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Les Sept Dons du Saint-Esprit, Souvenir de - CatholicaPedia

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La bienheureuse Angèle, témoin si splendi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la présence véritable <strong>de</strong> Jésus dans ses fidèles, nous apporte un témoignage<br />

non moins explicite <strong>de</strong> la présence personnelle <strong>de</strong> l'<strong>Esprit</strong>-<strong>Saint</strong> dans son intérieur. Elle rapporte elle-même,<br />

dans le beau livre <strong>de</strong> ses Révélations, que, dans un <strong>de</strong> ses pèlerinages au tombeau <strong>du</strong> séraphique patriarche d'Assise,<br />

elle entendit une voix céleste qui lui dit : «Tu as eu recours à mon serviteur François, et voici que je te fais connaître un<br />

autre soutien. Je suis le <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong>, qui suis venu à toi, et qui veux te donner une joie que tu n'as pas encore goûtée, et<br />

je t'accompagne, présent en toi, jusqu'au tombeau <strong>de</strong> saint François ; et je te parlerai tout ce temps... ; et si tu m'aimes, je<br />

ne te quitterai jamais. Ma fille et mon temple, aime-moi, car je t'aime bien plus que tu ne m'aimes. Je me suis établi en toi,<br />

je me repose en toi ; à ton tour, établis-toi en moi, et cherche en moi ton repos». Et la bonne sainte termine en disant :<br />

«Je ne puis exprimer la joie céleste et la suavité que je ressentis alors, surtout quand il me dit : Je suis le <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong> qui<br />

entre intérieurement en toi».<br />

CHAPITRE I : DES SEPT DONS DU SAINT-ESPRIT EN GÉNÉRAL.<br />

IV. - NATURE ET EXCELLENCE DES SEPT DONS.<br />

Ceux que I'<strong>Esprit</strong> <strong>de</strong> Dieu fait agir sont enfants <strong>de</strong> Dieu. (Rom., VIII, 14.)<br />

Nature <strong>de</strong>s dons <strong>du</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong>.<br />

«<strong>Les</strong> dons sont <strong>de</strong>s habitu<strong>de</strong>s qui perfectionnent l'homme pour qu'il suvte promptement l'impulsion <strong>de</strong> l'<strong>Esprit</strong>-<strong>Saint</strong>.<br />

Comme les dons, les vertus théologales et les vertus cardinales sont aussi <strong>de</strong>s habitu<strong>de</strong>s 1 , venues <strong>du</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong> et perfectionnant<br />

l'homme ; mais il y a différence <strong>de</strong> fonctions entre les dons et les vertus. <strong>Les</strong> vertus surnaturelles sont <strong>de</strong>s<br />

forces divines, communiquées à l'âme pour opérer le bien surnaturel. Le don est l'impulsion qui met ces fores en mouvement.<br />

Ce que la sève est à l'arbre, les vertus infuses le sont à l'âme baptisée. Mais pour qu'un arbre croisse et porte <strong>de</strong>s<br />

fruits, il est nécessaire que la sève soit mise en mouvement par la chaleur <strong>du</strong> soleil. De même, par le baptême, le chrétien<br />

possè<strong>de</strong> la sève <strong>de</strong>s vertus surnaturelles ; mais, s'il veut croître et porter <strong>de</strong>s fruits, il faut que cette sève divine soit<br />

mise en mouvement par l'<strong>Esprit</strong> aux sept dons». (Mgr Gaume, t. II, Ch. XXV).<br />

«<strong>Les</strong> vertus théologales. sont supérieures aux dons, parce que l'esprit <strong>de</strong> l'homme n'est pas mû par l'<strong>Esprit</strong>-<strong>Saint</strong>, s'il<br />

ne lui est uni d'une certaine manière ; or, la première union <strong>de</strong> l'homme est celle qui s'opère par la foi, l'espérance et la<br />

charité ; les dons, par conséquent, présupposent ces vertus qui sont leurs racines. (S. Thomas, I, 2, q. 68, art. 4, ad. 3).<br />

«Mais les vertus morales surnaturelles sont inférieures aux dons. Quant aux vertus morales naturelles, elles ne perfectionnent<br />

l'âme que selon la raison , et elles peuvent être séparées <strong>de</strong> la grâce sanctifiante». (P. Lallemant, IV è princ.,<br />

ch. III, art. 1).<br />

Nécessité <strong>de</strong>s sept dons.<br />

«Par les vertus théologales et morales, l'homme n'est pas tellement perfectionné dans ses rapports avec sa fin <strong>de</strong>rnière,<br />

qu'il n'ait encore besoin d'être mû par une impulsion supérieure <strong>de</strong> l'<strong>Esprit</strong>-<strong>Saint</strong>. <strong>Les</strong> dons <strong>du</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong>, soit<br />

comme principe <strong>de</strong> mouvement surnaturel, soit comme éléments <strong>de</strong> lumière, <strong>de</strong> force et <strong>de</strong> défense, sont aussi nécessaires<br />

au salut que le mouvement à la vie, la chaleur à la sève, le vent au navire, la vapeur à la locomotive». (Mgr<br />

Gaume, ch. XXV).<br />

Du don habituel et <strong>du</strong> don actuel.<br />

«Distinguons, dans les dons <strong>du</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong>, l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'acte, c'est-à-dire le don habituel <strong>du</strong> don actuel. Le don actuel<br />

consiste en ces lumières particulières et en ces inspirations à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>squelles l'<strong>Esprit</strong> divin nous excite intérieurement<br />

à certaines opérations fort nobles qui dépassent la capacité humaine. L'habitu<strong>de</strong> <strong>du</strong> don est une qualité spirituelle,<br />

qui est versée en nous simultanément avec la grâce, et qui a la propriété <strong>de</strong> rendre nos puissances souples et dociles, <strong>de</strong><br />

les incliner et <strong>de</strong> les disposer à l'obéissance envers l'<strong>Esprit</strong>-<strong>Saint</strong>, chaque fois que, par un instinct particulier et par ses<br />

inspirations, il nous pousse à ces actes. Elle s'appelle habitu<strong>de</strong> : bien qu'en effet l'<strong>Esprit</strong>-<strong>Saint</strong> ne nous excite pas toujours<br />

par <strong>de</strong>s motions spéciales à <strong>de</strong>s œuvres extraordinaires ; il rési<strong>de</strong> cependant toujours dans cette qualité infuse, qui nous<br />

rend prompts à adhérer à ses impulsions dès qu'il les imprime en nous.<br />

«Et ainsi se résout d'elle-même une difficulté qui pourra venir à l'esprit <strong>du</strong> lecteur : Si tous ceux qui sont en état <strong>de</strong><br />

grâce ont reçu par infusion, avec les vertus théologales et morales, les dons <strong>du</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Esprit</strong>, pourquoi tous n'en font-ils<br />

pas les actes ? Si tous reçoivent par infusion le don <strong>de</strong> force, pourquoi tous n'éprouvent-ils pas en eux-mêmes une vigueur<br />

suffisante pour exercer <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong> force héroïque ? Même question pour les autres dons. La réponse est contenue<br />

dans ce que nous avons déjà dit. <strong>Les</strong> dons habituels sont versés en nous par l'<strong>Esprit</strong> divin avec la grâce sanctifiante ;<br />

mais il n'en est pas <strong>de</strong> même <strong>de</strong>s dons actuels. D'où il suit que toute âme juste possédant le don <strong>de</strong> la force n'est pas<br />

pour cela extraordinairement forte dans ses opérations. (Scaramelli, Dir. myst., 1 er traité, ch. VI).<br />

Nombre <strong>de</strong>s dons.<br />

«Le prophète Isaïe dit en parlant <strong>de</strong> Jésus-Christ : L'<strong>Esprit</strong> <strong>du</strong> Seigneur reposera sur lui, l'<strong>Esprit</strong> <strong>de</strong> sagesse et d'intel-<br />

1<br />

Entre la puissance, qui est une disposition naturelle à quelque chose, et l'acte effet et exercice <strong>de</strong> cette puissance, il y a<br />

l'habitu<strong>de</strong>. Celle-ci est une qualité attachée à la puissance, qui la porte à exercer librement son action. Ainsi l'on dit d'un<br />

enfant doué d'une belle voix et d'une oreille juste, qu'il a <strong>de</strong> la disposition pour la musique ; quand il s'exerce à chanter, il<br />

ré<strong>du</strong>it en acte cette disposition naturelle ; lorsque ensuite il a acquis par l'exercice une gran<strong>de</strong> facilité à chanter, on dit <strong>de</strong><br />

lui qu'il a l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la musique, qu'il est musicien. L'habitu<strong>de</strong> est une qualité fixe et <strong>du</strong>rable. (P. Belot, p. 15.)<br />

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