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William Knibb et George Liele - Free

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26 http://fr.voyage.yahoo.com/p-guide_voyage-594848-jamaica_history-i<br />

27 http://www.lueur.org/baptisme/pers_william_knibb.php<br />

28 http://www.jamaica-gleaner.com/pages/history/story006.html<br />

Anne Ruolt, Nos ancêtres... les baptistes; les premiers baptistes en Jamaïque: <strong>George</strong> <strong>Liele</strong> & <strong>William</strong> <strong>Knibb</strong>,<br />

polycopier groupe d’Institut Biblique n°3, Paris, Eglise du Tabernacle, dim 22 janvier 2006.<br />

6<br />

En 1831 – « La "Christmas rebellion", qui fait suite à plus d'un siècle de terreur, d'insurrections <strong>et</strong> de répressions sanglantes, est la<br />

plus grande révolte qu'ait connue la Jamaïque : 200 000 esclaves rasent les plantations <strong>et</strong> tuent les planteurs. Ils finissent par déposer<br />

les armes après une (fausse) promesse d'émancipation : 400 d'entre eux seront pendus, des centaines d'autres fou<strong>et</strong>tés. » 26<br />

3.2. De l’action de <strong>Knibb</strong> en Grande-Br<strong>et</strong>agne à l’affranchissement<br />

David Boydell 27 rapporte : « <strong>Knibb</strong> revint en Angl<strong>et</strong>erre en 1832 pour exiger l’abolition de l’esclavage, <strong>et</strong> malgré le conseil de ceux<br />

qui lui demandaient de ne pas “ faire de la politique ”, il refusa de se taire, au risque de se trouver sans soutien financier, disant qu’il<br />

ne pouvait pas taire “ le cri de 20.000 frères, dont la grande majorité seraient battus si leurs maîtres les trouvaient en train de prier ”.<br />

Ses discours passionnés dans toutes les régions du pays ont rallié les Eglises baptistes <strong>et</strong> autres à la cause abolitionniste, <strong>et</strong> l’abolition<br />

de l’esclavage suivit l’année d’après. »<br />

C’est le 1 er août 1834, alors qu’il était en Grande-Br<strong>et</strong>agne, que la tromp<strong>et</strong>te de l’émancipation sonna.<br />

Mais la situation des esclaves affranchis était toujours difficile, <strong>et</strong> ils durent faire face à bon nombre d’injustices pendant la période de<br />

transition. Ils étaient libres, mais leurs anciens maîtres exigeaient des loyers exorbitants pour les maisons qu’ils avaient occupées<br />

gratuitement auparavant. <strong>Knibb</strong> <strong>et</strong> d’autres missionnaires fondirent des “ villages libres ” pour aider leurs amis affranchis, <strong>et</strong> grâce<br />

aux actions des baptistes <strong>et</strong> des quakers en particulier, le gouvernement mit fin à la période de transition le 31 juill<strong>et</strong> 1838.<br />

L’émancipation était alors associée à une période d’apprentissage pour six ans 28 … c<strong>et</strong>te durée fut réduite finalement de deux ans,<br />

l’abolition célébrée le 1 er août 1838.<br />

Ce ne sont pas moins de 62 000 personnes qui ont alors changé de statut, soit six habitants sur dix.<br />

Le 31 juill<strong>et</strong> 1838, le grand jour venu, le mot “ Liberté ” se lisait à la façade du temple de Falmouth où <strong>Knibb</strong> organisa un culte<br />

symbolique à minuit, au cours duquel les instruments de l’esclavage (fou<strong>et</strong>s, chaînes, fers …) furent ensevelis dans un cercueil<br />

pendant que <strong>Knibb</strong> déclarait : “ L’esclavage, ce monstre, est mort : l’homme noir est libre ! ”<br />

Lors de la célébration publique, un cortège partit de l'Eglise baptiste avec à sa tête le Rev. J. M. Phillips, avec environ 2 000 écoliers<br />

<strong>et</strong> leurs professeurs se rendant à la Chambre de gouvernement où Monsieur Lionel Smith lut la proclamation de la liberté à une<br />

grande foule d'environ 8 000 personnes. Le chariot du gouverneur est vu dans le premier plan. -<br />

3.3. Apprendre à vivre dans une société nouvelle avec les mêmes hommes<br />

La fin de l’esclavage n’a pas transformé les relations entre les hommes : ce n’est pas le Paradis terrestre… Dans bien des cas, les<br />

anciens esclaves ne pouvaient plus rester travailler <strong>et</strong> habiter sur leurs anciens domaines où il savaient été employés.<br />

Des terrains ont dû être ach<strong>et</strong>é pour créer de nouveaux villages qui pourraient accueillir<br />

les salariés à la rue… Le premier de ces villages a été fondé en 1835 par le pasteur<br />

baptiste James Mucell Phillippo, <strong>et</strong> a eu pour nom Sligoville : ce fut le premier village<br />

libre de Jamaïque.<br />

Les écoles ont dû être développées <strong>et</strong> l’université de Calabar a été créée.<br />

En 1840, <strong>Knibb</strong> a été délégué par ses collègues pour visiter l'Angl<strong>et</strong>erre afin de lever<br />

certaines incompréhensions <strong>et</strong> j<strong>et</strong>er la lumière sur de faux rapports parvenus au siège de<br />

la Mission : certains aliments coûteux en Angl<strong>et</strong>erre étaient très bon marché en<br />

Jamaïque, il n’y avait pas lieu d’accuser les missionnaires de vivre dans le luxe parce<br />

qu’ils mangeaient des produits considérés « exotiques » en Angl<strong>et</strong>erre !<br />

Eglise baptiste de Sligoville

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