habone utile - Consistoire israélite de Marseille

ANALYSES & RÉFLEXIONS
Une inquiétude qui a poussé plusieurs experts
en stratégie à dire que le bouleversement
actuellement en cours en Egypte
devrait sans tarder inciter Tsahal à reconsidérer
de fond en comble ses modes
opérationnels de défense en prenant en
compte – alors qu’au nord, les choses
n’arrêtent pas de se « corser » avec un
Liban désormais ouvertement téléguidé
par l’Iran et le Hezbollah ! - le risque d’ouverture
d’un second front au sud du pays.
Et ce, face à une Egypte qui, dans pas si
longtemps, pourrait fort bien tomber aux
mains des forces islamistes et de leurs alliés,
ou carrément dans celles des Frères
musulmans, cette puissante « confrérie »
anti-occidentale et antisémite, à la fois régionale
et internationale, qui a déjà
donné naissance voilà près de trois décennies
au Hamas palestinien…
Une dangereuse agitation dans
la péninsule du Sinaï qui pourrait
gagner la Bande de Gaza et
la Judée-Samarie…
A preuve : l’agitation et la tourmente qui
ont déjà saisi ces jours-ci toute la péninsule
du Sinaï, où des bandes de Bédouins
armés, associées à des miliciens islamistes
venus de Gaza (dont la frontière sud
risque à nouveau de devenir totalement
ouverte avec une Egypte en ébullition…)
et affilés au Hamas, à Al-Qaïda (dont les
réseaux terroristes sont de plus en plus influents
dans cette région) et au « Djihad
global », ont pris d’assaut plusieurs casernes
et postes militaires tenus jusque-là
dans la péninsule par l’armée égyptienne…
A tel point que face à cette crise, l’étatmajor
égyptien a officiellement demandé
à Israël – conformément aux clauses militaires
de l’accord de paix bilatéral de 1979
– l’autorisation exceptionnelle (aussitôt accordée
par Jérusalem) de pouvoir faire
entrer plusieurs de ses bataillons (un millier
d’hommes en tout) afin de tenter de
rétablir l’ordre dans la région.
« Israël doit rappeler aux Égyptiens, aux
Américains et à l’ONU les termes des accords
de Camp David prévoyant la démilitarisation
totale de la péninsule du Sinaï,
conseille le général de réserve Ouzi
Dayan, ex-chef d’état-major de Tsahal et
ancien président du Conseil national de
sécurité. Nous devrons donc définir sans
équivoque comme un réel casus belli
toute détérioration sécuritaire sérieuse in-
tervenant dans cette région. Sur un plan
plus général et concernant les Palestiniens
de Gaza mais aussi et de Judée-Samarie
– qui pourraient être eux aussi à nouveau
gagnés par cette fièvre islamique -, il faudrait
faire participer les Jordaniens aux futurs
pourparlers avec l’Autorité
palestinienne d’Abou Mazen. Et ce, afin de
contrebalancer le renforcement attendu
du Hamas de Gaza que suscitera aussitôt
tout changement radical de régime
Égypte. Il faut aussi réexpliquer à l’administration
Obama qu’en dépit de son propre
credo, la résolution du conflit
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Quelle « ouverture de paix » possible
avec Damas ?
Quoi qu'il en soit, d’aucuns pensent en Israël qu’une petite porte va peut-être s'entre-ouvrir
pour tenter de réengager le processus de paix avec le gouvernement syrien,
lui aussi aux abois – malgré sa fausse assurance - face à l’actuel tremblement
de terre arabe secouant tout le Proche-Orient.
Damas semble ainsi donner des signes de bonne volonté, notamment après qu’on
ait appris – grâce aux fuites diplomatiques révélées par WikiLeaks - que Bachar
Assad avait dit voilà un an aux Iraniens de ne pas trop compter sur la Syrie pour attaquer
Israël en cas d’embrasement régional.
Résultats : certains experts israéliens considèrent à nouveau comme possible la signature
d’un accord de paix entre la Syrie, si du moins l’Etat hébreu acceptait préalablement
de se retirer du Plateau du Golan. Et ce, alors que Damas poursuit de
plus belle sa course aux armements pour se préparer à un éventuel conflit ouvert
avec Israël ! Mais au-delà de toutes ces spéculations, il faudra d’abord que les négociations
bilatérales – soit directes, soit arbitrées par les Turcs (ce qui pourrait améliorer
les relations devenues si tendues entre Jérusalem et Ankara ) - reprennent et
réussissent… alors que l’opposition syrienne à la dictature des Assad semble prendre
le chemin, elle aussi, de la rue.
Si c’est le cas, cet improbable succès aura évidemment d’importantes répercussions
sur la question palestinienne, d’autant que l’AP - et plus généralement tous les
Palestiniens - pensent que le monde entier est obsédé par leur conflit contre Israël,
ce qui n’est pas le cas de l’Etat hébreu !
En tous cas, certains responsables israéliens de la Défense – à commencer par le
chef d’état-major de Tsahal, le général Gabby Ashkénazi - estiment qu'un accord
avec la Syrie pourrait changer de fond en comble toute la donne stratégique régionale
et résoudre de nombreux problèmes. Surtout à l’heure où le Liban est passé
sous influence directe de l’Iran et où le spectre de l’intégrisme islamiste pointe en
Egypte… R.D.
israélo-palestinien ne pourra intervenir que
sur la base de frontières vraiment défendables
pour Israël - et non pas de fragiles
arrangements de sécurité. Mais que cela
ne résoudra pas tous les problèmes et
conflits du Proche-Orient »…
Le rôle irresponsable,
voire catastrophique
de l’administration Obama
qui a lâché en une semaine
le régime Moubarak !
Après avoir comptabilisé l’une après l’autre
- en Asie du Sud-Est et en Corée du
Nord, comme au Proche-Orient et en Irak,
en Afghanistan, mais aussi au Pakistan et
encore plus au Liban - les nombreuses erreurs
tactiques et stratégiques commises
depuis deux ans par Barack Hussein
Obama et son entourage (dont la pire est
ce linkage aberrant toujours fait à Washington
entre le dossier brûlant du programme
nucléaire iranien et une
résolution « au pas de course » du conflit
israélo-palestinien, ayant entraîné l’Amé-