Les sciences de l 'évolution accessibles à tous - Master écologie ...

Mémoire de stage
2 ème
Parcours
« Animation, Communication, Culture et Enseignement Scientifiques »
BUGEL Amélie
FMOB 409 - Stage « Communication Scientifique »
Les sciences de lévolution accessibles à tous
Réflexion, création et animation doutils pédagogiques
pour aborder les concepts dévolution et de biodiversité
Stage réalisé en collaboration entre :
Les et le Service Culture et Patrimoine
Scientifiques
Tuteurs :
VIGOUROUX Jean-
BRASSAC Thierry pour le Service Culture et Patrimoine Scientifiques
2009/2010 - 2 ème semestre !

« Pour un esprit scientifique,
toute connaissance est une réponse à une question »
Gaston Bachelard,
!
! !
«
l
»
Louis Espinassous, Pour une éducation buissonnière

!
!
!
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On parle de stage professionnalisant
supérieures, les
, tout droit sorti des bancs de la faculté, et
parachuté dans la réalité du monde du travail. Mais ce saut ne se fait pas seul, cette douce
transition est avant tout une grande et belle expérience humaine !
Il y a une relation particulière entre le tuteur et le stagiaire, une interaction privilégiée
entre un jeune esprit novice et un expert à la fois guide, passeur et formateur. J
.
Chez Jean-
la passion qui transparait, passionnés de
et fascinants,
appuyée dans ces premiers pas professionnels
ont accordé durant cette mission et surtout de
é que travail rimait avec plaisir.
ne manquaient pas non plus
de
dynamisme. Les
une joyeuse équipe où il fait bon vivre. Des gens
exceptionnel ! Je remercie également toute la bande UM2 pour leur accueil, leur disponibilité
!

+%,-$./0#!!1%2-('*-)'3(!
!
Les et le Service Culture et Patrimoine Scientifiques de
collaborent pour ce stage
autour d
:
biodiversité et évolution ; un sujet commun pour une organisation et un fonctionnement
différents,
titution publique.
1)
En 36 ans
une équipe de salariés grandissante, plus de 200
membres actifs, des activités qui se diversifient, etc.) mais les objectifs restent les mêmes :
à la diffusion
des savoirs scientifiques autour des questions environnementales.
O rganisation de la structure
er
juillet 1901, dont le siège social est situé au
Domaine de Restinclières, à Prades le Lez.
des membres actifs (ou adhérents, versant annuellement une
cotisation, environ 250 membres pour cette année 2009/2010),
quipe de salariés compte, au 1 er mars 2010, 19 permanents accompagnés de 5
stagiaires. vec
activités se sont organisées en secteurs. Les secteurs les plus compartimentés sont les secteurs
animation et expertise des milieux naturels édition, interprétation du
patrimoine et de formations, le sont moins, car elles font appel à de nombreuses personnes
.
donc pas stricte
puisque les compétences de chacun peuvent être mobilisées dans différents projets. Malgré
réunions des responsables de secteurs trimestrielles, etc.). Cette volonté de conserver cette
pluridisciplinarité et cette permanente interaction est clairement affichée et contribue à
.
Gouvernance
Le Conseil d'Administration (CA)
et des orientations entre 7 membres et
21

membres, élus pour 3 ans. Le CA élit parmi ses membres un bureau composé de cinq
personnes.
Le bureau est actuellement composé de trois co-présidents : Michel Bouchet
(responsable du
, Jean Burger
(responsable de la trésorerie) et Sylvie Hurtrez
ressources humaines), ainsi que Jean-Marie Wotan, pour la vie associative et Florence Thorez,
pour le lien avec le milieu scolaire.
de Jean-Paul Salasse (directeur), de Michelle
Cornillon (adjointe en charge des financements et subventions) et de Jean-Pierre Vigouroux
(adjoint en charge de la coordination e et des ressources humaines).
es assemblées générales
(ordinaire annuelle ou extraordinaire sans fréquence définie), contribuant à une forte
interaction entre toutes ces composantes.
Les missio
poursuit deux objectifs complémentaires
:
- dagogiques et de
-
protection des espèces et des milieux.
e ce
:
outil pédagogique
.
La conjonction et la complémentarité des activités naturalistes et des activités
labellisation «
» (CPIE, en cours).
Des partenariats avec des organismes de référence
est sous convention avec le Centre National pour la
Recherche Scientifique (Centre
régulièrement avec les acteurs territoriaux (région, départements, agglomérations,
municipalités) et les associations

!"#$%&#"$''()*(+)
)

2)
s (U M2)
Sciences et Techniques est un établissement national
d'enseignement supérieur et de recherche. Elle a fêté son bicentenaire en 2009 et 2010.
professionnel. A ce titre, il bénéficie de la personnalité morale et de l'autonomie pédagogique,
scientifique, administrative et financière. La pluridisciplina telle structure contribue
pleinement à sa richesse, rassemblant des enseignants-chercheurs, des enseignants et des
chercheurs de différentes spécialités, des personnels administratifs et techniques et des
étudiants afin d'assurer le progrès de la connaissance.
Actuellement l'université est en pleine mutation, les statuts ici décrits seront actualisés
organisation actuelle
le
- Université Montpellier
Sud de France
(PRES-UMSF) regroupant les
3 universités
montpelliéraines.!
O rganisation de la structure
: 7 composantes 1 , des laboratoires et centres de recherche et des
Pôles Formation / Recherche (PFR) regroupant les laboratoires de recherche contractualisés
différents
services communs et généraux, dans lequel figure Service Culture et Patrimoine Scientifiques..
Elle est gérée de façon démocratique avec le concours de l'ensemble des personnels,
des usagers et de personnalités extérieures. La président
dministration (CA, 30 membres) par ses délibérations, le Conseil
Scientifique (CS, 40 membres) et le Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire (CEVU, 40
membres), par leurs avis, assurent l
S
L 123-3 du code de l'Éducation :
la formation initiale et continue,
la recherche scientifique et technologique,
la diffusion et la valorisation de ses résultats,
l'orientation et l'insertion professionnelle,
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
1 le Centre Polytechnique Universitaire-

l
ation scientifiques et techniques,
l
supérieur et de la recherche et coopération internationale.
ème
: participer
La culture scientifique dans tout ça ?
Début 2010, trois structures (la mission Sciences/culture, le Service
Commun des Actions Culturelles et le Service Général des Collections) ont
fusionné en un seul service : le Service Culture et Patrimoine Scientifiques,
pour une meilleure lisibilité. Ce service est divisé en trois pôles : Actions
culturelles, Culture scientifique et Patrimoine scientifique. Les actions de
ce service sont encadrées par un conseil scientifique intégrant 2 élus du CS,
2 élus du CEVU, 2 élus du CA, 1 représentant de chaque PFR et un Agent
comptable.
Le Pôle Culture Scientifique (PCS) compte actuellement deux salariés,
Thierry Brassac (Ingénieur de recherche) et Patricia Jacques (CDD).
Leurs actions consistent
partage et diffusion des savoirs scientifiques en direction des citoyens et des scolaires.
Concrètement, un ensemble est : le Bar des
Sciences (un cycle de rencontres), la création et la xpositions (Des dinosaures aux
OGM ), des actions en partenariats avec les écoles, collèges et
lycées comme le concours national « Faites de la Science », l
fête de la science et à travers leur site web, etc.
Toutes ces actions sont mi
:
: liens privilégiés avec la présidence, le CEVU et le CS, également avec les
différents services de l'établissement
Entre les universités :
du PRES-UMSF
Partenaires externes : la Région Languedoc-Roussillon, les centres et organismes de
recherche (CNRS, IRD, Inra, Agropolis International, Inserm, la Maison des sciences de
), l
(Académie de
Montpellier), les associations, centres et établissements culturels (associations étudiantes,
ConnaiScience, Médiathèques de Montpellier, Maisons pour tous, Zoo du Lunaret, Mare
Nostrum, etc).
)
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!
SO M M A IR E
Introduction ................................................................................................................................................ p.1
Contexte scientifique - Quand la science sort des laboratoires ........................................................... p.1
Contexte sociétal -
? ........ p.1
Montée du créationnisme ........................................................................................................... p.2
Pourquoi cette théorie fait-elle toujours autant polémique ? ......................................... p.2
Débats sociétaux qui font appel à des connaissances en évolution ............................... p.3
Biodiversité et évolution
? ............................ p.3
Organisation du stage : deux structures, deux phases complémentaires ..................................... p.4
1
- de la réflexion à la pratique ....... p.5
1.1) Un travail de réflexion et de prospection pour le 3 ème tome Animature ...... p.5
1.1.1) Mission 1 : dossier de présentation de ce 3ème tome ................................................... p.5
? .................................. p.5
? ............................................. p.6
Les intentions pédagogiques de ce 3ème tome ....................................................... p.6
Un aperçu des contenus thématiques ........................................................................ p.7
1.1.2)
............................................................... p.7
APPROCHE LUDIQUE ....................................................................................................... p.8
APPROCHE SCIENTIFIQUE ................................................................................................ p.8
APPROCHE EPISTEMOLOGIQUE ..................................................................................... p.9
APPROCHE SENSIBLE ....................................................................................................... p.10
1.1.3) Répertorier les acteurs du paysage scientifique et pédagogique dans les
........................................................................................................... p.10
1.1.4) Répertorier les activités pédagogiques
................................... p.11
1.1.5) Recherche dans la littérature jeunesse ............................................................................... p.11
1.2)
-
biodiversité ........ p.11
1.2.1) Pagination de quelques séquences pédagogiques pour Animature ........................... p.11
! ...... p.12

!
............................. p.12
1.2.1.3) Fascinants fossiles .......................................................................................... p.13
1.2.2) Une nouvelle aventure : Mission Peluches ...................................................................... p.14
1.2.2.1) Un projet collaboratif - avec qui ? ............................................................ p.15
1.2.2.2) Les objectifs de cette mission ...................................................................... p.15
Objectif scientifique et de sensibilisation ........................................................ p.16
Objectif collaboratif - réunir et mobiliser ....................................................... p.16
Objectif ludique ....................................................................................................... p.16
1.2.2.3) La peluche, un véritable support pédagogique ...................................... p.17
1.2.2.4) Fête de la biodiversité : lancement officiel de Mission peluches ..... p.18
1.2.2.5) Animation : classification des peluches ................................................... p.17
1.2.2.6) Animation : la grande roue du vivant ....................................................... p.18
2 Discussion ............................................................................................................................................ p.20
Des données scientifiques et complexes vers des activités simples et efficaces ....................... p.20
La vulgarisation en fonction des situations, des publics et des supports ................................... p.21
? ............................... p.23
......... p.24
3 Conclusion........................................................................................................................................... p.24
Références ..................................................................................................................................................... p.25
Annexes ........................................................................................................................................................... p.26
Résumé ............................................................................................................................................................. p.72

!
I N T R O DU C T I O N
que Charles Darwin pose les premières pierres de la théorie de
des espèces (The Origin of Species, 1859). 2009 a mis ce scientifique et sa théorie à
2010 poursuit en valorisant la biodiversité, concept fondamentalement lié à la
Un rapide retour sur ces 150 dernières années montre que cette théorie suscite encore de
nombreuses polémiques. L'évolution est plus qu'une simple thématique de recherche,
puisqu'elle implique un questionnement sur l'origine de la vie, l'origine de l'Homme et les
mécanismes évolutifs dont les facteurs ne sont plus considérés comme étant contrôlés par une
entité supérieure.
Contexte scientifique - Quand la science sort des laboratoires
Entre la publication de l'Origine des espèces et la théorie synthétique de l'évolution
(1930-1940), différents courants post-darwiniens émergent et sur les processus
évolutifs. Ces débats, qui concernent l'ensemble du vivant et donc l'Homme, ne vont pas rester
cloisonnés à la sphère scientifique.
Francis Galton (1822-1911), un mathématicien évolutionniste, a étudié la transmission
des caractères, notamment au sein de la lignée humaine. partir de ses travaux que le
courant eugéniste, ayant pour but l amélioration » de , émerge aux Etats-
Unis
à
.
En 1935, 22 539 personnes ont été stérilisées pour cause de « mauvais
gènes ». Ce n'est en 1975 que les dernières lois eugénistes sont définitivement abrogées du
droit américain. Il faudra donc plus de 50 ans avant que la société s'interroge sur la légitimité
de l'amélioration de l'espèce humaine au détriment de l'individu. L'exemple du courant
eugéniste montre que la théorie de l
les
scientifiques, eux-mêmes soumis à la culture de leur époque, ont une grande responsabilité
quant à l'utilisation et l'interprétation des résultats.
La théorie de l'évolution peut contribuer à une meilleure vision, voire une meilleure
compréhension, de l'avenir. Si ces questions outrepassent les laboratoires de recherche, les
citoyens ont alors leur part à prendre dans le débat pour mesurer les enjeux et les conséquences.
Encore faut-
Contexte sociétal -
?
Plus globalement
es
créationnisme ou autres mouvements faisant intervenir une force supérieure) et des enjeux
- p. 1 -

environnementaux (érosion de la biodiversité) montre que des éclairages argumentés,
notamment auprès du grand public, sont nécessaires.
!
Montée du créationnisme
"Les dinosaures et les humains ont vécu sur la Terre en même temps, il y a 6000 ans. Des
photos que j'ai vues montrent des empreintes humaines dans les empreintes de dinosaures",
propos de Sarah Palin en 1997 (candidate à la Vice Présidence des Etats Unis en 2008 )
Les Etats-Unis représentent un pôle créationniste important où des décrets pour
introduire des enseignements créationnistes dans les programmes sont régulièrement proposés
(Kaufman, 2010) 2 l'ex-député européen Guy
Lengagne présente un rapport quant au développement des thèses créationnistes, nommé « les
dangers du créationnisme dans l'éducation ». En Italie, aux Pays-Bas, en Pologne, des décrets
ou initier
multiplient. Les évolutionnistes ne sont pas non plus aidés par Harun Yahya et son « invitation
à la vérité ». Ce millionnaire turc a fait éditer
« atlas de la
création », distribués dans toutes les structures de recherche, les établissement scolaires, etc.
La France est un pays où le créationnisme radical est parmi les plus faibles. Anne
entre 5
et 10% des élèves « expriment leur hostilité aux théories de Darwin » durant les cours ou dans
leurs copies. Une étude de Sciences et Avenir (2009) auprès des étudiants de première année de
-
tiers des étudiants méconnaissait la
théorie de Darwin : 32% de ces étudiants pensent que l'évolution n'est qu'une hypothèse, 4%
estiment que « les espèces vivantes sont apparues une fois pour toutes » et 20% ont affirmé que
l'évolution se déroule « selon un plan préétabli ».
La nouvelle mouvance du dessein intelligent, intelligent design
, est plus pernicieuse et supplante de plus en plus le
créationnisme radical. Comment expliquer cette situation ? La place de la théorie
.
Pourquoi cette théorie fait-elle toujours autant polémique ?
Certaines disciplines scientifiques font souvent appel à un vocabulaire très spécialisé.
Or la théorie utilise des termes du langage courant (comme : sélection,
compétition, mutation, etc.), qui semble rendre, à priori, la théorie accessible à tous. Comparée
à la physique quantique par exemple, i cette théorie.
Pourtant ces termes appliqués au domaine scientifique
même connotation que dans
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
2 Dernier en date : mars 2010, dans le Kentucky où un projet de loi a été déposé, en attente de verdict.
- p. 2 -

le langage courant, ce qui fausse pourrait en être faite
par un non-
évolutionniste.
la théorie darwinienne remet en question
notre culture anthropocentrique
même pas de hiérarchisation à réaliser. Notre espèce est en effet le produit de la diversification
!
Débats sociétaux qui font appel à des connaissances en évolution
Les débats sociétaux actuels font appel à la connaissan
:
émergence des nouvelles technologies (techniques génétiques grandissantes, décryptage
génomique, thérapies géniques, organismes génétiquement modifiés, etc.) et des questions
environnementales. Pour participer ensemble des citoyens
,
et
comment elle se produit pour véritablement mesurer les enjeux pour notre
génération et celles à venir.
Biodiversité et évolution
?
La s scientifiques. Ce
. Dans
son Introduction à la psychanalyse (1916), Freud analyse les trois « graves démentis
infligés la science à la société :
« La première fois, ce fut lorsqu'elle [la science] a montré que la terre, loin d'être le centre de l'univers,
ne forme qu'une parcelle insignifiante du système cosmique dont nous pouvons à peine nous représenter
la grandeur.
Le second démenti fut infligé à l'humanité par la recherche biologique,
lorsqu'elle a réduit à rien les prétentions de l'homme à une place privilégiée dans l'ordre de la création,
en établissant sa descendance du règne animal et en montrant l'indestructibilité de sa nature animale.
(Darwin, Wallace et leurs prédécesseurs Un troisième démenti sera infligé à la mégalomanie
humaine par la recherche psychologique de nos jours qui se propose de montrer au moi qu'il n'est
seulement pas maître dans sa propre maison, qu'il en est réduit à se contenter de renseignements
rares et fragmentaires sur ce qui se passe, en dehors de sa conscience, dans sa vie psychique. »
Ces changements profonds ont mis du temps à être acceptés par tous et toutes (voire
provoquent toujours une certaine réticence et résistance) et ils conditionnent encore notre
Dans sa thèse, Virginie Maris (2006) montre que la croyance en la fixité des espèces
puis, une fois la possibilité des extinctions avérée, la conception d équilibre inné de la
nature ont longtemps entravé la perception du déclin de la biodiversité. Si la description de la
biodiversité insiste sur la diversité actuelle à différents
Virginie Maris
propose de mettre en lumière le processus même de diversification du vivant (soit le
dynamisme du vivant) et la diversité sous toutes ses formes (spécifiques, fonctionnelles, etc.).
- p. 3 -

Les efforts qui doivent être faits
dépendante et partie prenante.
!
« Les différentes espèces, les différents assemblages, les différentes fonctions sont autant de modalités
de cette diversification qui a » Maris, 2006
Les concepts évolution et de biodiversité sont largement répandus (dans les médias,
auprès des politiques, etc.). Le mot biodiversité par exemple est un concept jeune, inventé par
le biologiste Walter G. Rosen
(et
repris pour la première fois dans une publication en 1988 par l'entomologiste américain E.O.
Wilson). Jugé efficace en termes de communication, ce mot a tout de suite connu un grand
succès. Pourtant ces concepts ne sont pas véritablement compris. Pourquoi ? Ces deux notions
font intervenir des niveaux de complexité très importants : 1)
2)
3) 4) le tout en perpétuelles
interactions.
la planète.
Le but de mon stage a donc été de comprendre les difficultés liées à ces concepts
définir et tester des choix pédagogiques pertinents pour en
aborder la complexité.
O rganisation du stage : deux structures, deux phases complémentaires
Ce stage a été organisé en 2 parties :
1) Une première partie avec les pour une première phase de
réflexion bibliographique, didactique et de prospection sur les enjeux de la
vulgarisation de la théorie (et donc de la biodiversité intrinsèquement
liée). Ce travail
: le troisième
3
. Un travail de prospection et de création de séquences pédagogiques
est venue compléter cette réflexion.
2) Mon travail au sein des a été ensuite remobilisé pour la
deuxième partie, qui s e avec le Pôle Culture Scientifique (PCS)
pour une même
thématique
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
3
Série
, dont le troisième tome a pour but de valoriser
évolutive de terrain avec des clés pour aborder la théorie évolutive.
- p. 4 -

1 V U L G A RISE R L ES SC I E N C ES D E LE V O L U T I O N
de la réflexion à la pratique
1.1) Un travail de réflexion et de prospection pour le 3 ème tome Animature
!
place la diffusion
ure. Le but de ces
ouvrages est de proposer des ateliers ludiques, des manipulations simples à partir de notre
environnement proche, pour appréhender la nature de manière scientifique et technique. Après
« Construire pour découvrir » et « Découvrir pour comprendre », la une de ce troisième tome
1.1.1) Mission 1 : dossier de présentation de ce 3ème tome
premières missions a été de rédiger un document de présentation de ce
nouveau projet, pour mieux définir les objectifs, la démarche, le public (Annexe 1). Ce
document sera destiné au comité de pilotage et pour présenter ce projet plus globalement. Il
répond aux interrogations suivantes :
DDee llééccoollooggiiee ffoonnccttiioonnnneellllee aauu qquueessttiioonnnneemmeenntt éévvoolluuttiiff ??
Le propos général de ce livre sera de donner des clefs pour comprendre que la théorie
en un tout
La pédagogie revendiquée est de fournir des éléments pédagogiques pour approcher la
-à-dire une
. I
C effectivement
qui aborde
et replace rarement les évènements
observés dans un contexte évolutif. Un des objectifs est donc de faire percevoir que sous nos
perception de la science
- p. 5 -

!
UUnn AAnniimmaattuurree ssuurr lléévvoolluuttiioonn qquuii ssaaddrreessssee àà qquuii ??
Les publics visés sont variés.
Prioritairement :
et en particulier ceux qui
ont suivi un cursus de
personnes peu au fait des concepts et méthodes scientifiques (notamment en Sciences
Expérimentales et Technologie
approches sont nombreuses. L et es
de
compléments explicatifs
Les animateurs nature
Public élargi :
-nature (BTSA Gestion
Protection de la Nature option animation nature, éco-
Les enseignants du collège, voire du lycée, dans la mesure où les ouvrages de
s
Les enfants dans les cadres scolaire et périscolaire, dans la mesure où ils sont les
destinatai
: celui-ci
cherchera par ailleurs à adopter une forme attrayante et à présenter des éléments de
contenu pouvant être exploitées directement par les enseignants et animateurs auprès
des enfants.
LLeess iinntteennttiioonnss ppééddaaggooggiiqquueess ddee ccee 33èèmmee ttoommee
Cette nouvelle aventure Animature a pour objectif de présenter :
des données-
(les différents arguments et les concepts
fondateurs)
de nombreuses activités et séquences pédagogiques de terrain (et en salle) susceptibles
de susciter la curiosité et le questionnement scientifique (à partir des observations, en
manipulant et en expérimentant, d , en fournissant
des
pistes, des idées et des questionnement pour introduire, alimenter ou prolonger la
réflexion des enfants)
- p. 6 -

!
le
discours accessible et de pratiques de pédagogie active, rend les grands concepts évolutifs
faciles à appréhender.
UUnn aappeerrççuu ddeess ccoonntteennuuss tthhéémmaattiiqquueess
de la biologie/écologie et de la paléontologie (les fossiles
sur
concerneront, prioritairement, la
de loisirs et des camps de vacances). Cependant, quelques éléments à valeur
heuristique/pédagogique forte feront référence à des réalités plus lointaines ou moins
: homologie des membres chez
les tétrapodes, incluant les cétacés ; ornithorynque ; dinosaures à plumes de Chine ;
mycorhizes ; résistance aux antibiotiques ou aux pesticides). Dans ce dernier cas, on choisira
préférentiellement des exemples faisant partie des références culturelles les plus répandues.
Le principal but de cette série est donc de susciter la curiosité et contribuer au plaisir de
la découverte de la nature qui nous entoure.
Les ouvrages de la série Animature sont conçus et édités par les Ecologistes de
. Un comité de pilotage comprenant divers partenaires (chercheurs, pédagogues,
enseignants, etc.) accompagnera la conception de ce 3 ème tome et devrait avoir lieu dans les
mois à venir. Le projet au sein de
est porté par Jean-Pierre Vigouroux.
1.1.2) Les obstacles à lenseignement de lévolution ?
évolution et ses enjeux
sont nombreux en France. Des scientifiques médiatiques, tels que Pierre-Henri Gouyon,
Guillaume Lecointre, contribuent à la vulgarisation de la théorie darwinienne. Si le concept est
complexe, il est important de bien comprendre les enjeux liés à cette théorie. Saïda Aroua,
Marie-Pierre Quessada ou encore Corinne Fortin font partie des chercheuses qui travaillent ou
rs études ont permis de mieux comprendre
les enjeux de la vulgarisation de cette théorie.
< Les représentations et conceptions des élèves. Corinne Fortin (2008) a repéré quatre
: « évolutionniste
»,
« transmutationniste », « non-évolutionniste » et « anti-évolutionniste ». En France, le
terrain
- p. 7 -

!
mécanismes sont encore mal compris.
< Les obstacles. La conceptualisation de la dynamique du modèle évolutif et des
mécanismes est difficile (Aroua, 2006). Il faut avoir assimilé un certain nombre de
connaissances relatives à la génétique et les concepts de « temps espèce » ne
sont pas évidents. La démarche scientifique communément admise est celle de
xpérimentation. Elle ne peut que partiellement
(validation
multidisciplinaire par inférence, telle une enquête : production d'énoncés
reconstructeurs des évènements passés à partir de nombreux indices qui permettent la
reconstitution de ces évènements) doit être explicitée aux enseignants .
< Les difficultés à entrer dans un processus de démarche scientifique lorsque les élèves
sont aussi liées à des obstacles religieux et socio
culturels, notamment quand les enseignements concerne
Homme.
< s obstacles liés
et des
concepts auxquels faire appel, toutes les disciplines biologiques sont utiles !
Cette étude bibliographique a montré que les enjeux étaient forts et les obstacles
nombreux. Différentes approches doivent être envisagées dans le 3 ème
pour en
APPROCHE LUDIQUE plaisir avant tout !
Les
ont toujours mis en avant cette notion de plaisir, persuadés
« » « premiers facteurs
de
motivation »
peut également rendre
une
énigme est résolue tout en ayant pris du plaisir (Lucas, 2006)
trouver dans un environnement plus « nature » que la classe est un vecteur de motivation et de
plaisir.
APPROCHE SCIENTIFIQUE Science / Non science ?
science, elle correspond à un modèle ou un cadre de travail, qui permet de tester des
peut expliquée en partie pour la
est
malmenée depuis 150 ans.
est
de ses origines, ce qui provoque une véritable appropriation et met en jeu des réflexions dans
lesquelles les préjugés, les représentations et les valeurs ont un poids important.
- p. 8 -

!
L
Mayr (1997) différencie les
deux domaines de la manière suivante :
« Distinguer la science de la religion est peut-être le plus facile car les sciences
n'invoquent pas le surnaturel pour expliquer les mécanismes à l' dans le
monde matériel, et ils ne font pas appel à la révélation divine.» Mayr, 1997
En somme, toute i
Dans sa conférence
(2010), Guillaume Lecointre
ré-expliciter la méthode scientifique :
produire des connaissances objectives sur le monde réel
des connaissances fondées sur la reproductibilité des expériences par des observateurs
indépendants
universalité de la logique non dogmatique (remise en cause des assertions plus
anciennes et légitimité de ces remises en cause (contrairement aux croyances)). Le mot
est pas applicable à la science.
Le scientifique construit donc des hypothèses et des conjectures face à des problèmes naissants.
érience pour valider ou non les
hypothèses de départ.
Mais concernant , il faut voir les choses différemment. François
Jacob résume le problème (1970) « Pour une théorie scientifique, celle de l'évolution présente
le plus grave des défauts : comme elle se fonde sur l'histoire, elle ne se prête à aucune
vérification directe ». La démarche de validation est nouvelle et historique. Elle se base sur une
ire
une reconstitution des évènements passés la plus probable. Cette approche a été longtemps
décriée par la communauté scientifique elle- :
épistémologique.
APPROCHE EPISTEMOLOGIQUE une démarche historique pour comprendre la complexification
Marie-Pierre Quessada prône dans la conclusion de sa thèse une approche
ce que sont les
arguments qui viennent valider la théorie (Quessada 2008). Lors de notre
rencontre, elle a insisté sur le fait que le milieu seul ne peut pas nous donner les clés pour
S
différemment. A tionnistes peuvent alors
émerger.
« Cela fait 2000 ans qu
diffi
» M.P. Quessada.
Cette position épistémologique est également prônée par Guillaume Lecointre
- p. 9 -

(conférence SupAgro 2010) «
êler les limites de la
science ». Comprendre comment depuis Darwin, ce changement de paradigme a bouleversé
l
progressivement.
APPROCHE SENSIBLE comme moteur !
!
Emotion et moteur ont la même étymologie, ils proviennent du latin movere qui signifie
mouvoir, agiter, remuer.!
Cette approche doit être privilégiée avec les plus petits.
compte.
Pour créer un outil pertinent, ces différentes approches sont importantes à prendre en
1.1.3) Répertorier les acteurs du paysage scientifique et pédagogique dans les
sciences de lévolution
Pour produire un ouvrage scientifiquement valide, argumenté, actualisé et
pédagogiquement intéressant, les bénéficient de nombreux
partenariats. Transmettre et diffuser la connaissance fait également partie des missions des
chercheurs. Mon travail a été de cibler
des chercheurs potentiellement partenaires
recherche (Annexe 2).
sept : Patrice David (futur
membre du comité de pilotage, CEFE), Arnaud Grégoire (CEFE), Claudine Montgélard
(CEFE), Bertrand Schatz (CEFE), Marc-André Sélosse (CEFE), Nicolas Mouquet (Institut
des
- ISEM), Frédéric Delsuc (ISEM). Un moment privilégié pour
parler de leur recherche, de leur mission dans la transmission du savoir et de leur intérêt et
motivation pour participer à cette aventure Animature.
Pour la partie plus pédagogique et didactique, jeu le plaisir de rencontrer Marie-
Pierre Quessada, di octeur en didactique des sciences,
spécialisée sur Homme, ainsi que Florence Thorez,
professeur de SVT - Service éducatif du GRAINE Languedoc-Roussillon et Responsable
académ
.
e préciser une
approche à développer
classification du vivant apparaissent clairement en sixième et troisième. Les cycles 2 et 3 de
Annexe 3 présente les programmes en parallèle
nt être abordées dans le
- p. 10 -

!
1.1.4) Répertorier les activités pédagogiques relatives à lévolution
nombreuses expositions ont vu le jour (comme celle du Pôle Culture Scientifique : Evolution
des dinosaures aux OGM). Même si certaines ont perduré avec la thématique biodiversité de
Quelques outils font tout de même référence
de Paris, le jardin botanique de Lyon,
que de nombreux logiciels libres sur internet (Phylocollège, phylogène, Hominidés, etc.). Tous
ces outils sont globalement déconnectés
dehors ». Animature
pour marquer son originalité doit
!
1.1.5) Recherche dans la littérature jeunesse
Les livres jeunesse sont également intéressants quant aux approches sensibles et
ludiques. Un certain
biodiversité. Les accroches sont différentes en fonction des publics visés. Les plus petits seront
contée
de Cromignon de Michel Gay (2001). A la Préhistoire, le plus
petit bonhomme de la tribu va sauver ses pairs de la faim en permettant aux chasseurs de
Carina Rozenfeld
propose À la poursuite des Humutes
mutant.
illustration ou complément.
Cette phase de réflexion et de prospection, pour comprendre les enjeux liés aux
permis de
poser de solides bases pour la création
1.2) Création et pratique danimations autour de lévolution et la biodiversité
2010 a été désignée par les Nations Unis comme année internationale de la biodiversité.
(année Darwin) et 2010 (biodiversité) est intéressant puisque les deux
volution des espèces.
1.2.1) Pagination de quelques séquences pédagogiques pour Animature
La première phase de mon stage avait également pour but de réfléchir à des séquences
es dans la première
partie et qui so
- p. 11 -

puissent les mettre à profit.
travaillé en réponse à cet
objectif est présenté en Annexe 4. Je vais
!
11..22..11..11)) LLaa sséélleeccttiioonn nnaattuurreellllee uunnee hhiissttooiirree ddee ttoorrttuueess eett ddee ppiinnssoonnss !!
Avant mon stage, j
tortues des Galápagos et de
pinces représentant les becs des pinsons. Une approche historique (histoire du voyage de
Charles Darwin), scientifique (étude rigoureuse et réflexion autour des formes de carapaces de
tortues) et ludique (jeu de marionnettes, expérimentation de pinsons)
contée, une série de questions-réponses amène les enfants à réfléchir au(x) mécanisme(s) qui
peuvent expliquer les différences anatomiques
interactive avec les enfants de la colonisation des îles aborde successivement mais
sans les nommer (simplicité du langage) les notions suivantes : unité au sein
variabilité individuelle : survie de ceux qui
possèdent les caractères avantageux
Cette démarche progressive de questions-réponses amène progressivement les enfants à
réfléchir au processus que Charles Darwin a décrit. Le scénario de cette animation figure en
Annexe 5.
: groupe de centre aéré (entre 7
èmes
. Ceci a permis de voir que pour prendre
le
des questions-réponses, aborder les étapes une à une, jouer et
expérimenter les marionnettes
Le public le plus réactif
est constitué des classes de CM2 et des 3 èmes (public
très intéressant avec des élèves très réactifs). Les notions de transmission de génération à
génération et de temps sont encore trop compliquées pour des élèves plus jeunes.
Cette animation a été aussi réinvestie pour la fête de la biodiversité de Montpellier,
agrémentée
es îles
Galápagos Animature se veut proche de la
Nature en France. Un changement de support doit être envisagé !
séquence à partir des escargots.
11..22..11..22)) LLaa sséélleeccttiioonn nnaattuurreellllee uunnee hhiissttooiirree ddeessccaarrggoottss !!
En reprenant la même trame, la même démarche progressive et ce jeu de questions-
réponses une séquence sur les escargots a donc été créée. Les approches historique et ludique
sont un peu moins fortes (on ne suit pas Darwin au long de son trajet sur les Galápagos, et il
: un objet
- p. 12 -

commun pour lequel on demande aux enfants (et un peu plus grands) de développer un
nouveau regard.
!
es mais un changement
: une forêt qui devient prairie
exercent
ont les escargots tantôt
foncés, tantôt clairs, qui seront avantagés (car mieux camouflés). Cette approche a été testée à
: des élèves de CE2, CM1, CM2, 3 ème et adultes
(personnels du CRDP de Mende). R
scientifique apparaît attray de
(les escargots ne déciden
traduction de la notion de sélection naturelle (souvent mal qualifiée de « loi du plus fort », un
combat entre un escargot clair et un escargot
Pour essai,
trois
pages potentielles du futur Animature, illustrées par Emilie Battut (Figure 1). Cette double
Annexe 6, les 3
pages Sélection naturel
!).
Figure 1 : Double page créé pour Animature, illustration de la sélection naturelle
!
11..22..11..33)) FF aasscciinnaannttss ffoossssiilleess
Depuis quelques années les
participent à la fête de la science à
la Cité des Sciences de La Villette
- p. 13 -

« Fascinants fossiles
nous a prêté quelques spécimens (véritables fossiles, moulages (grandes et très
petites (5-10 mm) à observer à la loupe binoculaire), de trilobites, llosaure ou
encore Chirotherium, etc.
les histoires de fossiles, la
trame globale de
a été tracée par Jean-Pierre Vigouroux. Ces animations ont été présentées à des
: les
groupes scolaires restent plus longtemps (30-45 minutes) et on peut dérouler petit à petit
e le fosssile nous raconte
sur sa
roche depuis la fossilisation xtinctions. Le fait de
manipuler, et la curiosité des
enfants à en voir les
nombreuses questions que la manipulation a générées.
!
Le public, adulte ou familial, du samedi-dimanche
s
interactive, déroulée au gré de leur curiosité et de leurs questions.
Les trois animations présentées précédemment mettent le point sur cette notion
magistral, elle doit au maximum intégrer les questions, rebondir sur les rem
soient justes ou fausses car elles correspondent aux représentations et aux conceptions que le
public peut avoir : réussir en peu de temps à faire passer un concept
voir pour construire ensemble à force de
questions-réponses, remarques et interactions un consensus se rapprochant au maximum du
concept scientifique. « Au maximum » car la vulgarisation scientifique, par essence même,
toutes les subtilités q
rapprocher au plus près.
1.2.2) Une nouvelle aventure : Mission Peluches
Le mot biodiversité est un terme jeune (1985) qui englobe bien plus que la diversité
fonctionnelle, les interactions entre les organismes vivants, la diversité « sauvage » comme la
diversité liée aux activités humaines, le tout dans un système dynamique (Maris, 2006). Les
- p. 14 -

valeurs associées à ce concept de biodiversité sont également nombreuses : valeurs
économiques, culturelles, esthétiques, morales rtement
-expliciter.
Le Pôle Culture Scientifique
exposition
. Pour 2010, une nouvelle ambition voit le jour, créer un
évènement participatif et collaboratif : Mission Peluches, à échelle locale et internationale !
11..22..22..11)) UUnn pprroojjeett ccoollllaabboorraattiiff -- aavveecc qquuii ??
La ville de Montpellier, comme chaque municipalité, a la tutelle fonctionnelle des
écoles primaires. Les peluches étant particulièrement appréciées des enfants, le partenaire
privilégié serait l
é que la
ville et le PCS travailleront ensemble.
P sont invités à
participer à cette nouvelle aventure. Lors de la fête de la biodiversité, les 21 et 22 mai 2010,
ont été distribué 150 prospectus Mission Peluches, lançant officiellement le premier inventaire
mondial de la diversité des peluches. Le document distribué sera présenté plus loin, il
demandait aux participants de réaliser une petite étude de la diversité de leurs peluches. Tous
les peluchologues sont donc bienvenus dans cette aventure.
11..22..22..22)) LLeess oobbjjeeccttiiffss ddee cceettttee mmiissssiioonn
farfelu ou léger des peluches, les objectifs sont nombreux et constituent
un projet de vulgarisation scientifique collaboratif original.
OObbjjeeccttiiff sscciieennttiiffiiqquuee eett ddee sseennssiibbiilliissaattiioonn
Organiser le premier recensement de la diversité des peluches : un projet original
proposé à tous les « peluchologues » de la ville de Montpellier et des alentours. A partir de
plusieurs classes participent à ce
interactive et collaborative sur la diversité des peluches.
démarche de classification du vivant a été particulièrement étudié
par Guillaume Lecointre (Lecointre, 2008).
entissage peuvent être distingués tout
au long de la scolarité (primaire et collège). 1)
ivant, son unité et sa diversité. 2) La démarche de classement émerge petit à
petit : trier, ranger, classer, des outils fondamentaux pour organiser la pensée. Tout classement
est valide à partir du moment où il est argumenté et justifié. 3)
de cycle 2, cycle 3), construite progressivement à
- p. 15 -
!

. 4) Au collège,
la classification est reprise dès la sixième avec un niveau supplémentaire ajouté entre la
sixième et la troisième : les relations de parenté entre les boîtes imbriquées et la notion
!
Toutes ces démarches sont interdisciplinaires et permettent de développer de
nombreuses capacités, savoirs et savoir-faire : découverte du monde vivant, maîtrise du
langage (nouveau lexiques, nouveaux mots, pour observer, décrire, argumenter, justifier, etc.),
savoir dessiner précisément et légender, échanger, partager, etc.
Contrairement aux classifications anciennes
les autres organismes ne partageaient pas avec lui (invertébrés, agnathes, organismes inférieurs,
etc), la classification actuelle doit se baser sur une étude des caractères que les organismes
organismes vivants,
e.
Cette mission Peluches a donc pour but de comprendre la classification avec comme
support les peluches
e
la même manière que pour la biodiversité, on peut étudier la représentativité des grands
groupes que les élèves auront définis. Les mammifères et les vertébrés en général sont
beaucoup plus représentés en peluches que le reste des organismes vivants. Une étude
comparative avec la diversité spécifique « réelle » sera intéressante.
Pyrénées et
le panda sont souvent cités. On entend beaucoup moins parler des
insectes qui représentent pourtant la plus grande diversité : plus de 50 % des espèces parmi les
un million huit cents mille décrites.
biodiversité du vivant.
OObbjjeeccttiiff ccoollllaabboorraattiiff -- rrééuunniirr eett mmoobbiilliisseerr
Un projet inter écoles qui amène un dynamisme entre écoles
comité de scientifiques est mobilisé, les échanges entre chercheurs et écoliers seront sûrement
très riches.
Cela a été le cas de Nathan (6 ans et demi) ; qui aidé de sa maman, assistante logistique, a
réalisé une étude rigoureuse de la diversité de sa chambre (Annexe 7).
OObbjjeeccttiiff lluuddiiqquuee
Devenir
chambre :
Toute
- p. 16 -

la terminologie associée « peluchologie peluchologue » contribue pleinement à rendre la
mission attract
jou
!
11..22..22..33)) LLaa ppeelluucchhee,, uunn vvéérriittaabbllee ssuuppppoorrtt ppééddaaggooggiiqquuee
Les peluches ont une place importante dans le enfant. D
substituts maternels, créant un fort lien affectif, elles contribuent à stimuler l
c
!
e toutes les formes de vie
(même si elles représentent majoritairement des vertébrés, et parmi ces vertébrés, une majorité
de Mammifères), toutes les couleurs, toutes les fantaisies possibles et imaginables. La
démarche de classification peut tout à fait
Il existe des créatures imaginaires, dites peluches car composées de poils,
pas dans le monde réel. Les enjeux de classification de ces spécimens
forts que les enfants seront confrontés au même problème que le scientifique quand il découvre
une nouvelle espèce.
11..22..22..44)) FF êêttee ddee llaa bbiiooddiivveerrssiittéé :: llaanncceemmeenntt ooffffiicciieell ddee MMiissssiioonn ppeelluucchheess
Organisée par la mairie de Montpellier, la fête de la biodiversité a réuni une quarantaine
diversité pour accueillir 900 scolaires
le vendredi et plus de
PCS de lancer le projet Mission peluches.
Les personnes intéressées par ce projet ont reçu la mission suivante : envoyer à
peluche@um2.fr
(nom commun, habitat / milieu), résumée sur un document (Annexe 8). Enfin
deux animations autour de la classification des peluches et la diversité spécifique pour les tester
avec les scolaires.
11..22..22..55)) AAnniimmaattiioonn :: ccllaassssiiffiiccaattiioonn ddeess ppeelluucchheess
Cette animation a été testée avec 2 d
avait amené une peluche, et avec une classe unique du CP au CM2 (Figure 2). Déroulement
:
: « -ce que la biodiversité ? » Certaines des valeurs que
Virginie Maris a décrites dans sa thèse se retrouvent dans le groupe : perte de la biodiversité,
diversité spécifique des êtres vivants (animaux et végétaux principalement cités). On conclut
ensemble que ce sont tous les organismes vivants qui vivent sur la planète. « Les scientifiques
Comme les scientifiques, nous allons classer la diversité des peluches. »
Phase active : tour à tour les élèves énoncent une caractéristique de leur peluche et par
- p. 17 -

comparaison, ils les rassemblent avec les peluches qui possèdent les mêmes caractéristiques.
Au fur et à mesure,
désaccord, chacun argumente sa position et le groupe conclue ensemble.
!
: on concrétise les « paquets » réalisés en transvasant les peluches
mises ensemble dans des sacs de jute, cela permet de rappeler les caractéristiques qui
permettent de les rassembler.
Le groupe des poissons est compliqué à
donner plus
s
sont des poissons cartilagineux. Grâce à un
prêt de peluches de Mare
nostrum, la raie guitare (morphologi-
quement proche des raies et des requins)
permet de mieux comprendre ce
regroupement.
Figure 2 : Animation peluches, grand dilemme :
peluche, gardées en réserve, doivent à leur
Est-ce un crocodile ou un hippotame ?
!
tour trouver une place (un groupe), dont certains « inclassables » (un bonhomme de neige, un
dragon, etc.). Les positions intermédiaires données sont très intéressantes (le bonhomme de
dragon est mis
vante « mais
? »,
« bien sûr que si ! »).
Cette animation est également intéressante par la place
au dialogue
entre les enfants. philosophe chez Plume ! qui
organise des cafés philo avec les tous petits. Les laisser prendre part pleinement au dialogue et
au débat est important pour stimuler leur implication.
donner des clés à la résolution de certains dilemmes de classification, pour alimenter leur
réflexion et pour faire tourner la parole.
11..22..22..66)) AAnniimmaattiioonn :: llaa ggrraannddee rroouuee dduu vviivvaanntt
La biodiversité est souvent réduite à la préservation de grands mammifères (ours, panda,
-ce que la biodiversité de la planète ? La roue du vivant a pour objectif, à
travers un jeu de loterie, de faire émerger que la diversité des eucaryotes est dominée par les
insectes et que les mammifères et ve de la
biodiversité. de la biodiversité (temps de
présence trop court) mais le sera prochainement dans le mois de juin (en classe de 6 ème et de
- p. 18 -

!
: Ce jeu
la notion de biodiversité pour le groupe. Avant de présenter le jeu, chaque élève écrit sur un
carte de loto où 5 organismes vivants sont représentés. Les cartes et le diagramme légendé (la
roue, Figure 3) sont présentés en Annexe 9 et 10.
P h ase a c t i v e : Une première phase de
questionnement sur la détermination des êtres vivants
présents sur les cartes semble nécessaire. La suite du
: la roue est lancée. Quand
Cette roue représente la diversité spécifique des
eucaryotes connus (Lecointre et Le Guyader 2001),
soit l cun de 9
groupes comptant plus de 20 000 espèces (sinon pas
visible sur le diagramme).
de ce groupe sur sa carte, il pose un pion sur la case ;
une phase délicate car il faut faire le lien entre
Figure 3 : La grande roue du vivant
le groupe auquel il appartient. Une manière
!
détournée de (re-)déterminer les grands groupes
Le jeu
! Et une
nouvelle partie est entamée.
Mais les cartes sont « pipées ». Seules une ou deux cartes ont une probabilité forte de
gagner (c'est-à-
mollusques). Au bout de 2 ou 3 parties (ce qui permet à chaque fois de revenir sur
e(s) même(s) qui gagne(nt)
expliquer que la roue
etc.
: au début, les
Ils les replacent sur la roue du vivant. Comme pour
majorité des organismes cités soient des vertébrés, soit une toute petite tranche du diagramme
de la vie ! Si cette animation suit celle des peluches, il peut être intéressant de comparer la
diversité des peluches avec la diversité « réelle ».
- p. 19 -

2 D ISC USSI O N
!
celle-ci. Les et le
Pôle Culture Scientifique d
Montpellier 2 ont choisi, à travers mon stage, de poursuivre ensemble ce même objectif.
DDeess ddoonnnnééeess sscciieennttiiffiiqquueess eett ccoommpplleexxeess vveerrss ddeess aaccttiivviittééss ssiimmpplleess eett eeffffiiccaacceess
La première phase, bibliographique et de prospection, a été importante, abordant de
futurs enseignants (intervention auprès des PE2 à Mende), les différents acteurs scientifiques,
didacticiens et éducateurs ont permis une synthèse des besoins, des attentes et des possibilités
et appropriables ils prendront en compte ces
besoins.
ation, de séquences
pédagogiques
Pôle Culture Scientifique. Mon travail sur le projet Animature a correspondu à une phase de
réflexion, de prospection importante pour construire la charpente de cet outil. Le chemin est
encore générées ce stage annoncent une belle poursuite de
ion
.
comprendre les enjeux de la vulgarisation :
la complexité du sujet et les données scientifiques,
niveau de représentations des publics,
c
appel à des références culturelles supposées communes, présentation,
logies, métaphores, évocations) aboutissant à un
tout cohérent,
réalisation des animations,
tests et modifications.
- p. 20 -

!
LLaa vvuullggaarriissaattiioonn eenn ffoonnccttiioonn ddeess ssiittuuaattiioonnss,, ddeess ppuubblliiccss eett ddeess ssuuppppoorrttss
Tableau 1 de mettre en jeu des compétences diverses et
progression durant cette année.
Tableau 1 :
!
:%&'$A&?%) /A$A)&%&A&$@) 3?%)A"$F$&@) -C=@&5)) 0CGG?"A) -("+G(5A&F(+)
/FH%(1
'(%A)
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A.9-.74!
>?042-0O0W.4!
Parmi ces animations, divers contextes se sont présentés :
< temps forts et ponctuels
< interventions dans un cadre plus structuré (animations en classe, par ! groupe)
Une animation temps forts y avoir plus de
public. Dans un cadre plus structuré, le public est plus captif, plus facile à guider. Le
e et pe
Dans les deux cas,
Une première phase de discussion me semble particulièrement pertinente
car elle permet à la fois de recueillir les conceptions du public
intérêts du groupe.
>?,217031-082!
A82?46-082!
MN6,70I42-1-082!
B8/0O0?1-0823!
F99.3-71-0823!/4!91!
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120I1-082!
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42:043!
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/,I17?K4!4-?=(!!
A82?46-082!
S,19031-082!/4! AP?94!;!

!
diversité de
supports pédagogiques (marionnettes, peluches, fossiles, planches illustrées, etc.). Avec les
le. Le fait de parler de
science avec des objets auxquels les participants
comme les fossiles, ou au contraire commun comme les escargots) stimule la curiosité.
Par ailleurs, les échanges avec le personnel du CRDP et les futurs enseignants autour de
-mères !) intéressés par Mission peluches
montrent que finalement les représentations et les questions sont relativement similaires à
celles des élèves de CM2. De fait, des différents outils conçus pour des enfants restent
efficaces pour le grand public dans la plupart des cas.
même
: les objectifs
pédagogiques généraux sont les mêmes et
échanges) reste
cruciale s interlocuteurs en
dépend. La faible place
et le faible
niveau de culture générale dans le
domaine des sciences de la vie peuvent en partie expliquer ces concordances. Cela confirme
Les animation
participé
créer une
effectif est important. Plus la thématique est complexe, plus le
curseur se déplace vers le temps de réflexion et de préparation. Préparer une animation, par
exemple, sur les castors (Garigues en fête, Pont du Gard) ou pour une pêche permettant la
(Ecole Mireval) ne demande ni le même temps et ni la même
approche une séance sur la classification.
e des
termes du langage courant, pouvant prêter à de mauvaises interprétations. Il est très difficile de
La phase de réflexion ou de
préparation porte aussi sur le lexique qui sera employé.
Les
pertinence des séquences créées, pour évaluer leur intérêt pédagogique et modifier, améliorer
les séquences en fonction de ces retours.
En tant que médiateur scientifique, le positionnement professionnel est différent selon
une
animation presque « clé en main » (Fascinants fossiles), la réflexion préalable à la conception
- p. 22 -

dispositif pédagogique (Mission peluche) ne demande pas la même implication.
!
Animature et Mission peluches sont des projets à moyen terme (
). Même si mon investissement a correspondu aux prémices
de ces projets, je les ai abordés
-
s partenaires potentiels, etc.)
afin de contribuer au mieux à leur développement.
VVuullggaarriisseerr llaa sscciieennccee aauu sseeiinn ddee llUUMM22 eett aauuxx EEccoollooggiisstteess ddee llEEuuzziièèrree ??
La médiation
une association
environnementaliste répond aux mêmes objectifs généraux, mais les structures et les moyens
diffèrent (Tableau 2). A quel point ?
Les médiateurs du Pôle Culture Scientifique de
deux salariés, mais
les ressources potentielles (matérielles, humaines) au sein de la faculté des sciences sont
importantes.
connaissent les universités montpelliéraines. Par ailleurs, selon les compétences nécessaires, le
est
obligatoire.
Les E
Euzière
légère. Les compétences dans le domaine des sciences de la vie et de la terre permettent à
autonome.
Mais la collaboration est
s, avec les institutions,
la recherche.
La place officielle de la vulgarisation scientifique au sein des universités est encore
récente, alors que les Ecologistes de
sont acteurs de la diffusion de
depuis 1974.
3&++&?%+)
Cette analyse montre que
malgré les différences, il y a un réel
intérêt à travailler ensemble. Cette
même volonté de diffuser le plus
largement la connaissance scientifique
créer une complémentarité et une
synergie intéressantes à développer.
Tableau 2 : Comparaison des structures UM2 / EE
! ) -90)23I) //)
J&K"$56&()1)
?"#$%&+$A&?%)
]0OO.347!94!31:807!
3?042-0O0W.4!
A8I694N4!
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]0OO.347!94!31:807!
3?042-0O0W.4!42!
,?898E04!
>0I694!
!!!L78?,/.74!7160/4!
-("+?%%(@+) #!319170,3! '%!319170,3!
:'G@(C")*(+)
G"?L(A+)
B8P42

!
EEnn ttaanntt qquuee ssttaaggiiaaiirree,, ddeess ssttrruuccttuurreess ddiifffféérreenntteess ppoouurr uunnee eexxppéérriieennccee ddaauuttaanntt pplluuss rriicchhee
Ce stage dans deux structures si différentes est une expérience professionnellement très
enrichissante.
tifs
étaient définis mais pour lesquels les moyens à
étaient encore plus ou moins
flous. De ce fait, le travail demandé a sollicité une part de créativité importante.
La richesse de ce travail est visible à travers les nombreuses missions
confiées ou que je me suis approprié. Pour les mener à bien, je me suis formée à de nouvelles
compétences méthodologiques (organisation, planification, communication, dynamique de
), à de nouveaux outils (Adobe InDesign©, sites wiki,
FreeMind©, etc.)
international). autonome, mais en
perpétuelle interaction avec les équipes, avec l
Chacun des deux aurait pu constituer
un stage. ouvé une certaine frustration lors de la transition. Mais la richesse et la
complémentarité de ces rencontres, de ces expériences professionnelles et la volonté des deux
structures à collaborer, notamment dans le cadre de ce stage, a largement pallié ce désagrément.
3 C O N C L USI O N
la recherche en écologie évolutive, je me suis récemment orientée vers la diffusion des savoirs
scientifiques. Ce bagage préalable de connaissances a été précieux dans le déroulement de ce
stage ; un sujet maitrisé est plus facilement vulgarisé.
Les différentes taches accomplies durant ces cinq mois ont été très diversifiées : un
travail de prospections, de rencontres (scientifiques, didacticiens, enseignants, philosophe,
animateurs, etc.), de conception, uses compétences.
travaillé dans deux structures aussi différentes que le Pôle Culture
Scientifique également formateur. Elles
poursuivent le même but, celui de
sociale est reconnue reste cependant peu lucrative et difficile à faire valoir. Les difficultés
rencontrées par chacun des deux organismes sont différentes, et c
la même énergie
et volonté qui sont déployées.
- p. 24 -

!
Pour Les E
Euzière, le chemin qui reste à parcourir avant la finalisation
Animature
souhaite continuer ce partenariat au sein du comité de pilotage. Les perspectives de Mission
peluches sont tout aussi bonnes
biodiversité, des enseignants, des partenaires de la mairie montre que ce projet, qui peut
sembler léger et fantaisiste, peut trouver une véritable pertinence en tant que programme de
vulgarisation et être appelé à se développer (dans le cadre de partenariats pédagogiques
régionaux et nationaux.)
La médiation de la culture scientifique et la place de la science dans la société
constituent des enjeux sociaux et citoyens forts, utiles à la démocratie. S
nécessite des compétences diversifiées et des dispositifs partenariaux élaborés. Cette dimension
est capitale, car la scie
aventure collective.
4 R E F E R E N C ES BIB L I O G R APH I Q U ES
AROUA S., 2003, Débat et argumentation autour de la diversité du vivant chez des élèves de terminales sciences
expérimentales, Revue de la Faculté des Sciences de Bizerte, 2, p. 128-137.
AROUA S., 2006, - Débat en classe pour
, Thèse de doctorat, Ecole Normale Supérieure de
p.
FORTIN C., 2008, Atelier n°1 : Enseigner une théorie scientifique
cité des Sciences et de
FREUD S., 1916, Introduction à la psychanalyse, Éditions Payot - Petite bibliothèque Payot, n° 6, 292 p.!
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- p. 25 -

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Annexe 1 : Document de présentation du projet Tome 3 Animature
............... p.28
Annexe 2 : Relations partenariales avec les chercheurs et enseignants-chercheurs en fonction de
Leur spécialité ................................................................................................................................ p.36
Annexe 3 : Approche par les programmes ....................................................................................................... p.40
Annexe 4 :
....................................... p.44
Annexe 5 :
! .............. p.61
Annexe 6 : Pagination de la Sélection naturelle expliquée par les escargots .................................... p.64
Annexe 7 :
........................... p.66
Annexe 8 : Mission peluches document officiel créé pour la fête de la biodiversité ................. p.68
Annexe 9 : La grande roue du vivant............................................................................................................ p.69
Annexe 10 : Cartes de jeu de la grande roue du vivant ........................................................................... p.70
- p.27 -

Annexe 1 : Document de présentation du projet Tome 3 Animature :
!
- p.28 -

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#
Connaissances à construire Capacités à développer /évolution
Programme 6° SV T 2008
et répartition des êtres vivants
Observer, recenser et organiser des informations afin Adaptation et
Les organismes vivants observés ne sont pas répartis au hasard.
radiation adaptative
Il existe des interactions entre les organismes vivants et les caractéristiques du milieu, par exemple, hasard.
vivants.
Observer, recenser et organiser des informations Radiation adaptative
relatives au peuplement du milieu et à ses variations.
Ces variations du peuplement du milieu se caractérisent par :
Formuler des hypothèses sur le mode de dissémination
- les alternances de formes chez les espèces végétales (semences, bourgeon, organes souterrains) et
animales (adultes, larves);
- des comportements chez les espèces animales.
Ces alternances de formes (larve / adulte, graine / plante) sont des modalités du développement des
organismes vivants.
végétaux dans un milieu est assurée par des formes de dispersion : graines ou
spores.
reproduction végétative.
O rigine de la matière des êtres vivants
Radiation
Tout organisme vivant produit sa propre matiè
fonction des ressources du milieu de vie.
adaptative ??
Construire un schéma des relations alimentaires dans le Un exemple
recevoir de la lumière.
Tous les autres organismes vivants se nourrissent toujours de matière minérale et de matière
Le sol abrite des êtres vivants qui, au travers de réseaux alimentaires, transforment les restes
sol en respectant les conventions.
: sol
Percevoir le lien entre sciences (reproduction, conditions OGM
La production alimentaire
Des améliorations quantitatives et/ou qualitatives de la production sont obtenues en agissant sur la de culture). Percevoir le lien entre sciences
(fermentation) et techniques (transformation biologique).
La production alimentaire par une transformation biologique
Partie transversale : diversité, parentés et unité des êtres vivants
Espèce
La diversité des espèces est à la base de la biodiversité. Une espèce est un ensemble d'individus qui
Evolution
Annexe 3 : Approche par les programmes
#
!"40

#
Connaissances à construire Capacités à développer /évolution
évoluent conjointement sur le plan héréditaire.
détermination.
Classification
Les organismes vivants sont classés en groupes emboîtés définis uniquement à partir des attributs Observer, recenser et organi
Cellule
de créer des groupes emboîtés dans la classification.
Ces attributs définis par les scientifiques permettent de situer des organismes vivants dans la
classification actuelle.
Au niveau microscopique, les organismes vivants sont constitués de cellules.
proche dans la classification actuelle.
Effectuer un geste technique en réalisant une préparation
ombre microscopique de cellules animales et/ou végétales, et/ou
souvent très important de cellules.
La cellule possède un noyau, une membrane, du cytoplasme.
-organisme unicellulaire.
Programme 5° SV T 2008
Respiration et occupation des milieux de vie
Observer, recenser et organiser des informations afin de Radiation adaptative
La diversité des
placer un organisme vivant dans la classification. Ecosystèmes
différents milieux.
aquatiques
entre une teneur en dioxygène et la répartition des
organismes vivants.
Géologie externe : évolution des paysages
Observer, recenser et organiser des informations afin de Classification
déterminer un organisme fossile.
dans le passé.
Observer, recenser et organiser des informations afin de
placer un organisme fossile dans la classification
Programme 5° E C 2008
I - D ES Ê T R ES H U M A INS, UN E SE U L E H U M A NI T É
Unité du vivant
Thème 1 - Différents mais égaux, égalité de droit et discriminations.
permet de les définir et de montrer leurs conséquences (contre notion de
groupes humains, nous appartenons à la même humanité.
Assimiler les différences de cultures à des différences de nature conduit à la discrimination et au
racisme.
pour ceux qui en sont victimes.
race)
Programme 4° SV T 2008
Situer dans le temps des découvertes scientifiques en Radiation adaptative
Les plaques sont mobiles les unes par rapport aux autres et leurs mouvements transforment la exploitant les textes de Wegener.
et tectonique des
surface du globe.
Observer, recenser et organiser des informations plaques
relatives aux mouvements des plaques, aux phénomènes
dorsales.
associés et aux déformations.
Reproduction sexuée et maintien des espèces dans les milieux
Observer, recenser et organiser des informations afin de Radiation adaptative
La reproduction sexuée permet aux espèces de se maintenir dans un milieu.
placer un organisme vivant dans la classification. Pression de sélection
entre les facteurs du milieu, la reproduction et le devenir
!"41

Connaissances à construire Capacités à développer /évolution
une biodiversité.
Valider ou invalider les hypothèses en exploitant des
espèce en fonction des ressources alimentaires.
Programme 3° SV T 2008
Diversité et unité des êtres humains
Chaque individu présente les caractères de l'espèce avec des variations qui lui sont propres.
Les caractères qui se retrouvent dans les générations successives sont des caractères héréditaires.
Les facteurs environnementaux peuvent modifier certains caractères. Ces modifications ne sont pas
héréditaires.
Les gènes déterminent les caractères héréditaires. Un gène peut exister sous des versions
différentes appelées allèles.
Chaque individu issu de la reproduction sexuée est génétiquement unique.
Évolution des organismes vivants et histoire de la Terre
Les roches sédimentaires, archives géologiques, montrent que, depuis plus de trois milliards
Observer, recenser et organiser des informations afin de : Caractères
-
spécifiques/individuel
variations individuelles ;
s
- définir un caractère héréditaire ;
- de mettre en évidence des variations liées à
Héréditaires/acquis
Hérédité et génétique
Formuler des hypothèses sur une relation de cause à effet
entre les gènes et les caractères héréditaires.
Observer, recenser et organiser des informations afin Ancêtre commun
Spéciation
cours des temps géologiques.
Evolution
pu disparaître.
Observer, recenser et organiser des informations afin Attribut
Les espèces qui constituent ces groupes, apparaissent et disparaissent au cours des temps
Pression de sélection
Observer, recenser et organiser des informations afin
Au cours des temps géologiques, de grandes crises de
Situer dans le temps des découvertes scientifiques en
extinctions en masse succèdent des périodes de diversification.
étudiant des textes historiques concernant l'évolution.
Situer dans le temps sur une frise chronologique
organismes, Homme compris, indiquent sans ambigüité une origine primordiale commune.
Une espèce nouvelle présente des caractères ancestraux et aussi des caractères nouveaux par vivants, quelques
rapport à une espèce antérieure dont elle serait issue.
dans le processus de
géologique.
Des événements géologiques ont affecté la surface de la Terre depuis son origine en modifiant les
sélection de formes adaptées.
Formuler des hypothèses sur les modalités
Sélection
Co évolution
!"42
#

#
Connaissances à construire Capacités à développer /évolution
dans certains organes, particulièrement les ganglions lymphatiques.
Observer, recenser et organiser des informations pour
4
alimentation, influence la biodiversité
ion actuelle de la biodiversité, les
intérêts de la biodiversité et les solutions envisagées
actuellement pour la conserver ;
SC I E N C ES E XPÉ RI M E N T A L ES E T T E C H N O L O G I E Cycle 3 (C E2, C M1, C M2)
Faire saisir aux élèves la distinction entre faits et
Présentation de la biodiversité : recherche de différences entre espèces vivantes.
de points communs entre espèces vivantes.
Présentation de la classification du vivant : interprétation de ressemblances et différences en termes
de parenté.
Les êtres vivants dans leur environnement
vivants aux conditions du milieu.
Places et rôles des êtres vivants ; notions de chaînes et de réseaux alimentaires.
Science / non science
Unité du vivant
Biodiversité
Adaptation
!"43

Annexe 4 :
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p.59

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p.60
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Annexe 5 :
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Bonjour à tous, nous sommes désolées parce que là on est un
peu fatiguées
trop eu le temps de se reposer avant de venir vous raconter
présentation des 2
exploratrices : Vasca et Colombine et présentation des
enfants !
Connaissez-vous Charles Darwin ? Recueil des
représentations
-père de votre grand-père, entre 1809
et 1882.
naturaliste, cela signifie est passionné par
imaux et des plantes. Il a
décrit plus de 5000 organismes vivants et fossiles partout dans
comment ils se déplaçaient, il a comparé les organismes entre eux, il a comparé les
organismes entre différentes îles et entre différents continents.
Et il a pu observer tous ces êtres vivants extraordinaires car à 22 ans, Darwin embarque pour
5 ans sur un bateau : le Beagle. Le bateau va parcourir le monde entier. Qui veut faire la
trajectoire du Beagles ? présentation du planisphère F igure 1 Il embarque à Plymouth en
? il la
dans le pacifique vers les îles Galápagos ? il arrive ensuite en Australie
Amérique du Sud, avant de rentrer en Angleterre.
!
En juillet 1835, il débarque sur les îles Galápagos, vous savez où se trouvent ces îles ?
présentation de la seconde carte
découvertes étonnantes, à commencer
par les tortues ! Présentation des
moulages et des photos des 2 types
morphologiques de tortue.
Oui leur carapace ne sont pas pareilles.
se ressemblaient quand
même drôlement. Ces 2 tortues ne
vit sur Santa Cruz où la végétation est
végétation est basse. Jouons à la
tortue et essayons de deviner qui vit
où ?
p.61

!
mêmes chances de survivre :
Si la tortue peut manger, elle va grandir,
rencontrer un partenaire et faire des bébés
qui auront ou non la même carapace que
les parents. Sur
haute, seules les tortues à la carapace
bombée pourront se nourrir, donc survivre,
grandir et faire des bébés. Les bébés ne
sont pas toujours pareils que leurs parents,
survivront peut-
carapace assez haute, ils ne pourront pas survivre sur Santa cruz ! Quant à la tortue à carapace
plate, elle ne pourra se nourrir et donc survivre que sur San salvador, et mourrait sur Santa
Cruz.
+ F acultatif : Petite histoire de la
colonisation des tortues (au moins un
couple sur le dos arrive sur les îles ! ils
font des bébés, est-ce que les descendants
sont toujours pareils que les parents ?
sur la
nutrition pour la survie)
Darwin a faite ! Il a observé de fabuleux
petits oiseaux : les pinsons des Galápagos !
Même trame que pour les tortues : différences ? une pince représente chacun des 4 types de
becs différents. Sur 4 îles, il existe différents types de nourritures, retrouvons qui mange où ?
Les enfants manipulent les pinces et les différentes nourritures. Par le dialogue entre les
ord sur les chances de survie !
Extrapolation : si les pinsons ont le bec adapté à un environnement donné, ils peuvent
manger, grandir, faire des enfants qui seront un peu différents ! et ceux qui auront le bec
pourront se développer à leur
tour ! Et comme les
milieux sont différents, différentes adaptations sont possibles.
+ histoire des pinsons
moins un couple initial !)
p.62

!
En observant la diversité dans la nature, Darwin a compris qu était en perpétuelle
évolution, que les organismes changent sur des périodes de temps très longues.
ils ne
peuvent pas se nourrir dans le milieu où ils vivent, alors ils ne peuvent pas survivre et ils ne
peuvent pas non plus se reproduire.
Celui qui survit
!
Darwin a permis de montrer que la diversité du monde vivant est extraordinaire, que leurs
adaptations fantaisistes (depuis les becs des pinsons aux carapaces biscornues des tortues)
peuvent avoir un rapport avec leur survie dans un environnement donné !
Attendre leurs questions, leur en poser -
?
Dans le monde, il existe plein de becs différents, jouons à retrouver qui mange quoi ? où ? et
comment ?
Jeu des 12 cartes
! !
p.63

Annexe 6 : Pagination de la Sélection naturelle expliquée par les escargots
!
p.64

!
p.65

Annexe 7 :
!
p.66

!
p.67

Annexe 8 : Mission peluches document officiel créé pour la fête de la biodiversité
!
p.68

Annexe 9 : La grande roue du vivant
!
p.69

Annexe 10 : Cartes de jeu de la grande roue du vivant
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!
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p.71

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Master 2
Parcours « Animation, Communication, Culture et Enseignement Scientifiques »
R ESU M E
FMOB 409 - Stage « Communication Scientifique »
Amélie BU G E L
Rendre le
audacieux !
En effet, l
pas chose facile tant les entrées et les approches sont nombreuses.
ence
grandissante des questions environnementales, des nouvelles
technologiques liées à la manipulation du vivant et la montée des mouvements créationnistes
montrent que les enjeux liés à la vulgarisation de ces concepts sont forts.
Cette complexité peut être dépassée grâce à la combinaison de multiples approches (ludiques,
sensibles, épistémologiques, scientifiques). Ce stage a eu pour but de développer des outils
pédagogiques pour aborder ces concepts complexes le plus simplement et efficacement
possible.
Depuis les peluches des coffres
à jouet, notre environnement
naturel et social est un fabuleux
. N
yeux sur
!
Mots-clés
évolution, biodiversité, vulgarisation scientifique, outils pédagogiques, enjeux sociétaux
"
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