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Le SpéciaLiSte
Le magazine de La Fédération des médecins spéciaListes du Québec
Vol. 15 n o 2 | Juin 2013
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Le Spécialiste est publié quatre fois par année
par la Fédération des médecins spécialistes du Québec.
ComiTÉ ÉDiToriaL
dr harold bernatchez
dre Karine tousignant
me sylvain bellavance
nicole pelletier, arp
patricia Kéroack, réd. a.
ÉDiTriCe DÉLÉguÉe
nicole pelletier, arp, directrice
affaires publiques et
communications
reSPonSabLe
De L’ÉDiTion
patricia Kéroack, réd. a.
conseillère en communication
rÉViSion
angèle L’heureux
isabelle boucher
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13 700 exemplaires
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2 e trimestre 2013
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La fédération des médecins spécialistes du Québec a pour mission de
défendre et de promouvoir les intérêts des médecins spécialistes membres
des associations affiliées, sur le plan économique, professionnel, scientifique
et social. La fédération des médecins spécialistes du Québec regroupe
les spécia lités suivantes : anatomopathologie ; anesthésiologie ; biochimie
médicale ; cardiologie (adulte ou pédiatrique) ; chirurgie cardiaque ; chirurgie
colorectale ; chirurgie générale ; chirurgie générale oncologique ; chirurgie
générale pédia trique ; chirurgie orthopédique ; chirurgie plastique ; chirurgie
thoracique ; chirurgie vasculaire ; dermatologie ; endocrinologie et métabolisme ;
gastro-entérologie ; génétique médicale ; gériatrie ; hématologie ; hématologie et
oncologie pédiatrique ; immunologie clinique et allergie ; maladies infectieuses ;
médecine communautaire ; médecine d’urgence ; médecine d’urgence pédiatrique ;
médecine de l’adolescence ; médecine de soins intensifs (adulte ou pédiatrique) ;
médecine du travail ; médecine interne ; médecine maternelle et fœtale ;
médecine néonatale et périnatale ; médecine nucléaire ; médecine physique et
réadaptation ; microbiologie médicale ; néphrologie ; neurochirurgie ; neurologie ;
neuropathologie ; obstétrique et gynécologie ; oncologie gynécologique ;
oncologie médicale ; ophtalmologie ; oto-rhino-laryngologie et chirurgie cervicofaciale
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radiologie diagnostique ; rhumatologie et urologie.
toutes les annonces de produits pharmaceutiques sur ordonnance ont été
approuvées par le conseil consultatif de publicité pharmaceutique.
Les articles portant signature n’engagent que leur auteur. tous droits réservés.
Le contenu ne peut être reproduit sans l’autorisation écrite de l’éditeur.
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• Financière des professionnels 6
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• Collège des médecins du Québec 12
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• La Personnelle 16
• Conseil québécois d’agrément 26
• IMS Brogan 34
• Sogemec Assurances 37
• Groupe Conseil Multi-D 40
Sommaire
7 Le mot du président
La tarte aux pommes, salée
8 Les actuaLités fédératives
10 message du trésorier
11 Les actuaLités
12 suivi du dernier numéro
13 en manchettes
17 Question de droit
20 déveLoppement
professionneL continu
dossier 21
Allergies AlimentAires
Stopper la caScade
• Où en sont les connaissances
aujourd’hui ? 22
• entre qualité de vie et anxiété 27
• Prévalence des allergies alimentaires 30
32 Les grands noms de La médecine
au Québec
D re Élisabeth rousseau, pédiatre
35 financière des professionneLs
36 sogemec assurances
38 Word from the president
a ritzy apple Pie
39 services aux membres
avantages commerciaux
5 vol. 15
n o 2
LS
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pleine page
Financière des professionnels
FÉDÉRATION
DES MÉDECINS
SPÉCIALISTES
DU QUÉBEC
FÉDÉRATION
DES MÉDECINS
SPÉCIALISTES
DU QUÉBEC
FÉDÉRATION
DES MÉDECINS
SPÉCIALISTES
DU QUÉBEC
Le mot du président
D r Gaétan Barrette
la tarte aux pommes, salée
avez-vous, comme moi, l’impression vraiment bizarre que
plus rien ne va « au-dessus » de nous ? L’impression d’un
changement de génération ? un doute ? plus jeunes,
nous regardions nos parents avec la consternation de ceux qui
« comprenaient ». notre monde, « le » monde, changeait à la vitesse
« grand v » et, à nos yeux enthousiastes, ce ne pouvait qu’être pour
le mieux. Les références étaient simples et claires : usa surtout
pour les plus jeunes, la vieille europe surtout pour les plus vieux.
Les deux pour un petit nombre, sans égard à l’âge.
Le Québec change. inexorablement. pour le mieux ? fin cinquantaine,
je ne me souviens pas d’une période avec tant de flottement, si peu de
direction, tant de désillusion et de cynisme, tellement que ce dernier
s’en retrouve d’autant banalisé.
commission charbonneau, corruption, promesses politiques
balayées… en fait, il y a raisonnablement lieu de croire que rien n’a
changé au fil du temps, que ces « affaires » ne sont que devenues
tout simplement visibles !
mais rassurons-nous, il se passe ici des choses importantes. fruit
d’une longue évolution, se dessine une nouvelle race : l’homo
québecus politicus (hQp) ! soyons fiers ! on en trouve dans tous les
partis. extrêmement doué pour la parole, il est un inlassable lecteur,
toujours à la recherche du « neuf ». du Japon, il nous a récemment
rapporté le Lean et ses variantes. de la scandinavie, il voudrait
importer l’égalité, la supposée gratuité dans les services publics. de
l’angleterre, il a rapporté le concept des gmf. des états-unis, il ne
rapporte que la science. on le sait, l’anti-américanisme, ça fait du bien
à plusieurs, mais, que voulez-vous, côté science, ils sont durs à battre !
sommes-nous de bons importateurs ? pour vous, lecteurs du réseau de
la santé, après tant de réunions, tant d’énergies et d’argent investis dans
tout ce qui ressemble au Lean, voyez-vous vraiment une différence,
au-delà de la satisfaction d’avoir fait quelque chose ? côté gmf, après
des dizaines de millions investis, la population est-elle mieux servie ?
Qu’à cela ne tienne, dans son butinage international, l’hQp a
récemment visité un autre pays : la france. de là, il souhaite importer
le concept « d’assurance autonomie ». comme l’a dit récemment le
ministre à un colloque : « … au Québec, nous avons les garderies à
7 $, l’assurance maladie, l’assurance médicaments, la vieillesse et
l’emploi sont assurés. Le gouvernement annonce une nouvelle mesure
de solidarité sociale : l’assurance autonomie… » on va grincer des
dents en alberta !
en france, c’est un jeune programme, mis en place au lendemain de
la canicule de 2003, cette dernière ayant causé la mort de nombreux
vieillards. Le désarroi, le sentiment collectif de culpabilité d’alors ont
mené le gouvernement à lancer ce programme.
pour comprendre l’ampleur des coûts et de la portée de ce projet,
je vous invite à consulter le portail de la fmsQ. vous y trouverez
deux documents : Le premier concerne les revenus – les sources
de financement du programme. on y apprend que pour créer le
programme, on a transféré dans un nouvel organisme, la cnsa – la
caisse nationale pour la solidarité et l’autonomie, une sorte de ramQ,
tous les budgets existants des autres ministères liés aux personnes
âgées ou handicapées : 15,64 gE en 2011. mais cela n’a pas suffi.
il a fallu augmenter le taux d’imposition, taxer le capital et créer la
« Journée de la solidarité » - tous les employeurs, sans exception,
doivent contribuer à la caisse l’équivalent du salaire d’une journée
de chaque employé : 3,55 gE. Le second document, la convention
d’objectifs et de gestion 2012-2015 décrit la portée de la mission
du programme. À lire, sinon à survoler, absolument. À lire, car on
voudra sans doute importer ici une version minimale à cause du
coût. mais le chemin est tout tracé pour les futures revendications
et promesses électorales. La solidarité vendeuse pour franchir le
plafond de 50 % du taux marginal d’imposition.
sommes-nous de bons importateurs ? non ! pourquoi ?
côté social, on oublie que ce qui nous inspire là-bas est le résultat,
la conséquence d’un long parcours économique et social. Lean
et autres sont… japonais ! nous ne sommes pas du tout japonais !
Les gmf, anglais. ai-je besoin de commenter le caractère des
américains ? nombreux pensent les scandinaves extraordinairement
égalitaires. vrai ! mais on oublie une chose. majeure, cardinale.
L’économie. tous ces pays ont en commun une population disciplinée,
laborieuse, industrieuse. on dira de même de la hollande et
de l’allemagne. dans ces pays, les concepts d’économie, d’industrie,
de productivité et de compétitivité économique sont acceptés et
valorisés par leur population. on y a compris, accepté et appliqué
que, pour distribuer la richesse, il fallait d’abord la créer. Que l’un
(l’attitude économique), non seulement n’empêchait pas l’autre,
mais en était indissociable.
côté politique, il y a actuellement un déséquilibre intellectuel et
politique au Québec. beaucoup trop de présence et d’importance
médiatiques accordées à cette gauche caviar pour qui les choses
sont simples : on sait où est l’argent, il n’y a qu’à aller le chercher !
c’est en partie cette pensée très magique qui fait que nos « importations
» soient si peu fructueuses, mais aussi le côté leadership,
notre incapacité chronique à prendre les décisions les plus difficiles.
nous importons bien des concepts. nous allons rarement au bout
de ceux-ci. mais, nous le savons, nous sommes si distincts...
on connaît la situation économique mondiale. La santé n’y échappe
pas. À plus petite échelle, les mêmes problématiques s’affichent.
partout. productivité, compétitivité. Je rencontrais récemment
un collègue diplômé du Québec ayant presque toujours pratiqué
aux états-unis. avec la réforme du président obama, jamais nos
collègues américains n’auront été si près de… nous ! et, là-bas,
les décisions se prennent, même si elles sont douloureuses. ici,
au Québec et au canada, nous estimons que les cinq prochaines
années seront cruciales à tous égards.
nous devons en prendre conscience. partager sa gestion – nous
sommes des experts incontournables. participer au débat public.
forcer les décisions. assumer notre leadership.
ah ! J’oubliais ! une rumeur voudrait que quelqu’un planche sur un
programme « d’assurance psychologie »…
syndicalement vôtre !
LS
7 vol. 15
n o 2
LS
8
vol. 15
n o 2
LS
LeS aCTuaLiTÉS FÉDÉraTiVeS
Conseil d’administration 2013-2015
le nouveau conseil d’administration a été élu lors de l’Assemblée des délégués tenue le
21 mars 2013. lors d’une réunion de travail qui a duré deux jours, les membres ont défini
les rôles et tâches affectés à chacun d’entre eux pour poursuivre les dossiers en cours et en
démarrer de nouveaux. C’est donc à grande vitesse que le nouveau C. A. s’est mis à l’œuvre.
Voici donc, à nouveau, la présentation des membres du conseil, mais cette fois, avec les
dossiers auxquels ils participeront ou qu’ils surveilleront pour vous.
D r Gaétan Barrette
radiologiste
PrÉSiDenT
dr gaétan barrette a obtenu son
diplôme en médecine de l’université
de montréal en 1985, puis, en 1989,
il a été reçu membre associé du
collège royal des médecins et chirurgiens du canada.
en 1991, il a fait un fellowship en radiologie vasculaire
et interventionnelle à l’université de californie (san
diego). en plus d’exercer sa pratique médicale à l’hôpital
maisonneuve-rosemont, dr barrette a été président de
l’association des radiologistes du Québec avant d’être élu
président de la fédération des médecins spécialistes du
Québec le 16 novembre 2006.
en tant que président, dr barrette siège d’office à tous les
comités de la fmsQ. il est également membre de divers
conseils d’administration, notamment celui de la ramQ,
de la fondation du pamQ, de sogemec assurances, de la
financière des professionnels (où il en préside le conseil)
en plus de siéger à de nombreux conseils externes.
D r raynalD FerlanD
Oto-rhino-laryngologiste (Orl), Centre
hospitalier de l’Université laval
TrÉSorier
d r ferland en est à son troisième
mandat au sein du conseil
d’administration et à son deuxième
mandat à titre de trésorier de la fmsQ. il a été président
de l’association d’oto-rhino-laryngologie et de chirurgie
cervico-faciale du Québec de 1996 à 2000, ainsi que de
2004 à 2006, et vice-président de 1994 à 1996. en plus de
ses fonctions de trésorier, d r ferland participe au comité du
budget, à la commission des finances, au comité interne de
négociation avec le msss, aux comités de rémunération, de
répartition, sur le financement des cliniques médicales, au
comité tripartite de préparation à la retraite des médecins
(fmoQ-fmsQ-cmQ), et plus.
D re Diane Francœur
Obstétricienne-gynécologue, Centre
hospitalier universitaire sainte-Justine
ViCe-PrÉSiDenTe
dre francœur en est à son deuxième
mandat au sein du conseil
d’adminis tration de la fmsQ. elle
a été présidente de l’association des obstétriciens et
gynécologues du Québec de 2004 à 2008 et y a œuvré
à différents postes depuis 1997. elle assume actuellement
la vice-présidence du comité exécutif de la société des
obstétriciens et gynécologues du canada. À la fmsQ,
dre francœur participe aux travaux d’une vingtaine de
comités liés à la négociation, au budget, aux conditions
d’exercice, à la rémunération et à la répartition, aux
effectifs médicaux, au comité de mise à jour sur la parité
canadienne, etc.
dre francœur s’intéresse également à la formation
médicale continue, non seulement à ce qui a trait aux
contenus et aux enjeux, mais aussi à la rémunération qui
y est associée. elle est notamment membre du comité de
planification des Journées de formation interdisciplinaire
de la fmsQ.
Dr richarD Montoro
Psychiatre, Centre universitaire
de santé mcgill (CUsm)
SeCrÉTaire
d r richard montoro est vice-doyen
adjoint aux affaires professionnelles
pour les résidents de la faculté de
médecine de l’université mcgill. il en est à son deuxième
mandat au sein du conseil d’administration de la fmsQ et
à son premier en tant que secrétaire. d r montoro siège à de
nombreux comités, dont ceux du budget, de la répartition,
du soutien social, au comité conjoint msss-fmsQ de la
tarification forfaitaire pour les psychiatres répondants, au
comité sur le financement des cliniques médicales, à divers
comités du conseil du médicament et de la ramQ. il est
également membre du comité de planification des Journées
de formation interdisciplinaire de la fmsQ.
Dre Karine tousiGnant
néphrologue, Centre hospitalier
régional de trois-rivières
ConSeiLLère eT rePrÉSenTanTe
DeS rÉgionS inTermÉDiaireS
d re Karine tousignant en est à son
premier mandat au sein du conseil
d’administration de la fmsQ. elle
est diplômée de l’université de sherbrooke où elle a fait
sa médecine et sa spécialité médicale. active au centre
hospitalier régional de trois-rivières depuis 2006, elle est
également responsable des unités d’hémodialyse-satellite
à l’hôtel-dieu d’arthabaska ainsi qu’à l’hôpital sainte-croix
de drummondville. d re tousignant est membre des comités
de répartition, du règlement intérieur, de la répartition (outil),
du comité de gestion des effectifs médicaux spécialisés,
du comité temps partiel et temps partagé, de celui sur
le financement des cliniques médicales, des comités de
l’inesss et du comité éditorial du présent magazine.
Dr roGer c. GréGoire
Chirurgien colorectal, CHU de Québec,
Hôpital saint-François d’Assise
ConSeiLLer
d r grégoire est diplômé de médecine
de l’université Laval (1981) et de
chirurgie générale (1986). par la
suite, il a effectué un fellowship au Ludwig institute for
cancer research (toronto), se spécialisant en chirurgie
colorectale. très impliqué depuis 1992 au sein de
l’association québécoise de chirurgie, il a cumulé les postes
d’administrateur, de trésorier, de membre du comité exécutif
pour en devenir le président de 2005 à 2012. nouveau
venu au sein du conseil d’administration, d r grégoire est
membre de la table des chefs de département de médecine
spécialisée, des comités de répartition, du règlement
intérieur, du comité temps partiel et temps partagé, du
comité de travail sur les soins intensifs, du comité sur le
financement des cliniques médicales, et plus.
LeS aCTuaLiTÉS FÉDÉraTiVeS
Dr stephen rosenthal
spécialiste en médecine d’urgence, Hôpital général juif - sir mortimer B. Davis
ConSeiLLer
d r stephen rosenthal est un nouveau venu
au sein du conseil d’administration de la
fmsQ. il détient une formation en sciences
informatiques ainsi qu’en médecine de
l’université mcgill. très impliqué au sein de l’association
des spécialistes en médecine d’urgence du Québec depuis
2002, il en a été le président de 2007 à 2008. d r rosenthal
est présentement directeur des ressources informationnelles
Dr harolD Bernatchez
microbiologiste médical et
infectiologue, Centre régional de santé
et de services sociaux de rimouski
ConSeiLLer eT rePrÉSenTanT
DeS rÉgionS ÉLoignÉeS
d r bernatchez possède un diplôme
de médecine depuis 1978 (université
Laval) et sa certification de spécialiste depuis 1983. il
est microbiologiste au centre régional de santé et de
services sociaux de rimouski depuis 1984 où il a, de
plus, cumulé diverses fonctions médico-administratives
(chef de département, membre de l’exécutif du cmdp,
etc.). d r bernatchez a également été très actif auprès
de son association médicale depuis 1993 ; il en a été
le président de 1996 à 2000. nouveau venu au conseil
d’administration de la fmsQ, il participe au comité sur
le règlement intérieur, au comité optiLab, au comité
tripartite de préparation à la retraite des médecins
(fmoQ-fmsQ-cmQ), et au comité sur le retraitement
des dispositifs médicaux.
Dr lucie opatrny
interniste, Centre universitaire
de santé mcgill (CUsm)
ConSeiLLère
d r Lucie opatrny est diplômée de
médecine interne de l’université mcgill,
elle détient également une maîtrise
en gestion de la santé de l’université de harvard. elle est
également dsp à l’hôpital st. mary’s (cusm) et en est à
son deuxième mandat au sein du conseil d’administration
de la fmsQ. d r opatrny participe aux travaux de plusieurs
comités dont celui du règlement intérieur, sur les unités
d’enseignement, du comité optiLab, du comité temps
partiel et temps partagé, des comités de l’inesss, du
comité de travail sur les soins intensifs, en plus d’être
membre de plusieurs comités entourant le développement
professionnel continu, dont celui de la planification des
Journées de formation interdisciplinaire de la fmsQ.
à l’hôpital général juif. il est membre de la table des chefs de
département de médecine spécialisée, des comités sur le temps
partiel et le temps partagé, du comité de travail sur les soins
intensifs, de celui sur le financement des cliniques médicales,
du comité organisateur du colloque informatique santé organisé
par l’aQesss, de divers comités de l’office de développement
professionnel, du comité de mise à jour sur la parité canadienne
et du comité consultatif clinique du dsQ.
LS
9 vol. 15
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10
vol. 15
n o 2
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meSSage Du TrÉSorier
Par raynaLD FerLanD, m.D.
rapport annuel
La fédération des médecins spécialistes du Québec a tenu
son assemblée annuelle le 21 mars 2013. Lors de cette
assemblée, les délégués ont accepté les recommandations de
la commission des finances à savoir :
• d’approuver les états financiers de la fmsQ au
31 décembre 2012 tels que vérifiés par la firme
comptable raymond chabot grant thornton ;
• d’approuver les prévisions budgétaires pour l’année
2013 telles que soumises par la fmsQ ;
• de maintenir la cotisation syndicale à 1 402 $ pour
répondre aux obligations budgétaires de la fmsQ.
en 2010, une cotisation spéciale de 1 000 $ par membre
(8 511 922 $ au total) fut prélevée dans le cadre de la négociation
pour le renouvellement de l’entente avec le gouvernement.
Le solde de cette cotisation, au 31 décembre 2011, était de
3 522 903 $. il a été retourné aux membres en 2012 par une
réduction de cotisation, tel que la fmsQ a toujours fait par le
passé. chaque médecin spécialiste ayant payé sa pleine cotisation
a vu celle-ci réduite de 380 $.
cette année, les délégués ont aussi décidé que la fédération
prélève une cotisation spéciale exceptionnelle de 500 $ afin de
mettre en place un fonds d’indemnisation pour faire face à toute
obligation éventuelle.
La fmsQ maintient également sa contribution à sa fondation.
un montant de 1 million de dollars a été reconduit au budget
et accepté à l’assemblée des délégués. cette somme sera
donc versée à la fondation au cours de l’année 2013, selon les
modalités déjà votées.
pour toutes questions relatives au budget, vous pouvez me
joindre en vous adressant à la fédération.
la FMsQ présente sur internet
eSPaCe
SÉCuriSÉ
Pour LeS
membreS
fmsq.org
SuiVez-nouS Sur
facebook.com/laFMsQ
@FMsQ et
@drBarretteFMsQ
LS
sur la scène politique
Du côté De l’asseMBlée nationale Du QuéBec
au moment d’écrire ces lignes, deux projets de loi déposés
par le ministre de la santé et des services sociaux cheminaient
devant l’assemblée nationale. il s’agit du projet de loi n o 29, Loi
modifiant la Loi sur héma-Québec et sur le comité d’hémovigilance,
et du projet de loi n o 30, Loi modifiant le code civil et
d’autres dispositions législatives en matière de recherche.
présenté le 27 mars, le projet de loi n
pl29
o 29 prévoit un
élargissement de la mission d’héma-Québec en lui
confiant des attributions pour le lait maternel, pour les
cellules souches et pour les tissus humains, ainsi que pour tout
autre produit biologique humain déterminé par le gouvernement.
il prévoit des modifications relatives au conseil d’administration
d’héma-Québec, notamment quant à sa composition et à la durée
du mandat de ses membres. Le projet de loi habilite le ministre à
élargir le mandat du comité d’hémovigilance pour tenir compte
des nouvelles attributions confiées à héma-Québec et, par conséquent,
apporte des modifications à sa composition ainsi qu’à son
appellation. Le projet de loi prévoit également des modifications
au régime d’indemnisation des victimes d’un produit d’héma-Québec
afin de tenir compte des nouvelles attributions qui lui sont confiées.
ce projet de loi a fait l’objet de consultations particulières et d’auditions
publiques les 17 et 18 avril dernier, auxquelles l’association
des obstétriciens et gynécologues du Québec a participé. ce
projet de loi, ne rencontrant aucune objection, devrait être adopté
d’ici la fin de la présente session, prévue le 14 juin.
Du côté De la chaMBre Des coMMunes D’ottawa
c-377
M-408
Le SpéciaLiSte
Le magazine de La Fédération des médecins spéciaListes du Québec
Vol. 14 n o HS-1 | Janvier 2012
notre système de santé
peut-il s’en sortir ?
Édition hors sÉrie
LeS aCTuaLiTÉS
présenté le 28 mars, le projet de loi n
pl30
o 30 modifie
certaines dispositions du code civil du Québec
portant sur la recherche. il remplace notamment
l’expression « expérimentation » par l’expression « recherche »
et apporte divers changements relativement au consentement
requis pour participer à une recherche. Le projet de loi permet
à un mineur de 14 ans et plus de consentir seul à une recherche
si, de l’avis d’un comité d’éthique de la recherche compétent,
celle-ci ne comporte qu’un risque minimal pour sa santé et
que les circonstances le justifient. il prévoit également que,
dans le cas d’un majeur inapte qui n’est pas représenté par un
mandataire, un tuteur ou un curateur, le consentement peut
être donné par la personne habilitée à consentir à ses soins
si, de l’avis d’un comité d’éthique de la recherche compétent,
la recherche ne comporte qu’un risque minimal pour la santé
du majeur. Le projet de loi précise aussi les règles du consentement
en matière d’utilisation, à des fins de recherche, d’une
partie du corps prélevée dans le cadre de soins qui ont été
prodigués à une personne qui est depuis décédée, en indiquant
que le consentement peut, dans un tel cas, être donné par la
personne qui pouvait ou aurait pu consentir aux soins requis
par la personne décédée.
ce projet de loi a également fait l’objet de consultations
particulières et d’auditions publiques les 24 et 25 avril et les
1 er et 2 mai dernier. il devrait être adopté d’ici la fin de la session.
après avoir franchi les diverses étapes législatives devant la chambre des communes, le projet de loi c-377, Loi
modifiant la Loi de l’impôt sur le revenu (exigences applicables aux organisations ouvrières), en était rendu à l’étape
de la seconde lecture devant le sénat le 16 avril dernier.
contre toute attente, la motion m-408, invitant le parlement à condamner l’avortement sélectif basé sur le sexe de
l’enfant à venir, ne sera pas soumise au vote de la chambre des communes. deux sous-comités parlementaires en
ont décidé ainsi. pour justifier ces décisions, on a évoqué le fait que la question de l’avortement relève des provinces
et que la chambre n’a donc pas à se prononcer sur le sujet. malgré ce revers pour le parrain de la motion, le député
conservateur mark Warawa (Langley, colombie-britannique), un grand nombre de députés se sont tout de même
prévalus des dispositions réglementaires pour présenter une pétition réclamant que la chambre appuie ladite motion.
Le député Warawa a déjà indiqué qu’il ne lâcherait pas, estimant avoir la liberté voulue pour aborder tout problème
qu’il juge important.
La FmSQ raFLe un auTre Prix D’exCeLLenCe
l’édition hors série du magazine le spécialiste, Notre système de santé peut-il s’en
sortir ?, paru en janvier 2012, fait encore parler ! non seulement ce numéro spécial
est encore cité dans les médias, mais la société canadienne des relations publiques
lui a décerné un prix Bronze dans la catégorie Meilleur projet de rédaction. Ce prix
souligne l’excellence de projets de rédaction qui font progresser les stratégies globales
de relations publiques d’une organisation.
Ce numéro hors série est entièrement disponible sur le portail de la Fédération, en
français et en anglais, au fmsq.org.
LS
11
vol. 15
n o 2
LS
12
vol. 15
n o 2
LS
au nom de l’avancement de la médecine
SuiVi Du Dernier numÉro
mise au point sur la technique de ross
nous avons lu avec beaucoup d’intérêt votre article intitulé
« au nom de l’avancement de la médecine », Le Spécialiste,
vol. 15, n o 1, mars 2013. dans cet article, vous soulignez le
travail, l’acharnement et la vision de nos pionniers et vous notez
que « le Québec peut être fier d’avoir dans ses rangs de tels
médecins spécialistes ».
D r Paul C. Cartier
(1952-2001)
par contre, nous aimerions apporter une nuance
importante au sujet du paragraphe traitant d’une
« solution innovante » en chirurgie cardiaque, soit
une entrevue effectuée avec le docteur ismail
el-hamamsy, chirurgien à l’institut de cardiologie
de montréal. au fil des lignes, vos lecteurs
pourraient être amenés à croire que le docteur
el-hamamsy est un pionnier et un innovateur
pour la procédure de ross, une chirurgie de la
valve aortique, au Québec et au canada. selon
votre article, ce dernier serait « le premier et l’un
des seuls à effectuer la procédure de ross chez
l’adulte… ». nous pouvons même lire que son programme « serait
parmi les plus importants au monde ».
correction. Le docteur el-hamamsy était le premier à proposer
cette technique à l’institut de cardiologie de montréal, et ce,
depuis quelques années seulement. en effet, la procédure de
ross est bien installée à Québec et au canada, et cela, depuis
plus de 20 ans !
La première procédure de ross au Québec chez l’adulte,
réalisée le 14 décembre 1990, fut l’œuvre incontestée du défunt
chirurgien cardiaque de l’institut universitaire de cardiologie et
de pneumologie de Québec (iucpQ), le docteur paul c. cartier
(1952-2001). depuis plus de 23 ans, près de 300 adultes et
60 enfants ont pu bénéficier, à Québec, de cette technique
« innovante », telle que décrite dans votre article. visionnaire,
le docteur cartier a su léguer l’art de cette procédure à son
entourage. au fil des ans, trois autres chirurgiens cardiaques à
Québec se sont intéressés à cette chirurgie. L’iucpQ, le berceau
de la procédure de ross au Québec, est devenu le plus gros
centre canadien pour cette « nouvelle » technique et jouit de la
série la plus exhaustive au canada avec un suivi à long terme
de pratiquement un quart de siècle !
nos résultats ont été présentés dans des congrès provinciaux,
nationaux et internationaux. en octobre 1995, l’iucpQ était l’hôte
du congrès international intitulé « controversies in homograft
and autograft surgery » présidé par nul autre que le docteur
donald ross lui-même.
depuis le début de notre programme, environ 20 procédures de
ross sont effectuées annuellement à Québec. plus de 99 % des
patients sont suivis sur une base annuelle ou aux deux ans. ce
suivi s’avère primordial pour améliorer la qualité de nos soins et
affiner les indications de cette technique qui, rappelons-le, n’est
pas sans complications à long terme. de nos jours, les patients
sélectionnés peuvent bénéficier d’un programme bien structuré,
d’une expertise établie, le tout supporté par une cohorte étoffée
suivie rigoureusement durant plusieurs années pour ainsi éviter
les pièges du passé de cette « solution innovante » de la chirurgie
de la valve aortique.
nous sommes fiers d’avoir eu parmi nous le vrai pionnier
de la procédure de ross au Québec, un grand visionnaire
nommé paul c. cartier. ses patients et collègues lui seront
toujours reconnaissants.
D r Jean Perron
responsable du programme de ross à l’iucpQ, Québec
NDLR : Le texte publié dans Le Spécialiste était fidèle à l’information obtenue de la part du médecin, ainsi qu’à l’entrevue téléphonique effectuée.
LE RENOUVELLEMENT DE MA COTISATION
J’effectue mon renouvellement et
mon paiement avant le 30 juin, 17 h.
Mode de paiement
Vous avez le choix de deux modes de paiement :
par carte de crédit ou par chèque. Quel que
soit votre mode de paiement, les mêmes règles
s’appliquent : votre chèque, accompagné
du formulaire approprié, ou votre paiement
par carte de crédit doit être reçu au Collège
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* Une pénalité de 250 $ sera exigée pour tout défaut de paiement dans les délais.
L’inscription en ligne :
sécuritaire, rapide et facile
www1.cmq.org
prix et récoMpenses
Prix De L’aSCPeQ
Lors de son congrès annuel, l’association
des spécialistes en chirurgie plastique
et esthétique du Québec a remis le
prix hommage à D r gaston Schwarz,
chirurgien plasticien au cusm – hôpital
royal victoria. ce prix souligne la carrière
exceptionnelle d’un plasticien et son apport
à sa spécialité médicale.
Prix hommage De L’aoQ
L’association d’orthopédie du Québec a
remis le prix Laval-Leclerc 2013 à D r Sylvain
gagnon, qui œuvre à l’hôpital du sacrécœur
de montréal ainsi qu’à l’hôpital de
saint-eustache. ce prix souligne l’ensemble
d’une carrière exceptionnelle dédiée
principalement à la chirurgie de la main.
Prix De La SoCiÉTÉ CanaDienne Du CanCer
D r michael-norbert Pollak, oncologue
et chercheur à l’institut Lady davis de
l’hôpital général juif, a reçu le prix o. harold
Warwick. ce prix, décerné par la société
canadienne du cancer, récompense
les chercheurs et les meilleurs travaux
de recherche qui, au bout du compte,
permettent de faire avancer les connaissances sur le cancer.
Prix Du CrmCC
Dre joanne Liu, pédiatre au chu sainte-
Justine, a reçu le prix teasdale-corti
d’action humanitaire 2013 du collège royal
des médecins et chirurgiens du canada
afin de souligner son extraordinaire
carrière au sein de l’organisme médecins
sans frontières (msf). dès ses débuts
en pratique médicale, dre Liu s’est investie pour aider les
plus nécessiteux.
d re Liu a été sur tous les fronts tant en situation d’urgence
sanitaire qu’en situation de guerre, sauvant des vies ou
redonnant espoir à ceux qui n’ont pas accès à des services
médicaux. Le spécialiste a souligné plusieurs fois ses réalisations
notamment dans deux articles publiés à son sujet : un
premier, en juin 2007, dans le dossier « L’aventure humanitaire »
ainsi qu’une entrevue, en juin 2009, dans le dossier portant sur
la télémédecine.
Le crmcc a également remis
le prix 2013 de l’innovation des
prestataires de dpc agréés
par le collège royal à la fmsQ
pour la réalisation de sa journée
annuelle de formation interdisciplinaire (Jfi). ce prix
reconnaît le travail novateur des prestataires agréés de
dpc en matière d’élaboration et de mise en œuvre de
processus, ressources ou outils éducatifs. Le prix sera
remis cet automne.
en manCheTTeS
Prix De L’aPQ
deux prix ont été remis lors du congrès annuel de l’association
des pédiatres du Québec tenu en avril.
Le prix Letondal a été remis à D re marie
gauthier, qui œuvre au centre hospitalier
universitaire sainte-Justine. ce prix est remis
annuellement par l’apQ à un pédiatre dont
la contribution est importante pour sa
spécialité médicale.
par la même occasion, le certificat de mérite
de la société canadienne de pédiatrie –
édition 2013, a été remis à D re Claire
allard-Dansereau, qui œuvre au centre
hospitalier universitaire sainte-Justine
et qui détient une expertise en pédiatrie
sociojuridique. ce certificat est décerné
annuellement à un pédiatre qui a apporté une contribution
exceptionnelle à la santé des enfants et des adolescents sur
la scène régionale.
nominaTion à L’inSTiTuT FraSer
D r robert ouellet, radiologiste à l’institut
universitaire en santé mentale de montréal,
a été nommé Senior Fellow par l’institut
fraser, une organisation canadienne indépendante
de recherche et d’éducation dans
le domaine des politiques publiques.
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13
vol. 15
n o 2
LS
14
vol. 15
n o 2
LS
prix et récoMpenses (suite)
Prix en hauTe TeChnoLogie
D r michel g. bergeron, microbiologiste
infectiologue, directeur du centre de
recherche en infectiologie de l’université
Laval et fondateur de genepoc diagnostics
(une entreprise mise sur pied pour permettre
la commercialisation d’un produit développé
par d r bergeron), a reçu le titre de North
American Entrepreneurial Company of the Year décerné par
frost & sullivan, une firme mondiale d’analyse et de valorisation
des nouvelles technologies. Le produit, un micro-laboratoire
automatisé de la taille d’une cafetière automatique, permet de
tester jusqu’à douze pathogènes cibles simultanément sur huit
échantillons. d r bergeron, qui a été nommé Grand nom de la
médecine au Québec par Le spécialiste en décembre 2008,
avait parlé de ce produit alors en phase finale de développement.
TemPLe De La renommÉe Du TrioLogiCaL SoCieTy
D r Sam j. Daniel, oto-rhino-laryngologiste
à l’hôpital de montréal pour enfants
et directeur de l’office de développement
professionnel de la fmsQ, a été intronisé
au sein de la « triological society », un
diminutif courant pour désigner le American
Laryngological, Rhinological and Otological
Society. cette société savante, fondée en 1985, regroupe les
meilleurs cliniciens et chercheurs en oto-rhino-laryngologie.
d r daniel a été accueilli au sein de cette société pour ses
travaux novateurs portant sur l’utilisation d’injections de toxines
botuliniques dans le traitement ambulatoire des jeunes enfants
ayant un problème d’hypersalivation. un article à cet effet a
été présenté dans notre édition de mars 2013.
en manCheTTeS
Prix Du CmQ
c’est lors de son congrès, tenu à montréal le 10 mai, que le
collège des médecins du Québec a remis ses prix annuels.
Le prix d’excellence 2013 a été remis à
D r François a. auger, microbiologiste
infectiologue à l’hôpital enfant-Jésus de
Québec et fondateur du Laboratoire d’organogénèse
expérimentale (Loex). c’est pour
souligner le caractère exceptionnel des
travaux menés en génie cellulaire que le
collège lui a remis ce prix. ses travaux portent principalement
sur la reconstruction cutanée, vasculaire et cornéenne. d r auger
a été le Grand nom de la médecine au Québec dans l’édition
de décembre 2011 du magazine Le spécialiste.
Le cmQ a également remis
le prix d’humanisme 2013,
cette fois à un couple de
médecins spécialistes
qui, au cours de leur
carrière, ont partagé la
même passion pour l’aide
humanitaire : D re Louise
Caouette-Laberge, chirurgienne plasticienne pédiatrique
au centre hospitalier universitaire de sainte-Justine, et
D r jean-martin Laberge, chirurgien général pédiatrique au
cusm – hôpital de montréal pour enfants. Le couple a créé
l’organisme mission sourires d’afrique qui vient en aide aux
enfants africains ayant une fente labiopalatine. en plus de
corriger ces malformations, les médecins transmettent leurs
connaissances médicales aux équipes en place pour les aider
à poursuivre leur travail.
Prix De L’aCÉm
L’association canadienne d’éducation médicale a remis ses certificats de mérite annuels. ainsi, chaque année, les membres du
corps professoral qui se sont démarqués dans chacune des facultés de médecine du canada sont récompensés. soulignons les
récipiendaires suivants :
pour la Faculté de médecine de l’Université laval
D re nathalie gingras, psychiatre au chuL et au centre de
pédopsychiatrie - résidence du sacré-cœur
D re Sylvie Trottier, microbiologiste infectiologue à l’iucpQ
pour la Faculté de médecine de l’Université Sherbrooke
D r jean-Daniel baillargeon, gastroentérologue au centre
hospitalier universitaire de sherbrooke
D re ghislaine houde, endocrinologue au chus-fleurimont
D re nathalie
gingras
D re sylvie
trottier
D r Jean-Daniel
Baillargeon
D re ghislaine
Houde
pour la Faculté de médecine de l’Université McGill
D r Kevin Waschke, gastroentérologue au cusm - hôpital
général de montréal
pour la Faculté de médecine de l’Université de Montréal
D r François bénard, urologue au chum – hôpital saint-Luc
D r Éric Drouin, gastroentérologue au centre hospitalier
universitaire sainte-Justine
D r Kevin
Waschke
D r François
Bénard
D r Éric
Drouin
prix et récoMpenses (suite)
Prix imS-brogan
comme tous les ans, ims-brogan, l’unité canadienne du fournisseur
mondial de services d’information sur l’industrie des
soins de santé ims-health, remet des prix qui soulignent la
contribution de pharmaciens et de médecins à l’éducation de
leurs pairs par la publication d’articles sur la consommation
appropriée de médicaments. Les lauréats reçoivent une bourse
d’une valeur de 3 000 $. Les médecins spécialistes récipiendaires
de prix ims-brogan 2012 sont :
D r Serge gouin, pédiatre au centre hospitalier
de sainte-Justine, pour son article : oral
dimenhydrinate versus placebo
in children With gastroenteritis : a
randomized controlled trial. pediatrics,
2012 ;129:1050-5.
D re anne Des roches, allergologue
au centre hospitalier de sainte-Justine,
pour : egg-allergic patients can be
safely vaccinated against influenza.
Journal of allergy and clinical
immunology, 2012;130:1213-6.e1.
mÉDaiLLe Du jubiLÉ De La reine
parmi les récipiendaires de la médaille
du jubilé de la reine s’ajoutent D r andré
b. Lalonde, obstétricien-gynécologue,
actuellement consultant pour la fédération
internationale de gynécologie et d’obstétrique
(figo), D r maurice bouchard,
pédiatre au chu de Québec et premier
conseiller médical bénévole francophone
pour la fondation rêve d’enfants, ainsi que
D re jaswant guzder, psychiatre à l’hôpital
général juif – sir mortimer b. davis.
par ailleurs, d re guzder a également reçu
le prix haile t. debas de la faculté de
médecine de l’université mcgill. ce prix est
décerné au médecin qui, par son leadership,
par ses actions ou par l’implantation de
politiques internes, a fait la promotion de
la diversité ou supporté les différentes
minorités dans les différents programmes de
la faculté, en ce qui concerne la promotion,
le recrutement, la formation ou la rétention.
Prix De L’amQ
dans le cadre du congrès annuel de l’association
médicale du Québec, Dre raquel
Del Carpio, radiologiste au cusm – hôpital
général de montréal, a reçu le prix du professeur-clinicien.
ce prix souligne l’engagement
exceptionnel d’un médecin ayant une charge
d’enseignement dans l’une des facultés de
médecine du Québec. dre del carpio a contribué de façon remarquable
à la formation des futurs médecins du Québec.
en manCheTTeS
nouvelles parutions
La maLaDie D’aLzheimer
D r Fadi massoud, gériatre au
chum et à l’institut universitaire de
gériatrie de montréal (iugm), ainsi
que D r alain robillard, neurologue
à l’hôpital maisonneuve-rosemont
de montréal et codirecteur de la
clinique de la mémoire, ont publié
La maladie d’Alzheimer aux éditions
annika parance.
ce livre est un guide qui couvre
les divers aspects de la maladie et
fournit des informations pratiques.
aujourd’hui, cette maladie arrive au deuxième rang des maux
les plus redoutés après le cancer. elle préoccupe notamment
les jeunes qui ont un parent ou un grand-parent atteint et qui
se demandent quel est leur risque d’être affectés à leur tour. du
fait du vieillissement de la population, l’organisation mondiale
de la santé prévoit d’ailleurs que le nombre de cas devrait
doubler dans le monde d’ici 2030 et plus que tripler d’ici 2050.
je SuiS une PerSonne, PaS une maLaDie
Les psychiatres marie-Luce Quintal,
andré roy et hubert-antoine Wallot,
tous de l’institut universitaire en santé
mentale de Québec, ont participé
à la rédaction du livre Je suis une
personne, pas une maladie : la maladie
mentale, l’espoir d’un mieux-être paru
chez performance édition. ce recueil
de textes multidisciplinaires propose
un modèle illustrant le parcours du
rétablissement ; une approche à
laquelle une personne atteinte de
maladie mentale peut aspirer et qui
lui permettra de retrouver une vie citoyenne, pleine, entière et
contributive. selon les auteurs, la personne qui retrouve l’espoir
est prête à accepter l’aide et à se donner la chance de se rétablir
si tout le monde, les intervenants du réseau et les citoyens, croit
en elle, la considère et la regarde comme une personne et non
pas comme une maladie !
Nouveau conseil d’administration chez Sogemec
le nouveau conseil d’administration de sogemec Assurances a
été élu lors de la dernière assemblée des actionnaires, le 16 avril
dernier. le conseil est maintenant composé de :
• Dr gilles robert, président
• Dre michèle Drouin, vice-présidente
• M. Pierre Phénix, trésorier
• Me maurice Piette, secrétaire
• Mme esther gadoua, administratrice
• Dr gaétan Barrette, administrateur
• Dr Jean simard, administrateur
• M. Claude Lamonde, administrateur
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Par m e SyLVain beLLaVanCe
directeur
affaires juridiques et
négociation – fmsQ
QueSTion De DroiT
les médecins
contribuent amplement
ma formation d’avocat implique que mon raisonnement s’appuie sur des faits prouvés et une
analyse rigoureuse. Qui plus est, mon travail me met en relation avec les médecins spécialistes,
formés selon les principes de la science moderne où l’évolution des connaissances doit
s’appuyer sur des hypothèses valables mesurées de façon empirique ou autrement.
ces deux réalités contribuent à faire de moi un disciple de
la « démarche scientifique ». J’aime bien que la formulation
d’opinions soit le résultat d’un processus où les sources d’information
sont sujettes à une analyse critique et à une réflexion
sérieuse. À tort ou à raison, je suis porté à croire qu’il s’agit là
d’une façon beaucoup plus rigoureuse pour chacun de développer
sa pensée ou, pour nos dirigeants, de prendre des
décisions politiques.
malheureusement, il semble que cette approche
soit de moins en moins privilégiée. pour plusieurs,
l’analyse rigoureuse a laissé place au spectacle,
à la pensée magique et aux déclarations-chocs.
c’est à la fois plus simple et expéditif ! À l’heure où
les technologies nous incitent à en faire toujours
plus et plus rapidement, on ne prend pas toujours
le temps d’analyser l’information de façon critique
et de pousser la réflexion.
Que cette approche se répande au sein de la
population est décevante, mais on finit par tolérer
les gérants d’estrade de tout acabit. toutefois,
lorsque les journalistes ou les politiciens tombent
dans le même piège, la situation est alors plus triste. Loin de moi,
l’intention de faire l’inventaire de toutes les dérives des derniers
mois à cet égard. Je me contenterai d’aborder les jugements qui
ont visé récemment les médecins à titre de membres du groupe
sélect des 1 % de Québécois les plus « riches ».
en effet, plusieurs ont décrié la situation privilégiée des médecins
et la récente hausse de rémunération qui leur a été octroyée.
d’abord, la première ministre affirme que les médecins devraient
être capables de faire un petit effort pour soulager l’état, les
pointant du doigt de façon spécifique et insinuant qu’ils représentent
un fardeau financier important pour l’état. pour d’autres,
ils sont des biens nantis qui, en contrepartie de leurs revenus,
devraient résoudre tous les problèmes du système de santé.
alors que les fédérations médicales font preuve de collaboration,
certains journaux titrent leur refus de négocier. alors qu’ils
acceptent de contribuer à la gestion des dépenses publiques,
le ministre de la santé affirme que la position des fédérations
l’empêchera d’offrir de nouveaux services pour améliorer l’accès
aux chirurgies, voire qu’il pourrait devoir remettre en question
certains services à la population ! Le spectacle se termine par
une image de madame marois qui, d’un air contrarié, mentionne
que le gouvernement, sans l’aide des médecins, n’aura d’autres
choix que de trouver ailleurs le coussin nécessaire pour atteindre
l’équilibre budgétaire.
en plus de ne pas bien refléter les discussions qui se sont
déroulées de même que l’ampleur de la contribution des
médecins spécialistes, ce discours populiste et démagogue
s’avère des plus néfastes. on cible un petit groupe de la
société en les dépeignant comme des privilégiés qui ne
feraient pas leur juste part ! Que les médecins fassent partie
d’une classe privilégiée de la société, soit. Laisser sousentendre
que ce privilège n’est pas mérité ou inférer que
les médecins ne contribuent
À l’heure où les
technologies nous
incitent À en faire
toujours plus et plus
rapidement, on ne prend
pas toujours le temps
d’analyser l’information
de façon critique et de
pousser la réflexion.
pas au bien commun est
autrement condamnable.
dans cette approche qui
les pointe en même temps
que les autres membres du
groupe sélect des 1 % les
plus « riches », on joue la
culpabilisation. dans le Blues
du businessman, de claude
dubois, l’homme d’affaires,
bien qu’ayant voulu être artiste,
répète néanmoins « J’ai réussi
et j’en suis fier ». or, de nos
jours, on semble de plus en plus juger la réussite lorsqu’elle
s’accompagne de conditions financières avantageuses. La
réussite perd alors de son lustre. en pointant quelques milliers
de Québécois qui gagnent plus de 200 000 $ par année
(plutôt que de s’inquiéter de leur faible nombre et d’inciter
plus de gens à les rejoindre), on attaque certaines formes
de réussite.
Qui plus est, le jugement s’avère plus négatif si cette
réussite financière provient des deniers publics. ainsi, le
médecin ayant des revenus de 300 000 $ payés par l’état
est davantage mis au pilori que l’homme d’affaires gagnant
la même rémunération au privé. il est alors ni plus ni moins
qu’un « mercenaire » qui s’approprie une trop grande part du
bien commun, laquelle pourrait servir à d’autres fins. si on
lui octroie en plus une augmentation, on dit qu’il part avec la
caisse, laissant sous-entendre que ce qu’il a obtenu de l’état
l’a été aux dépens des autres.
il est primordial de rétablir certains faits concernant les
augmentations récentes de la rémunération des médecins
spécialistes — lesquelles résultent d’ententes conclues
depuis 2003 avec des gouvernements autant péquiste que
libéral — et d’insister sur le fait que les médecins contribuent
largement au bien commun de la société.
17
vol. 15
n o 2
LS
18
vol. 15
n o 2
LS
Je pourrais aborder la contribution des médecins par le biais
de leurs réalisations au plan médical, académique ou scientifique.
Je pourrais insister sur leurs résultats scolaires, leurs
nombreuses années d’étude, les dettes accumulées, la courte
carrière qui attend nombre d’entre eux ou encore leurs conditions
de travail. aux fins des présentes, je vais toutefois me
limiter au seul élément monétaire, lequel refait irrémédiablement
surface lorsque l’on pose un jugement sur leur contribution.
rappelons que :
•
•
•
•
•
•
•
pendant des années, le niveau de rémunération des
médecins québécois était de plus de 50 % inférieur à la
moyenne de celle de leurs confrères des autres provinces.
cette situation ne se justifiait aucunement en raison de
la situation économique du Québec puisque l’ensemble
des travailleurs québécois avait un écart moindre. cette
iniquité entraînait aussi un exode et des pénuries affectant
l’accessibilité aux soins pour la population.
en 2003, le gouvernement s’est finalement engagé à
maintenir un niveau de rémunération concurrentiel pour
les médecins spécialistes. on leur demandait toutefois
d’être patients et de procéder d’abord à une étude de
ces écarts.
deux ans plus tard, le comité d’étude confirme l’existence
d’écarts importants de rémunération, mais il faudra
attendre encore trois ans avant que le gouvernement
accorde un redressement significatif.
afin de tenir compte de la situation économique du
Québec, les médecins ont alors accepté la demande
du gouvernement de répartir ce redressement sur
une période de six ans, soit jusqu’en 2013-14. ils ont
également accepté que celui-ci se réalise notamment
par la mise en place de mesures visant à favoriser l’accessibilité
des soins à la population.
en 2011, dans le cadre du renouvellement de leur entente,
les médecins spécialistes acceptaient à nouveau la
demande du gouvernement d’étendre le redressement
de leur rémunération jusqu’en 2016-17 — malgré que leur
entente se termine en 2015 — contribuant ainsi encore
à une saine gestion des finances publiques. de même,
une large part de leur augmentation doit se traduire par
la mise en place de mesures visant à favoriser la qualité
et l’accessibilité aux services médicaux spécialisés.
en novembre 2012, le gouvernement présente une
nouvelle demande aux médecins spécialistes, soit de
reporter une partie des investissements qui leur étaient
dédiés, afin de dégager une économie de 200 m $ au
cours de l’année 2013-14.
bien que surpris que les médecins soient le seul groupe de
« travailleurs de l’état » à être visé par une telle demande,
la fédération a néanmoins accepté de contribuer à la
totalité des 200 m $ demandés par le gouvernement pour
2013-14, si cette contribution pouvait permettre d’investir
dans les soins à la population.
QueSTion De DroiT
•
•
•
•
•
cette offre de contribution de la fédération a été faite en
conformité avec les paramètres suggérés par le gouvernement,
soit en reportant la mise en place de certaines
augmentations et mesures.
de plus, la fmsQ a offert de retarder davantage certaines
mesures afin de permettre au gouvernement de dégager
également certaines économies au cours de l’année
2014-15, soit sur deux années plutôt que sur une.
après quatre mois de discussions, le gouvernement a retiré
sa demande en raison de la complexité de l’entente et du
fait que le report de certaines augmentations aurait entraîné
des déboursés au-delà de 2015.
La fédération a été surprise de cette volte-face du gouvernement,
alors qu’elle avait accepté de contribuer aux
sommes demandées.
malgré le retrait de la demande du gouvernement, la
fédération a néanmoins retardé la mise en place de
certaines mesures de rémunération, ce qui permettra au
gouvernement de dégager l’économie souhaitée de plus
de 200 m $ au cours de l’année 2013-14.
comme on peut le constater, les médecins spécialistes ont très
clairement contribué au cours des dernières années à une saine
gestion des finances publiques et iLs contribueront À
nouveau cette année, malgré les affirmations contraires à
savoir qu’ils ne font pas leur part !
de plus, mentionnons qu’en raison des changements fiscaux introduits
par le gouvernement, les médecins contribueront également
sous d’autres formes aux finances publiques.
•
•
•
•
Les modifications à la contribution santé font que près de
20 000 médecins québécois verront leur contribution passer
de 200 $ à 1 000 $ à compter de 2013, soit une augmentation
de 400 % en un an et d’environ 15 m $ par année.
La hausse de 1,75 % du plus haut taux d’imposition au
Québec fait en sorte que les médecins québécois paieront
plusieurs dizaines de millions d’impôts additionnels par
année, à compter de 2013.
Les augmentations de 450 m $ consenties aux médecins
spécialistes cette année devraient également entraîner une
contribution de plus de 200 m $ en impôts pour les trésors
publics québécois et canadien.
Qui plus est, le gain net résiduel de plus de 200 m $ des
médecins se traduira par des investissements additionnels
dans l’économie québécoise, permettant ainsi une
hausse de plusieurs millions des impôts et des taxes à
la consommation.
en conclusion, les médecins québécois contribuent financièrement
de façon importante à la société. Que l’on se questionne sur l’effort
additionnel qui peut être fait par un groupe de citoyens est une
chose en soi. mais que l’on cherche à les cibler de façon négative
en laissant sous-entendre qu’ils ne font pas leur juste part pour le
bien commun est des plus tristes et doit être dénoncé.
LS
Par m e LaurenCe Le guiLLou
affaires juridiques et
négociation – fmsQ
QueSTion De DroiT
The American Medical Directory
rappel de mise en garde
Dans notre édition de septembre 2011, nous vous invitions à la vigilance à l’égard de pratiques
de la part d’une compagnie se nommant The American Medical Directory 1 . Cette compagnie,
ayant des coordonnées à lisbonne, transmet aux médecins un formulaire comportant des
renseignements de base les concernant.
elle demande aux médecins de vérifier l’exactitude de ces
renseignements de base et, le cas échéant, de les corriger
directement sur le formulaire. Lorsque le médecin remplit
l’ensemble du formulaire, The American Medical Directory
considère qu’il remplit une commande payante pour la
publication des informations dans un annuaire en ligne. une
telle commande payante coûtera alors 1 421 $ par année pour
trois (3) ans, laquelle sera prolongée automatiquement si elle
n’est pas résiliée dans les délais stipulés.
lorsque le médecin remplit l’ensemble
du formulaire, The AmericAn medicAl
direcTory considère qu’il remplit une
commande payante pour la publication des
informations dans un annuaire en ligne.
une telle commande payante coûtera alors
1 421 $ par année pour trois (3) ans, laquelle
sera prolongée automatiquement si elle
n’est pas résiliée dans les délais stipulés.
Les renseignements de base indiqués au formulaire étant la
plupart du temps erronés, c’est ainsi que plusieurs médecins
ont rempli l’ensemble du formulaire dans le seul but de corriger
ces informations. L’attention des médecins n’ayant pas été
attirée sur les conditions se trouvant à la fin du formulaire,
aucun ne comprenait alors qu’il passait une commande payante
auprès de cette compagnie. ces médecins ont par la suite
reçu une première facture puis, malgré qu’ils aient manifesté
leur refus de payer, des factures de rappel avec des intérêts
et parfois des menaces de recourir à des mesures légales.
nous avons signalé la situation au bureau de la concurrence,
afin que ce dernier prenne les mesures nécessaires pour
faire cesser cette pratique. selon les informations que nous
avons obtenues, le nombre de plaintes reçues influencera
leur décision d’entreprendre ou non des mesures contre The
American Medical Directory. si vous estimez avoir été lésé
par The American Medical Directory, nous vous invitons ainsi
à dénoncer cette situation au bureau de la concurrence en
utilisant le formulaire de plainte disponible à l’adresse www.
bureaudelaconcurrence.gc.ca/eic/site/cb-bc.nsf/frm-fra/ghét-
7tdna5. vous pourriez transmettre l’information suivante à la
section du formulaire intitulée « Précisions concernant la plainte »
si elle reflète la situation que vous avez vécue, ou l’adapter à
votre situation particulière :
« Prétextant la nécessité d’une mise à jour des données me
concernant alors que je n’avais jamais sollicité de services de la
part de The American Medical Directory, ce dernier m’a facturé
1 421 $ par année pour trois ans, au motif que j’avais rempli
un formulaire de commande payante. Jamais en remplissant
un tel formulaire n’ai-je compris que je passais alors une telle
commande payante et jamais n’ai-je eu cette intention. Mon
seul but était de corriger les informations erronées me concernant
figurant au formulaire. »
La sollicitation de The American Medical Directory n’ayant pas
cessé à ce jour, nous vous invitons, par ailleurs, à nouveau
à la vigilance. nous vous recommandons ainsi de ne pas
donner suite à toute correspondance de The American
Medical Directory s’il n’est pas de votre intention de passer
une commande payante auprès de cette compagnie.
1 il importe de préciser que cet article porte sur les envois
faits par The American Medical Directory et qu’il ne faut
pas le confondre avec The American Board of Medical
Specialties, lequel semble pour sa part envoyer certaines
correspondances aux médecins, en collaboration avec un
éditeur se nommant elsevier, pour la publication gratuite
d’informations les concernant dans un annuaire.
LS
19
vol. 15
n o 2
LS
20
vol. 15
n o 2
LS
Par Sam j. DanieL, m.D.
directeur
office de développement
professionnel – fmsQ
saviez-vous que les Journées de formation interdisciplinaire (Jfi)
de la fmsQ sont devenues, au fil du temps, le plus grand congrès
annuel de médecins spécialistes au Québec ?
au Québec, les associations médicales affiliées à la fmsQ sont
responsables de fournir à leurs membres des activités de développement
professionnel et de formation continue, comme l’exige
le collège des médecins du Québec. annuellement, chacune des
associations médicales prépare des activités qu’elles offrent à leurs
membres respectifs. conséquemment, les échanges scientifiques
entre les diverses spécialités médicales sont peu nombreux et le
partage des idées, parfois limité, même si plusieurs sujets de la
pratique médicale spécialisée interpellent plus d’une spécialité.
Parmi LeS ThÉmaTiQueS au Programme
CeTTe annÉe :
xx les dix poursuites les plus fréquentes contre
les médecins spécialistes au Québec ;
xx xx xx xx xx xx xx xx xx xx la lecture critique de la littérature ;
le médecin vieillissant et la préparation à la retraite ;
les infections en gastro-entérologie ;
les troubles du sommeil ;
Un atelier inter associatif d’anesthésie et de chirurgie ;
la cessation tabagique ;
la maladie d’Alzheimer ;
les thérapies endovasculaires ;
les pathologies endocriniennes et ophtalmologiques ;
la gestion des sondes alimentaires, trachéostomies
et voies centrales en pédiatrie ;
xx xx xx l’expertise et le médecin spécialiste ;
Pour éviter de faire la une des journaux : la réanimation ;
le système mAinPOrt du Collège royal des
médecins et chirurgiens du Canada ;
xx xx xx xx xx xx la gestion du temps ;
iPhone et iPad ;
la gestion du stress ;
la polymédication ;
la simulation : l’AVC et la fibrillation en 2013 ;
les tumeurs de la base du crâne.
détails à venir
DÉVeLoPPemenT ProFeSSionneL ConTinu
15 novembre 2013
réservez cette date !
À peu près tous les organes du corps font l’objet d’interventions
de plusieurs spécialités médicales, chirurgicales, d’imagerie ou
de laboratoire. Les sujets d’intérêts communs sont abondants,
qu’ils touchent au diagnostic, au traitement médical ou chirurgical.
de plus, les médecins spécialistes de différentes disciplines ont
peu d’occasions de se rencontrer, d’échanger, de partager leur
expertise et leurs expériences, et de discuter des différentes formes
de traitement des patients qu’ils soignent. c’est l’objectif des Jfi.
Les Journées de formation interdisciplinaire sont maintenant bien
établies. chaque année, depuis 2007, au mois de novembre, les Jfi
deviennent un forum d’échange pour les médecins spécialistes, leur
permettant de discuter de problématiques communes aux différentes
spécialités. ce rassemblement génère en soi un partage des
connaissances et de l’expertise, tout en favorisant le rapprochement
des médecins spécialistes de différentes disciplines traitant des
pathologies similaires, incidentes ou voisines.
plusieurs formes de formation sont offertes.
Les participants peuvent choisir DÉCOUVREZ un atelier le COMMENT
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matin et un autre l’après-midi ; les sessions
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sont une durée minimale de 3 heures, Cette année,
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participants sont admissibles AU à MÊME obtenir les RYTHME de la section 1 du
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une formule « clé en main ». Les conféren-
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ciers y viennent avec leur ET présentation, VOS BESOINS.
les
participants se présentent avec leur goût
d’échanger et d’apprendre.
vous trouverez sans doute un sujet qui
vous interpelle dans la liste située à
gauche. d’autres ateliers sont en préparation
et seront annoncés sous peu.
1 800 361-5303
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Journée de formation interdisciplinaire du 15 novembre 2013 !
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Vendredi 15 novembre 2013
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Allergies AlimentAires
stopper
lA cAscAde
De tous les temps, nous mangeons pour assurer notre survie.
Quand cette nourriture, qui a pour but de nous tenir en vie,
peut nous tuer en moins de deux, alors manger devient un jeu
dangereux et la notion de survie prend un tout autre sens.
Au V e siècle avant Jésus-Christ, Hippocrate décrivait certains
symptômes d’asthme, d’eczéma et d’allergies alimentaires,
notamment au lait de vache. Au moyen-âge, les gens allergiques
étaient accusés de sorcellerie, puisqu’ils pouvaient détecter la
présence d’aliments ou d’autres allergènes sans les voir. richard lll
(1452-1485) a cru à une tentative d’empoisonnement lorsque des
lords lui ont offert une coupe de fraises peu avant son couronnement ;
après ingestion, son tronc fut couvert d’urticaire. Ce n’est qu’à la fin
du XlX e , début du XX e siècle que plusieurs chercheurs s’intéressent
à l’allergie et découvrent l’anaphylaxie.
De nos jours, comme au moyen-âge, une multitude de croyances
est associée aux allergies. et la cascade allergique est encore
trop souvent méconnue. Ces croyances mènent parfois à
des comportements excessifs. récemment, dans un épisode
de l’émission Trauma, un médecin en proie à une réaction
anaphylactique à la suite de l’ingestion d’une noix, s’est précipité
dans un lac. l’Association des allergologues et immunologues du
Québec a corrigé l’information induite par cet épisode.
la pertinence de ce dossier ne fait pas de doute, et l’expression
« il vaut mieux prévenir que guérir » y prend tout son sens.
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vol. 15
no vol. 15
n 2
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LS
Par rÉmi gagnon, m.D.
allergologue et immunologue clinique*
allergies alimentaires
Où en sont les connaissances aujourd’hui ?
le système immunitaire est à la base de l’équilibre qui nous permet de survivre dans l’univers
et dans cet environnement qui nous entoure. lorsque notre système fonctionne anormalement,
différentes pathologies peuvent se développer. la spécialité de l’immunologie clinique et de
l’allergie étudie et traite ces dérèglements associés aux immunodéficiences, aux maladies autoimmunes
et aux allergies.
au cours des dernières décennies, les recherches ont été fertiles
en publications de toutes sortes : elles ont permis une meilleure
compréhension de la prise en charge des différentes allergies tant
du point de vue du diagnostic que du traitement. cet article traite
de quelques récents avancements dans certains des champs
thérapeutiques de cette spécialité, principalement en ce qui
touche le volet alimentaire, basés sur les observations et le type
de références que nous recevons en allergie.
La pratique de l’allergie et immunologie clinique nécessite avant
tout des ressources et une organisation de soins spécialisés.
malheureusement, encore aujourd’hui, plusieurs cliniques ou
laboratoires offrent des tests d’allergies rapides sans se soucier
de la prise en charge du patient. Les allergologues dénoncent
haut et fort cette approche qui peut avoir de multiples impacts
sur la santé de la population. Les tests cutanés et les tests dits
des iges spécifiques sanguins sont les procédures diagnostiques
disponibles pour l’investigation d’une allergie. contrairement à
ce qui était fait et ce que nous interprétions dans le passé, la
présence d’un test positif détermine une sensibilisation, mais
ne permet pas nécessairement de conclure à une allergie. il a
d’ailleurs été très bien démontré qu’une histoire clinique pertinente
est nécessaire pour que les tests aient une sensibilité et une
spécificité valables. par exemple, sans histoire clinique, 50 %
des tests cutanés peuvent s’avérer faussement positifs. d’où
l’importance que ceux-ci soient utilisés et analysés par des
médecins détenant une formation adéquate. parallèlement,
les tests iges sanguins doivent être utilisés prudemment. nous
y reviendrons.
allerGies aliMentaires
pour tout individu, recevoir un diagnostic d’allergie alimentaire
peut avoir des conséquences majeures sur sa santé : l’impact
peut être nutritionnel, mais aussi psychologique. des études
cliniques ont démontré que l’impact psychologique pour les
parents qui reçoivent un diagnostic d’allergies alimentaires
est comparable, voire plus élevé, que lors de la réception d’un
diagnostic d’arthrite juvénile ou d’un trouble de déficit d’attention
avec hyperactivité (tdah). L’incidence des allergies alimentaires
a considérablement augmenté au cours des dernières décennies
et, sans surprise, les arachides sont en tête de liste. on estime
que 6 à 8 % des enfants d’âge scolaire et 3 à 4 % des adultes
ont une ou plus d’une allergie alimentaire. de plus, on remarque
aujourd’hui qu’un plus grand nombre de patients ont des allergies
multiples et que les réactions sont plus souvent sévères avec des
allergènes qui, auparavant, étaient reconnus pour n’affecter que
le système cutané.
La pratique des allergologues et immunologues a donc été
considérablement transformée par l’évolution des connaissances
et de la situation des allergies alimentaires. auparavant, notre
rôle consistait à faire des tests cutanés en lien avec l’histoire
clinique pour faire les recommandations préventives nécessaires.
aujourd’hui, puisque les tests peuvent être faussement positifs,
nous devons offrir à nos patients la possibilité d’une procédure
diagnostique complète qui peut aller jusqu’aux tests de
provocation orale. cette dernière constitue le test de premier
choix pour confirmer ou infirmer une allergie ou encore pour
évaluer une potentielle rémission.
anciennement, avoir une allergie à l’arachide était signe d’une
catastrophe pour la vie entière. aujourd’hui, avec les nouvelles
connaissances, nous savons que jusqu’à 20 % des enfants
allergiques aux arachides vivront une rémission spontanée
éventuelle. mais telle rémission devra être soigneusement
investiguée par voie de provocation orale, tenant toujours compte
des risques de réactions anaphylactiques, d’où l’importance d’une
supervision médicale spécialisée.
de nos jours, une structure standardisée avec la participation
d’infirmières spécialisées améliore l’organisation générale des
tests d’allergologie. Le service aux patients est extrêmement
important et valorisant puisque nous avons la possibilité
d’améliorer leur qualité de vie. imaginez, à l’inverse, que l’on fasse
un test inapproprié qui, comble du malheur, s’avère faussement
positif et que l’on cesse l’investigation. L’horreur, me direzvous
! pourtant, cette approche est encore trop fréquemment
rencontrée de nos jours ; elle affecte négativement la qualité de
vie des patients.
Le développement des tests qui permettent de mesurer les iges
sanguins constitue donc un outil diagnostic essentiel mis dans le
contexte d’une réaction clinique assorti de tests cutanés. prescrits
sans contexte, ces tests peuvent conduire à des diagnostics
*L’auteur est allergologue et immunologue clinique au ChuL du Chu de Québec et président de l’association des allergologues et immunologues du Québec.
erronés, qu’ils soient positifs ou négatifs. malheureusement, il
n’y a pas de recettes miracles qui puissent s’appliquer à tous
les allergènes, qu’ils soient alimentaires, cutanés ou autres.
pour chacun des allergènes, la valeur qui donne une probabilité
de 95 % qu’une allergie soit vraie est différente. ainsi, un test à
10 kilo unité/litre pour les arachides pourrait être faussement positif
selon l’ensemble du tableau clinique et d’investigation. À l’inverse,
jusqu’à 25 % des patients ayant une valeur non détectable d’iges
sanguins pourraient être véritablement allergiques et faire une
réaction anaphylactique lors d’ingestion d’arachides. Le seuil de
réactivité est donc différent selon l’allergène et selon le patient. il
existe un éventail de données répertoriées pour les allergènes les
plus étudiés, mais malheureusement pas pour tous les aliments
pour lesquels un test est disponible. ces données évoluent régulièrement.
elles changent souvent à vitesse grand v et demandent
un suivi serré des connaissances scientifiques et de la littérature.
dans le même contexte, même si les tests cutanés demeurent
le premier choix, les nouveaux tests qui étudient les allergènes
majeurs des aliments, qui sont en cause pour une réaction
anaphylactique, permettent d’en optimiser l’investigation. cette
approche est appelé l’allergie moléculaire.
en ajustant le profil des protéines reconnues par les iges
spécifiques aux arachides (ou pour les autres allergènes
alimentaires), il devient alors possible pour un patient clairement
VRAi ou fAux ?
PaS D’examenS raDioLogiQueS Pour
LeS aLLergiQueS aux CruSTaCÉS
faux : La croyance veut qu’une personne
ayant une allergie aux crustacés réagisse à
l’iode contenue dans les substances radio
opaques. or, il n’existe aucun lien entre les
allergies aux crustacés et les réactions aux
produits de contraste en radiologie diagnostique. il n’y a donc
aucune indication de prescrire une préparation spéciale pour
un patient ayant une allergie aux fruits de mer.
aLLergie D’aujourD’hui DeVienDra
PLuS SÉVère La ProChaine FoiS
faux : L’on croit d’emblée que les réactions allergiques
vont toujours aller en augmentant pour chaque exposition
subséquente. L’intensité de la réaction subséquente
est multifactorielle : elle dépend, entre autres, de la
quantité ingurgitée, de l’état du patient et de plusieurs
facteurs externes.
PiQûre D’inSeCTe ? ViTe aux anTibioTiQueS
faux : Les réactions inflammatoires aux
piqûres d’insectes ne nécessitent pas
de traitements antibiotiques avant 7 à
10 jours post piqûre ou post agression. La
cellulite est inflammatoire et elle n’est pas infectieuse dans
les premiers jours.
Allergies AlimentAires
stopper
lA cAscAde
sensibilisé de savoir s’il est à risque d’une réaction anaphylactique
ou plutôt à risque d’une réaction légère. il s’agit ici d’un atout
majeur pour le suivi des patients.
iMMunothérapie spéciFiQue :
la DésensiBilisation
Lorsqu’on parle de désensibilisation, on fait automatiquement
référence à l’immunothérapie (it). son but principal est de modifier
le développement de la maladie en altérant l’histoire naturelle
de celle-ci. actuellement, deux types d’immunothérapie sont
utilisés en pratique clinique, l’it sous-cutané et l’it sublinguale.
Les mécanismes potentiels permettant de comprendre et de
planifier des stratégies ont largement été explorés.
en ce qui a trait aux allergies alimentaires, il y a beaucoup
d’effervescence pour le développement de protocoles de
désensibilisation. À ce jour, contrairement à tout ce qui
est véhiculé, il n’y a pas de procédures qui ont permis de
désensibiliser des patients ayant des allergies alimentaires
sévères. cependant, une certaine tolérance a été induite chez des
patients au moyen d’une exposition progressive à l’allergène, que
ce soit par voie orale ou par voie sublinguale. La tolérance oblige
cependant une exposition régulière sinon les risques de réactions
allergiques récidivent après une période donnée sans contact
avec l’allergène. Le risque anaphylactique est donc l’élément
principal qui freine toute possibilité de désensibilisation alimentaire.
je SenS, DonC je rÉagiS
faux : réagir à l’odeur d’un aliment existe
bel et bien : on peut saliver à sentir un plat
exquis ou… trouver l’odeur infecte et
repousser l’aliment ! mais, l’allergie par
l’odeur, elle, n’existe pas, il faut avoir un
contact direct avec une protéine. cependant, dans de rares
cas, une inhalation (par exemple de vapeurs de cuisson de
crustacés) peut causer un bronchospasme, trop souvent
attribué (à tort) à une réaction allergique.
rÉaCTion anaPhyLaCTiQue à un ainS
aVeC ibuProFène ? ÉViTez SeuLemenT
L’ibuProFène Par La SuiTe
vrai : Lorsqu’on parle d’anaphylaxie a un
médicament anti-inflammatoire (ains), la
réaction est spécifique à la molécule
impliquée et non à sa classe. il ne s’agit pas
ici d’une réaction au mécanisme d’action,
mais bien à la molécule, et ce, sous toutes ses formes
(topiques, per os ou intraveineux).
il faut cependant distinguer l’anaphylaxie de l’urticaire
exacerbée par les anti-inflammatoires. dans les cas d’urticaire,
sachez que tous les anti-inflammatoires peuvent augmenter
ou favoriser l’urticaire.
23
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n o 2
LS
24
vol. 15
n o 2
LS
plusieurs groupes de recherche évaluent de leur côté le rôle
potentiel de l’omalixumab (un anticorps monoclonal anti-ige)
afin de diminuer les taux d’iges spécifiques chez certains
patients. Le recours à cet anticorps permettrait ainsi, d’une
part, une désensibilisation plus sécuritaire et, d’autre part, une
augmentation du seuil de tolérance de l’allergène concerné.
par ailleurs, nous savons que la présentation d’un allergène au
système immunitaire entraîne une réaction différente selon la région
ou les tissus qui sont exposés. c’est pourquoi des protocoles de
désensibilisation utilisant des timbres cutanés sont actuellement
à l’essai.
du côté des allergies non alimentaires, certains allergènes peuvent
être désensibilisés par it sous-cutanée et sublinguale, tels que les
graminées. Les venins d’hyménoptères ne sont traités que par voie
sous-cutanée cependant.
pour la rhinite allergique et l’asthme, de nombreuses études à
double insu contrôlées avec placébo ont confirmé que les deux
modes de désensibilisation sont efficaces pour diminuer les
« scores » de symptômes et l’utilisation de médicaments, pour
améliorer la qualité de vie et pour induire des changements
favorables en ce qui concerne les différents marqueurs spécifiques
du système immunitaire.
L’it sous-cutanée a aussi été démontrée efficace pour diminuer
le risque anaphylactique aux venins d’hyménoptères. devant la
réticence des cliniques médicales à faire les injections nécessaires,
l’association des allergologues et immunologues du Québec (aaiQ)
a publié le consensus québécois Immunothérapie par voie souscutanée
pour le traitement des allergies (disponible au https://allerg.
qc.ca/professionels/consensus %20imm %20complet %20
01_2011.pdf), et ce, afin de favoriser l’uniformisation des procédures
au Québec. malgré tout, le risque anaphylactique demeure présent
et la sécurité de la désensibilisation par voie sublinguale présente un
intérêt certain pour nos patients. bien que cette approche soit utilisée
depuis des décennies en europe, les graminées sont les premiers
allergènes disponibles au canada. plusieurs autres allergènes
sont en investigation et en voie de commercialisation : il s’agit des
allergènes de l’herbe à poux, des acariens, des chats et du bouleau
qui devraient éventuellement être disponibles.
cependant, une mise en garde s’impose ici : les seuls traitements
sublinguaux qui ont été démontrés efficaces sont ceux qui utilisent
des formes solides d’extraits allergéniques. certains patients sont
traités avec des gouttes liquides d’extraits qui servent à préparer les
injections sous-cutanées, mais les résultats d’études scientifiques
n’en permettent pas leur commercialisation. cette dernière
approche n’a d’ailleurs jamais été approuvée par santé canada.
bibliographie
moote and Kim. allergy, asthma & clinical immunology 2011, 7(Suppl 1):S5,
disponible au www.aacijournal.com/content/7/S1/S5 .
Leung Dym, Samson ha, geah r, Szefler Sj. Pediatric allergy: principles and
practice. moshby elsevier, 2nd ed. 2010.
metcalfe DD, Sampson ha, Simon ra. Food allergy: adverse reactions to foods
and food additives. Saunders elsevier, 4th ed. 2010.
FonctionneMent De ce type De traiteMent
La présentation de l’allergène au système immunitaire par
les macrophages et autres cellules présentatrices d’antigène
influence le développement de tolérance. en modifiant la
voie d’administration, on modifie ainsi l’activation immunitaire.
en plus des voies sous-cutanées et sublinguales, plusieurs
approches novatrices sont en investigation pour augmenter
l’immunogénicité, et ce, sans augmenter les risques allergiques,
et ainsi améliorer la balance entre les risques et les bénéfices de
ce type de traitement.
Que nous réserve le Futur ?
Le futur en immunothérapie est actuellement fonction de sa
voie d’administration. Les immunothérapies non injectables
sont effectuées par voie sublinguale, orale, nasale, épicutanée
ou bronchique. Les it injectables permettent d’étudier des
protocoles d’injection dans le système lymphatique par voies
intranodales. des protocoles avec utilisations d’agonistes de
récepteurs tLr-9, qui ont un rôle dans l’immunité innée, sont en
cours avec ou sans élément allergène. d’autres approches sont
développées utilisant des allergènes modifiés ou des peptides qui
ciblent un épitope qui, lui, induira la tolérance. des « recombinants
avec une faible activité allergénique » sont aussi développés.
rappelons que l’utilisation de l’omalixumab pour diminuer les taux
d’iges est largement investiguée dans les multiples approches
de désensibilisation.
hypothÈse De l’hyGiÈne
voilà plusieurs années que l’hypothèse de l’hygiène est discutée
dans la littérature pour expliquer l’augmentation de la prévalence
des allergies. cette hypothèse vient de la démonstration que la
prévalence est plus grande au sein des milieux urbains que des
milieux ruraux. il a été démontré par des études épidémiologiques
que la réduction de l’exposition aux antigènes (bactéries, toxines,
etc.) au début de la vie pouvait favoriser le développement
de l’atopie. ainsi, le développement du système immunitaire,
lorsqu’on vit sur une ferme, semblerait avoir un effet protecteur
qui diminuerait les risques d’allergies et d’asthme.
cette hypothèse demeure d’intérêt et est toujours largement
discutée. par contre, les connaissances actuelles ne confirment
pas sans équivoque cette hypothèse de l’augmentation de la
prévalence de l’allergie : plutôt qu’être uniques, ces causes
seraient multifactorielles. d’autres recherches plus approfondies
demeurent nécessaires pour mieux comprendre le rôle protecteur
de l’exposition aux pathogènes tôt dans la vie. cette hypothèse
se rapporte au début de la vie, mais l’influence de l’exposition
durant la vie entière joue aussi un rôle probable.
eckman j, Saini SS, hamilton rg. Diagnostic evaluation of food-related allergic
diseases, allergy, asthma & Clinical immunology 2009;5:2.
Lack g. Food allergy. n engl j med 2008;359:1252-60.
Waserman S, Watson W. Food allergy. allergy, asthma & Clinical immunology
2011, 7(Suppl 1):S7, disponible au : www.aacijournal.com/content/7/S1/S7 .
Sujet médical populaire ?
Parmi les domaines de recherche qui connaissent
une augmentation en médecine spécialisée, celui
de l’allergie alimentaire est probablement au
sommet du palmarès sinon tout près. souvent
associées, à tort, à une forme de phénomène
social, à une conséquence de notre mode de vie,
à notre tendance à la propreté excessive ou à des
effets de la pollution, les allergies alimentaires font
désormais partie de notre quotidien.
mais peut-on affirmer avec certitude que le nombre
de cas d’allergies alimentaires a explosé ? si l’on
se fie à la quantité d’études publiées à cet effet,
on pourrait le croire aisément. D’une quinzaine
d’études publiées dans le Pubmed (www.ncbi.
nlm.nih) en 1961, une recherche simple a permis
d’en dénombrer tout près de 12 000 pour 2012.
rappelons que Pubmed est le principal moteur
de recherche de données bibliographiques en
médecine et en sciences biomédicales au monde.
Cependant, les études indiquent, pour la plupart,
que la prévalence des allergies s’est stabilisée,
bien que certaines sources dénotent que de
légères augmentations aient été enregistrées
depuis une quinzaine d’années. (PK)
tous sécuritaires, les aliments préparés dits sans allergènes ?
Depuis quelques années, les marchés d’alimentation offrent des
produits portant diverses mentions indiquant l’absence d’un ou
de plus d’un allergène alimentaire. Coup marketing de certaines
entreprises ou vérité prouvée scientifiquement ?
Depuis que les grandes associations de défense des personnes
allergiques ont fait pression pour bannir les produits contenant
de grands allergènes dans les boîtes à lunch des enfants d’âge
scolaire ou dans les garderies, plusieurs produits portant mention
« sans arachides », « sans noix », « lunch box safe », « certification
allergène contrôlée » et autres ont fait leur apparition. Pour le
consommateur, il peut être difficile de s’y
retrouver puisqu’il n’existe aucune réglementation
ou obligation au sujet des allégations
« maison ».
même en s’assurant que tous les produits
sont sécuritaires, il faut remonter à la source
et inclure tous les contacts possibles pour
chacun des ingrédients de la recette (par
contamination directe ou croisée). il faut
donc penser aux cuves, aux instruments et outils de préparation,
aux fours, aux camions de transport des produits bruts,
aux caissons d’entreposage, aux citernes des bateaux ayant
importé les produits, aux sacs des cueilleurs, sans oublier les
vêtements portés par les employés, pour ne nommer que ceux-là.
l’entreprise qui voudra démontrer au consommateur que son
produit ne contient pas d’allergènes a deux possibilités : 1) elle agit
seule pour informer le consommateur, soit par une dénomination
particulière, un pictogramme, une campagne de communication,
de la publicité ou autre ; ou 2) elle demande à ce qu’un organisme
nombre d’articles sur
l’allergie alimentaire recensés
annuellement dans Pubmed
15
1961
85
1971
134
1981
* recherche effectuée par Le Spécialiste
279
1991
Allergies AlimentAires
stopper
lA cAscAde
596
2001
Près de
12 000 *
2012
exécute le travail de vérification requis pour assurer, sur la base
de tests probants, toute absence d’un allergène. Dans le premier
cas, le consommateur doit se fier aux informations dévoilées par
l’entreprise alors que, dans l’autre, le consommateur a l’assurance
d’avoir des résultats provenant d’une tierce partie.
il existe aujourd’hui quelques rares programmes de certification
dans le monde, dont un, au Québec, qui a été développé par
l’Association québécoise des allergies alimentaires, le Bureau de
normalisation du Québec en collaboration avec santé Canada.
Ce programme, appelé Programme CAC (contrôle allergène
certifié), a commencé en 2006 après plus de
cinq années de travaux intenses et compte
aujourd’hui plus d’une centaine de produits
certifiés. les entreprises qui choisissent de
faire certifier un produit doivent répondre à un
ensemble de critères, réussir les tests ponctuels
et prévus, et répondre adéquatement à une
mécanique exigée par le programme par un
cahier de charges détaillé. les consommateurs
allergiques ont alors la véritable assurance que
les tests de détection d’allergènes les plus efficaces (par exemple
elisA (Enzyme Linked Immunosorbent Assay) et neogen Veratox)
ont été utilisés et effectués par des laboratoires externes, et
ce, par un programme rigoureux indépendant de la gestion de
l’entreprise de fabrication.
Depuis le premier programme au monde, d’autres ont été développés,
tous calqués sur le programme québécois CAC. en
grande-Bretagne, il s’agit du programme Allergy UK, en suisse
le AHA et le label de l’AFPrAl en France. (PK)
25
vol. 15
n o 2
LS
ORGANISATIONS DÉJÀ CERTIFIÉES
V O U S I N N O V E Z ,
nous reconnaissons votre savoir-faire
Publicité publicité
Pleine pleine Page page
Centre jeunesse de Québec
Centre jeunesse de Québec
Institut universitaire
Institut universitaire
CSSS de Maskinongé
CSSS de Maskinongé
Centre de réadaptation Lucie-Bruneau
Centre de réadaptation Lucie-Bruneau
Institut universitaire en santé mentale Douglas
Institut universitaire en santé mentale Douglas
Centre de réadaptation Estrie
Centre de réadaptation Estrie
Et d'autres organisations
Et d'autres organisations
et cliniques en cours de démarche
et cliniques en cours de démarche
Conseil québécois XXXXX d’agrément
retrouvez-nous sur: www.milieunovateur.ca
retrouvez-nous sur: www.milieunovateur.ca
Par naThaLie gingraS, m.D.
psychiatre
enfant ou adolescent allergique ?
entre qualité de vie et anxiété
Allergies AlimentAires
stopper
lA cAscAde
On entend que les allergies alimentaires sont en augmentation depuis les dernières années.
selon les données diffusées par les centres de contrôle des maladies aux États-Unis, il y a
eu une augmentation de 18 % de la prévalence des allergies alimentaires chez les enfants
entre 1997 et 2007, passant de 3,4 % (1997) à 3,9 % (2007). Plus près de nous, selon les
données provenant de l’Association québécoise des allergies alimentaires, 300 000 Québécois
souffriraient d’allergies, soit 4 % de la population adulte et 6 à 8 % de la population des enfants.
selon une étude effectuée en grande-bretagne, la fréquence de
l’allergie à l’arachide aurait doublé : elle serait supérieure à 1 %.
ce problème est donc de plus en plus présent au quotidien. il
faut comprendre également qu’il n’existe pas encore de traitements
contre les allergies alimentaires de sorte que l’approche
recommandée est l’évitement total de l’allergène.
L’enfant et ses parents doivent apprendre à vivre avec le fait
qu’un accident est possible et qu’ils doivent toujours être prêts
à cette éventualité, où l’on peut passer en quelques minutes
d’un état de bien-être et de normalité à une condition potentiellement
fatale.
Quel est donc l’impact de cette condition sur la qualité de vie
tant pour l’enfant que pour la famille ? plusieurs auteurs se sont
intéressés à cette situation. Les études démontrent un impact
négatif sur la qualité de vie de l’enfant avec une augmentation
de l’anxiété chez les enfants et leur famille. L’impact serait plus
marqué chez les enfants souffrant d’allergie que chez ceux
souffrant de diabète.
Le sentiment que la vie est fragile, à risque et anxiogène est
souvent renforcé par l’entourage. Les parents reçoivent comme
consigne de favoriser l’évitement des allergènes et de toutes les
situations de contamination croisée ; ils ont donc tendance à
protéger l’enfant et l’empêchent, eux aussi, de vivre de nouvelles
expériences. ceci handicape tant l’enfant que les parents dans
leur processus de séparation et d’individuation, favorise l’isolement
social et la restriction des expériences à l’extérieur de la
maison, sans oublier le développement de l’autonomie.
plus les réactions allergiques sont sévères, plus les aliments
évités sont nombreux et plus l’impact sur la qualité de vie
est important. Les parents vont préférer ne pas exposer leur
enfant à certaines situations telles que les sorties scolaires.
cette exclusion de la vie de groupe peut avoir un impact sur
l’enfant lui-même dans son identité et son estime de soi, miner
son moral, en plus de le placer dans une situation où les autres
jeunes peuvent le stigmatiser et en faire un « exclu ».
À l’inverse, on a noté que l’anxiété peut aussi avoir une fonction
de protection. dans une étude réalisée en angleterre, les jeunes
présentant le plus haut degré d’anxiété étaient ceux qui avaient le
niveau le plus élevé du sentiment
d’être compétents dans la gestion
de leur allergie. il s’agit d’une
étude réalisée chez des sujets de
15 à 20 ans à l’aide de questionnaires
mesurant le niveau perçu
de compétence en regard de la
gestion de leur santé et de leur
niveau d’anxiété tout en identifiant
également les sujets allergiques.
ceci démontre donc qu’il faut
distinguer une anxiété protectrice
et une anxiété pathologique, et ce, tant chez l’enfant que chez
les parents. pour ce faire, le clinicien doit investiguer s’il y a
présence d’anxiété chez l’enfant et chez les parents, le niveau
de cette anxiété et son impact sur le fonctionnement individuel et
familial. il existe plusieurs questionnaires pour mesurer l’anxiété
chez l’enfant et chez l’adolescent ainsi que des questionnaires
sur la qualité de vie. ces questionnaires spécifiques et validés
sur des populations anglo-saxonnes, néerlandaises et suisses
permettent d’évaluer l’impact de l’allergie alimentaire sur la
qualité de vie des enfants, des adolescents et de leur famille.
Les parents ont, pour leur part, le fardeau de vivre avec la peur
ou une menace permanente en plus de devoir informer les autres
personnes qui prendront soin de leur enfant de la situation et
des précautions à prendre. ils ont indiqué avoir la perception
générale d’être en moins bonne santé, de vivre un impact
émotionnel et de se sentir limités dans leurs activités familiales.
on note d’ailleurs dans certaines études que cela affecte la
relation des parents avec la communauté et avec leur famille.
de plus, certains parents doivent faire face à des réactions
négatives de l’entourage et au déni de la problématique, ce qui
peut augmenter leur anxiété et l’évitement social. par exemple,
certains membres de la famille élargie peuvent attribuer les
allergies à un problème d’ordre psychologique et ainsi mettre
le tout sur le compte de la surprotection de la part des parents.
ils seront donc moins vigilants, certains plutôt négligents dans
la surveillance des allergènes lorsqu’ils reçoivent l’enfant et
les parents. ce comportement peut causer des frictions et
augmenter de façon significative l’appréhension et l’anxiété face
aux rencontres familiales.
27
vol. 15
n o 2
LS
28
vol. 15
n o 2
LS
une histoire De sexe ?
on note des différences de perception de la situation selon le
sexe. Les mères semblent vivre plus d’anxiété que les pères ;
elles perçoivent chez leur enfant plus d’anxiété que ceux-ci
peuvent en rapporter eux-mêmes. L’expérience vécue en lien
avec l’allergie peut donc être différente entre les deux parents.
cette expérience vaut la peine d’être explorée avec l’enfant et
individuellement avec chaque parent.
par ailleurs, il semble y avoir une interaction entre le stress chez
le parent et celui chez l’enfant. Le niveau de détresse chez
les enfants allergiques est surtout élevé chez ceux qui vivent
une approche négative de l’alimentation ainsi que chez les plus
jeunes dont la mère présente un niveau d’anxiété plus élevé.
par ailleurs, les jeunes ayant vécu une expérience liée à une
réaction anaphylactique décrivent encore plus d’anxiété et
une attitude surprotectrice de la part des parents. ceci dit, les
parents ou les jeunes ayant eu l’expérience de bien gérer leur
crise allergique démontrent, par la suite, moins d’anxiété.
un mot sur les tests de provocation oraux : ces derniers pourraient
aider à diminuer l’anxiété chez l’enfant et les parents,
mais, souvent, les résultats sont contradictoires et demandent
à poursuivre l’investigation… causant un autre stress !
bibliographie
Dunngalvin a, de blokFlokstra bm, burks aW, Dubois ae, hourihane jo. Food
allergy QoL questionnaire for children aged 0-12 years : content, construct, and
cross-cultural validity. Clin exp allergy 2008 ;38(6):977–86.
Flokstra-de blok bm, Dunngalvin a, Vlieg-boerstra bj, oude elberink jn, Duiverman
ej, hourihane jo, et al. Development and validation of the self-administered
food allergy quality of life questionnaire for adolescents. j allergy Clin immunol
2008 ;122(1):139–44 [44 e1-2].
Flokstra-de blok bm, Dunngalvin a, Vlieg-boerstra bj, oude elberink jn, Duiverman
ej, hourihane jo, et al. Development and validation of a self-administered food
allergy quality of life questionnaire for children. Clin exp allergy 2009 ;39(1):127–37.
Une nouvelle langue à connaître pour les gens allergiques
Vous avez des patients allergiques ? Vous devez donc enrichir votre vocabulaire pour y inclure
désormais certains mots-clés à savoir les noms de produits, de sous-produits ou de molécules qui
contiennent la protéine allergène entrant dans la composition des aliments.
si, sur la liste des ingrédients d’un
produit, il n’y a pas d’œufs, cela
Gomasio = sésame
ne veut pas dire que le produit ne
contient aucune protéine de l’œuf.
Koumis = lait
Plusieurs médicaments sur ordonnance
ou en vente libre contiennent
de telles protéines, qu’elles soient
dans l’élément actif ou encore dans
l’excipient de base. l’Association
québécoise des allergies alimentaires met à jour la liste des mots-clés pour chaque allergène prioritaire
dans le but d’éduquer les gens et de faire connaître les sources cachées qui peuvent provoquer
une réaction allergique. Vous trouverez cette liste au www.aqaa.qc.ca/allergies/allergenes.
Livétine = œuf
Kinako ou kouridofu = soya
Triticale = blé
Faines = noix
De plus, les normes d’étiquetage des produits alimentaires édictées par santé Canada obligent tout
fabricant à placer une mention en gras lorsque l’aliment présente une source d’allergène. Visitez le
site de santé Canada au www.hc-sc.gc.ca/fn-an/label-etiquet/allergen/index-fra.php. (PK)
l’intiMiDation au renDez-vous !
Les enfants allergiques sont rapidement pointés du doigt.
véritable phénomène en augmentation, s’il en est un, l’intimidation
des enfants allergiques doit être prise au sérieux par le
clinicien et son entourage. Les enfants vulnérables sont souvent
ciblés par les personnes qui cherchent à intimider. dans une
étude récente de Libermann et coll., 24 % des enfants ayant un
problème d’allergie alimentaire ont rapporté subir de l’intimidation
à cause de leur problème et 86 % d’entre eux disent vivre cette
situation à répétition. La plupart de ces expériences surviennent à
l’école : 57 % du groupe ont dit avoir reçu des attaques physiques
telles qu’être touché intentionnellement avec un aliment allergène.
en résumé, lorsqu’un diagnostic d’allergie est fait chez un enfant
ou chez un adolescent, il est important de surveiller chez cet
individu, ainsi que chez ses deux parents, le niveau de compréhension
de la situation, le niveau d’anxiété et l’impact fonctionnel
dans la famille. il y a souvent une première étape de réaction, un
deuil qui est suivi d’une longue étape d’adaptation.
Le clinicien doit être attentif aux signes de dysfonctionnement
chez les jeunes en plus de tenir compte du fardeau tant objectif
que subjectif vécu par la famille, et ce, tout au long du suivi avec,
au besoin, des références vers une évaluation pédopsychiatrique
ou familiale, l’accès à des ressources d’aide et de support ou de
psychoéducation et, un suivi avec une nutritionniste.
Libermann et al. bullying among pediatric patients with food allergy.
ann allergy asthma immunol. 2010 oct;105(4):282-6.
ravid, n.L. et al. Quality-of-life concerns related to the burden of food allergy.
immunology allergy Clinic of north america 2012 ;32:83-95.
Wassenberg j, Perrin y. allergie alimentaire et qualité de vie. revue française
d’allergologie 2012 ;52:194-6.
attention aux
allergènes cachés
il existe une multitude d’endroits
qui recèlent des allergènes…
médicaments, cosmétiques,
rembourrage de jouets, colles et
articles de bricolage, et même…
du matériel scolaire ! ! !
Une étude publiée le 1 er mai 2013
dans la revue Annals of Allergy,
Asthma and Immunology
par Carlos H. larramendi, a
démontré que les craies de
tableaux qui émettent moins de
résidus ou qui sont appelées
anti-poussières contiennent
généralement de la caséine, un
allergène du lait. Des enfants
allergiques à l’école, c’est donc
possible ! (PK)
8 e TouRnoi DE goLF
DES FéDéRaTionS méDiCaLES au PRoFiT
DE La FonDaTion Du PRogRammE
D’aiDE aux méDECinS Du QuéBEC
lundi 29 juillet 2013
Club de golf Le mirage à Terrebonne
inscrivez-vous sans tarder !
Votre participation au Tournoi de golf des fédérations
médicales du Québec (500 $ pour une participation
individuelle et 2 000 $ pour un quatuor) inclut : l’accès
au terrain de pratique, le droit de jeu en formule Vegas
(meilleure balle), une voiturette pour deux joueurs, le
brunch, le lunch, le cocktail ainsi que le souper.
Allergies AlimentAires
stopper
lA cAscAde
Démasquer les faux allergènes alimentaires : le cas des sulfites…
Les sources d’allergènes alimentaires sont multiples. parmi
elles, certaines ont été désignées comme étant prioritaires
par santé canada. ces substances sont les arachides, le
blé et les autres grains céréaliers contenant du gluten, les
fruits de mer (y compris les poissons, les
crustacés et les mollusques), le lait, la
moutarde, les noix, les œufs, le sésame,
le soja, et les sulfites. or, il n’y a aucune
protéine dans les sulfites. cela fait dire à dr Jean-philippe drolet, allergologue au chu
de Québec, que les sulfites ne devraient
pas être sur la liste de santé canada, mais
être traités différemment.
selon dr D
drolet, « les sulfites sont des molécules qui ne
déclenchent pas de réactions allergiques causées par un
anticorps ige (ndLr : une protéine comme pour les autres
allergies alimentaires). on ne peut donc faire de tests cutanés
ou de tests sanguins. Les sulfites sont des substances qui ont
démontré, chez les patients asthmatiques, qu’elles pouvaient
induire de l’asthme au même titre que toute autre substance
pouvant déclencher une réaction asthmatique, pensons à
l’inhalation de vapeurs de chlore, par exemple. Les sulfites
peuvent engendrer des réactions de type bronchospasme.
« aussi, les réactions aux sulfites sont différentes de celles
dues aux allergies alimentaires. Ça ne donne pas de rougeurs,
ni n’entraîne de réactions de type anaphylactique. ce n’est
donc pas un type d’allergie pour lequel on prescrirait au
patient un auto-injecteur d’épinéphrine. malheureusement,
r jean-Philippe Drolet
les patients ne comprennent pas : ils
font des rougeurs, ont des plaques
ou la gorge qui serre et se font dire
sans fondement qu’ils sont probablement
allergiques aux sulfites. »
alors, pourquoi retrouve-t-on
les sulfites parmi les allergènes
alimentaires prioritaires selon
santé canada ? « probablement
pour discipliner l’industrie alimentaire.
on ajoute des sulfites aux
préparations alimentaires et aux
boissons surtout pour empêcher
l’oxydation. aux états-unis, on a
retrouvé des sulfites partout, même
dans les salades ! aujourd’hui, avec
les nouvelles normes, on retrouve
moins de sulfites dans les aliments,
sauf dans certains vins. et la
réglementation fait que les sulfites
doivent être inscrits sur la liste des
ingrédients pour chaque produit »,
conclut-il.
donc, pour encadrer et normaliser
l’étiquetage alimentaire, les sulfites
ont été proclamés allergène alimentaire
même s’ils n’en sont pas au
terme scientifique. (pK)
mERCi à noS CommanDiTaiRES
• association canadienne de
protection médicale
• association des optométristes
du Québec
• BCP
• Desjardins
• Desjardins Sécurité financière
• Fiducie Desjardins
informations et formulaires d’inscription disponibles sur le site internet de votre fédération :
www.fmsq.org www.fmoq.org www.fmrq.qc.ca www.fmeq.qc.ca
Sulfites
Un des dix allergènes
alimentaires prioritaires
Source : www.hc-sc.gc.ca
• Fiera Capital
• gestion globale d’actifs CiBC inc.
• investissements SEi
• La Capitale assurances et gestion
du patrimoine inc.
• La Personnelle, assurance de
groupe auto et habitation
• SSQ groupe financier
29
vol. 15
n o 2
LS
30
vol. 15
n o 2
LS
enTreVue eT TexTe Par PaTriCia KÉroaCK
prévalence des allergies alimentaires
sous la loupe des chercheurs
la prévalence des allergies alimentaires est l’un des principaux thèmes de
recherche de nombreux chercheurs à travers le monde. D re Ann e. Clarke*
est l’une de ces chercheurs qui se consacre à l’évaluation de la prévalence
de l’allergie à l’arachide et aux noix chez les enfants d’âge scolaire.
le spécialiste l’a rencontré.
LS Dre CLarKe, QueLLeS SonT LeS PLuS rÉCenTeS
DonnÉeS DiSPonibLeS ConCernanT La PrÉVaLenCe
DeS aLLergieS aux araChiDeS eT aux noix ?
aec Les plus récentes données officielles ont été publiées sous
forme de lettre à l’éditeur intitulée Overall prevalence of selfreported
food allergy in Canada (La prévalence globale des
allergies alimentaires autodéclarées au canada) 1 . dans cette
lettre, notre groupe de recherche a donné, en 2012, plus
de détails sur les résultats obtenus dans l’étude SCAALAR
(surveying canadians to assess the prevalence of common
food allergies and attitudes towards food Labelling and risk
– sondage mené au canada pour évaluer la prévalence des
allergies alimentaires courantes et sur les attitudes à l’égard
de l’étiquetage et du facteur de risque), publiée deux ans
plus tôt dans le Journal of Allergy and Clinical Immunology 2 .
L’étude elle-même fut menée entre mai 2008 et mars 2009.
il faut donc s’appuyer sur les données publiées en 2012, où
la prévalence globale d’une allergie alimentaire autodéclarée
est estimée à 6,69 % (indice de confiance (ic) 95 %, 6,15 %
-7,24 %). La prévalence est de 7,14 % (ic 95 %, 5,92 %-8,36 %)
chez les enfants et de 6,56 % (ic 95 %, 5,99 %-7,13 %) chez
les adultes 3 . de nouvelles données seront bientôt disponibles,
puisqu’un autre sondage a été effectué entre novembre 2010
et septembre 2011. nous analysons actuellement ces données
et les résultats définitifs sont attendus dans quelques mois.
aLorS, QueLLeS SonT LeS inFormaTionS LeS PLuS
rÉCenTeS ConCernanT L’aLLergie aux araChiDeS ?
nous avons fait quelques études pour évaluer la prévalence de
l’allergie à l’arachide et aux noix, l’une faite pour l’île de montréal,
et l’autre, réalisée à travers le canada. dans cette dernière étude,
la prévalence globale de l’allergie à l’arachide autodéclarée chez
les enfants est estimée à 1,77 %, et à 1,73 % pour les noix (en
gardant toujours l’intervalle de confiance de 95 %). nous pouvons
donc dire qu’actuellement, au canada, il n’y a pas plus de 2 %
d’enfants qui souffrent d’une allergie autodéclarée que ce soit à
l’arachide ou aux noix. ces estimations sont les mêmes lorsque
nous regardons précisément sur l’île de montréal, pour la même
clientèle. en 2000, nous avons vu que la prévalence de l’allergie aux
arachides était d’environ 1,6 % et, lorsque nous l’avons étudiée en
2006, la prévalence était sensiblement au même niveau.
aVonS-nouS TrouVÉ une raiSon Qui PeuT
exPLiQuer CeS aLLergieS aLimenTaireS ?
il existe plusieurs hypothèses qui pourraient expliquer l’augmentation
de la prévalence de certaines allergies alimentaires. une
partie des causes serait liée à l’âge d’introduction des aliments.
des chercheurs ont cru que l’introduction tardive de la nourriture
pouvait prévenir le développement d’une allergie. Le retour du
balancier s’effectue actuellement, laissant croire que ce serait
plutôt l’introduction hâtive qui déjouerait le tout. ainsi, dans le
passé, retarder jusqu’à l’âge de 3 ans l’introduction de l’arachide a
probablement favorisé le développement des allergies. aujourd’hui,
il y a des recherches en cours (faites par d’autres groupes que le
nôtre) qui fonctionnent sur le principe que plus tôt vous introduisez
les arachides chez le nourrisson, par exemple à 4 mois, moins
il sera susceptible de développer une allergie par rapport à une
introduction plus tardive.
eST-iL PoSSibLe Que LeS aLLergieS SoienT LiÉeS
à DeS gèneS ? L’un De VoS arTiCLeS STiPuLe Que
LeS aLLergieS SonT moinS FrÉQuenTeS Chez LeS
immigranTS Que Chez LeS inDigèneS. eST-Ce exaCT ?
nous ne savons pas quels gènes pourraient en être responsables ;
certains ont été identifiés, mais seules des recherches plus approfondies
confirmeront ces hypothèses. Quand on observe ce qui
distingue les groupes ethniques, on tient surtout compte des différences
d’ordre environnemental, des origines et autres.
[nDlr : Un article publié en ligne, le 29 avril 2013, sur le site JAmA
Pediatrics (archpedi.jamanetwork.com/article.aspx ?articleid=1681064)
indiquait que les enfants nés hors des États-Unis étaient significativement
moins susceptibles de souffrir de n’importe quel trouble atopique que ceux
qui y sont nés. les auteurs concluent que les liens établis entre le lieu de
naissance de l’enfant et les troubles atopiques restent significatifs dans
des modèles d’analyse à variables multiples, y compris l’âge, le sexe, la
race, l’origine ethnique, le revenu annuel du ménage, le lieu de résidence
(en régions métropolitaines) et l’historique de l’enfant déménageant à une
nouvelle adresse. les enfants nés hors des États-Unis dont les parents sont
également nés à l’extérieur des États-Unis étaient significativement moins
susceptibles de souffrir d’un quelconque trouble atopique que ceux dont
les parents sont nés aux États-Unis. les enfants nés hors des États-Unis
ayant vécu aux États-Unis pendant plus de 10 ans, par opposition à ceux
qui y ont résidé entre 0 à 2 ans seulement, étaient significativement plus à
risque de développer des affections allergiques.]
* D re Clarke est allergologue et immunologue clinique. elle est responsable de la clinique du lupus au CuSm (hôpital général de montréal).
d re ann e. clarke
La PrÉVaLenCe De L’aLLergie aLimenTaire
eST-eLLe PLuS ÉLeVÉe aiLLeurS Qu’au CanaDa ?
en fait, la prévalence de l’allergie alimentaire aux états-unis, au
royaume-uni et en australie est assez comparable à ce que nous
observons ici. La prévalence d’allergies aux arachides et aux noix
n’est pas plus élevée que ce que nous retrouvons au canada ;
elle est similaire.
en ÉTuDianT rÉTroSPeCTiVemenT VoS DernièreS
PubLiCaTionS, aVez-VouS remarQuÉ DeS
ChangemenTS ou VouS aTTenDez-VouS à QueLQue
ChoSe Qui PourraiT S’aVÉrer inTÉreSSanT ?
nous analysons en ce moment une quantité de nouvelles données
issues d’un récent sondage et les résultats ne sont pas encore
disponibles. Lors de l’étude SCAALAR réalisée en 2010 et pour
laquelle un rapport a été publié en 2012, nous avions une approche
différente. nous voulions aller vers les groupes sous-représentés
dans l’étude initiale, comme ceux ayant un statut économique
inférieur, les nouveaux canadiens et les autochtones. nous serons
en mesure d’aller plus loin dans la connaissance des allergies
alimentaires rencontrées dans ces groupes particuliers et de déterminer
si elles sont différentes de celles affectant des individus plus
instruits n’ayant pas immigré au canada au cours des dix dernières
années. nous pourrons alors comparer la prévalence de l’allergie
alimentaire dans les différents groupes de canadiens et, si nous
voyons une différence, comparer les facteurs qui peuvent en être
responsables. par exemple, est-il possible que les personnes
immigrant au canada en provenance de pays en développement
aient une plus faible prévalence de l’allergie alimentaire ?
se peut-il que les autochtones aient une faible prévalence de
l’allergie alimentaire ? est-il possible que le niveau de scolarité
d’une personne ainsi que son revenu de ménage soient directement
ou indirectement proportionnels à la prévalence des allergies
alimentaires chez elle ?
en déterminant si la prévalence de l’allergie alimentaire est supérieure
ou inférieure dans ces groupes particuliers, nous pourrions
être en mesure d’explorer les raisons ou les facteurs qui peuvent
inciter le développement de l’allergie. nous avons reçu les
montants nécessaires pour poursuivre cette recherche sur une
période de cinq ans pour voir si, oui ou non, la prévalence de
l’allergie alimentaire a changé dans la population canadienne.
nous soupçonnons qu’elle n’a probablement pas changé. nous
pensons que, dans les pays développés comme le canada, les
états-unis et le royaume-uni, la prévalence des allergies alimentaires
se stabilise, alors que, dans les pays en développement,
elle pourrait être en train d’augmenter.
si l’on avait étudié la prévalence des allergies alimentaires dans
les années 1970 ou 1980, on l’aurait peut-être trouvée plus faible
qu’elle ne l’est aujourd’hui. en fait, nous n’avions aucune indication
sur la prévalence des allergies alimentaires au canada avant
de réaliser notre première étude en 2000. nous ne disposons
d’aucune donnée sur la prévalence avant cette date. elle pourrait
avoir augmenté, mais j’ai l’impression qu’elle se stabilise.
Allergies AlimentAires
stopper
lA cAscAde
exiSTe-T-iL DeS ÉTuDeS SimiLaireS
rÉaLiSÉeS aiLLeurS DanS Le monDe ?
il y a des études entreprises aux états-unis, d’autres au
royaume-uni, en australie et une seule en france. La majorité
des travaux ont été réalisés aux états-unis et au royaume-uni.
Le d r scott sicherer dirige les études effectuées aux états-unis.
il a évalué la prévalence des allergies alimentaires d’aussi loin que
les années 1990. d r sicherer a constaté que cette prévalence a
augmenté, mais faiblement. Le professeur Jonathan hourihane est
le principal chercheur au royaume-uni. Les résultats obtenus dans
chacun de ces pays démontrent qu’il existe peu de différences :
la prévalence de l’allergie alimentaire y est sensiblement la même.
y a-T-iL De nouVeaux ChamPS De reCherChe
DanS Le SeCTeur De L’aLLergie aLimenTaire ?
certainement ! dans les prochaines années, nous pouvons nous
attendre à de nombreuses recherches sur l’allergie dans le domaine
de la génétique. nos recherches actuelles portent sur un gène spécifique
qui pourrait être lié à une allergie alimentaire. c’est un gène qui,
nous le savons, est responsable de l’eczéma (maladie de la peau)
lorsqu’il est en mutation. cette mutation génétique est également
plus fréquente chez les personnes ayant une allergie aux arachides.
donc, nous entamons maintenant une étude génétique beaucoup
plus vaste et plus détaillée qui sera effectuée partout au canada
auprès d’enfants souffrant d’allergie aux arachides. nous n’examinerons
pas qu’un seul de leurs gènes, mais plutôt leurs profils
génétiques complets, pour déterminer si les personnes ayant une
allergie aux arachides ont un profil génétique différent de celles
qui n’ont pas d’allergie. il s’agit d’une étude de grande envergure
parrainée par AllerGen, un consortium canadien œuvrant dans la
recherche sur les allergies. on évalue la durée du projet à cinq ans.
et un autre domaine très important et passionnant de recherche est
de trouver un moyen d’induire une tolérance ou de guérir les enfants
ayant une allergie aux arachides : en administrant des doses infimes
de la protéine et en les augmentant très progressivement, jusqu’à
ce que le corps soit désensibilisé et qu’il ne réponde plus de façon
défavorable à la protéine. nous serons alors sur la voie de trouver
un remède à l’allergie alimentaire. c’est un travail colossal entrepris
au cusm avec le d r ben-shoshan et le d r mazer.
Le ProjeT CarT gene eST-iL inTÉreSSanT Pour
VoTre TraVaiL ?
cart gene est un projet récent très intéressant. il est possible qu’à
l’avenir nous puissions être en mesure d’utiliser certaines de leurs
données pertinentes, mais, à ce jour, aucune discussion n’a porté
sur une possible collaboration.
références
1 ben-Shoshan m, harrington DW, Soller L, Clarke ae, et al. overall
prevalence of self-reported food allergy in Canada. j allergy Clin
immunol 2012 ;125:986-8.
2 ben-Shoshan m, harrington DW, Soller L, Clarke ae, et al. a populationbased
study on peanut, tree nut, fish, shellfish, and sesame allergy
prevalence in Canada. j allergy Clin immunol 2010 ;125:1327-35.
3 ben-Shoshan m, harrington DW, Soller L, Clarke ae, et al. overall
prevalence of self-reported food allergy in Canada. j allergy Clin
immunol 2012 ;125:986-8.
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n o 2
LS
32
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n o 2
LS
Par PaTriCia KÉroaCK
LeS granDS nomS De La mÉDeCine au QuÉbeC
le feu sacré pour la pédiatrie
il est de ces gens, charmants, généreux, passionnés, cultivés, motivés, altruistes, et j’en passe, qui ne
laissent pas indifférents. notre grand nom fait partie de ceux-là. rarement sous les feux de la rampe, ne
cherchant pas les honneurs ou les marques de reconnaissance de ses pairs, mais toujours prête à aider,
à donner au suivant, à transmettre ses connaissances pour améliorer sa sphère d’activité, D re Élisabeth
rousseau gagne à être connue par tous ceux et celles qui n’ont pas eu la chance de la côtoyer.
élisabeth rousseau est née en Lorraine à la fin de la deuxième
guerre mondiale. ses parents, descendants de familles
franco-russo-hongroise, sont tous deux enseignants d’histoire.
dernière de quatre enfants, elle avait décidé et juré de ne jamais
embrasser la carrière de ses parents… voilà que, dès son entrée
en pratique médicale, elle se retrouve enseignante à son tour !
dans la famille, encore aujourd’hui, ses frères et sœurs, ainsi
que leurs conjoints sont tous profs dans différents domaines
(physique, philosophie, musique, biologie). « il y a probablement
eu un gène passeur dans la famille, parce que chez nous le goût
de partager est plus fort que tout », lance-t-elle à la blague !
alors, pourquoi avoir choisi la médecine ? « J’avais un livre où
le héros était médecin dans une salle d’urgence. il avait une vie
palpitante, une vie passionnante dont je rêvais, tout le contraire
du quotidien des enseignants. c’est ce qui a déclenché chez
moi ce goût pour la science médicale.» d re rousseau fait son
cours à la faculté de médecine de strasbourg (france), une
excellente école, selon elle. c’est à cet endroit qu’elle rencontre
celui qui deviendra son mari.
la péDiatrie s’iMpose
« en france, tout est compétitif et élitiste. Le choix des stages
de spécialités était accordé tous les six mois en fonction des
résultats académiques. » figurant aux meilleures places, elle
commence par la médecine interne et touche aux soins intensifs.
du travail assuré si elle choisit cette voie puisque, dans son
coin de pays, pathologies œsophagiennes et gastriques sont
répandues (à strasbourg, bière et vin blanc coulent à profusion,
selon ses dires !). puis, lors d’un stage en hématologie-oncologie,
elle croise de jeunes combattants du cancer. « ces jeunes m’ont
beaucoup appris sur la vie, sur le courage, sur mon travail. Je
n’avais pas de petit frère ou de petite sœur, étant la dernière de
famille. Je n’avais jamais vraiment eu de contacts avec des plus
jeunes », dit-elle. grâce à l’excellence de ses résultats, et après
mûre réflexion, elle choisit la pédiatrie, un choix idoine pour elle.
tout au long de sa formation et même après avoir obtenu ses
diplômes en médecine tropicale, en hygiène et santé publique,
ainsi qu’en médecine du travail, d re rousseau et son mari rêvent
de coopération internationale. décidés, ils tentent le coup
auprès de l’organisation mondiale de la santé (oms) qui leur
dit que, « malgré leur excellente formation, il serait préférable
qu’ils obtiennent une formation nord-américaine ». Le couple
et ses deux jeunes enfants décident donc de chercher un
endroit, en amérique, où poursuivre ensemble leur formation et
travailler, lui, en gynécologie obstétrique, et elle, en pédiatrie :
cet endroit est montréal. Le couple arrive donc en juin 1974, sur
d re ÉliSabeth roUSSeaU
Pédiatre
recommandation de l’oms. tous deux obtiennent leur formation
nord-américaine, mais le Québec les enchante et les conditions
de travail y sont plus qu’agréables. Le couple harsany-rousseau
décide d’y rester, tout en allant travailler à l’étranger pour différents
séjours de courtes durées, notamment à madagascar, à
haïti et au sénégal.
Montréal : ville ouverte
L’éducation classique reçue par d re rousseau a fait d’elle une
passionnée de musique, de sport, de culture et d’entraide. ses
parents lui ont transmis des valeurs d’ouverture sur le monde,
aux différences culturelles, à l’appréciation de la francophonie.
elle a intégré ses valeurs familiales à sa pratique pédiatrique
pour en faire une médecine qui n’arrive pas en imposant, mais
bien en partageant.
son premier constat à son arrivée à montréal est l’honnêteté et
la bonté des parents québécois. « ils sont francs et directs, ils
ne cherchent pas à donner de réponses politiquement correctes
ou pour faire plaisir. Les enfants sont adorables, comme partout
ailleurs dans le monde…, nous dit-elle d’emblée. peut-être qu’en
france, les enfants sont plus logorrhéiques, mais ici, au Québec,
ils sont plus spontanés. ils sont probablement plus heureux ici
comparativement en france où on les pousse démesurément
du côté intellectuel. »
une carriÈre DiversiFiée
au cours de sa carrière, d re rousseau s’est intéressée à divers
phénomènes de société : des enfants en garderie au divorce des
parents, au rôle du père, à la prévention de la violence, à la résilience,
aux problèmes de nutrition à tous les âges pédiatriques
(allaitement, obésité, diète des sportifs, transition nutritionnelle à
l’âge adulte, etc.). puis, œuvrant comme patron à l’unité des soins
intensifs pendant 12 ans, elle s’intéresse à certains déficits enzymatiques,
aux déficiences en fer, aux allergies alimentaires, au
fonctionnement rénal chez les enfants ayant développé le sida,
au syndrome hémolytique et urémique, et plus. elle apprécie
les sujets très pointus, très logiques tout en aimant les grands
débats de société.
se considérant privilégiée par la vie, d re rousseau s’est toujours
demandé ce qu’elle pouvait apporter à la société avec son regard,
ses connaissances et, inversement, ce qui pourrait faire d’elle un
meilleur pédiatre. Le partage d’information avec ses étudiants, les
résidents et ses collègues est, pour elle, source de motivation et de
plaisir. heureusement, car chaque projet en amène un autre. elle
publie des articles et des recherches scientifiques, des chapitres
de livre, des manuels et des brochures, des abrégés et plus.
sa réputation dépasse rapidement les
frontières. appréciée par les médias
pour sa vivacité, elle est souvent
invitée À vulgariser ou À expliquer
certaines situations pour le public.
sa réputation dépasse rapidement les frontières. appréciée par
les médias pour sa vivacité, elle est souvent invitée à vulgariser ou
à expliquer certaines situations pour le public. déjà très impliquée
dans plusieurs comités facultaires, hospitaliers et associatifs, elle
est très souvent sollicitée comme consultante ou participante à
des comités dont les actions ou le rayonnement dépassent le
territoire québécois.
l’enseiGneMent au cœur De son Métier
dès 1978, d re rousseau partage avec les futurs praticiens de
la santé ses connaissances en pédiatrie ; tour à tour, elle est
professeure adjointe de clinique, professeure agrégée, professeure
titulaire et professeure émérite, directrice du programme
de résidence en pédiatrie et de celui de pédiatrie en médecine
familiale, mais toujours mentor. La faculté de médecine de
l’université de montréal n’est pas la seule à bénéficier de ses
connaissances : d re rousseau donne des cours à diverses
facultés et écoles (pharmacie, orthophonie-audiologie, santé
publique, diététique) et participe grandement à la formation
médicale continue en participant à titre de conférencière ou
de modératrice à quelque 135 événements de formation et
à 165 conférences internationales depuis 1979. elle a aussi
développé une série d’outils (cd, vidéos, cahiers de référence,
répertoires, etc.) pour appuyer ses cours et ses conférences.
avant tout, d re rousseau veut transmettre à ses résidents une
façon de faire, une approche humaine, une philosophie de vie
où l’on priorise des choses et l’on en laisse tomber d’autres ; pas
une approche mercantile, mais une ouverture vers l’autre. « nous
avons la chance de vivre dans une société cosmopolite qui nous
ouvre sur le monde. J’aimerais transmettre une certaine philosophie
de la vie et toutes les notions de physiologie, cette logique
du corps et de l’esprit, car ces deux choses vont ensemble. Je
suis un docteur du corps, mais, dans mes consultations, j’essaie
aussi d’être un docteur de l’âme, les deux étant intimement liés. »
cette logique du corps et de l’esprit, d re rousseau l’a développée
au cours de sa carrière, mais aussi pendant ses années sabbatiques,
l’une à maastricht (hollande) et l’autre à Londres : « J’y ai
vu et appris d’autres façons de faire, c’est pourquoi j’invite mes
étudiants à voyager pour découvrir plein de choses et revenir
à la maison, la tête remplie de projets et de connaissances. »
LeS granDS nomS De La mÉDeCine au QuÉbeC
la péDiatrie pour coopérants
dès le début de sa carrière, le couple harsany-rousseau voulait
déjà faire de la coopération internationale. ils se sont rendus à
haïti, pays d’origine de son mari, après le règne de duvalier père.
« mon conjoint y a fait de la chirurgie et a enseigné à la faculté de
médecine et de pharmacie de l’université d’état d’haïti, moi je
donnais des cours et je faisais de la pédiatrie au centre universitaire.
cette coopération s’est étalée sur plusieurs années, parfois
lors de missions d’échanges interuniversitaires organisées par
l’université de montréal pour le compte de l’université d’haïti. » ce
genre d’échange interuniversitaire, d re rousseau en a également
effectué à dakar, au sénégal.
« À madagascar, c’était aussi pour des échanges interuniversitaires,
mais uniquement pour l’enseignement pédiatrique avec
l’université d’antananarivo, nous explique-t-elle. J’ai, de plus, fait
quelques missions en tanzanie, ainsi qu’en afrique du sud, mais
ce n’était pas des missions d’échange de connaissances telles
que le préconise l’oms. »
l’aMour Des enFants D’aBorD
d re rousseau est littéralement en amour… avec tous les enfants
du monde qui apportent beaucoup autour d’eux. selon elle, notre
rythme de vie est un symbole de santé. « aujourd’hui, on est plus
stressé et nos enfants en souffrent. Les parents sont toujours à la
course. ils essaient de faire l’impossible, mais, avec les horaires
de travail et l’étalement urbain, la vie est devenue dingue », avouet-elle
en rappelant que 85 % des mamans travaillent.
selon elle, les mères aiment leurs enfants et font tout ce qu’elles
peuvent pour eux ; elles sont à l’écoute des besoins des enfants
après avoir résolu leurs propres problèmes ou défis. il faut donc
aider ces mères à poursuivre. « Le travail du pédiatre consiste
parfois à rassurer les mamans sur leurs inquiétudes, leurs
questions, etc. dans d’autres sociétés, les mamans ont le support
de la famille, des amis, des voisins ; ici, ce n’est pas le cas. on
dit que ça prend tout un village pour élever un enfant ; ici, c’est
souvent un seul parent qui compose le village. »
et la passion De léGuer aux autres
c’est certainement parce qu’elle trouve gratifiant de constater
comment les enfants qu’elle voit se développent avec les années et
ce qu’ils deviennent plus tard qu’elle aime tant donner au suivant.
depuis sa formation, il y a près de 50 ans, la médecine a fait des
pas de géants. et c’est en visitant une exposition consacrée à la
médecine qu’elle a réellement pris conscience de cette évolution.
« Je suis fière d’avoir été présente lors des changements spectaculaires.
Je suis fascinée par l’évolution de la médecine, par la
compréhension du corps humain. bien sûr, il y a encore place
pour la suite des choses, mais il faut garder une grande ouverture
d’esprit et ne pas oublier le côté humain de la médecine. »
regardant le chemin parcouru, d re rousseau ne ralentit pas :
« J’ai encore des tas de projets, je donne toujours des cours et
des conférences et j’ai un projet d’écriture qui sera possiblement
mon héritage intellectuel », nous dit-elle.
sa passion, elle continue de la transmettre à ses deux enfants
et à ses six petits-enfants. si aucun d’eux n’a choisi la voie de la
médecine, ils ont en eux le gène de la transmission du savoir !
LS
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n o 2
LS
Traitement du
trouble déficitaire
de l’attention avec
hyperactivité
publicité
Nombre d’ordonnances d’analeptiques exécutées par les pharmacies communautaires
2012, comparaison Québec - Canada
ANALEPTIQUES
pleine
2008 2009
page
2010 2011 2012
Méthylphénidate / Ritalin 1 675 797 699 717 1 864 158 817 303 2 102 667 935 774 2 328 103 1 047 592 2 524 249 1 150 755
Lisdexamfétamine 103 529 29 969 265 598 88 621 453 233 200 350
Amphétamine/Dextroamphétamine 264 169 97 189 347 588 130 300 378 722 151 545 385 082 156 838 381 572 150 051
Dextroamphétamine 323 145 50 524 307 149 48 171 299 982 46 232 308 864 43 860 321 188 42 390
Modafinile 56 772 10 383 65 716 13 069 71 083 14 568 76 853 16 791 78 792 18 938
CAnADA QUÉBEC
imS Brogan
Nombre estimé des recommandations d’analeptiques dans les cabinets de médecins
2012, par sexe, 0 à 18 ans, comparaison Québec - Canada
MâLE 0-18 ANS FEMELLE 0-18 ANS
ANALEPTIQUES 1 560 440 634 060 567 620 305 510
Méthylphénidate / Ritalin 1 022 470 407 070 344 360 176 980
Lisdexamfétamine 295 350 186 600 133 940 105 900
Amphétamine/Dextroampétamine 164 470 33 750 68 250 16 910
Dextroamphétamine 78 180 6 640 17 800 5 720
Modafinile 3 270
2012 % 73 % 67 % 27 % 33 %
CAnADA QUÉBEC
Pour de plus amples renseignements : 1-888-400-4672 | www.imsbrogan.com
Une importante source d’information, d’analyse et de consultation pour les secteurs de la santé au Canada
Par DonaLD FarLey, b. SC.
conseiller
La notion de marqueur est familière aux médecins. ce sont de
précieux guides pour eux et pour les chercheurs. de leur côté,
les gestionnaires doivent se baser sur des appuis tangibles
dans leur gestion des actifs. ils font donc appel, eux aussi, à
des marqueurs, qui permettent de mesurer l’état de santé des
marchés et qui influencent les décisions de gestion. Les indicateurs
suivants sont directement liés au marché américain en
raison de sa prépondérance au sein de l’économie mondiale, bien
que plusieurs autres indicateurs de marchés étrangers soient
analysés régulièrement. voici les principaux indicateurs utilisés
par nos gestionnaires :
ISM PuRchASINg MANAgeRS MANufAcTuRINg
SuRvey AND NoN-MANufAcTuRINg SuRvey
ce sont des indicateurs de l’activité économique, publiés par le
secteur privé au début de chaque mois, qui fournissent des informations
sur la production manufacturière et non manufacturière
aux états-unis. ces statistiques font état des inventaires et des
nouvelles commandes, ainsi que du ratio commandes/inventaires
pour le premier. pour le second, il s’agit de statistiques relatives
au niveau d’activité de l’ensemble du secteur des services.
New fAcToRy oRDeRS (raPPorT De CommanDeS D’uSineS)
cet indicateur mesure le volume, en dollars américains, des
nouvelles commandes, des livraisons, des commandes en carnet
et des inventaires déclarés par les fabricants nationaux. Les
montants contenus dans ce rapport sont exprimés en milliards
de dollars ainsi qu’en pourcentage de changement par rapport
au mois précédent.
cITI ecoNoMIc SuRPRISe INDex
cet indicateur nous fournit une appréciation des données économiques
réelles par rapport aux attentes des analystes. il est
composé d’un grand nombre de variables qui touchent tant l’emploi,
la production industrielle et l’immobilier que les ventes au détail.
vIx
déterminé par le biais d’une équation mathématique appliquée
au marché des options, ce marqueur indique les anticipations
de volatilité du marché boursier. une augmentation de la volatilité
s’accompagne normalement d’une hausse du volume des
transactions. généralement, mais pas nécessairement, cette
situation coïncide avec une baisse des marchés. cette donnée
permet aux gestionnaires de contrôler le risque et de générer des
changements dans les portefeuilles.
INITIAL JoBLeSS cLAIMS
publié chaque jeudi matin, cet indicateur comptabilise le nombre
de personnes qui ont fait une demande de prestations de
chômage aux états-unis. il permet de renseigner les gestionnaires
sur la direction – à la hausse ou à la baisse – que prendra
le taux de chômage qui, lui, est publié mensuellement.
guggeNheIM goveRNMeNT MoNey-MARkeT fuND ASSeTS
ce marqueur évalue la quantité totale d’argent détenue en marché
monétaire dans les fonds mutuels d’actions. La relation entre
Nos filiales
FinanCière DeS ProFeSSionneLS
marqueurs biologiques et
marqueurs économiques
cette valeur – publiée depuis 2007 – et l’état des marchés financiers
est très révélatrice : moins il y a d’argent dans les fonds de
marchés monétaires et plus la bourse est élevée. L’inverse est
également vrai. cet indicateur oriente les gestionnaires dans les
changements d’allocation d’actifs à l’intérieur des différents fonds.
NASDAq SeNTIMeNT INDex
cette mesure, qui utilise une moyenne mobile de 15 jours, évalue
le niveau d’optimisme des investisseurs. La relation entre cet
indicateur – également publié depuis 2007 – et l’état des marchés
est la même que celle de l’indicateur précédent et peut donc en
appuyer les données. normalement, quand les investisseurs
sont très pessimistes – comme en mars 2009 – les marchés
connaissent un creux.
stratéGie De Gestion De la FinanciÈre
ayant favorisé les actions depuis l’automne 2012, nos gestionnaires
ont décidé de réduire le poids de cette classe d’actifs à
la suite de la forte hausse des marchés survenue au cours des
derniers mois. L’ensemble des indicateurs appuie d’ailleurs cette
décision. de fait, l’indicateur de sentiment est très élevé ; le vix
est, quant à lui, très faible ; et, enfin, l’indicateur de la quantité
totale d’argent détenue en marché monétaire est également très
faible. ce dernier ne représente, en fait, que 3,3 % des portefeuilles
d’actions en moyenne, ce qui se compare à 3,5 % en 2007
et à 4 % en 1998 1 , deux périodes qui précédaient une baisse
importante des marchés boursiers.
en contrepartie, le pmi (Purchasing Managers Index) est en territoire
positif, avec une lecture de 51,3 en mars 2013, par rapport
à 54,2 en février, soit la lecture la plus élevée depuis juin 2011 2 .
L’indicateur du Initial Jobless Claims, quant à lui, affiche également
des signes positifs. Les données sont encore élevées lorsque
nous les comparons aux dernières reprises économiques, mais
il y a une nette amélioration depuis deux ans.
bien que les obligations aient mauvaise presse, il y a encore
de l’argent investi dans cette classe d’actifs. nos gestionnaires
croient qu’une hausse des taux est possible cette année, mais
qu’elle sera de faible amplitude et ne pourra mettre les obligations
en péril ; ils demeurent toutefois vigilants. L’encaisse de nos fonds
a été augmentée temporairement afin de protéger les portefeuilles.
La forte hausse d’optimisme des investisseurs, leur complaisance,
la faible volatilité et le niveau réduit d’encaisse sont les principaux
facteurs qui viennent appuyer notre position, qui se veut temporairement
plus défensive face aux actions.
pour obtenir plus d’informations sur nos fonds, veuillez communiquer
avec votre conseiller. n’hésitez pas à lui poser toutes vos
questions : il se fera un plaisir de discuter avec vous.
références
1 elliott Wave Theorist, February 2013.
2 id.
35
vol. 15
n o 2
LS
36
vol. 15
n o 2
LS
Par CaTherine FeLber
directrice adjointe au
développement des affaires
Nos filiales
SogemeC aSSuranCeS
Bulle ou crise immobilière ?
Quotidiennement, je lis les journaux financiers et voici ce qui y défile : « Crise immobilière
– le Québec serait épargné » ; « Prix des maisons : l’indice teranet a ralenti en janvier » ;
« l’immobilier est < sévèrement inabordable > à montréal » ; « Où s’en va l’immobilier ? » ;
« immobilier : les Québécois font preuve de prudence » ; « le prix des maisons en légère
hausse au Canada » ou « les nouveaux acheteurs de maisons sont plus raisonnables ».
chacun de ces articles soulève des
constats intéressants. mais sommesnous
trop alarmistes ? encore faut-il
savoir ce que l’on entend par bulle
immobilière. on peut toujours compter
sur l’internet pour nous éclairer : une
bulle immobilière est une bulle spéculative
sur tout un marché immobilier
caractérisée par une hausse rapide de
la valeur des maisons. elle se traduit
par un écart important et persistant
entre le prix des immeubles et la
variation de ses déterminants fondamentaux
économiques comme les
salaires. cette spéculation immobilière,
lorsqu’elle est effectuée à crédit, fait
courir des risques aux créanciers ainsi
qu’aux emprunteurs.
Quelle que soit la liquidité du marché, le
dégonflement de la bulle peut être lent
ou rapide : la correction des prix prend
alors la forme d’un krach immobilier,
laissant de nombreux propriétaires en
situation de negative equity, c’est-à-dire
que le montant restant à rembourser est
supérieur à la valeur du bien immobilier.
en fait, la notion de bulle immobilière
demeure l’objet de controverses…
pas De chute DraMatiQue !
À montréal comme à Québec, les
spécialistes sont unanimes : pas
de chute dramatique des prix. ouf !
seulement un atterrissage en douceur,
au ralenti. Les consommateurs n’ont pas
perdu confiance. L’enthousiasme envers
le marché immobilier a tout simplement
refroidi. ils sont actuellement 13 % à
prévoir l’achat d’une propriété cette
année, en comparaison à 23 % à la
même période en 2012.
malgré une attitude moins enthousiaste
que l’an dernier, 84 % des
Québécois croient toujours que l’achat
d’une propriété constitue un bon
investissement. si tel est votre cas et que
votre choix est fixé, votre maison sera
probablement le bien le plus important
que vous posséderez. vous allez certainement
l’assurer contre le feu, le vol et le
vandalisme. mais qu’arrivera-t-il si vous
décédez, devenez invalide ou malade ?
Les institutions financières ont le
droit d’exiger que vous assuriez votre
hypothèque et l’on souscrit souvent
l’assurance avec l’institution financière
parce que c’est facile.
il y a de nombreux produits d’assurance
vie sur le marché qui peuvent répondre
à vos besoins. Le tableau ci-dessous
dresse un bilan entre l’assurance hypothécaire
et l’assurance vie personnelle.
L’avantage premier de l’assurance vie
personnelle n’est pas indiqué dans ce
tableau : c’est l’accès aux conseils d’un
conseiller financier dûment licencié.
Que vous achetiez une maison pour
votre famille, que vous achetiez une
maison avec une autre personne
ou que vous achetiez votre propre
maison, il est primordial de connaître
les options possibles dans le domaine
des assurances. sachez que sogemec
assurances offre non seulement un plan
conçu pour les médecins spécialistes du
Québec, mais l’accès à un conseiller en
sécurité financière attitré qui se chargera
de bien analyser vos besoins et de vous
faire connaître les différents produits
adaptés à votre situation.
aSSuranCe Vie hypothécaire aSSuranCe Vie personnelle
ne couvre que le solde
hypothécaire (décroissante).
la couverture est décroissante.
les primes peuvent demeurer uniformes.
l’institution financière est
automatiquement bénéficiaire.
non garantie. si vous changez
d’institution financière, vous devez
souscrire une nouvelle assurance
au coût, selon l’âge atteint et sous
réserve de votre assurabilité.
la prime ne tient pas compte de
votre statut de non-fumeur.
n’est pas transférable. Vous
ne pouvez la conserver si vous
changez d’institution financière.
l’assurance ne vous appartient pas.
Vous perdez votre assurance lorsque
votre hypothèque est remboursée.
le contrat ne vous
est habituellement pas remis.
Vous pouvez couvrir avec un même
contrat tous vos besoins d’assurance.
la couverture demeure la même à moins
que vous ne décidiez de la modifier.
les primes peuvent être uniformes ou
croissantes selon le contrat choisi.
Vous désignez le bénéficiaire et
celui-ci pourra utiliser le capital-décès
comme bon lui semble.
Votre assurance vous appartient, vous
pouvez changer d’institution financière
sans vous soucier de votre assurabilité.
Prime établie selon vos critères personnels
(ex. : non-fumeur et état de santé) ;
vous pourriez être admissible
à des taux privilégiés.
Vous appartient. elle demeure en vigueur
tant que vous payez vos primes.
Vous appartient. Vous pouvez même
transformer votre assurance en contrat
permanent (selon le contrat choisi).
le contrat vous est remis dès son émission.
Par ChanTaL aubin
directrice et
adjointe au directeur général
courtier en assurance de
dommage des particuliers
Êtes-vous de ces milliers de Québécois
qui changeront de domicile au cours des
prochaines semaines ? si oui, vous avez
probablement déjà commencé à informer
vos différents conseillers et fournisseurs de
services de vos nouvelles coordonnées.
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arrive à grands pas !
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moment pour prendre connaissance des
divers types d’assurances que sogemec
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la fédération des médecins spécialistes
du Québec (fmsQ), en partenariat avec
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pour une assurance habitation ou auto,
sogemec vous aidera à prendre les meilleures
décisions possibles en matière
d’assurances et, ainsi, bien répondre à vos
besoins tant personnels que professionnels.
le teMps De voler De leurs
propres ailes est arrivé !
Les enfants ont grandi et certains
s’apprêtent à quitter le nid familial… voilà
que votre ainé a signé son premier bail
et qu’il s’installera bientôt dans son tout
premier logement !
sachez qu’il est possible pour vos
proches de bénéficier de la même
protection que vous ! en effet, sogemec
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qu’à sa clientèle de professionnels, tout
en respectant le budget et les besoins
précis de chacun. tout ça, bien sûr, avec
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vous l’ignorez peut-être, mais un des
nombreux facteurs qui influence la prime
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de résidence. en effet, celle-ci pourrait
s’avérer moindre simplement du fait que
vous déménagiez en banlieue, alors qu’elle
pourrait être plus élevée si vous emménagiez
dans certains secteurs de l’île de
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Do you, like i do, have the really strange impression that nothing
is working at the level “above” us? the impression that we’re
going through a generational change? are you filled with
doubts? Younger, we used to look at our parents with consternation:
we were the ones who “understood”. our world, “the” world, was
changing, at extremely high speed and, to our very enthusiastic eyes,
this could only be for the better. points of reference were simple
and clear: the usa, especially for the younger ones; old europe,
for seniors. and both of them for others, regardless of their age.
Quebec is changing. inexorably. for the better? as i reach the end
of my fifties, i can’t remember another period with so little direction,
so much uncertainty, disillusion and cynicism, to the extent that the
latter has become commonplace. the charbonneau commission,
corruption, forgotten political promises... in fact, there is reason to
believe that nothing has changed over time, that these “affairs” have
simply become visible!
but, rest assured, there are important things going on here. a
new species is born, fruit of a long evolution: the homo québecus
politicus (hQp)! You can be proud of him! he is present in every
party. With an extreme talent for dealing with words, he is an inveterate
reader, always looking for something “new”. from Japan,
he recently brought us the Lean philosophy and its variations.
from scandinavia, he wanted to import equality and supposedly
“free-of-charge” public services. from england, he brought us the
concept of the fmg. from the us, he only brought back science.
Yes, i know, anti-americanism is popular with a lot of people; but,
when it comes to science, it’s hard to find anyone who does it better!
are we good importers? for you, readers from the healthcare
network, after so many meetings, so much energy and money
invested in all that looks like Lean, do you really see a difference,
beyond the satisfaction of having done something? about fmgs,
after some tens of millions invested, is the population better served?
in any case, as it flits from bloom to bloom on the international scene,
the hQp recently visited france. from there, he would like to import
the concept of “autonomy insurance”. as the minister said recently:
“... in Quebec, we have day-care centres at $7 a day, health and drug
insurance, old age and employment insurance. the government is
announcing a new measure to ensure social solidarity: “autonomy
insurance...”. they’ll be gnashing their teeth in alberta!
in france, it’s a young program, implemented right after the heat
wave of 2003, which had resulted in the death of many elderly
people. the despair, the feeling of collective guilt, pushed the
government to set up this program.
to understand the magnitude of the costs involved and the extent of
this project, please do visit the fmsQ’s web portal. We’ve uploaded
two documents for you: the first concerns revenues – the program’s
sources of financing. reading it, we learn that to create the program,
a new organization, the cnsa or caisse nationale pour la solidarité
et l’autonomie, a kind of ramQ, was set up to receive the transfer of
all existing budgets from other departments relative to the elderly or
the handicapped. this amounted to E15.64 billion in 2011. but that
was not enough. tax rates had to be increased, capital was taxed
and, in addition, the “day of solidarity” was created – for which
all employers, without exception, had to contribute the equivalent
of a day’s salary for each employee to the caisse: total of E3.55
billion. the second document, entitled convention d’objectifs et de
gestion 2012-2015, describes the scale of the program’s mission.
a must-read document, or at least something to browse through
without fail. a must-read, because we’ll no doubt want to import a
minimalist version here considering the costs. but the road is clearly
marked off for future electoral claims and promises. selling solidarity
to be able to get through the 50% ceiling on the marginal tax rate.
are we good importers? no! Why?
on the social side, we forget that what inspires us is the result,
consequences of a long economic and social undertaking. Lean and
the others are... Japanese! We are not Japanese in any sense! as for
the fmgs, they’re english. do i need to comment on the character
of americans? many think the scandinavians are extraordinarily
egalitarian. true! but we’ve forgotten something. major. crucial.
the economy. all these countries have one thing in common: a
disciplined, hardworking, industrious population. We can say the
same about the netherlands and germany. in these countries, the
concepts of economy, industry, productivity and economic competitiveness
are accepted and valued by their populations. it has been
understood, accepted and implemented: to distribute wealth, you
have to, first of all, create it. the one (the economic attitude) not
only does not prevent the other, but is inextricably joined with it.
on the political side, there is now an intellectual and political
imbalance in Quebec. there is an excess of media presence and
importance granted to the champagne socialists for whom everything
is simple: we know where the money is, we need to go and get it!
it’s in part because of this very magical thinking that our «imports»
have produced so little. but also, insofar as leadership is concerned,
we suffer from a chronic inability to make the most difficult decisions.
We do import concepts. We rarely exploit them fully. but, we know...
We are such a distinct society...
We know what the world’s economic situation is. health is no
exception. on a smaller scale, the same problems are apparent.
everywhere. productivity, competitiveness. i recently met a
colleague, with a Quebec diploma, who had almost always practiced
in the united states. With president obama’s reform, never have
our american colleagues been so close to... us! there, decisions
are taken, even if they are painful. here, in Quebec and in canada,
we estimate that the next five years will be crucial in all respects.
We have to become conscious of this. We need to take part in
management – since we are undoubtedly the experts. We have to
become involved in the public debate. We have to force decisionmaking.
and assume our leadership.
oh, by the way. i was forgetting! there’s a rumour going around that
someone has been working on a program to cover «psychological
insurance»...
in all solidarity!
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