L'ABÉCÉDAIRE DU SMOG - Pollution Probe
L'ABÉCÉDAIRE DU SMOG - Pollution Probe
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625 Church Street<br />
Suite 402<br />
Toronto, Ontario<br />
Canada M4Y 2G1<br />
tel. 416-926-1907<br />
fax 416-926-1601<br />
www.pollutionprobe.org<br />
L’ABÉCÉDAIRE <strong>DU</strong> <strong>SMOG</strong>
POLLUTION PROBE EST UN ORGANISME DE BIENFAISANCE SANS BUT LUCRATIF<br />
qui travaille en partenariat avec tous les secteurs de la société dans le but de protéger la santé en<br />
faisant la promotion de l’air pur et de l’eau propre. <strong>Pollution</strong> <strong>Probe</strong> a été créé en 1969 à la suite d’un<br />
rassemblement de 240 étudiants et professeurs, réunis sur le campus de l’Université de Toronto pour<br />
discuter d’une série de reportages préoccupants diffusés par les médias concernant les pesticides.<br />
<strong>Pollution</strong> <strong>Probe</strong> s’est d’abord consacré à faire pression sur le gouvernement du Canada pour qu’il<br />
interdise presque toutes les utilisations du DDT et à faire campagne en faveur de la dépollution de<br />
la rivière Don, à Toronto. Nous avons encouragé la récupération à la source dans 140 collectivités de<br />
l’Ontario et appuyé l’élaboration du Programme des boîtes bleues. <strong>Pollution</strong> <strong>Probe</strong> a publié plusieurs<br />
livres, dont Profit from <strong>Pollution</strong> Prevention, The Green Consumer Guide (dont plus de 225 000 exemplaires<br />
ont été vendus partout au Canada) et Additive Alert.<br />
Depuis les années 1990, <strong>Pollution</strong> <strong>Probe</strong> a orienté ses programmes vers des questions liées à la pollution<br />
de l’air et à la santé humaine, y compris un important programme visant à éliminer les sources anthropiques<br />
de mercure dans l’environnement. <strong>Pollution</strong> <strong>Probe</strong> a récemment élargi son champ d’intérêts pour englober<br />
d’autres préoccupations, dont les risques tout particuliers que font courir aux enfants les contaminants<br />
de l’environnement, les risques pour la santé liés à des expositions dans des environnements intérieurs<br />
et la conception d’outils innovateurs pour promouvoir un comportement responsable envers l’environnement.<br />
Nous avons également commencé à élaborer un vaste programme qui porte sur l’eau,<br />
de façon à mettre à jour notre compréhension des questions relatives à la gestion de l’eau, et à définir<br />
un ensemble de buts et de mesures à cet effet. Depuis 1993, dans le cadre de son engagement permanent<br />
envers l’amélioration de la qualité de l’air, <strong>Pollution</strong> <strong>Probe</strong> a mené une campagne air pur<br />
annuelle, durant le mois de juin, afin d’augmenter la sensibilisation aux liens entre les émissions des<br />
véhicules, le smog, les changements climatiques et les problèmes respiratoires afférents chez les<br />
humains. La Clean Air Campaign a aidé le ministère de l’Environnement de l’Ontario à concevoir un<br />
programme de vérification obligatoire des émissions des véhicules.<br />
<strong>Pollution</strong> <strong>Probe</strong> présente des solutions innovatrices et pratiques aux problèmes<br />
environnementaux causés par la pollution de l’air et de l’eau. En définissant<br />
les problèmes de l’environnement et en préconisant des solutions pratiques,<br />
nous nous appuyons sur de solides connaissances scientifiques et technologiques,<br />
nous mobilisons les scientifiques et autres experts, et nous établissons des<br />
partenariats avec l’industrie, les gouvernements et les collectivités.<br />
Juin 2002<br />
<strong>Pollution</strong> <strong>Probe</strong> est heureux de présenter cet abécédaire du smog. Nous recevons davantage d’appels<br />
téléphoniques, de courriels, de lettres et de demandes de la part des médias concernant le smog que<br />
sur tout autre sujet. L’Abécédaire du smog a été conçu pour approfondir la compréhension qu’a le public<br />
des sources de polluants composant le smog, de leurs effets sur la santé humaine et des mesures que<br />
nous pouvons prendre pour réduire la pollution par le smog et pour nous protéger et protéger nos enfants<br />
contre ses effets nocifs.<br />
Il nous fait particulièrement plaisir de publier L’Abécédaire du smog en ce dixième anniversaire de<br />
la Clean Air Campaign and Commute MC de <strong>Pollution</strong> <strong>Probe</strong>. Cet événement annuel engage des milliers<br />
d’employés, dans un effort concerté, à laisser leur véhicule à la maison ou à emprunter des moyens<br />
de transport moins polluants pour se déplacer entre le travail et la maison. L’Abécédaire du smog est<br />
aussi un complément de notre nouveau programme de réduction des trajets reliés au travail, appelé<br />
« D.É.P.A.R.T. » (Diminution des émissions et profits accrus par la réduction des trajets). On trouvera le<br />
manuel de D.É.P.A.R.T. sur notre site web à www.pollutionprobe.org/Reports/Smartfr.pdf.<br />
<strong>Pollution</strong> <strong>Probe</strong> s’efforce de faire des progrès tangibles en ce qui concerne l’assainissement de l’air<br />
que nous respirons. Voilà qui est essentiel pour notre santé et notre bien-être, et c’est un but qu’il nous<br />
est possible d’atteindre. Nous vous prions de vous joindre à nous pour la défense d’un environnement<br />
propre et de faire des choix personnels susceptibles de démontrer votre engagement envers cette<br />
louable entreprise.<br />
Le directeur exécutif,<br />
Ken Ogilvie<br />
l’abécédaire du smog i
Remerciements<br />
<strong>Pollution</strong> <strong>Probe</strong> remercie les organismes suivants, qui ont participé à la réalisation de L’Abécédaire<br />
du smog, que ce soit financièrement et/ou en nature, ou encore par un examen technique :<br />
ENVIRONNEMENT CANADA<br />
SANTÉ CANADA<br />
MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT DE L’ONTARIO<br />
JANEY S. MILLS P. ENG. MEMORIAL FUND<br />
<strong>Pollution</strong> <strong>Probe</strong> assume l’entière et unique responsabilité du contenu de ce rapport.<br />
La recherche nécessaire à cette publication et sa rédaction ont été effectuées pour <strong>Pollution</strong><br />
<strong>Probe</strong> par OLIVIA NUGENT. Le travail de collecte des renseignements et de rédaction pour la mise<br />
à jour du texte sur les indices de qualité de l’air ainsi que sur les avis sur la qualité de l’air (pages<br />
34 à 41) a été fait par JOHN HEWINGS.<br />
Nous saluons le travail des membres suivants du personnel : ELIZABETH EVERHAR<strong>DU</strong>S, pour la<br />
gestion du projet; KEN OGILVIE, QUENTIN CHIOTTI et SANDRA SCHWARTZ, pour avoir fourni renseignements<br />
et conseils; et KRISTA FRIESEN, pour son aide à la production et à la logistique.<br />
Nous remercions particulièrement JOHN HEWINGS et WAYNE DRAPER pour leurs commentaires<br />
techniques sur l’abécédaire.<br />
<strong>Pollution</strong> <strong>Probe</strong> remercie SHAUNA RAE, pour la conception graphique et la mise en page, et<br />
RANDEE HOLMES, pour la révision de cette publication.<br />
Nous tenons également à remercier tout particulièrement la LAIDLAW FOUNDATION pour le<br />
généreux soutien qu’elle accorde au Air Programme de <strong>Pollution</strong> <strong>Probe</strong>.<br />
Préparé pour <strong>Pollution</strong> <strong>Probe</strong> par OLIVIA NUGENT.<br />
Table des matières de l’Abécédaire du smog<br />
Avant-propos ............................................i<br />
Remerciements .......................................ii<br />
CHAPITRE UN – Qu’est-ce que le smog?....... 2<br />
Introduction ...............................................2<br />
Qu’est-ce que le smog et comment<br />
est-il constitué? .........................................3<br />
Les polluants du smog et leurs sources...... ..4<br />
Le transport : Un élément contributif<br />
important du smog.................................. ...7<br />
CHAPITRE DEUX – Pourquoi le smog est-il<br />
préoccupant?......................................... 12<br />
Le smog et la santé humaine....................12<br />
Les effets sur la santé des polluants<br />
du smog...................................................14<br />
Le dangereux trajet du smog dans<br />
le corps....................................................16<br />
Le smog et la mortalité ......................... ..18<br />
Qui est atteint par le smog? .................. ..18<br />
Une perspective mondiale de la santé.......21<br />
Les répercussions du smog sur<br />
l’environnement........................................21<br />
Les répercussions économiques<br />
du smog...................................................23<br />
Les changements climatiques et<br />
le smog....................................................24<br />
CHAPITRE TROIS – Les facteurs reliés<br />
au smog.................................................26<br />
Facteurs saisonniers/quotidiens ...............27<br />
Les conditions climatiques locales............27<br />
Topographie..............................................28<br />
Facteurs urbains et ruraux........................29<br />
<strong>Pollution</strong> atmosphérique transfrontière......30<br />
CHAPITRE QUATRE – Obtenir de<br />
l’information sur la qualité de l’air et<br />
les polluants ...........................................32<br />
Stations de surveillance de la<br />
pollution atmosphérique............................33<br />
Indices de la qualité de l’air......................34<br />
Avis sur la qualité de l’air .........................38<br />
Inventaire des émissions des principaux<br />
contaminants atmosphériques (PCA) ........42<br />
Inventaire national des rejets de<br />
polluants (INRP).......................................42<br />
<strong>Pollution</strong>Watch.........................................43<br />
CHAPITRE CINQ – Que fait-on pour contrer<br />
le smog? ................................................46<br />
Que font conjointement les gouvernements<br />
fédéral et provinciaux?...................47<br />
Que fait le gouvernement du Canada?.......48<br />
Que font les gouvernements<br />
provinciaux?.............................................49<br />
Que font les administrations<br />
municipales?......................................... ...52<br />
Que fait l’industrie?............................... ...53<br />
CHAPITRE SIX – Ce que vous pouvez faire<br />
pour réduire le smog ................................56<br />
Se déplacer..............................................57<br />
À la maison..............................................59<br />
At Work ...................................................61<br />
Références............................................61<br />
Sites web utiles ....................................63<br />
ii l’abécédaire du smog iii
chapitre un<br />
Qu’est-ce que<br />
le smog?<br />
Introduction<br />
Chaque jour, l’adulte moyen respire environ de 15 000 à 20 000 litres d’air.<br />
L’air est un mélange de gaz qdont est constituée notre atmosphère et<br />
est essentiel à la vie sur terre. Il est largement composé d’oxygène (21 %)<br />
et d’azote (78 %). Cependant, en conséquence à la fois de processus<br />
anthropiques et naturels, l’atmosphère contient aussi un certain nombre<br />
de gaz qui, à des concentrations élevées, peuvent menacer la santé<br />
des personnes et des animaux, et causer des dommages aux plantes.<br />
Parmi ces gaz, on trouve l’ozone troposphérique (O3), les oxydes d’azote<br />
(NOx), l’anhydride sulfureux (SO2) et le monoxyde de carbone (CO), ainsi<br />
l’abécédaire du smog 2
qu’un éventail de gaz et de vapeurs organiques appelés composés organiques volatils (COV). L’atmosphère<br />
contient aussi de minuscules particules, connues sous le nom de « matières particulaires » (MP), qui peuvent<br />
aussi bien être solides que liquides.Tous ces gaz et toutes ces substances potentiellement toxiques sont appelés<br />
dans leur ensemble « polluants atmosphériques ». Ensemble, ils constituent les principaux ingrédients du smog.<br />
Qu’est-ce que le smog et comment est-il constitué?<br />
Le mot « smog » a d’abord été utilisé il y a plus<br />
de 50 ans pour décrire un mélange de fumée<br />
(smoke) et de brume (fog) dans l’air.Aujourd’hui,<br />
le mot sert à décrire un mélange nuisible de<br />
vapeurs, de gaz et de particules, apparaissant<br />
souvent comme une brume d’un brun jaunâtre<br />
dans l’air.<br />
Le smog se forme dans la basse atmosphère, juste<br />
au-dessus de la surface terrestre, lorsque diverses<br />
sources émettent dans l’air des polluants constituants<br />
du smog. Ces polluants sont habituellement<br />
plus chauds que l’air ambiant et ont tendance à<br />
s’élever. Lorsque le vent les disperse, la chaleur<br />
et la lumière du soleil provoquent des réactions<br />
chimiques entre les polluants, ce qui forme<br />
l’ozone troposphérique. Des MP sont aussi<br />
libérées dans l’air ou formées plus tard dans<br />
l’atmosphère par des réactions chimiques. Ces<br />
particules, de concert avec l’O3 troposphérique,<br />
sont les deux principaux constituants du smog.<br />
Le smog demeurera dans un secteur jusqu’à ce<br />
qu’un système climatique, comme une forte<br />
averse de pluie, balaye la plupart des polluants<br />
hors de l’atmosphère locale. Les vents forts peuvent<br />
augmenter la dispersion des polluants, abaissant<br />
par le fait même les niveaux de concentration<br />
des polluants dans ce secteur.<br />
Les polluants du smog peuvent être générés<br />
autant par des processus naturels que par des<br />
activités humaines. Parmi les sources naturelles<br />
de polluants, mentionnons les feux de forêt et<br />
les volcans, qui ajoutent des particules et des gaz<br />
à l’air ambiant; les arbres, qui émettent des COV;<br />
l’érosion du sol, qui produit de la poussière; et<br />
certains processus biologiques du sol qui créent<br />
des NOx. La plus grande source de pollution de<br />
l’air affectant la santé humaine et l’environnement,<br />
cependant, est l’activité humaine, principalement<br />
la combustion de combustibles fossiles (c.-à-d. le<br />
pétrole, le gaz naturel et le charbon) pour transporter<br />
les personnes et les marchandises, chauffer<br />
et climatiser les édifices, produire de l’électricité<br />
et faire fonctionner les industries.<br />
Les polluants du smog et leurs sources<br />
POLLUANTS <strong>DU</strong> <strong>SMOG</strong> QU’EST-CE QUE C’EST? SOURCE<br />
Matières<br />
Particulaires (MP)<br />
(Taille relative des<br />
matières particulaires)<br />
Les MP contiennent des gouttelettes liquides et des particules<br />
microspcopiques de suie, de cendre, de saleté,<br />
de poussière, de métal et de pollen. Ces matières se<br />
trouvent partout autour de nous – dans nos maisons,<br />
dans nos lieux de travail et à l’extérieur. La composition<br />
chimique et la taille des MP varient. La taille des particules<br />
est très importante puisqu’elle détermine à quel<br />
point elles peuvent pénétrer dans nos poumons lorsque<br />
nous respirons. On mesure les particules d’après leur<br />
diamètre, et leur taille se situe entre 0,005 à 100<br />
microns (µm). Un micron équivaut à un millionième de<br />
mètre ou à 1/50 de la largeur d’un cheveu humain<br />
moyen. Les particules plus grosses (comme les grains de<br />
sable) sont assez lourdes pour être rapidement évacuées<br />
de l’air et tomber au sol. Les particules plus petites ne<br />
forment pas de dépôt mais demeurent en suspension<br />
dans l’air. Ces « particules en suspension » peuvent<br />
atteindre la taille de 40 microns. Dans le cas du smog,<br />
deux tailles de particules sont particulièrement préoccupantes<br />
: celles qui ont 10 microns ou moins (MP10 ou<br />
particules « grossières ») et celles qui ont moins de 2,5<br />
microns (MP2,5 ou particules « fines »). Les particules qui<br />
sont émises directement dans l’air à partir d’une source<br />
(p. ex. la fumée d’une cheminée industrielle ou la poussière<br />
d’un chantier de construction) sont appelées<br />
« primaires ». Les particules « secondaires » sont formées<br />
dans l’atmosphère par des réactions chimiques impliquant<br />
des gaz (le plus souvent NOx,SO2, COV et ammoniac<br />
[NH3]) et d’autres particules. Ces particules sont la<br />
plupart du temps de très petite taille (MP2,5). Des particules<br />
secondaires peuvent aussi être formées lorsque<br />
des métaux lourds volatils, émis dans l’air sous forme de<br />
vapeur, se condensent pour former des particules fines<br />
ou s’attachent à la surface de particules fines existantes.<br />
Les MP proviennent autant<br />
de sources anthropiques<br />
que naturelles. Les sources<br />
anthropiques de MP comprennent<br />
la combustion de<br />
combustibles fossiles et de<br />
la biomasse, la poussière<br />
des processus mécaniques<br />
tels que l’exploitation des<br />
mines et le broyage, ainsi<br />
que la poussière des routes<br />
soufflée par le vent. Le<br />
brûlage résidentiel de bois<br />
de chauffage (p. ex. dans<br />
les foyers et les poêles à<br />
bois) rejette aussi dans l’air<br />
des quantités considérables<br />
de MP. Les sources<br />
naturelles comprennent le<br />
brouillard, la poussière ainsi<br />
que la fumée des feux de<br />
forêt et des volcans. Les MP<br />
secondaires ne sont pas<br />
émises directement d’une<br />
source puisqu’elles sont formées<br />
dans l’atmosphère par<br />
des réactions chimiques.<br />
3 chapitre un : qu’est-ce que le smog? l’abécédaire du smog 4
Les polluants du smog et leurs sources …<br />
POLLUANTS <strong>DU</strong> <strong>SMOG</strong> QU’EST-CE QUE C’EST? SOURCE<br />
Ozone troposphérique<br />
(O3)<br />
Oxydes d’azote<br />
(NOx)<br />
Composés organiques<br />
volatils (COV)<br />
Le O3 est un gaz inodore, incolore et<br />
très irritant qui se forme dans l’atmosphère<br />
lorsque trois atomes d’oxygène<br />
s’assemblent. Il importe de ne pas<br />
confondre le O3 troposphérique et le<br />
O3 stratosphérique (voir l’encadré 1-2).<br />
(Dans ce document, le terme O3 est<br />
utilisé pour désigner l’ozone troposphérique.)<br />
Ce groupe de composés azote-oxygène<br />
comprend les gaz suivants : le monoxyde<br />
d'azote, le dioxyde d'azote (NO2) et<br />
l’oxyde nitreux. Les NOx entrent en<br />
réaction avec des composés organiques<br />
volatils en présence de la lumière du<br />
soleil pour former le O3. Les NOx jouent<br />
un rôle dans la formation de particules<br />
secondaires lorsqu’ils sont associés au<br />
NH3. Le NO2 s’associe à des molécules<br />
d’eau dans l’air pour former l’acide<br />
nitrique, qui contribue aux pluies, à la<br />
neige et au brouillard acides.<br />
Aussi appelés hydrocarbures, les<br />
COV sont des gaz et des vapeurs<br />
organiques. On les définit comme<br />
« volatils » parce qu’ils s’évaporent<br />
facilement et rapidement dans l’air.<br />
Les COV entre en interaction avec les<br />
NOx dans l’atmosphère sous l’effet<br />
de la lumière du soleil et forment du<br />
O3. Ils contribuent aussi à la formation<br />
de MP secondaires.<br />
Le O3 troposphérique n’est pas émis directement<br />
dans l’air à partir d’une source mais est<br />
créé par une réaction chimique entre les polluants<br />
NOx et COV en présence de la<br />
lumière du soleil.<br />
Presque tous les NOx proviennent de la<br />
combustion de combustibles fossiles. Les<br />
sources les plus importantes sont la combustion<br />
de combustibles fossiles par les<br />
véhicules à moteur et les centrales électriques.<br />
La combustion de combustibles<br />
fossiles par les installations industrielles,<br />
telles que les usines de pâtes et papiers,<br />
les raffineries de pétrole et les installations<br />
de traitement de gaz naturel, est au nombre<br />
des autres sources de NOx, ainsi que l’incinération<br />
des déchets, le brûlage de bois et<br />
d’autres processus de combustion.<br />
Les COV proviennent autant de sources<br />
anthropiques que naturelles. Une grande<br />
partie des COV au Canada sont émis naturellement<br />
par les plantes et les arbres. En fait, la<br />
végétation produit plus de cinq fois plus de<br />
COV dans l’environnement au Canada que<br />
ne le font les sources anthropiques. Ces<br />
dernières comprennent l’utilisation des<br />
véhicules à essence et au diesel, les émissions<br />
causées par l’évaporation dans les postes<br />
d’essence, les émissions provenant des<br />
procédés industriels ainsi que les émanations<br />
qui s’échappent d’une variété de solvants,<br />
dont la peinture à base d’huile, les liquides<br />
allume-feu et les produits d’entretien ménager.<br />
Les polluants du smog et leurs sources …<br />
POLLUANTS <strong>DU</strong> <strong>SMOG</strong> QU’EST-CE QUE C’EST? SOURCE<br />
Anhydride sulfureux<br />
(SO2)<br />
Monoxyde de carbone<br />
(CO)<br />
Le SO2 est un polluant gazeux incolore,<br />
comme les NOx, qui contribue à la<br />
formation de particules secondaires<br />
en s’associant au NH3 dans l’atmosphère.<br />
L’odeur produite par le frottement<br />
d’une allumette est celle du<br />
SO2. En plus d’être un polluant constituant<br />
du smog, le SO2 est l’un des<br />
polluants les plus persistants, se<br />
combinant à des molécules d’eau<br />
pour former de l’acide sulfurique, qui<br />
contribue à la formation des pluies,<br />
de la neige et du brouillard acides.<br />
Le CO est un gaz incolore, inodore, sans<br />
saveur et poison.<br />
La principale source de SO2 est l’activité<br />
humaine, principalement la transformation<br />
des minerais métalliques dans les<br />
fonderies, le traitement du gaz naturel et<br />
l’utilisation industrielle de combustibles<br />
fossiles dans les raffineries de pétrole, les<br />
usines de pâtes et papiers et les centrales<br />
électriques. Le SO2 émis par la combustion<br />
d’essence et de diesel suscite une préoccupation<br />
particulière (quoique cette source ne<br />
représente pas une large part du total des<br />
émissions) en raison de sa concentration<br />
dans les milieux urbains et de sa contribution<br />
à la formation de MP2,5.<br />
Le CO est produit surtout par la combustion<br />
incomplète de combustibles fossiles. La<br />
principale source anthropique de CO au<br />
Canada est la combustion de carburant par<br />
les véhicules et les moteurs stationnaires.<br />
D’autres sources sont industrielles, associées<br />
à la combustion de pétrole pour la<br />
production d’électricité ou de chaleur. Le<br />
CO est également produit par des sources<br />
naturelles telles que les volcans, les gaz de<br />
marais et les gaz naturels, et les incendies.<br />
5 chapitre un : qu’est-ce que le smog? l’abécédaire du smog 6
Le transport : Un élément contributif important du smog<br />
Le transport est la plus grande source de pollution<br />
de l’air extérieur au Canada qui soit produite par<br />
la seule activité humaine. En moyenne, chacun<br />
des 16,8 millions de véhicules enregistrés au pays<br />
émet annuellement environ cinq tonnes de polluants<br />
atmosphériques et de gaz, principalement<br />
du CO, des NOx, des COV et du dioxyde de<br />
carbone (CO2) (figure 1-1). L’apparition des<br />
convertisseurs catalytiques (encadré 1-3) dans les<br />
automobiles il y a plus de 25 ans, conjuguée à<br />
un meilleur rendement du combustible, a donné<br />
lieu à une chute remarquable des émissions liées<br />
au smog par les voitures. Cependant, bien que<br />
les véhicules soient de plus en plus économiques<br />
en combustible et de moins en moins polluants<br />
sur une base individuelle, leur nombre croissant<br />
sur les routes neutralise certains des avantages<br />
qu’offrent les technologies automobiles<br />
améliorées. De plus, davantage de personnes<br />
achètent aujourd’hui des véhicules loisir travail<br />
(VLT), qui sont beaucoup moins économiques<br />
en carburant que les voitures automobiles<br />
puisqu’ils consomment entre 50 et 66 % plus<br />
d’essence. Le véhicule à occupant unique<br />
(VOU) est au cœur de l’actuel problème de pollution<br />
de l’air. Les VOU constituent le mode<br />
d’utilisation de l’énergie pour le transport le<br />
moins efficace. Si un plus grand nombre de personnes<br />
faisaient du covoiturage ou empruntaient<br />
les transports en commun, surtout pour les<br />
7<br />
chapitre un : qu’est-ce que le smog?<br />
déplacements reliés au travail, les émissions<br />
causées par le transport diminueraient de façon<br />
remarquable.<br />
Les émissions produites par les moteurs « non<br />
routiers » ou « hors route » tels que ceux qu’on<br />
utilise dans les bateaux à moteur, les équipements<br />
pour la pelouse et le jardin, et les véhicules de<br />
plaisance, tels que les motoneiges et les « tout<br />
terrain », sont responsables d’environ 20 % de<br />
tout le smog produit par des sources mobiles au<br />
Canada. Contrairement aux automobiles, les<br />
sources non routières ne sont pas soumises aux<br />
règlements sur les émissions et, conséquemment,<br />
sont beaucoup plus polluantes et moins<br />
économiques en carburant. Par exemple, les<br />
moteurs à deux temps qui alimentent la grande<br />
FIGURE 1-1<br />
Au cours de l’année 2000, le véhicule léger à<br />
essence moyen au Canada émettait en environ :<br />
• 4 480 kg de CO2;<br />
• 200 kg de CO;<br />
• 20 kg de COV;<br />
• 22 kg de NOx;<br />
• 0,89 kg de SOx;<br />
• 0,14 kg de MP10;<br />
• 0,13 kg de MP2,5.m<br />
majorité des trois millions de véhicules aquatiques<br />
au Canada sont d’importants pollueurs de<br />
l’environnement; ils empoisonnent à la fois<br />
les milieux marins et l’atmosphère. Selon les<br />
estimations, un hors-bord deux temps de 70<br />
chevaux vapeur produit en une heure la même<br />
pollution par les hydrocarbures que le moteur<br />
d’une nouvelle automobile parcourant 8 000<br />
kilomètres. En février 2001, Environnement<br />
Canada a déclaré vouloir procéder à la mise en<br />
œuvre de programmes de contrôle des émissions<br />
des moteurs hors route afin de les harmoniser<br />
avec les programmes fédéraux de contrôle des<br />
émissions des États-Unis.<br />
ENCADRÉ 1-1<br />
Épisodes historiques de smog<br />
La pollution de l’air est devenue un problème<br />
d’importance à la fin du XIX e siècle. Tout au<br />
long de la première moitié du XX e siècle, une<br />
grave pollution de l’air a causé la mort de<br />
centaines, et parfois même de milliers de personnes<br />
dans de nombreuses villes. Les trois<br />
épisodes suivants sont au nombre des pires :<br />
• En 1930, dans la vallée de la Meuse, en Belgique,<br />
région industrielle aux nombreuses aciéries et<br />
industries alimentées au charbon, un épisode de<br />
pollution a causé la mort de 63 personnes; des<br />
centaines d’autres ont éprouvé des problèmes<br />
respiratoires.<br />
• En 1948, à Donora, en Pennsylvanie (É.-U.) –<br />
une autre vallée industrielle – 20 des 14 000<br />
habitants sont morts, et plus de 40 % sont<br />
tombés malades, dont 10 % gravement, en raison<br />
d’un épisode de pollution de l’air.<br />
• L’épisode de pollution de l’air le plus dramatique<br />
s’est produit à Londres, en Angleterre, en<br />
décembre 1952, lorsqu’on a associé 4 000<br />
décès à une masse d’air stagnante combinée à<br />
une combustion de charbon plus élevée que la<br />
normale durant une période de froid.<br />
l’abécédaire du smog 8
ENCADRÉ 1-2<br />
L’ozone est à la fois bon et<br />
mauvais<br />
L’ozone (O3) est présent dans deux couches de<br />
l’atmosphère – la troposphère (qui s’étend du<br />
niveau du sol à environ 15 km au-dessus de la<br />
surface terrestre) et la stratosphère (la couche<br />
située entre 20 et 30 km au-dessus de la surface<br />
terrestre). Le O3 a la même composition<br />
chimique dans les deux couches, quoiqu’il ait<br />
des effets différents sur la vie selon sa situation.<br />
Dans la basse troposphère, près du sol, le O3<br />
nuit à la santé humaine et végétale, et constitue<br />
l’un des composants clés du smog. Ce « mauvais<br />
» O3 est créé dans cette couche par une<br />
réaction chimique entre les NOx et les COV, sous<br />
l’effet de la lumière du soleil, dans une masse<br />
d’air stagnante. Dans la stratosphère, cependant,<br />
le O3 produit naturellement protège la vie sur<br />
terre en filtrant les rayons ultraviolets du soleil,<br />
qui sont nocifs; on l’appelle le « bon » O3.<br />
L’amincissement de la couche stratosphérique<br />
de O3 est très préoccupant. Pour plus de renseignements<br />
sur l’appauvrissement du O3<br />
stratosphérique, rendez-vous au site web<br />
d’Environnement Canada à www.ec.gc.ca.<br />
ENCADRÉ 1-3<br />
Qu’est-ce qu’un convertisseur<br />
catalytique?<br />
Les convertisseurs catalytiques sont des<br />
appareils de contrôle de la pollution installés<br />
directement dans le système d’échappement<br />
des véhicules afin d’en réduire les émissions<br />
nocives. Utilisés pour la première fois en 1975,<br />
les convertisseurs catalytiques d’oxydation<br />
captent les hydrocarbures (HC) et le CO, et les<br />
convertissent en CO2 et en vapeur d’eau, qui<br />
sont ensuite rejetés dans l’air. Les convertisseurs<br />
catalytiques à trois voies, apparus sur le marché<br />
au milieu des années 1980, convertissent les<br />
émissions de CO, de HC et de NOx en azote, en<br />
CO2 et en vapeur d’eau.<br />
9 chapitre un : qu’est-ce que le smog? l’abécédaire du smog 4
chapitre deux<br />
Pourquoi le smog<br />
est-il préoccupant?<br />
Le smog et la santé humaine<br />
Le smog est un mélange de polluants. Il peut être nocif pour l’être humain<br />
qui l’inhale. Les conséquences exactes varient selon le type et la quantité<br />
de polluants atmosphériques qui sont présents dans l’air, la durée de<br />
l’exposition des personnes à ces polluants ainsi que selon des facteurs<br />
liés aux personnes elles-mêmes tels que l’âge, le poids, le niveau d’activité<br />
et l’état de santé. Les études récentes sur la santé donnent à croire qu’il<br />
n’y a pas de degré sécuritaire d’exposition de l’être humain au O3 et aux<br />
MP, et l’on associe de très bas niveaux d’exposition, même chez des<br />
personnes en santé, à des conséquences négatives pour la santé.<br />
l’abécédaire du smog 12
De plus, les études médicales ont montré que<br />
l’exposition à long terme à des niveaux peu élevés<br />
de ces polluants pourrait contribuer, de façon<br />
cumulative, à causer des torts plus importants dans<br />
l’ensemble qu’une exposition à court terme à des<br />
niveaux élevés de pollution, dont on connaît<br />
déjà les effets significatifs sur la santé humaine.<br />
Les conséquences nocives pour la santé d’une<br />
exposition au smog à court terme peuvent varier<br />
d’une irritation des yeux, du nez ou de la gorge<br />
à un fonctionnement pulmonaire réduit (une<br />
diminution de la capacité de faire passer l’air à<br />
l’intérieur et à l’extérieur des poumons). Le smog<br />
peut aussi aggraver certaines maladies respiratoires<br />
ou cardiaques et, dans certains cas, causer<br />
une mort prématurée. On peut illustrer les effets<br />
de la pollution de l’air sur la santé en utilisant une<br />
pyramide (voir la figure 2-1) où les effets les plus<br />
graves et les plus rares (p. ex. la mort) sont présentés<br />
au sommet, la gravité et la rareté des effets diminuant<br />
à mesure qu’on descend la pyramide jusqu’aux<br />
effets les moins graves et les plus fréquents (p. ex.<br />
les symptômes respiratoires et l’irritation des yeux,<br />
du nez et de la gorge), à la base. La pyramide<br />
montre qu’à mesure qu’augmente la gravité des<br />
effets sur la santé, le nombre de personnes affectées<br />
diminue.<br />
Des études ont révélé que lorsque les niveaux de<br />
smog augmentent, les visites chez le médecin de<br />
personnes souffrant de problèmes respiratoires<br />
augmentent, tout comme les admissions quoti-<br />
Admissions quotidiennes<br />
diennes dans les hôpitaux pour les mêmes<br />
raisons (voir la figure 2-2).<br />
FIGURE 2-1<br />
Effets sur la santé de la pollution de l’air<br />
Source : Stieb, DM; Pengelly LD,Arron N,Taylor SM, Raizenne M. Health effects of air<br />
pollution in Canada: Expert findings for the Canadian Smog Advisory Program. Can<br />
Respir J 1995;2(3):155-60.<br />
FIGURE 2-2<br />
Rapport entre les admissions à l’urgence<br />
des hôpitaux pour des problèmes respiratoires<br />
et les niveaux de O3<br />
114<br />
112<br />
110<br />
108<br />
106<br />
104<br />
Source : Santé Canada<br />
Mortalité<br />
Admissions à l’hôpital<br />
Visites à l’urgence<br />
Visites chez le médecin<br />
Consommation de médicaments<br />
Symptômes<br />
Fonction pulmonaire altérée<br />
Effets subcliniques (subtils)<br />
PROPORTION DE LA POPULATION À RISQUE<br />
GRAVITÉ<br />
DE<br />
L’EFFET<br />
102<br />
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100<br />
Niveau quotidien maximum de O3 sur une heure (parties par milliard)<br />
Les effets sur la santé des polluants du smog<br />
Les MP sont faites de particules atmosphériques<br />
solides et liquides, dont la taille et la composition<br />
varient largement. La plupart des particules plus<br />
grosses que 10 microns resteront prises dans le<br />
nez et la gorge, et n’atteindront jamais les<br />
poumons. Les particules plus petites, qui mesurent<br />
moins de 10 microns (MP10), peuvent atteindre<br />
les poumons; on les appelle « MP inhalables ».<br />
Les particules qui mesurent moins de 2,5 microns<br />
(MP2,5) peuvent pénétrer profondément dans les<br />
poumons; on les appelle « MP respirables ». Plus<br />
les particules sont petites, plus elles entrent<br />
profondément dans les poumons et plus elles<br />
causent de tort.<br />
Les MP10 peuvent demeurer dans l’air durant des<br />
minutes ou des heures, et se déplacer d’aussi peu<br />
qu’une centaine de mètres ou jusqu’à 50 km avant<br />
de tomber au sol. Entre-temps, les MP2,5 peuvent<br />
demeurer dans l’air durant des jours ou des<br />
semaines, et se déplacer jusqu’à des centaines de<br />
kilomètres et même aussi loin que 800 km. À<br />
mesure que les particules sont dispersées par le<br />
vent, d’autres polluants atmosphériques dangereux<br />
peuvent s’y attacher, les rendant encore plus<br />
toxiques.<br />
Les « aérosols acides », gouttelettes d’eau minuscules<br />
contenant de l’acide dissous, constituent l’un<br />
des types de matières particulaires. Les aérosols<br />
acides sont formés par la combustion de combustibles<br />
fossiles dans lesquels se trouve du soufre.<br />
Par le biais de la combustion, du SO2 et d’autres<br />
oxydes de soufre sont formés, de même que des<br />
particules. En suspension dans l’air, le SO2 s’oxyde<br />
et forme de l’acide sulfurique en se dissolvant<br />
dans des liquides (p. ex. des particules d’eau) ou il<br />
adhère à la surface de particules dans l’air. Ce<br />
mélange de SO2,d’acide sulfurique et de particules<br />
crée des aérosols acides constitués en grande<br />
partie de particules fines. En raison de leur petite<br />
taille, les aérosols acides peuvent pénétrer profondément<br />
dans les poumons lorsqu’on les respire<br />
et ils représentent le type de particules le plus<br />
nocif pour les poumons.<br />
Les effets nocifs sur la santé résultant d’une exposition<br />
aux matières particulaires sont spécifiques<br />
au système cardio-respiratoire (cœur-poumons).<br />
On est encore à étudier les effets des petites<br />
particules sur le cœur, mais il est évident que le<br />
cœur et les poumons sont étroitement liés. Cela<br />
veut dire qu’une cause de stress dans un organe<br />
pourrait nuire au fonctionnement de l’autre.<br />
Parmi les problèmes cardio-respiratoires observés<br />
durant les études sur les effets des MP sur la<br />
santé humaine, mentionnons l’altération de la<br />
fonction pulmonaire, les infections des poumons,<br />
l’asthme, les bronchites chroniques, l’emphysème<br />
et diverses formes de maladies cardiaques.<br />
13 chapitre deux : pourquoi le smog est-il préoccupant? l’abécédaire du smog 14
Le 03 est un puissant irritant et une sérieuse<br />
menace pour la santé.Même de faibles niveaux de<br />
O3 peuvent irriter les yeux et le nez, et causer<br />
une sensation de brûlure dans la gorge. Le O3<br />
est responsable de problèmes respiratoires tels<br />
que la toux et le sifflement, et il peut réduire la<br />
fonction pulmonaire, rendant ainsi difficile une<br />
respiration profonde et vigoureuse. De tels effets<br />
peuvent persister jusqu’à 18 heures après la<br />
dernière exposition. Le O3 peut causer une<br />
inflammation des cellules qui tapissent les<br />
alvéoles des poumons et les endommager.<br />
Quelques jours après la fin d’une exposition au<br />
O3, les cellules affectées dans les voies respiratoires<br />
et les poumons sont remplacées et les<br />
vieilles cellules tombent, à peu près de la même<br />
façon que la peau pèle après une insolation. Ce<br />
processus de remplacement des cellules, cependant,<br />
n’est pas parfait, et le cycle constant de la détérioration<br />
et de la réparation peut engendrer un<br />
vieillissement prématuré des poumons et avoir<br />
des effets sur la santé à long terme. Par exemple,<br />
les enfants qui sont exposés au O3 à répétition<br />
durant leurs années de croissance pourraient<br />
souffrir d’une réduction de la fonction pulmonaire<br />
à l’âge adulte.<br />
Les NOx sont à la fois directement et indirectement<br />
responsables d’effets défavorables. De façon directe,<br />
le dioxyde d’azote (NO2), le composant principal<br />
des NOx inhalés, irrite les poumons, nuit au<br />
fonctionnement pulmonaire et diminue la résistance<br />
aux infections pulmonaires. Chez les enfants<br />
et les adultes souffrant de maladies respiratoires<br />
telles que l’asthme, le NO2 peut provoquer des<br />
symptômes comme la toux, une respiration sifflante<br />
et l’essoufflement. Même une courte exposition<br />
au NO2 affecte la fonction pulmonaire. De façon<br />
indirecte, les NOx entrent dans la formation du<br />
O3 (en association avec les COV et la lumière<br />
du soleil) et de particules fines (en réagissant au<br />
NH3), les deux ayant leurs propres effets dommageables<br />
sur la santé, tels que décrits ci-dessus.<br />
Il existe des milliers de types de COV différents.<br />
Les effets sur la santé qui y sont associés varient<br />
selon chaque mélange particulier. Comme mentionné<br />
précédemment, les COV contribuent à la<br />
formation du O3 et des MP; ils ont donc un rôle<br />
à jouer dans les effets sur la santé de ces deux<br />
polluants. Les COV varient, allant de produits<br />
chimiques relativement peu toxiques à des produits<br />
chimiques pouvant s’attaquer au cerveau et causer<br />
le cancer. Plusieurs COV, y compris le benzène<br />
et le buta-1,3-diène, ont été déclarés « toxiques »<br />
en vertu de la Loi canadienne sur la protection de<br />
l’environnement, ce qui implique qu’à certaines<br />
concentrations, ils mettent en danger la vie ou la<br />
santé humaines. Pour plus de renseignements sur<br />
les COV, consulter le Registre environnemental<br />
de la LPCE d’Environnement Canada<br />
(www.ec.gc.ca/RegistreLCPE) ou le Public Health<br />
Report de la ville de Toronto intitulé Potential<br />
for Occupational and Environmental Exposure to Ten<br />
Carcinogens in Toronto (2002), inscrit dans la section<br />
des références.<br />
L’exposition au SO2 engendre l’irritation des<br />
yeux et de l’essoufflement, et porte atteinte à la<br />
fonction pulmonaire. Lorsqu’on l’inhale, le SO2<br />
demeure d’abord dans le nez, la bouche et la gorge,<br />
mais il peut pénétrer plus profondément dans les<br />
poumons au cours d’une activité physique. Lorsqu’il<br />
est mélangé à de l’eau, le SO2 se transforme en<br />
acide sulfurique, qui est très irritant pour la couche<br />
de surface des voies respiratoires. Une exposition<br />
prolongée ou répétée peut causer des dommages<br />
à long terme aux poumons. Une étude menée<br />
dans 11 villes du Canada a révélé que l’anhydride<br />
sulfureux était responsable d’une augmentation<br />
moyenne de 1,4 % des risques de mortalité.Le<br />
SO2 est aussi l’un des plus importants éléments<br />
qui contribuent à la formation de particules<br />
fines secondaires dans l’atmosphère.<br />
Le dangereux trajet du smog dans le corps<br />
Le CO est un polluant atmosphérique étroitement<br />
associé à des effets nocifs sur la santé; à de fortes<br />
concentrations, il est mortel. Le CO se lie à<br />
l’hémoglobine dans le sang, réduisant la capacité<br />
du sang de retenir de l’oxygène. Par conséquent,<br />
les tissus du corps sont privés d’oxygène. Les<br />
personnes cardiaques sont les plus vulnérables<br />
aux effets des niveaux élevés de CO. Les femmes<br />
enceintes (et leur fœtus), les nourrissons, les<br />
enfants, les personnes âgées et les personnes<br />
souffrant d’anémie ou de maladies respiratoires<br />
ou pulmonaires constituent aussi des groupes à<br />
haut risque. Les fumeurs pourraient courir un<br />
risque encore plus grand, puisque le fait de fumer<br />
augmente déjà les niveaux de CO dans le sang.<br />
L’air entre dans le corps par le biais de l’inhalation. Il y entre par le nez ou la bouche. Il descend ensuite dans<br />
le pharynx (la gorge), le larynx et le long de la trachée, qui est connectée aux bronches, menant aux poumons. À<br />
ce stade, l’oxygène est absorbé par la circulation sanguine, grâce à laquelle il est amené aux autres parties du<br />
corps. Si l’air inhalé est pollué, il peut avoir des effets néfastes sur la santé à n’importe quel endroit du trajet.<br />
Les voies respiratoires supérieures (nez, pharynx, larynx et trachée) : Le nez est très efficace pour filtrer tout<br />
polluant présent dans l’air inhalé. Environ 50 % du O3 et 90 % du SO2 inhalés seront filtrés par le nez.<br />
Cependant, au cours du processus, les polluants peuvent assécher la couche protectrice de mucus du nez<br />
et donc nuire à la capacité du corps de lutter contre l’infection. Si des particules microscopiques telles que<br />
les MP10 et les MP2,5 sont présentes dans l’air inhalé, il est possible qu’elles échappent au système de filtration<br />
naturelle du nez et pénètrent plus profondément dans les voies respiratoires. La toux et les éternuements<br />
peuvent survenir pour déloger l’amoncellement des particules retenues dans les voies respiratoires. Le fait<br />
15 chapitre deux : pourquoi le smog est-il préoccupant? l’abécédaire du smog 16
FIGURE 2-3<br />
L’appareil respiratoire humain<br />
F<br />
G<br />
A Cavité nasale<br />
B Pharynx<br />
C Larynx<br />
D Trachée<br />
E Alvéoles<br />
F Arbre bronchique<br />
G Diaphragme<br />
}<br />
}<br />
Voies respiratoires supérieures Voies respiratoires inférieures<br />
E<br />
A<br />
B<br />
C<br />
D<br />
E<br />
Source : www.howstuffworks.com<br />
de respirer du O3 peut causer de l’inflammation<br />
et de l’irritation des voies respiratoires supérieures,<br />
provoquant une sensation de brûlure dans la gorge.<br />
Les voies respiratoires inférieures (bronches,<br />
poumons et alvéoles) : Les bronches des poumons<br />
ont une structure arborescente inversée, dont les<br />
branches vont de quelques voies d’air au sommet<br />
des poumons à des millions de plus petites branches<br />
dans la profondeur des poumons. Les cellules qui<br />
tapissent ces voies respiratoires sont couvertes de<br />
petits poils microscopiques appelés cils. En<br />
remuant de façon rythmée, les cils transportent les<br />
particules nocives et les bactéries vers le haut, grâce<br />
au mucus, en direction de la gorge, d’où elles<br />
sont expulsées par la toux ou avalées. Le O3 et<br />
les MP qui ont été inhalés dans les poumons<br />
peuvent irriter les cils, les incitant à remuer<br />
lentement ou à ne pas remuer du tout. Cela<br />
permet à la saleté et aux bactéries de s’amonceler<br />
dans le mucus, réduisant ainsi la quantité d’espace<br />
disponible pour faire circuler l’air dans les voies<br />
respiratoires. Par conséquent, cela peut provoquer<br />
des difficultés respiratoires et de l’essoufflement.<br />
Les MP2,5 sont aussi préoccupantes puisqu’elles<br />
sont assez petites pour pénétrer profondément<br />
dans les poumons, où il n’y a pas de cils pour<br />
aider à les expulser.<br />
À l’extrémité de chaque branche des voies<br />
bronchiques se trouvent de tout petits sacs<br />
appelés alvéoles. Chaque poumon d’un adulte<br />
contient environ 300 millions d’alvéoles. Ces<br />
sacs jouent un rôle important dans le transport<br />
de l’oxygène – qui est nécessaire pour garder les<br />
cellules du corps en santé – vers le système<br />
sanguin et, subséquemment, vers toutes les parties<br />
du corps. Le O3 est très corrosif et il peut<br />
endommager la mince paroi des délicates cellules<br />
des alvéoles. Une exposition répétée au O3 peut<br />
causer l’inflammation des tissus des poumons et<br />
peut entraîner des infections pulmonaires. De plus,<br />
tout polluant qui pénètre dans les poumons peut<br />
être absorbé par le système sanguin et transporté<br />
plus avant dans le corps et, par conséquent,<br />
endommager non seulement les poumons de<br />
façon directe, mais aussi le cœur et d’autres organes.<br />
Le smog et la mortalité<br />
Bien entendu, l’apparence de brume jaunâtre du<br />
smog rend nos villes moins jolies, mais la réduction<br />
du smog est beaucoup plus qu’une question<br />
d’esthétique. Pour certaines personnes, c’est une<br />
question de vie ou de mort. Le gouvernement<br />
du Canada estime que la pollution de l’air est<br />
responsable de 5 000 décès prématurés chaque<br />
année au pays. L’Ontario Medical Association<br />
(OMA) évalue que plus de 1 900 personnes<br />
meurent de façon prématurée chaque année en<br />
Ontario en raison des effets de la pollution<br />
atmosphérique. Qui plus est, chaque année,<br />
environ 9 800 personnes sont admises dans les<br />
hôpitaux de l’Ontario et 13 000 se rendent à<br />
l’urgence après avoir été exposées au smog. À<br />
mesure que la population augmentera et vieillira,<br />
le nombre des personnes atteintes par la pollution<br />
atmosphérique augmentera. Par exemple, selon<br />
le modèle de l’OMA, on s’attend que le nombre<br />
de décès en Ontario associés à la pollution de l’air<br />
passera à 2 600 personnes par année d’ici 2015.<br />
FIGURE 2-4<br />
Augmentaion des décès au cours des journées<br />
de niveaux élevés de pollution de l’air, 1980–1991<br />
Qui est atteint par le smog?<br />
Tout le monde est exposé à la pollution de l’air<br />
et est donc touché d’une quelconque façon.<br />
Certaines personnes peuvent cependant être plus<br />
vulnérables aux effets néfastes du smog. Celles<br />
17 chapitre deux : pourquoi le smog est-il préoccupant? l’abécédaire du smog 18<br />
Ville<br />
Québec<br />
London<br />
Hamilton<br />
Calgary<br />
Montréal<br />
Vancouver<br />
Toronto<br />
Winnipeg<br />
Ottawa<br />
Windsor<br />
Edmonton<br />
3,6<br />
3,6<br />
4,8<br />
Moyenne nationale<br />
7,6<br />
6,5<br />
6,4<br />
11,0<br />
10,6<br />
10,3<br />
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 6,0 7,0 8,0 9,0 10,0 11,0 12,0<br />
8,4<br />
8,3<br />
Augmentation en pourcentage<br />
9,7<br />
Source : Burnett et al.
qui sont le plus à risque sont les personnes âgées,<br />
les enfants, les personnes qui souffrent d’allergies,<br />
d’asthme ou d’autres maladies respiratoires, et les<br />
personnes en santé qui pratiquent des activités<br />
physiques à l’extérieur les jours de smog. Les<br />
personnes cardiaques semblent aussi être plus<br />
sensibles que le reste de la population à l’exposition<br />
à la pollution de l’air.<br />
Les enfants (15 ans et moins) inhalent davantage<br />
d’air par kilogramme de poids corporel que les<br />
adultes; proportionnellement, ils inhalent donc<br />
davantage de polluants. Les enfants respirent aussi<br />
plus rapidement que les adultes et ont tendance à<br />
respirer par la bouche, contournant ainsi le système<br />
de filtration naturelle du nez. Ce mode de respiration<br />
permet à une grande quantité d’air pollué<br />
d’atteindre directement leurs poumons. Les<br />
enfants sont moins susceptibles que les adultes<br />
d’être à l’affût des symptômes, comme un serrement<br />
de la poitrine, qui peuvent être un signe<br />
des effets néfastes des polluants tels que la<br />
détérioration des tissus des poumons.<br />
De plus, les endroits où jouent les enfants et la<br />
hauteur où ils respirent par rapport au sol<br />
augmentent la possibilité d’exposition à des<br />
polluants. Plus particulièrement, les enfants<br />
passent beaucoup de temps à jouer activement<br />
dans des parcs urbains et des cours d’écoles situés<br />
près de routes achalandées et sont conséquemment<br />
exposés à de hauts niveaux de polluants en<br />
provenance des véhicules. En outre, parce qu’ils<br />
sont plus petits, les enfants respirent plus près du<br />
sol que les adultes – souvent à la même hauteur<br />
que les tuyaux d’échappement – là où les polluants<br />
se trouvent à des concentrations plus élevées.<br />
Les conséquences de la pollution atmosphérique<br />
extérieure pour la santé d’un enfant peuvent être<br />
graves. L’irritation causée par des polluants de<br />
l’air qui ne provoqueraient qu’une faible réaction<br />
chez un adulte peut entraîner une importante<br />
obstruction éventuelle des voies respiratoires<br />
plus étroites d’un jeune enfant. La pollution de<br />
l’air peut nuire au développement des alvéoles<br />
chez un enfant, ce qui réduirait le transfert de<br />
l’oxygène des poumons au système sanguin.Aussi,<br />
des études ont montré qu’une exposition à long<br />
terme à la pollution de l’air durant l’enfance<br />
peut réduire le taux de croissance des poumons.<br />
Les personnes âgées (65 ans et plus) sont aussi<br />
touchées plus sévèrement par le smog que le reste<br />
de la population. Elles peuvent être plus frêles et<br />
plus faibles que les jeunes, et donc moins bien<br />
résister aux infections. De nombreuses personnes<br />
âgées souffrent de troubles respiratoires ou cardiaques<br />
chroniques, ou d’autres problèmes de<br />
poumons ou de circulation; toutes ces conditions<br />
peuvent être aggravées par l’inhalation de MP<br />
ou d’autres polluants. Un certain nombre d’études<br />
ont associé les MP à une augmentation des<br />
admissions dans les hôpitaux pour des problèmes<br />
respiratoires ou cardiovasculaires chez les personnes<br />
âgées, et même à des décès prématurés. De plus, le<br />
déclin de la fonction pulmonaire qui se produit<br />
naturellement chez les personnes vieillissantes<br />
pourrait être accéléré par les effets nocifs des<br />
polluants de l’air.<br />
Les personnes qui font de l’exercise à l’extérieur,<br />
comme les cyclistes et les coureurs, s’exposent<br />
à davantage de polluants que celles qui ne<br />
s’engagent pas dans des activités extérieures<br />
rigoureuses. L’exercice augmente l’activité du<br />
cœur, qui nécessite à son tour une respiration<br />
plus rapide et plus profonde. Lorsque cela se<br />
produit, davantage de polluants sont inspirés<br />
profondément dans les poumons. Les personnes<br />
qui pratiquent des activités physiques à l’extérieur<br />
respirent souvent par la bouche, contournant<br />
ainsi le système de filtration naturelle du nez,<br />
qui pourrait les protéger contre les MP. Puisque<br />
le O3 diminue la fonction pulmonaire, les athlètes<br />
et les personnes qui pratiquent des activités<br />
physiques à l’extérieur pourraient trouver plus<br />
difficile de respirer profondément et vigoureusement.<br />
Cette situation empire durant un épisode<br />
de smog, lorsque les niveaux de polluants sont<br />
plus élevés.<br />
Les bronches des personnes qui souffrent d’asthme<br />
sont plus sujettes à l’inflammation. Les particules,<br />
qui peuvent irriter les voies aériennes et y causer<br />
de l’inflammation, sont susceptibles de causer<br />
des ennuis aux personnes qui souffrent d’asthme<br />
ou d’autres troubles respiratoires. Bon nombre<br />
d’études ont révélé un lien étroit entre les<br />
augmentations de concentrations de MP10 et<br />
une augmentation des visites à l’urgence et des<br />
admissions dans les hôpitaux à cause de l’asthme.<br />
Lorsque les niveaux de O3 sont élevés, davantage<br />
d’asthmatiques ont des crises d’asthme nécessitant<br />
les soins d’un médecin ou le recours à des<br />
médicaments additionnels. Les asthmatiques sont<br />
aussi gravement touchés par la réduction de la<br />
fonction pulmonaire et par l’irritation du système<br />
respiratoire causées par le O3. Au Canada, entre<br />
1980 et 1990, les hospitalisations de jeunes<br />
enfants pour cause d’asthme ont augmenté de<br />
28 % chez les garçons et de 18 % chez les filles.<br />
Au pays, l’asthme est désormais l’une des maladies<br />
respiratoires les plus courantes chez les enfants, et<br />
c’est la plus importante cause d’absentéisme<br />
scolaire. Plus de 2,4 millions de Canadiens<br />
souffrent d’asthme, ce qui représente une<br />
proportion significative de la population qui est<br />
frappée par le smog.<br />
Le faible apport en oxygène engendré par des<br />
artères bloquées ou rétrécies peut affaiblir le<br />
cœur des personnes qui souffrent déjà d’une<br />
maladie cardiaque. Puisque le CO prive le corps<br />
d’oxygène, le smog pourrait empirer la condition<br />
de ces personnes en diminuant encore davantage<br />
l’apport d’oxygène à leur cœur.<br />
19 chapitre deux : pourquoi le smog est-il préoccupant? l’abécédaire du smog 20
Une perspective mondiale<br />
de la santé<br />
La pollution de l’air est un important problème<br />
d’hygiène du milieu qui touche les pays développés<br />
et les pays en développement partout dans le<br />
monde. Des quantités croissantes de gaz et de<br />
particules sont émises dans l’atmosphère à l’échelle<br />
mondiale, ce qui cause des préjudices à la santé<br />
humaine et à l’environnement. Chaque année, on<br />
estime qu’environ trois millions de personnes<br />
meurent et qu’un nombre encore plus grand<br />
souffrent de graves problèmes de santé, surtout de<br />
maladies respiratoires, d’asthme et de maladies<br />
cardiovasculaires, en raison de la pollution de<br />
l’air. Ce nombre de mortalités représente environ<br />
5 % des quelque 55 millions de décès qui se<br />
produisent chaque année dans le monde.<br />
On évalue que d’ici 2020, on pourrait prévenir<br />
chaque année un total de 700 000 décès prématurés<br />
dus à une exposition aux particules dans le<br />
monde si l’on mettait en œuvre des politiques<br />
de réduction des émissions. La majorité de ces<br />
décès évités, jusqu’à 563 000, seraient évités dans<br />
les pays en développement, tandis que les autres<br />
138 000 le seraient dans les pays développés,<br />
comme le Canada.<br />
Les répercussions du<br />
smog sur l’environnement<br />
Le smog n’est pas qu’un problème de santé<br />
humaine. Il touche aussi le milieu physique<br />
environnant. Deux polluants particuliers du smog<br />
ont des effets dommageables sur l’environnement :<br />
le O3 et les MP.<br />
Le O3 s’attaque à la végétation (p. ex. les cultures<br />
agricoles, les arbres et les plantes herbacées) de<br />
plusieurs manières. Lorsque les plantes absorbent<br />
du CO2 par le biais de minuscules ouvertures<br />
situées à la surface de leurs feuilles (appelées<br />
stomates) durant la photosynthèse (processus par<br />
lequel les plantes produisent et emmagasinent de<br />
la nourriture), le O3 peut aussi y pénétrer. Une<br />
fois à l’intérieur de la feuille, le O3 peut réduire<br />
la taille des stomates en diminuant la fermeté ou<br />
« turgescence » des cellules avoisinantes. Même si<br />
la réduction de la taille des stomates peut, en principe,<br />
aider à protéger la plante contre de futures<br />
infiltrations de O3, le O3 déjà présent dans la<br />
feuille peut détruire des cellules. En outre, la<br />
réduction de la taille des stomates réduit<br />
l’absorption de CO2 par la feuille, ce qui ralentit<br />
la photosynthèse. Ces processus dommageables<br />
inhibent la croissance de la plante et sa reproduction,<br />
et affaiblissent la santé de la plante qui,<br />
par le fait même, voit diminuer sa capacité de<br />
résister aux maladies, aux attaques des insectes et<br />
aux conditions météorologiques exceptionnelles.<br />
La plante dans son ensemble peut croître de 10<br />
à 40 % plus lentement qu’elle ne le ferait sans<br />
exposition au O3, vieillir prématurément, perdre<br />
ses feuilles durant la saison de croissance et produire<br />
du pollen d’une durée de vie moindre. En<br />
conséquence, le O3 peut réduire le rendement<br />
agricole. Les récoltes dont le risque de dégradation<br />
en raison d’une exposition au O3 est le plus<br />
élevé comprennent les haricots secs, les pommes<br />
de terre, les oignons, le foin, les navets, le tabac,<br />
le blé d’automne, les fèves soya, les épinards, les<br />
tomates et le maïs sucré. Une étude effectuée<br />
sur des plants de fraises a révélé que le O3 réduit<br />
le nombre et le poids des fruits, donnant lieu à<br />
des pertes aussi élevées que 15 %. On peut voir<br />
les feuilles devenir mouchetées de petites taches<br />
jaunes, noires ou blanches, ou y observer de<br />
grandes zones de couleur bronze ou minces<br />
comme du papier.<br />
Le O3 est aussi très dommageable autant pour des<br />
matières synthétiques que naturelles. Il peut<br />
engendrer l’apparition de craques sur des<br />
produits fabriqués en caoutchouc, comme des<br />
pneus, des bottes, des gants et des tuyaux. Une<br />
exposition continue de ces produits peut<br />
entraîner leur désintégration complète. Le O3<br />
accélère la détérioration des teintures, endommage<br />
le coton, l’acétate, le nylon, le polyester ainsi que<br />
d’autres textiles, et accélère la détérioration de<br />
certaines peintures et de certains revêtements.<br />
Le plus important effet des dépôts de MP sur la<br />
végétation est le rétrécissement de la surface de<br />
la feuille. Cela réduit l’exposition de la feuille à<br />
la lumière du soleil, ce qui à son tour cause une<br />
diminution de la photosynthèse en entravant<br />
l’apport de CO2 à la feuille. La composition<br />
chimique des particules peut aussi avoir un effet<br />
direct sur la plante ainsi que des effets indirects<br />
sur le sol. L’accumulation de particules sur la<br />
surface de la feuille peut également rendre la<br />
plante plus vulnérable aux maladies.<br />
Certaines études ont porté sur les effets des MP<br />
sur des matières comme les métaux, le bois, la pierre,<br />
les surfaces peintes, les appareils électroniques et<br />
les tissus. Les dépôts de MP sur ces matières peuvent<br />
causer la salissure et la décoloration, réduisant<br />
par le fait même leur attrait sur le plan esthétique.<br />
L’exposition aux MP peut également causer la<br />
dégradation physique et chimique de matières<br />
qui entrent en contact avec des particules acides.<br />
Une répercussion évidente et esthétique des MP<br />
sur l’environnement est la visibilité réduite et la<br />
présence de brume dans l’air. La brume survient<br />
lorsque la lumière du soleil heurte de minuscules<br />
particules dans l’air et qu’elle est soit absorbée<br />
ou diffusée par elles, ce qui réduit la clarté et la<br />
couleur de ce que nous voyons. La visibilité<br />
réduite est habituellement le résultat d’une<br />
lumière diffusée plutôt qu’absorbée. L’humidité<br />
de l’air environnant joue également un rôle. À<br />
mesure qu’augmentent les taux d’humidité, les<br />
particules absorbent des quantités croissantes<br />
d’eau dans l’air et leur taille augmente en<br />
21 chapitre deux : pourquoi le smog est-il préoccupant? l’abécédaire du smog 22
conséquence; cela augmente leur capacité de<br />
diffuser la lumière, ce qui réduit donc encore<br />
davantage la couleur et la clarté de ce que nous<br />
voyons dans le paysage environnant.<br />
Selon la U.S. Environmental Protection Agency,<br />
la brume réduit couramment la visibilité de 144 km<br />
à entre 22 et 38 km dans certaines régions de<br />
l’est des États-Unis, et de 225 km à entre 53 et<br />
144 km dans l’ouest des États-Unis. La visibilité<br />
est généralement moins bonne dans l’est que dans<br />
l’ouest des États-Unis puisque les taux moyens<br />
d’humidité y sont plus élevés ainsi que les taux de<br />
MP de sources à la fois anthropiques et naturelles.<br />
La taille et la composition chimique des particules<br />
agissent aussi sur leur capacité de diffuser la lumière.<br />
Les particules dont la taille se situe près de MP2,5<br />
sont les plus efficaces pour diffuser la lumière. Les<br />
particules plus grossières, cependant, peuvent aussi<br />
contribuer à réduire la visibilité. Les sulfates et les<br />
nitrates, qui peuvent adhérer à des particules plus<br />
fines, ont une efficacité semblable pour diffuser la<br />
lumière.<br />
Les répercussions<br />
économiques du smog<br />
Le smog nuit à l’économie sur plusieurs plans,<br />
dont le plus grave est lié aux soins de santé.<br />
Cependant, le problème du smog au Canada<br />
s’en prend aussi à l’économie par le biais des<br />
réductions des récoltes agricoles et de la perte<br />
potentielle de revenus touristiques en raison d’une<br />
visibilité réduite aux destinations touristiques<br />
panoramiques.<br />
Le coût des soins de santé : Les graves effets du<br />
smog sur la santé ont aussi des répercussions<br />
économiques significatives. Selon l’Ontario Medical<br />
Association, on estime que la pollution de l’air<br />
coûte plus de un milliard de dollars par année à<br />
la province en admissions dans les hôpitaux, en<br />
visites à l’urgence et en absentéisme. Lorsqu’on<br />
ajoute à ce chiffre les coûts de la douleur, de la<br />
souffrance et des pertes de vie causées par la<br />
pollution de l’air, la perte économique annuelle<br />
totale est évaluée à 10 milliards de dollars par<br />
année. On s’attend que ce chiffre grimpera à<br />
12 milliards d’ici 2015.<br />
Deux rapports donnent cependant à croire qu’il est<br />
possible de réduire considérablement l’escalade de<br />
ces coûts en santé. Un rapport du gouvernement de<br />
l’Ontario publié en 1996 calculait que le fait de<br />
réduire les polluants clés du smog de 45 % pourrait<br />
réduire chaque année de 190 les admissions à<br />
l’hôpital pour troubles cardiaques ou respiratoires,<br />
de 6 200 les visites dans les urgences pour problèmes<br />
d’asthme, et d’entre trois et quatre millions les épisodes<br />
de symptômes respiratoires aigus. Des études<br />
menées dans le Grand Vancouver ont établi que plus<br />
de 2 700 décès prématurés et 33 000 visites à<br />
l’urgence pourraient être évités sur une période<br />
de 30 années si l’on réduisait les MP de 25 %.<br />
Les coûts agricoles : Comme mentionné précédemment,<br />
le smog endommage les cultures et la<br />
végétation, réduisant ainsi la production de récoltes<br />
importantes sur le plan économique comme les<br />
fèves soya, les haricots, le blé et le coton.Aux États-<br />
Unis, on a estimé à un montant s’élevant entre<br />
un et trois milliards de dollars par année les pertes<br />
agricoles dues au O3.<br />
Les revenus du tourisme : La réduction de la visibilité<br />
atteignant jusqu’à 80 % dans certaines régions<br />
en raison de la pollution de l’air, la perte de revenus<br />
du tourisme pourrait être importante, surtout dans<br />
les endroits où les touristes sont attirés par l’« air frais »<br />
et les beaux paysages, dans les parcs nationaux et les<br />
régions sauvages. Si les centres urbains canadiens<br />
deviennent plus pollués, les touristes pourraient<br />
choisir de ne pas les visiter pour des raisons<br />
esthétiques ou de santé. Environnement Canada<br />
a récemment achevé une enquête sur les réactions<br />
des touristes face à une visibilité réduite dans le<br />
Lower Mainland de la Colombie-Britannique. La<br />
conclusion : l’augmentation de la pollution aurait<br />
des répercussions négatives sur le tourisme dans<br />
la région.<br />
Les changements<br />
climatiques et le smog<br />
La combustion de combustibles fossiles constitue<br />
un lien entre les changements climatiques et le<br />
smog. L’utilisation de combustibles fossiles contribue<br />
grandement aux changements climatiques<br />
en produisant deux des principaux gaz à effet de<br />
serre : le dioxyde de carbone et le méthane, dont<br />
aucun n’est directement responsable du smog.<br />
Toutefois, la combustion de combustibles fossiles<br />
génère d’autres polluants qui causent le smog,<br />
dont le SO2, le CO, les NOx, les COV et les MP.<br />
Il existe un autre lien entre les changements climatiques<br />
et le smog : les températures plus élevées<br />
associées aux premiers pourraient faire augmenter<br />
les effets du deuxième. Certains scientifiques ont<br />
laissé entendre qu’à mesure qu’augmentera la<br />
température annuelle moyenne en Ontario, le<br />
smog pourrait tout aussi bien augmenter; plus<br />
particulièrement, les NOx et les COV réagiront<br />
à des températures plus élevées et créeront ainsi<br />
davantage de O3.Résultat : des vagues de chaleur<br />
plus fréquentes et intenses pourraient signifier<br />
davantage de journées où le O3 est élevé et où l’on<br />
émet des avis de pollution de l’air. Les températures<br />
étant plus élevées, on brûlera davantage de<br />
combustibles fossiles pour satisfaire à la demande<br />
croissante de climatisation, ce qui aura pour effet<br />
de produire davantage de gaz à effet de serre et<br />
de polluants qui causent le smog.<br />
L’augmentation des taux d’humidité qui s’ensuivrait<br />
pourrait aussi provoquer une hausse de<br />
la production de spores de moisissure, et un<br />
climat plus chaud donnerait lieu à une prolifération<br />
des arbres et d’autres végétaux qui produisent<br />
du pollen, ce qui aggraverait la situation des<br />
personnes qui souffrent d’asthme, d’emphysème<br />
et d’autres maladies respiratoires.<br />
23 chapitre deux : pourquoi le smog est-il préoccupant? l’abécédaire du smog 24
chapitre trois<br />
Photo : Peter Power, The Toronto Star<br />
Les facteurs<br />
reliés au smog<br />
Les gens se demandent où vivre au Canada sans être affectés par le<br />
smog. Voilà une question à laquelle il n’est pas facile de répondre puisque<br />
la fréquence et l’intensité du smog dépendent d’un certain nombre de<br />
facteurs physiques et géographiques, tels que les conditions climatiques,<br />
la période de l’année, la topographie, la vitesse et la direction des vents,<br />
et la proximité de centres urbains ou de régions industrielles. À cause de<br />
l’un ou plusieurs de ces facteurs, trois régions du Canada ont tendance à<br />
connaître plus que d’autres des épisodes de haut niveau de smog lié au<br />
O3 : le sud de la région de l’Atlantique; la vallée du bas Fraser, en Colombie-<br />
Britannique; et le corridor Windsor (Ontario)-Québec (Québec). Il importe<br />
de noter que ces régions ne sont pas les seules à être affectées par de<br />
hauts niveaux de smog lié au O3 et que d’autres parties du Canada éprouvent<br />
aussi des problèmes sporadiques.<br />
l’abécédaire du smog 26
Facteurs saisonniers/<br />
quotidiens<br />
La « saison du smog » officielle au Canada s’étend<br />
de mai à septembre, lorsque le soleil est à son plus<br />
fort. Durant l’hiver, le soleil étant plus faible, la<br />
production de O3 est réduite.Toutefois, le smog<br />
demeure un problème tout au long de l’année.<br />
Les MP et les autres polluants tels que les NOx,<br />
le SO2 et le CO sont présents dans l’air l’année<br />
durant puisque les industries et le secteur des<br />
transports continuent de produire des émissions.<br />
Les niveaux de O3 ont tendance à augmenter au<br />
cours d’une journée, pour atteindre leur maximum<br />
entre le milieu et la fin de l’après-midi, lorsque<br />
les températures sont les plus élevées et que la<br />
lumière du soleil a eu le temps d’entrer en réaction<br />
avec les gaz d’échappement des véhicules et les<br />
émissions industrielles. Puisque le O3 se forme<br />
sous l’effet de la lumière, ses niveaux baissent<br />
généralement rapidement après le coucher du<br />
soleil. Les niveaux d’autres polluants du smog, tels<br />
que le SO2, les NOx, les MP et le CO, sont aussi<br />
habituellement plus élevés durant la journée, en<br />
raison de la fréquence d’utilisation des autos et des<br />
camions ainsi que de l’activité élevée dans la<br />
construction et les industries.<br />
Les conditions climatiques<br />
locales<br />
Le climat joue un rôle significatif dans la détermination<br />
des niveaux de smog. Des températures<br />
avoisinant ou dépassant les 30 °C, des vents calmes<br />
et peu de nuages sont les conditions idéales pour<br />
la formation du smog. Les NOx et les COV ont<br />
besoin de la lumière du soleil pour créer le O3<br />
et c’est pourquoi les niveaux de O3 les plus élevés<br />
surviennent lors de journées chaudes, sèches et<br />
ensoleillées. Les vents calmes empêchent la dispersion<br />
rapide des polluants, ce qui leur donne<br />
la chance de se mêler les uns aux autres et<br />
d’enclencher des réactions pour former du O3.<br />
La lumière du soleil et les températures chaudes<br />
sont également propices à la formation de MP<br />
secondaires dans l’atmosphère.<br />
Au cours de l’été, les épisodes de smog intense<br />
surviendront généralement lorsqu’un système de<br />
haute pression stagnant s’installera dans une<br />
région. Dans l’hémisphère nord, les vents, dans<br />
les systèmes de haute pression, formeront une<br />
spirale dans le sens des aiguilles d’une montre et<br />
vers l’extérieur, ce qui amènera de l’air chaud en<br />
provenance du sud. L’air a tendance à chuter près<br />
des centres de haute pression, se réchauffant à<br />
mesure qu’il descend et évaporant tout nuage ou<br />
toute précipitation qui pourrait s’y trouver. C’est<br />
pourquoi les systèmes de haute pression tendent<br />
à occasionner des journées claires et ensoleillées.<br />
Ces systèmes, associés aux températures chaudes<br />
de l’été et à des vents faibles ou inexistants,<br />
entraîneront généralement la stagnation de l’air,<br />
qui demeurera prisonnier près du sol. Lorsqu’ils<br />
sont prisonniers de la haute pression, les COV et<br />
les NOx cuisent dans la chaleur du soleil, ce qui<br />
crée du O3. De plus, les masses d’air stagnant<br />
bloquent la dispersion des polluants.<br />
La gravité du smog augmente aussi lorsque<br />
survient une « inversion de température » (figure<br />
3-1). Lorsque l’air près du sol est plus frais que<br />
l’air au-dessus, l’air plus bas, plus frais ne s’élève<br />
pas mais demeure fixe, sous l’effet de « couvercle »<br />
que produit l’air plus chaud du dessus. Cela pourrait<br />
être dû à un front froid qui se déplace à travers<br />
une région ou à de l’air frais marin soufflé sur la<br />
terre par une brise de mer. Dans ces conditions,<br />
les polluants ne peuvent pas s’élever et se disperser;<br />
le smog est gardé près du sol, ce qui maximise<br />
tous ses effets dommageables. On a associé la forte<br />
inversion qui s’est produite à Donora, en<br />
Pennsylvanie, en 1948, à des maladies respiratoires<br />
chez plus de 6 000 personnes et à 20 décès.<br />
Topographie<br />
FIGURE 3-1<br />
Inversions de température et smog<br />
V<br />
27 chapitre trois : les facteurs reliés au smog l’abécédaire du smog 28<br />
air plus frais<br />
air frais<br />
air chaud<br />
air frais<br />
couche d’inversion chaude<br />
air frais<br />
Schéma normal<br />
Inversion de temperature<br />
La topographie (configuration du paysage d’une région) peut avoir une grande influence sur la qualité de<br />
l’air. Une ville située dans une vallée, par exemple, pourrait connaître des problèmes de qualité de l’air en<br />
raison de la limitation du mouvement de l’air due aux barrières physiques que constituent les « murs » de<br />
la vallée. Une ville située dans une plaine ouverte, par contre, n’a pas ces barrières et bénéficie donc d’une<br />
meilleure dispersion des polluants. La vallée du bas Fraser, en Colombie-Britannique, est bordée par la
chaîne Côtière au nord et par la chaîne des Cascades au sud-est. Lorsque les vents de la mer qui s’engouffrent<br />
dans le détroit de Georgia soufflent les polluants vers l’est de la région de Vancouver, cela produit peu à peu<br />
du O3. Les montagnes piègent ensuite la pollution dans la partie est de la vallée. De façon analogue, le<br />
terrain vallonné du Nouveau-Brunswick contient beaucoup de « poches » où les brises de mer fraîches<br />
en provenance de la baie de Fundy peuvent être prises au piège et s’accumuler, causant des inversions de<br />
température et diminuant la qualité de l’air.<br />
Facteurs urbains et ruraux<br />
Le smog n’est pas qu’un problème urbain. En fait, les niveaux de smog peuvent souvent être plus élevés<br />
dans les régions rurales que dans les villages et les villes, pour plusieurs raisons. En premier lieu, les<br />
polluants de l’air se déplacent avec le vent. Les MP2,5 peuvent demeurer suspendues dans l’air pendant<br />
des semaines et voyager sur une distance atteignant jusqu’à 800 km grâce au vent, et de hauts niveaux de<br />
concentration de O3 peuvent survenir dans des régions rurales situées en aval des grands centres urbains.<br />
C’est le cas, en Ontario, dans des collectivités rurales des rives du lac Huron (p. ex.Tiverton, Grand<br />
Bend) et du lac Érié (p. ex. Long Point), qui connaissent de très fortes concentrations de O3 au cours de<br />
l’été. En deuxième lieu, les réactions chimiques qui créent du O3 peuvent prendre plusieurs heures, ce<br />
qui veut dire que le O3 peut être formé à une certaine distance en aval des sources initiales de NOx et<br />
de COV, soit aussi loin que 500 km. On peut aussi attribuer les relevés de O3 d’une banlieue/région<br />
rurale qui seraient plus élevés que ceux d’un centre-ville à un processus chimique par lequel les NOx<br />
des tuyaux d’échappement des véhicules, connus sous le terme « destructeurs d’ozone »,décomposent les<br />
molécules de O3, les transformant en oxygène (O2). Lorsque la circulation automobile s’engouffre dans<br />
un centre-ville durant une épisode de smog, cela peut produire un « effet de beigne », les relevés de O3<br />
dans le centre-ville étant bas alors que ceux des abords de la ville sont élevés. Évidemment, cela ne<br />
résout pas le problème du smog dans les centres-villes puisque le O3 n’est que l’un de plusieurs polluants<br />
nocifs qui composent le smog.<br />
<strong>Pollution</strong> atmosphérique transfrontière<br />
La pollution atmosphérique transfrontière en provenance des États-Unis est un problème commun à<br />
certaines régions du Canada. Une partie importante de la pollution par le O3 dans le corridor Windsor-<br />
Québec est transportée par le vent, en provenance des autos et des usines du Midwest des États-Unis.<br />
On évalue que 50 % du O3 présent dans le sud de l’Ontario durant les périodes de smog provient de<br />
sources transfrontières. Le sud du Nouveau-Brunswick et le sud de la Nouvelle-Écosse reçoivent une<br />
partie considérable de la pollution de l’air de l’Amérique du Nord puisque 80 % du smog dans ces<br />
régions provient de l’est des États-Unis, de la vallée de l’Ohio, du sud de l’Ontario et du Québec.<br />
29 chapitre trois : les facteurs reliés au smog l’abécédaire du smog 30
chapitre quatre<br />
Obtenir de l’information<br />
sur la qualité de l’air<br />
et les polluants<br />
Bien que l’air qui nous entoure puisse parfois nous sembler propre, sans<br />
couleur brunâtre ou odeur déplaisante, les apparences peuvent être trompeuses.<br />
Pour savoir vraiment ce qui est présent dans l’air, il faut le<br />
surveiller. Il faut ensuite communiquer ces renseignements au public<br />
d’une manière actualisée, facile d’accès et claire. L’accès à une information<br />
exacte est primordiale pour acquérir une meilleure compréhension des<br />
répercussions du smog sur la santé et sur l’environnement. Lorsque nous<br />
sommes bien informés, nous pouvons devenir plus conscients de notre<br />
besoin d’air pur et intervenir pour améliorer la qualité de l’air dans notre<br />
collectivité.<br />
l’abécédaire du smog 32
There Il y a plusieurs are several façons ways utiles to get d’obtenir information des about<br />
smog renseignements pollutants sur across les polluants Canada, including du smog partout data<br />
from au Canada, air monitoring dont les données stations, des air quality stations indices, de<br />
the surveillance Criteria de Air la Contaminants pollution atmosphérique, Emissions les<br />
Inventory, indices de the la qualité National de l’air, Pollutant l’inventaire Release des<br />
Inventory émissions des and principaux <strong>Pollution</strong>Watch. contaminants atmosphériques,<br />
l’Inventaire national des rejets de<br />
polluants et <strong>Pollution</strong> Watch.<br />
Air Monitoring Stations<br />
Air Stations pollutants across de Canada surveillance are measured de<br />
continuously by monitoring stations operated<br />
la pollution atmosphérique<br />
by both federal and provincial agencies.<br />
Concentrations Partout au Canada, of air les pollutants polluants are atmosphériques measured<br />
sont in tiny mesurés amounts, continuellement usually in “parts par per des million” stations de<br />
surveillance (ppm) or “parts exploitées per billion” à la fois (ppb). par des One organismes ppb<br />
fédéraux means that et there provinciaux. is one part Les pollutant concentrations to every de<br />
polluants billion parts atmosphériques of air.This is sont comparable mesurées to en one<br />
quantités drop of water minimes, in an habituellement in-ground swimming en « parties pool<br />
par or, in million terms » of (ppm) time, ou one en second « parties in 32 par years. milliard »<br />
(ppb). Une partie par milliard signifie qu’il y a<br />
The federal monitoring and reporting networks<br />
une partie de polluant pour chaque milliard de<br />
are the National Air <strong>Pollution</strong> Surveillance (NAPS)<br />
parties d’air. On peut comparer cela à une goutte<br />
network and the Canadian Air and Precipitation<br />
d’eau dans une piscine creusée ou, exprimé en<br />
Monitoring Network (CAPMON). NAPS,<br />
temps, à une seconde dans 32 années.<br />
established in 1969, is a joint program of the<br />
Les federal réseaux and provincial fédéraux de governments surveillance to et measure de compte<br />
rendu and report sont outdoor le Réseau air national pollutant de levels surveillance in de<br />
la Canadian pollution urban atmosphérique centres. It currently (NSPA) et includes le Réseau<br />
canadien 271 air monitoring de surveillance stations de in l'air 163 et municipalities.<br />
des<br />
précipitations (RCSAP). Le Réseau NSPA, créé<br />
en 1969, est un programme conjoint des<br />
gouvernements fédéral et provinciaux en vue de<br />
33 chapitre quatre : obtenir de l’information sur la qualité de l’air et les polluants<br />
The mesurer number les niveaux of pollutants de polluants measured, de l’air as dans well les as<br />
the centres type, urbains varies du from Canada station et to d’en station rendre depending<br />
on compte. the region.The Il comprend most actuellement common contaminants<br />
271 stations<br />
monitored de surveillance are SO2,CO,NO2,O3 de la pollution atmosphérique and PM.<br />
dans Data 163 from municipalités. the NAPS monitoring Le nombre stations ainsi que can le<br />
type be accessed des polluants through mesurés the network’s varient d’une annualstation<br />
à reports l’autre, found selon on la région. the following Les contaminants Web site: les<br />
plus www.etcentre.org/naps.<br />
couramment surveillés sont le SO2, le CO,<br />
le NO2, le O3 et les MP. On peut avoir accès<br />
aux CAPMON données is des a rural stations network de surveillance with 21 air du<br />
Réseau monitoring NSPA stations grâce in aux Canada rapports and annuels one in the du<br />
réseau, United qu’on States. peut It has trouver been sur in operation son site web for more<br />
(www.etcentre.org/naps). than 20 years. Its initial Le focus RCSAP was on est acid un réseau rain,<br />
rural but now qui smog regroupe pollutants 21 stations (NOx,PM de surveillance and O3) are au<br />
Canada also measured et une at aux some États-Unis, sites. Plans et are qui underway fonctionne to<br />
depuis establish plus an de interactive 20 ans. Les Web pluies site where acidesdata<br />
from<br />
constituaient CAPMON sites son can sujet be de accessed préoccupation by the public. initial,<br />
mais certaines stations mesurent aussi maintenant<br />
des The polluants provinces du of smog Ontario, (NOx,MP Quebec,Alberta et O3). On and<br />
planifie British Columbia actuellement operate la mise their sur own pied air d’un site<br />
web monitoring interactif stations où le public independently pourra avoir of NAPS accès àand<br />
des CAPMON. données provenant Data from des these stations sites can du RCSAP. usually be<br />
accessed through the provincial environment<br />
Les ministries’ provinces Web d’Ontario, sites or through du Québec, the provinces’ de l’Alberta<br />
et annual de la air Colombie-Britannique quality reports. exploitent leurs<br />
propres stations de surveillance de la pollution<br />
atmosphérique, indépendamment du Réseau NSPA<br />
et du RCSAP. On peut habituellement avoir accès<br />
aux données de ces stations par l’entremise des<br />
sites web des ministères provinciaux de l’Environnement<br />
ou dans les rapports annuels des provinces<br />
sur la qualité de l’air.<br />
Indices de la qualité de l’air<br />
En plus de constituer la base des rapports annuels<br />
sur la qualité de l’air publiés par divers ordres de<br />
gouvernement au Canada, les données sur la qualité<br />
de l’air sont largement utilisées pour la production de<br />
documents tels que les évaluations environnementales,<br />
les notices d’impact, les positions de principe et les<br />
rapports sur les indicateurs de santé de l’environnement.<br />
Dans ces contextes, on parle souvent de la qualité de<br />
l’air en termes de concentrations de polluants dans<br />
l’air (p. ex. parties par milliard (ppb) ou microgrammes<br />
par mètre cube (µg/m 3 ).<br />
Le public prend plus couramment connaissance des<br />
résultats de la surveillance de la qualité de l’air sous la<br />
forme d’indices de la qualité de l’air et d’avertissements<br />
de smog. On cherche ainsi à simplifier les grandes<br />
quantités de données en chiffres simples, qui véhiculent<br />
des messages significatifs sur la qualité de l’air, en<br />
temps opportun. En général, de tels messages<br />
présentent à la fois des conseils sur les manières<br />
d’améliorer la qualité de l’air et sur les moyens que<br />
peuvent prendre les gens pour réduire leur propre<br />
exposition dans les situations de faible qualité de<br />
l’air. Lorsque les niveaux des indices sont élevés,<br />
par exemple, on peut encourager les gens à réduire<br />
leurs émissions dans l’atmosphère en ayant recours<br />
aux transports publics ou en évitant d’utiliser des<br />
équipements alimentés à l’essence, tels que les tondeuses<br />
à gazon ou les souffleuses à feuilles. Dans le même<br />
ordre d’idées, on peut demander aux industries de<br />
réduire temporairement leur production ou de passer<br />
à des combustibles moins polluants. On peut aussi<br />
encourager le public à reconnaître le fait que les<br />
épisodes de mauvaise qualité de l’air peuvent<br />
présenter de plus grands risques pour la santé et à<br />
modifier ses activité en conséquence, par exemple en<br />
réduisant les activités à l’extérieur ou en demeurant<br />
à l’intérieur.<br />
Indices de la qualité de l’air canadiens<br />
En 1980 les gouvernements fédéral et provinciaux<br />
ont publié conjointement un indice de la qualité de<br />
l’air pour utilisation nationale, connu sous le nom<br />
d’Indice de la qualité de l'air/Index of the Quality of<br />
the Air (IQUA). En retour, cet indice a incité plusieurs<br />
provinces à mettre au point des indices de la qualité<br />
de l’air, au cours des années 1980. Chacun de ces<br />
indices a légèrement évolué de différentes façons, en<br />
fonction des facteurs locaux. En général, cependant,<br />
tous les indices de la qualité de l’air au Canada<br />
produisent des valeurs-indices à chiffre unique à<br />
partir de données brutes sur la qualité de l’air, qui<br />
sont disponibles concernant divers contaminants<br />
dont les moyennes ont été claculées sur diverses<br />
périodes de temps, de façon à présenter un portrait<br />
pris « sur le vif » de la qualité de l’air d’une collectivité<br />
(voir l’encadré 4-1 pour la méthodologie généralement<br />
utilisée pour calculer une valeur-indice).<br />
<strong>Pollution</strong> <strong>Probe</strong> gratefully acknowledges the funding of this<br />
insert by the JANEY S. MILLS P. ENG MEMORIAL FUND.<br />
The updated material on Air Quality Indices and Air Quality<br />
Advisories (pages 34 – 41) was researched and written by<br />
JOHN HEWINGS.<br />
Pages 34 through 41 have been updated as of June 2004.<br />
l’abécédaire du smog 34
ENCADRÉ 4-1<br />
Méthode type pour calculer<br />
les indices de la qualité de<br />
l’air au Canada<br />
• Rassembler des données brutes à chaque<br />
station de surveillance — incluant généralement<br />
au moins deux des contaminants suivants :<br />
anhydride sulfureux, monoxyde de carbone,<br />
dioxyde d'azote, ozone, total des particules en<br />
suspension et particules chiffres (
demandes d’autres organismes (p. ex. Ontario Lung<br />
Association) visant l’amélioration de l’IQUA afin<br />
qu’il reflète mieux les risques pour la santé. Des<br />
représentants des principaux intervenants à la fois<br />
au sein du gouvernement et à l’extérieur ont été<br />
assignés à la tâche d’améliorer les indices canadiens<br />
de la qualité de l’air. L’une des forces motrices clés<br />
de ce processus a été le défi lancé par l’honorable<br />
David Anderson, ministre fédéral de l’Environnement,<br />
dans son discours au sommet de Toronto sur le smog<br />
de 2001. Exprimant un engagement commun de<br />
la part des gouvernements fédéral et provinciaux et<br />
des administrations municipales envers l’amélioration<br />
de la qualité de l’air, le ministre Anderson a demandé<br />
aux intervenants associés aux indices de travailler à<br />
l’amélioration de l’état des indices canadiens de la<br />
qualité de l’air et de faire rapport des progrès<br />
accomplis dans un délai d’un an.<br />
Peu après le sommet sur le smog, un groupe<br />
d’intervenants de partout au Canada s’est réuni à<br />
Toronto pour adopter une position consensuelle sur<br />
la direction à prendre pour améliorer l’état des<br />
indices canadiens de la qualité de l’air. Le groupe a<br />
décidé que l’indice nécessaire devrait :<br />
• refléter de façon précise les niveaux de risques<br />
pour la santé associés aux niveaux actuels et prévus<br />
des contaminants courants de l’air, sur une base<br />
continue;<br />
• présenter au public de l’information crédible pour<br />
permettre aux personnes de se protéger et de<br />
protéger leurs proches contre les effets de la<br />
pollution de l’air;<br />
37 chapitre quatre : obtenir de l’information sur la qualité de l’air et les polluants<br />
• contribuer à l’information du public et à sa<br />
compréhension des polluants de l’air, de leurs effets<br />
et des actions possibles pour limiter ces effets;<br />
• refléter les effets locaux des principaux polluants<br />
de l’air.<br />
Pour donner suite aux délibérations du groupe,<br />
Environnement Canada et Santé Canada ont décidé<br />
d’élaborer des mesures visant à améliorer<br />
immédiatement les indices canadiens de la qualité<br />
de l’air existants et, en même temps, de mettre en<br />
œuvre un plan à long terme pour concevoir un<br />
nouvel indice multi-polluants fondé sur les risques<br />
pour la santé.<br />
Améliorations à court terme apportées aux<br />
indices canadiens de la qualité de l’air<br />
Plusieurs administrations canadiennes ont déjà mis<br />
en œuvre des mesures correctrices pour s’assurer que<br />
leurs indices reflètent plus précisément les effets des<br />
niveaux actuels de pollution de l’air. Parmi ces<br />
changements, le plus remarquable à avoir été suggéré<br />
ou adopté est l’inclusion des matières particulaires<br />
fines dans plusieurs indices, dont ceux qu’on utilise<br />
dans les provinces d’Alberta et d’Ontario, et<br />
l’adoption par la ville de Montréal d’un temps<br />
moyen de trois heures pour les PM2,5.L’Ontario, qui<br />
a basé ses valeurs-indices pour les matières<br />
particulaires fines sur la valeur numérique moyenne<br />
(30µg/m 3 ) de 24 heures pour les PM2,5, utilisée<br />
dans les critères du standard pancanadien, a aussi<br />
inclus de nouveaux messages concernant la santé liés<br />
aux matières particulaires fines, qui reflètent les<br />
préoccupations accrues entourant tout l’éventail de<br />
valeurs de ce contaminant. On prévoit que le fait<br />
d’inclure les matières particulaires fines comme l’un<br />
des polluants dans le calcul des indices de pollution<br />
de l’air rendra ces indices plus fidèles aux menaces<br />
contre la santé humaine.<br />
Améliorations à long terme proposées<br />
aux indices canadiens de la qualité de<br />
l’air existants<br />
Depuis 2001, une diversité d’intervenants, sous<br />
l’égide de Santé Canada et d’Environnement<br />
Canada, ont aussi participé à des discussions<br />
détaillées, orientées sur la production d’un nouvel<br />
indice qui reflète l’ensemble des risques pour la santé<br />
associés à tous les types de pollution de l’air. Pour ce<br />
faire, on est à élaborer des modèles mathématiques<br />
pour établir les relations entre l’incidence de certains<br />
types de maladies et les niveaux de pollution de l’air.<br />
On travaille aussi à améliorer : les messages utilisés en<br />
association avec les indices canadiens de la qualité de<br />
l’air; les réseaux de surveillance de la qualité de l’air<br />
partout au pays; et les techniques de prévision de la<br />
qualité de l’air utilisées avec les indices de la qualité<br />
de l’air. On prévoit qu’un nouveau format d’indice<br />
sera totalement mis en application dans tout le pays<br />
d’ici la fin de 2005.<br />
Avis sur la qualité de l’air<br />
En raison de la possibilité qu’ont certains polluants<br />
tels que l’ozone d’affecter la santé des personnes<br />
même à des niveaux d’indices indiquant une qualité<br />
de l’air « modérée », plusieurs administrations<br />
associent dorénavant les éléments de leurs indices<br />
aux prévisions de qualité de l’air. Lorsqu’on s’attend<br />
à ce que les niveaux d’indices s’élèvent au-dessus de<br />
niveaux prédéterminés, divers avis sont diffusés dans<br />
le public, les avis étant adaptés à la qualité actuelle<br />
et prévue de l’air. De tels systèmes sont maintenant<br />
en fonction en Ontario, au Québec, dans le Canada<br />
atlantique (Terre-Neuve-et-Labrador, Nouvelle-<br />
Écosse, Nouveau-Brunswick et Île-du-Prince-<br />
Édouard) et en Colombie-Britannique. L’avis au<br />
public type utilisé en association avec les<br />
avertissements de smog est présenté dans l’encadré<br />
4-2. En plus d’émettre un avis, les gouvernements<br />
indiquent aussi des mesures que les industries et les<br />
opérations gouvernementales devraient ou doivent<br />
prendre pour essayer de réduire les émissions.<br />
l’abécédaire du smog 38
Table 4-2 summarizes the different methods used to report on current and impending smog conditions<br />
across Canada.<br />
TABLE 4-1<br />
Alertes, avis, veilles et prévisions<br />
Lecture de l’Indice de la Dans la plupart des centres urbains, une lecture de l’Indice de la qualité de l’air (IQA)<br />
qualité de l’air est émise par la province ou la municipalité pour fournir des relevés quotidiens des<br />
divers polluants de l’air.<br />
Alerte de smog Ces avis ne sont émis que si l’on prévoit de hauts niveaux de O3 pour les prochaines<br />
(Les gouvernements fédéral et provinciaux<br />
ainsi que les administrations<br />
municipales émettent aussi des avis<br />
ou des alertes dans certaines<br />
collectivités du Canada particulièrement<br />
touchées par le smog.)<br />
24 heures (c.-à-d. une lecture de valeur d’indice « mauvais ») ou si les conditions<br />
sont actuellement mauvaises.<br />
Veille de smog Le gouvernement d’Ontario émet des veilles de smog lorsqu’on prévoit 50 % de risques<br />
de conditions de smog dans les trois prochains jours.<br />
Prévisions de smog Au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, des prévisions de smog sont émises<br />
pour fournir des renseignements quotidiens, pour une période de 48 heures, sur les<br />
niveaux prévus de O3, allant de « bon » à « très mauvais », durant la saison du smog,<br />
soit de mai à septembre.<br />
Fin de smog Dans certaines provinces, dont l’Ontario, un avis de fin de smog est émis suivant un avis<br />
de smog, lorsque le temps change et que les concentrations de O3 diminuent pour<br />
atteindre le niveau « moyen ».<br />
ENCADRE 4-3<br />
Utilisation par les provinces des indices de qualité de l’air<br />
ALBERTA : Le public peut avoir accès aux niveaux d’indice, qui<br />
sont calculés et émis toutes les heures, en composant le<br />
780-427-7273 ou, sans frais, le 1-800-310-0000 (partout en<br />
Alberta). Les valeurs des IQA sont actuellement produites pour<br />
trois stations à Edmonton et à Calgary ainsi que pour<br />
Beaverlodge, Fort Saskatchewan et Red Deer. On peut aussi<br />
accéder aux données par l’entremise du site web de la Clean<br />
Air Strategic Alliance (www.casadata.org) ainsi que du site<br />
web de MétéoMédia à www.meteomedia.com.<br />
COLOMBIE-BRITANNIQUE : À l’extérieur de la vallée du bas<br />
Fraser : Les appareils de mesure de la province (actuellement<br />
dans 55 localités) sont interrogés toutes les heures et les<br />
données sont affichées directement sur le site web du<br />
Ministry of Water, Land and Air Protection<br />
(http://wlapwww.gov.bc.ca/air/airquality). Lorsque les<br />
niveaux horaires de l’indice dépassent 25 et 50, le système<br />
informatique émet automatiquement des alertes par courriel<br />
aux utilisateurs qui ont manifesté le désir d’être tenus<br />
informés. De plus, le ministère peut utiliser l’IQA pour émettre<br />
des avis de qualité de l’air, des épisodes d’alertes et des<br />
interdictions de feu. À l’intérieur de la vallée du bas Fraser :<br />
Les données sont recueillies toutes les minutes depuis plus<br />
de 25 sites. Un indice est calculé et diffusé publiquement<br />
toutes les heures par l’entremise du site web du Greater<br />
Vancouver Regional District (GVRD) (www.gvrd.bc.ca); on peut<br />
l’obtenir par téléphone au 604-436-6767 ou, sans frais, au<br />
1-800-665-1118. De concert avec ses partenaires, le GVRD<br />
peut aussi publier des avis sur la qualité de l’air lorsqu’on<br />
prévoit que l’indice approchera ou dépassera 50. Tous les<br />
sites de l’indice en Colombie-Britannique sont accessibles sur<br />
le site web de MétéoMédia à www.meteomedia.com.<br />
MANITOBA : Le Manitoba utilise un indice de la qualité de l’air,<br />
mais à partir d’une seule station, située à Winnipeg. Les données<br />
de ce lieu de surveillance sont rapportées toutes les heures et<br />
transmises aux médias ainsi qu’au canal d’information météo du<br />
réseau local de télévision par câble. Environnement Canada rend<br />
compte de la qualité de l’air à Winnipeg par le biais de sa ligne<br />
téléphonique d’information météo, au 204-983-2050. Les<br />
valeurs de l’indice peuvent aussi être obtenues à partir du site<br />
web de MétéoMédia à www.meteomedia.com.<br />
NOUVEAU-BRUNSWICK : L’indice de la qualité de l’air préparé<br />
par le ministère de l’Environnement et des Gouvernements<br />
locaux du Nouveau-Brunswick est disponible pour 15 localités<br />
de la province. Il est mis à jour trois fois par jour sur le site<br />
web du ministère, à www.gnb.ca. Des mises à jour sont<br />
affichées toutes les heures sur le site web régional<br />
d’Environnement Canada à www.atl.ec.gc.ca/airquality, par<br />
l’entremise du site de MétéoMédia à www.meteomedia.com et<br />
par l’entremise des lignes téléphoniques météo automatisées<br />
pour Fredericton (506-451-6001), Moncton (506-851-6610),<br />
Saint-Jean (506-636-4991), Bathurst (506-548-3220),<br />
Miramichi (506-773-7045), la Péninsule acadienne<br />
(506-726-5288) et Edmunston (506-739-1814).<br />
TERRE-NEUVE ET LABRADOR : Terre-Neuve et Labrador ne<br />
fournissent actuellement aucun indice de la qualité de l’air.<br />
Toutefois, en 2002, la province est devenue l’un des<br />
partenaires du programme de prévision de smog dans le<br />
Canada Atlantique (maintenant appelé « Programme de<br />
prévision de la qualité de l’air dans le Canada Atlantique »).<br />
On trouvera des renseignements sur la qualité de l’air sur le<br />
site web d’Environnement Canada, à www.atl.ec.gc.ca/airquality.<br />
39 chapitre quatre : obtenir de l’information sur la qualité de l’air et les polluants l’abécédaire du smog 40
TERRITOIRES <strong>DU</strong> NORD-OUEST : Les T.N.-O. ne fournissent<br />
actuellement au public aucun relevé de l’indice de la qualité<br />
de l’air.<br />
NOUVELLE-ÉCOSSE : Le gouvernement de la Nouvelle-<br />
Écosse a élaboré un indice de la qualité de l’air pour<br />
Halifax-Dartmouth et Sydney, qui permet d’émettre des<br />
prévisions de smog quotidiennes, disponibles deux fois par<br />
jour par l’entremise des médias, y compris le site web de<br />
MétéoMédia, à www.meteomedia.com. Les valeurs de<br />
l’indice peuvent aussi être obtenues par téléphone à<br />
Halifax, au 902-424-2775. La province est l’un des<br />
partenaires du programme de prévision de smog dans le<br />
Canada Atlantique (maintenant appelé « Programme de<br />
prévision de la qualité de l’air dans le Canada Atlantique »).<br />
On trouvera des renseignements sur la qualité de l’air sur le<br />
site web d’Environnement Canada à www.atl.ec.gc.ca/airquality.<br />
NUNAVUT : Le Nunavut ne fournit actuellement au public<br />
aucun relevé de l’indice de la qualité de l’air.<br />
ONTARIO : Le ministère de l’Environnement de l’Ontario<br />
calcule et publie un indice pour 37 sites ruraux et urbains<br />
de la province, qu’on appelle l’« Indice de la qualité de l’air »<br />
(IQA). Depuis le 1 er janvier 2003, les relevés historiques de<br />
l’IQA à 15 h sont disponibles pour tous les sites de<br />
déclaration. Durant la saison habituelle du smog, soit du 1er<br />
mai au 20 septembre, les valeurs de l’IQA sont<br />
communiquées aux médias sept fois par jour; durant la<br />
période du 1 er octobre au 30 avril, elles sont communiquées<br />
cinq fois par jour. Des historiques sur deux jours sont<br />
également publiés pour toutes les heures de déclaration.<br />
Les prévisions sur la qualité de l’air sont publiées à l’année<br />
longue. Ces données peuvent être obtenues en ligne à<br />
www.airqualityontario.com. Les relevés de la qualité de l’air<br />
sont aussi accessibles par l’entremise d'une ligne sans frais,<br />
au 1-800-221-8852 (français) et au 1-800-387-7768<br />
(anglais), ainsi qu’au 416-246-0411 à Toronto, et sur le site<br />
web de MétéoMédia à www.meteomedia.com.<br />
ÎLE-<strong>DU</strong>-PRINCE-ÉDOUARD : Le PEI Smog Forecast Program<br />
fait des prévisions concernant la concentration de l’ozone<br />
troposphérique, la principale composante du smog. Ces<br />
prévisions sont émises deux fois par jour, à 5 h et à 16 h,<br />
du début de mai à la fin d’octobre. L’Î.-P.-É. est membre du<br />
Programme de prévision de la qualité de l’air dans le<br />
Canada Atlantique. On trouvera les prévisions régionales de<br />
smog de l’Î.-P.-É. sur le site web d’Environnement Canada à<br />
www.atl.ec.gc.ca/airquality.<br />
QUÉBEC : La Communauté urbaine de Montréal (CUM), qui<br />
a juridiction sur l’île de Montréal, et le gouvernement du<br />
Québec, l’autorité responsable pour le reste de la province,<br />
partagent la responsabilité de la surveillance de la pollution<br />
atmosphérique au Québec. Le programme de prévision du<br />
smog exécuté par la CUM fournit des prévisions de la<br />
qualité de l’air qu’on trouvera à www.rsqa.cum.qc.ca.On<br />
trouvera aussi les prévisions de la qualité de l’air à<br />
www.qc.ec.gc.ca/atmos/dispersion et les avis de smog,<br />
de mai à septembre, à http://weatheroffice.ec.gc.ca.À<br />
ce jour, dans la province de Québec, seule la CUM a mis au<br />
point un indice de la qualité de l’air pour tenir le public<br />
informé.<br />
SASKATCHEWAN : La Saskatchewan n’offre pas<br />
actuellement l’IQA ni un quelconque autre indice de la<br />
qualité de l’air.<br />
YUKON : Le Yukon ne fournit actuellement au public aucun<br />
relevé de la qualité de l’air.<br />
Criteria Inventaire Airdes<br />
émissions<br />
Contaminants des principauxEmissions<br />
(CACE) contaminants Inventory<br />
Another atmosphériques useful way to obtain data (PCA) on smog<br />
pollutants in your community is through the<br />
CACE L’inventaire inventory.While des PCA est the un AQI autre is moyen successful utilein<br />
conveying d’obtenir des information données sur on les the polluants actual levels du smog of<br />
smog dans votre pollutants collectivité. in the Bien atmosphere que l’IQUA over a serve certain<br />
area, effectivement the CACE à transmettre inventory des conveys renseignements data on thesur<br />
actual les niveaux emissions réels of des various polluants air pollutants du smog (measured dans<br />
in l’atmosphère tonnes per dans year) une that région originate donnée, from l’inventaire a<br />
number des PCA of transmet sources des located données across sur the les country. émissions<br />
These courantes sources de divers are organized polluants in atmosphériques<br />
categories that<br />
include (mesurées industrial en tonnes production, par année) fuel qui combustion, proviennent<br />
transportation d’un certain nombre vehicles, de incineration, sources situées paved partout and<br />
unpaved au pays. Les roads sources and forest sont classifiées fires, among par others. catégories<br />
Every incluant, five entre years, autres, Environment la production Canada industrielle, issues a<br />
national la combustion inventory de combustibles, of air contaminant les véhicules emissions de<br />
from transport, polluting l’incinération, sources in les Canada routes revêtues of the five et non<br />
common revêtues ainsi smog que pollutants: les feux SOx,NOx,VOCs,<br />
de forêt.Tous les cinq<br />
CO ans, Environnement and PM.This information Canada publie is used un as inventaire a basis<br />
for national other des air émissions issue programs, de contaminants including acid atmos- rain.<br />
Summary phériques data provenant for provinces de sources and de industrial pollution au<br />
sectors Canadaare pour available cinq polluants on Environment communs Canada’s du smog :<br />
GreenLane le SOx, les NOx,les Web site, COV, found le at CO www.ec.gc.ca. et les MP. Ces<br />
renseignements servent de base à d’autres<br />
programmes reliés à l’air, dont celui sur les pluies<br />
acides. Un résumé des données par province et<br />
par secteur industriel est disponible sur le site<br />
web La Voie verte d’Environnement Canada, à<br />
www.ec.gc.ca.<br />
National Inventaire Pollutant national des<br />
Release rejets de Inventory polluants (NPRI) (INRP)<br />
The L’INRP NPRI a été was créé created en 1992 in 1992 pour to fournir provide aux<br />
Canadians Canadiens et with aux national, Canadiennes facility-specific des renseignements<br />
information nationaux, propres regarding à certaines on-site installations releases and en offsite<br />
particulier, transfers concernant of polluting des substances émissions listed sur place on the et<br />
inventory. des transferts Companies hors-site that de substances manufacture, polluantes process<br />
or inscrites otherwise dans use l’inventaire. one of the Les listed sociétés substances, qui fabri-<br />
and quent, meet transforment the reporting ou font thresholds, une autre must utilisation report<br />
their des substances releases or inscrites, transfers et to qui Environment atteignent les seuils<br />
Canada de déclaration, annually.The doivent NPRI rendre provides compteCanadians<br />
with annuellement access to à information Environnement for specific Canada substances de leurs<br />
being émissions released ou de from leurs specific transferts. facilities L’INRP located permet in<br />
their aux Canadiens communities. et Canadiennes For example, d’avoir members accès of àthe<br />
public des renseignements can find out what sur des the substances power plant or<br />
factory spécifiques in their qui sont neighbourhood émises par des emits installations each year<br />
for situées a certain dans leur pollutant. collectivité. Almost Par 2,000 exemple, facilities des<br />
across membres Canada du public report peuvent to the NPRI savoir combien on a yearly la<br />
basis. centrale Currently, ou l’usine industry qui est is située required dans to leur report to<br />
voisinage the NPRI émet on 268 chaque pollutants année that d’un are certain of concern<br />
polluant. because of Près their de potential toxic effects to<br />
2 humans 000 installations and the environment. de par le Canada font rapport<br />
à l’INRP chaque année.Actuellement, l’industrie<br />
doit In 2002, rendre as part compte of an à l’INRP NPRI expansion, de 268 polluants polluters<br />
préoccupants will also be required en raison to de report leurs on effets contaminants toxiques<br />
possibles that contribute sur les to êtres smog, humains namely, et SOx,NOx, sur<br />
VOCs, l’environnement. CO and PM. En 2002, dans le cadre d’un<br />
élargissement de la portée de l’INRP, les<br />
The pollueurs best way devront to obtain aussi rendre information compte on des releases<br />
of contaminants NPRI pollutants contribuant nationally, à la formation provincially duand<br />
at smog, the soit local le community SOx, les NOx,<br />
level is through the<br />
41 chapitre quatre : obtenir de l’information sur la qualité de l’air et les polluants the smog primer 42
Environment Le site web d’Environnement Canada Web site Canada (www.ec.gc.ca/pdb (www.ec.gc.ca/pdb/npri/) est la meilleure façon d’obtenir des<br />
renseignements /npri/).The site sur includes les émissions all non-confidential de polluants inscrits dans l’INRP aux niveaux national, provincial et<br />
local. NPRI Le information site renferme and tous data. les In renseignements addition, the et toutes les <strong>Pollution</strong>Watch données non is confidentiels an environmental de l’INRP. Web-based De<br />
plus, Web le site site allows web the permet user à to l’utilisateur query the d’interroger NPRI la banque information de donnée service de l’INRP partnered concernant by the Canadian certaines<br />
installations database on en specific particulier, facilities pour in chaque each of année the ayant fait l’objet Institute d’un for rapport. Environmental Cette propriété Law and de Policy, recherche<br />
interactive reporting years.This permet à l’utilisateur interactive querying de choisir feature un certain rapport Canadian fait à Environmental l’INRP par une Law installation Association, ou une<br />
région allows the géographique user to select en a particulier specific facility concernant reporting les émissions Environmental de tout polluant Defence inscrit Canada dans l’INRP. and On pourra<br />
également to the NPRI, obtenir a specific des données geographic à l’aide area, des and rapports the généraux Environmental annuels nationaux Defense U.S. publiés Located par l’INRP at ou<br />
d’un release disque of any de NPRI-listed données de l’INRP, pollutant. en Data adressant can une demande www.pollutionwatch.org, à un bureau de l’INRP the system ou en allows communiquant<br />
directement also be obtained avec through une installation the NPRI’s ou une published association industrielle Canadians tenue to easily de produire access important une déclaration. information<br />
annual national overview reports, an NPRI data about local polluters. By entering a postal code,<br />
disk, requests to an NPRI office, or by directly users can learn who is polluting in their<br />
contacting a reporting facility or industry<br />
<strong>Pollution</strong>Watch<br />
community, the type and quantity of pollution<br />
association.<br />
being released, and the associated health risks.<br />
<strong>Pollution</strong>Watch, un service d’information sur l’environnement <strong>Pollution</strong>Watch sur le web, also est un ranks partenariat and compares entre l’Institut<br />
canadien du droit et de la politique de l'environnement, l’Association communities canadienne across Canada du droit with de l'environnement,<br />
regards to<br />
Environmental Defense Canada et Environmental Defense toxic U.S. air Situé pollutants à www.pollutionwatch.org, emitted in that region. le système Users<br />
permet aux Canadiens et Canadiennes d’accéder facilement can take à des immediate renseignements action importants by faxing or sur e-mailing des<br />
pollueurs locaux. En inscrivant un code postal, les utilisateurs a pre-written peuvent apprendre letter of complaint qui pollue straight dans leur to the<br />
collectivité, de quel type et de quelle quantité de pollution polluters. il s’agit, <strong>Pollution</strong>Watch et quels risques data pour were la santé based y on sont<br />
rattachés. <strong>Pollution</strong>Watch établit aussi une comparaison et 1999 un classement NPRI data des (245 collectivités substances) du at Canada the time en<br />
rapport avec les polluants atmosphériques toxiques émis dans this cette primer région. was published. Les utilisateurs peuvent réagir<br />
immédiatement en faisent parvenir, par télécopie ou par courriel, une lettre de plainte pré-rédigée<br />
aux pollueurs. Les données de <strong>Pollution</strong>Watch étaient fondées sur les données de l’INRP de 1999<br />
(245 substances) au moment de la publication de cet abécédaire.<br />
43 chapitre quatre : obtenir de l’information sur la qualité de l’air et les polluants<br />
<strong>Pollution</strong>Watch
chapitre cinq<br />
Que fait-on pour<br />
contrer le smog?<br />
Le Canada doit relever le défi de réduire les émissions nocives tout en<br />
continuant à répondre aux besoins des secteurs public et privé, et ce de<br />
façon rentable. Il faut s’attaquer au besoin d’air pur en prenant des mesures<br />
concernant les émissions des véhicules de transport, les émissions industrielles<br />
et la pollution transfrontalière, et en favorisant un comportement<br />
susceptible de réduire les émissions au niveau à la fois des particuliers<br />
et des entreprises.<br />
l’abécédaire du smog 46
Que font conjointement<br />
les gouvernements<br />
fédéral et provinciaux?<br />
Le Conseil canadien des ministres de<br />
l’Environnement (CCME) est un organisme<br />
composé de 13 ministres provinciaux/territoriaux<br />
de l’Environnement ainsi que du ministre<br />
fédéral de l’Environnement. Les membres du<br />
conseil travaillent en collaboration sur des<br />
dossiers tels que la pollution atmosphérique, la<br />
gestion des déchets et la production de produits<br />
chimiques toxiques. Ils proposent des normes<br />
environnementales cohérentes sur le plan<br />
national et des objectifs d’application dans tout<br />
le pays. On doit au CCME la récente mise en<br />
œuvre des Standards pancanadiens (SP) pour le<br />
O3 et les MP (encadré 5-1). Mis à part le<br />
Québec, toutes les sphères de compétences se<br />
sont engagées à respecter ces nouveaux standards<br />
(ou les standards québécois équivalents) d’ici 2010.<br />
ENCADRÉ 5-1<br />
SP pour le O3 et les MP2,5<br />
Le but fondamental des Standards pancanadiens<br />
concernant le O3 et les MP est de minimiser<br />
les répercussions négatives de ces polluants<br />
sur la santé humaine et l’environnement. En<br />
conséquence, les SP visant les MP sont axés<br />
sur les MP2,5, que l’on sait avoir les effets les<br />
plus graves sur la santé humaine. Les standards<br />
sur lesquels ont s’est entendu pour les deux<br />
polluants sont inscrits ci-dessous :<br />
Polluant Période de Objectif à<br />
calcul de la atteindre d’ici<br />
moyenne 2010<br />
O3 8 heures 65 ppb<br />
MP2,5 24 heures 30 µg/m 3<br />
Que fait le gouvernement du Canada?<br />
Au cours des quatre dernières années, le gouvernement<br />
fédéral a adopté de nouveaux règlements<br />
pour réduire la pollution atmosphérique<br />
par les émissions d’échappement, y compris la<br />
réduction du niveau de soufre dans l’essence et<br />
dans le diesel, et la réduction du niveau de<br />
benzène dans l’essence. En 2000, Environnement<br />
Canada a aussi annoncé un programme national<br />
qui impose des interventions immédiates et à long<br />
terme afin de réduire les polluants qui contribuent<br />
au smog et a déclaré les MP toxiques en<br />
vertu de la nouvelle Loi canadienne sur la<br />
protection de l’Environnement (LCPE 1999). En<br />
2001, Environnement Canada a annoncé un<br />
projet de réglementation sur 10 ans pour des<br />
véhicules et des carburants plus propres; des<br />
mesures de réduction des émissions à l’origine du<br />
smog provenant des secteurs industriels; des<br />
améliorations du réseau canadien des stations de<br />
surveillance des polluants; et l’accroissement de<br />
l’information communiquée au public par<br />
l’industrie sur les émissions de polluants. Pour<br />
compléter ce projet, le gouvernement fédéral<br />
annonçait récemment un plan d’action appelé<br />
« Plan intérimaire 2001 concernant les matières<br />
particulaires et l’ozone », qui présente les interventions<br />
en cours ou envisagées pour réduire les<br />
émissions de polluants qui contribuent à la<br />
formation des MP ou du O3. Par exemple, les<br />
normes actuelles de réglementation pour les<br />
véhicules seront remplacées par de nouvelles<br />
normes ayant pour effet de réduire les émissions<br />
de NOx d’environ 88 % de plus en ce qui<br />
concerne les véhicules de passagers, et de jusqu’à<br />
95 % en ce qui concerne les camions légers, y<br />
compris les VLT. On s’attend que les nouveaux<br />
règlements visant à réduire le soufre dans le<br />
diesel pour véhicules routiers seront appliqués à<br />
compter du 1 er juin 2006.<br />
À titre de participant actif aux efforts mondiaux<br />
de surveillance de la pollution transfrontalière,<br />
le Canada a signé des protocoles internationaux<br />
visant à réduire les émissions de SO2 et à stabiliser<br />
les émissions de NOx. Le Canada a aussi signé<br />
une entente avec les États-Unis, qui permettra de<br />
réduire les mouvements de pollution atmosphérique<br />
en provenance des États-Unis et d’améliorer<br />
ainsi la qualité de l’air et la santé des Canadiens<br />
et Canadiennes qui vivent dans les régions en aval,<br />
dans l’est du Canada. L’entente engage aussi les<br />
parties à réduire les mouvements de pollution en<br />
provenance de régions de l’Ontario et du Québec<br />
vers les États-Unis.<br />
47 chapitre cinq : que fait-on pour contrer le smog? l’abécédaire du smog 48
Que font les gouvernements provinciaux?<br />
Les gouvernements provinciaux du Canada ont<br />
adopté diverses initiatives d’amélioration de la<br />
qualité de l’air, y compris la mise en œuvre de<br />
programmes d’inspection et d’entretien des<br />
véhicules, des plafonds d’émissions pour les<br />
pollueurs industriels ainsi que divers programmes<br />
d’information et d’éducation du public. On<br />
trouvera ci-dessous quelques exemples d’initiatives<br />
provinciales d’assainissement de l’air en place un<br />
peu partout au Canada. Pour des recherches plus<br />
poussées sur ce que certaines provinces en<br />
particulier font pour combattre le smog, on<br />
s’adressera directement au ministère provincial<br />
de l’Environnement (voir l’encadré 5-2).<br />
La Colombie-Britannique et l’Ontario ont mis en<br />
œuvre des programmes obligatoires d’inspection<br />
et d’entretien dans certaines régions particulières<br />
de la province, pour repérer les véhicules pollueurs<br />
dans le but de les faire réparer afin de réduire les<br />
émissions à l’origine du smog. Le ministère de<br />
l’Environnement de l’Ontario affirme qu’au<br />
cours des deux premières années, son programme<br />
d’inspection et d’entretien Air pur Ontario a réduit<br />
de 11,5 % les NOx et les COV des émissions des<br />
véhicules dans les régions de Toronto et de<br />
Hamilton. En mai 2002, Air pur Ontario s’est<br />
étendu au-delà du sud de la province, pour<br />
englober des villes comme Ottawa et Cornwall.<br />
Le programme d’inspection et d’entretien de la<br />
Colombie-Britannique, connu sous le nom de<br />
AirCare, oblige les véhicules légers à subir des<br />
tests d’émission. S’ils ne réussissent pas le test, les<br />
véhicules doivent être réparés. AirCare a été le<br />
premier programme d’inspection et d’entretien<br />
des véhicules à être mis en œuvre au Canada.<br />
Au cours de ses sept premières années de fonctionnement<br />
(1992–1999), le programme a permis<br />
de découvrir qu’un véhicule sur trois était<br />
défectueux et devait être réparé. Le fait de réparer<br />
les véhicules pollueurs a eu pour résultat de réduire<br />
de 30 % le total des émissions causées par des<br />
véhicules.<br />
La province de Québec, par l’entremise de<br />
l’Association québécoise de lutte contre la pollution<br />
atmosphérique (AQLPA), a annoncé un<br />
Plan d’action sur le changement climatique, y<br />
compris un engagement à mettre en œuvre un<br />
programme d’inspection et d’entretien au<br />
printemps 2002. Ce programme n’avait cependant<br />
pas été mis en œuvre au moment de la publication<br />
de cet abécédaire.<br />
La « Patrouille anti-smog » du gouvernement de<br />
l’Ontario est une campagne routière pour cibler<br />
les véhicules qui polluent de façon abusive sur<br />
les rues et les routes de la province. Au cours des<br />
inspections sur route, les patrouilleurs du smog<br />
travaillent de concert avec les forces de l’ordre<br />
locales pour trouver et tester les véhicules qui ne<br />
satisfont pas aux règlements sur les émissions<br />
d’échappement, et donner une contravention à<br />
leur propriétaire. La Patrouille du smog s’affaire<br />
aussi à informer le public que le fait de conduire<br />
un véhicule dont le moteur est bien réglé aide à<br />
combattre le smog.<br />
Le « Plan ontarien de lutte anti-pollution visant<br />
les industries » est un programme mis en avant<br />
par le gouvernement de l’Ontario pour s’assurer<br />
que les secteurs de l’industrie fassent leur juste<br />
part de contribution à la réduction, dans la<br />
province, des polluants atmosphériques à l’origine<br />
du smog et des pluies acides. Les propositions<br />
concernent la mise en place de plafonds d’émissions<br />
de NOx et de SO2 pour les principaux<br />
émetteurs industriels, y compris des domaines<br />
tels que les pâtes et papiers, le ciment, le béton,<br />
le fer et l’acier, les raffineries de pétrole, les<br />
produits chimiques et les fonderie de métaux<br />
non ferreux.<br />
49 chapitre cinq : que fait-on pour contrer le smog? l’abécédaire du smog 50
ENCADRÉ 5-2<br />
Ministères de l’Environnement fédéral/provinciaux du Canada<br />
Canada<br />
Environnement Canada<br />
10, rue Wellington, 27 e étage<br />
Terrasses de la Chaudière<br />
Hull (QC) K1A 0H3<br />
téléphone (819) 997-4203<br />
télécopieur (819) 953-6897<br />
site web : www.ec.gc.ca/<br />
Alberta<br />
Department of Environment<br />
9915-108th Street, 10th floor<br />
Edmonton AB T5K 2G8<br />
téléphone (780) 427-6236<br />
télécopieur (780) 427-0923<br />
site web : www.gov.ab.ca/env/<br />
Colombie-Britannique<br />
Ministry of Water, Land and Air<br />
Protection<br />
2975 Jutland Road, 5th floor<br />
Victoria BC V8T 5J9<br />
P.O. Box 9339 Stn. Prov. Govt.<br />
Victoria BC V8W 9M1<br />
téléphone (250) 387-5429<br />
télécopieur (250) 387-6003<br />
site web : www.gov.bc.ca/wlap<br />
Manitoba Conservation<br />
Room 327, Legislative Building<br />
450 Broadway<br />
Winnipeg MB R3C 0V8<br />
téléphone (204) 945-3785<br />
télécopieur (204) 945-2403<br />
site web : www.gov.mb.ca/environ/<br />
51 chapitre cinq : que fait-on pour contrer le smog?<br />
Nouveau-Brunswick<br />
Ministère de l’Environnement et<br />
des Gouvernement locaux<br />
20, rue McGloin, Place Marysville<br />
C.P. 6000<br />
Fredericton (N.-B.) E2A 5T8<br />
téléphone (506) 453-3095<br />
télécopieur (506) 453-3377<br />
site web :<br />
www.gnb.ca/0009/index.htm<br />
Terre-Neuve et Labrador<br />
Department of Environment<br />
4th floor, Confederation Building,<br />
West Block<br />
P.O. Box 8700<br />
St. John's NF A1B 4J6<br />
téléphone (709) 729-2572<br />
télécopieur (709) 729-0112<br />
site web : www.gov.nf.ca/env/<br />
Territoires du Nord-Ouest<br />
Ministère des Ressources, de la<br />
Faune et du<br />
Développement économique<br />
Suite 600, 5102-50th Avenue<br />
P.O. Box 1320<br />
Yellowknife NT X1A 3S8<br />
téléphone (867) 920-8048<br />
télécopieur (867) 873-0563<br />
site web : www.rwed.gov.nt.ca<br />
Nouvelle-Écosse<br />
Department of Environment and<br />
Labour<br />
6th floor, 5151 Terminal Road<br />
P.O. Box 2107<br />
Halifax NS B3J 2T8<br />
téléphone (902) 424-4148<br />
télécopieur (902) 425-0575<br />
site web : www.gov.ns.ca/enla/<br />
Nunavut<br />
Ministère de Développement durable<br />
Brown Building<br />
P.O. Box 1340<br />
Iqaluit, NT X0A 0H0<br />
téléphone (867) 975-5922<br />
télécopieur (867) 975-5980<br />
site web : www.gov.nu.ca/sd.htm<br />
Ontario<br />
Ministère de l'Environnement et<br />
de l'Énergie<br />
135, avenue St. Clair Ouest,<br />
12 e étage<br />
Toronto (ON) M4V 1P5<br />
téléphone (416) 314-6753<br />
télécopieur (416) 314-6791<br />
site web : www.ene.gov.on.ca/<br />
Île-du-Prince-Édouard<br />
Department of Fisheries,<br />
Aquaculture and Environment<br />
P.O. Box 2000<br />
11 Kent Street, 4th floor<br />
Charlottetown PE C1A 7N8<br />
téléphone (902) 368-5340<br />
télécopieur (902) 368-6488<br />
site web :<br />
www.gov.pe.ca/te/index.asp<br />
Ministères de l’Environnement fédéral/provinciaux du Canada…<br />
Québec<br />
Ministère de l’Environnement<br />
675, boul. René-Lévesque Est<br />
Édifice Marie-Guyart, 30 e étage<br />
Québec (QC) G1R 5V7<br />
téléphone (418) 521-3860<br />
télécopieur (418) 643-3619<br />
site web : www.menv.gouv.qc.ca/<br />
Que font les adminstrations municipales?<br />
Les administrations municipales peuvent jouer<br />
un rôle clé dans la lutte contre le smog. Les<br />
administrations locales et régionales sont<br />
habituellement responsables de la réglementation<br />
de questions telles que l’aménagement du territoire,<br />
le stationnement et la circulation, ainsi que<br />
des codes de la construction et du transport en<br />
commun. Ils sont aussi directement responsables<br />
d’un bon nombre de voitures et de camions,<br />
dans leur parc de véhicules municipal. Si ces<br />
domaines sont réglementés judicieusement à<br />
l’aide de règlements appropriés, les réductions<br />
des émissions à l’origine du smog peuvent être<br />
importantes. On estime que les initiatives portant<br />
sur les parcs de véhicules et sur l’économie<br />
d’énergie peuvent à elles seules permettre aux<br />
administrations municipales de réduire les<br />
Saskatchewan<br />
Saskatchewan Environment<br />
3211 Albert Street, Room 524<br />
Regina SK S4S 5W6<br />
téléphone (306) 787-2930<br />
télécopieur (306) 787-2947<br />
site web : www.serm.gov.sk.ca/<br />
Yukon<br />
Ministère des Richesses renouvelables<br />
10 Burns Road<br />
P.O. Box 2703<br />
Whitehorse YT Y1A 2C6<br />
téléphone (867) 667-5460<br />
télécopieur (867) 393-6213<br />
site web :<br />
www.environmentyukon.gov.yk.ca<br />
émissions à l’origine du smog de 10 % à 20 %<br />
d’ici 2005. De nombreuses municipalités du<br />
Canada ont mis au point des stratégies et des<br />
projets pour lutter contre la pollution atmosphérique,<br />
la plupart étant axés sur l’augmentation<br />
de l’utilisation du transport en commun et du<br />
cyclisme, et sur une diminution de la dépendance<br />
à l’automobile.<br />
Le « Corporate Smog Alert Response Plan » de<br />
la ville de Toronto exige des services municipaux<br />
qu’ils réagissent de façon particulière les jours<br />
d’alerte au smog. Ces réactions comprennent la<br />
réduction de l’utilisation non essentielle des<br />
véhicules à essence et au diesel, la minimisation de<br />
la marche au ralenti des véhicules, la réduction<br />
de l’utilisation de peintures, de solvants et de<br />
l’abécédaire du smog 52
produits nettoyants à base d’huile, la remise à<br />
plus tard de l’utilisation de l’équipement alimenté<br />
à l’essence, la suspension de l’utilisation de<br />
pesticides et le report jusqu’à la nuit du ravitaillement<br />
en carburant des véhicules. On<br />
demande à l’ensemble du personnel de la ville<br />
d’utiliser les transports en commun ou de marcher<br />
pour aller au travail les jours d’alerte au smog.<br />
En mai 2002, le Toronto Public Health Department<br />
a inauguré une campagne de marketing social<br />
appelée « 20/20 – the Way to Clean Air », pour<br />
encourager les actions communautaires de la<br />
part des gouvernements, des entreprises et du<br />
public en vue de lutter contre la pollution atmosphérique<br />
et les changements climatiques dans la<br />
région du Grand Toronto. Le but du programme<br />
est de réduire la consommation d’énergie à<br />
domicile et le nombre de kilomètres parcourus en<br />
véhicule personnel de 20 % chez chaque ménage<br />
participant et chez l’ensemble de la collectivité<br />
dans toute la région du Grand Toronto.<br />
De nombreuses autres municipalités, partout au<br />
Canada, mènent des initiatives de réduction du<br />
smog et travaillent à des projets de coopération<br />
en partenariat avec un éventail de groupes de<br />
défense de l’intérêt public. On obtiendra davantage<br />
de renseignements en communiquant avec<br />
les autorités municipales et les autorités en<br />
matière de santé publique.<br />
53 chapitre cinq : que fait-on pour contrer le smog?<br />
Que fait l’industrie?<br />
À l’instar des municipalités, diverses sociétés et<br />
divers secteurs industriels entreprennent de<br />
nombreuses initiatives. On obtiendra davantage<br />
de renseignements en communiquant avec les<br />
associations industrielles, telles que l’Association<br />
canadienne des fabricants de produits chimiques<br />
(www.ccpa.ca), l’Association canadienne des<br />
constructeurs de véhicules (www.cvma.ca) et<br />
l’Institut canadien des produits pétroliers<br />
(www.cppi.ca).<br />
l’abécédaire du smog 54
chapitre six<br />
Ce que vous pouvez<br />
faire pour réduire<br />
le smog<br />
Une grande part de la pollution atmosphérique provient des centrales<br />
électriques, des industries et des véhicules automobiles. Les choix que<br />
font les particuliers chaque jour peuvent faire augmenter ou diminuer<br />
la pollution atmosphérique causée par ces sources et peuvent, par le<br />
fait même, menacer ou protéger leur propre santé. Les particuliers ont le<br />
pouvoir de changer leur domicile, leur mode de transport et leurs habitudes<br />
de consommation afin d’aider à réduire la pollution atmosphérique.<br />
En agissant, chacun peut jouer un rôle dans l’assainissement de l’air au<br />
Canada.<br />
l’abécédaire du smog 56
Se déplacer<br />
Le transport est l’une des plus grandes causes de<br />
formation du smog. Le moment et le lieu où<br />
vous conduisez, la façon dont vous le faites, la<br />
raison pour laquelle vous le faites et le véhicule<br />
que vous conduisez jouent tous des rôles importants<br />
dans la dégradation de la qualité de l’air.<br />
Voici quelques suggestions pour être plus<br />
écologique lorsque vous devez vous rendre<br />
quelque part.<br />
CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE : Faites moins de<br />
route, surtout durant les heures de pointe ou les<br />
jours de grande chaleur.<br />
Pourquoi? Les émissions des véhicules<br />
contribuent directement au smog. Au Canada,<br />
les autos produisent 20 % des oxydes d’azote<br />
(NOx), 37 % du CO et 23 % des composés<br />
organiques volatils (p. ex. le benzène) émis<br />
chaque année par suite des activités<br />
anthropiques.<br />
Le saviez-vous? En moyenne, chacun des 16<br />
millions de camions légers et d’automobiles sur<br />
les routes du Canada ajoute plus de 5 tonnes de<br />
polluants chaque année à l’air que nous respirons.<br />
CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE : Utilisez les transports<br />
en commun au lieu de votre automobile.<br />
Marchez ou faites de la bicyclette (mais assurezvous<br />
de ne pas faire trop d’exercice les jours de smog).<br />
Pourquoi? Une personne qui voyage en automobile<br />
utilise autant d’énergie au cours de quatre<br />
années que n’en utilise un passager des transports<br />
en commun en 40 ans.<br />
Le saviez-vous? Chaque personne qui utilise les<br />
transports en commun durant une année au lieu<br />
d’une automobile peut empêcher au moins une<br />
tonne de polluants, y compris le CO2, de salir<br />
l’atmosphère.<br />
CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE : Faites du covoiturage<br />
pour vous rendre au travail et en revenir.<br />
Pourquoi? Le fait de faire du covoiturage avec une<br />
autre personne diminue immédiatement de moitié<br />
les émissions qu’auraient produites deux véhicules.<br />
Le saviez-vous? En moyenne, une entente de<br />
covoiturage fait économiser 2 000 litres<br />
d’essence chaque année.<br />
CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE : Utilisez un carburant<br />
de remplacement.<br />
Pourquoi? Les carburants de remplacement<br />
contiennent moins d’impuretés que l’essence et<br />
produisent moins de CO et d’autres émissions à<br />
l’origine du smog.<br />
Le saviez-vous? Plus de 30 000 véhicules fonctionnent<br />
au gaz naturel au Canada. Il existe près<br />
de un million de véhicules au gaz naturel dans<br />
le monde, et le marché s’accroît.<br />
CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE : Évitez de faire<br />
fonctionner votre moteur au ralenti. Si vous devez<br />
vous immobiliser durant 10 secondes ou plus,<br />
sauf dans la circulation, arrêtez votre moteur.<br />
Pourquoi? On estime qu’en Ontario, 3 % du<br />
carburant est gaspillé par la marche au ralenti<br />
des moteurs. Un moteur diesel au ralenti brûlera<br />
environ 2,5 litres de carburant à l’heure. Un<br />
moteur à essence au ralenti brûlera environ<br />
3,5 litres de carburant à l’heure.<br />
Le saviez-vous? La marche au ralenti durant<br />
10 secondes seulement consomme davantage<br />
de carburant qu’un redémarrage.<br />
CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE : Procédez aux mises<br />
au point et à l’entretien de votre véhicule selon le<br />
calendrier proposé par le fabricant.<br />
Pourquoi? Si tous les automobilistes faisaient<br />
l’entretien de leur véhicule de façon régulière,<br />
ensemble, ils pourraient réduire les NOx de 12 %<br />
et les COV de 30 %. L’Ontario s’est fixé un<br />
objectif de réduction de ces deux polluants de<br />
45 % par rapport aux niveaux de 1999 d’ici<br />
2015, et a proposé de devancer l’objectif de<br />
réduction des NOx à 2010.<br />
Le saviez-vous? Le fait de garder votre véhicule<br />
en bon état de marche ne fait pas qu’aider l’environnement<br />
mais vous fait aussi économiser de<br />
l’argent.Vous pouvez épargner en moyenne 90 $<br />
d’essence par année grâce à l’entretien de votre<br />
automobile.<br />
CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE : Gardez vos pneus<br />
gonflés comme il se doit.<br />
Pourquoi? Des pneus bien gonflés diminuent la<br />
résistance au roulement, et de ce fait font<br />
économiser le carburant et diminuer les émissions<br />
nocives.<br />
Le saviez-vous? Un seul pneu mal gonflé auquel<br />
il manque deux livres par pouce carré fera augmenter<br />
la consommation d’essence de 1 %.<br />
CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE : Remplissez votre<br />
réservoir d’essence le soir, lorsqu’il fait plus frais,<br />
afin de réduire l’évaporation. Évitez de répandre<br />
de l’essence ou de remplir le réservoir à ras bord.<br />
Replacez fermement le bouchon du réservoir<br />
d’essence.<br />
Pourquoi? Les émissions à l’origine du smog ne<br />
proviennent pas toutes du tuyau d’échappement.<br />
L’évaporation qui se produit lorsqu’on fait le<br />
plein d’essence rejette dans l’air des COV qui<br />
contribuent au smog. Les débordements sont<br />
une source importante de pollution par le O3.<br />
Le saviez-vous? Les vapeurs d’essence (ces ondulations<br />
qu’on peut voir dans l’air lorsqu’on fait<br />
le plein) peuvent causer les deux tiers des émissions<br />
de COV des véhicules à essence au cours<br />
des chaudes journées d’été.<br />
57 chapitre six: ce que vous pouvez faire pour réduire le smog l’abécédaire du smog 58
CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE : Prenez la consommation<br />
d’essence en considération lorsque vous<br />
achetez un véhicule et gardez votre véhicule en<br />
bon état de marche. Visitez le site web du<br />
Programme le bon $ens au volant (http://oee.nrcan.<br />
gc.ca/vehicles/) afin de connaître les véhicules les<br />
plus économes en carburant.<br />
Pourquoi? Un grosse auto qui brûle 14 litres<br />
d’essence pour parcourir 100 km émet 60<br />
tonnes de CO2 au cours de son existence. Une<br />
auto plus petite qui brûle 9 litres au 100 km<br />
n’émet que 38 tonnes de CO2 pour une<br />
distance totale égale. En choisissant l’auto la plus<br />
économe en carburant, vous pouvez empêcher<br />
22 tonnes de CO2 de polluer l’environnement.<br />
Les économies d’essence s’élèvent à environ<br />
8 800 litres, soit environ 4 500 $.<br />
Le saviez-vous? En 1990, les ventes nordaméricaines<br />
de véhicules loisir travail<br />
atteignaient presque le million; en 1995, elles<br />
atteignaient 1,7 million; et en 1999, on a<br />
vendu trois millions de ces véhicules plus<br />
lourds, moins économiques en carburant.<br />
À la maison<br />
Ce que vous faites à l’intérieur de votre domicile<br />
peut avoir de profondes répercussions sur la<br />
qualité de l’air à l’extérieur.Voici certains choix<br />
que vous pourriez faire à l’intérieur de votre<br />
domicile et autour, pour vous aider à moins polluer<br />
et à économiser de l’argent.<br />
CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE : Économisez l’énergie.<br />
Surveillez votre consommation d’énergie et<br />
essayez de la réduire en éteignant les lumières,<br />
en changeant certains appareils ménagers et certains<br />
produits pour des modèles plus écoénergétiques,<br />
et en utilisant votre conditionneur d’air de<br />
façon plus judicieuse au cours des mois d’été.Si<br />
vous habitez la région de Toronto, Green$aver –<br />
un organisme de vérification de l’efficacité<br />
énergétique et de rénovation des résidences –<br />
viendra chez vous et procédera à une vérification<br />
de l’efficacité énergétique de votre maison. Pour<br />
plus de renseignements, communiquez avec le<br />
bureau de l’organisme, au (416) 203-3106.<br />
Pourquoi? Une grande part de l’approvisionnement<br />
énergétique au Canada provient de la combustion<br />
de combustibles fossiles, qui est l’une des causes<br />
principales du smog. En réduisant votre consommation<br />
d’électricité, vous réduisez le smog.<br />
Le saviez-vous? Les ampoules d’éclairage fluorescent<br />
éconergétiques de dimension réduite consomment<br />
moins d’énergie et durent 10 fois plus<br />
longtemps que les ampoules ordinaires.<br />
CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE : Achetez de l’énergie<br />
écologique pour alimenter votre domicile en électricité.<br />
(Communiquez avec votre fournisseur d’électricité<br />
pour savoir si elle est disponible et où la<br />
trouver.) Pour plus de renseignements sur l’énergie<br />
renouvelable, consultez le « Renewable Energy<br />
Primer » de <strong>Pollution</strong> <strong>Probe</strong>, à www.pollutionprobe.org.<br />
Pourquoi? L’énergie écologique est générée par<br />
des sources renouvelables telles que l’eau, le soleil<br />
et le vent. Elle ne produit pas d’émissions nocives.<br />
Le saviez-vous? Dans le plus grand parc d’éoliennes<br />
au Canada, Le Nordais, sur la péninsule gaspésienne,<br />
133 aérogénérateurs captent l’énergie des puissants<br />
vents du golfe Saint-Laurent.<br />
CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE : Réduisez votre<br />
utilisation extérieure de produits qui émettent<br />
des COV, tels que les peintures à base d’huile, les<br />
pesticides pour la pelouse, et les solvants et cires<br />
pour les automobiles.<br />
Pourquoi? C’est l’évaporation du solvant qu’ils<br />
contiennent qui fait sécher ces produits, ce qui<br />
laisse échapper des COV d’une forte odeur, qui<br />
contribuent à la formation du smog.<br />
Le saviez-vous? D’ici 2010, l’utilisation des<br />
solvants en Ontario produira deux fois plus de<br />
COV que ne le fera l’ensemble du secteur des<br />
transports, y compris les autos, les camions, les<br />
avions et les bateaux.<br />
CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE : Gardez les poêles à<br />
bois et les foyers en bon état. Si vous choisissez<br />
un poêle à bois pour la maison, choisissez-en un<br />
qui est muni d’un dispositif antipollution.<br />
Pourquoi? La combustion résidentielle du bois de<br />
chauffage est une source considérable de pollution<br />
atmosphérique au Canada. Une façon de<br />
minimiser les émissions dans ce cas est de bien<br />
attiser le feu. On considère qu’une température<br />
de cheminée entre 150 et 200 °C est idéale<br />
pour la combustion.<br />
Le saviez-vous? Une fumée foncée ou malodorante<br />
s’échappant d’une cheminée est une indication<br />
que le feu n’est pas assez chaud et qu’il dégage<br />
de grandes quantités d’émissions.<br />
CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE : Réduisez l’utilisation<br />
des petits moteurs. Ces moteurs, qui sont<br />
habituellement alimentés à l’essence, sont<br />
surtout utilisés dans les appareils qui servent<br />
pour la pelouse et le jardin, comme les tondeuses,<br />
les souffleuses à feuilles, les scies à<br />
chaîne, et les tracteurs de pelouse et de jardin.<br />
Pourquoi? Les petits moteurs de 19 kW (25 hp)<br />
ou moins génèrent environ 20 % des émissions<br />
de COV et 23 % des émissions de CO de<br />
sources mobiles.<br />
Le saviez-vous? Les tondeuses manuelles vendues<br />
aujourd’hui sont légères (seulement 7 à 14 kg<br />
contre 20 à 30 kg autrefois) et elles ont des<br />
poignées de métal et non plus de bois. Elles sont<br />
59 chapitre six: ce que vous pouvez faire pour réduire le smog l’abécédaire du smog 60
silencieuses, se rangent facilement et ne nécessitent<br />
aucun carburant; elles sont idéales pour la tonte<br />
de petites surfaces de gazon.<br />
CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE : Plantez des arbres<br />
à feuilles caduques autour de la maison pour<br />
faire de l’ombre l’été tout en laissant passer la<br />
lumière du soleil l’hiver.<br />
Pourquoi? Les arbres, situés de façon judicieuse,<br />
réduisent considérablement l’utilisation des<br />
appareils de climatisation en été ainsi que les<br />
besoins de chauffage en hiver, en faisant de<br />
l’ombre et en agissant comme brise-vent.<br />
Le saviez-vous? Les arbres dans les cours arrières<br />
peuvent réduire de jusqu’à 40 % les besoins de<br />
climatisation et de 10 % les besoins de chauffage;<br />
ils peuvent abaisser la température de l’air ambiant<br />
de jusqu’à 4 °C.<br />
Au travail<br />
Les entreprises et l’industrie peuvent aussi agir<br />
comme chefs de file dans la lutte pour purifier<br />
l’air. Lisez le manuel de <strong>Pollution</strong> <strong>Probe</strong> intitulé<br />
« Mouvement D.É.P.A.R.T. », à www.pollutionprobe.<br />
org/Publications/Air.htm, pour trouver des<br />
idées sur la façon de mettre en œuvre certaines<br />
des suggestions suivantes sur les lieux de travail.<br />
CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE : Favorisez le télétravail<br />
chez les employés. Aussi connu sous le terme<br />
« travail à distance », le télétravail désigne le travail<br />
qu’effectuent des employés à partir d’endroits<br />
éloignés, habituellement leur domicile.<br />
Pourquoi? Si un million de Canadiens et<br />
Canadiennes travaillaient à distance une seule<br />
journée par semaine, ils éviteraient le rejet dans<br />
l’atmosphère d’environ 200 000 tonnes de<br />
polluants, épargneraient pour une valeur de<br />
34 millions de dollars de carburant, éviteraient de<br />
parcourir un milliard de kilomètres et d’encombrer<br />
les routes avec un million d’automobiles de<br />
plus, et libéreraient 50 millions d’heures qui<br />
pourraient être passées en famille ou avec les amis.<br />
Le saviez-vous? Plus de 1,5 million de Canadiens<br />
et Canadiennes, ou 10,7 % de la population active,<br />
effectuent leur travail à distance, au moins une<br />
partie du temps.<br />
CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE : Retirez les allocations<br />
de stationnement et imposez des frais de<br />
stationnement sur le terrain de stationnement de<br />
votre entreprise.<br />
Pourquoi? La conduite de véhicules à occupant<br />
unique peut être réduite de jusqu’à 30 % si l’on<br />
retire les allocations de stationnement ou si l’on<br />
fait payer pour stationner là où c’était gratuit<br />
auparavant.<br />
Le saviez-vous? Les parcs de stationnement coûtent<br />
cher. Selon l’endroit où sont situés les bureaux,<br />
les employeurs peuvent économiser entre<br />
30 000 $ et 200 000 $ par année en éliminant<br />
50 places de stationnement réservées aux<br />
employés.<br />
CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE : Favorisez et<br />
facilitez le covoiturage dans votre entreprise.<br />
Pourquoi? Lorsque davantage d’employés font du<br />
covoiturage, de précieuses étendues de terrain<br />
sont libérées.<br />
Le saviez-vous? Vingt pour cent des employés<br />
de Toronto Hydro ont adhéré à un programme<br />
de covoiturage après que leur employeur leur<br />
eut garanti des places de stationnement réservées<br />
au covoiturage ainsi qu’un rabais des tarifs de<br />
stationnement.<br />
CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE : Favorisez le<br />
cyclisme sur votre lieu de travail en offrant aux<br />
employés des installations de douche et de<br />
remisage pour les bicyclettes.<br />
Pourquoi? Le fait de rendre le cyclisme le plus<br />
commode possible incitera les gens à choisir ce<br />
mode de transport pour se rendre au travail<br />
plutôt que de conduire leur automobile.<br />
Le saviez-vous? Le coût moyen de la fabrication<br />
et de l’installation d’un support à bicyclette pour<br />
deux bicyclettes n’est que de 125 $. Le coût<br />
d’un casier à bicyclettes de haute sécurité n’est<br />
que de 1 000 $.<br />
61 chapitre six: ce que vous pouvez faire pour réduire le smog l’abécédaire du smog 62
Références<br />
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Outdoor Air <strong>Pollution</strong>, New York, 1996.<br />
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santé publique 89.3 (mai-juin 1998) : p. 152–156.<br />
City of Toronto, 1998. Smog: Make it or Break it.<br />
Toronto.<br />
City of Toronto Public Health, Condition Critical:<br />
Fixing our Smog Warning System, Toronto, 2001.<br />
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Occupational and Environmental Exposure to Ten<br />
Carcinogens in Toronto, Toronto, 2002.<br />
www.city.toronto.on.ca/health/cr_index.htm<br />
City of Toronto Public Health, Toronto’s Air: Let’s<br />
Make It Healthy, Toronto, 2000.<br />
David Suzuki Foundation, Taking Our Breath<br />
Away: The Health Effects of Air <strong>Pollution</strong> and<br />
Climate Change, Vancouver, 1998.<br />
Environnement Canada, De l’air pur pour les<br />
Canadiens, Ottawa, 2001.<br />
Environnement Canada, Fiche d’information –<br />
Le smog, Ottawa, 1999.<br />
Environnement Canada, Lignes directrices sur<br />
l’indice de la qualité de l’air, Ottawa, 1996.<br />
Environnement Canada, Particules de l'air<br />
ambiant – Aperçu, Ottawa, 1998.<br />
Gouvernement de l’Ontario, Alertes au smog :<br />
Guide d’intervention pour les municipalités,<br />
Toronto, 1999.<br />
Gouvernement de l’Ontario, L’indice de la qualité<br />
de l’air en Ontario, Toronto, 1995.<br />
Gouvernement du Canada, Plan intérimaire 2001<br />
concernant les matières particulaires et l’ozone,<br />
Ottawa, 2001.<br />
Ministère de l’Environnement de l’Ontario, La<br />
qualité de l’air en Ontario, Toronto, 2000.<br />
Nouveau-Brunswick, ministère de<br />
l'Environnement et des Gouvernements locaux,<br />
Introduction à la qualité de l’air au Nouveau-<br />
Brunswick, St. John.<br />
Ontario Medical Association, Health Effects of<br />
Ground-Level Ozone, Acid Aerosols and<br />
Particulate Matter, Toronto, 1998.<br />
Ontario Medical Association, Ontario’s Air: Years<br />
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<strong>Pollution</strong> <strong>Probe</strong>, Air Quality Indices: A Review,<br />
Toronto, 2001.<br />
<strong>Pollution</strong> <strong>Probe</strong>, Clearing the Air: Transportation,<br />
Air Quality and Human Health Conference,<br />
Toronto, 1996.<br />
<strong>Pollution</strong> <strong>Probe</strong>, Mouvement D-É-P-A-R-T :<br />
Diminution des émissions et profits accrus par<br />
la réduction des trajets, Toronto, 2001.<br />
Santé Canada, Santé et environnement, Ottawa,<br />
1997.<br />
Santé Canada, Votre santé et vous : Smog et<br />
votre santé, Ottawa, 2001.<br />
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2000, Ottawa, 2000.<br />
63 références l’abécédaire du smog 64
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www.lung.ca/cando/<br />
Conseil canadien des ministres de<br />
l’Environnement<br />
www.ccme.ca<br />
Environmental Law Center —<br />
University of Victoria, B.C.<br />
www.cleanair.ca<br />
Environnement Canada — Renseignements<br />
régionaux sur la qualité de l’air<br />
www.msc-smc.ec.gc.ca/aq_smog/index_f.cfm?<br />
Environnement Canada — Site de L’air pur<br />
www.ec.gc.ca/air/<br />
Inventaire national des rejets de polluants<br />
www.ec.gc.ca/pdb/npri/npri_home_f.cfm<br />
Ministère de l’Environnement de l’Ontario —<br />
Qualité de l’air<br />
www.qualitedelairontario.com/<br />
Ontario Clean Air Alliance<br />
www.cleanairalliance.org<br />
Ontario Medical Association —<br />
Environmental Health<br />
www.oma.org/phealth/health.htm<br />
65 sites web utiles<br />
<strong>Pollution</strong> <strong>Probe</strong><br />
www.pollutionprobe.org<br />
<strong>Pollution</strong>Watch<br />
www.edcanada.org/pollutionwatch/<br />
Réseau national de surveillance de la pollution<br />
atmosphérique (NSPA)<br />
www.etcentre.org/naps/index_f.html<br />
Santé Canada — Santé et qualité de l’air<br />
www.hc-sc.gc.ca/hecs-sesc/qualite_air/index.htm<br />
United States Environmental Protection Agency<br />
(U.S. EPA)<br />
www.epa.gov/airnow/<br />
Ville de Toronto — Public Health and Smog<br />
www.city.toronto.on.ca/health/smog/index.htm