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Les Sept Dons du Saint-Esprit, Souvenir de - CatholicaPedia

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Toute grâce excellente et tout don parfait vient d'en haut, et <strong>de</strong>scend <strong>du</strong> Père <strong>de</strong> toute lumière. (Jacques, I, 17)<br />

«<strong>Les</strong> béatitu<strong>de</strong>s ou actes béatifiants sont les dons <strong>du</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong> en action. Elles diffèrent, dit saint Thomas, <strong>de</strong>s vertus<br />

et <strong>de</strong>s dons comme les actes diffèrent <strong>de</strong>s habitu<strong>de</strong>s. Ainsi, elles ne sont pas, comme leur nom semblerait l'indiquer,<br />

<strong>de</strong>s habitu<strong>de</strong>s ou <strong>de</strong>s états permanents, mais <strong>de</strong>s actes transitoires, pro<strong>du</strong>its par <strong>de</strong>s habitu<strong>de</strong>s permanentes appelées<br />

dons <strong>du</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong>. Leur nom si doux et si peu compris <strong>de</strong> béatitu<strong>de</strong> signifie bonheur parfait, repos final. On leur donne<br />

ce nom pour <strong>de</strong>ux raisons : la première, parce qu'elles nous ren<strong>de</strong>nt heureux ici-bas ; la secon<strong>de</strong>, parce qu'elles nous<br />

con<strong>du</strong>isent plus directement à la béatitu<strong>de</strong> finale, dont elles nous font jouir en espérance.<br />

«<strong>Les</strong> fruits <strong>du</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong> sont toutes les bonnes œuvres, faites sous l'inspiration <strong>du</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong> et dans lesquelles<br />

l'homme trouve sa joie. Cette définition distingue les fruits <strong>du</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong> <strong>de</strong>s actes vertueux en général. Pour mériter le<br />

nom <strong>de</strong> fruit, le pro<strong>du</strong>it <strong>de</strong>s plantes doit être le <strong>de</strong>rnier effort <strong>de</strong> la plante et renfermer une certaine douceur. Ces <strong>de</strong>ux<br />

conditions ne sont pas moins nécessaires pour constituer le fruit spirituel. D'abord, afin d'être appelé fruit, tout acte vertueux<br />

doit être parfait dans son genre, c'est-à-dire être le <strong>de</strong>rnier effort <strong>du</strong> principe qui le pro<strong>du</strong>it. L'acte imparfait est indigne<br />

<strong>de</strong> ce nom. Ainsi, les velléités <strong>du</strong> bien, les actes <strong>de</strong> n'importe quelle vertu lâchement accomplis ou viciés par <strong>de</strong>s<br />

intentions mauvaises, ne sont pas plus <strong>de</strong>s fruits spirituels, que les avortons, les fleurs et les feuilles ne sont <strong>de</strong>s fruits naturels.<br />

Il faut <strong>de</strong> plus que l'acte vertueux renferme une certaine douceur. Quelle est cette douceur ? C'est le témoignage<br />

<strong>de</strong> la conscience et le contentement intime que procure le <strong>de</strong>voir complètement et noblement accompli». (Mgr Gaume, t.<br />

II, ch. XXXIV et XXXVII).<br />

Différence <strong>de</strong>s béatitu<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s fruits.<br />

«L'essence <strong>de</strong> la béatitu<strong>de</strong> requiert plus <strong>de</strong> choses que l'essence <strong>du</strong> fruit. Car pour le fruit, il suffit que la chose soit<br />

<strong>de</strong>rnière et agréable, tandis que, pour la béatitu<strong>de</strong>, il faut <strong>de</strong> plus qu'elle soit parfaite et excellente. Par conséquent,<br />

toutes les béatitu<strong>de</strong>s peuvent être appelées <strong>de</strong>s fruits, mais non réciproquement. Car on donne le nom <strong>de</strong> fruit à toutes<br />

les actions vertueuses dans lesquelles l'homme se délecte, tandis qu'on ne donne le nom <strong>de</strong> béatitu<strong>de</strong>s qu'aux œuvres<br />

parfaites, qui, en raison <strong>de</strong> leur perfection, sont attribuées aux dons plutôt qu'aux vertus». (<strong>Saint</strong> Thom.,1. 2., q. 70, a. 2).<br />

Nombre <strong>de</strong>s béatitu<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s fruits.<br />

«Avec les conciles et avec saint Thomas, nous comptons sept béatitu<strong>de</strong>s. La huitième, énoncée par saint Matthieu,<br />

n'est que la confirmation et la manifestation <strong>de</strong>s autres. En effet, dès que l'homme est affermi dans la pauvreté spirituelle,<br />

dans la douceur et dans les autres béatitu<strong>de</strong>s, la persécution est impuissante à le détacher <strong>de</strong> ces biens inestimables.<br />

«<strong>Les</strong> actes particuliers que l'Écriture elle-même désigne sous le nom <strong>de</strong> fruits <strong>du</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong> sont au nombre <strong>de</strong><br />

douze. Le nombre douze est un nombre sacré qui exprime l'universalité. Dans ce chiffre se trouvent donc compris tous<br />

les fruits <strong>du</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong>, qui se confon<strong>de</strong>nt avec les douze nommés par l'Apôtre. Ces douze fruits sont : la Charité, la<br />

Joie, la Paix, la Patience, la Bénignité, la Bonté, la Longanimité, la Mansuétu<strong>de</strong>, la Foi, la Mo<strong>de</strong>stie, la Continence, la.<br />

Chasteté. (Gal., V. 22, 23.) Comment concilier ces noms apostoliques, qui sont <strong>de</strong>s noms <strong>de</strong> vertus, avec les fruits <strong>du</strong><br />

<strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong>, qui ne sont pas <strong>de</strong>s vertus, mais <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong> vertu ? «Pour cela, répond saint Antonin, il suffit <strong>de</strong> se rappeler<br />

qu'il est d'usage <strong>de</strong> prendre le nom <strong>de</strong>s vertus pour leurs actes mêmes». Ainsi la charité et la foi ne sont pas les vertus<br />

théologales <strong>du</strong> même nom, mais seulement leurs actes accompagnés <strong>de</strong> la douceur qui en est la récompense». (Mgr<br />

Gaume, t. II, ch. XXXIV et XXXVIII).<br />

Ceux qui se laissent con<strong>du</strong>ire par le <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong> éprouvent toute sorte <strong>de</strong> bonheur au-<strong>de</strong>dans d'eux-mêmes. Ceux qui ont le <strong>Saint</strong>-<br />

<strong>Esprit</strong> ne pro<strong>du</strong>isent rien <strong>de</strong> mauvais ; tous les fruits <strong>du</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong> sont bons. (Le curé d'Ars)<br />

Dans les croix, les souffrances et les humiliations, les saints ont cueilli les fruits les plus savoureux <strong>du</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong> ; là<br />

ils ont rencontré les plus douces joies. <strong>Les</strong> Apôtres avaient été maltraités par les princes <strong>de</strong>s prêtres pour avoir prêché le<br />

nom <strong>de</strong> Jésus, et ils sortirent <strong>de</strong> l'assemblée pleins <strong>de</strong> joie d'avoir été trouvés dignes <strong>de</strong> recevoir <strong>de</strong>s outrages pour le<br />

nom <strong>de</strong> Jésus. (Act., V, 43.) Je surabon<strong>de</strong> <strong>de</strong> joie, dit saint Paul, au milieu <strong>de</strong>s tribulations. (II Cor., VII, 4.) <strong>Saint</strong> André ,<br />

<strong>du</strong> plus loin qu'il aperçut la croix où il <strong>de</strong>vait être attaché, s'écria : «O croix désirée, ô croix aimée avec ar<strong>de</strong>ur, et enfin<br />

préparée à mes amoureux transports, reçois-moi, rends-moi à mon divin Maître !» <strong>Saint</strong>e Élisabeth <strong>de</strong> Hongrie, indignement<br />

chassée <strong>de</strong> son palais, s'était vue ré<strong>du</strong>ite à se chercher un asile dans une étable. Dans la joie que lui fit éprouver<br />

cette humiliation, elle fit chanter un Te Deum en action <strong>de</strong> grâces. <strong>Saint</strong> Jean <strong>de</strong> la Croix, en butte à la persécution <strong>de</strong> ses<br />

propres religieux, relégué dans un désert, traité avec la plus gran<strong>de</strong> rigueur, supporte cette épreuve avec une indicible<br />

joie. Etant un jour en prières <strong>de</strong>vant son crucifix, il entendit le Sauveur lui dire : «Jean, mon serviteur, quelle récompense<br />

me <strong>de</strong>man<strong>de</strong>z-vous ? - Nulle autre, Seigneur, que d'être méprisé et <strong>de</strong> souffrir pour vous».<br />

XXIX. - DES BÉATITUDES ET DE LEUR RÉCOMPENSE.<br />

Apprenez <strong>de</strong> moi que le suis doux et humble <strong>de</strong> cœur, et vous trouverez le repos <strong>de</strong> vos âmes. (Matth., XI, 29)<br />

«Comme les dons <strong>du</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong>, qui les pro<strong>du</strong>isent, les béatitu<strong>de</strong>s s'enchaînent les unes aux autres dans un ordre<br />

hiérarchique, dont les <strong>de</strong>grés élèvent le chrétien jusqu'à la perfection <strong>de</strong> l'Etre divin, par conséquent jusqu'au comble <strong>du</strong><br />

bonheur». (Mgr Gaume, t. II, ch. XXXIV).<br />

«Il faut, avant tout, que vous soyez pauvres d'esprit : si vous n'êtes pauvres, vous ne pourrez être doux. Celui qui est<br />

doux est apte à pleurer sur les maux <strong>de</strong> la vie présente. Celui qui pleure sur les maux d'ici-bas est tout disposé à désirer<br />

un meilleur avenir. Celui qui recherche les biens d'en haut se défait sans peine <strong>de</strong> ceux d'ici-bas, pour trouver dans les<br />

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