SYLLABUS DE DICTÉES
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Texte 2<br />
Je me rappelle un des plus amusant conte de fée que j’ai lue ; j’en ai beaucoup lus et<br />
je les ai toujours aimés.<br />
Un roi avait trois fils. Il les avaient envoyés au hasart pour lui raporté des merveilles<br />
des pays lointains, leurs disant que celui dont le présent serait le plus extraordinaire<br />
lui succéderaient sur le trone. Le plus jeune, celui que le conteur favorise évidement,<br />
apporte une noix ; ses frères sourient dédaigneusement. On casse la noix : il en sors<br />
une noisette, qui renferme un poids, qui renferment une graine de chènevis, qui<br />
renferme une graine de lin. On ouvre cette graine de lin, et l’on tire une pièce de toile<br />
de vingts aunes de long et d’avantage.<br />
Et bien ! mon ami, toi qui admire cette merveille et qui la trouve sans doutes forte<br />
étrange, considères bien le sens caché de ce conte de fée. Voici une petite graine de<br />
lin ; met-la en terres : il en sortiras une belle plante avec des feuilles et de petites<br />
fleurs bleues tendres, puis cinq ou six-cent graines d’où sortirons cinq ou six-cent<br />
plante. Cette seule petite graine contient pour toujours des générations infinis de<br />
plantes semblables avec leur tige, leur feuille et leur corole. Tu la mes en terre<br />
aujourdhui : et bien ! tout les hommes qui couvrent le globe, quelques soient leur<br />
puissance et leurs richesses, serons morts qu’il continura à sortir de cette graine,<br />
toute humble qu’elle paraît, des milles et des milles graines semblables qui<br />
engendreront à leurs tours mille et mille plantes de lins.<br />
Imagines maintenant combien d’aulnes de toiles on en aura tiré…<br />
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