 2013, nous avons<br />

mis l’accent sur les spectacles de jongle,<br />

les arts du cirque et les arts numériques,<br />

remarque Cyrille Planson. La création<br />

pour le jeune public est encore une discipline<br />

récente. Nous sommes allés chercher<br />

le meilleur de la création internationale,<br />

nationale mais aussi régionale. »<br />

On verra des spectacles venus d’Italie<br />

de Belgique, d’Allemagne, d’Espagne,<br />

du Québec… de différentes régions de<br />

France et des Pays-de-la-Loire, avec<br />

une dizaine de compagnies invitées.<br />

« Nous voulons donner du plaisir aux<br />

spectateurs de tous âges mais aussi les<br />

faire réfléchir. » En lien avec l’exposition<br />

présentée au Château, « En guerres », le<br />

public pourra écouter le conteur Fred<br />

Pougeard, qui dira des « contes cruels »<br />

sur le thème de la guerre et des conflits<br />

ou l’auteur Luc Tartar, qui présentera<br />

en lecture publique un texte théâtral<br />

écrit pour les jeunes, sur les mutineries<br />

de 1917. Au programme également, un<br />

atelier d’écriture et des lectures multilingues<br />

de textes contemporains sur la<br />

guerre, pour les publics scolaires.<br />

LES BÉBÉS À LA FÊTE<br />

Originalité du festival : il invite les<br />

Nantais à aller au spectacle… dès l’âge<br />

de six mois ! « Nous estimons que les bébés<br />

sont des festivaliers comme les autres et<br />

© Philippe Blanc<br />

© Éric Sneed<br />

« Pince-moi je<br />

rêve », de la<br />

C ie Ouragane.<br />

qu’ils ont droit à des spectacles de qualité.<br />

Cette année, l’une des particularités<br />

du festival, c’est que trois spectacles vont<br />

tourner dans les crèches municipales de<br />

<strong>Nantes</strong>. » 35 représentations sont ainsi<br />

programmées dans 25 établissements.<br />

« En 2011, le projet a été initié avec cinq<br />

crèches. Là, ça prend une belle ampleur,<br />

avec le choix d’y associer les parents<br />

autant que possible et, évidemment, les<br />

professionnels des établissements. C’est<br />

un vrai moment de plaisir partagé ! »<br />

souligne Hélène Olivier, responsable<br />

d’un multi-accueil municipal et coordinatrice<br />

de ce « festival dans le festival ».<br />

À l’affiche : un spectacle de théâtre sonore<br />

avec des tambourins évoquant l’enfance,<br />

« Archipel » de Laurent Dupont. Mais<br />

aussi, « Kernel », un moment d’écoute<br />

et de contemplation musicale proposé<br />

par Athénor et un spectacle de danse et<br />

marionnettes, « Pince-moi je rêve », par<br />

la C ie Ouragane.<br />

PUCES SAVANTES<br />

À NANTES EST<br />

Autre proposition singulière, celle<br />

qui est faite au quartier <strong>Nantes</strong> Est.<br />

« Petits et grands » n’est pas un festival<br />

de centre-ville. Nous allons à la rencontre<br />

des publics moins enclins à aller<br />

au spectacle », précise Nicolas Marc.<br />

« Kernel », un spectacle<br />

musical d’Athénor.<br />

Les premiers échanges avec les acteurs<br />

du champ culturel et social, les équipes<br />

de quartier, ont commencé en 2010. La<br />

première édition du festival avait déjà<br />

donné lieu à des actions auprès des habitants<br />

de Doulon-Bottière. Pour 2013, le<br />

projet s’élargit à tout le territoire <strong>Nantes</strong><br />

Est, avec différentes propositions : une<br />

collecte de paroles sur le thème de<br />

l’enfance et ses possibles, auprès de<br />

groupes d’habitants d’âges différents,<br />

avec la C ie la Bao Acou ; un spectacle<br />

de puces savantes pour 50 spectateurs<br />

(C ie Les petits miracles) sous un chapiteau<br />

implanté dans le quartier ; des<br />

« pass famille » à 1 € pour des familles<br />

en difficulté…<br />

LES AUTRES RENDEZ-VOUS<br />

Parmi les nombreux rendez vous proposés<br />

(50 spectacles, 120 représentations),<br />

les programmateurs ont ajouté quelques<br />

moments particuliers.<br />

Sur certaines représentations, les<br />

enfants pourront dialoguer avec les<br />

artistes. À la fin de chaque spectacle,<br />

les festivaliers en herbe sont invités à<br />

écrire une carte postale préaffranchie<br />

aux artistes, pour partager leur ressenti.<br />

Des « boîtes à textes » seront installées<br />

dans la cour du Château, dans lesquelles<br />

des élèves du conservatoire d’art drama-


© Agnès Desfossés<br />

« Archipel »,<br />

de Laurent Dupont.<br />

tique liront à un enfant un texte jeune<br />

public pendant quelques minutes.<br />

Un café des enfants, proposé par l’association<br />

À l’abord’âge, accueillera les<br />

familles, avec des ateliers créatifs, un<br />

atelier massage, une animation lecture…<br />

Enfin, pour les plus grands, les<br />

grands forums Télérama proposent<br />

des débats autour des enfants et de la<br />

culture, le 11 et le 12 avril à 20 h 30 au<br />

lieu unique.<br />

Armelle de Valon<br />

Du 10 au 14 avril, au Château et dans<br />

30 autres lieux. Billetterie sur Internet :<br />

www.petitsetgrands.net ou par téléphone :<br />

02 18 460 460. Tarif unique : 4 €.<br />

« L’après-midi d’un foehn »,<br />

par la C ie Non Nova.<br />

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<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013<br />

© Jean-Luc Beaujault


46<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013<br />

CULTURES<br />

aSalle Vasse et à Notre-Dame de Bon-Port<br />

Une chorale d’enfants<br />

philippins de 12 à<br />

22 ans fait étape à<br />

<strong>Nantes</strong>, dans le cadre d’une<br />

tournée de trois semaines<br />

en France. La chorale des<br />

enfants de Virlanie est<br />

issue de la fondation du<br />

même nom, créée par un<br />

travailleur social français,<br />

Dominique Lemay. Elle<br />

œuvre auprès des enfants<br />

des rues à Manille depuis<br />

vingt et un ans. « La<br />

Fondation prend en charge<br />

des enfants abandonnés,<br />

exploités, handicapés, des<br />

jeunes filles abusées, car il<br />

n’existe pas de structures<br />

spécialisées. La chorale se<br />

produit régulièrement aux<br />

Philippines. Cette tournée,<br />

c’est une aventure<br />

TOUTES LES COULEURS<br />

DU CHANT EUROPÉEN<br />

Flamenco, folk rock<br />

écossais, maloya<br />

réunionnais, tarentelles<br />

italiennes ou hardcore<br />

polonais… Les 5 et 6 avril, la<br />

deuxième édition d’Eurofonik,<br />

le festival des voix et musiques<br />

des mondes d’Europe s’installe<br />

à la Cité des congrès.<br />

« C’est un festival de découverte<br />

et de création qui présente<br />

les tendances artistiques<br />

des peuples européens,<br />

autochtones comme migrants,<br />

explique le directeur<br />

artistique Sylvain Girault.<br />

Il s’agit de faire découvrir ces<br />

artistes qui inventent à partir<br />

des musiques populaires de<br />

tradition orale. » L’Espagnole<br />

Mercedes Peón, par exemple,<br />

propose « une interprétation<br />

incroyable pour eux,<br />

le voyage de leur vie !<br />

Les concerts sont des<br />

occasions de faire parler de<br />

la Fondation et de récolter<br />

déjantée de chants qu’elle a<br />

collectés auprès de vieilles<br />

paysannes de Galice. » Parmi<br />

les invités les plus connus,<br />

citons Sharon Shannon,<br />

André Minvielle, Akosh S.<br />

ou le groupe de folk radical<br />

suédois Hedningarna.<br />

Proposant 35 concerts,<br />

Eurofonik commence le<br />

vendredi 5 avril avec une<br />

soirée consacrée à la danse<br />

et à la transe. Le samedi, un<br />

billet d’entrée unique permet<br />

d’assister de 15 h à 1 h à des<br />

concerts, des débats, des<br />

« bœufs » d’artistes, des ateliers<br />

chant, des conférences…<br />

Un festival pour tous les âges,<br />

gratuit jusqu’à 10 ans.<br />

www.eurofonik.fr<br />

UN CONCERT DE SOUTIEN POUR DES ENFANTS<br />

DE MANILLE<br />

© DR<br />

aÀ la Cité des congrès<br />

EUR F NIK,<br />

des fonds », précise Céline<br />

Willierval, bénévole.<br />

Deux soirées sont prévues<br />

à <strong>Nantes</strong> : le 23 avril à<br />

Notre-Dame de Bon-Port,<br />

à 20 h 30 et le 24, à la salle<br />

Vasse, à 20 h 30.<br />

Au programme : des chants<br />

philippins, anglais et<br />

français. L’entrée est libre<br />

mais il sera possible<br />

d’acheter des bijoux et<br />

de l’artisanat au profit<br />

de la Fondation.<br />

Plus d’infos : 02 52 10 49 92,<br />

christine.evers@hotmail.com<br />

et www.virlanie.org/fr


aEn centre-ville<br />

LE CARNAVAL REVIENT AVEC<br />

LA PARADE DES ENFANTS<br />

Àvos confettis !<br />

Le carnaval de <strong>Nantes</strong>,<br />

l’un des plus importants<br />

et des plus anciens de<br />

France, commence le 14 avril.<br />

Désormais organisée par<br />

l’association Némo<br />

(<strong>Nantes</strong> événements musique<br />

organisation), la fête a<br />

pour thème « L’an ver…<br />

du carnaval ». Accompagnés<br />

cette année par un groupe<br />

musical de Sarrebrück, ville<br />

jumelle de <strong>Nantes</strong>, les quatorze<br />

groupes de carnavaliers<br />

mettent ainsi leurs chars<br />

aux couleurs de « <strong>Nantes</strong>,<br />

aSur l’île de <strong>Nantes</strong><br />

Capitale verte de l’Europe ».<br />

Les traditionnelles grosses<br />

têtes seront également au<br />

rendez-vous. Chaque défilé<br />

aura comme point de départ<br />

et d’arrivée l’esplanade de<br />

Gloriette, sur un circuit<br />

différent du tracé habituel<br />

en raison des travaux dans<br />

le secteur Graslin : cours<br />

Franklin-Roosevelt ; le cours<br />

des 50-Otages ; les rues de<br />

Strasbourg et de l’Hôtel de<br />

Ville puis le final sur Gloriette.<br />

Le premier défilé, le dimanche<br />

14 avril, s’élancera à partir de<br />

14 h 30. Le mercredi 17 avril,<br />

c’est le retour du carnaval<br />

des enfants, à partir de 14 h 30,<br />

avec un crochet par la place<br />

Royale. Enfin, le samedi<br />

20 avril, la parade nocturne<br />

investira le centre-ville à<br />

partir de 21 h. Un spectacle<br />

à ne pas manquer !<br />

Pour en savoir plus : www.nantes.fr<br />

Le quartier du Vallon des Dervallières se métamorphose.<br />

C’est l’objet d’une exposition qui présente le logement,<br />

l’architecture, la nature dans la ville dans ce grand<br />

quartier d’habitat social en renouvellement. Avec une<br />

maquette numérique qui permet de visualiser l’ensemble.<br />

Du 22 avril au 3 mai – école d’architecture de <strong>Nantes</strong>. Plus d’info : www.nantes-amenagement.fr<br />

aDans différents lieux<br />

JULIE FUCHS<br />

CHANTERA<br />

SHAKESPEARE<br />

Musique et littérature s’unissent au<br />

sein des Art’Scènes du 8 au 18 avril.<br />

« Il ne s’agit pas d’un festival d’art<br />

lyrique, explique Thierry Pillon, directeur<br />

artistique, mais de concerts, de films,<br />

et aussi de master classes auxquelles<br />

participent quinze artistes en devenir » –<br />

des classes<br />

d’opéra avec<br />

Thierry Pillon<br />

et Sylvia Sass,<br />

et des classes<br />

d’art dramatique<br />

avec le grand<br />

metteur en scène<br />

Yannis Kokkos.<br />

Rien d’élitiste<br />

dans ces<br />

rencontres multiples : on peut être novice<br />

et se laisser porter par une voix, un texte,<br />

l’union des deux. « Révélation lyrique »<br />

aux Victoires de la musique, Julie Fuchs,<br />

marraine de cette 3 e édition, se produira<br />

au Palais de justice le 13. Cette année,<br />

c’est Shakespeare qui sera joué et chanté.<br />

À partir de 5 €.<br />

www.lesartscenes.fr<br />

LA MÉTAMORPHOSE DES DERVALLIÈRES<br />

S’EXPOSE EN VILLE<br />

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<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013


48<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013<br />

CULTURES<br />

aAu théâtre Graslin<br />

Voyage<br />

dans un volcan<br />

Claude Brumachon et<br />

Benjamin Lamarche créent<br />

une Trilogie de la chair, dont<br />

les deux premières pièces<br />

sont présentées en avril<br />

au Théâtre Graslin.<br />

Co-directeurs du Centre<br />

Chorégraphique National<br />

depuis 1992, Claude<br />

Brumachon et Benjamin<br />

Lamarche ont signé à<br />

nouveau pour trois ans. « Nous avons<br />

été choisis pour une écriture particulière<br />

: véhémente, à vif, volcanique… »,<br />

souligne Claude Brumachon. « Cette<br />

Trilogie de la chair, c’est l’occasion de<br />

faire la synthèse de toute cette gestuelle<br />

développée depuis vingt ans. »<br />

La première pièce s’intitule D’indicibles<br />

violences. Une pièce pour huit<br />

danseurs garçons, sans artifice ni<br />

costume. « C’est une pièce archaïque<br />

et tribale, dans laquelle les danseurs<br />

expérimentent une danse qui renvoie à<br />

l’état de nature. Je me suis amusé sur<br />

le titre, car on dit que ma danse est<br />

violente. J’ai voulu donner du sens à<br />

cela. Vivant, humain, extrême, ce sont<br />

tous ces mots qui sont dansés… »<br />

Dans cette écriture archaïque, la<br />

musique et la lumière jouent un rôle<br />

à part entière. « Cela faisait douze<br />

ans que je n’avais pas travaillé avec<br />

un compositeur. Christophe Zurfluh a<br />

créé les musiques de plusieurs de nos<br />

créations. Là, il apporte beaucoup. Il<br />

compose au plus près des danseurs. »<br />

La création lumière est signée Olivier<br />

Tessier, un collaborateur assidu des<br />

de chair<br />

chorégraphes. D’indicibles violences a<br />

été créée dans le cadre du festival « Le<br />

temps d’aimer la danse » à Biarritz, en<br />

septembre dernier.<br />

La seconde pièce, Un bruissement de<br />

volupté, est conçue pour onze danseurs,<br />

filles et garçons, dans un esprit différent<br />

: « Elle est plus sociale et codifiée<br />

que la première. Ces deux créations font<br />

sens ensemble, mais elles sont autonomes.<br />

» Bruissement de volupté est<br />

présenté en avant-première en avril<br />

et sera programmé dans le cadre des<br />

Biennales Internationales du Spectacle<br />

en 2014.<br />

Et enfin, la troisième pièce, intitulée<br />

Fulgurances sulfureuses est une évocation<br />

du sacré, pour huit danseurs<br />

mixtes. « Il s’agit d’une chorégraphie<br />

déambulatoire, en référence à un dieu<br />

de l’Olympe et en clin d’œil à ma formation<br />

aux Beaux-Arts… » Le travail est<br />

en cours et a fait l’objet d’un pré-projet<br />

au musée Fesch d’Ajaccio, au milieu<br />

des grandes toiles de maîtres.<br />

Armelle de Valon<br />

D’indicibles violences, les 11 et 12 avril<br />

à 20 h. Un bruissement de volupté,<br />

en avant première le 13 à 20 h et<br />

le 14 à 14 h 30, au théâtre Graslin.<br />

Réservations : 02 40 69 77 18,<br />

www.angers-nantes-opera.com<br />

Photos : © Stéphane Bellocq


aObjet de culture<br />

Lola<br />

de Jacques Demy<br />

Lola, premier film du réalisateur nantais<br />

Jacques Demy, a été tourné à <strong>Nantes</strong> en 1960.<br />

Lola, initialement baptisé Un billet pour Johannesburg, est le premier long-métrage<br />

réalisé par Jacques Demy, avec Anouck Aimée dans le rôle-titre. Proche de la Nouvelle<br />

Vague, Demy, qui a grandi à <strong>Nantes</strong>, tourne dans les rues de « sa » ville, de début juin à début<br />

juillet 1960. L’histoire ? <strong>Nantes</strong>, 1960. Lola, chanteuse et danseuse de cabaret, élève un<br />

garçon dont le père, Michel, est parti depuis sept ans. Elle l’attend et parfois aime des marins<br />

qui passent. Roland Cassard, ami d’enfance retrouvé par hasard, devient très amoureux<br />

de Lola. Mais Michel, revenu à <strong>Nantes</strong>, viendra enfin la chercher.<br />

Pour en savoir plus : www.nantes-tourisme.com et www.cinematheque.fr<br />

Avec Lola, mis en musique par Michel Legrand, <strong>Nantes</strong><br />

est un personnage à part entière du film. Jacques Demy offre<br />

à ses comédiens les lumières et les ambiances contrastées<br />

de la ville, entre le port, les quais, l’activité des chantiers et<br />

le centre-ville. Lola connaîtra un destin étonnant puisque le<br />

négatif original sera détruit lors d’un incendie. Mais grâce à<br />

l’opiniâtreté d’Agnès Varda, la compagne de Jacques Demy,<br />

une copie retrouvée en 2001 au British film Institute permet la<br />

réédition numérique de Lola.<br />

© Ciné-Tamaris/Agnès Varda<br />

Et pour mieux<br />

connaître l’univers<br />

de Jacques Demy,<br />

une exposition à<br />

la Cinémathèque<br />

française à Paris<br />

est programmée<br />

jusqu’au 4 août.<br />

Intitulée « Le monde<br />

enchanté de Jacques<br />

Demy », elle offre<br />

l’occasion de découvrir<br />

ou redécouvrir<br />

Les parapluies de<br />

Cherbourg, Les<br />

Demoiselles de<br />

Rochefort, Peau<br />

d’âne ou encore Une<br />

chambre en ville,<br />

tourné à <strong>Nantes</strong> en<br />

1981.<br />

Grâce au parcours-découverte « Une balade avec Jacques<br />

Demy », on peut suivre les traces de Lola : rue du Calvaire,<br />

place de la Petite-Hollande, les cafés le long du quai de la<br />

Fosse, passage Pommeraye, place Graslin et le restaurant La<br />

Cigale (transformé en cabaret pour Lola), place Royale et rue de<br />

l’Abreuvoir (depuis transformée avec la construction de la tour<br />

Bretagne). Une signalétique dédiée est mise en place à partir<br />

d’avril 2013 le long du parcours, que l’on peut également découvrir<br />

avec des visites guidées.<br />

© Ciné-Tamaris/Agnès Varda<br />

49<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013


50<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013<br />

CULTURES<br />

CULTURES<br />

aHistoire<br />

Le FC <strong>Nantes</strong><br />

a 70 ans<br />

Huit fois champion de France et vainqueur de trois coupes de France, le FC <strong>Nantes</strong> fait partie<br />

du panthéon du foot français. Il fête ses 70 ans le 21 avril prochain.<br />

© Pierre Minier / Ouest Médias / Calmann-Lévy<br />

30 mai 1965 : le FCN est pour la 1 ère fois<br />

champion de France. Philippe Gondet,<br />

le buteur, est assailli par les supporters.<br />

Printemps 1943. Jean Le<br />

Guillou, un entrepreneur<br />

nantais du BTP - on lui doit<br />

notamment les halles de<br />

Talensac et le stade de<br />

Malakoff avant guerre - s’intéresse à<br />

l’éclosion d’un club professionnel de football<br />

à <strong>Nantes</strong>. L’équipe phare de l’époque<br />

est le Cercle Saint-Pierre mais il stagne<br />

en division d’honneur de la ligue d’Anjou.<br />

En mars puis en avril 1943, des réunions<br />

se tiennent dans l’arrière-salle du café<br />

des Alliés, rue de la Fosse et Chez<br />

Morice, place du Commerce. Elles rassemblent<br />

les principaux dirigeants des<br />

clubs nantais : patronages (Cercle Saint-<br />

Pierre, la Mellinet), amicales laïques<br />

(l’Association sportive ouvrière de<br />

<strong>Nantes</strong>, l’AC Basse Loire, la société des<br />

Batignolles), les sections football<br />

des Ateliers et chantiers de Bretagne et<br />

des Ateliers et chantiers de la Loire et<br />

le SNUC. On y retrouve notamment<br />

le président de la Mellinet, Marcel<br />

Saupin, patron d’une entreprise de<br />

constructions métalliques.<br />

Le 21 avril, le Football club de <strong>Nantes</strong><br />

est fondé avec comme principal financier<br />

et premier président Jean Le Guillou.<br />

C’est lui qui suggère de donner à l’équipe<br />

les couleurs de la casaque de son écurie<br />

hippique, le célèbre jaune « canari ».<br />

« Les statuts ont été signés par des gens<br />

d’horizons totalement différents : des<br />

« patros » catholiques et des clubs laïcs<br />

marqués à gauche. On trouve aussi ceux<br />

qui collaborent et ceux qui résistent<br />

notamment des gaullistes provenant des<br />

« patros » et des communistes provenant<br />

des sociétés laïques. Une époque bien singulière<br />

», relate Bruno Lautrey, ancien<br />

journaliste à Presse-Océan et dont le<br />

père Pierre Lautrey, dirigeant de la<br />

Saint-Pierre, fit partie du groupe<br />

fondateur du FC <strong>Nantes</strong>.<br />

JOSÉ ARRIBAS ET LE JEU<br />

À LA NANTAISE<br />

À la Libération, c’est Marcel Saupin, qui<br />

assure la direction du club, qui fait le<br />

difficile apprentissage du professionna-


© DR<br />

© Pierre Minier / Ouest Médias / Calmann-Lévy<br />

José Arribas, architecte du jeu<br />

à la nantaise.<br />

Saison 1943-1944 : la première équipe amateur du FC <strong>Nantes</strong>.<br />

lisme. Le FC <strong>Nantes</strong> devra attendre<br />

vingt ans avant d’accéder à la première<br />

division. Le déclic a lieu avec l’arrivée<br />

comme entraîneur de José Arribas en<br />

1960. Adepte du football spectaculaire<br />

brésilien et de celui du Liverpool de Bill<br />

Shankly, il amène avec lui de nouvelles<br />

méthodes de jeu et d’entraînement. Et<br />

invente le jeu à la nantaise, une approche<br />

favorisant le jeu en mouvement, où le<br />

collectif prime sur l’individuel : « Mieux<br />

se connaître pour mieux se comprendre,<br />

ce qui permet d’avoir la même interprétation<br />

de l’action, du jeu », souligne<br />

Raynald Denoueix, ancien joueur puis<br />

entraîneur du FC <strong>Nantes</strong>. En 1963,<br />

vingt ans après sa création, le club<br />

accède à la première division. Et seulement<br />

deux ans plus tard, il est sacré<br />

champion de France ! C’est le premier<br />

des huit titres que les Canaris remporteront.<br />

La formation des jeunes va également<br />

devenir la pierre angulaire du<br />

club. Ainsi, le FCN est le premier à<br />

nommer en 1968 un directeur sportif,<br />

l’ancien défenseur international Robert<br />

Budzinsky et Jean-Claude Suaudeau,<br />

autre ancien joueur de la Maison jaune,<br />

chargé d’encadrer les jeunes pousses du<br />

club. José Arribas quitte le club en 1976.<br />

Son bilan parle pour lui : la montée en<br />

D1, trois titres de champion de France<br />

et trois finales de Coupe de France. Jean<br />

Vincent (champion en 1976 et 1980 et la<br />

Coupe de France 1979), puis Jean-<br />

Claude alias « Coco » Suaudeau (champion<br />

en 1983) consolideront cet héritage.<br />

GÉNÉRATION DORÉE<br />

La période allant de 1983 à 2001 sera<br />

faite de hauts et de bas avec le passage<br />

du stade historique Marcel-Saupin à<br />

celui de la Beaujoire en 1984. Le FCN,<br />

qui refuse en 1979 l’offre de Lagardère<br />

d’aider le club (il est un fervent admirateur<br />

du jeu à la nantaise et sponsor<br />

maillot avec Europe 1), se heurte à des<br />

problèmes financiers. Il ne peut plus<br />

© DR<br />

suivre la course aux capitaux lancée par<br />

certains clubs français. Pourtant, le<br />

centre de la Jonelière continue de former<br />

de grands talents comme Deschamps et<br />

Desailly. En 1992, le FCN est sauvé in<br />

extremis du dépôt de bilan par l’intervention<br />

de la Ville, de la CCI et du<br />

Conseil général. Grâce à la génération<br />

dorée incarnée par Makélélé, Karembeu,<br />

Loko, Ouédec et Pédros, le club<br />

renaît de ses cendres. Après le titre de<br />

1995 et l’incroyable parcours avec<br />

32 matches sans défaite et un jeu qui<br />

fait chavirer de bonheur la Beaujoire et<br />

les amoureux du foot, puis une demifinale<br />

de la Ligue des Champions en<br />

1996, Coco Suaudeau jette l’éponge en<br />

1997 et laisse sa place à Raynald<br />

Denoueix. Formateur et éducateur<br />

talentueux, il a eu en charge plusieurs<br />

générations de joueurs à la Jonelière.<br />

Il gagne deux coupes de France en 1999<br />

et 2000 et remporte contre toute attente<br />

le titre (le 8 e et dernier) en 2001. Son<br />

éviction, en décembre 2001, marque une<br />

rupture dans l’histoire du club et<br />

l’amorce d’un déclin sportif marqué par<br />

la descente en Ligue 2 en 2007, après<br />

44 saisons dans l’élite. Un record.<br />

Mais les légendes ne meurent jamais :<br />

cette saison, l’équipe coachée par Michel<br />

Der Zakarian, un ancien de la Maison<br />

jaune, pourrait renouer avec l’élite. ‐<br />

Loïc Abed-Denesle<br />

2 juillet 1980 :<br />

Bob Marley, avant<br />

son concert nantais,<br />

s’invite à la Jonelière<br />

pour un match amical.<br />

Sources : LF.C. <strong>Nantes</strong> – Allez les jaunes !<br />

André et Alain Garnier (Armor Éditeur Solar)<br />

/ 1943-2003 - Football club de <strong>Nantes</strong>, le doyen<br />

de l’élite, Pierre Minier (Éditions des Cahiers<br />

intempestifs) / En jaune, nos épopées, Florian Le<br />

Teuff (Les éditions à la nantaise).<br />

Retrouvez le programme du 70 e anniversaire<br />

du FC <strong>Nantes</strong> en rubrique Agenda.<br />

51<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013


52<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013<br />

« Une Antigone de papier »,<br />

de Brie Bertoud, au Grand T<br />

du 2 au 6 avril à 19 h.<br />

Sur les pas de<br />

Jacques Demy<br />

En écho à l’exposition<br />

« Le monde enchanté de<br />

Jacques Demy » qui se<br />

tient à la Cinémathèque<br />

française jusqu’au<br />

4 août, la Ville de<br />

<strong>Nantes</strong> propose une offre<br />

visite guidée + film,<br />

avec le Cinématographe<br />

et <strong>Nantes</strong> Tourisme :<br />

Les 13, 14, 20 et 28 avril,<br />

visite guidée à 15 h<br />

et projection au<br />

Cinématographe du film<br />

Jacquot de <strong>Nantes</strong><br />

d’Agnès Varda à 17 h.<br />

> Infos : Le Voyage<br />

à <strong>Nantes</strong><br />

MUSIQUE<br />

CLASSIQUE<br />

ONPL<br />

« Faust » : Wagner, Liszt et<br />

Brahms, le 12 à 20 h 30, le 13 à<br />

17 h à la Cité des congrès.<br />

BAROQUE EN SCÈNE<br />

« L’Art d’orner le beau<br />

chant », le 9 à 20 h 30 à l’église<br />

Saint-André ; conférence<br />

introductive à 18 h 30 à La<br />

Balinière. « Vespetta e<br />

Pimpinone » le 15 à 20 h 30 à la<br />

Cité des congrès ; conférence<br />

© Baljit Singh/Deo studios<br />

introductive à 18 h 30.<br />

> Infos : L’Arc et La Cité<br />

des congrès<br />

AU CONSERVATOIRE<br />

L’Heure musicale du jeudi :<br />

Quintettes à vent, Dvorˇ ák et<br />

Ligeti, le 4. « Quand le piano<br />

devient orchestre », le 11.<br />

« Musiques de tables »,<br />

le 18. Concerts à 18 h 30.<br />

MUSIQUE SACRÉE<br />

À LA CATHÉDRALE<br />

DE NANTES<br />

Chœur de chambre Éclats<br />

de voix, le 10 à 20 h 30<br />

à la chapelle de l’Immaculée.<br />

> Infos : 02 40 35 76 43.<br />

© Vincent Muteau<br />

musique classique<br />

concerts<br />

musiques actuelles<br />

spectacle / humour / cirque<br />

théâtre<br />

danse<br />

jeune public<br />

musées<br />

musiques / arts visuels<br />

expositions<br />

livre / lecture<br />

conférences / débats<br />

sport<br />

…<br />

AVRIL 2013<br />

www.musiquesacreenantes.cef.fr<br />

CHŒUR<br />

UNIVER SI TAIRE<br />

DE NANTES<br />

« Rock’Quiem », d’après<br />

le requiem de Mozart,<br />

le 12 à 20 h 30 à l’église<br />

Notre-Dame-de-Bon-Port.<br />

> Infos : www.<br />

choeurunivnantes.fr<br />

SCHOLA CANTORUM<br />

DE NANTES<br />

Chœurs de Verdi et<br />

Wagner, le 5 à 20 h 30<br />

à la chapelle de l’Immaculée<br />

dans le cadre du centenaire<br />

Musique et danse à Graslin<br />

« L’autre programmation » d’Angers <strong>Nantes</strong> Opéra<br />

vient compléter et enrichir la saison lyrique. Le 6 à 20 h<br />

est proposée une « Soirée romantique à New York »<br />

en compagnie de Debussy, Bizet, Gounod… par<br />

l’orchestre <strong>Nantes</strong> Philharmonie (direction Frédéric<br />

Oster). Puis la danse s’invite avec deux créations de<br />

Claude Brumachon : D’indicibles violences les 11 et<br />

12 à 20 h et Un bruissement de volupté le 13 à 20 h,<br />

le 14 à 14 h 30. Retour à la musique, jazz cette fois, avec<br />

le pianiste italien Giovanni Mirabassi, le 17 à 20 h.


de la Schola Cantorum.<br />

> Infos : www.schola<br />

cantorumdenantes.com<br />

CHŒUR ANNE<br />

DE BRETAGNE<br />

Schubert, Fauré, Stanford,<br />

Mendelssohn, le 12 à 20 h 30.<br />

Haendel et Pergolèse,<br />

le 13 à 20 h 30. Vivaldi<br />

et Caldara, le 14 à 17 h.<br />

Concerts à la chapelle de<br />

l’Immaculée. Vivaldi et Bach,<br />

le 15 à 20 h 30 à la cathédrale<br />

de <strong>Nantes</strong>.<br />

> Infos : www.cadb.fr<br />

MARDIS MUSICAUX<br />

« Voyage dans l’Europe<br />

baroque », chœurs de la<br />

Perverie et orgue, le 9 à 20 h 30.<br />

> Infos : 02 40 74 75 68.<br />

CHŒUR NANTAIS<br />

PAUL LADMIRAULT<br />

« De Bretagne en Grande-<br />

Bretagne… » : œuvres vocales<br />

de Ladmirault, Schmitt,<br />

Lauridsen, Stanford… le 12 à<br />

20 h 45 à la chapelle du lycée<br />

Saint-Stanislas.<br />

> Infos : http://choeurnpl.<br />

perso.sfr.fr<br />

LES ARTS SCÈNES<br />

Soirée d’ouverture à la salle<br />

Vasse : Les amants fous,<br />

d’après Hamlet, de<br />

Shakespeare, le 8 à 20 h 30<br />

(voir en pages cultures).<br />

> Infos : www.lesartscenes.fr<br />

CONCERTS<br />

AU CHÂTEAU<br />

DES DUCS<br />

« Chanter ; résister ? »<br />

par les élèves du<br />

conservatoire de <strong>Nantes</strong>,<br />

le 6 à 16 h.<br />

À LA BOUCHE D’AIR<br />

Mucho Corazón, le 2 à 21 h.<br />

Sanseverino, le 3 à 21 h.<br />

Concert surprise, le 20 à 21 h.<br />

Entrez, entrez braves gens !<br />

À LA CITÉ<br />

DES CONGRÈS<br />

Festival « Eurofonik »,<br />

musique des mondes<br />

d’Europe, en coproduction<br />

avec le Nouveau Pavillon, le 5<br />

de 19 h à 1 h ; le 6 de 15 h à 0 h<br />

(voir en pages cultures).<br />

> Infos : 0251882000.<br />

www.eurofonik.fr<br />

À LA SALLE VASSE<br />

« Chante Vasse », du 16<br />

au 19 : Ana Igluka, le 16 ;<br />

Bianca, le 17 ; « Chantons<br />

sous les toits » avec<br />

Françoise Thyrion, le 18 ;<br />

« Les Amis de Vasse<br />

chantent », le 19. La chorale<br />

des enfants de Manille le 24.<br />

Concerts à 20 h 30.<br />

AU THÉÂTRE<br />

DU SPHINX<br />

Trafics d’air : « Les vieux,<br />

les enfants », les 5 et 6 à<br />

20 h 30, le 7 à 15 h 30.<br />

AU ZÉNITH<br />

Dany Brillant, le 2 à 20 h 30.<br />

Gospel cent voix, le 5 à<br />

20 h 30. Stars 80, le 6 à 20 h.<br />

« 1789, les amants de la<br />

Bastille », le 12 à 20 h 30,<br />

le 13 à 15 h et 21 h, le 14 à 14 h.<br />

Booba, le 20 à 20 h 30.<br />

À ONYX<br />

Abraham Inc., le 5 à 20 h 30.<br />

À L’ARC<br />

« L’Histoire de Clara »,<br />

concert narratif sous casque<br />

par la Compagnie (Mic)zzaj,<br />

le 5 à 19 h à l’espace Diderot.<br />

Vieux Farka Touré, le 12 à<br />

20 h 30 (coréalisation<br />

La Bouche d’air). Thomas<br />

Fersen, le 18 à 20 h 30.<br />

Jeux de force, concerts, barbapapa, voyance et restauration :<br />

on trouve de tout sous les Nefs des Machines de l’île, du 11 au<br />

14 avril, pour l’ouverture du Printemps des Nefs ! Le réseau Quai<br />

des chaps y propose le festival « Quai des entresorts », qui s’inspire<br />

de la tradition foraine de l’« entresort » : on entre dans une petite<br />

baraque, un camion ou une caravane et on en sort sitôt le court<br />

spectacle ou la curiosité vus. Vint-cinq compagnies présentent<br />

leurs spectacles à jauge réduite, parmi lesquelles Betty BoiBrut’,<br />

Pêpaloma ou encore Maboul Distorsion. Vous allez voir ce que<br />

vous allez voir !<br />

> Infos : Quai des Chaps. www.quaideschaps.fr<br />

AU NOUVEAU<br />

PAVILLON<br />

Gabriel Yacoub, le 18 à<br />

20 h 30 (coproduction<br />

La Bouche d’air).<br />

MUSIQUES<br />

ACTUELLES<br />

AU LIEU UNIQUE<br />

« Un week-end singulier »<br />

du 17 au 21 : Chilly Gonzales<br />

+ Alan Weiss, le 16 à 20 h 30 ;<br />

R. Stevie Moore et Wooden<br />

Wand le 17 à 20 h 30 ; Tiger<br />

Lillies, les 19 et 20 à 20 h 30 ;<br />

Feromil, Y Birds et Phonème,<br />

le 19 à 22 h. Festival Sonic<br />

Protest, le 20 à 20 h 30 et DJ<br />

set de Disco Low Cost à 0 h.<br />

Philip Glass & Tim Fain,<br />

le 24 à 20 h 30 à la Cité des<br />

congrès.<br />

À LA FABRIQUE<br />

Stereolux<br />

• SALLE MAXI<br />

Alpha Blondy, le 4 à 20 h.<br />

Cody Chesnutt + Alice<br />

Russell, le 5 à 20 h. Arno,<br />

le 11 à 20 h 30. Wake up<br />

party : Cyber Punkers +<br />

Tambour battant + Numeric<br />

Ravers + Coqporn + Pzylo +<br />

Urbanski, le 19 à 22 h.<br />

• SALLE MICRO<br />

Ursus Minor + Is what,<br />

le 3 à 20 h 30 (coproduction<br />

Pannonica). The Procussions<br />

+ The Coup, le 9 à 20 h 30.<br />

Skip & die + Slagsmalsklubben,<br />

le 10 à 20 h 30. Soirée No<br />

Format ! Nicolas Repac,<br />

Misja Fitzgerald et Mélissa<br />

Laveaux, le 11 à 20 h 30<br />

(coproduction Pannonica).<br />

Trempolino<br />

• LA PLACE<br />

Les Allumés du chalumeau,<br />

le 11 à 19 h 30. Rencontre<br />

musicale : Western Trio, le 12<br />

à 19 h à La Balinière à Rezé.<br />

Studios en scène, le 12 à<br />

19 h. Ateliers en scène, le 17<br />

à 18 h 30. Shannon Wright,<br />

le 23 à 19 h. Black Cherry<br />

Cirkus, le 25 à 19 h 30.<br />

AU PANNONICA<br />

Jazz en phase : Stéphane<br />

Kerecki / John Taylor duo,<br />

le 5 à 20 h 30. Bœuf de 5 à 7,<br />

le 7 à 17 h. Soirées premières<br />

scènes, le 10 à 20 h 30.<br />

Baptiste Trotignon feat.<br />

Jeanne Added + Aerophone<br />

trio, le 12 à 20 h 30 salle Paul-<br />

Fort. Ches Smith and these<br />

Arches, le 17 à 20 h 30. « Flux<br />

vs MQ’s » : Vicoparadis, Slurp<br />

Brass Band, Pulsar… le 20 à<br />

18 h au jardin des Fonderies.<br />

Hobo Whistle, le 23 à 20 h 30.<br />

AU FERRAILLEUR<br />

GiedRé, le 4 à 21 h.<br />

Marshmallow, le 13 à 21 h.<br />

> Infos : www.leferrailleur.fr<br />

SPECTACLE<br />

HUMOUR<br />

CIRQUE<br />

PRINTEMPS<br />

DES NEFS<br />

Quai des entresorts (voir<br />

encadré) : du 11 au 14 à 19 h<br />

sauf le 13 à 15 h. The Box,<br />

marionnettes (C ie Saltimbanque),<br />

53<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013


54<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013<br />

Agenda<br />

des sorties<br />

sur<br />

www.<br />

nantes.fr<br />

du 23 au 3 mai toute la journée.<br />

Le Petit cirque, théâtre<br />

d’objets (C ie L’Oisiveraie), du 25<br />

au 27 à 19 h 30 et 21 h 30.<br />

> Plus d’info : les Machines de l’île<br />

LES MARDIS NANTAIS<br />

DU BOULEVARD ET<br />

DE L’HUMOUR<br />

« À vos souhaits », avec J.P.<br />

Castaldi et A. Brodier, le 23 à<br />

20 h 30. Bonne Garde, 20, rue<br />

Frère Louis.<br />

> Infos : 02 51 83 66 66.<br />

À LA CITÉ<br />

DES CONGRÈS<br />

Ahmed Sylla, le 13 à 20 h.<br />

AU TNT<br />

La Meute, cabaret musical et<br />

humoristique, le 16 à 20 h 30.<br />

Festival Décontr’acte, théâtre<br />

en langue étrangère, du 2 au 6.<br />

« Les balles populaires » de<br />

et avec Frédéric Pradal, du 23<br />

au 27 et les 29 et 30 à 21 h.<br />

Bœuf d’impro le 27 à 23 h.<br />

AU THÉÂTRE DU<br />

SPHINX<br />

« Burlingue » de Gérard<br />

Levoyer, les 12, 13, 19, 20, 26<br />

et 27 à 21 h, le 21 à 16 h.<br />

À ONYX<br />

« Le Repas » par le Cheptel<br />

Aleïkoum, les 8, 9, 10, 12 et 13<br />

à 19 h 30 sous chapiteau au<br />

parc de la Bégraisière.<br />

À L’ARC<br />

Dimitri, clown, le 2 à 20 h 30<br />

au Théâtre municipal de Rezé.<br />

THÉÂTRE<br />

AU GRAND T<br />

« Une Antigone de papier »<br />

de Brice Berthoud, du 2 au 6 à<br />

19 h. « Au fil d’Œdipe » de<br />

Brice Berthoud, du 2 au 6 à<br />

20 h 45. « Voix dans le noir »<br />

de Matéi Visniec, du 2 au 5 à<br />

20 h à la Chapelle.<br />

© Jérôme Blin<br />

À LA SALLE VASSE<br />

« Je veux voir Mioussov » de<br />

V. Kataïev par le Théâtrerit, du<br />

3 au 6 à 20 h 30, le 7 à 15 h.<br />

« Les Larmes amères de<br />

Petra von Kant » d’après R. W<br />

Fassbinder le 30 à 20 h 30.<br />

AU TNT<br />

« Au fil du temps », C ie Méliodore<br />

les 11, 12, 13, 18, 19, 20, 25, 26<br />

et 27 à 19 h. « Die Kinder & Los<br />

Buenos - European Slam »,<br />

le 13 à 20 h 30. « Le Monde à<br />

Jean-Marie », C ie À l’Envers, du<br />

9 au 12 et du 17 au 20 à 21 h.<br />

AU THÉÂTRE<br />

DU CYCLOPE<br />

Les 15 ans du Théâtre<br />

du Cyclope : rencontres,<br />

théâtre, jeune public, concert,<br />

exposition… du 19 au 21.<br />

DANSE<br />

AU LIEU UNIQUE<br />

« Enfant », de Boris Charmatz,<br />

les 4 et 5 à 20 h 30<br />

(coréalisation TU).<br />

AU THÉÂTRE<br />

GRASLIN<br />

La Trilogie de la chair, de<br />

Claude Brumachon et Benjamin<br />

Lamarche. « D’indicibles<br />

violences » les 11 et 12 à 20 h<br />

et « Un bruissement de<br />

volupté » le 13 à 20 h, le 14 à<br />

14 h 30, en avant-première (voir<br />

en pages cultures).<br />

AU GRAND T<br />

« Deca dance », chorégraphie<br />

Ohad Naharin, le 19 à 20 h 30,<br />

le 20 à 19 h.<br />

Un festival « Si fou<br />

si fun » au TU<br />

Tremplin pour de futurs professionnels du théâtre, temps de<br />

découverte pour le public, lieu d’expérimentation pour tous,<br />

Le FUN, Festival universitaire de <strong>Nantes</strong>, connaît sa 19e<br />

édition. Au programme : 30 projets artistiques menés par<br />

près de 300 participants, étudiants et personnels de<br />

l’université. Pendant six jours, de midi à minuit, théâtre,<br />

danse, musique, photographie, etc. investissent les différents<br />

campus de <strong>Nantes</strong>, le TU et le Studio Théâtre.<br />

> FUN n° 19, du 10 au 18.<br />

AU CCNN<br />

« Absalon l’insurgé »,<br />

répétition publique au CCNN<br />

le 2 à 19 h. « Le Témoin »,<br />

les 19 et le 20 à 20 h, le 21 à<br />

17 h à l’hôtel de ville de Rezé.<br />

À ONYX<br />

« Non finito », C ie Post-<br />

Retroguardia, le 3 à 20 h 30.<br />

« Masculines » de Héla<br />

Fattoumi et Éric Lamoureux,<br />

le 17 à 20 h 30.<br />

JEUNE<br />

PUBLIC<br />

FESTIVAL PETITS<br />

ET GRANDS<br />

Festival jeune public<br />

(de 6 mois à 12 ans), au<br />

château des ducs de Bretagne<br />

et dans différents lieux de<br />

<strong>Nantes</strong>, du 10 au 14 (voir en<br />

pages cultures)<br />

> Infos : 02 18 460 460.<br />

www.petitsetgrands.net<br />

AU CHÂTEAU DES<br />

DUCS DE BRETAGNE<br />

« Qu’est-ce qu’on mijote<br />

au château ? » le 30 à 10 h 15<br />

(7-11 ans) et à 14 h 30 (4-6 ans).<br />

« Chocolat, une histoire<br />

gourmande », le 20 à 10 h 15,<br />

les 6, 25 et 27 à 14 h 30<br />

(7-11 ans) ; les 3, 17, 23 et<br />

25 à 10 h 15 (4-6 ans).<br />

« Explorateurs en herbe »,<br />

le 26 à 10 h 15 (4-6 ans)<br />

et 14 h 30 (7-11 ans).<br />

À LA BIBLIOTHÈQUE<br />

• Médiathèque Jacques-Demy<br />

<strong>Nantes</strong> en francophonie :<br />

dictées (et goûter) pour tous,<br />

le 13 à 14 h.<br />

À LA FABRIQUE<br />

Stereolux<br />

• SALLE MAXI<br />

« Raoul Pêques et la<br />

vaisselle de 7 ans »,<br />

spectacle multimédia à partir<br />

de 8 ans, le 13 à 17 h.<br />

• SALLE MICRO<br />

« Bubble Story », installation<br />

de Laurent la Torpille pour les<br />

2-3 ans, les 13 et 14 à 10 h.<br />

« J’emmène ma maman à<br />

Stereolux », les 15 et 16 à<br />

15 h.<br />

AU MUSÉUM<br />

« Chasse aux œufs »,<br />

les 10 et 17 à 10 h 15 (4-6 ans).<br />

« Œufs brouillés »,<br />

les 10, 13, 17 et 20 à 14 h 30<br />

(6-8 ans).<br />

AU PANNONICA<br />

« Une visite inattendue -<br />

Une exposition Dutoc »,<br />

concert à partir de 7 ans, les<br />

13 et 14 à 17 h, dans le cadre<br />

du festival Petits et grands.<br />

> Infos : 02 18 460 460.<br />

www.petitsetgrands.net<br />

AU TNT<br />

« Licemone », théâtre<br />

musical à partir de 3 ans,<br />

les 3, 10 et 17 à 15 h.<br />

« La Carpe de tante Gobert »,<br />

théâtre musical, les 7, 14, 21<br />

et 28 à 17 h. « Le Vilain Petit<br />

Canard », théâtre-conte à<br />

partir de 3 ans, le 23 à 15 h<br />

et du 24 au 26 avril à 10 h 30<br />

et 15 h.<br />

À ONYX<br />

« L’Inouîte », danse-théâtre<br />

à partir de 6 ans, le 10 à 15 h.


MUSÉES<br />

AU CHÂTEAU DES<br />

DUCS DE BRETAGNE<br />

Exposition « En guerres,<br />

1914-1918 / 1939-1945,<br />

<strong>Nantes</strong> / Saint-Nazaire »,<br />

jusqu’au 23 février 2014.<br />

Visites en famille :<br />

Introduction à l’exposition<br />

« En guerres », les 6, 7, 14,<br />

20, 21, du 23 au 28 et le 30 à<br />

15 h. « Murs, murs, sur les<br />

traces de la vie de château »,<br />

les 17, 23, 24 et 30 à 15 h ;<br />

Jouez avec l’histoire les 7,<br />

14, 21 et 28 à 15 h ; « L’enfant<br />

dans la guerre », les 7, 14, 21<br />

et 28 à 15 h ; « À l’assaut du<br />

château ! », les 25 et 26 à 15 h.<br />

Visites adultes : « Les<br />

interdits du château », le 7 à<br />

10 h 30 ; « En parcourant le<br />

musée », les 13 et 27 à 14 h 30,<br />

le 21 à 10 h 30 ; « Si le château<br />

m’était conté » les 14 et 28 à<br />

10 h 30 ; « En guerres », les 7,<br />

13, 14, 20, 21 et du 25 au 28<br />

à 15 h 30 ; visite sensorielle<br />

le 6 à 14 h.<br />

AU MUSÉE DES<br />

BEAUX-ARTS<br />

« Plaisirs de l’eau : plages<br />

et loisirs dans la première<br />

moitié du XX e siècle »,<br />

jusqu’au 5 mai à la chapelle<br />

de l’Oratoire.<br />

© Erwan Fichou<br />

AU MUSÉUM<br />

« Estuaire, une histoire<br />

naturelle ? », jusqu’au mois<br />

d’août 2013 ; visite commentée<br />

le 6 à 16 h 30. Tête à tête<br />

avec la baleine, le 17 à<br />

16 h 30. Visite de la galerie<br />

des sciences de la Terre,<br />

le 20 à 16 h 30. « Images<br />

croisées, Edmond Bertreux<br />

et Pierre Fréor », exposition<br />

jusqu’au 7 avril.<br />

MUSÉE JULES-<br />

VERNE<br />

« Démesure », parcours<br />

thématique, jusqu’au 9 juin.<br />

MUSIQUE<br />

ARTS<br />

VISUELS<br />

À LA FABRIQUE<br />

Stereolux<br />

• SALLE MICRO<br />

« Le cinéma d’animation,<br />

Théo Mercier<br />

au lieu unique<br />

Également attendu à Séoul, Madrid et Los Angeles en<br />

2013, Théo Mercier, artiste français de renommée<br />

internationale, fait aux Nantais l’honneur d’une exposition<br />

mi-rétrospective, mi-créative : « Le Grand Mess ».<br />

Le jeune homme (il a 30 ans) associe végétaux, masques,<br />

objets triviaux et autres dans des greffes inattendues<br />

et spectaculaires, créant un univers très personnel, où<br />

l’étranger et le familier se donnent la main.<br />

> Jusqu’au 28 avril au lieu unique.<br />

ce n’est pas que pour<br />

les enfants ! » le 16 à 19 h.<br />

• PARVIS<br />

« Radio On » : projection du<br />

film (réalisé par Christopher<br />

Petit et produit par Wim<br />

Wenders) en extérieur,<br />

précédée de la conférence<br />

« Musique, cinéma et contexte<br />

social dans l’Angleterre<br />

thatchérienne », le 20 à 18 h 30.<br />

AU LIEU UNIQUE<br />

« Week-end singulier » :<br />

projections de films, écoutes<br />

et discussion, La collection<br />

de l’art brut, le 20, de 15 h<br />

à 18 h. Un après-midi en<br />

compagnie de Michel<br />

Nedjar, le 21 de 15 h à 18 h.<br />

EXPOSI-<br />

TIONS<br />

AU LIEU UNIQUE<br />

« Chiot devant ! », Amandine<br />

Urruty, du 17 avril au 19 mai.<br />

À LA HAB<br />

GALERIE<br />

« De belles sculptures<br />

contemporaines », œuvres<br />

de la collection du Frac<br />

des Pays de la Loire, jusqu’au<br />

5 mai.<br />

> Infos : Frac.<br />

À LA FABRIQUE<br />

Stereolux<br />

• SALLE MICRO /<br />

PLATEFORME<br />

INTERMÉDIA ET<br />

LES NEFS<br />

« Éclipse » de Mondkopf<br />

et Trafik et « VS » de Trafik,<br />

jusqu’au 7.<br />

Trempolino<br />

• LA PLACE<br />

Luc Kerléo, jusqu’au 13.<br />

AU CID (CENTRE<br />

INTERCULTUREL DE<br />

DOCUMENTATION)<br />

« Le Tao souriant »,<br />

jusqu’au 7, en partenariat<br />

avec l’association Atlantique<br />

<strong>Nantes</strong> Chine.<br />

> Infos : 02 40 47 88 36.<br />

http://cid-nantes.org<br />

[[<br />

avec<br />

LES JOURNÉES DE NANTES<br />

12 et 13 avril 2013 à la Cité des congrès<br />

Quelles raisons d’espérer ?<br />

30 débats, 100 participants<br />

ENTRÉE GRATUITE Inscription sur www.nouvelobs.com/journees-nantes<br />

55<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013


56<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013<br />

Agenda<br />

des sorties<br />

sur<br />

www.<br />

nantes.fr<br />

À LA SALLE VASSE<br />

« Une obscurité lumineuse »<br />

de Olga Boldyreff, jusqu’au<br />

18 avril.<br />

À COSMOPOLIS<br />

« L’Inde : Regards sur…<br />

Paroles de… », du 11 avril<br />

au 5 mai par la Maison<br />

des citoyens du monde.<br />

Animations festives, films,<br />

ateliers…<br />

> Infos : 02 40 69 40 17.<br />

www.mcm44.org<br />

À LA MAISON<br />

DES HOMMES ET<br />

DES TECHNIQUES<br />

« La vie à durée<br />

déterminée », photos d’Olivier<br />

Jobard, du 4 avril au 24 mai.<br />

Journées de réflexion autour<br />

du travailleur pauvre, le 11 à<br />

14 h et le 12 à 9 h et 14 h, avec<br />

de nombreux intervenants.<br />

À LA GALERIE<br />

CONFLUENCES<br />

« Jungles » d’Olivia Lavergne,<br />

jusqu’au 20.<br />

AU RAYON VERT<br />

Laure Carré et Benjamin<br />

Royer, peinture et dessin,<br />

Contacts<br />

ANGERS NANTES OPÉRA<br />

> 02 40 69 77 18.<br />

www.angers-nantes-opera.com<br />

L’ARC<br />

> 02 51 70 78 00.<br />

www.larcareze.fr<br />

ARDEPA<br />

> 02 40 59 04 59.<br />

www.lardepa.com<br />

L’ATELIER<br />

> 02 40 41 9000.<br />

www.nantes.fr<br />

BIBLIOTHÈQUE<br />

MUNICIPALE<br />

> 02 40 41 95 95.<br />

www.bm.nantes.fr<br />

LA BOUCHE D’AIR<br />

> 02 51 72 10 10.<br />

jusqu’au 13. Carine Manjoo et<br />

Roland Le Clanche-Desprez,<br />

à partir du 19.<br />

À LA GALERIE RDV<br />

« En résumé de mes<br />

nerfs… » de Daniel Perrier,<br />

du 6 avril au 18 mai.<br />

AU FRAC<br />

« En suspension », par Marc<br />

Camille Chaimowicz, du 7 avril<br />

au 1 er septembre.<br />

LIVRE<br />

LECTURE<br />

À LA BIBLIOTHÈQUE<br />

• À la médiathèque Jacques-<br />

Demy<br />

Exposition « Vues d’ici »,<br />

album-accordéon en très<br />

grand format, par Joëlle Jolivet<br />

(illustration en linogravure) et<br />

Fanni Marceau (textes), à partir<br />

du 16. Atelier de linogravure, à<br />

partir de 8 ans, le 24, de 11 h<br />

à 12 h 30 et de 15 h à 16 h 30.<br />

Exposition « Diderot-<br />

Rousseau », avec l’université,<br />

du 4 au 30. Voyage en<br />

Encyclopédie, lecturespectacle<br />

musicale autour des<br />

Lumières, par la C ie du Samovar,<br />

le 30 à 15 h 30. <strong>Nantes</strong> en<br />

francophonie : « Ce qu’il faut<br />

pour vivre », film québécois<br />

www.labouchedair.com<br />

LE CABANIER<br />

> 09 64 17 70 40.<br />

http://lecabanier.free.fr<br />

CENTRE CHORÉGRAPHIQUE<br />

NATIONAL DE NANTES<br />

(CCNN)<br />

> 02 40 93 30 97.<br />

www.ccnn-brumachon<br />

lamarche.com<br />

CHAPELLE DE L’ORATOIRE<br />

> 02 51 17 45 00.<br />

www.museedesbeauxarts.<br />

nantes.fr<br />

CHÂTEAU DES DUCS<br />

DE BRETAGNE<br />

> 0 811 46 46 44.<br />

www.chateau-nantes.fr<br />

de Benoît Pilon, le 13 à 15 h 45.<br />

• À la médiathèque Floresca<br />

Guépin<br />

Surdi-cité : un temps autour<br />

de la culture sourde.<br />

Expositions « Intrasigna » et<br />

« Sourd…comment le voyezvous<br />

? », jusqu’au 27, avec<br />

accompagnement en LSF sur<br />

rdv. Projections vidéo sur<br />

l’identité sourde les 13 et 20 à<br />

14 h, 15 h et 16 h. Histoires<br />

en mémoire, avec le Théâtre<br />

Amok, dans le cadre de l’Art<br />

en partage. Interviews en vue<br />

d’une émission de radio sur Jet<br />

FM, le 6 de 14 h 30 à 16 h 30.<br />

À LA MAISON DE LA<br />

POÉSIE DE NANTES<br />

Lecture-rencontre avec<br />

Gwenaëlle Stubbe, le 17 à<br />

12 h 30 au Pôle étudiant ; le 18<br />

à 19 h 30 au Pannonica.<br />

CONFÉ-<br />

RENCES<br />

DÉBATS<br />

À LA FABRIQUE<br />

Apo 33<br />

• PLATEFORME<br />

INTERMÉDIA<br />

« We Have a Situation… » du<br />

9 au 13 avril, série de cyberperformances<br />

sur Internet<br />

C ie DU CAFÉ-THÉÂTRE<br />

> 02 40 89 65 01. www.<br />

nantes-spectacles.com<br />

CITÉ DES CONGRÈS<br />

> 02 51 88 20 00.<br />

www.lacite-nantes.fr<br />

CONSERVATOIRE<br />

> 02 51 25 00 20.<br />

www.conservatoire.nantes.fr<br />

COSMOPOLIS<br />

> 02 51 84 36 70.<br />

www.nantes.fr/cosmopolis<br />

CREA<br />

> 02 40 69 89 46.<br />

LA FABRIQUE<br />

> www.lafabrique.nantes.fr<br />

• Apo 33<br />

> 02 51 89 47 16.<br />

www.apo33.org<br />

Microfaune<br />

> collectif.microfaune@<br />

gmail.com et sur Facebook<br />

et dans différents lieux.<br />

Trempolino<br />

• LA PLACE<br />

« Musiques et technologies :<br />

amour ou dépendances ? »<br />

par Gaby Bizien, le 2 à 19 h.<br />

« Spectacle vivant et<br />

interactivité », par la<br />

compagnie Organic Orchestra,<br />

le 3 à 19 h. « Ah bon, ils sont<br />

bons les Canadiens ? » le 9 à<br />

18 h 30.<br />

AU LIEU UNIQUE<br />

« Week-end singulier » :<br />

Conférence-performance<br />

The LP Collection, les trésors<br />

cachés de la musique<br />

underground, le 18 à 18 h 30.<br />

AU MUSÉUM<br />

« L’eau de la Loire : une<br />

ressource indispensable… »<br />

par Denis Florenty et Kristell<br />

Le Bot, le 2 à 20 h 30.<br />

À LA SALLE VASSE<br />

Journée « Culture, art et<br />

psychanalyse », le 19 de 10 h<br />

à 18 h.<br />

AVEC LES ANNEAUX<br />

DE LA MÉMOIRE<br />

« Esclavage et mémoire :<br />

identités et mondes<br />

atlantiques en Afrique de<br />

l’Ouest (Haute-Guinée) »,<br />

par Toby Green, le 16 à 18 h 30<br />

au Muséum.<br />

> Infos : 02 40 69 68 52.<br />

www.anneauxdelamemoire.org<br />

• Mire<br />

> 02 40 89 78 07.<br />

http://mire.potager.org<br />

• Stereolux<br />

> 02 40 43 20 43.<br />

www.stereolux.org<br />

• Trempolino<br />

> 02 40 46 66 33.<br />

www.trempo.com<br />

FRAC<br />

> 02 28 01 50 00.<br />

www.fracdespaysde<br />

laloire.com<br />

GALERIE CONFLUENCE<br />

> 02 28 44 98 91.<br />

www.galerie-confluence.fr<br />

GALERIE LE RAYON VERT<br />

> 02 40 71 88 27.<br />

www.rayonvert.com<br />

GALERIE RDV<br />

> 02 40 69 62 35.<br />

www.galerierdv.com


AVEC LES<br />

RENCONTRES<br />

DE L’ART<br />

« Musique profane et sacrée<br />

à la fin du XVI e siècle » par<br />

Patrick Barbier, le 9 à 10 h 30.<br />

« L’Aventure de la porcelaine<br />

chinoise » par Vinca Baptiste,<br />

le 2 à 14 h 15. « Les Pays-Bas<br />

et l’art moderne » par Gilles<br />

Genty, le 16 à 14 h 15.<br />

> Infos : 06 83 37 21 99.<br />

www.rencontres-art.com<br />

À L’ÉCOLE<br />

D’ARCHITECTURE<br />

DE NANTES<br />

Colloque « Construire<br />

ensemble », par l’association<br />

Grandir d’un Monde à l’autre,<br />

le 4 avril.<br />

> Infos : www.colloquecoconstruction-handicap.fr<br />

SPORT<br />

CALENDRIER<br />

SPORTIF<br />

• Basket, Hermine NA /<br />

Denain, le 5, centre sportif<br />

Mangin-Beaulieu.<br />

• Handball, NLA / Bègles,<br />

le 6 Palais des sports de<br />

Beaulieu (salle 500).<br />

• Basket, <strong>Nantes</strong> Rezé<br />

basket / Charleville-Mézières,<br />

le 6, centre sportif Mangin-<br />

Beaulieu.<br />

LE GRAND T<br />

> 02 51 88 25 25.<br />

www.legrandt.fr<br />

LE LIEU UNIQUE<br />

> 02 40 12 14 34.<br />

www.lelieuunique.com<br />

LES MACHINES DE L’ÎLE<br />

> 0810 12 12 25.<br />

www.lesmachines-nantes.fr<br />

MAISON DE LA<br />

MARIONNETTE<br />

> 02 40 48 70 19.<br />

www.maison-marionnettenantes.com<br />

MAISON DE LA POÉSIE<br />

DE NANTES<br />

> 02 40 69 22 32.<br />

www.maisondelapoesienantes.com<br />

MAISON DE L’ERDRE<br />

> 02 40 41 59 54<br />

MUSÉE DE L’IMPRIMERIE<br />

Les 70 ans du FC <strong>Nantes</strong><br />

• Cross, Régional athlétisme,<br />

le 13, Stade Michel-Lecointre,<br />

organisé par l’ÉLAN (Handi).<br />

• Freestyle Scooter Contest<br />

(compétition internationale<br />

de trottinette freestyle et étape<br />

du championnat du monde<br />

ISA), les 13 et 14, skatepark<br />

le Hangar.<br />

• La Nordique Nantaise<br />

(rassemblement régional<br />

de marche nordique), le 14,<br />

parc de la Chantrerie.<br />

• Nack Kinball, journée de<br />

championnat de France, le 14,<br />

Palais des sports de Beaulieu.<br />

• Course à pied, le super<br />

Trail nantais, le 14, parc de<br />

Procé.<br />

• Football, FCN / Auxerre,<br />

le 20, stade de la Beaujoire<br />

Louis-Fonteneau.<br />

> 02 40 73 26 55.<br />

http://musee-imprimerie.com<br />

MAISON DES HOMMES<br />

ET DES TECHNIQUES (MHT)<br />

> 02 40 08 20 22.<br />

www.maison-hommestechniques.fr<br />

MUSÉE DES BEAUX-ARTS<br />

> 02 51 17 45 00.<br />

www.museedesbeauxarts.<br />

nantes.fr<br />

MUSÉE JULES-VERNE<br />

> 02 40 69 72 52.<br />

www.julesverne.nantes.fr<br />

MUSÉUM<br />

> 02 40 41 55 00.<br />

www.museum.nantes.fr<br />

NANTES TOURISME<br />

> 0892 464 044 (0,34 €/mn).<br />

www.nantes-tourisme.com<br />

LE NOUVEAU PAVILLON<br />

> 02 40 02 35 16.<br />

Pour les 70 ans du FCN, les partenaires de cette journée<br />

exceptionnelle mettent les petits plats dans les grands<br />

le 20 avril à la Beaujoire avec un match de gala (à 12 h)<br />

conviant d’anciens Canaris, en lever de rideau de la<br />

rencontre de la 33 e journée de Ligue 2 entre le FC <strong>Nantes</strong><br />

et l’AJ Auxerre (coup d’envoi à 14 h). Second acte avec<br />

une « Soirée des légendes » proposée par Ouest-France<br />

et RBLO, en partenariat avec la Ville de <strong>Nantes</strong> et le FCN<br />

à la Cité des congrès le 20 avril (à 20 h, sur invitation),<br />

avec d’anciennes gloires et des témoins de l’épopée<br />

des Canaris.<br />

Pour en savoir plus : www.fcnantes.com & www.nantes.fr<br />

• Handball, HBCN / Billere,<br />

du 17 au 20, Palais des sports<br />

de Beaulieu.<br />

• Marathon de <strong>Nantes</strong><br />

et les 10 km, le 21, centre-ville<br />

de <strong>Nantes</strong>.<br />

• Basket, Hermine NA /<br />

Antibes, le 26, centre sportif<br />

Mangin-Beaulieu.<br />

• Handball, NLA / Celle-sur-<br />

Belle, le 27, Palais des sports<br />

de Beaulieu (salle 500).<br />

DIVERS<br />

FESTIVAL QZ<br />

« L’Archipel d’en face :<br />

Islanders in sight ! » par<br />

le Centre culturel européen :<br />

www.lenouveaupavillon.com<br />

ONPL<br />

> 02 51 25 29 29. www.onpl.fr<br />

ONYX<br />

> 02 28 25 25 00.<br />

www.onyx-culturel.org<br />

PANNONICA<br />

> 02 51 72 10 10.<br />

www.pannonica.com<br />

PARC DES EXPOSITIONS<br />

DE LA BEAUJOIRE<br />

> 02 40 52 08 11.<br />

www.exponantes.com<br />

SALLE VASSE<br />

> 02 40 73 12 60.<br />

www.sallevasse.fr<br />

SCÈNE MICHELET<br />

> www.scenemichelet.com<br />

SÉQUOIA<br />

> 1, rue Auguste Lepère.<br />

02 40 38 43 90<br />

THÉÂTRE DE POCHE<br />

expositions, spectacles,<br />

rencontres… jusqu’au 7<br />

à Cosmopolis.<br />

> Infos : www.cce-nantes.eu<br />

CIELS DE NANTES<br />

« On vous promet la Lune<br />

avant Saturne » :<br />

découverte du ciel au<br />

télescope avec la Société<br />

d’astronomie de <strong>Nantes</strong>,<br />

le 20 à 21 h au parc du Grand-<br />

Blottereau.<br />

> Infos : 02 40 68 91 20.<br />

www.san.asso.fr<br />

PLACE À L’EMPLOI<br />

Forum « En route vers<br />

l’emploi », le 18 de 9 h à 17 h<br />

à la Maison des Haubans.<br />

> Infos : Maison de l’emploi,<br />

site Malakoff, 02 51 72 92 10.<br />

> 02 40 47 34 44.<br />

www.theatredepoche.fr<br />

THÉÂTRE DU CYCLOPE<br />

> 02 51 86 45 07.<br />

www.theatreducyclope.com<br />

THÉÂTRE DU SPHINX<br />

> 02 40 89 19 09.<br />

www.theatredusphinx.com<br />

TNT<br />

> 02 40 12 12 28.<br />

www.tntheatre.com<br />

TU<br />

> 02 40 14 55 14.<br />

www.tunantes.fr<br />

LE VOYAGE À NANTES<br />

> 0892 464 044 (0,34 €/mn).<br />

www.levoyageanantes.fr<br />

ZÉNITH<br />

> www.zenithnantesmetropole.com<br />

ZOO GALERIE<br />

> www.zoogalerie.fr<br />

57<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013


58<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013<br />

DÉCOUVERTE<br />

aMémoire<br />

Voyage patrimonial<br />

autour de la Manu<br />

Inaugurée en 1864 et fermée en 1974, la Manufacture des tabacs est devenue « la Manu »,<br />

après un vaste programme de réhabilitation. C’est cette histoire que raconte {En} quête de<br />

<strong>Nantes</strong> pour sa 3 e édition.<br />

Le cycle de rencontres proposé<br />

depuis 2011 par la direction<br />

du patrimoine et de l’archéologie<br />

a choisi comme fil<br />

conducteur la réhabilitation<br />

de la Manu, à l’occasion de ses 30 ans.<br />

Tout au long de l’année à partir du mois<br />

d’avril, des rendez-vous sous formes de<br />

visites, cafés-rencontres, conférences<br />

ont pour objet de dérouler le fil historique,<br />

patrimonial, architectural et<br />

humain de cette histoire singulière.<br />

En 1974, la production de tabac est<br />

transférée à Carquefou, dans un équipement<br />

plus moderne. L’abandon de<br />

la Manu provoque le dépérissement<br />

du quartier, avant que la municipalité<br />

conduite par Alain Chénard<br />

décide dès 1977, de la réhabiliter.<br />

« En 1983, <strong>Nantes</strong> est précurseur dans<br />

l’idée de réhabiliter une friche industrielle<br />

et dans la manière de procéder.<br />

On transforme un immense bâtiment<br />

fermé sur lui-même en programme<br />

ouvert sur le quartier, avec une mixité<br />

d’usages : logements, bureaux, équipements<br />

publics… », explique Irène<br />

Gillardot, animatrice du patrimoine.<br />

« Même si le schéma directeur de la<br />

réhabilitation est fixé par la Ville, le<br />

concours d’architectes est lancé par<br />

tranches successives. Des équipes différentes<br />

travaillent sur chacun des<br />

programmes : bibliothèque, auberge<br />

de jeunesse, crèche, pôle municipal,<br />

maison des associations… » L’idée est<br />

bien de recréer un morceau de ville au<br />

cœur du quartier. ‐<br />

Armelle de Valon<br />

© Centre d’Histoire du Travail<br />

La manufacture<br />

emploie 1 700<br />

ouvriers, dont<br />

90 % de femmes,<br />

en 1878.<br />

Petite histoire de<br />

la Manufacture des<br />

tabacs de <strong>Nantes</strong><br />

Le 16 avril à 18 h 30,<br />

une première visite guidée<br />

thématique suivie d’un<br />

café-rencontre à 19 h 30,<br />

en présence de chercheurs et<br />

d’historiens, portera sur l’histoire<br />

du lieu. L’usage du tabac se<br />

répand au XIX e siècle. L’État en<br />

possède le monopole et décide<br />

d’ouvrir plusieurs manufactures.<br />

<strong>Nantes</strong> est bien placée par sa<br />

situation en bord de Loire, son<br />

port, sa voie de chemin de fer.<br />

Le choix du quartier, proche<br />

de la gare, est stratégique.<br />

Le bâtiment est bâti selon un<br />

plan-type décidé par l’État et<br />

reproduit dans d’autres villes.<br />

En 1878, la Manufacture emploie<br />

1 700 personnes, en grande<br />

majorité des femmes.


Pour (re)<br />

découvrir<br />

l’histoire de<br />

la Manu,<br />

suivez-le guide !<br />

L’ancienne chaudière<br />

de la Manu a été<br />

conservée dans<br />

la bibliothèque.<br />

De la manufacture<br />

des tabacs à la Manu<br />

1974-1983<br />

Le 16 mai à 18 h 30, la visite<br />

guidée portera sur la reconversion<br />

du site. Le déménagement de<br />

la production n’a pas été anticipé<br />

par la municipalité de l’époque,<br />

ce qui l’a probablement sauvé<br />

de la démolition.<br />

En 1977, la municipalité propose<br />

la réhabilitation du bâtiment,<br />

un projet imposant qui demande<br />

quatre ans d’études.<br />

Huit équipes d’architectes<br />

et 150 entreprises travaillent<br />

sur le chantier qui s’achève en<br />

1983, redonnant vie au quartier.<br />

Le café-rencontre, à 19 h 30,<br />

réunira les acteurs de la<br />

réhabilitation : l’ancien maire,<br />

son 1 er adjoint, le pilote<br />

de l’opération, l’architecte de<br />

la Ville…<br />

© ADAGP, Jacques Raoult<br />

La petite fille,<br />

sculpture de Jacques<br />

Raoult, située à côté<br />

de la crèche. Sa petite<br />

fille de cinq ans a<br />

servi de modèle.<br />

Les Compagnons<br />

au travail, sculpture<br />

de Gaston Watkin.<br />

Le rôle des artistes du 1 %<br />

Le 18 juin à 18 h 30, parcours de la Manu<br />

autour des œuvres du 1 %, commandées à<br />

trois groupes d’artistes. Deux sculpteurs et<br />

trois photographes ont installé des œuvres au<br />

sein du site, toutes en lien avec son histoire.<br />

Les visiteurs découvriront, au fil du parcours,<br />

les sculptures en bronze de Jacques Raoult :<br />

la Cigarière, place de la Manu et la Petite fille,<br />

dans le jardin de la crèche. Du côté de la<br />

maison des associations, une œuvre en tiges<br />

d’acier soudé de Gaston Watkin,<br />

Les compagnons au travail, évoque le monde<br />

du travail. À l’intérieur du bâtiment, Christian<br />

Boltanski, Alain Fleisher et Bernard-Xavier<br />

Vailhen ont réalisé des agrandissements<br />

photographiques d’images d’archives de<br />

l’époque de la manufacture des tabacs mais<br />

aussi des « vitrines archéologiques » qui<br />

conservent la trace de l’ancienne architecture.<br />

Le café-rencontre, à 19 h 30, proposera<br />

une réflexion autour de l’art et du patrimoine,<br />

en présence des artistes et de Mme Watkin.<br />

Habiter la Manu<br />

Le 15 octobre à 18 h 30,<br />

la question des usages du lieu<br />

sera évoquée. Aujourd’hui,<br />

la Manu rassemble des<br />

bureaux, des logements, une<br />

crèche, des locaux associatifs,<br />

une auberge de jeunesse, un<br />

lieu d’accueil pour personnes<br />

âgées, un centre de loisirs,<br />

un gymnase. Comment ce lieu<br />

de mémoire est-il perçu par<br />

les centaines de personnes<br />

qui y vivent, y travaillent ou<br />

y ont une activité ?<br />

Des artistes s’inspirent du lieu<br />

pour créer. Ils présenteront<br />

leur lecture sensible.<br />

Le café-rencontre, à 19 h 30<br />

posera la question de l’usage<br />

d’un patrimoine industriel<br />

réhabilité, en présence<br />

d’artistes, d’une sociologue,<br />

de représentants d’usagers…<br />

Et aussi : une conférence<br />

annuelle et des journées<br />

d’étude sur la reconversion<br />

des sites industriels, du<br />

13 au 15 novembre, des<br />

visites du patrimoine tout<br />

au long de l’année, une<br />

signalétique patrimoniale sur<br />

le site, un dépliant « laissezvous<br />

conter <strong>Nantes</strong> »…<br />

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<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013


60<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013<br />

QUESTIONS PRATIQUES<br />

; En savoir plus<br />

sur votre quartier<br />

avec <strong>Nantes</strong>.fr<br />

Actualités,<br />

infos de<br />

proximité,<br />

annuaire des<br />

associations :<br />

ça se passe<br />

près de chez<br />

vous et c’est<br />

dans la<br />

rubrique<br />

« Dans votre<br />

quartier »<br />

de nantes.fr.<br />

Pour en savoir plus : www.nantes.fr<br />

Votre enfant déjeune le midi<br />

dans l’un des restaurants scolaires<br />

municipaux ? Vous pouvez consulter<br />

les menus du mois en cours sur<br />

nantes.fr à la rubrique « À votre<br />

service ».<br />

Pour en savoir plus : www.nantes.fr<br />

;<br />

;<br />

OÙ CONSULTER<br />

les menus des<br />

cantines scolaires ?<br />

Passeport : pour votre<br />

demande, c’est maintenant !<br />

L’été approche ! Afin de bien<br />

préparer p vos vacances<br />

d’été, vérifiez la date de<br />

validité de votre passeport<br />

si s vous envisagez un séjour<br />

à ll’étranger.<br />

Vous devez le<br />

refa refaire ? Pour cette démarche,<br />

vous<br />

devez vous adresser<br />

en mairie ma centrale ou dans les<br />

mairies mairies annexes avec le formulaire<br />

de dema demande complété, une carte<br />

nationale ti l d’identité d’id tité ou l’ancien l’<br />

passeport (même<br />

périmé mais depuis moins de deux ans), un justificatif<br />

de domicile récent (facture EDF, GDF, quittance de<br />

loyer), deux photos d’identité aux normes et un timbre<br />

fiscal. Le demandeur, même mineur, doit être présent<br />

lors de la demande et du retrait. Pour l’obtention,<br />

comptez trois semaines. Mais à l’approche des<br />

vacances d’été, le délai est plus long.<br />

Attention : les demandes effectuées en mairie<br />

centrale se font uniquement sur rendez-vous, ainsi<br />

que dans les mairies annexes de Doulon, Chantenay<br />

et Dervallières, le samedi matin. Quant au retrait du<br />

passeport, il se fait uniquement en mairie centrale,<br />

sans rendez-vous.<br />

Rendez-vous, informations complémentaires et cas particuliers :<br />

au 02 40 41 9000.


; Des conseils pour construire,<br />

rénover, aménager une maison<br />

C’est le service gratuit<br />

que propose l’équipe<br />

d’architectesconseillers<br />

du Conseil<br />

d’architecture<br />

d’urbanisme et de<br />

l’environnement de<br />

Loire-Atlantique.<br />

Le CAUE 44<br />

dispense des conseils<br />

aux personnes qui<br />

désirent construire,<br />

étendre ou réhabiliter une<br />

maison sans se charger de la maîtrise d’œuvre.<br />

Il propose également un guide intitulé Construire<br />

sa maison dans une démarche de développement<br />

durable, disponible à l’accueil du CAUE 44<br />

ou en ligne.<br />

Pour en savoir plus : 02 40 35 45 10 & www.caue44.com<br />

;<br />

Carte blanche, mode d’emploi<br />

Une offre sportive et culturelle<br />

plus accessible ? C’est ce que<br />

propose Carte blanche. C’est une<br />

carte de réduction mise en place<br />

par la Ville, avec ses partenaires,<br />

à destination des Nantais, selon<br />

leurs ressources financières. Cette<br />

carte nominative permet d’accéder<br />

à des tarifs réduits dans plus de<br />

40 lieux et à de nombreuses offres<br />

culturelles et sportives pour vous<br />

divertir et vous défouler : entrée<br />

à un spectacle, à un film, à une<br />

exposition, iti à un éé<br />

événement sportif (handball, volley,<br />

basket, hockey sur glace, rugby). Vous pouvez l’obtenir<br />

en mairie centrales et dans les mairies annexes ainsi<br />

qu’au centre communal d’action sociale.<br />

Pour en savoir plus : au 02 40 41 9000 et sur www.nantes.fr<br />

; Allonantes nantes.fr<br />

Numéros<br />

Utiles<br />

Pour tout savoir<br />

sur les services de la mairie<br />

Plus de<br />

numéros<br />

utiles sur<br />

www.<br />

Une équipe de téléconseillers<br />

à votre écoute du lundi au vendredi<br />

de 8 h à 19 h et le samedi de 8 h à 13 h.<br />

HÔTEL DE VILLE<br />

2, rue de l’Hôtel de Ville<br />

44094 <strong>Nantes</strong> Cedex 01<br />

• Allonantes : 02 40 41 9000<br />

• Fax : 02 40 41 92 39<br />

• <strong>Nantes</strong> sur Internet :<br />

www.nantes.fr<br />

contact@mairie-nantes.fr<br />

MAIRIES ANNEXES<br />

• <strong>Nantes</strong> Barberie :<br />

103, rue Pierre-Yvernogeau,<br />

02 40 41 66 80.<br />

• <strong>Nantes</strong> Beaulieu :<br />

place de la Galarne, 02 40 41 58 80.<br />

• <strong>Nantes</strong> Bellevue :<br />

place des Lauriers, 02 40 41 67 21.<br />

• <strong>Nantes</strong> Bottière :<br />

69, rue de la Bottière, 02 40 41 67 60.<br />

• <strong>Nantes</strong> Chantenay :<br />

143, bd de la Liberté, 02 40 41 92 50.<br />

• <strong>Nantes</strong> Dervallières :<br />

place des Dervallières, 02 40 41 66 84.<br />

• <strong>Nantes</strong> Doulon :<br />

37, bd Louis-Millet, 02 40 41 92 17.<br />

• <strong>Nantes</strong> Malakoff :<br />

place de Prague, 02 40 41 67 25.<br />

• <strong>Nantes</strong> Nord : 41, route<br />

de La Chapelle, 02 40 41 67 55.<br />

• <strong>Nantes</strong> Ranzay :<br />

249, route de Saint-Joseph,<br />

02 40 41 66 50.<br />

• <strong>Nantes</strong> Sud : 69, bd Joliot-Curie,<br />

02 40 41 94 02.<br />

URGENCES<br />

• Pompiers : 18<br />

• Police : 17 ou 02 53 46 70 00<br />

• Gendarmerie : 02 40 48 79 77<br />

• Urgence médicale – SAMU : 15<br />

• SOS médecins : 02 40 50 30 30<br />

• Centre anti-poison : 02 41 48 21 21<br />

• Allo service public : 3939<br />

• Allo TAN : 02 40 44 44 44<br />

• Direction de l’eau de la Communauté<br />

urbaine : 02 40 18 88 00<br />

• Fourrière animale : 02 40 68 82 37<br />

NUMÉROS VERTS (APPEL GRATUIT)<br />

• Allô Propreté : 0 800 344 000<br />

• Travaux de Voirie Accueil : 0 800 004 000<br />

61<br />

<strong>Nantes</strong><strong>Passion</strong> — N° <strong>233</strong> — AVRIL 2013

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