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Andrew Fuller fut en Angl<strong>et</strong>erre la personne-clé du comité de la jeune<br />
société missionnaire.<br />
John Ryland : c’est lui qui, le 5 octobre 1785, a baptisé <strong>William</strong> Carey au<br />
gué d’une rivière.<br />
C’est encore lui, le doyen de la pastorale, qui, en calviniste<br />
particulièrement strict, a rabroué Carey en des termes rendus célèbres :<br />
«Jeune homme, asseyez-vous. Quand il plaira à Dieu de convertir les<br />
païens, il le fera sans votre aide <strong>et</strong> sans la mienne. Il faudrait d’abord qu’il<br />
se produise un nouveau don des langues, comme à la Pentecôte ». John<br />
Ryland est devenu le directeur de l’école missionnaire baptiste préparant<br />
les candidats de la Société Missionnaire Baptiste.<br />
1.3. Les étapes du départ en Jamaïque<br />
Les deux frères <strong>Knibb</strong>, ont été aux premières loges pour suivre les débuts de la Mission. C’est là que Thomas a entendu parler de la<br />
Jamaïque. La Mission exigeait alors, entre autres choses, de leurs candidats qu’ils se marient avant de partir, d’une part pour leur<br />
éviter certaines tentations, d’autre part pour éviter des accusations non-fondées par les autochtones.<br />
En 1822, Thomas fut accepté par la SMB <strong>et</strong> partit pour commencer un ministère d’instituteur à l’école de Kingston. 14 mois plus tard,<br />
il fut terrassé par une forte fièvre tropicale. Il muurut fin avril 1824.<br />
Église Baptiste ou en 1838 <strong>Knibb</strong> fut pasteur à Falmouth, (Trelawney) au moment de l’abolition de l’esclavage<br />
<strong>William</strong>, qui avait été considéré comme moins capable que son frère, se proposa immédiatement pour remplacer son frère en<br />
Jamaïque, <strong>et</strong> ce en dépit de l’annonce de la mort d’un de ses proches amis Samuel Nichols venu aider James Coulthart lui-même<br />
malade. Après une courte formation complémentaire, juste âgé de 20 ans, <strong>William</strong> épousa Mary Watkins qui fréquentait l’Eglise de<br />
Bristol. L’année suivante, en 1825, il avait juste 21 ans, lorsqu’ils arrivèrent tous les deux en Jamaïque.<br />
3. Le rôle de <strong>William</strong> <strong>Knibb</strong> dans l’abolition de l’esclavage en Jamaïque<br />
3.1. Missionnaire au milieu d’un conflit social <strong>et</strong> politique<br />
De 1825 à 1838, <strong>William</strong> connut des temps bien mouvementés dus aux tensions entre les maîtres <strong>et</strong> les esclaves : les premiers voulant<br />
garder leur autorité dominatrice, les autres revendiquant leur droit à vivre en personnes libres, bénéficiant d’un salaire pour leur<br />
travail, <strong>et</strong>c.<br />
Les communautés baptistes, essentiellement constituées d’esclaves, ont vu l’opposition des<br />
maîtres grandir contre eux. David Boydel rapporte que beaucoup « s’opposaient à l’œuvre des<br />
missionnaires souvent d’une façon très violente, brûlant leurs temples <strong>et</strong> menaçant de tuer les<br />
missionnaires <strong>et</strong> leurs convertis. » Perdant patience, beaucoup demandèrent une abolition<br />
immédiate de l’esclavage, ce qui était bien maladroit : d’un côté aucune structure n’existait pour<br />
intégrer les esclaves dans la vie libre mais aussi responsable ; d’un autre, les maîtres devaient<br />
économiquement trouver à payer de la main d’œuvre…<br />
En décembre 1831, <strong>Knibb</strong> mit tout en oeuvre pour éviter une réaction violente de la part des<br />
esclaves, mais ce fut en vain, <strong>et</strong> comme il l’avait craint, la révolte, appelée par certains “ la guerre<br />
baptiste ”, fut sauvagement réprimée. <strong>Knibb</strong> <strong>et</strong> quatre de ses collègues furent arrêtés <strong>et</strong> une<br />
vingtaine de temples furent brûlés par une foule hostile aux revendications des esclaves. »<br />
La « Christmas rebellion » parce que commencée en décembre 1828 <strong>et</strong> dura huit jours. Elle est<br />
aussi appelée « Guerre Baptiste », parce qu’elle avait à sa tête un prédicateur baptiste : Samuel<br />
Sharpe (1801-1832). Sharpe, bien qu’esclave était un homme instruit qui a su se tenir au courant<br />
de ce qui concernait les mouvements abolitionnistes dans le monde entier, par les textes produits<br />
alors.<br />
Anne Ruolt, Nos ancêtres... les baptistes; les premiers baptistes en Jamaïque: <strong>George</strong> <strong>Liele</strong> & <strong>William</strong> <strong>Knibb</strong>,<br />
polycopier groupe d’Institut Biblique n°3, Paris, Eglise du Tabernacle, dim 22 janvier 2006.<br />
Samuel Sharp (1801-1832)<br />
http://www.jnht.com/jamaica/sharpe.html