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stopper lA cAscAde - Fédération des médecins spécialistes du ...

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Le SpéciaLiSte<br />

Le magazine de La <strong>Fédération</strong> <strong>des</strong> <strong>médecins</strong> spéciaListes <strong>du</strong> Québec<br />

Vol. 15 n o 2 | Juin 2013<br />

Allergies AlimentAires<br />

<strong>stopper</strong><br />

<strong>lA</strong> <strong>cAscAde</strong><br />

assurance vie<br />

hypothécaire<br />

ou personnelle ?<br />

Voir texte p. 36


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procurer le iPad auprès d’un détaillant autorisé pour profiter de ce forfait. TELUS et le logo TELUS sont <strong>des</strong> marques de commerce utilisées avec l’autorisation de TELUS Corporation. Apple, le<br />

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la propriété de leurs détenteurs respectifs. ^ Les points RBC Récompenses seront annulés s’ils ne sont toujours pas échangés dans les quatre-vingt-dix (90) jours suivant la fi n <strong>du</strong> programme<br />

RBC Récompenses ou la fermeture volontaire de votre compte de carte de crédit RBC Banque Royale. * Les points RBC Récompenses sont attribués sur les achats nets seulement; ils ne sont pas<br />

attribués sur les avances de fonds (y compris les chèques tirés sur une carte de crédit RBC Banque Royale, les transferts de solde, les opérations assimilées à <strong>des</strong> opérations en espèces et les<br />

paiements de factures autres que <strong>des</strong> paiements préautorisés établis auprès d’un commerçant), les frais d’intérêts ou les autres frais, et les crédits de retour et les ajustements ré<strong>du</strong>iront ou<br />

annuleront le nombre de points obtenus <strong>des</strong> montants facturés à l’origine. † Pour recevoir les 15 000 points RBC Récompenses en prime qui fi gureront sur votre premier relevé, nous devons avoir<br />

reçu votre formule de demande au plus tard le 30 septembre 2013 et l’avoir approuvée. Les titulaires de carte supplémentaires, ainsi que les titulaires détenant <strong>des</strong> cartes de crédit Primes-voyages<br />

RBC Banque Royale existantes, qui présentent une demande de carte Visa Infi nite Voyages RBC ou effectuent un transfert vers celle-ci pendant la période d’admissibilité, ne sont pas admissibles à<br />

la présente offre. Cette offre ne peut être jumelée à aucune autre offre. Les échanges de points contre <strong>des</strong> billets d’avion commencent à 15 000 points pour obtenir un vol court-courrier aller-retour<br />

en classe économique avec un billet d’une valeur maximum de 350 $. Le voyageur est responsable de la totalité <strong>des</strong> taxes, frais d’administration et suppléments. Pour en savoir plus, notamment<br />

à propos <strong>des</strong> directives relativement à l’échange de points contre un vol en classe affaires, rendez-vous au www.rbcbanqueroyale.com/cartes/rbcrecompenses/avion_booking. Pour connaître<br />

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MC


Le Spécialiste est publié quatre fois par année<br />

par la <strong>Fédération</strong> <strong>des</strong> <strong>médecins</strong> <strong>spécialistes</strong> <strong>du</strong> Québec.<br />

ComiTÉ ÉDiToriaL<br />

dr harold bernatchez<br />

dre Karine tousignant<br />

me sylvain bellavance<br />

nicole pelletier, arp<br />

patricia Kéroack, réd. a.<br />

ÉDiTriCe DÉLÉguÉe<br />

nicole pelletier, arp, directrice<br />

affaires publiques et<br />

communications<br />

reSPonSabLe<br />

De L’ÉDiTion<br />

patricia Kéroack, réd. a.<br />

conseillère en communication<br />

rÉViSion<br />

angèle L’heureux<br />

isabelle boucher<br />

graPhiSme<br />

dominic armand<br />

PubLiCiTÉ<br />

france cadieux<br />

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13 700 exemplaires<br />

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<strong>spécialistes</strong> <strong>du</strong> Québec<br />

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issn 1206-2081<br />

La fédération <strong>des</strong> <strong>médecins</strong> <strong>spécialistes</strong> <strong>du</strong> Québec a pour mission de<br />

défendre et de promouvoir les intérêts <strong>des</strong> <strong>médecins</strong> <strong>spécialistes</strong> membres<br />

<strong>des</strong> associations affiliées, sur le plan économique, professionnel, scientifique<br />

et social. La fédération <strong>des</strong> <strong>médecins</strong> <strong>spécialistes</strong> <strong>du</strong> Québec regroupe<br />

les spécia lités suivantes : anatomopathologie ; anesthésiologie ; biochimie<br />

médicale ; cardiologie (a<strong>du</strong>lte ou pédiatrique) ; chirurgie cardiaque ; chirurgie<br />

colorectale ; chirurgie générale ; chirurgie générale oncologique ; chirurgie<br />

générale pédia trique ; chirurgie orthopédique ; chirurgie plastique ; chirurgie<br />

thoracique ; chirurgie vasculaire ; dermatologie ; endocrinologie et métabolisme ;<br />

gastro-entérologie ; génétique médicale ; gériatrie ; hématologie ; hématologie et<br />

oncologie pédiatrique ; immunologie clinique et allergie ; maladies infectieuses ;<br />

médecine communautaire ; médecine d’urgence ; médecine d’urgence pédiatrique ;<br />

médecine de l’adolescence ; médecine de soins intensifs (a<strong>du</strong>lte ou pédiatrique) ;<br />

médecine <strong>du</strong> travail ; médecine interne ; médecine maternelle et fœtale ;<br />

médecine néonatale et périnatale ; médecine nucléaire ; médecine physique et<br />

réadaptation ; microbiologie médicale ; néphrologie ; neurochirurgie ; neurologie ;<br />

neuropathologie ; obstétrique et gynécologie ; oncologie gynécologique ;<br />

oncologie médicale ; ophtalmologie ; oto-rhino-laryngologie et chirurgie cervicofaciale<br />

; pathologie générale ; pathologie hématologique ; pathologie judiciaire ;<br />

pédiatrie ; pneumologie (a<strong>du</strong>lte ou pédiatrique) ; psychia trie ; radio-oncologie ;<br />

radiologie diagnostique ; rhumatologie et urologie.<br />

toutes les annonces de pro<strong>du</strong>its pharmaceutiques sur ordonnance ont été<br />

approuvées par le conseil consultatif de publicité pharmaceutique.<br />

Les articles portant signature n’engagent que leur auteur. tous droits réservés.<br />

Le contenu ne peut être repro<strong>du</strong>it sans l’autorisation écrite de l’éditeur.<br />

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• Desjardins 2<br />

• Telus 3<br />

• RBC Banque Royale 4<br />

• Financière <strong>des</strong> professionnels 6<br />

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• Collège <strong>des</strong> <strong>médecins</strong> <strong>du</strong> Québec 12<br />

• Club Voyages Berri 13<br />

• La Personnelle 16<br />

• Conseil québécois d’agrément 26<br />

• IMS Brogan 34<br />

• Sogemec Assurances 37<br />

• Groupe Conseil Multi-D 40<br />

Sommaire<br />

7 Le mot <strong>du</strong> président<br />

La tarte aux pommes, salée<br />

8 Les actuaLités fédératives<br />

10 message <strong>du</strong> trésorier<br />

11 Les actuaLités<br />

12 suivi <strong>du</strong> dernier numéro<br />

13 en manchettes<br />

17 Question de droit<br />

20 déveLoppement<br />

professionneL continu<br />

dossier 21<br />

Allergies AlimentAires<br />

Stopper la caScade<br />

• Où en sont les connaissances<br />

aujourd’hui ? 22<br />

• entre qualité de vie et anxiété 27<br />

• Prévalence <strong>des</strong> allergies alimentaires 30<br />

32 Les grands noms de La médecine<br />

au Québec<br />

D re Élisabeth rousseau, pédiatre<br />

35 financière <strong>des</strong> professionneLs<br />

36 sogemec assurances<br />

38 Word from the president<br />

a ritzy apple Pie<br />

39 services aux membres<br />

avantages commerciaux<br />

5 vol. 15<br />

n o 2<br />

LS


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Financière <strong>des</strong> professionnels<br />

FÉDÉRATION<br />

DES MÉDECINS<br />

SPÉCIALISTES<br />

DU QUÉBEC<br />

FÉDÉRATION<br />

DES MÉDECINS<br />

SPÉCIALISTES<br />

DU QUÉBEC<br />

FÉDÉRATION<br />

DES MÉDECINS<br />

SPÉCIALISTES<br />

DU QUÉBEC


Le mot <strong>du</strong> président<br />

D r Gaétan Barrette<br />

la tarte aux pommes, salée<br />

avez-vous, comme moi, l’impression vraiment bizarre que<br />

plus rien ne va « au-<strong>des</strong>sus » de nous ? L’impression d’un<br />

changement de génération ? un doute ? plus jeunes,<br />

nous regardions nos parents avec la consternation de ceux qui<br />

« comprenaient ». notre monde, « le » monde, changeait à la vitesse<br />

« grand v » et, à nos yeux enthousiastes, ce ne pouvait qu’être pour<br />

le mieux. Les références étaient simples et claires : usa surtout<br />

pour les plus jeunes, la vieille europe surtout pour les plus vieux.<br />

Les deux pour un petit nombre, sans égard à l’âge.<br />

Le Québec change. inexorablement. pour le mieux ? fin cinquantaine,<br />

je ne me souviens pas d’une période avec tant de flottement, si peu de<br />

direction, tant de désillusion et de cynisme, tellement que ce dernier<br />

s’en retrouve d’autant banalisé.<br />

commission charbonneau, corruption, promesses politiques<br />

balayées… en fait, il y a raisonnablement lieu de croire que rien n’a<br />

changé au fil <strong>du</strong> temps, que ces « affaires » ne sont que devenues<br />

tout simplement visibles !<br />

mais rassurons-nous, il se passe ici <strong>des</strong> choses importantes. fruit<br />

d’une longue évolution, se <strong>des</strong>sine une nouvelle race : l’homo<br />

québecus politicus (hQp) ! soyons fiers ! on en trouve dans tous les<br />

partis. extrêmement doué pour la parole, il est un inlassable lecteur,<br />

toujours à la recherche <strong>du</strong> « neuf ». <strong>du</strong> Japon, il nous a récemment<br />

rapporté le Lean et ses variantes. de la scandinavie, il voudrait<br />

importer l’égalité, la supposée gratuité dans les services publics. de<br />

l’angleterre, il a rapporté le concept <strong>des</strong> gmf. <strong>des</strong> états-unis, il ne<br />

rapporte que la science. on le sait, l’anti-américanisme, ça fait <strong>du</strong> bien<br />

à plusieurs, mais, que voulez-vous, côté science, ils sont <strong>du</strong>rs à battre !<br />

sommes-nous de bons importateurs ? pour vous, lecteurs <strong>du</strong> réseau de<br />

la santé, après tant de réunions, tant d’énergies et d’argent investis dans<br />

tout ce qui ressemble au Lean, voyez-vous vraiment une différence,<br />

au-delà de la satisfaction d’avoir fait quelque chose ? côté gmf, après<br />

<strong>des</strong> dizaines de millions investis, la population est-elle mieux servie ?<br />

Qu’à cela ne tienne, dans son butinage international, l’hQp a<br />

récemment visité un autre pays : la france. de là, il souhaite importer<br />

le concept « d’assurance autonomie ». comme l’a dit récemment le<br />

ministre à un colloque : « … au Québec, nous avons les garderies à<br />

7 $, l’assurance maladie, l’assurance médicaments, la vieillesse et<br />

l’emploi sont assurés. Le gouvernement annonce une nouvelle mesure<br />

de solidarité sociale : l’assurance autonomie… » on va grincer <strong>des</strong><br />

dents en alberta !<br />

en france, c’est un jeune programme, mis en place au lendemain de<br />

la canicule de 2003, cette dernière ayant causé la mort de nombreux<br />

vieillards. Le désarroi, le sentiment collectif de culpabilité d’alors ont<br />

mené le gouvernement à lancer ce programme.<br />

pour comprendre l’ampleur <strong>des</strong> coûts et de la portée de ce projet,<br />

je vous invite à consulter le portail de la fmsQ. vous y trouverez<br />

deux documents : Le premier concerne les revenus – les sources<br />

de financement <strong>du</strong> programme. on y apprend que pour créer le<br />

programme, on a transféré dans un nouvel organisme, la cnsa – la<br />

caisse nationale pour la solidarité et l’autonomie, une sorte de ramQ,<br />

tous les budgets existants <strong>des</strong> autres ministères liés aux personnes<br />

âgées ou handicapées : 15,64 gE en 2011. mais cela n’a pas suffi.<br />

il a fallu augmenter le taux d’imposition, taxer le capital et créer la<br />

« Journée de la solidarité » - tous les employeurs, sans exception,<br />

doivent contribuer à la caisse l’équivalent <strong>du</strong> salaire d’une journée<br />

de chaque employé : 3,55 gE. Le second document, la convention<br />

d’objectifs et de gestion 2012-2015 décrit la portée de la mission<br />

<strong>du</strong> programme. À lire, sinon à survoler, absolument. À lire, car on<br />

voudra sans doute importer ici une version minimale à cause <strong>du</strong><br />

coût. mais le chemin est tout tracé pour les futures revendications<br />

et promesses électorales. La solidarité vendeuse pour franchir le<br />

plafond de 50 % <strong>du</strong> taux marginal d’imposition.<br />

sommes-nous de bons importateurs ? non ! pourquoi ?<br />

côté social, on oublie que ce qui nous inspire là-bas est le résultat,<br />

la conséquence d’un long parcours économique et social. Lean<br />

et autres sont… japonais ! nous ne sommes pas <strong>du</strong> tout japonais !<br />

Les gmf, anglais. ai-je besoin de commenter le caractère <strong>des</strong><br />

américains ? nombreux pensent les scandinaves extraordinairement<br />

égalitaires. vrai ! mais on oublie une chose. majeure, cardinale.<br />

L’économie. tous ces pays ont en commun une population disciplinée,<br />

laborieuse, in<strong>du</strong>strieuse. on dira de même de la hollande et<br />

de l’allemagne. dans ces pays, les concepts d’économie, d’in<strong>du</strong>strie,<br />

de pro<strong>du</strong>ctivité et de compétitivité économique sont acceptés et<br />

valorisés par leur population. on y a compris, accepté et appliqué<br />

que, pour distribuer la richesse, il fallait d’abord la créer. Que l’un<br />

(l’attitude économique), non seulement n’empêchait pas l’autre,<br />

mais en était indissociable.<br />

côté politique, il y a actuellement un déséquilibre intellectuel et<br />

politique au Québec. beaucoup trop de présence et d’importance<br />

médiatiques accordées à cette gauche caviar pour qui les choses<br />

sont simples : on sait où est l’argent, il n’y a qu’à aller le chercher !<br />

c’est en partie cette pensée très magique qui fait que nos « importations<br />

» soient si peu fructueuses, mais aussi le côté leadership,<br />

notre incapacité chronique à prendre les décisions les plus difficiles.<br />

nous importons bien <strong>des</strong> concepts. nous allons rarement au bout<br />

de ceux-ci. mais, nous le savons, nous sommes si distincts...<br />

on connaît la situation économique mondiale. La santé n’y échappe<br />

pas. À plus petite échelle, les mêmes problématiques s’affichent.<br />

partout. pro<strong>du</strong>ctivité, compétitivité. Je rencontrais récemment<br />

un collègue diplômé <strong>du</strong> Québec ayant presque toujours pratiqué<br />

aux états-unis. avec la réforme <strong>du</strong> président obama, jamais nos<br />

collègues américains n’auront été si près de… nous ! et, là-bas,<br />

les décisions se prennent, même si elles sont douloureuses. ici,<br />

au Québec et au canada, nous estimons que les cinq prochaines<br />

années seront cruciales à tous égards.<br />

nous devons en prendre conscience. partager sa gestion – nous<br />

sommes <strong>des</strong> experts incontournables. participer au débat public.<br />

forcer les décisions. assumer notre leadership.<br />

ah ! J’oubliais ! une rumeur voudrait que quelqu’un planche sur un<br />

programme « d’assurance psychologie »…<br />

syndicalement vôtre !<br />

LS<br />

7 vol. 15<br />

n o 2<br />

LS


8<br />

vol. 15<br />

n o 2<br />

LS<br />

LeS aCTuaLiTÉS FÉDÉraTiVeS<br />

Conseil d’administration 2013-2015<br />

le nouveau conseil d’administration a été élu lors de l’Assemblée <strong>des</strong> délégués tenue le<br />

21 mars 2013. lors d’une réunion de travail qui a <strong>du</strong>ré deux jours, les membres ont défini<br />

les rôles et tâches affectés à chacun d’entre eux pour poursuivre les dossiers en cours et en<br />

démarrer de nouveaux. C’est donc à grande vitesse que le nouveau C. A. s’est mis à l’œuvre.<br />

Voici donc, à nouveau, la présentation <strong>des</strong> membres <strong>du</strong> conseil, mais cette fois, avec les<br />

dossiers auxquels ils participeront ou qu’ils surveilleront pour vous.<br />

D r Gaétan Barrette<br />

radiologiste<br />

PrÉSiDenT<br />

dr gaétan barrette a obtenu son<br />

diplôme en médecine de l’université<br />

de montréal en 1985, puis, en 1989,<br />

il a été reçu membre associé <strong>du</strong><br />

collège royal <strong>des</strong> <strong>médecins</strong> et chirurgiens <strong>du</strong> canada.<br />

en 1991, il a fait un fellowship en radiologie vasculaire<br />

et interventionnelle à l’université de californie (san<br />

diego). en plus d’exercer sa pratique médicale à l’hôpital<br />

maisonneuve-rosemont, dr barrette a été président de<br />

l’association <strong>des</strong> radiologistes <strong>du</strong> Québec avant d’être élu<br />

président de la fédération <strong>des</strong> <strong>médecins</strong> <strong>spécialistes</strong> <strong>du</strong><br />

Québec le 16 novembre 2006.<br />

en tant que président, dr barrette siège d’office à tous les<br />

comités de la fmsQ. il est également membre de divers<br />

conseils d’administration, notamment celui de la ramQ,<br />

de la fondation <strong>du</strong> pamQ, de sogemec assurances, de la<br />

financière <strong>des</strong> professionnels (où il en préside le conseil)<br />

en plus de siéger à de nombreux conseils externes.<br />

D r raynalD FerlanD<br />

Oto-rhino-laryngologiste (Orl), Centre<br />

hospitalier de l’Université laval<br />

TrÉSorier<br />

d r ferland en est à son troisième<br />

mandat au sein <strong>du</strong> conseil<br />

d’administration et à son deuxième<br />

mandat à titre de trésorier de la fmsQ. il a été président<br />

de l’association d’oto-rhino-laryngologie et de chirurgie<br />

cervico-faciale <strong>du</strong> Québec de 1996 à 2000, ainsi que de<br />

2004 à 2006, et vice-président de 1994 à 1996. en plus de<br />

ses fonctions de trésorier, d r ferland participe au comité <strong>du</strong><br />

budget, à la commission <strong>des</strong> finances, au comité interne de<br />

négociation avec le msss, aux comités de rémunération, de<br />

répartition, sur le financement <strong>des</strong> cliniques médicales, au<br />

comité tripartite de préparation à la retraite <strong>des</strong> <strong>médecins</strong><br />

(fmoQ-fmsQ-cmQ), et plus.<br />

D re Diane Francœur<br />

Obstétricienne-gynécologue, Centre<br />

hospitalier universitaire sainte-Justine<br />

ViCe-PrÉSiDenTe<br />

dre francœur en est à son deuxième<br />

mandat au sein <strong>du</strong> conseil<br />

d’adminis tration de la fmsQ. elle<br />

a été présidente de l’association <strong>des</strong> obstétriciens et<br />

gynécologues <strong>du</strong> Québec de 2004 à 2008 et y a œuvré<br />

à différents postes depuis 1997. elle assume actuellement<br />

la vice-présidence <strong>du</strong> comité exécutif de la société <strong>des</strong><br />

obstétriciens et gynécologues <strong>du</strong> canada. À la fmsQ,<br />

dre francœur participe aux travaux d’une vingtaine de<br />

comités liés à la négociation, au budget, aux conditions<br />

d’exercice, à la rémunération et à la répartition, aux<br />

effectifs médicaux, au comité de mise à jour sur la parité<br />

canadienne, etc.<br />

dre francœur s’intéresse également à la formation<br />

médicale continue, non seulement à ce qui a trait aux<br />

contenus et aux enjeux, mais aussi à la rémunération qui<br />

y est associée. elle est notamment membre <strong>du</strong> comité de<br />

planification <strong>des</strong> Journées de formation interdisciplinaire<br />

de la fmsQ.<br />

Dr richarD Montoro<br />

Psychiatre, Centre universitaire<br />

de santé mcgill (CUsm)<br />

SeCrÉTaire<br />

d r richard montoro est vice-doyen<br />

adjoint aux affaires professionnelles<br />

pour les résidents de la faculté de<br />

médecine de l’université mcgill. il en est à son deuxième<br />

mandat au sein <strong>du</strong> conseil d’administration de la fmsQ et<br />

à son premier en tant que secrétaire. d r montoro siège à de<br />

nombreux comités, dont ceux <strong>du</strong> budget, de la répartition,<br />

<strong>du</strong> soutien social, au comité conjoint msss-fmsQ de la<br />

tarification forfaitaire pour les psychiatres répondants, au<br />

comité sur le financement <strong>des</strong> cliniques médicales, à divers<br />

comités <strong>du</strong> conseil <strong>du</strong> médicament et de la ramQ. il est<br />

également membre <strong>du</strong> comité de planification <strong>des</strong> Journées<br />

de formation interdisciplinaire de la fmsQ.


Dre Karine tousiGnant<br />

néphrologue, Centre hospitalier<br />

régional de trois-rivières<br />

ConSeiLLère eT rePrÉSenTanTe<br />

DeS rÉgionS inTermÉDiaireS<br />

d re Karine tousignant en est à son<br />

premier mandat au sein <strong>du</strong> conseil<br />

d’administration de la fmsQ. elle<br />

est diplômée de l’université de sherbrooke où elle a fait<br />

sa médecine et sa spécialité médicale. active au centre<br />

hospitalier régional de trois-rivières depuis 2006, elle est<br />

également responsable <strong>des</strong> unités d’hémodialyse-satellite<br />

à l’hôtel-dieu d’arthabaska ainsi qu’à l’hôpital sainte-croix<br />

de drummondville. d re tousignant est membre <strong>des</strong> comités<br />

de répartition, <strong>du</strong> règlement intérieur, de la répartition (outil),<br />

<strong>du</strong> comité de gestion <strong>des</strong> effectifs médicaux spécialisés,<br />

<strong>du</strong> comité temps partiel et temps partagé, de celui sur<br />

le financement <strong>des</strong> cliniques médicales, <strong>des</strong> comités de<br />

l’inesss et <strong>du</strong> comité éditorial <strong>du</strong> présent magazine.<br />

Dr roGer c. GréGoire<br />

Chirurgien colorectal, CHU de Québec,<br />

Hôpital saint-François d’Assise<br />

ConSeiLLer<br />

d r grégoire est diplômé de médecine<br />

de l’université Laval (1981) et de<br />

chirurgie générale (1986). par la<br />

suite, il a effectué un fellowship au Ludwig institute for<br />

cancer research (toronto), se spécialisant en chirurgie<br />

colorectale. très impliqué depuis 1992 au sein de<br />

l’association québécoise de chirurgie, il a cumulé les postes<br />

d’administrateur, de trésorier, de membre <strong>du</strong> comité exécutif<br />

pour en devenir le président de 2005 à 2012. nouveau<br />

venu au sein <strong>du</strong> conseil d’administration, d r grégoire est<br />

membre de la table <strong>des</strong> chefs de département de médecine<br />

spécialisée, <strong>des</strong> comités de répartition, <strong>du</strong> règlement<br />

intérieur, <strong>du</strong> comité temps partiel et temps partagé, <strong>du</strong><br />

comité de travail sur les soins intensifs, <strong>du</strong> comité sur le<br />

financement <strong>des</strong> cliniques médicales, et plus.<br />

LeS aCTuaLiTÉS FÉDÉraTiVeS<br />

Dr stephen rosenthal<br />

spécialiste en médecine d’urgence, Hôpital général juif - sir mortimer B. Davis<br />

ConSeiLLer<br />

d r stephen rosenthal est un nouveau venu<br />

au sein <strong>du</strong> conseil d’administration de la<br />

fmsQ. il détient une formation en sciences<br />

informatiques ainsi qu’en médecine de<br />

l’université mcgill. très impliqué au sein de l’association<br />

<strong>des</strong> <strong>spécialistes</strong> en médecine d’urgence <strong>du</strong> Québec depuis<br />

2002, il en a été le président de 2007 à 2008. d r rosenthal<br />

est présentement directeur <strong>des</strong> ressources informationnelles<br />

Dr harolD Bernatchez<br />

microbiologiste médical et<br />

infectiologue, Centre régional de santé<br />

et de services sociaux de rimouski<br />

ConSeiLLer eT rePrÉSenTanT<br />

DeS rÉgionS ÉLoignÉeS<br />

d r bernatchez possède un diplôme<br />

de médecine depuis 1978 (université<br />

Laval) et sa certification de spécialiste depuis 1983. il<br />

est microbiologiste au centre régional de santé et de<br />

services sociaux de rimouski depuis 1984 où il a, de<br />

plus, cumulé diverses fonctions médico-administratives<br />

(chef de département, membre de l’exécutif <strong>du</strong> cmdp,<br />

etc.). d r bernatchez a également été très actif auprès<br />

de son association médicale depuis 1993 ; il en a été<br />

le président de 1996 à 2000. nouveau venu au conseil<br />

d’administration de la fmsQ, il participe au comité sur<br />

le règlement intérieur, au comité optiLab, au comité<br />

tripartite de préparation à la retraite <strong>des</strong> <strong>médecins</strong><br />

(fmoQ-fmsQ-cmQ), et au comité sur le retraitement<br />

<strong>des</strong> dispositifs médicaux.<br />

Dr lucie opatrny<br />

interniste, Centre universitaire<br />

de santé mcgill (CUsm)<br />

ConSeiLLère<br />

d r Lucie opatrny est diplômée de<br />

médecine interne de l’université mcgill,<br />

elle détient également une maîtrise<br />

en gestion de la santé de l’université de harvard. elle est<br />

également dsp à l’hôpital st. mary’s (cusm) et en est à<br />

son deuxième mandat au sein <strong>du</strong> conseil d’administration<br />

de la fmsQ. d r opatrny participe aux travaux de plusieurs<br />

comités dont celui <strong>du</strong> règlement intérieur, sur les unités<br />

d’enseignement, <strong>du</strong> comité optiLab, <strong>du</strong> comité temps<br />

partiel et temps partagé, <strong>des</strong> comités de l’inesss, <strong>du</strong><br />

comité de travail sur les soins intensifs, en plus d’être<br />

membre de plusieurs comités entourant le développement<br />

professionnel continu, dont celui de la planification <strong>des</strong><br />

Journées de formation interdisciplinaire de la fmsQ.<br />

à l’hôpital général juif. il est membre de la table <strong>des</strong> chefs de<br />

département de médecine spécialisée, <strong>des</strong> comités sur le temps<br />

partiel et le temps partagé, <strong>du</strong> comité de travail sur les soins<br />

intensifs, de celui sur le financement <strong>des</strong> cliniques médicales,<br />

<strong>du</strong> comité organisateur <strong>du</strong> colloque informatique santé organisé<br />

par l’aQesss, de divers comités de l’office de développement<br />

professionnel, <strong>du</strong> comité de mise à jour sur la parité canadienne<br />

et <strong>du</strong> comité consultatif clinique <strong>du</strong> dsQ.<br />

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meSSage Du TrÉSorier<br />

Par raynaLD FerLanD, m.D.<br />

rapport annuel<br />

La fédération <strong>des</strong> <strong>médecins</strong> <strong>spécialistes</strong> <strong>du</strong> Québec a tenu<br />

son assemblée annuelle le 21 mars 2013. Lors de cette<br />

assemblée, les délégués ont accepté les recommandations de<br />

la commission <strong>des</strong> finances à savoir :<br />

• d’approuver les états financiers de la fmsQ au<br />

31 décembre 2012 tels que vérifiés par la firme<br />

comptable raymond chabot grant thornton ;<br />

• d’approuver les prévisions budgétaires pour l’année<br />

2013 telles que soumises par la fmsQ ;<br />

• de maintenir la cotisation syndicale à 1 402 $ pour<br />

répondre aux obligations budgétaires de la fmsQ.<br />

en 2010, une cotisation spéciale de 1 000 $ par membre<br />

(8 511 922 $ au total) fut prélevée dans le cadre de la négociation<br />

pour le renouvellement de l’entente avec le gouvernement.<br />

Le solde de cette cotisation, au 31 décembre 2011, était de<br />

3 522 903 $. il a été retourné aux membres en 2012 par une<br />

ré<strong>du</strong>ction de cotisation, tel que la fmsQ a toujours fait par le<br />

passé. chaque médecin spécialiste ayant payé sa pleine cotisation<br />

a vu celle-ci ré<strong>du</strong>ite de 380 $.<br />

cette année, les délégués ont aussi décidé que la fédération<br />

prélève une cotisation spéciale exceptionnelle de 500 $ afin de<br />

mettre en place un fonds d’indemnisation pour faire face à toute<br />

obligation éventuelle.<br />

La fmsQ maintient également sa contribution à sa fondation.<br />

un montant de 1 million de dollars a été recon<strong>du</strong>it au budget<br />

et accepté à l’assemblée <strong>des</strong> délégués. cette somme sera<br />

donc versée à la fondation au cours de l’année 2013, selon les<br />

modalités déjà votées.<br />

pour toutes questions relatives au budget, vous pouvez me<br />

joindre en vous adressant à la fédération.<br />

la FMsQ présente sur internet<br />

<br />

eSPaCe<br />

SÉCuriSÉ<br />

Pour LeS<br />

membreS<br />

fmsq.org<br />

SuiVez-nouS Sur<br />

facebook.com/laFMsQ<br />

@FMsQ et<br />

@drBarretteFMsQ<br />

LS


sur la scène politique<br />

Du côté De l’asseMBlée nationale Du QuéBec<br />

au moment d’écrire ces lignes, deux projets de loi déposés<br />

par le ministre de la santé et <strong>des</strong> services sociaux cheminaient<br />

devant l’assemblée nationale. il s’agit <strong>du</strong> projet de loi n o 29, Loi<br />

modifiant la Loi sur héma-Québec et sur le comité d’hémovigilance,<br />

et <strong>du</strong> projet de loi n o 30, Loi modifiant le code civil et<br />

d’autres dispositions législatives en matière de recherche.<br />

présenté le 27 mars, le projet de loi n<br />

pl29<br />

o 29 prévoit un<br />

élargissement de la mission d’héma-Québec en lui<br />

confiant <strong>des</strong> attributions pour le lait maternel, pour les<br />

cellules souches et pour les tissus humains, ainsi que pour tout<br />

autre pro<strong>du</strong>it biologique humain déterminé par le gouvernement.<br />

il prévoit <strong>des</strong> modifications relatives au conseil d’administration<br />

d’héma-Québec, notamment quant à sa composition et à la <strong>du</strong>rée<br />

<strong>du</strong> mandat de ses membres. Le projet de loi habilite le ministre à<br />

élargir le mandat <strong>du</strong> comité d’hémovigilance pour tenir compte<br />

<strong>des</strong> nouvelles attributions confiées à héma-Québec et, par conséquent,<br />

apporte <strong>des</strong> modifications à sa composition ainsi qu’à son<br />

appellation. Le projet de loi prévoit également <strong>des</strong> modifications<br />

au régime d’indemnisation <strong>des</strong> victimes d’un pro<strong>du</strong>it d’héma-Québec<br />

afin de tenir compte <strong>des</strong> nouvelles attributions qui lui sont confiées.<br />

ce projet de loi a fait l’objet de consultations particulières et d’auditions<br />

publiques les 17 et 18 avril dernier, auxquelles l’association<br />

<strong>des</strong> obstétriciens et gynécologues <strong>du</strong> Québec a participé. ce<br />

projet de loi, ne rencontrant aucune objection, devrait être adopté<br />

d’ici la fin de la présente session, prévue le 14 juin.<br />

Du côté De la chaMBre Des coMMunes D’ottawa<br />

c-377<br />

M-408<br />

Le SpéciaLiSte<br />

Le magazine de La <strong>Fédération</strong> <strong>des</strong> <strong>médecins</strong> spéciaListes <strong>du</strong> Québec<br />

Vol. 14 n o HS-1 | Janvier 2012<br />

notre système de santé<br />

peut-il s’en sortir ?<br />

Édition hors sÉrie<br />

LeS aCTuaLiTÉS<br />

présenté le 28 mars, le projet de loi n<br />

pl30<br />

o 30 modifie<br />

certaines dispositions <strong>du</strong> code civil <strong>du</strong> Québec<br />

portant sur la recherche. il remplace notamment<br />

l’expression « expérimentation » par l’expression « recherche »<br />

et apporte divers changements relativement au consentement<br />

requis pour participer à une recherche. Le projet de loi permet<br />

à un mineur de 14 ans et plus de consentir seul à une recherche<br />

si, de l’avis d’un comité d’éthique de la recherche compétent,<br />

celle-ci ne comporte qu’un risque minimal pour sa santé et<br />

que les circonstances le justifient. il prévoit également que,<br />

dans le cas d’un majeur inapte qui n’est pas représenté par un<br />

mandataire, un tuteur ou un curateur, le consentement peut<br />

être donné par la personne habilitée à consentir à ses soins<br />

si, de l’avis d’un comité d’éthique de la recherche compétent,<br />

la recherche ne comporte qu’un risque minimal pour la santé<br />

<strong>du</strong> majeur. Le projet de loi précise aussi les règles <strong>du</strong> consentement<br />

en matière d’utilisation, à <strong>des</strong> fins de recherche, d’une<br />

partie <strong>du</strong> corps prélevée dans le cadre de soins qui ont été<br />

prodigués à une personne qui est depuis décédée, en indiquant<br />

que le consentement peut, dans un tel cas, être donné par la<br />

personne qui pouvait ou aurait pu consentir aux soins requis<br />

par la personne décédée.<br />

ce projet de loi a également fait l’objet de consultations<br />

particulières et d’auditions publiques les 24 et 25 avril et les<br />

1 er et 2 mai dernier. il devrait être adopté d’ici la fin de la session.<br />

après avoir franchi les diverses étapes législatives devant la chambre <strong>des</strong> communes, le projet de loi c-377, Loi<br />

modifiant la Loi de l’impôt sur le revenu (exigences applicables aux organisations ouvrières), en était ren<strong>du</strong> à l’étape<br />

de la seconde lecture devant le sénat le 16 avril dernier.<br />

contre toute attente, la motion m-408, invitant le parlement à condamner l’avortement sélectif basé sur le sexe de<br />

l’enfant à venir, ne sera pas soumise au vote de la chambre <strong>des</strong> communes. deux sous-comités parlementaires en<br />

ont décidé ainsi. pour justifier ces décisions, on a évoqué le fait que la question de l’avortement relève <strong>des</strong> provinces<br />

et que la chambre n’a donc pas à se prononcer sur le sujet. malgré ce revers pour le parrain de la motion, le député<br />

conservateur mark Warawa (Langley, colombie-britannique), un grand nombre de députés se sont tout de même<br />

prévalus <strong>des</strong> dispositions réglementaires pour présenter une pétition réclamant que la chambre appuie ladite motion.<br />

Le député Warawa a déjà indiqué qu’il ne lâcherait pas, estimant avoir la liberté voulue pour aborder tout problème<br />

qu’il juge important.<br />

La FmSQ raFLe un auTre Prix D’exCeLLenCe<br />

l’édition hors série <strong>du</strong> magazine le spécialiste, Notre système de santé peut-il s’en<br />

sortir ?, paru en janvier 2012, fait encore parler ! non seulement ce numéro spécial<br />

est encore cité dans les médias, mais la société canadienne <strong>des</strong> relations publiques<br />

lui a décerné un prix Bronze dans la catégorie Meilleur projet de rédaction. Ce prix<br />

souligne l’excellence de projets de rédaction qui font progresser les stratégies globales<br />

de relations publiques d’une organisation.<br />

Ce numéro hors série est entièrement disponible sur le portail de la <strong>Fédération</strong>, en<br />

français et en anglais, au fmsq.org.<br />

LS<br />

11<br />

vol. 15<br />

n o 2<br />

LS


12<br />

vol. 15<br />

n o 2<br />

LS<br />

au nom de l’avancement de la médecine<br />

SuiVi Du Dernier numÉro<br />

mise au point sur la technique de ross<br />

nous avons lu avec beaucoup d’intérêt votre article intitulé<br />

« au nom de l’avancement de la médecine », Le Spécialiste,<br />

vol. 15, n o 1, mars 2013. dans cet article, vous soulignez le<br />

travail, l’acharnement et la vision de nos pionniers et vous notez<br />

que « le Québec peut être fier d’avoir dans ses rangs de tels<br />

<strong>médecins</strong> <strong>spécialistes</strong> ».<br />

D r Paul C. Cartier<br />

(1952-2001)<br />

par contre, nous aimerions apporter une nuance<br />

importante au sujet <strong>du</strong> paragraphe traitant d’une<br />

« solution innovante » en chirurgie cardiaque, soit<br />

une entrevue effectuée avec le docteur ismail<br />

el-hamamsy, chirurgien à l’institut de cardiologie<br />

de montréal. au fil <strong>des</strong> lignes, vos lecteurs<br />

pourraient être amenés à croire que le docteur<br />

el-hamamsy est un pionnier et un innovateur<br />

pour la procé<strong>du</strong>re de ross, une chirurgie de la<br />

valve aortique, au Québec et au canada. selon<br />

votre article, ce dernier serait « le premier et l’un<br />

<strong>des</strong> seuls à effectuer la procé<strong>du</strong>re de ross chez<br />

l’a<strong>du</strong>lte… ». nous pouvons même lire que son programme « serait<br />

parmi les plus importants au monde ».<br />

correction. Le docteur el-hamamsy était le premier à proposer<br />

cette technique à l’institut de cardiologie de montréal, et ce,<br />

depuis quelques années seulement. en effet, la procé<strong>du</strong>re de<br />

ross est bien installée à Québec et au canada, et cela, depuis<br />

plus de 20 ans !<br />

La première procé<strong>du</strong>re de ross au Québec chez l’a<strong>du</strong>lte,<br />

réalisée le 14 décembre 1990, fut l’œuvre incontestée <strong>du</strong> défunt<br />

chirurgien cardiaque de l’institut universitaire de cardiologie et<br />

de pneumologie de Québec (iucpQ), le docteur paul c. cartier<br />

(1952-2001). depuis plus de 23 ans, près de 300 a<strong>du</strong>ltes et<br />

60 enfants ont pu bénéficier, à Québec, de cette technique<br />

« innovante », telle que décrite dans votre article. visionnaire,<br />

le docteur cartier a su léguer l’art de cette procé<strong>du</strong>re à son<br />

entourage. au fil <strong>des</strong> ans, trois autres chirurgiens cardiaques à<br />

Québec se sont intéressés à cette chirurgie. L’iucpQ, le berceau<br />

de la procé<strong>du</strong>re de ross au Québec, est devenu le plus gros<br />

centre canadien pour cette « nouvelle » technique et jouit de la<br />

série la plus exhaustive au canada avec un suivi à long terme<br />

de pratiquement un quart de siècle !<br />

nos résultats ont été présentés dans <strong>des</strong> congrès provinciaux,<br />

nationaux et internationaux. en octobre 1995, l’iucpQ était l’hôte<br />

<strong>du</strong> congrès international intitulé « controversies in homograft<br />

and autograft surgery » présidé par nul autre que le docteur<br />

donald ross lui-même.<br />

depuis le début de notre programme, environ 20 procé<strong>du</strong>res de<br />

ross sont effectuées annuellement à Québec. plus de 99 % <strong>des</strong><br />

patients sont suivis sur une base annuelle ou aux deux ans. ce<br />

suivi s’avère primordial pour améliorer la qualité de nos soins et<br />

affiner les indications de cette technique qui, rappelons-le, n’est<br />

pas sans complications à long terme. de nos jours, les patients<br />

sélectionnés peuvent bénéficier d’un programme bien structuré,<br />

d’une expertise établie, le tout supporté par une cohorte étoffée<br />

suivie rigoureusement <strong>du</strong>rant plusieurs années pour ainsi éviter<br />

les pièges <strong>du</strong> passé de cette « solution innovante » de la chirurgie<br />

de la valve aortique.<br />

nous sommes fiers d’avoir eu parmi nous le vrai pionnier<br />

de la procé<strong>du</strong>re de ross au Québec, un grand visionnaire<br />

nommé paul c. cartier. ses patients et collègues lui seront<br />

toujours reconnaissants.<br />

D r Jean Perron<br />

responsable <strong>du</strong> programme de ross à l’iucpQ, Québec<br />

NDLR : Le texte publié dans Le Spécialiste était fidèle à l’information obtenue de la part <strong>du</strong> médecin, ainsi qu’à l’entrevue téléphonique effectuée.<br />

LE RENOUVELLEMENT DE MA COTISATION<br />

J’effectue mon renouvellement et<br />

mon paiement avant le 30 juin, 17 h.<br />

Mode de paiement<br />

Vous avez le choix de deux mo<strong>des</strong> de paiement :<br />

par carte de crédit ou par chèque. Quel que<br />

soit votre mode de paiement, les mêmes règles<br />

s’appliquent : votre chèque, accompagné<br />

<strong>du</strong> formulaire approprié, ou votre paiement<br />

par carte de crédit doit être reçu au Collège<br />

au plus tard le 30 juin, à 17 h. *<br />

* Une pénalité de 250 $ sera exigée pour tout défaut de paiement dans les délais.<br />

L’inscription en ligne :<br />

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prix et récoMpenses<br />

Prix De L’aSCPeQ<br />

Lors de son congrès annuel, l’association<br />

<strong>des</strong> <strong>spécialistes</strong> en chirurgie plastique<br />

et esthétique <strong>du</strong> Québec a remis le<br />

prix hommage à D r gaston Schwarz,<br />

chirurgien plasticien au cusm – hôpital<br />

royal victoria. ce prix souligne la carrière<br />

exceptionnelle d’un plasticien et son apport<br />

à sa spécialité médicale.<br />

Prix hommage De L’aoQ<br />

L’association d’orthopédie <strong>du</strong> Québec a<br />

remis le prix Laval-Leclerc 2013 à D r Sylvain<br />

gagnon, qui œuvre à l’hôpital <strong>du</strong> sacrécœur<br />

de montréal ainsi qu’à l’hôpital de<br />

saint-eustache. ce prix souligne l’ensemble<br />

d’une carrière exceptionnelle dédiée<br />

principalement à la chirurgie de la main.<br />

Prix De La SoCiÉTÉ CanaDienne Du CanCer<br />

D r michael-norbert Pollak, oncologue<br />

et chercheur à l’institut Lady davis de<br />

l’hôpital général juif, a reçu le prix o. harold<br />

Warwick. ce prix, décerné par la société<br />

canadienne <strong>du</strong> cancer, récompense<br />

les chercheurs et les meilleurs travaux<br />

de recherche qui, au bout <strong>du</strong> compte,<br />

permettent de faire avancer les connaissances sur le cancer.<br />

Prix Du CrmCC<br />

Dre joanne Liu, pédiatre au chu sainte-<br />

Justine, a reçu le prix teasdale-corti<br />

d’action humanitaire 2013 <strong>du</strong> collège royal<br />

<strong>des</strong> <strong>médecins</strong> et chirurgiens <strong>du</strong> canada<br />

afin de souligner son extraordinaire<br />

carrière au sein de l’organisme <strong>médecins</strong><br />

sans frontières (msf). dès ses débuts<br />

en pratique médicale, dre Liu s’est investie pour aider les<br />

plus nécessiteux.<br />

d re Liu a été sur tous les fronts tant en situation d’urgence<br />

sanitaire qu’en situation de guerre, sauvant <strong>des</strong> vies ou<br />

redonnant espoir à ceux qui n’ont pas accès à <strong>des</strong> services<br />

médicaux. Le spécialiste a souligné plusieurs fois ses réalisations<br />

notamment dans deux articles publiés à son sujet : un<br />

premier, en juin 2007, dans le dossier « L’aventure humanitaire »<br />

ainsi qu’une entrevue, en juin 2009, dans le dossier portant sur<br />

la télémédecine.<br />

Le crmcc a également remis<br />

le prix 2013 de l’innovation <strong>des</strong><br />

prestataires de dpc agréés<br />

par le collège royal à la fmsQ<br />

pour la réalisation de sa journée<br />

annuelle de formation interdisciplinaire (Jfi). ce prix<br />

reconnaît le travail novateur <strong>des</strong> prestataires agréés de<br />

dpc en matière d’élaboration et de mise en œuvre de<br />

processus, ressources ou outils é<strong>du</strong>catifs. Le prix sera<br />

remis cet automne.<br />

en manCheTTeS<br />

Prix De L’aPQ<br />

deux prix ont été remis lors <strong>du</strong> congrès annuel de l’association<br />

<strong>des</strong> pédiatres <strong>du</strong> Québec tenu en avril.<br />

Le prix Letondal a été remis à D re marie<br />

gauthier, qui œuvre au centre hospitalier<br />

universitaire sainte-Justine. ce prix est remis<br />

annuellement par l’apQ à un pédiatre dont<br />

la contribution est importante pour sa<br />

spécialité médicale.<br />

par la même occasion, le certificat de mérite<br />

de la société canadienne de pédiatrie –<br />

édition 2013, a été remis à D re Claire<br />

allard-Dansereau, qui œuvre au centre<br />

hospitalier universitaire sainte-Justine<br />

et qui détient une expertise en pédiatrie<br />

sociojuridique. ce certificat est décerné<br />

annuellement à un pédiatre qui a apporté une contribution<br />

exceptionnelle à la santé <strong>des</strong> enfants et <strong>des</strong> adolescents sur<br />

la scène régionale.<br />

nominaTion à L’inSTiTuT FraSer<br />

D r robert ouellet, radiologiste à l’institut<br />

universitaire en santé mentale de montréal,<br />

a été nommé Senior Fellow par l’institut<br />

fraser, une organisation canadienne indépendante<br />

de recherche et d’é<strong>du</strong>cation dans<br />

le domaine <strong>des</strong> politiques publiques.<br />

Notre raison d’être<br />

Votre bien-être<br />

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Prix en hauTe TeChnoLogie<br />

D r michel g. bergeron, microbiologiste<br />

infectiologue, directeur <strong>du</strong> centre de<br />

recherche en infectiologie de l’université<br />

Laval et fondateur de genepoc diagnostics<br />

(une entreprise mise sur pied pour permettre<br />

la commercialisation d’un pro<strong>du</strong>it développé<br />

par d r bergeron), a reçu le titre de North<br />

American Entrepreneurial Company of the Year décerné par<br />

frost & sullivan, une firme mondiale d’analyse et de valorisation<br />

<strong>des</strong> nouvelles technologies. Le pro<strong>du</strong>it, un micro-laboratoire<br />

automatisé de la taille d’une cafetière automatique, permet de<br />

tester jusqu’à douze pathogènes cibles simultanément sur huit<br />

échantillons. d r bergeron, qui a été nommé Grand nom de la<br />

médecine au Québec par Le spécialiste en décembre 2008,<br />

avait parlé de ce pro<strong>du</strong>it alors en phase finale de développement.<br />

TemPLe De La renommÉe Du TrioLogiCaL SoCieTy<br />

D r Sam j. Daniel, oto-rhino-laryngologiste<br />

à l’hôpital de montréal pour enfants<br />

et directeur de l’office de développement<br />

professionnel de la fmsQ, a été intronisé<br />

au sein de la « triological society », un<br />

diminutif courant pour désigner le American<br />

Laryngological, Rhinological and Otological<br />

Society. cette société savante, fondée en 1985, regroupe les<br />

meilleurs cliniciens et chercheurs en oto-rhino-laryngologie.<br />

d r daniel a été accueilli au sein de cette société pour ses<br />

travaux novateurs portant sur l’utilisation d’injections de toxines<br />

botuliniques dans le traitement ambulatoire <strong>des</strong> jeunes enfants<br />

ayant un problème d’hypersalivation. un article à cet effet a<br />

été présenté dans notre édition de mars 2013.<br />

en manCheTTeS<br />

Prix Du CmQ<br />

c’est lors de son congrès, tenu à montréal le 10 mai, que le<br />

collège <strong>des</strong> <strong>médecins</strong> <strong>du</strong> Québec a remis ses prix annuels.<br />

Le prix d’excellence 2013 a été remis à<br />

D r François a. auger, microbiologiste<br />

infectiologue à l’hôpital enfant-Jésus de<br />

Québec et fondateur <strong>du</strong> Laboratoire d’organogénèse<br />

expérimentale (Loex). c’est pour<br />

souligner le caractère exceptionnel <strong>des</strong><br />

travaux menés en génie cellulaire que le<br />

collège lui a remis ce prix. ses travaux portent principalement<br />

sur la reconstruction cutanée, vasculaire et cornéenne. d r auger<br />

a été le Grand nom de la médecine au Québec dans l’édition<br />

de décembre 2011 <strong>du</strong> magazine Le spécialiste.<br />

Le cmQ a également remis<br />

le prix d’humanisme 2013,<br />

cette fois à un couple de<br />

<strong>médecins</strong> <strong>spécialistes</strong><br />

qui, au cours de leur<br />

carrière, ont partagé la<br />

même passion pour l’aide<br />

humanitaire : D re Louise<br />

Caouette-Laberge, chirurgienne plasticienne pédiatrique<br />

au centre hospitalier universitaire de sainte-Justine, et<br />

D r jean-martin Laberge, chirurgien général pédiatrique au<br />

cusm – hôpital de montréal pour enfants. Le couple a créé<br />

l’organisme mission sourires d’afrique qui vient en aide aux<br />

enfants africains ayant une fente labiopalatine. en plus de<br />

corriger ces malformations, les <strong>médecins</strong> transmettent leurs<br />

connaissances médicales aux équipes en place pour les aider<br />

à poursuivre leur travail.<br />

Prix De L’aCÉm<br />

L’association canadienne d’é<strong>du</strong>cation médicale a remis ses certificats de mérite annuels. ainsi, chaque année, les membres <strong>du</strong><br />

corps professoral qui se sont démarqués dans chacune <strong>des</strong> facultés de médecine <strong>du</strong> canada sont récompensés. soulignons les<br />

récipiendaires suivants :<br />

pour la Faculté de médecine de l’Université laval<br />

D re nathalie gingras, psychiatre au chuL et au centre de<br />

pédopsychiatrie - résidence <strong>du</strong> sacré-cœur<br />

D re Sylvie Trottier, microbiologiste infectiologue à l’iucpQ<br />

pour la Faculté de médecine de l’Université Sherbrooke<br />

D r jean-Daniel baillargeon, gastroentérologue au centre<br />

hospitalier universitaire de sherbrooke<br />

D re ghislaine houde, endocrinologue au chus-fleurimont<br />

D re nathalie<br />

gingras<br />

D re sylvie<br />

trottier<br />

D r Jean-Daniel<br />

Baillargeon<br />

D re ghislaine<br />

Houde<br />

pour la Faculté de médecine de l’Université McGill<br />

D r Kevin Waschke, gastroentérologue au cusm - hôpital<br />

général de montréal<br />

pour la Faculté de médecine de l’Université de Montréal<br />

D r François bénard, urologue au chum – hôpital saint-Luc<br />

D r Éric Drouin, gastroentérologue au centre hospitalier<br />

universitaire sainte-Justine<br />

D r Kevin<br />

Waschke<br />

D r François<br />

Bénard<br />

D r Éric<br />

Drouin


prix et récoMpenses (suite)<br />

Prix imS-brogan<br />

comme tous les ans, ims-brogan, l’unité canadienne <strong>du</strong> fournisseur<br />

mondial de services d’information sur l’in<strong>du</strong>strie <strong>des</strong><br />

soins de santé ims-health, remet <strong>des</strong> prix qui soulignent la<br />

contribution de pharmaciens et de <strong>médecins</strong> à l’é<strong>du</strong>cation de<br />

leurs pairs par la publication d’articles sur la consommation<br />

appropriée de médicaments. Les lauréats reçoivent une bourse<br />

d’une valeur de 3 000 $. Les <strong>médecins</strong> <strong>spécialistes</strong> récipiendaires<br />

de prix ims-brogan 2012 sont :<br />

D r Serge gouin, pédiatre au centre hospitalier<br />

de sainte-Justine, pour son article : oral<br />

dimenhydrinate versus placebo<br />

in children With gastroenteritis : a<br />

randomized controlled trial. pediatrics,<br />

2012 ;129:1050-5.<br />

D re anne Des roches, allergologue<br />

au centre hospitalier de sainte-Justine,<br />

pour : egg-allergic patients can be<br />

safely vaccinated against influenza.<br />

Journal of allergy and clinical<br />

immunology, 2012;130:1213-6.e1.<br />

mÉDaiLLe Du jubiLÉ De La reine<br />

parmi les récipiendaires de la médaille<br />

<strong>du</strong> jubilé de la reine s’ajoutent D r andré<br />

b. Lalonde, obstétricien-gynécologue,<br />

actuellement consultant pour la fédération<br />

internationale de gynécologie et d’obstétrique<br />

(figo), D r maurice bouchard,<br />

pédiatre au chu de Québec et premier<br />

conseiller médical bénévole francophone<br />

pour la fondation rêve d’enfants, ainsi que<br />

D re jaswant guzder, psychiatre à l’hôpital<br />

général juif – sir mortimer b. davis.<br />

par ailleurs, d re guzder a également reçu<br />

le prix haile t. debas de la faculté de<br />

médecine de l’université mcgill. ce prix est<br />

décerné au médecin qui, par son leadership,<br />

par ses actions ou par l’implantation de<br />

politiques internes, a fait la promotion de<br />

la diversité ou supporté les différentes<br />

minorités dans les différents programmes de<br />

la faculté, en ce qui concerne la promotion,<br />

le recrutement, la formation ou la rétention.<br />

Prix De L’amQ<br />

dans le cadre <strong>du</strong> congrès annuel de l’association<br />

médicale <strong>du</strong> Québec, Dre raquel<br />

Del Carpio, radiologiste au cusm – hôpital<br />

général de montréal, a reçu le prix <strong>du</strong> professeur-clinicien.<br />

ce prix souligne l’engagement<br />

exceptionnel d’un médecin ayant une charge<br />

d’enseignement dans l’une <strong>des</strong> facultés de<br />

médecine <strong>du</strong> Québec. dre del carpio a contribué de façon remarquable<br />

à la formation <strong>des</strong> futurs <strong>médecins</strong> <strong>du</strong> Québec.<br />

en manCheTTeS<br />

nouvelles parutions<br />

La maLaDie D’aLzheimer<br />

D r Fadi massoud, gériatre au<br />

chum et à l’institut universitaire de<br />

gériatrie de montréal (iugm), ainsi<br />

que D r alain robillard, neurologue<br />

à l’hôpital maisonneuve-rosemont<br />

de montréal et codirecteur de la<br />

clinique de la mémoire, ont publié<br />

La maladie d’Alzheimer aux éditions<br />

annika parance.<br />

ce livre est un guide qui couvre<br />

les divers aspects de la maladie et<br />

fournit <strong>des</strong> informations pratiques.<br />

aujourd’hui, cette maladie arrive au deuxième rang <strong>des</strong> maux<br />

les plus redoutés après le cancer. elle préoccupe notamment<br />

les jeunes qui ont un parent ou un grand-parent atteint et qui<br />

se demandent quel est leur risque d’être affectés à leur tour. <strong>du</strong><br />

fait <strong>du</strong> vieillissement de la population, l’organisation mondiale<br />

de la santé prévoit d’ailleurs que le nombre de cas devrait<br />

doubler dans le monde d’ici 2030 et plus que tripler d’ici 2050.<br />

je SuiS une PerSonne, PaS une maLaDie<br />

Les psychiatres marie-Luce Quintal,<br />

andré roy et hubert-antoine Wallot,<br />

tous de l’institut universitaire en santé<br />

mentale de Québec, ont participé<br />

à la rédaction <strong>du</strong> livre Je suis une<br />

personne, pas une maladie : la maladie<br />

mentale, l’espoir d’un mieux-être paru<br />

chez performance édition. ce recueil<br />

de textes multidisciplinaires propose<br />

un modèle illustrant le parcours <strong>du</strong><br />

rétablissement ; une approche à<br />

laquelle une personne atteinte de<br />

maladie mentale peut aspirer et qui<br />

lui permettra de retrouver une vie citoyenne, pleine, entière et<br />

contributive. selon les auteurs, la personne qui retrouve l’espoir<br />

est prête à accepter l’aide et à se donner la chance de se rétablir<br />

si tout le monde, les intervenants <strong>du</strong> réseau et les citoyens, croit<br />

en elle, la considère et la regarde comme une personne et non<br />

pas comme une maladie !<br />

Nouveau conseil d’administration chez Sogemec<br />

le nouveau conseil d’administration de sogemec Assurances a<br />

été élu lors de la dernière assemblée <strong>des</strong> actionnaires, le 16 avril<br />

dernier. le conseil est maintenant composé de :<br />

• Dr gilles robert, président<br />

• Dre michèle Drouin, vice-présidente<br />

• M. Pierre Phénix, trésorier<br />

• Me maurice Piette, secrétaire<br />

• Mme esther gadoua, administratrice<br />

• Dr gaétan Barrette, administrateur<br />

• Dr Jean simard, administrateur<br />

• M. Claude Lamonde, administrateur<br />

LS<br />

15<br />

vol. 15<br />

n o 2<br />

LS


La Personnelle, la bonne combinaison<br />

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La bonne combinaison.


Par m e SyLVain beLLaVanCe<br />

directeur<br />

affaires juridiques et<br />

négociation – fmsQ<br />

QueSTion De DroiT<br />

les <strong>médecins</strong><br />

contribuent amplement<br />

ma formation d’avocat implique que mon raisonnement s’appuie sur <strong>des</strong> faits prouvés et une<br />

analyse rigoureuse. Qui plus est, mon travail me met en relation avec les <strong>médecins</strong> <strong>spécialistes</strong>,<br />

formés selon les principes de la science moderne où l’évolution <strong>des</strong> connaissances doit<br />

s’appuyer sur <strong>des</strong> hypothèses valables mesurées de façon empirique ou autrement.<br />

ces deux réalités contribuent à faire de moi un disciple de<br />

la « démarche scientifique ». J’aime bien que la formulation<br />

d’opinions soit le résultat d’un processus où les sources d’information<br />

sont sujettes à une analyse critique et à une réflexion<br />

sérieuse. À tort ou à raison, je suis porté à croire qu’il s’agit là<br />

d’une façon beaucoup plus rigoureuse pour chacun de développer<br />

sa pensée ou, pour nos dirigeants, de prendre <strong>des</strong><br />

décisions politiques.<br />

malheureusement, il semble que cette approche<br />

soit de moins en moins privilégiée. pour plusieurs,<br />

l’analyse rigoureuse a laissé place au spectacle,<br />

à la pensée magique et aux déclarations-chocs.<br />

c’est à la fois plus simple et expéditif ! À l’heure où<br />

les technologies nous incitent à en faire toujours<br />

plus et plus rapidement, on ne prend pas toujours<br />

le temps d’analyser l’information de façon critique<br />

et de pousser la réflexion.<br />

Que cette approche se répande au sein de la<br />

population est décevante, mais on finit par tolérer<br />

les gérants d’estrade de tout acabit. toutefois,<br />

lorsque les journalistes ou les politiciens tombent<br />

dans le même piège, la situation est alors plus triste. Loin de moi,<br />

l’intention de faire l’inventaire de toutes les dérives <strong>des</strong> derniers<br />

mois à cet égard. Je me contenterai d’aborder les jugements qui<br />

ont visé récemment les <strong>médecins</strong> à titre de membres <strong>du</strong> groupe<br />

sélect <strong>des</strong> 1 % de Québécois les plus « riches ».<br />

en effet, plusieurs ont décrié la situation privilégiée <strong>des</strong> <strong>médecins</strong><br />

et la récente hausse de rémunération qui leur a été octroyée.<br />

d’abord, la première ministre affirme que les <strong>médecins</strong> devraient<br />

être capables de faire un petit effort pour soulager l’état, les<br />

pointant <strong>du</strong> doigt de façon spécifique et insinuant qu’ils représentent<br />

un fardeau financier important pour l’état. pour d’autres,<br />

ils sont <strong>des</strong> biens nantis qui, en contrepartie de leurs revenus,<br />

devraient résoudre tous les problèmes <strong>du</strong> système de santé.<br />

alors que les fédérations médicales font preuve de collaboration,<br />

certains journaux titrent leur refus de négocier. alors qu’ils<br />

acceptent de contribuer à la gestion <strong>des</strong> dépenses publiques,<br />

le ministre de la santé affirme que la position <strong>des</strong> fédérations<br />

l’empêchera d’offrir de nouveaux services pour améliorer l’accès<br />

aux chirurgies, voire qu’il pourrait devoir remettre en question<br />

certains services à la population ! Le spectacle se termine par<br />

une image de madame marois qui, d’un air contrarié, mentionne<br />

que le gouvernement, sans l’aide <strong>des</strong> <strong>médecins</strong>, n’aura d’autres<br />

choix que de trouver ailleurs le coussin nécessaire pour atteindre<br />

l’équilibre budgétaire.<br />

en plus de ne pas bien refléter les discussions qui se sont<br />

déroulées de même que l’ampleur de la contribution <strong>des</strong><br />

<strong>médecins</strong> <strong>spécialistes</strong>, ce discours populiste et démagogue<br />

s’avère <strong>des</strong> plus néfastes. on cible un petit groupe de la<br />

société en les dépeignant comme <strong>des</strong> privilégiés qui ne<br />

feraient pas leur juste part ! Que les <strong>médecins</strong> fassent partie<br />

d’une classe privilégiée de la société, soit. Laisser sousentendre<br />

que ce privilège n’est pas mérité ou inférer que<br />

les <strong>médecins</strong> ne contribuent<br />

À l’heure où les<br />

technologies nous<br />

incitent À en faire<br />

toujours plus et plus<br />

rapidement, on ne prend<br />

pas toujours le temps<br />

d’analyser l’information<br />

de façon critique et de<br />

pousser la réflexion.<br />

pas au bien commun est<br />

autrement condamnable.<br />

dans cette approche qui<br />

les pointe en même temps<br />

que les autres membres <strong>du</strong><br />

groupe sélect <strong>des</strong> 1 % les<br />

plus « riches », on joue la<br />

culpabilisation. dans le Blues<br />

<strong>du</strong> businessman, de claude<br />

<strong>du</strong>bois, l’homme d’affaires,<br />

bien qu’ayant voulu être artiste,<br />

répète néanmoins « J’ai réussi<br />

et j’en suis fier ». or, de nos<br />

jours, on semble de plus en plus juger la réussite lorsqu’elle<br />

s’accompagne de conditions financières avantageuses. La<br />

réussite perd alors de son lustre. en pointant quelques milliers<br />

de Québécois qui gagnent plus de 200 000 $ par année<br />

(plutôt que de s’inquiéter de leur faible nombre et d’inciter<br />

plus de gens à les rejoindre), on attaque certaines formes<br />

de réussite.<br />

Qui plus est, le jugement s’avère plus négatif si cette<br />

réussite financière provient <strong>des</strong> deniers publics. ainsi, le<br />

médecin ayant <strong>des</strong> revenus de 300 000 $ payés par l’état<br />

est davantage mis au pilori que l’homme d’affaires gagnant<br />

la même rémunération au privé. il est alors ni plus ni moins<br />

qu’un « mercenaire » qui s’approprie une trop grande part <strong>du</strong><br />

bien commun, laquelle pourrait servir à d’autres fins. si on<br />

lui octroie en plus une augmentation, on dit qu’il part avec la<br />

caisse, laissant sous-entendre que ce qu’il a obtenu de l’état<br />

l’a été aux dépens <strong>des</strong> autres.<br />

il est primordial de rétablir certains faits concernant les<br />

augmentations récentes de la rémunération <strong>des</strong> <strong>médecins</strong><br />

<strong>spécialistes</strong> — lesquelles résultent d’ententes conclues<br />

depuis 2003 avec <strong>des</strong> gouvernements autant péquiste que<br />

libéral — et d’insister sur le fait que les <strong>médecins</strong> contribuent<br />

largement au bien commun de la société.<br />

17<br />

vol. 15<br />

n o 2<br />

LS


18<br />

vol. 15<br />

n o 2<br />

LS<br />

Je pourrais aborder la contribution <strong>des</strong> <strong>médecins</strong> par le biais<br />

de leurs réalisations au plan médical, académique ou scientifique.<br />

Je pourrais insister sur leurs résultats scolaires, leurs<br />

nombreuses années d’étude, les dettes accumulées, la courte<br />

carrière qui attend nombre d’entre eux ou encore leurs conditions<br />

de travail. aux fins <strong>des</strong> présentes, je vais toutefois me<br />

limiter au seul élément monétaire, lequel refait irrémédiablement<br />

surface lorsque l’on pose un jugement sur leur contribution.<br />

rappelons que :<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

pendant <strong>des</strong> années, le niveau de rémunération <strong>des</strong><br />

<strong>médecins</strong> québécois était de plus de 50 % inférieur à la<br />

moyenne de celle de leurs confrères <strong>des</strong> autres provinces.<br />

cette situation ne se justifiait aucunement en raison de<br />

la situation économique <strong>du</strong> Québec puisque l’ensemble<br />

<strong>des</strong> travailleurs québécois avait un écart moindre. cette<br />

iniquité entraînait aussi un exode et <strong>des</strong> pénuries affectant<br />

l’accessibilité aux soins pour la population.<br />

en 2003, le gouvernement s’est finalement engagé à<br />

maintenir un niveau de rémunération concurrentiel pour<br />

les <strong>médecins</strong> <strong>spécialistes</strong>. on leur demandait toutefois<br />

d’être patients et de procéder d’abord à une étude de<br />

ces écarts.<br />

deux ans plus tard, le comité d’étude confirme l’existence<br />

d’écarts importants de rémunération, mais il faudra<br />

attendre encore trois ans avant que le gouvernement<br />

accorde un redressement significatif.<br />

afin de tenir compte de la situation économique <strong>du</strong><br />

Québec, les <strong>médecins</strong> ont alors accepté la demande<br />

<strong>du</strong> gouvernement de répartir ce redressement sur<br />

une période de six ans, soit jusqu’en 2013-14. ils ont<br />

également accepté que celui-ci se réalise notamment<br />

par la mise en place de mesures visant à favoriser l’accessibilité<br />

<strong>des</strong> soins à la population.<br />

en 2011, dans le cadre <strong>du</strong> renouvellement de leur entente,<br />

les <strong>médecins</strong> <strong>spécialistes</strong> acceptaient à nouveau la<br />

demande <strong>du</strong> gouvernement d’étendre le redressement<br />

de leur rémunération jusqu’en 2016-17 — malgré que leur<br />

entente se termine en 2015 — contribuant ainsi encore<br />

à une saine gestion <strong>des</strong> finances publiques. de même,<br />

une large part de leur augmentation doit se tra<strong>du</strong>ire par<br />

la mise en place de mesures visant à favoriser la qualité<br />

et l’accessibilité aux services médicaux spécialisés.<br />

en novembre 2012, le gouvernement présente une<br />

nouvelle demande aux <strong>médecins</strong> <strong>spécialistes</strong>, soit de<br />

reporter une partie <strong>des</strong> investissements qui leur étaient<br />

dédiés, afin de dégager une économie de 200 m $ au<br />

cours de l’année 2013-14.<br />

bien que surpris que les <strong>médecins</strong> soient le seul groupe de<br />

« travailleurs de l’état » à être visé par une telle demande,<br />

la fédération a néanmoins accepté de contribuer à la<br />

totalité <strong>des</strong> 200 m $ demandés par le gouvernement pour<br />

2013-14, si cette contribution pouvait permettre d’investir<br />

dans les soins à la population.<br />

QueSTion De DroiT<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

cette offre de contribution de la fédération a été faite en<br />

conformité avec les paramètres suggérés par le gouvernement,<br />

soit en reportant la mise en place de certaines<br />

augmentations et mesures.<br />

de plus, la fmsQ a offert de retarder davantage certaines<br />

mesures afin de permettre au gouvernement de dégager<br />

également certaines économies au cours de l’année<br />

2014-15, soit sur deux années plutôt que sur une.<br />

après quatre mois de discussions, le gouvernement a retiré<br />

sa demande en raison de la complexité de l’entente et <strong>du</strong><br />

fait que le report de certaines augmentations aurait entraîné<br />

<strong>des</strong> déboursés au-delà de 2015.<br />

La fédération a été surprise de cette volte-face <strong>du</strong> gouvernement,<br />

alors qu’elle avait accepté de contribuer aux<br />

sommes demandées.<br />

malgré le retrait de la demande <strong>du</strong> gouvernement, la<br />

fédération a néanmoins retardé la mise en place de<br />

certaines mesures de rémunération, ce qui permettra au<br />

gouvernement de dégager l’économie souhaitée de plus<br />

de 200 m $ au cours de l’année 2013-14.<br />

comme on peut le constater, les <strong>médecins</strong> <strong>spécialistes</strong> ont très<br />

clairement contribué au cours <strong>des</strong> dernières années à une saine<br />

gestion <strong>des</strong> finances publiques et iLs contribueront À<br />

nouveau cette année, malgré les affirmations contraires à<br />

savoir qu’ils ne font pas leur part !<br />

de plus, mentionnons qu’en raison <strong>des</strong> changements fiscaux intro<strong>du</strong>its<br />

par le gouvernement, les <strong>médecins</strong> contribueront également<br />

sous d’autres formes aux finances publiques.<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

Les modifications à la contribution santé font que près de<br />

20 000 <strong>médecins</strong> québécois verront leur contribution passer<br />

de 200 $ à 1 000 $ à compter de 2013, soit une augmentation<br />

de 400 % en un an et d’environ 15 m $ par année.<br />

La hausse de 1,75 % <strong>du</strong> plus haut taux d’imposition au<br />

Québec fait en sorte que les <strong>médecins</strong> québécois paieront<br />

plusieurs dizaines de millions d’impôts additionnels par<br />

année, à compter de 2013.<br />

Les augmentations de 450 m $ consenties aux <strong>médecins</strong><br />

<strong>spécialistes</strong> cette année devraient également entraîner une<br />

contribution de plus de 200 m $ en impôts pour les trésors<br />

publics québécois et canadien.<br />

Qui plus est, le gain net rési<strong>du</strong>el de plus de 200 m $ <strong>des</strong><br />

<strong>médecins</strong> se tra<strong>du</strong>ira par <strong>des</strong> investissements additionnels<br />

dans l’économie québécoise, permettant ainsi une<br />

hausse de plusieurs millions <strong>des</strong> impôts et <strong>des</strong> taxes à<br />

la consommation.<br />

en conclusion, les <strong>médecins</strong> québécois contribuent financièrement<br />

de façon importante à la société. Que l’on se questionne sur l’effort<br />

additionnel qui peut être fait par un groupe de citoyens est une<br />

chose en soi. mais que l’on cherche à les cibler de façon négative<br />

en laissant sous-entendre qu’ils ne font pas leur juste part pour le<br />

bien commun est <strong>des</strong> plus tristes et doit être dénoncé.<br />

LS


Par m e LaurenCe Le guiLLou<br />

affaires juridiques et<br />

négociation – fmsQ<br />

QueSTion De DroiT<br />

The American Medical Directory<br />

rappel de mise en garde<br />

Dans notre édition de septembre 2011, nous vous invitions à la vigilance à l’égard de pratiques<br />

de la part d’une compagnie se nommant The American Medical Directory 1 . Cette compagnie,<br />

ayant <strong>des</strong> coordonnées à lisbonne, transmet aux <strong>médecins</strong> un formulaire comportant <strong>des</strong><br />

renseignements de base les concernant.<br />

elle demande aux <strong>médecins</strong> de vérifier l’exactitude de ces<br />

renseignements de base et, le cas échéant, de les corriger<br />

directement sur le formulaire. Lorsque le médecin remplit<br />

l’ensemble <strong>du</strong> formulaire, The American Medical Directory<br />

considère qu’il remplit une commande payante pour la<br />

publication <strong>des</strong> informations dans un annuaire en ligne. une<br />

telle commande payante coûtera alors 1 421 $ par année pour<br />

trois (3) ans, laquelle sera prolongée automatiquement si elle<br />

n’est pas résiliée dans les délais stipulés.<br />

lorsque le médecin remplit l’ensemble<br />

<strong>du</strong> formulaire, The AmericAn medicAl<br />

direcTory considère qu’il remplit une<br />

commande payante pour la publication <strong>des</strong><br />

informations dans un annuaire en ligne.<br />

une telle commande payante coûtera alors<br />

1 421 $ par année pour trois (3) ans, laquelle<br />

sera prolongée automatiquement si elle<br />

n’est pas résiliée dans les délais stipulés.<br />

Les renseignements de base indiqués au formulaire étant la<br />

plupart <strong>du</strong> temps erronés, c’est ainsi que plusieurs <strong>médecins</strong><br />

ont rempli l’ensemble <strong>du</strong> formulaire dans le seul but de corriger<br />

ces informations. L’attention <strong>des</strong> <strong>médecins</strong> n’ayant pas été<br />

attirée sur les conditions se trouvant à la fin <strong>du</strong> formulaire,<br />

aucun ne comprenait alors qu’il passait une commande payante<br />

auprès de cette compagnie. ces <strong>médecins</strong> ont par la suite<br />

reçu une première facture puis, malgré qu’ils aient manifesté<br />

leur refus de payer, <strong>des</strong> factures de rappel avec <strong>des</strong> intérêts<br />

et parfois <strong>des</strong> menaces de recourir à <strong>des</strong> mesures légales.<br />

nous avons signalé la situation au bureau de la concurrence,<br />

afin que ce dernier prenne les mesures nécessaires pour<br />

faire cesser cette pratique. selon les informations que nous<br />

avons obtenues, le nombre de plaintes reçues influencera<br />

leur décision d’entreprendre ou non <strong>des</strong> mesures contre The<br />

American Medical Directory. si vous estimez avoir été lésé<br />

par The American Medical Directory, nous vous invitons ainsi<br />

à dénoncer cette situation au bureau de la concurrence en<br />

utilisant le formulaire de plainte disponible à l’adresse www.<br />

bureaudelaconcurrence.gc.ca/eic/site/cb-bc.nsf/frm-fra/ghét-<br />

7tdna5. vous pourriez transmettre l’information suivante à la<br />

section <strong>du</strong> formulaire intitulée « Précisions concernant la plainte »<br />

si elle reflète la situation que vous avez vécue, ou l’adapter à<br />

votre situation particulière :<br />

« Prétextant la nécessité d’une mise à jour <strong>des</strong> données me<br />

concernant alors que je n’avais jamais sollicité de services de la<br />

part de The American Medical Directory, ce dernier m’a facturé<br />

1 421 $ par année pour trois ans, au motif que j’avais rempli<br />

un formulaire de commande payante. Jamais en remplissant<br />

un tel formulaire n’ai-je compris que je passais alors une telle<br />

commande payante et jamais n’ai-je eu cette intention. Mon<br />

seul but était de corriger les informations erronées me concernant<br />

figurant au formulaire. »<br />

La sollicitation de The American Medical Directory n’ayant pas<br />

cessé à ce jour, nous vous invitons, par ailleurs, à nouveau<br />

à la vigilance. nous vous recommandons ainsi de ne pas<br />

donner suite à toute correspondance de The American<br />

Medical Directory s’il n’est pas de votre intention de passer<br />

une commande payante auprès de cette compagnie.<br />

1 il importe de préciser que cet article porte sur les envois<br />

faits par The American Medical Directory et qu’il ne faut<br />

pas le confondre avec The American Board of Medical<br />

Specialties, lequel semble pour sa part envoyer certaines<br />

correspondances aux <strong>médecins</strong>, en collaboration avec un<br />

éditeur se nommant elsevier, pour la publication gratuite<br />

d’informations les concernant dans un annuaire.<br />

LS<br />

19<br />

vol. 15<br />

n o 2<br />

LS


20<br />

vol. 15<br />

n o 2<br />

LS<br />

Par Sam j. DanieL, m.D.<br />

directeur<br />

office de développement<br />

professionnel – fmsQ<br />

saviez-vous que les Journées de formation interdisciplinaire (Jfi)<br />

de la fmsQ sont devenues, au fil <strong>du</strong> temps, le plus grand congrès<br />

annuel de <strong>médecins</strong> <strong>spécialistes</strong> au Québec ?<br />

au Québec, les associations médicales affiliées à la fmsQ sont<br />

responsables de fournir à leurs membres <strong>des</strong> activités de développement<br />

professionnel et de formation continue, comme l’exige<br />

le collège <strong>des</strong> <strong>médecins</strong> <strong>du</strong> Québec. annuellement, chacune <strong>des</strong><br />

associations médicales prépare <strong>des</strong> activités qu’elles offrent à leurs<br />

membres respectifs. conséquemment, les échanges scientifiques<br />

entre les diverses spécialités médicales sont peu nombreux et le<br />

partage <strong>des</strong> idées, parfois limité, même si plusieurs sujets de la<br />

pratique médicale spécialisée interpellent plus d’une spécialité.<br />

Parmi LeS ThÉmaTiQueS au Programme<br />

CeTTe annÉe :<br />

xx les dix poursuites les plus fréquentes contre<br />

les <strong>médecins</strong> <strong>spécialistes</strong> au Québec ;<br />

xx xx xx xx xx xx xx xx xx xx la lecture critique de la littérature ;<br />

le médecin vieillissant et la préparation à la retraite ;<br />

les infections en gastro-entérologie ;<br />

les troubles <strong>du</strong> sommeil ;<br />

Un atelier inter associatif d’anesthésie et de chirurgie ;<br />

la cessation tabagique ;<br />

la maladie d’Alzheimer ;<br />

les thérapies endovasculaires ;<br />

les pathologies endocriniennes et ophtalmologiques ;<br />

la gestion <strong>des</strong> son<strong>des</strong> alimentaires, trachéostomies<br />

et voies centrales en pédiatrie ;<br />

xx xx xx l’expertise et le médecin spécialiste ;<br />

Pour éviter de faire la une <strong>des</strong> journaux : la réanimation ;<br />

le système mAinPOrt <strong>du</strong> Collège royal <strong>des</strong><br />

<strong>médecins</strong> et chirurgiens <strong>du</strong> Canada ;<br />

xx xx xx xx xx xx la gestion <strong>du</strong> temps ;<br />

iPhone et iPad ;<br />

la gestion <strong>du</strong> stress ;<br />

la polymédication ;<br />

la simulation : l’AVC et la fibrillation en 2013 ;<br />

les tumeurs de la base <strong>du</strong> crâne.<br />

détails à venir<br />

DÉVeLoPPemenT ProFeSSionneL ConTinu<br />

15 novembre 2013<br />

réservez cette date !<br />

À peu près tous les organes <strong>du</strong> corps font l’objet d’interventions<br />

de plusieurs spécialités médicales, chirurgicales, d’imagerie ou<br />

de laboratoire. Les sujets d’intérêts communs sont abondants,<br />

qu’ils touchent au diagnostic, au traitement médical ou chirurgical.<br />

de plus, les <strong>médecins</strong> <strong>spécialistes</strong> de différentes disciplines ont<br />

peu d’occasions de se rencontrer, d’échanger, de partager leur<br />

expertise et leurs expériences, et de discuter <strong>des</strong> différentes formes<br />

de traitement <strong>des</strong> patients qu’ils soignent. c’est l’objectif <strong>des</strong> Jfi.<br />

Les Journées de formation interdisciplinaire sont maintenant bien<br />

établies. chaque année, depuis 2007, au mois de novembre, les Jfi<br />

deviennent un forum d’échange pour les <strong>médecins</strong> <strong>spécialistes</strong>, leur<br />

permettant de discuter de problématiques communes aux différentes<br />

spécialités. ce rassemblement génère en soi un partage <strong>des</strong><br />

connaissances et de l’expertise, tout en favorisant le rapprochement<br />

<strong>des</strong> <strong>médecins</strong> <strong>spécialistes</strong> de différentes disciplines traitant <strong>des</strong><br />

pathologies similaires, incidentes ou voisines.<br />

plusieurs formes de formation sont offertes.<br />

Les participants peuvent choisir DÉCOUVREZ un atelier le COMMENT<br />

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sont une <strong>du</strong>rée minimale de 3 heures, Cette année,<br />

allant jusqu’à la journée entière. POURRAIENT tous les ÉVOLUER<br />

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ciers y viennent avec leur ET présentation, VOS BESOINS.<br />

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participants se présentent avec leur goût<br />

d’échanger et d’apprendre.<br />

vous trouverez sans doute un sujet qui<br />

vous interpelle dans la liste située à<br />

gauche. d’autres ateliers sont en préparation<br />

et seront annoncés sous peu.<br />

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mobile mainport et celles pour iphone et ipad sont disponibles<br />

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Vendredi 15 novembre 2013<br />

Palais <strong>des</strong> congrès de montréal<br />

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Allergies AlimentAires<br />

<strong>stopper</strong><br />

<strong>lA</strong> <strong>cAscAde</strong><br />

De tous les temps, nous mangeons pour assurer notre survie.<br />

Quand cette nourriture, qui a pour but de nous tenir en vie,<br />

peut nous tuer en moins de deux, alors manger devient un jeu<br />

dangereux et la notion de survie prend un tout autre sens.<br />

Au V e siècle avant Jésus-Christ, Hippocrate décrivait certains<br />

symptômes d’asthme, d’eczéma et d’allergies alimentaires,<br />

notamment au lait de vache. Au moyen-âge, les gens allergiques<br />

étaient accusés de sorcellerie, puisqu’ils pouvaient détecter la<br />

présence d’aliments ou d’autres allergènes sans les voir. richard lll<br />

(1452-1485) a cru à une tentative d’empoisonnement lorsque <strong>des</strong><br />

lords lui ont offert une coupe de fraises peu avant son couronnement ;<br />

après ingestion, son tronc fut couvert d’urticaire. Ce n’est qu’à la fin<br />

<strong>du</strong> XlX e , début <strong>du</strong> XX e siècle que plusieurs chercheurs s’intéressent<br />

à l’allergie et découvrent l’anaphylaxie.<br />

De nos jours, comme au moyen-âge, une multitude de croyances<br />

est associée aux allergies. et la cascade allergique est encore<br />

trop souvent méconnue. Ces croyances mènent parfois à<br />

<strong>des</strong> comportements excessifs. récemment, dans un épisode<br />

de l’émission Trauma, un médecin en proie à une réaction<br />

anaphylactique à la suite de l’ingestion d’une noix, s’est précipité<br />

dans un lac. l’Association <strong>des</strong> allergologues et immunologues <strong>du</strong><br />

Québec a corrigé l’information in<strong>du</strong>ite par cet épisode.<br />

la pertinence de ce dossier ne fait pas de doute, et l’expression<br />

« il vaut mieux prévenir que guérir » y prend tout son sens.<br />

21<br />

vol. 15<br />

no vol. 15<br />

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o 2<br />

LS


22<br />

vol. 15<br />

n o 2<br />

LS<br />

Par rÉmi gagnon, m.D.<br />

allergologue et immunologue clinique*<br />

allergies alimentaires<br />

Où en sont les connaissances aujourd’hui ?<br />

le système immunitaire est à la base de l’équilibre qui nous permet de survivre dans l’univers<br />

et dans cet environnement qui nous entoure. lorsque notre système fonctionne anormalement,<br />

différentes pathologies peuvent se développer. la spécialité de l’immunologie clinique et de<br />

l’allergie étudie et traite ces dérèglements associés aux immunodéficiences, aux maladies autoimmunes<br />

et aux allergies.<br />

au cours <strong>des</strong> dernières décennies, les recherches ont été fertiles<br />

en publications de toutes sortes : elles ont permis une meilleure<br />

compréhension de la prise en charge <strong>des</strong> différentes allergies tant<br />

<strong>du</strong> point de vue <strong>du</strong> diagnostic que <strong>du</strong> traitement. cet article traite<br />

de quelques récents avancements dans certains <strong>des</strong> champs<br />

thérapeutiques de cette spécialité, principalement en ce qui<br />

touche le volet alimentaire, basés sur les observations et le type<br />

de références que nous recevons en allergie.<br />

La pratique de l’allergie et immunologie clinique nécessite avant<br />

tout <strong>des</strong> ressources et une organisation de soins spécialisés.<br />

malheureusement, encore aujourd’hui, plusieurs cliniques ou<br />

laboratoires offrent <strong>des</strong> tests d’allergies rapi<strong>des</strong> sans se soucier<br />

de la prise en charge <strong>du</strong> patient. Les allergologues dénoncent<br />

haut et fort cette approche qui peut avoir de multiples impacts<br />

sur la santé de la population. Les tests cutanés et les tests dits<br />

<strong>des</strong> iges spécifiques sanguins sont les procé<strong>du</strong>res diagnostiques<br />

disponibles pour l’investigation d’une allergie. contrairement à<br />

ce qui était fait et ce que nous interprétions dans le passé, la<br />

présence d’un test positif détermine une sensibilisation, mais<br />

ne permet pas nécessairement de conclure à une allergie. il a<br />

d’ailleurs été très bien démontré qu’une histoire clinique pertinente<br />

est nécessaire pour que les tests aient une sensibilité et une<br />

spécificité valables. par exemple, sans histoire clinique, 50 %<br />

<strong>des</strong> tests cutanés peuvent s’avérer faussement positifs. d’où<br />

l’importance que ceux-ci soient utilisés et analysés par <strong>des</strong><br />

<strong>médecins</strong> détenant une formation adéquate. parallèlement,<br />

les tests iges sanguins doivent être utilisés prudemment. nous<br />

y reviendrons.<br />

allerGies aliMentaires<br />

pour tout indivi<strong>du</strong>, recevoir un diagnostic d’allergie alimentaire<br />

peut avoir <strong>des</strong> conséquences majeures sur sa santé : l’impact<br />

peut être nutritionnel, mais aussi psychologique. <strong>des</strong> étu<strong>des</strong><br />

cliniques ont démontré que l’impact psychologique pour les<br />

parents qui reçoivent un diagnostic d’allergies alimentaires<br />

est comparable, voire plus élevé, que lors de la réception d’un<br />

diagnostic d’arthrite juvénile ou d’un trouble de déficit d’attention<br />

avec hyperactivité (tdah). L’incidence <strong>des</strong> allergies alimentaires<br />

a considérablement augmenté au cours <strong>des</strong> dernières décennies<br />

et, sans surprise, les arachi<strong>des</strong> sont en tête de liste. on estime<br />

que 6 à 8 % <strong>des</strong> enfants d’âge scolaire et 3 à 4 % <strong>des</strong> a<strong>du</strong>ltes<br />

ont une ou plus d’une allergie alimentaire. de plus, on remarque<br />

aujourd’hui qu’un plus grand nombre de patients ont <strong>des</strong> allergies<br />

multiples et que les réactions sont plus souvent sévères avec <strong>des</strong><br />

allergènes qui, auparavant, étaient reconnus pour n’affecter que<br />

le système cutané.<br />

La pratique <strong>des</strong> allergologues et immunologues a donc été<br />

considérablement transformée par l’évolution <strong>des</strong> connaissances<br />

et de la situation <strong>des</strong> allergies alimentaires. auparavant, notre<br />

rôle consistait à faire <strong>des</strong> tests cutanés en lien avec l’histoire<br />

clinique pour faire les recommandations préventives nécessaires.<br />

aujourd’hui, puisque les tests peuvent être faussement positifs,<br />

nous devons offrir à nos patients la possibilité d’une procé<strong>du</strong>re<br />

diagnostique complète qui peut aller jusqu’aux tests de<br />

provocation orale. cette dernière constitue le test de premier<br />

choix pour confirmer ou infirmer une allergie ou encore pour<br />

évaluer une potentielle rémission.<br />

anciennement, avoir une allergie à l’arachide était signe d’une<br />

catastrophe pour la vie entière. aujourd’hui, avec les nouvelles<br />

connaissances, nous savons que jusqu’à 20 % <strong>des</strong> enfants<br />

allergiques aux arachi<strong>des</strong> vivront une rémission spontanée<br />

éventuelle. mais telle rémission devra être soigneusement<br />

investiguée par voie de provocation orale, tenant toujours compte<br />

<strong>des</strong> risques de réactions anaphylactiques, d’où l’importance d’une<br />

supervision médicale spécialisée.<br />

de nos jours, une structure standardisée avec la participation<br />

d’infirmières spécialisées améliore l’organisation générale <strong>des</strong><br />

tests d’allergologie. Le service aux patients est extrêmement<br />

important et valorisant puisque nous avons la possibilité<br />

d’améliorer leur qualité de vie. imaginez, à l’inverse, que l’on fasse<br />

un test inapproprié qui, comble <strong>du</strong> malheur, s’avère faussement<br />

positif et que l’on cesse l’investigation. L’horreur, me direzvous<br />

! pourtant, cette approche est encore trop fréquemment<br />

rencontrée de nos jours ; elle affecte négativement la qualité de<br />

vie <strong>des</strong> patients.<br />

Le développement <strong>des</strong> tests qui permettent de mesurer les iges<br />

sanguins constitue donc un outil diagnostic essentiel mis dans le<br />

contexte d’une réaction clinique assorti de tests cutanés. prescrits<br />

sans contexte, ces tests peuvent con<strong>du</strong>ire à <strong>des</strong> diagnostics<br />

*L’auteur est allergologue et immunologue clinique au ChuL <strong>du</strong> Chu de Québec et président de l’association <strong>des</strong> allergologues et immunologues <strong>du</strong> Québec.


erronés, qu’ils soient positifs ou négatifs. malheureusement, il<br />

n’y a pas de recettes miracles qui puissent s’appliquer à tous<br />

les allergènes, qu’ils soient alimentaires, cutanés ou autres.<br />

pour chacun <strong>des</strong> allergènes, la valeur qui donne une probabilité<br />

de 95 % qu’une allergie soit vraie est différente. ainsi, un test à<br />

10 kilo unité/litre pour les arachi<strong>des</strong> pourrait être faussement positif<br />

selon l’ensemble <strong>du</strong> tableau clinique et d’investigation. À l’inverse,<br />

jusqu’à 25 % <strong>des</strong> patients ayant une valeur non détectable d’iges<br />

sanguins pourraient être véritablement allergiques et faire une<br />

réaction anaphylactique lors d’ingestion d’arachi<strong>des</strong>. Le seuil de<br />

réactivité est donc différent selon l’allergène et selon le patient. il<br />

existe un éventail de données répertoriées pour les allergènes les<br />

plus étudiés, mais malheureusement pas pour tous les aliments<br />

pour lesquels un test est disponible. ces données évoluent régulièrement.<br />

elles changent souvent à vitesse grand v et demandent<br />

un suivi serré <strong>des</strong> connaissances scientifiques et de la littérature.<br />

dans le même contexte, même si les tests cutanés demeurent<br />

le premier choix, les nouveaux tests qui étudient les allergènes<br />

majeurs <strong>des</strong> aliments, qui sont en cause pour une réaction<br />

anaphylactique, permettent d’en optimiser l’investigation. cette<br />

approche est appelé l’allergie moléculaire.<br />

en ajustant le profil <strong>des</strong> protéines reconnues par les iges<br />

spécifiques aux arachi<strong>des</strong> (ou pour les autres allergènes<br />

alimentaires), il devient alors possible pour un patient clairement<br />

VRAi ou fAux ?<br />

PaS D’examenS raDioLogiQueS Pour<br />

LeS aLLergiQueS aux CruSTaCÉS<br />

faux : La croyance veut qu’une personne<br />

ayant une allergie aux crustacés réagisse à<br />

l’iode contenue dans les substances radio<br />

opaques. or, il n’existe aucun lien entre les<br />

allergies aux crustacés et les réactions aux<br />

pro<strong>du</strong>its de contraste en radiologie diagnostique. il n’y a donc<br />

aucune indication de prescrire une préparation spéciale pour<br />

un patient ayant une allergie aux fruits de mer.<br />

aLLergie D’aujourD’hui DeVienDra<br />

PLuS SÉVère La ProChaine FoiS<br />

faux : L’on croit d’emblée que les réactions allergiques<br />

vont toujours aller en augmentant pour chaque exposition<br />

subséquente. L’intensité de la réaction subséquente<br />

est multifactorielle : elle dépend, entre autres, de la<br />

quantité ingurgitée, de l’état <strong>du</strong> patient et de plusieurs<br />

facteurs externes.<br />

PiQûre D’inSeCTe ? ViTe aux anTibioTiQueS<br />

faux : Les réactions inflammatoires aux<br />

piqûres d’insectes ne nécessitent pas<br />

de traitements antibiotiques avant 7 à<br />

10 jours post piqûre ou post agression. La<br />

cellulite est inflammatoire et elle n’est pas infectieuse dans<br />

les premiers jours.<br />

Allergies AlimentAires<br />

<strong>stopper</strong><br />

<strong>lA</strong> <strong>cAscAde</strong><br />

sensibilisé de savoir s’il est à risque d’une réaction anaphylactique<br />

ou plutôt à risque d’une réaction légère. il s’agit ici d’un atout<br />

majeur pour le suivi <strong>des</strong> patients.<br />

iMMunothérapie spéciFiQue :<br />

la DésensiBilisation<br />

Lorsqu’on parle de désensibilisation, on fait automatiquement<br />

référence à l’immunothérapie (it). son but principal est de modifier<br />

le développement de la maladie en altérant l’histoire naturelle<br />

de celle-ci. actuellement, deux types d’immunothérapie sont<br />

utilisés en pratique clinique, l’it sous-cutané et l’it sublinguale.<br />

Les mécanismes potentiels permettant de comprendre et de<br />

planifier <strong>des</strong> stratégies ont largement été explorés.<br />

en ce qui a trait aux allergies alimentaires, il y a beaucoup<br />

d’effervescence pour le développement de protocoles de<br />

désensibilisation. À ce jour, contrairement à tout ce qui<br />

est véhiculé, il n’y a pas de procé<strong>du</strong>res qui ont permis de<br />

désensibiliser <strong>des</strong> patients ayant <strong>des</strong> allergies alimentaires<br />

sévères. cependant, une certaine tolérance a été in<strong>du</strong>ite chez <strong>des</strong><br />

patients au moyen d’une exposition progressive à l’allergène, que<br />

ce soit par voie orale ou par voie sublinguale. La tolérance oblige<br />

cependant une exposition régulière sinon les risques de réactions<br />

allergiques récidivent après une période donnée sans contact<br />

avec l’allergène. Le risque anaphylactique est donc l’élément<br />

principal qui freine toute possibilité de désensibilisation alimentaire.<br />

je SenS, DonC je rÉagiS<br />

faux : réagir à l’odeur d’un aliment existe<br />

bel et bien : on peut saliver à sentir un plat<br />

exquis ou… trouver l’odeur infecte et<br />

repousser l’aliment ! mais, l’allergie par<br />

l’odeur, elle, n’existe pas, il faut avoir un<br />

contact direct avec une protéine. cependant, dans de rares<br />

cas, une inhalation (par exemple de vapeurs de cuisson de<br />

crustacés) peut causer un bronchospasme, trop souvent<br />

attribué (à tort) à une réaction allergique.<br />

rÉaCTion anaPhyLaCTiQue à un ainS<br />

aVeC ibuProFène ? ÉViTez SeuLemenT<br />

L’ibuProFène Par La SuiTe<br />

vrai : Lorsqu’on parle d’anaphylaxie a un<br />

médicament anti-inflammatoire (ains), la<br />

réaction est spécifique à la molécule<br />

impliquée et non à sa classe. il ne s’agit pas<br />

ici d’une réaction au mécanisme d’action,<br />

mais bien à la molécule, et ce, sous toutes ses formes<br />

(topiques, per os ou intraveineux).<br />

il faut cependant distinguer l’anaphylaxie de l’urticaire<br />

exacerbée par les anti-inflammatoires. dans les cas d’urticaire,<br />

sachez que tous les anti-inflammatoires peuvent augmenter<br />

ou favoriser l’urticaire.<br />

23<br />

vol. 15<br />

n o 2<br />

LS


24<br />

vol. 15<br />

n o 2<br />

LS<br />

plusieurs groupes de recherche évaluent de leur côté le rôle<br />

potentiel de l’omalixumab (un anticorps monoclonal anti-ige)<br />

afin de diminuer les taux d’iges spécifiques chez certains<br />

patients. Le recours à cet anticorps permettrait ainsi, d’une<br />

part, une désensibilisation plus sécuritaire et, d’autre part, une<br />

augmentation <strong>du</strong> seuil de tolérance de l’allergène concerné.<br />

par ailleurs, nous savons que la présentation d’un allergène au<br />

système immunitaire entraîne une réaction différente selon la région<br />

ou les tissus qui sont exposés. c’est pourquoi <strong>des</strong> protocoles de<br />

désensibilisation utilisant <strong>des</strong> timbres cutanés sont actuellement<br />

à l’essai.<br />

<strong>du</strong> côté <strong>des</strong> allergies non alimentaires, certains allergènes peuvent<br />

être désensibilisés par it sous-cutanée et sublinguale, tels que les<br />

graminées. Les venins d’hyménoptères ne sont traités que par voie<br />

sous-cutanée cependant.<br />

pour la rhinite allergique et l’asthme, de nombreuses étu<strong>des</strong> à<br />

double insu contrôlées avec placébo ont confirmé que les deux<br />

mo<strong>des</strong> de désensibilisation sont efficaces pour diminuer les<br />

« scores » de symptômes et l’utilisation de médicaments, pour<br />

améliorer la qualité de vie et pour in<strong>du</strong>ire <strong>des</strong> changements<br />

favorables en ce qui concerne les différents marqueurs spécifiques<br />

<strong>du</strong> système immunitaire.<br />

L’it sous-cutanée a aussi été démontrée efficace pour diminuer<br />

le risque anaphylactique aux venins d’hyménoptères. devant la<br />

réticence <strong>des</strong> cliniques médicales à faire les injections nécessaires,<br />

l’association <strong>des</strong> allergologues et immunologues <strong>du</strong> Québec (aaiQ)<br />

a publié le consensus québécois Immunothérapie par voie souscutanée<br />

pour le traitement <strong>des</strong> allergies (disponible au https://allerg.<br />

qc.ca/professionels/consensus %20imm %20complet %20<br />

01_2011.pdf), et ce, afin de favoriser l’uniformisation <strong>des</strong> procé<strong>du</strong>res<br />

au Québec. malgré tout, le risque anaphylactique demeure présent<br />

et la sécurité de la désensibilisation par voie sublinguale présente un<br />

intérêt certain pour nos patients. bien que cette approche soit utilisée<br />

depuis <strong>des</strong> décennies en europe, les graminées sont les premiers<br />

allergènes disponibles au canada. plusieurs autres allergènes<br />

sont en investigation et en voie de commercialisation : il s’agit <strong>des</strong><br />

allergènes de l’herbe à poux, <strong>des</strong> acariens, <strong>des</strong> chats et <strong>du</strong> bouleau<br />

qui devraient éventuellement être disponibles.<br />

cependant, une mise en garde s’impose ici : les seuls traitements<br />

sublinguaux qui ont été démontrés efficaces sont ceux qui utilisent<br />

<strong>des</strong> formes soli<strong>des</strong> d’extraits allergéniques. certains patients sont<br />

traités avec <strong>des</strong> gouttes liqui<strong>des</strong> d’extraits qui servent à préparer les<br />

injections sous-cutanées, mais les résultats d’étu<strong>des</strong> scientifiques<br />

n’en permettent pas leur commercialisation. cette dernière<br />

approche n’a d’ailleurs jamais été approuvée par santé canada.<br />

bibliographie<br />

moote and Kim. allergy, asthma & clinical immunology 2011, 7(Suppl 1):S5,<br />

disponible au www.aacijournal.com/content/7/S1/S5 .<br />

Leung Dym, Samson ha, geah r, Szefler Sj. Pediatric allergy: principles and<br />

practice. moshby elsevier, 2nd ed. 2010.<br />

metcalfe DD, Sampson ha, Simon ra. Food allergy: adverse reactions to foods<br />

and food additives. Saunders elsevier, 4th ed. 2010.<br />

FonctionneMent De ce type De traiteMent<br />

La présentation de l’allergène au système immunitaire par<br />

les macrophages et autres cellules présentatrices d’antigène<br />

influence le développement de tolérance. en modifiant la<br />

voie d’administration, on modifie ainsi l’activation immunitaire.<br />

en plus <strong>des</strong> voies sous-cutanées et sublinguales, plusieurs<br />

approches novatrices sont en investigation pour augmenter<br />

l’immunogénicité, et ce, sans augmenter les risques allergiques,<br />

et ainsi améliorer la balance entre les risques et les bénéfices de<br />

ce type de traitement.<br />

Que nous réserve le Futur ?<br />

Le futur en immunothérapie est actuellement fonction de sa<br />

voie d’administration. Les immunothérapies non injectables<br />

sont effectuées par voie sublinguale, orale, nasale, épicutanée<br />

ou bronchique. Les it injectables permettent d’étudier <strong>des</strong><br />

protocoles d’injection dans le système lymphatique par voies<br />

intranodales. <strong>des</strong> protocoles avec utilisations d’agonistes de<br />

récepteurs tLr-9, qui ont un rôle dans l’immunité innée, sont en<br />

cours avec ou sans élément allergène. d’autres approches sont<br />

développées utilisant <strong>des</strong> allergènes modifiés ou <strong>des</strong> pepti<strong>des</strong> qui<br />

ciblent un épitope qui, lui, in<strong>du</strong>ira la tolérance. <strong>des</strong> « recombinants<br />

avec une faible activité allergénique » sont aussi développés.<br />

rappelons que l’utilisation de l’omalixumab pour diminuer les taux<br />

d’iges est largement investiguée dans les multiples approches<br />

de désensibilisation.<br />

hypothÈse De l’hyGiÈne<br />

voilà plusieurs années que l’hypothèse de l’hygiène est discutée<br />

dans la littérature pour expliquer l’augmentation de la prévalence<br />

<strong>des</strong> allergies. cette hypothèse vient de la démonstration que la<br />

prévalence est plus grande au sein <strong>des</strong> milieux urbains que <strong>des</strong><br />

milieux ruraux. il a été démontré par <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> épidémiologiques<br />

que la ré<strong>du</strong>ction de l’exposition aux antigènes (bactéries, toxines,<br />

etc.) au début de la vie pouvait favoriser le développement<br />

de l’atopie. ainsi, le développement <strong>du</strong> système immunitaire,<br />

lorsqu’on vit sur une ferme, semblerait avoir un effet protecteur<br />

qui diminuerait les risques d’allergies et d’asthme.<br />

cette hypothèse demeure d’intérêt et est toujours largement<br />

discutée. par contre, les connaissances actuelles ne confirment<br />

pas sans équivoque cette hypothèse de l’augmentation de la<br />

prévalence de l’allergie : plutôt qu’être uniques, ces causes<br />

seraient multifactorielles. d’autres recherches plus approfondies<br />

demeurent nécessaires pour mieux comprendre le rôle protecteur<br />

de l’exposition aux pathogènes tôt dans la vie. cette hypothèse<br />

se rapporte au début de la vie, mais l’influence de l’exposition<br />

<strong>du</strong>rant la vie entière joue aussi un rôle probable.<br />

eckman j, Saini SS, hamilton rg. Diagnostic evaluation of food-related allergic<br />

diseases, allergy, asthma & Clinical immunology 2009;5:2.<br />

Lack g. Food allergy. n engl j med 2008;359:1252-60.<br />

Waserman S, Watson W. Food allergy. allergy, asthma & Clinical immunology<br />

2011, 7(Suppl 1):S7, disponible au : www.aacijournal.com/content/7/S1/S7 .


Sujet médical populaire ?<br />

Parmi les domaines de recherche qui connaissent<br />

une augmentation en médecine spécialisée, celui<br />

de l’allergie alimentaire est probablement au<br />

sommet <strong>du</strong> palmarès sinon tout près. souvent<br />

associées, à tort, à une forme de phénomène<br />

social, à une conséquence de notre mode de vie,<br />

à notre tendance à la propreté excessive ou à <strong>des</strong><br />

effets de la pollution, les allergies alimentaires font<br />

désormais partie de notre quotidien.<br />

mais peut-on affirmer avec certitude que le nombre<br />

de cas d’allergies alimentaires a explosé ? si l’on<br />

se fie à la quantité d’étu<strong>des</strong> publiées à cet effet,<br />

on pourrait le croire aisément. D’une quinzaine<br />

d’étu<strong>des</strong> publiées dans le Pubmed (www.ncbi.<br />

nlm.nih) en 1961, une recherche simple a permis<br />

d’en dénombrer tout près de 12 000 pour 2012.<br />

rappelons que Pubmed est le principal moteur<br />

de recherche de données bibliographiques en<br />

médecine et en sciences biomédicales au monde.<br />

Cependant, les étu<strong>des</strong> indiquent, pour la plupart,<br />

que la prévalence <strong>des</strong> allergies s’est stabilisée,<br />

bien que certaines sources dénotent que de<br />

légères augmentations aient été enregistrées<br />

depuis une quinzaine d’années. (PK)<br />

tous sécuritaires, les aliments préparés dits sans allergènes ?<br />

Depuis quelques années, les marchés d’alimentation offrent <strong>des</strong><br />

pro<strong>du</strong>its portant diverses mentions indiquant l’absence d’un ou<br />

de plus d’un allergène alimentaire. Coup marketing de certaines<br />

entreprises ou vérité prouvée scientifiquement ?<br />

Depuis que les gran<strong>des</strong> associations de défense <strong>des</strong> personnes<br />

allergiques ont fait pression pour bannir les pro<strong>du</strong>its contenant<br />

de grands allergènes dans les boîtes à lunch <strong>des</strong> enfants d’âge<br />

scolaire ou dans les garderies, plusieurs pro<strong>du</strong>its portant mention<br />

« sans arachi<strong>des</strong> », « sans noix », « lunch box safe », « certification<br />

allergène contrôlée » et autres ont fait leur apparition. Pour le<br />

consommateur, il peut être difficile de s’y<br />

retrouver puisqu’il n’existe aucune réglementation<br />

ou obligation au sujet <strong>des</strong> allégations<br />

« maison ».<br />

même en s’assurant que tous les pro<strong>du</strong>its<br />

sont sécuritaires, il faut remonter à la source<br />

et inclure tous les contacts possibles pour<br />

chacun <strong>des</strong> ingrédients de la recette (par<br />

contamination directe ou croisée). il faut<br />

donc penser aux cuves, aux instruments et outils de préparation,<br />

aux fours, aux camions de transport <strong>des</strong> pro<strong>du</strong>its bruts,<br />

aux caissons d’entreposage, aux citernes <strong>des</strong> bateaux ayant<br />

importé les pro<strong>du</strong>its, aux sacs <strong>des</strong> cueilleurs, sans oublier les<br />

vêtements portés par les employés, pour ne nommer que ceux-là.<br />

l’entreprise qui voudra démontrer au consommateur que son<br />

pro<strong>du</strong>it ne contient pas d’allergènes a deux possibilités : 1) elle agit<br />

seule pour informer le consommateur, soit par une dénomination<br />

particulière, un pictogramme, une campagne de communication,<br />

de la publicité ou autre ; ou 2) elle demande à ce qu’un organisme<br />

nombre d’articles sur<br />

l’allergie alimentaire recensés<br />

annuellement dans Pubmed<br />

15<br />

1961<br />

85<br />

1971<br />

134<br />

1981<br />

* recherche effectuée par Le Spécialiste<br />

279<br />

1991<br />

Allergies AlimentAires<br />

<strong>stopper</strong><br />

<strong>lA</strong> <strong>cAscAde</strong><br />

596<br />

2001<br />

Près de<br />

12 000 *<br />

2012<br />

exécute le travail de vérification requis pour assurer, sur la base<br />

de tests probants, toute absence d’un allergène. Dans le premier<br />

cas, le consommateur doit se fier aux informations dévoilées par<br />

l’entreprise alors que, dans l’autre, le consommateur a l’assurance<br />

d’avoir <strong>des</strong> résultats provenant d’une tierce partie.<br />

il existe aujourd’hui quelques rares programmes de certification<br />

dans le monde, dont un, au Québec, qui a été développé par<br />

l’Association québécoise <strong>des</strong> allergies alimentaires, le Bureau de<br />

normalisation <strong>du</strong> Québec en collaboration avec santé Canada.<br />

Ce programme, appelé Programme CAC (contrôle allergène<br />

certifié), a commencé en 2006 après plus de<br />

cinq années de travaux intenses et compte<br />

aujourd’hui plus d’une centaine de pro<strong>du</strong>its<br />

certifiés. les entreprises qui choisissent de<br />

faire certifier un pro<strong>du</strong>it doivent répondre à un<br />

ensemble de critères, réussir les tests ponctuels<br />

et prévus, et répondre adéquatement à une<br />

mécanique exigée par le programme par un<br />

cahier de charges détaillé. les consommateurs<br />

allergiques ont alors la véritable assurance que<br />

les tests de détection d’allergènes les plus efficaces (par exemple<br />

elisA (Enzyme Linked Immunosorbent Assay) et neogen Veratox)<br />

ont été utilisés et effectués par <strong>des</strong> laboratoires externes, et<br />

ce, par un programme rigoureux indépendant de la gestion de<br />

l’entreprise de fabrication.<br />

Depuis le premier programme au monde, d’autres ont été développés,<br />

tous calqués sur le programme québécois CAC. en<br />

grande-Bretagne, il s’agit <strong>du</strong> programme Allergy UK, en suisse<br />

le AHA et le label de l’AFPrAl en France. (PK)<br />

25<br />

vol. 15<br />

n o 2<br />

LS


ORGANISATIONS DÉJÀ CERTIFIÉES<br />

V O U S I N N O V E Z ,<br />

nous reconnaissons votre savoir-faire<br />

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Centre jeunesse de Québec<br />

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Institut universitaire<br />

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CSSS de Maskinongé<br />

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Centre de réadaptation Lucie-Bruneau<br />

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Institut universitaire en santé mentale Douglas<br />

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Centre de réadaptation Estrie<br />

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Et d'autres organisations<br />

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et cliniques en cours de démarche<br />

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Conseil québécois XXXXX d’agrément<br />

retrouvez-nous sur: www.milieunovateur.ca<br />

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Par naThaLie gingraS, m.D.<br />

psychiatre<br />

enfant ou adolescent allergique ?<br />

entre qualité de vie et anxiété<br />

Allergies AlimentAires<br />

<strong>stopper</strong><br />

<strong>lA</strong> <strong>cAscAde</strong><br />

On entend que les allergies alimentaires sont en augmentation depuis les dernières années.<br />

selon les données diffusées par les centres de contrôle <strong>des</strong> maladies aux États-Unis, il y a<br />

eu une augmentation de 18 % de la prévalence <strong>des</strong> allergies alimentaires chez les enfants<br />

entre 1997 et 2007, passant de 3,4 % (1997) à 3,9 % (2007). Plus près de nous, selon les<br />

données provenant de l’Association québécoise <strong>des</strong> allergies alimentaires, 300 000 Québécois<br />

souffriraient d’allergies, soit 4 % de la population a<strong>du</strong>lte et 6 à 8 % de la population <strong>des</strong> enfants.<br />

selon une étude effectuée en grande-bretagne, la fréquence de<br />

l’allergie à l’arachide aurait doublé : elle serait supérieure à 1 %.<br />

ce problème est donc de plus en plus présent au quotidien. il<br />

faut comprendre également qu’il n’existe pas encore de traitements<br />

contre les allergies alimentaires de sorte que l’approche<br />

recommandée est l’évitement total de l’allergène.<br />

L’enfant et ses parents doivent apprendre à vivre avec le fait<br />

qu’un accident est possible et qu’ils doivent toujours être prêts<br />

à cette éventualité, où l’on peut passer en quelques minutes<br />

d’un état de bien-être et de normalité à une condition potentiellement<br />

fatale.<br />

Quel est donc l’impact de cette condition sur la qualité de vie<br />

tant pour l’enfant que pour la famille ? plusieurs auteurs se sont<br />

intéressés à cette situation. Les étu<strong>des</strong> démontrent un impact<br />

négatif sur la qualité de vie de l’enfant avec une augmentation<br />

de l’anxiété chez les enfants et leur famille. L’impact serait plus<br />

marqué chez les enfants souffrant d’allergie que chez ceux<br />

souffrant de diabète.<br />

Le sentiment que la vie est fragile, à risque et anxiogène est<br />

souvent renforcé par l’entourage. Les parents reçoivent comme<br />

consigne de favoriser l’évitement <strong>des</strong> allergènes et de toutes les<br />

situations de contamination croisée ; ils ont donc tendance à<br />

protéger l’enfant et l’empêchent, eux aussi, de vivre de nouvelles<br />

expériences. ceci handicape tant l’enfant que les parents dans<br />

leur processus de séparation et d’indivi<strong>du</strong>ation, favorise l’isolement<br />

social et la restriction <strong>des</strong> expériences à l’extérieur de la<br />

maison, sans oublier le développement de l’autonomie.<br />

plus les réactions allergiques sont sévères, plus les aliments<br />

évités sont nombreux et plus l’impact sur la qualité de vie<br />

est important. Les parents vont préférer ne pas exposer leur<br />

enfant à certaines situations telles que les sorties scolaires.<br />

cette exclusion de la vie de groupe peut avoir un impact sur<br />

l’enfant lui-même dans son identité et son estime de soi, miner<br />

son moral, en plus de le placer dans une situation où les autres<br />

jeunes peuvent le stigmatiser et en faire un « exclu ».<br />

À l’inverse, on a noté que l’anxiété peut aussi avoir une fonction<br />

de protection. dans une étude réalisée en angleterre, les jeunes<br />

présentant le plus haut degré d’anxiété étaient ceux qui avaient le<br />

niveau le plus élevé <strong>du</strong> sentiment<br />

d’être compétents dans la gestion<br />

de leur allergie. il s’agit d’une<br />

étude réalisée chez <strong>des</strong> sujets de<br />

15 à 20 ans à l’aide de questionnaires<br />

mesurant le niveau perçu<br />

de compétence en regard de la<br />

gestion de leur santé et de leur<br />

niveau d’anxiété tout en identifiant<br />

également les sujets allergiques.<br />

ceci démontre donc qu’il faut<br />

distinguer une anxiété protectrice<br />

et une anxiété pathologique, et ce, tant chez l’enfant que chez<br />

les parents. pour ce faire, le clinicien doit investiguer s’il y a<br />

présence d’anxiété chez l’enfant et chez les parents, le niveau<br />

de cette anxiété et son impact sur le fonctionnement indivi<strong>du</strong>el et<br />

familial. il existe plusieurs questionnaires pour mesurer l’anxiété<br />

chez l’enfant et chez l’adolescent ainsi que <strong>des</strong> questionnaires<br />

sur la qualité de vie. ces questionnaires spécifiques et validés<br />

sur <strong>des</strong> populations anglo-saxonnes, néerlandaises et suisses<br />

permettent d’évaluer l’impact de l’allergie alimentaire sur la<br />

qualité de vie <strong>des</strong> enfants, <strong>des</strong> adolescents et de leur famille.<br />

Les parents ont, pour leur part, le fardeau de vivre avec la peur<br />

ou une menace permanente en plus de devoir informer les autres<br />

personnes qui prendront soin de leur enfant de la situation et<br />

<strong>des</strong> précautions à prendre. ils ont indiqué avoir la perception<br />

générale d’être en moins bonne santé, de vivre un impact<br />

émotionnel et de se sentir limités dans leurs activités familiales.<br />

on note d’ailleurs dans certaines étu<strong>des</strong> que cela affecte la<br />

relation <strong>des</strong> parents avec la communauté et avec leur famille.<br />

de plus, certains parents doivent faire face à <strong>des</strong> réactions<br />

négatives de l’entourage et au déni de la problématique, ce qui<br />

peut augmenter leur anxiété et l’évitement social. par exemple,<br />

certains membres de la famille élargie peuvent attribuer les<br />

allergies à un problème d’ordre psychologique et ainsi mettre<br />

le tout sur le compte de la surprotection de la part <strong>des</strong> parents.<br />

ils seront donc moins vigilants, certains plutôt négligents dans<br />

la surveillance <strong>des</strong> allergènes lorsqu’ils reçoivent l’enfant et<br />

les parents. ce comportement peut causer <strong>des</strong> frictions et<br />

augmenter de façon significative l’appréhension et l’anxiété face<br />

aux rencontres familiales.<br />

27<br />

vol. 15<br />

n o 2<br />

LS


28<br />

vol. 15<br />

n o 2<br />

LS<br />

une histoire De sexe ?<br />

on note <strong>des</strong> différences de perception de la situation selon le<br />

sexe. Les mères semblent vivre plus d’anxiété que les pères ;<br />

elles perçoivent chez leur enfant plus d’anxiété que ceux-ci<br />

peuvent en rapporter eux-mêmes. L’expérience vécue en lien<br />

avec l’allergie peut donc être différente entre les deux parents.<br />

cette expérience vaut la peine d’être explorée avec l’enfant et<br />

indivi<strong>du</strong>ellement avec chaque parent.<br />

par ailleurs, il semble y avoir une interaction entre le stress chez<br />

le parent et celui chez l’enfant. Le niveau de détresse chez<br />

les enfants allergiques est surtout élevé chez ceux qui vivent<br />

une approche négative de l’alimentation ainsi que chez les plus<br />

jeunes dont la mère présente un niveau d’anxiété plus élevé.<br />

par ailleurs, les jeunes ayant vécu une expérience liée à une<br />

réaction anaphylactique décrivent encore plus d’anxiété et<br />

une attitude surprotectrice de la part <strong>des</strong> parents. ceci dit, les<br />

parents ou les jeunes ayant eu l’expérience de bien gérer leur<br />

crise allergique démontrent, par la suite, moins d’anxiété.<br />

un mot sur les tests de provocation oraux : ces derniers pourraient<br />

aider à diminuer l’anxiété chez l’enfant et les parents,<br />

mais, souvent, les résultats sont contradictoires et demandent<br />

à poursuivre l’investigation… causant un autre stress !<br />

bibliographie<br />

Dunngalvin a, de blokFlokstra bm, burks aW, Dubois ae, hourihane jo. Food<br />

allergy QoL questionnaire for children aged 0-12 years : content, construct, and<br />

cross-cultural validity. Clin exp allergy 2008 ;38(6):977–86.<br />

Flokstra-de blok bm, Dunngalvin a, Vlieg-boerstra bj, oude elberink jn, Duiverman<br />

ej, hourihane jo, et al. Development and validation of the self-administered<br />

food allergy quality of life questionnaire for adolescents. j allergy Clin immunol<br />

2008 ;122(1):139–44 [44 e1-2].<br />

Flokstra-de blok bm, Dunngalvin a, Vlieg-boerstra bj, oude elberink jn, Duiverman<br />

ej, hourihane jo, et al. Development and validation of a self-administered food<br />

allergy quality of life questionnaire for children. Clin exp allergy 2009 ;39(1):127–37.<br />

Une nouvelle langue à connaître pour les gens allergiques<br />

Vous avez <strong>des</strong> patients allergiques ? Vous devez donc enrichir votre vocabulaire pour y inclure<br />

désormais certains mots-clés à savoir les noms de pro<strong>du</strong>its, de sous-pro<strong>du</strong>its ou de molécules qui<br />

contiennent la protéine allergène entrant dans la composition <strong>des</strong> aliments.<br />

si, sur la liste <strong>des</strong> ingrédients d’un<br />

pro<strong>du</strong>it, il n’y a pas d’œufs, cela<br />

Gomasio = sésame<br />

ne veut pas dire que le pro<strong>du</strong>it ne<br />

contient aucune protéine de l’œuf.<br />

Koumis = lait<br />

Plusieurs médicaments sur ordonnance<br />

ou en vente libre contiennent<br />

de telles protéines, qu’elles soient<br />

dans l’élément actif ou encore dans<br />

l’excipient de base. l’Association<br />

québécoise <strong>des</strong> allergies alimentaires met à jour la liste <strong>des</strong> mots-clés pour chaque allergène prioritaire<br />

dans le but d’é<strong>du</strong>quer les gens et de faire connaître les sources cachées qui peuvent provoquer<br />

une réaction allergique. Vous trouverez cette liste au www.aqaa.qc.ca/allergies/allergenes.<br />

Livétine = œuf<br />

Kinako ou kouridofu = soya<br />

Triticale = blé<br />

Faines = noix<br />

De plus, les normes d’étiquetage <strong>des</strong> pro<strong>du</strong>its alimentaires édictées par santé Canada obligent tout<br />

fabricant à placer une mention en gras lorsque l’aliment présente une source d’allergène. Visitez le<br />

site de santé Canada au www.hc-sc.gc.ca/fn-an/label-etiquet/allergen/index-fra.php. (PK)<br />

l’intiMiDation au renDez-vous !<br />

Les enfants allergiques sont rapidement pointés <strong>du</strong> doigt.<br />

véritable phénomène en augmentation, s’il en est un, l’intimidation<br />

<strong>des</strong> enfants allergiques doit être prise au sérieux par le<br />

clinicien et son entourage. Les enfants vulnérables sont souvent<br />

ciblés par les personnes qui cherchent à intimider. dans une<br />

étude récente de Libermann et coll., 24 % <strong>des</strong> enfants ayant un<br />

problème d’allergie alimentaire ont rapporté subir de l’intimidation<br />

à cause de leur problème et 86 % d’entre eux disent vivre cette<br />

situation à répétition. La plupart de ces expériences surviennent à<br />

l’école : 57 % <strong>du</strong> groupe ont dit avoir reçu <strong>des</strong> attaques physiques<br />

telles qu’être touché intentionnellement avec un aliment allergène.<br />

en résumé, lorsqu’un diagnostic d’allergie est fait chez un enfant<br />

ou chez un adolescent, il est important de surveiller chez cet<br />

indivi<strong>du</strong>, ainsi que chez ses deux parents, le niveau de compréhension<br />

de la situation, le niveau d’anxiété et l’impact fonctionnel<br />

dans la famille. il y a souvent une première étape de réaction, un<br />

deuil qui est suivi d’une longue étape d’adaptation.<br />

Le clinicien doit être attentif aux signes de dysfonctionnement<br />

chez les jeunes en plus de tenir compte <strong>du</strong> fardeau tant objectif<br />

que subjectif vécu par la famille, et ce, tout au long <strong>du</strong> suivi avec,<br />

au besoin, <strong>des</strong> références vers une évaluation pédopsychiatrique<br />

ou familiale, l’accès à <strong>des</strong> ressources d’aide et de support ou de<br />

psychoé<strong>du</strong>cation et, un suivi avec une nutritionniste.<br />

Libermann et al. bullying among pediatric patients with food allergy.<br />

ann allergy asthma immunol. 2010 oct;105(4):282-6.<br />

ravid, n.L. et al. Quality-of-life concerns related to the burden of food allergy.<br />

immunology allergy Clinic of north america 2012 ;32:83-95.<br />

Wassenberg j, Perrin y. allergie alimentaire et qualité de vie. revue française<br />

d’allergologie 2012 ;52:194-6.<br />

attention aux<br />

allergènes cachés<br />

il existe une multitude d’endroits<br />

qui recèlent <strong>des</strong> allergènes…<br />

médicaments, cosmétiques,<br />

rembourrage de jouets, colles et<br />

articles de bricolage, et même…<br />

<strong>du</strong> matériel scolaire ! ! !<br />

Une étude publiée le 1 er mai 2013<br />

dans la revue Annals of Allergy,<br />

Asthma and Immunology<br />

par Carlos H. larramendi, a<br />

démontré que les craies de<br />

tableaux qui émettent moins de<br />

rési<strong>du</strong>s ou qui sont appelées<br />

anti-poussières contiennent<br />

généralement de la caséine, un<br />

allergène <strong>du</strong> lait. Des enfants<br />

allergiques à l’école, c’est donc<br />

possible ! (PK)


8 e TouRnoi DE goLF<br />

DES FéDéRaTionS méDiCaLES au PRoFiT<br />

DE La FonDaTion Du PRogRammE<br />

D’aiDE aux méDECinS Du QuéBEC<br />

lundi 29 juillet 2013<br />

Club de golf Le mirage à Terrebonne<br />

inscrivez-vous sans tarder !<br />

Votre participation au Tournoi de golf <strong>des</strong> fédérations<br />

médicales <strong>du</strong> Québec (500 $ pour une participation<br />

indivi<strong>du</strong>elle et 2 000 $ pour un quatuor) inclut : l’accès<br />

au terrain de pratique, le droit de jeu en formule Vegas<br />

(meilleure balle), une voiturette pour deux joueurs, le<br />

brunch, le lunch, le cocktail ainsi que le souper.<br />

Allergies AlimentAires<br />

<strong>stopper</strong><br />

<strong>lA</strong> <strong>cAscAde</strong><br />

Démasquer les faux allergènes alimentaires : le cas <strong>des</strong> sulfites…<br />

Les sources d’allergènes alimentaires sont multiples. parmi<br />

elles, certaines ont été désignées comme étant prioritaires<br />

par santé canada. ces substances sont les arachi<strong>des</strong>, le<br />

blé et les autres grains céréaliers contenant <strong>du</strong> gluten, les<br />

fruits de mer (y compris les poissons, les<br />

crustacés et les mollusques), le lait, la<br />

moutarde, les noix, les œufs, le sésame,<br />

le soja, et les sulfites. or, il n’y a aucune<br />

protéine dans les sulfites. cela fait dire à dr Jean-philippe drolet, allergologue au chu<br />

de Québec, que les sulfites ne devraient<br />

pas être sur la liste de santé canada, mais<br />

être traités différemment.<br />

selon dr D<br />

drolet, « les sulfites sont <strong>des</strong> molécules qui ne<br />

déclenchent pas de réactions allergiques causées par un<br />

anticorps ige (ndLr : une protéine comme pour les autres<br />

allergies alimentaires). on ne peut donc faire de tests cutanés<br />

ou de tests sanguins. Les sulfites sont <strong>des</strong> substances qui ont<br />

démontré, chez les patients asthmatiques, qu’elles pouvaient<br />

in<strong>du</strong>ire de l’asthme au même titre que toute autre substance<br />

pouvant déclencher une réaction asthmatique, pensons à<br />

l’inhalation de vapeurs de chlore, par exemple. Les sulfites<br />

peuvent engendrer <strong>des</strong> réactions de type bronchospasme.<br />

« aussi, les réactions aux sulfites sont différentes de celles<br />

<strong>du</strong>es aux allergies alimentaires. Ça ne donne pas de rougeurs,<br />

ni n’entraîne de réactions de type anaphylactique. ce n’est<br />

donc pas un type d’allergie pour lequel on prescrirait au<br />

patient un auto-injecteur d’épinéphrine. malheureusement,<br />

r jean-Philippe Drolet<br />

les patients ne comprennent pas : ils<br />

font <strong>des</strong> rougeurs, ont <strong>des</strong> plaques<br />

ou la gorge qui serre et se font dire<br />

sans fondement qu’ils sont probablement<br />

allergiques aux sulfites. »<br />

alors, pourquoi retrouve-t-on<br />

les sulfites parmi les allergènes<br />

alimentaires prioritaires selon<br />

santé canada ? « probablement<br />

pour discipliner l’in<strong>du</strong>strie alimentaire.<br />

on ajoute <strong>des</strong> sulfites aux<br />

préparations alimentaires et aux<br />

boissons surtout pour empêcher<br />

l’oxydation. aux états-unis, on a<br />

retrouvé <strong>des</strong> sulfites partout, même<br />

dans les sala<strong>des</strong> ! aujourd’hui, avec<br />

les nouvelles normes, on retrouve<br />

moins de sulfites dans les aliments,<br />

sauf dans certains vins. et la<br />

réglementation fait que les sulfites<br />

doivent être inscrits sur la liste <strong>des</strong><br />

ingrédients pour chaque pro<strong>du</strong>it »,<br />

conclut-il.<br />

donc, pour encadrer et normaliser<br />

l’étiquetage alimentaire, les sulfites<br />

ont été proclamés allergène alimentaire<br />

même s’ils n’en sont pas au<br />

terme scientifique. (pK)<br />

mERCi à noS CommanDiTaiRES<br />

• association canadienne de<br />

protection médicale<br />

• association <strong>des</strong> optométristes<br />

<strong>du</strong> Québec<br />

• BCP<br />

• Desjardins<br />

• Desjardins Sécurité financière<br />

• Fi<strong>du</strong>cie Desjardins<br />

informations et formulaires d’inscription disponibles sur le site internet de votre fédération :<br />

www.fmsq.org www.fmoq.org www.fmrq.qc.ca www.fmeq.qc.ca<br />

Sulfites<br />

Un <strong>des</strong> dix allergènes<br />

alimentaires prioritaires<br />

Source : www.hc-sc.gc.ca<br />

• Fiera Capital<br />

• gestion globale d’actifs CiBC inc.<br />

• investissements SEi<br />

• La Capitale assurances et gestion<br />

<strong>du</strong> patrimoine inc.<br />

• La Personnelle, assurance de<br />

groupe auto et habitation<br />

• SSQ groupe financier<br />

29<br />

vol. 15<br />

n o 2<br />

LS


30<br />

vol. 15<br />

n o 2<br />

LS<br />

enTreVue eT TexTe Par PaTriCia KÉroaCK<br />

prévalence <strong>des</strong> allergies alimentaires<br />

sous la loupe <strong>des</strong> chercheurs<br />

la prévalence <strong>des</strong> allergies alimentaires est l’un <strong>des</strong> principaux thèmes de<br />

recherche de nombreux chercheurs à travers le monde. D re Ann e. Clarke*<br />

est l’une de ces chercheurs qui se consacre à l’évaluation de la prévalence<br />

de l’allergie à l’arachide et aux noix chez les enfants d’âge scolaire.<br />

le spécialiste l’a rencontré.<br />

LS Dre CLarKe, QueLLeS SonT LeS PLuS rÉCenTeS<br />

DonnÉeS DiSPonibLeS ConCernanT La PrÉVaLenCe<br />

DeS aLLergieS aux araChiDeS eT aux noix ?<br />

aec Les plus récentes données officielles ont été publiées sous<br />

forme de lettre à l’éditeur intitulée Overall prevalence of selfreported<br />

food allergy in Canada (La prévalence globale <strong>des</strong><br />

allergies alimentaires autodéclarées au canada) 1 . dans cette<br />

lettre, notre groupe de recherche a donné, en 2012, plus<br />

de détails sur les résultats obtenus dans l’étude SCAALAR<br />

(surveying canadians to assess the prevalence of common<br />

food allergies and attitu<strong>des</strong> towards food Labelling and risk<br />

– sondage mené au canada pour évaluer la prévalence <strong>des</strong><br />

allergies alimentaires courantes et sur les attitu<strong>des</strong> à l’égard<br />

de l’étiquetage et <strong>du</strong> facteur de risque), publiée deux ans<br />

plus tôt dans le Journal of Allergy and Clinical Immunology 2 .<br />

L’étude elle-même fut menée entre mai 2008 et mars 2009.<br />

il faut donc s’appuyer sur les données publiées en 2012, où<br />

la prévalence globale d’une allergie alimentaire autodéclarée<br />

est estimée à 6,69 % (indice de confiance (ic) 95 %, 6,15 %<br />

-7,24 %). La prévalence est de 7,14 % (ic 95 %, 5,92 %-8,36 %)<br />

chez les enfants et de 6,56 % (ic 95 %, 5,99 %-7,13 %) chez<br />

les a<strong>du</strong>ltes 3 . de nouvelles données seront bientôt disponibles,<br />

puisqu’un autre sondage a été effectué entre novembre 2010<br />

et septembre 2011. nous analysons actuellement ces données<br />

et les résultats définitifs sont atten<strong>du</strong>s dans quelques mois.<br />

aLorS, QueLLeS SonT LeS inFormaTionS LeS PLuS<br />

rÉCenTeS ConCernanT L’aLLergie aux araChiDeS ?<br />

nous avons fait quelques étu<strong>des</strong> pour évaluer la prévalence de<br />

l’allergie à l’arachide et aux noix, l’une faite pour l’île de montréal,<br />

et l’autre, réalisée à travers le canada. dans cette dernière étude,<br />

la prévalence globale de l’allergie à l’arachide autodéclarée chez<br />

les enfants est estimée à 1,77 %, et à 1,73 % pour les noix (en<br />

gardant toujours l’intervalle de confiance de 95 %). nous pouvons<br />

donc dire qu’actuellement, au canada, il n’y a pas plus de 2 %<br />

d’enfants qui souffrent d’une allergie autodéclarée que ce soit à<br />

l’arachide ou aux noix. ces estimations sont les mêmes lorsque<br />

nous regardons précisément sur l’île de montréal, pour la même<br />

clientèle. en 2000, nous avons vu que la prévalence de l’allergie aux<br />

arachi<strong>des</strong> était d’environ 1,6 % et, lorsque nous l’avons étudiée en<br />

2006, la prévalence était sensiblement au même niveau.<br />

aVonS-nouS TrouVÉ une raiSon Qui PeuT<br />

exPLiQuer CeS aLLergieS aLimenTaireS ?<br />

il existe plusieurs hypothèses qui pourraient expliquer l’augmentation<br />

de la prévalence de certaines allergies alimentaires. une<br />

partie <strong>des</strong> causes serait liée à l’âge d’intro<strong>du</strong>ction <strong>des</strong> aliments.<br />

<strong>des</strong> chercheurs ont cru que l’intro<strong>du</strong>ction tardive de la nourriture<br />

pouvait prévenir le développement d’une allergie. Le retour <strong>du</strong><br />

balancier s’effectue actuellement, laissant croire que ce serait<br />

plutôt l’intro<strong>du</strong>ction hâtive qui déjouerait le tout. ainsi, dans le<br />

passé, retarder jusqu’à l’âge de 3 ans l’intro<strong>du</strong>ction de l’arachide a<br />

probablement favorisé le développement <strong>des</strong> allergies. aujourd’hui,<br />

il y a <strong>des</strong> recherches en cours (faites par d’autres groupes que le<br />

nôtre) qui fonctionnent sur le principe que plus tôt vous intro<strong>du</strong>isez<br />

les arachi<strong>des</strong> chez le nourrisson, par exemple à 4 mois, moins<br />

il sera susceptible de développer une allergie par rapport à une<br />

intro<strong>du</strong>ction plus tardive.<br />

eST-iL PoSSibLe Que LeS aLLergieS SoienT LiÉeS<br />

à DeS gèneS ? L’un De VoS arTiCLeS STiPuLe Que<br />

LeS aLLergieS SonT moinS FrÉQuenTeS Chez LeS<br />

immigranTS Que Chez LeS inDigèneS. eST-Ce exaCT ?<br />

nous ne savons pas quels gènes pourraient en être responsables ;<br />

certains ont été identifiés, mais seules <strong>des</strong> recherches plus approfondies<br />

confirmeront ces hypothèses. Quand on observe ce qui<br />

distingue les groupes ethniques, on tient surtout compte <strong>des</strong> différences<br />

d’ordre environnemental, <strong>des</strong> origines et autres.<br />

[nDlr : Un article publié en ligne, le 29 avril 2013, sur le site JAmA<br />

Pediatrics (archpedi.jamanetwork.com/article.aspx ?articleid=1681064)<br />

indiquait que les enfants nés hors <strong>des</strong> États-Unis étaient significativement<br />

moins susceptibles de souffrir de n’importe quel trouble atopique que ceux<br />

qui y sont nés. les auteurs concluent que les liens établis entre le lieu de<br />

naissance de l’enfant et les troubles atopiques restent significatifs dans<br />

<strong>des</strong> modèles d’analyse à variables multiples, y compris l’âge, le sexe, la<br />

race, l’origine ethnique, le revenu annuel <strong>du</strong> ménage, le lieu de résidence<br />

(en régions métropolitaines) et l’historique de l’enfant déménageant à une<br />

nouvelle adresse. les enfants nés hors <strong>des</strong> États-Unis dont les parents sont<br />

également nés à l’extérieur <strong>des</strong> États-Unis étaient significativement moins<br />

susceptibles de souffrir d’un quelconque trouble atopique que ceux dont<br />

les parents sont nés aux États-Unis. les enfants nés hors <strong>des</strong> États-Unis<br />

ayant vécu aux États-Unis pendant plus de 10 ans, par opposition à ceux<br />

qui y ont résidé entre 0 à 2 ans seulement, étaient significativement plus à<br />

risque de développer <strong>des</strong> affections allergiques.]<br />

* D re Clarke est allergologue et immunologue clinique. elle est responsable de la clinique <strong>du</strong> lupus au CuSm (hôpital général de montréal).<br />

d re ann e. clarke


La PrÉVaLenCe De L’aLLergie aLimenTaire<br />

eST-eLLe PLuS ÉLeVÉe aiLLeurS Qu’au CanaDa ?<br />

en fait, la prévalence de l’allergie alimentaire aux états-unis, au<br />

royaume-uni et en australie est assez comparable à ce que nous<br />

observons ici. La prévalence d’allergies aux arachi<strong>des</strong> et aux noix<br />

n’est pas plus élevée que ce que nous retrouvons au canada ;<br />

elle est similaire.<br />

en ÉTuDianT rÉTroSPeCTiVemenT VoS DernièreS<br />

PubLiCaTionS, aVez-VouS remarQuÉ DeS<br />

ChangemenTS ou VouS aTTenDez-VouS à QueLQue<br />

ChoSe Qui PourraiT S’aVÉrer inTÉreSSanT ?<br />

nous analysons en ce moment une quantité de nouvelles données<br />

issues d’un récent sondage et les résultats ne sont pas encore<br />

disponibles. Lors de l’étude SCAALAR réalisée en 2010 et pour<br />

laquelle un rapport a été publié en 2012, nous avions une approche<br />

différente. nous voulions aller vers les groupes sous-représentés<br />

dans l’étude initiale, comme ceux ayant un statut économique<br />

inférieur, les nouveaux canadiens et les autochtones. nous serons<br />

en mesure d’aller plus loin dans la connaissance <strong>des</strong> allergies<br />

alimentaires rencontrées dans ces groupes particuliers et de déterminer<br />

si elles sont différentes de celles affectant <strong>des</strong> indivi<strong>du</strong>s plus<br />

instruits n’ayant pas immigré au canada au cours <strong>des</strong> dix dernières<br />

années. nous pourrons alors comparer la prévalence de l’allergie<br />

alimentaire dans les différents groupes de canadiens et, si nous<br />

voyons une différence, comparer les facteurs qui peuvent en être<br />

responsables. par exemple, est-il possible que les personnes<br />

immigrant au canada en provenance de pays en développement<br />

aient une plus faible prévalence de l’allergie alimentaire ?<br />

se peut-il que les autochtones aient une faible prévalence de<br />

l’allergie alimentaire ? est-il possible que le niveau de scolarité<br />

d’une personne ainsi que son revenu de ménage soient directement<br />

ou indirectement proportionnels à la prévalence <strong>des</strong> allergies<br />

alimentaires chez elle ?<br />

en déterminant si la prévalence de l’allergie alimentaire est supérieure<br />

ou inférieure dans ces groupes particuliers, nous pourrions<br />

être en mesure d’explorer les raisons ou les facteurs qui peuvent<br />

inciter le développement de l’allergie. nous avons reçu les<br />

montants nécessaires pour poursuivre cette recherche sur une<br />

période de cinq ans pour voir si, oui ou non, la prévalence de<br />

l’allergie alimentaire a changé dans la population canadienne.<br />

nous soupçonnons qu’elle n’a probablement pas changé. nous<br />

pensons que, dans les pays développés comme le canada, les<br />

états-unis et le royaume-uni, la prévalence <strong>des</strong> allergies alimentaires<br />

se stabilise, alors que, dans les pays en développement,<br />

elle pourrait être en train d’augmenter.<br />

si l’on avait étudié la prévalence <strong>des</strong> allergies alimentaires dans<br />

les années 1970 ou 1980, on l’aurait peut-être trouvée plus faible<br />

qu’elle ne l’est aujourd’hui. en fait, nous n’avions aucune indication<br />

sur la prévalence <strong>des</strong> allergies alimentaires au canada avant<br />

de réaliser notre première étude en 2000. nous ne disposons<br />

d’aucune donnée sur la prévalence avant cette date. elle pourrait<br />

avoir augmenté, mais j’ai l’impression qu’elle se stabilise.<br />

Allergies AlimentAires<br />

<strong>stopper</strong><br />

<strong>lA</strong> <strong>cAscAde</strong><br />

exiSTe-T-iL DeS ÉTuDeS SimiLaireS<br />

rÉaLiSÉeS aiLLeurS DanS Le monDe ?<br />

il y a <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> entreprises aux états-unis, d’autres au<br />

royaume-uni, en australie et une seule en france. La majorité<br />

<strong>des</strong> travaux ont été réalisés aux états-unis et au royaume-uni.<br />

Le d r scott sicherer dirige les étu<strong>des</strong> effectuées aux états-unis.<br />

il a évalué la prévalence <strong>des</strong> allergies alimentaires d’aussi loin que<br />

les années 1990. d r sicherer a constaté que cette prévalence a<br />

augmenté, mais faiblement. Le professeur Jonathan hourihane est<br />

le principal chercheur au royaume-uni. Les résultats obtenus dans<br />

chacun de ces pays démontrent qu’il existe peu de différences :<br />

la prévalence de l’allergie alimentaire y est sensiblement la même.<br />

y a-T-iL De nouVeaux ChamPS De reCherChe<br />

DanS Le SeCTeur De L’aLLergie aLimenTaire ?<br />

certainement ! dans les prochaines années, nous pouvons nous<br />

attendre à de nombreuses recherches sur l’allergie dans le domaine<br />

de la génétique. nos recherches actuelles portent sur un gène spécifique<br />

qui pourrait être lié à une allergie alimentaire. c’est un gène qui,<br />

nous le savons, est responsable de l’eczéma (maladie de la peau)<br />

lorsqu’il est en mutation. cette mutation génétique est également<br />

plus fréquente chez les personnes ayant une allergie aux arachi<strong>des</strong>.<br />

donc, nous entamons maintenant une étude génétique beaucoup<br />

plus vaste et plus détaillée qui sera effectuée partout au canada<br />

auprès d’enfants souffrant d’allergie aux arachi<strong>des</strong>. nous n’examinerons<br />

pas qu’un seul de leurs gènes, mais plutôt leurs profils<br />

génétiques complets, pour déterminer si les personnes ayant une<br />

allergie aux arachi<strong>des</strong> ont un profil génétique différent de celles<br />

qui n’ont pas d’allergie. il s’agit d’une étude de grande envergure<br />

parrainée par AllerGen, un consortium canadien œuvrant dans la<br />

recherche sur les allergies. on évalue la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> projet à cinq ans.<br />

et un autre domaine très important et passionnant de recherche est<br />

de trouver un moyen d’in<strong>du</strong>ire une tolérance ou de guérir les enfants<br />

ayant une allergie aux arachi<strong>des</strong> : en administrant <strong>des</strong> doses infimes<br />

de la protéine et en les augmentant très progressivement, jusqu’à<br />

ce que le corps soit désensibilisé et qu’il ne réponde plus de façon<br />

défavorable à la protéine. nous serons alors sur la voie de trouver<br />

un remède à l’allergie alimentaire. c’est un travail colossal entrepris<br />

au cusm avec le d r ben-shoshan et le d r mazer.<br />

Le ProjeT CarT gene eST-iL inTÉreSSanT Pour<br />

VoTre TraVaiL ?<br />

cart gene est un projet récent très intéressant. il est possible qu’à<br />

l’avenir nous puissions être en mesure d’utiliser certaines de leurs<br />

données pertinentes, mais, à ce jour, aucune discussion n’a porté<br />

sur une possible collaboration.<br />

références<br />

1 ben-Shoshan m, harrington DW, Soller L, Clarke ae, et al. overall<br />

prevalence of self-reported food allergy in Canada. j allergy Clin<br />

immunol 2012 ;125:986-8.<br />

2 ben-Shoshan m, harrington DW, Soller L, Clarke ae, et al. a populationbased<br />

study on peanut, tree nut, fish, shellfish, and sesame allergy<br />

prevalence in Canada. j allergy Clin immunol 2010 ;125:1327-35.<br />

3 ben-Shoshan m, harrington DW, Soller L, Clarke ae, et al. overall<br />

prevalence of self-reported food allergy in Canada. j allergy Clin<br />

immunol 2012 ;125:986-8.<br />

31<br />

vol. 15<br />

n o 2<br />

LS


32<br />

vol. 15<br />

n o 2<br />

LS<br />

Par PaTriCia KÉroaCK<br />

LeS granDS nomS De La mÉDeCine au QuÉbeC<br />

le feu sacré pour la pédiatrie<br />

il est de ces gens, charmants, généreux, passionnés, cultivés, motivés, altruistes, et j’en passe, qui ne<br />

laissent pas indifférents. notre grand nom fait partie de ceux-là. rarement sous les feux de la rampe, ne<br />

cherchant pas les honneurs ou les marques de reconnaissance de ses pairs, mais toujours prête à aider,<br />

à donner au suivant, à transmettre ses connaissances pour améliorer sa sphère d’activité, D re Élisabeth<br />

rousseau gagne à être connue par tous ceux et celles qui n’ont pas eu la chance de la côtoyer.<br />

élisabeth rousseau est née en Lorraine à la fin de la deuxième<br />

guerre mondiale. ses parents, <strong>des</strong>cendants de familles<br />

franco-russo-hongroise, sont tous deux enseignants d’histoire.<br />

dernière de quatre enfants, elle avait décidé et juré de ne jamais<br />

embrasser la carrière de ses parents… voilà que, dès son entrée<br />

en pratique médicale, elle se retrouve enseignante à son tour !<br />

dans la famille, encore aujourd’hui, ses frères et sœurs, ainsi<br />

que leurs conjoints sont tous profs dans différents domaines<br />

(physique, philosophie, musique, biologie). « il y a probablement<br />

eu un gène passeur dans la famille, parce que chez nous le goût<br />

de partager est plus fort que tout », lance-t-elle à la blague !<br />

alors, pourquoi avoir choisi la médecine ? « J’avais un livre où<br />

le héros était médecin dans une salle d’urgence. il avait une vie<br />

palpitante, une vie passionnante dont je rêvais, tout le contraire<br />

<strong>du</strong> quotidien <strong>des</strong> enseignants. c’est ce qui a déclenché chez<br />

moi ce goût pour la science médicale.» d re rousseau fait son<br />

cours à la faculté de médecine de strasbourg (france), une<br />

excellente école, selon elle. c’est à cet endroit qu’elle rencontre<br />

celui qui deviendra son mari.<br />

la péDiatrie s’iMpose<br />

« en france, tout est compétitif et élitiste. Le choix <strong>des</strong> stages<br />

de spécialités était accordé tous les six mois en fonction <strong>des</strong><br />

résultats académiques. » figurant aux meilleures places, elle<br />

commence par la médecine interne et touche aux soins intensifs.<br />

<strong>du</strong> travail assuré si elle choisit cette voie puisque, dans son<br />

coin de pays, pathologies œsophagiennes et gastriques sont<br />

répan<strong>du</strong>es (à strasbourg, bière et vin blanc coulent à profusion,<br />

selon ses dires !). puis, lors d’un stage en hématologie-oncologie,<br />

elle croise de jeunes combattants <strong>du</strong> cancer. « ces jeunes m’ont<br />

beaucoup appris sur la vie, sur le courage, sur mon travail. Je<br />

n’avais pas de petit frère ou de petite sœur, étant la dernière de<br />

famille. Je n’avais jamais vraiment eu de contacts avec <strong>des</strong> plus<br />

jeunes », dit-elle. grâce à l’excellence de ses résultats, et après<br />

mûre réflexion, elle choisit la pédiatrie, un choix idoine pour elle.<br />

tout au long de sa formation et même après avoir obtenu ses<br />

diplômes en médecine tropicale, en hygiène et santé publique,<br />

ainsi qu’en médecine <strong>du</strong> travail, d re rousseau et son mari rêvent<br />

de coopération internationale. décidés, ils tentent le coup<br />

auprès de l’organisation mondiale de la santé (oms) qui leur<br />

dit que, « malgré leur excellente formation, il serait préférable<br />

qu’ils obtiennent une formation nord-américaine ». Le couple<br />

et ses deux jeunes enfants décident donc de chercher un<br />

endroit, en amérique, où poursuivre ensemble leur formation et<br />

travailler, lui, en gynécologie obstétrique, et elle, en pédiatrie :<br />

cet endroit est montréal. Le couple arrive donc en juin 1974, sur<br />

d re ÉliSabeth roUSSeaU<br />

Pédiatre<br />

recommandation de l’oms. tous deux obtiennent leur formation<br />

nord-américaine, mais le Québec les enchante et les conditions<br />

de travail y sont plus qu’agréables. Le couple harsany-rousseau<br />

décide d’y rester, tout en allant travailler à l’étranger pour différents<br />

séjours de courtes <strong>du</strong>rées, notamment à madagascar, à<br />

haïti et au sénégal.<br />

Montréal : ville ouverte<br />

L’é<strong>du</strong>cation classique reçue par d re rousseau a fait d’elle une<br />

passionnée de musique, de sport, de culture et d’entraide. ses<br />

parents lui ont transmis <strong>des</strong> valeurs d’ouverture sur le monde,<br />

aux différences culturelles, à l’appréciation de la francophonie.<br />

elle a intégré ses valeurs familiales à sa pratique pédiatrique<br />

pour en faire une médecine qui n’arrive pas en imposant, mais<br />

bien en partageant.<br />

son premier constat à son arrivée à montréal est l’honnêteté et<br />

la bonté <strong>des</strong> parents québécois. « ils sont francs et directs, ils<br />

ne cherchent pas à donner de réponses politiquement correctes<br />

ou pour faire plaisir. Les enfants sont adorables, comme partout<br />

ailleurs dans le monde…, nous dit-elle d’emblée. peut-être qu’en<br />

france, les enfants sont plus logorrhéiques, mais ici, au Québec,<br />

ils sont plus spontanés. ils sont probablement plus heureux ici<br />

comparativement en france où on les pousse démesurément<br />

<strong>du</strong> côté intellectuel. »<br />

une carriÈre DiversiFiée<br />

au cours de sa carrière, d re rousseau s’est intéressée à divers<br />

phénomènes de société : <strong>des</strong> enfants en garderie au divorce <strong>des</strong><br />

parents, au rôle <strong>du</strong> père, à la prévention de la violence, à la résilience,<br />

aux problèmes de nutrition à tous les âges pédiatriques<br />

(allaitement, obésité, diète <strong>des</strong> sportifs, transition nutritionnelle à<br />

l’âge a<strong>du</strong>lte, etc.). puis, œuvrant comme patron à l’unité <strong>des</strong> soins<br />

intensifs pendant 12 ans, elle s’intéresse à certains déficits enzymatiques,<br />

aux déficiences en fer, aux allergies alimentaires, au<br />

fonctionnement rénal chez les enfants ayant développé le sida,<br />

au syndrome hémolytique et urémique, et plus. elle apprécie<br />

les sujets très pointus, très logiques tout en aimant les grands<br />

débats de société.


se considérant privilégiée par la vie, d re rousseau s’est toujours<br />

demandé ce qu’elle pouvait apporter à la société avec son regard,<br />

ses connaissances et, inversement, ce qui pourrait faire d’elle un<br />

meilleur pédiatre. Le partage d’information avec ses étudiants, les<br />

résidents et ses collègues est, pour elle, source de motivation et de<br />

plaisir. heureusement, car chaque projet en amène un autre. elle<br />

publie <strong>des</strong> articles et <strong>des</strong> recherches scientifiques, <strong>des</strong> chapitres<br />

de livre, <strong>des</strong> manuels et <strong>des</strong> brochures, <strong>des</strong> abrégés et plus.<br />

sa réputation dépasse rapidement les<br />

frontières. appréciée par les médias<br />

pour sa vivacité, elle est souvent<br />

invitée À vulgariser ou À expliquer<br />

certaines situations pour le public.<br />

sa réputation dépasse rapidement les frontières. appréciée par<br />

les médias pour sa vivacité, elle est souvent invitée à vulgariser ou<br />

à expliquer certaines situations pour le public. déjà très impliquée<br />

dans plusieurs comités facultaires, hospitaliers et associatifs, elle<br />

est très souvent sollicitée comme consultante ou participante à<br />

<strong>des</strong> comités dont les actions ou le rayonnement dépassent le<br />

territoire québécois.<br />

l’enseiGneMent au cœur De son Métier<br />

dès 1978, d re rousseau partage avec les futurs praticiens de<br />

la santé ses connaissances en pédiatrie ; tour à tour, elle est<br />

professeure adjointe de clinique, professeure agrégée, professeure<br />

titulaire et professeure émérite, directrice <strong>du</strong> programme<br />

de résidence en pédiatrie et de celui de pédiatrie en médecine<br />

familiale, mais toujours mentor. La faculté de médecine de<br />

l’université de montréal n’est pas la seule à bénéficier de ses<br />

connaissances : d re rousseau donne <strong>des</strong> cours à diverses<br />

facultés et écoles (pharmacie, orthophonie-audiologie, santé<br />

publique, diététique) et participe grandement à la formation<br />

médicale continue en participant à titre de conférencière ou<br />

de modératrice à quelque 135 événements de formation et<br />

à 165 conférences internationales depuis 1979. elle a aussi<br />

développé une série d’outils (cd, vidéos, cahiers de référence,<br />

répertoires, etc.) pour appuyer ses cours et ses conférences.<br />

avant tout, d re rousseau veut transmettre à ses résidents une<br />

façon de faire, une approche humaine, une philosophie de vie<br />

où l’on priorise <strong>des</strong> choses et l’on en laisse tomber d’autres ; pas<br />

une approche mercantile, mais une ouverture vers l’autre. « nous<br />

avons la chance de vivre dans une société cosmopolite qui nous<br />

ouvre sur le monde. J’aimerais transmettre une certaine philosophie<br />

de la vie et toutes les notions de physiologie, cette logique<br />

<strong>du</strong> corps et de l’esprit, car ces deux choses vont ensemble. Je<br />

suis un docteur <strong>du</strong> corps, mais, dans mes consultations, j’essaie<br />

aussi d’être un docteur de l’âme, les deux étant intimement liés. »<br />

cette logique <strong>du</strong> corps et de l’esprit, d re rousseau l’a développée<br />

au cours de sa carrière, mais aussi pendant ses années sabbatiques,<br />

l’une à maastricht (hollande) et l’autre à Londres : « J’y ai<br />

vu et appris d’autres façons de faire, c’est pourquoi j’invite mes<br />

étudiants à voyager pour découvrir plein de choses et revenir<br />

à la maison, la tête remplie de projets et de connaissances. »<br />

LeS granDS nomS De La mÉDeCine au QuÉbeC<br />

la péDiatrie pour coopérants<br />

dès le début de sa carrière, le couple harsany-rousseau voulait<br />

déjà faire de la coopération internationale. ils se sont ren<strong>du</strong>s à<br />

haïti, pays d’origine de son mari, après le règne de <strong>du</strong>valier père.<br />

« mon conjoint y a fait de la chirurgie et a enseigné à la faculté de<br />

médecine et de pharmacie de l’université d’état d’haïti, moi je<br />

donnais <strong>des</strong> cours et je faisais de la pédiatrie au centre universitaire.<br />

cette coopération s’est étalée sur plusieurs années, parfois<br />

lors de missions d’échanges interuniversitaires organisées par<br />

l’université de montréal pour le compte de l’université d’haïti. » ce<br />

genre d’échange interuniversitaire, d re rousseau en a également<br />

effectué à dakar, au sénégal.<br />

« À madagascar, c’était aussi pour <strong>des</strong> échanges interuniversitaires,<br />

mais uniquement pour l’enseignement pédiatrique avec<br />

l’université d’antananarivo, nous explique-t-elle. J’ai, de plus, fait<br />

quelques missions en tanzanie, ainsi qu’en afrique <strong>du</strong> sud, mais<br />

ce n’était pas <strong>des</strong> missions d’échange de connaissances telles<br />

que le préconise l’oms. »<br />

l’aMour Des enFants D’aBorD<br />

d re rousseau est littéralement en amour… avec tous les enfants<br />

<strong>du</strong> monde qui apportent beaucoup autour d’eux. selon elle, notre<br />

rythme de vie est un symbole de santé. « aujourd’hui, on est plus<br />

stressé et nos enfants en souffrent. Les parents sont toujours à la<br />

course. ils essaient de faire l’impossible, mais, avec les horaires<br />

de travail et l’étalement urbain, la vie est devenue dingue », avouet-elle<br />

en rappelant que 85 % <strong>des</strong> mamans travaillent.<br />

selon elle, les mères aiment leurs enfants et font tout ce qu’elles<br />

peuvent pour eux ; elles sont à l’écoute <strong>des</strong> besoins <strong>des</strong> enfants<br />

après avoir résolu leurs propres problèmes ou défis. il faut donc<br />

aider ces mères à poursuivre. « Le travail <strong>du</strong> pédiatre consiste<br />

parfois à rassurer les mamans sur leurs inquiétu<strong>des</strong>, leurs<br />

questions, etc. dans d’autres sociétés, les mamans ont le support<br />

de la famille, <strong>des</strong> amis, <strong>des</strong> voisins ; ici, ce n’est pas le cas. on<br />

dit que ça prend tout un village pour élever un enfant ; ici, c’est<br />

souvent un seul parent qui compose le village. »<br />

et la passion De léGuer aux autres<br />

c’est certainement parce qu’elle trouve gratifiant de constater<br />

comment les enfants qu’elle voit se développent avec les années et<br />

ce qu’ils deviennent plus tard qu’elle aime tant donner au suivant.<br />

depuis sa formation, il y a près de 50 ans, la médecine a fait <strong>des</strong><br />

pas de géants. et c’est en visitant une exposition consacrée à la<br />

médecine qu’elle a réellement pris conscience de cette évolution.<br />

« Je suis fière d’avoir été présente lors <strong>des</strong> changements spectaculaires.<br />

Je suis fascinée par l’évolution de la médecine, par la<br />

compréhension <strong>du</strong> corps humain. bien sûr, il y a encore place<br />

pour la suite <strong>des</strong> choses, mais il faut garder une grande ouverture<br />

d’esprit et ne pas oublier le côté humain de la médecine. »<br />

regardant le chemin parcouru, d re rousseau ne ralentit pas :<br />

« J’ai encore <strong>des</strong> tas de projets, je donne toujours <strong>des</strong> cours et<br />

<strong>des</strong> conférences et j’ai un projet d’écriture qui sera possiblement<br />

mon héritage intellectuel », nous dit-elle.<br />

sa passion, elle continue de la transmettre à ses deux enfants<br />

et à ses six petits-enfants. si aucun d’eux n’a choisi la voie de la<br />

médecine, ils ont en eux le gène de la transmission <strong>du</strong> savoir !<br />

LS<br />

33<br />

vol. 15<br />

n o 2<br />

LS


Traitement <strong>du</strong><br />

trouble déficitaire<br />

de l’attention avec<br />

hyperactivité<br />

publicité<br />

Nombre d’ordonnances d’analeptiques exécutées par les pharmacies communautaires<br />

2012, comparaison Québec - Canada<br />

ANALEPTIQUES<br />

pleine<br />

2008 2009<br />

page<br />

2010 2011 2012<br />

Méthylphénidate / Ritalin 1 675 797 699 717 1 864 158 817 303 2 102 667 935 774 2 328 103 1 047 592 2 524 249 1 150 755<br />

Lisdexamfétamine 103 529 29 969 265 598 88 621 453 233 200 350<br />

Amphétamine/Dextroamphétamine 264 169 97 189 347 588 130 300 378 722 151 545 385 082 156 838 381 572 150 051<br />

Dextroamphétamine 323 145 50 524 307 149 48 171 299 982 46 232 308 864 43 860 321 188 42 390<br />

Modafinile 56 772 10 383 65 716 13 069 71 083 14 568 76 853 16 791 78 792 18 938<br />

CAnADA QUÉBEC<br />

imS Brogan<br />

Nombre estimé <strong>des</strong> recommandations d’analeptiques dans les cabinets de <strong>médecins</strong><br />

2012, par sexe, 0 à 18 ans, comparaison Québec - Canada<br />

MâLE 0-18 ANS FEMELLE 0-18 ANS<br />

ANALEPTIQUES 1 560 440 634 060 567 620 305 510<br />

Méthylphénidate / Ritalin 1 022 470 407 070 344 360 176 980<br />

Lisdexamfétamine 295 350 186 600 133 940 105 900<br />

Amphétamine/Dextroampétamine 164 470 33 750 68 250 16 910<br />

Dextroamphétamine 78 180 6 640 17 800 5 720<br />

Modafinile 3 270<br />

2012 % 73 % 67 % 27 % 33 %<br />

CAnADA QUÉBEC<br />

Pour de plus amples renseignements : 1-888-400-4672 | www.imsbrogan.com<br />

Une importante source d’information, d’analyse et de consultation pour les secteurs de la santé au Canada


Par DonaLD FarLey, b. SC.<br />

conseiller<br />

La notion de marqueur est familière aux <strong>médecins</strong>. ce sont de<br />

précieux gui<strong>des</strong> pour eux et pour les chercheurs. de leur côté,<br />

les gestionnaires doivent se baser sur <strong>des</strong> appuis tangibles<br />

dans leur gestion <strong>des</strong> actifs. ils font donc appel, eux aussi, à<br />

<strong>des</strong> marqueurs, qui permettent de mesurer l’état de santé <strong>des</strong><br />

marchés et qui influencent les décisions de gestion. Les indicateurs<br />

suivants sont directement liés au marché américain en<br />

raison de sa prépondérance au sein de l’économie mondiale, bien<br />

que plusieurs autres indicateurs de marchés étrangers soient<br />

analysés régulièrement. voici les principaux indicateurs utilisés<br />

par nos gestionnaires :<br />

ISM PuRchASINg MANAgeRS MANufAcTuRINg<br />

SuRvey AND NoN-MANufAcTuRINg SuRvey<br />

ce sont <strong>des</strong> indicateurs de l’activité économique, publiés par le<br />

secteur privé au début de chaque mois, qui fournissent <strong>des</strong> informations<br />

sur la pro<strong>du</strong>ction manufacturière et non manufacturière<br />

aux états-unis. ces statistiques font état <strong>des</strong> inventaires et <strong>des</strong><br />

nouvelles comman<strong>des</strong>, ainsi que <strong>du</strong> ratio comman<strong>des</strong>/inventaires<br />

pour le premier. pour le second, il s’agit de statistiques relatives<br />

au niveau d’activité de l’ensemble <strong>du</strong> secteur <strong>des</strong> services.<br />

New fAcToRy oRDeRS (raPPorT De CommanDeS D’uSineS)<br />

cet indicateur mesure le volume, en dollars américains, <strong>des</strong><br />

nouvelles comman<strong>des</strong>, <strong>des</strong> livraisons, <strong>des</strong> comman<strong>des</strong> en carnet<br />

et <strong>des</strong> inventaires déclarés par les fabricants nationaux. Les<br />

montants contenus dans ce rapport sont exprimés en milliards<br />

de dollars ainsi qu’en pourcentage de changement par rapport<br />

au mois précédent.<br />

cITI ecoNoMIc SuRPRISe INDex<br />

cet indicateur nous fournit une appréciation <strong>des</strong> données économiques<br />

réelles par rapport aux attentes <strong>des</strong> analystes. il est<br />

composé d’un grand nombre de variables qui touchent tant l’emploi,<br />

la pro<strong>du</strong>ction in<strong>du</strong>strielle et l’immobilier que les ventes au détail.<br />

vIx<br />

déterminé par le biais d’une équation mathématique appliquée<br />

au marché <strong>des</strong> options, ce marqueur indique les anticipations<br />

de volatilité <strong>du</strong> marché boursier. une augmentation de la volatilité<br />

s’accompagne normalement d’une hausse <strong>du</strong> volume <strong>des</strong><br />

transactions. généralement, mais pas nécessairement, cette<br />

situation coïncide avec une baisse <strong>des</strong> marchés. cette donnée<br />

permet aux gestionnaires de contrôler le risque et de générer <strong>des</strong><br />

changements dans les portefeuilles.<br />

INITIAL JoBLeSS cLAIMS<br />

publié chaque jeudi matin, cet indicateur comptabilise le nombre<br />

de personnes qui ont fait une demande de prestations de<br />

chômage aux états-unis. il permet de renseigner les gestionnaires<br />

sur la direction – à la hausse ou à la baisse – que prendra<br />

le taux de chômage qui, lui, est publié mensuellement.<br />

guggeNheIM goveRNMeNT MoNey-MARkeT fuND ASSeTS<br />

ce marqueur évalue la quantité totale d’argent détenue en marché<br />

monétaire dans les fonds mutuels d’actions. La relation entre<br />

Nos filiales<br />

FinanCière DeS ProFeSSionneLS<br />

marqueurs biologiques et<br />

marqueurs économiques<br />

cette valeur – publiée depuis 2007 – et l’état <strong>des</strong> marchés financiers<br />

est très révélatrice : moins il y a d’argent dans les fonds de<br />

marchés monétaires et plus la bourse est élevée. L’inverse est<br />

également vrai. cet indicateur oriente les gestionnaires dans les<br />

changements d’allocation d’actifs à l’intérieur <strong>des</strong> différents fonds.<br />

NASDAq SeNTIMeNT INDex<br />

cette mesure, qui utilise une moyenne mobile de 15 jours, évalue<br />

le niveau d’optimisme <strong>des</strong> investisseurs. La relation entre cet<br />

indicateur – également publié depuis 2007 – et l’état <strong>des</strong> marchés<br />

est la même que celle de l’indicateur précédent et peut donc en<br />

appuyer les données. normalement, quand les investisseurs<br />

sont très pessimistes – comme en mars 2009 – les marchés<br />

connaissent un creux.<br />

stratéGie De Gestion De la FinanciÈre<br />

ayant favorisé les actions depuis l’automne 2012, nos gestionnaires<br />

ont décidé de ré<strong>du</strong>ire le poids de cette classe d’actifs à<br />

la suite de la forte hausse <strong>des</strong> marchés survenue au cours <strong>des</strong><br />

derniers mois. L’ensemble <strong>des</strong> indicateurs appuie d’ailleurs cette<br />

décision. de fait, l’indicateur de sentiment est très élevé ; le vix<br />

est, quant à lui, très faible ; et, enfin, l’indicateur de la quantité<br />

totale d’argent détenue en marché monétaire est également très<br />

faible. ce dernier ne représente, en fait, que 3,3 % <strong>des</strong> portefeuilles<br />

d’actions en moyenne, ce qui se compare à 3,5 % en 2007<br />

et à 4 % en 1998 1 , deux pério<strong>des</strong> qui précédaient une baisse<br />

importante <strong>des</strong> marchés boursiers.<br />

en contrepartie, le pmi (Purchasing Managers Index) est en territoire<br />

positif, avec une lecture de 51,3 en mars 2013, par rapport<br />

à 54,2 en février, soit la lecture la plus élevée depuis juin 2011 2 .<br />

L’indicateur <strong>du</strong> Initial Jobless Claims, quant à lui, affiche également<br />

<strong>des</strong> signes positifs. Les données sont encore élevées lorsque<br />

nous les comparons aux dernières reprises économiques, mais<br />

il y a une nette amélioration depuis deux ans.<br />

bien que les obligations aient mauvaise presse, il y a encore<br />

de l’argent investi dans cette classe d’actifs. nos gestionnaires<br />

croient qu’une hausse <strong>des</strong> taux est possible cette année, mais<br />

qu’elle sera de faible amplitude et ne pourra mettre les obligations<br />

en péril ; ils demeurent toutefois vigilants. L’encaisse de nos fonds<br />

a été augmentée temporairement afin de protéger les portefeuilles.<br />

La forte hausse d’optimisme <strong>des</strong> investisseurs, leur complaisance,<br />

la faible volatilité et le niveau ré<strong>du</strong>it d’encaisse sont les principaux<br />

facteurs qui viennent appuyer notre position, qui se veut temporairement<br />

plus défensive face aux actions.<br />

pour obtenir plus d’informations sur nos fonds, veuillez communiquer<br />

avec votre conseiller. n’hésitez pas à lui poser toutes vos<br />

questions : il se fera un plaisir de discuter avec vous.<br />

références<br />

1 elliott Wave Theorist, February 2013.<br />

2 id.<br />

35<br />

vol. 15<br />

n o 2<br />

LS


36<br />

vol. 15<br />

n o 2<br />

LS<br />

Par CaTherine FeLber<br />

directrice adjointe au<br />

développement <strong>des</strong> affaires<br />

Nos filiales<br />

SogemeC aSSuranCeS<br />

Bulle ou crise immobilière ?<br />

Quotidiennement, je lis les journaux financiers et voici ce qui y défile : « Crise immobilière<br />

– le Québec serait épargné » ; « Prix <strong>des</strong> maisons : l’indice teranet a ralenti en janvier » ;<br />

« l’immobilier est < sévèrement inabordable > à montréal » ; « Où s’en va l’immobilier ? » ;<br />

« immobilier : les Québécois font preuve de prudence » ; « le prix <strong>des</strong> maisons en légère<br />

hausse au Canada » ou « les nouveaux acheteurs de maisons sont plus raisonnables ».<br />

chacun de ces articles soulève <strong>des</strong><br />

constats intéressants. mais sommesnous<br />

trop alarmistes ? encore faut-il<br />

savoir ce que l’on entend par bulle<br />

immobilière. on peut toujours compter<br />

sur l’internet pour nous éclairer : une<br />

bulle immobilière est une bulle spéculative<br />

sur tout un marché immobilier<br />

caractérisée par une hausse rapide de<br />

la valeur <strong>des</strong> maisons. elle se tra<strong>du</strong>it<br />

par un écart important et persistant<br />

entre le prix <strong>des</strong> immeubles et la<br />

variation de ses déterminants fondamentaux<br />

économiques comme les<br />

salaires. cette spéculation immobilière,<br />

lorsqu’elle est effectuée à crédit, fait<br />

courir <strong>des</strong> risques aux créanciers ainsi<br />

qu’aux emprunteurs.<br />

Quelle que soit la liquidité <strong>du</strong> marché, le<br />

dégonflement de la bulle peut être lent<br />

ou rapide : la correction <strong>des</strong> prix prend<br />

alors la forme d’un krach immobilier,<br />

laissant de nombreux propriétaires en<br />

situation de negative equity, c’est-à-dire<br />

que le montant restant à rembourser est<br />

supérieur à la valeur <strong>du</strong> bien immobilier.<br />

en fait, la notion de bulle immobilière<br />

demeure l’objet de controverses…<br />

pas De chute DraMatiQue !<br />

À montréal comme à Québec, les<br />

<strong>spécialistes</strong> sont unanimes : pas<br />

de chute dramatique <strong>des</strong> prix. ouf !<br />

seulement un atterrissage en douceur,<br />

au ralenti. Les consommateurs n’ont pas<br />

per<strong>du</strong> confiance. L’enthousiasme envers<br />

le marché immobilier a tout simplement<br />

refroidi. ils sont actuellement 13 % à<br />

prévoir l’achat d’une propriété cette<br />

année, en comparaison à 23 % à la<br />

même période en 2012.<br />

malgré une attitude moins enthousiaste<br />

que l’an dernier, 84 % <strong>des</strong><br />

Québécois croient toujours que l’achat<br />

d’une propriété constitue un bon<br />

investissement. si tel est votre cas et que<br />

votre choix est fixé, votre maison sera<br />

probablement le bien le plus important<br />

que vous posséderez. vous allez certainement<br />

l’assurer contre le feu, le vol et le<br />

vandalisme. mais qu’arrivera-t-il si vous<br />

décédez, devenez invalide ou malade ?<br />

Les institutions financières ont le<br />

droit d’exiger que vous assuriez votre<br />

hypothèque et l’on souscrit souvent<br />

l’assurance avec l’institution financière<br />

parce que c’est facile.<br />

il y a de nombreux pro<strong>du</strong>its d’assurance<br />

vie sur le marché qui peuvent répondre<br />

à vos besoins. Le tableau ci-<strong>des</strong>sous<br />

dresse un bilan entre l’assurance hypothécaire<br />

et l’assurance vie personnelle.<br />

L’avantage premier de l’assurance vie<br />

personnelle n’est pas indiqué dans ce<br />

tableau : c’est l’accès aux conseils d’un<br />

conseiller financier dûment licencié.<br />

Que vous achetiez une maison pour<br />

votre famille, que vous achetiez une<br />

maison avec une autre personne<br />

ou que vous achetiez votre propre<br />

maison, il est primordial de connaître<br />

les options possibles dans le domaine<br />

<strong>des</strong> assurances. sachez que sogemec<br />

assurances offre non seulement un plan<br />

conçu pour les <strong>médecins</strong> <strong>spécialistes</strong> <strong>du</strong><br />

Québec, mais l’accès à un conseiller en<br />

sécurité financière attitré qui se chargera<br />

de bien analyser vos besoins et de vous<br />

faire connaître les différents pro<strong>du</strong>its<br />

adaptés à votre situation.<br />

aSSuranCe Vie hypothécaire aSSuranCe Vie personnelle<br />

ne couvre que le solde<br />

hypothécaire (décroissante).<br />

la couverture est décroissante.<br />

les primes peuvent demeurer uniformes.<br />

l’institution financière est<br />

automatiquement bénéficiaire.<br />

non garantie. si vous changez<br />

d’institution financière, vous devez<br />

souscrire une nouvelle assurance<br />

au coût, selon l’âge atteint et sous<br />

réserve de votre assurabilité.<br />

la prime ne tient pas compte de<br />

votre statut de non-fumeur.<br />

n’est pas transférable. Vous<br />

ne pouvez la conserver si vous<br />

changez d’institution financière.<br />

l’assurance ne vous appartient pas.<br />

Vous perdez votre assurance lorsque<br />

votre hypothèque est remboursée.<br />

le contrat ne vous<br />

est habituellement pas remis.<br />

Vous pouvez couvrir avec un même<br />

contrat tous vos besoins d’assurance.<br />

la couverture demeure la même à moins<br />

que vous ne décidiez de la modifier.<br />

les primes peuvent être uniformes ou<br />

croissantes selon le contrat choisi.<br />

Vous désignez le bénéficiaire et<br />

celui-ci pourra utiliser le capital-décès<br />

comme bon lui semble.<br />

Votre assurance vous appartient, vous<br />

pouvez changer d’institution financière<br />

sans vous soucier de votre assurabilité.<br />

Prime établie selon vos critères personnels<br />

(ex. : non-fumeur et état de santé) ;<br />

vous pourriez être admissible<br />

à <strong>des</strong> taux privilégiés.<br />

Vous appartient. elle demeure en vigueur<br />

tant que vous payez vos primes.<br />

Vous appartient. Vous pouvez même<br />

transformer votre assurance en contrat<br />

permanent (selon le contrat choisi).<br />

le contrat vous est remis dès son émission.


Par ChanTaL aubin<br />

directrice et<br />

adjointe au directeur général<br />

courtier en assurance de<br />

dommage <strong>des</strong> particuliers<br />

Êtes-vous de ces milliers de Québécois<br />

qui changeront de domicile au cours <strong>des</strong><br />

prochaines semaines ? si oui, vous avez<br />

probablement déjà commencé à informer<br />

vos différents conseillers et fournisseurs de<br />

services de vos nouvelles coordonnées.<br />

maiSon uniFamiLiaLe, bungaLoW,<br />

DuPLex ou ConDo, nouS aVonS<br />

La ProTeCTion Qu’iL VouS FauT !<br />

• Assurance « tous risques »<br />

• Protections bonifiées – Avenant 25C<br />

incluant, entre autres ;<br />

- 10 000 $ pour vos biens se rapportant<br />

à vos activités professionnelles<br />

(livres, ordinateurs portables,<br />

instruments de travail, etc.).<br />

- 100 000 $ en cas de perte ou<br />

de vol de vos œuvres d’art.<br />

• Programme de surveillance téléVeillemD ;<br />

- Protégez votre nouvelle résidence en<br />

cas de feu, de vol et d’intrusions à<br />

peu de frais, et économisez jusqu’à<br />

15 % sur votre prime d’assurance.<br />

Nos filiales<br />

SogemeC aSSuranCeS<br />

la saison <strong>des</strong> déménagements<br />

arrive à grands pas !<br />

saviez-vous qu’il s’agit d’un excellent<br />

moment pour prendre connaissance <strong>des</strong><br />

divers types d’assurances que sogemec<br />

assurances propose aux membres de<br />

la fédération <strong>des</strong> <strong>médecins</strong> <strong>spécialistes</strong><br />

<strong>du</strong> Québec (fmsQ), en partenariat avec<br />

l’assureur La personnelle ? Que ce soit<br />

pour une assurance habitation ou auto,<br />

sogemec vous aidera à prendre les meilleures<br />

décisions possibles en matière<br />

d’assurances et, ainsi, bien répondre à vos<br />

besoins tant personnels que professionnels.<br />

le teMps De voler De leurs<br />

propres ailes est arrivé !<br />

Les enfants ont grandi et certains<br />

s’apprêtent à quitter le nid familial… voilà<br />

que votre ainé a signé son premier bail<br />

et qu’il s’installera bientôt dans son tout<br />

premier logement !<br />

sachez qu’il est possible pour vos<br />

proches de bénéficier de la même<br />

protection que vous ! en effet, sogemec<br />

offre aux enfants <strong>des</strong> membres de la<br />

4575_SOGA_annonce_FMSQ_2012_etoiles_7x4.5_Layout 1 4/2/12 2:18 PM Page 1<br />

fmsQ la même protection de qualité<br />

qu’à sa clientèle de professionnels, tout<br />

en respectant le budget et les besoins<br />

précis de chacun. tout ça, bien sûr, avec<br />

le même service personnalisé.<br />

Qu’en est-il De votre<br />

assurance autoMoBile ?<br />

vous l’ignorez peut-être, mais un <strong>des</strong><br />

nombreux facteurs qui influence la prime<br />

de votre assurance auto est votre lieu<br />

de résidence. en effet, celle-ci pourrait<br />

s’avérer moindre simplement <strong>du</strong> fait que<br />

vous déménagiez en banlieue, alors qu’elle<br />

pourrait être plus élevée si vous emménagiez<br />

dans certains secteurs de l’île de<br />

montréal. voilà donc une autre bonne<br />

raison de nous contacter et d’obtenir une<br />

soumission afin de comparer nos tarifs<br />

préférentiels et protections à ceux de votre<br />

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sogemec.lapersonnelle.com – 1 800 361-5303<br />

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37<br />

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n o 2<br />

LS


38<br />

vol. 15<br />

n o 2<br />

LS<br />

WOrD FrOm tHe PresiDent<br />

Dr gaÉTan barreTTe<br />

A ritzy Apple Pie<br />

Do you, like i do, have the really strange impression that nothing<br />

is working at the level “above” us? the impression that we’re<br />

going through a generational change? are you filled with<br />

doubts? Younger, we used to look at our parents with consternation:<br />

we were the ones who “understood”. our world, “the” world, was<br />

changing, at extremely high speed and, to our very enthusiastic eyes,<br />

this could only be for the better. points of reference were simple<br />

and clear: the usa, especially for the younger ones; old europe,<br />

for seniors. and both of them for others, regardless of their age.<br />

Quebec is changing. inexorably. for the better? as i reach the end<br />

of my fifties, i can’t remember another period with so little direction,<br />

so much uncertainty, disillusion and cynicism, to the extent that the<br />

latter has become commonplace. the charbonneau commission,<br />

corruption, forgotten political promises... in fact, there is reason to<br />

believe that nothing has changed over time, that these “affairs” have<br />

simply become visible!<br />

but, rest assured, there are important things going on here. a<br />

new species is born, fruit of a long evolution: the homo québecus<br />

politicus (hQp)! You can be proud of him! he is present in every<br />

party. With an extreme talent for dealing with words, he is an inveterate<br />

reader, always looking for something “new”. from Japan,<br />

he recently brought us the Lean philosophy and its variations.<br />

from scandinavia, he wanted to import equality and supposedly<br />

“free-of-charge” public services. from england, he brought us the<br />

concept of the fmg. from the us, he only brought back science.<br />

Yes, i know, anti-americanism is popular with a lot of people; but,<br />

when it comes to science, it’s hard to find anyone who does it better!<br />

are we good importers? for you, readers from the healthcare<br />

network, after so many meetings, so much energy and money<br />

invested in all that looks like Lean, do you really see a difference,<br />

beyond the satisfaction of having done something? about fmgs,<br />

after some tens of millions invested, is the population better served?<br />

in any case, as it flits from bloom to bloom on the international scene,<br />

the hQp recently visited france. from there, he would like to import<br />

the concept of “autonomy insurance”. as the minister said recently:<br />

“... in Quebec, we have day-care centres at $7 a day, health and drug<br />

insurance, old age and employment insurance. the government is<br />

announcing a new measure to ensure social solidarity: “autonomy<br />

insurance...”. they’ll be gnashing their teeth in alberta!<br />

in france, it’s a young program, implemented right after the heat<br />

wave of 2003, which had resulted in the death of many elderly<br />

people. the <strong>des</strong>pair, the feeling of collective guilt, pushed the<br />

government to set up this program.<br />

to understand the magnitude of the costs involved and the extent of<br />

this project, please do visit the fmsQ’s web portal. We’ve uploaded<br />

two documents for you: the first concerns revenues – the program’s<br />

sources of financing. reading it, we learn that to create the program,<br />

a new organization, the cnsa or caisse nationale pour la solidarité<br />

et l’autonomie, a kind of ramQ, was set up to receive the transfer of<br />

all existing budgets from other departments relative to the elderly or<br />

the handicapped. this amounted to E15.64 billion in 2011. but that<br />

was not enough. tax rates had to be increased, capital was taxed<br />

and, in addition, the “day of solidarity” was created – for which<br />

all employers, without exception, had to contribute the equivalent<br />

of a day’s salary for each employee to the caisse: total of E3.55<br />

billion. the second document, entitled convention d’objectifs et de<br />

gestion 2012-2015, <strong>des</strong>cribes the scale of the program’s mission.<br />

a must-read document, or at least something to browse through<br />

without fail. a must-read, because we’ll no doubt want to import a<br />

minimalist version here considering the costs. but the road is clearly<br />

marked off for future electoral claims and promises. selling solidarity<br />

to be able to get through the 50% ceiling on the marginal tax rate.<br />

are we good importers? no! Why?<br />

on the social side, we forget that what inspires us is the result,<br />

consequences of a long economic and social undertaking. Lean and<br />

the others are... Japanese! We are not Japanese in any sense! as for<br />

the fmgs, they’re english. do i need to comment on the character<br />

of americans? many think the scandinavians are extraordinarily<br />

egalitarian. true! but we’ve forgotten something. major. crucial.<br />

the economy. all these countries have one thing in common: a<br />

disciplined, hardworking, in<strong>du</strong>strious population. We can say the<br />

same about the netherlands and germany. in these countries, the<br />

concepts of economy, in<strong>du</strong>stry, pro<strong>du</strong>ctivity and economic competitiveness<br />

are accepted and valued by their populations. it has been<br />

understood, accepted and implemented: to distribute wealth, you<br />

have to, first of all, create it. the one (the economic attitude) not<br />

only does not prevent the other, but is inextricably joined with it.<br />

on the political side, there is now an intellectual and political<br />

imbalance in Quebec. there is an excess of media presence and<br />

importance granted to the champagne socialists for whom everything<br />

is simple: we know where the money is, we need to go and get it!<br />

it’s in part because of this very magical thinking that our «imports»<br />

have pro<strong>du</strong>ced so little. but also, insofar as leadership is concerned,<br />

we suffer from a chronic inability to make the most difficult decisions.<br />

We do import concepts. We rarely exploit them fully. but, we know...<br />

We are such a distinct society...<br />

We know what the world’s economic situation is. health is no<br />

exception. on a smaller scale, the same problems are apparent.<br />

everywhere. pro<strong>du</strong>ctivity, competitiveness. i recently met a<br />

colleague, with a Quebec diploma, who had almost always practiced<br />

in the united states. With president obama’s reform, never have<br />

our american colleagues been so close to... us! there, decisions<br />

are taken, even if they are painful. here, in Quebec and in canada,<br />

we estimate that the next five years will be crucial in all respects.<br />

We have to become conscious of this. We need to take part in<br />

management – since we are undoubtedly the experts. We have to<br />

become involved in the public debate. We have to force decisionmaking.<br />

and assume our leadership.<br />

oh, by the way. i was forgetting! there’s a rumour going around that<br />

someone has been working on a program to cover «psychological<br />

insurance»...<br />

in all solidarity!<br />

LS


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