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Les Sept Dons du Saint-Esprit, Souvenir de - CatholicaPedia

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tiendra le pardon ni en ce mon<strong>de</strong> ni en l'autre (Matth., XII, 32) 1 ».<br />

Le corps <strong>de</strong> Jésus-Christ, qui est l'Église, est constitué par le <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong>.<br />

«Avant le jour <strong>de</strong> la Pentecôte, les membres n'étaient pas unis à la tête, ni les uns aux autres, ni comme corps au<br />

<strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong>. Or, ce sont ces trois unions divines qui constituent l'organisation <strong>du</strong> corps mystique. Et ces trois unions furent<br />

constituées par la mission que reçut le <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong> <strong>du</strong> Fils incarné, par Sa venue et par Son habitation dans les<br />

membres <strong>de</strong> Jésus-Christ. Par l'esprit d'un homme, dit saint Augustin, esprit par lequel je suis moi-même un homme, je<br />

tiens ensemble tous les membres ; je leur comman<strong>de</strong> <strong>de</strong> se mouvoir. <strong>Les</strong> fonctions <strong>de</strong>s membres sont divisées ; mais un<br />

esprit les tient tous en un. Ce que notre esprit, c'est-à-dire notre âme, est à nos membres, le <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong> l'est aux<br />

membres <strong>de</strong> Jésus-Christ, au corps <strong>de</strong> Jésus-Christ, qui est l'Église». (Manning, p. 86, 63).<br />

Le <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong> manifeste d'une manière visible Sa présence et Son opération par l'Église visible <strong>de</strong> Jésus-<br />

Christ.<br />

«Avant l'Incarnation, Il opérait en restant invisible, et sans révéler la loi <strong>de</strong> Ses opérations. Maintenant Il a pris le corps<br />

mystique, comme l'incorporation visible <strong>de</strong> Sa présence, et le canal révélé <strong>de</strong> Sa grâce. L'Église visible est une création<br />

si purement divine et ses dons sont si visiblement surnaturels, qu'on ne peut la faire remonter à aucune cause ou origine<br />

inférieure. L'Eglise une et visible est maintenant ce que les langues <strong>de</strong> feu étaient le jour <strong>de</strong> la Pentecôte, le témoin <strong>de</strong> la<br />

mission, <strong>de</strong> la venue et <strong>de</strong> la présence perpétuelle <strong>de</strong> l'<strong>Esprit</strong> <strong>du</strong> Père et <strong>du</strong> Fils. Elle est, en outre, l'instrument <strong>de</strong> sa<br />

puissance et l'organe <strong>de</strong> sa parole». (ibid., p. 87, 89).<br />

<strong>Les</strong> perfections <strong>de</strong> l'Église dérivent <strong>de</strong> l'union indissoluble <strong>du</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong> avec elle.<br />

«L'union <strong>de</strong> l'<strong>Esprit</strong> avec le corps est un acte divin analogue à l'union hypostatique. De même que, dans l'Incarnation,<br />

il y a une communication <strong>de</strong>s perfections divines à l'humanité, ainsi dans l'Église les perfections <strong>du</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong> <strong>de</strong>viennent<br />

les dons <strong>du</strong> corps. L'Église est impérissable, parce que Celui qui l'anime est Dieu ; indivisiblement une, parce qu'Il<br />

est numériquement un ; sainte, parce qu'Il est la source <strong>de</strong> la sainteté ; infaillible dans sa croyance et dans son enseignement,<br />

parce que Sa lumière et Sa voix sont immuables. Ce que l'Église était dans le commencement, elle l'est maintenant<br />

et elle le sera toujours dans toute la plénitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> ses dons divins, parce que l'union entre le corps et l'<strong>Esprit</strong> est indissoluble».<br />

(Mgr Manning, p. 83).<br />

L'Église, sa hiérarchie et son gouvernement sont évi<strong>de</strong>mment et sans conteste l'ouvrage <strong>du</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong>. (<strong>Saint</strong> Basile.)<br />

Le concile <strong>de</strong> Constantinople, dans son symbole, qui est le même que celui <strong>de</strong> Nicée, dit seulement que le <strong>Saint</strong>-<br />

<strong>Esprit</strong> procè<strong>de</strong> <strong>du</strong> Père ; les mots et <strong>du</strong> Fils n'y furent pas ajoutés, parce qu'alors on n'avait pas encore mis en question<br />

ce point <strong>de</strong> croyance. Mais, <strong>de</strong>puis l'année 447, les Églises d'Espagne, et, dans la suite, d'autres Églises d'Occi<strong>de</strong>nt ajoutèrent<br />

au symbole ces autres paroles, comme étant les expressions mêmes dont l'Écriture se sert.<br />

Photius, archevêque <strong>de</strong> Constantinople en 806, et Michel Cérulaire en 1043, aussi archevêque <strong>de</strong> Constantinople,<br />

profitèrent <strong>de</strong> cette addition pour se séparer <strong>de</strong> l'Église. En 1098, les Grecs abjurèrent leur erreur, et se réunirent à<br />

l'Église romaine. Toutefois, la joie que ce retour causa à l'Église fut <strong>de</strong> courte <strong>du</strong>rée ; le schisme recommença quelque<br />

temps après. Dans le concile <strong>de</strong> Florence, tenu en 1439, les Grecs reconnurent <strong>de</strong> nouveau que le <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong> procè<strong>de</strong><br />

<strong>du</strong> Père et <strong>du</strong> Fils, et ils signèrent avec les Latins la même profession <strong>de</strong> foi. Mais bientôt ils retombèrent dans leur erreur,<br />

renouvelèrent le schisme, et ils y persistent encore. C'est à ce schisme qu'on doit attribuer leur asservissement au<br />

joug odieux <strong>du</strong> musulman. Il y a une étonnante ressemblance entre le châtiment <strong>de</strong> Jérusalem, qui n'avait pas voulu reconnaître<br />

le Fils, et celui <strong>de</strong> Constantinople, blasphématrice <strong>du</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong> 2 .<br />

III. - ACTION DU SAINT-ESPRIT DANS L'ÂME DU CHRÉTIEN.<br />

Ignorez-vous que vous êtes le temple <strong>de</strong> Dieu, et que l'<strong>Esprit</strong> <strong>de</strong> Dieu habite en vous ? (I Cor., III, 16.)<br />

C'est la personne même <strong>du</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong> qui rési<strong>de</strong> dans l'âme <strong>du</strong> juste.<br />

«C'est la personne même <strong>du</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong> que Jésus nous transmet <strong>de</strong> la part <strong>du</strong> Père, et que le Père nous donne au<br />

nom <strong>de</strong> Jésus, par Jésus et en Jésus. Quand la Vérité incarnée nous dit : «Je vous enverrai le <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong>, qui procè<strong>de</strong><br />

<strong>du</strong> Père..., Il <strong>de</strong>meurera avec vous et Il sera en vous... ; Mon Père vous enverra en Mon Nom le Paraclet, l'<strong>Esprit</strong>-<strong>Saint</strong>» ;<br />

quand les Apôtres nous répètent à chaque page <strong>de</strong> leurs Épîtres que «le <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong> nous a été donné... ; que nos<br />

1<br />

Dom Guéranger, An. lit., p. 301. Le péché contre le <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong> ne se borne pas au blasphème ni à un acte passager ; il<br />

s'étend à plusieurs prévarications et constitue même un état permanent. Suivant les Pères, les théologiens et saint.<br />

Thomas en particulier, le désespoir <strong>du</strong> salut, la prétention <strong>de</strong> se sauver sans mérite ou d'être pardonné sans pénitence,<br />

l'attaque <strong>de</strong> la vérité connue, l'envie <strong>de</strong> la grâce d'autrui, l'obstination dans le péché, l'impénitence finale, sont autant <strong>de</strong><br />

péchés contre le <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong>. La raison en est que ces péchés sont <strong>de</strong>s péchés <strong>de</strong> pure malice, surtout le troisième, qui<br />

est proprement le péché foudroyé par le Sauveur.<br />

Comment faut-il entendre que le péché contre le <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong> est irrémissible ? S'il s'agit <strong>de</strong> l'impénitence finale, il<br />

<strong>de</strong>meure rigoureusement vrai que le péché contre le <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong> est irrémissible. S'agit-il <strong>de</strong>s autres péchés contre le<br />

<strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong>, l'irrémissibilité doit s'entendre, non <strong>de</strong> l'impossibilité absolue, mais <strong>de</strong> l'extrême difficulté d'en obtenir le<br />

pardon. (Mgr Gaume, t. II, ch. XLIII).<br />

2<br />

Lire ce frappant parallèle longuement développé dans Mgr Gaume, ch. XLVIII.<br />

4

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