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Avez-vous lu le dernier Trait d'Union?
Oui, naturellement comme d'habitude.
Comment le trouvez-vous?
Toujours très bien présenté intéressant.
D'accord avec vous. Tenez, à son propos, j'ai fait une
statistique,
Cela ne m'étonne pas de vous. Vous avez la passion des
chiffres et vous les mettez partout, C'est un vice !
Non, plutôt mon violon d'Ingres.
Toute la joie est pour vous. En fait de violon d'Ingres je
préfère d'autres occupations.
A chacun son plaisir. Oui, j'ai eu l'idée de voir combien
d'entre nous ont participé jusqu'ici à la rédaction des
articles depuis la création de notre Trait d'Union.
Pas possible !
Parfaitement.
Donnez-moi vite vos conclusions.
Voilà, le premier numéro est paru fin 1947.
Il y a si longtemps que cela ?
Eh oui, le temps passe et nous vieillissons.
A qui le dites-vous !
Nous en sommes aujourd'hui au numéro 20.
Cela fait en tout 20 numéros.
Parfait, vous voyez bien que nous sommes toujours
d'accord sur les chiffres. Or, savez-vous combien ont
participé à la rédaction?
Ma foi non.
Eh bien! en dehors des Editoriaux, je n ai compté que 38
personnes.
Que dites-vous ?
Je dis « 38 personnes ».
Pas possible !
Et c'est pourtant le chiffre exact.
Oh ! je vous crois, ne vous ai-je pas dit que vous étiez
fort en statistiques.
Or, savez-vous combien nous sommes à la Société?
Environ 5.000.
Quel est, en fait le pourcentage de participants?
Cela fait du 0,76%...
Ah oui !
DÉDIÉ A CEUX
QUI CROIENT ENCORE QUE
« LE SILENCE EST D’OR »
Et c'est tout ce que vous avez à me répondre?'.
Que voulez-vous que je vous dise d'autre ?
Vous ne vous étonnez pas du petit chiffre de
participants?
Non, car j'ai toujours compris qu'un Comité de
Rédaction était chargé de ces articles.
Que voulez-vous dire ?
En vérité, je n'ai jamais bien réfléchi à la question,
c'est même la première fois que j'y pense parce que
vous me la posez ex abrupto.
Il y a bien un Comité de Rédaction, mais il est
chargé de recueillir les articles, de les examiner,
de composer les numéros. C'est lui qui a la charge
de la présentation, mais les idées ne sont pas de
son ressort exclusif.
Vous faites bien de me le dire, car je l'ignorais.
Je crois savoir que notre ami Katchourine serait
fort aise de recevoir de la matière grise pour
donner à chacun de ses nouveaux numéros un
regain d'intérêt.
Vous dites : « un regain d'intérêt » ?
C'est précisément le « hic » de l'histoire. Il ne suffit
pas de créer un Bulletin destiné à resserrer les
liens entre les membres de la grande Famille BP.
Ce n'est pas tout d'être arrivé à une présentation
aussi luxueuse, sinon plus, que celle des Editions
du même genre, il faut aussi que l'intérieur — si
j'ose m'exprimer ainsi — soit au niveau de la
couverture.
Il faut, à chaque numéro, intéresser les lecteurs
sans tomber dans le magazine anonyme que tout le
monde peut acheter au kiosque du coin,
Si je comprends bien, c'est là que réside la
difficulté ?
Exactement. C'est pourquoi plus notre « Trait
d'Union » aura de collaborateurs, plus il sera pour
l'ensemble du Personnel un Bulletin ayant toutesles
qualités qui doivent constituer la raison même
de son existence. Votre invitation est très claire,
mais de quoi parler ?
Vous ne me ferez pas croire que vous manquez
d'imagination au point de ne pas avoir d'idées.
Les sujets intéressant de près ou de loin notre
Société et le Monde du Pétrole sont si nombreux
qu'ils n'ont pas encore tous été abordés, soyez-en
persuadé.
Alors je me mets à la tâche.
Vous m'avez fort bien compris. Bonne chance!
L. BOUTELEUX
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