05.07.2013 Views

William Knibb et George Liele - Free

William Knibb et George Liele - Free

William Knibb et George Liele - Free

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

L'abolition : un danger pour la "race" <strong>et</strong> la civilisation "blanche"<br />

Conseil spécial de la Martinique, le 2 novembre 1841<br />

9<br />

De quoi s'agit-il en eff<strong>et</strong> ? De l'abolition de l'esclavage, d'un acte sans exemple jusqu'à nos jours dans l'histoire des nations chez<br />

lesquelles, pourtant, l'esclavage a cessé sans inconvénient <strong>et</strong> sans laisser après lui la moindre trace. Mais ici la question est plus grave<br />

encore ; car il s'agit uniquement de la race noire, qu'on veut appeler, avec le temps, au même état que la race blanche en la faisant<br />

participer à la jouissance des droits civils <strong>et</strong> des droits politiques, en lui donnant accès dans les emplois publics <strong>et</strong> place sous les<br />

drapeaux de l'armée, en la fusionnant pour ainsi dire avec la race blanche, <strong>et</strong> en s'exposant ainsi à verser dans le sang européen des<br />

altérations que les siècles pourront seuls effacer.<br />

D'autres dangers encore menacent la société européenne. Fixons un moment l'attention sur ces fléaux qui affectent plus<br />

particulièrement la race noire <strong>et</strong> ses diverses dégradations, la lèpre <strong>et</strong> le pian, ces manifestations terribles de la colère céleste. Peut-on<br />

oublier de nos jours les séquestrations sévères, les proscriptions des XV e <strong>et</strong> XVI e siècles à l'égard de semblables fléaux <strong>et</strong> leur ouvrir<br />

les portes de nos cités par un rapprochement intempestif <strong>et</strong> prématuré ?<br />

Enfin, <strong>et</strong> pour n'envisager la question qu'au point de vue le plus simple <strong>et</strong> le plus direct, 260 000 esclaves pénétreront-ils tout à coup<br />

dans la vie civile sans conditions <strong>et</strong> sans épreuves, avec le titre de citoyens français, quand la loi prend soin de soum<strong>et</strong>tre à des<br />

conditions si sévères la concession de ce même titre à l'égard des étrangers ? La loi nouvelle serait donc plus libérale <strong>et</strong> plus facile à<br />

l'égard de la race africaine que ne l'est la loi commune à l'égard de l'Europe civilisée.<br />

Annonces de vente d'esclaves<br />

. http://lewebmarron.free.fr/annonce_vente.html<br />

Avis<br />

Le commissaire-priseur vendra, pour cause de départ, le jeudi 23 avril courant, à midi, des meubles meublants, deux billards, de<br />

l'argenterie, divers autres obj<strong>et</strong>s, ainsi que l'esclave Theonie, avec ses deux enfants Joseph <strong>et</strong> <strong>George</strong>.<br />

Courrier de la Martinique, 15 avril 1846<br />

Vente par autorité de justice<br />

Au nom du roi, la loi <strong>et</strong> justice ont fait savoir que le dimanche 15 du courant, à l'heure de midi, sur la place du marché du mouillage, il<br />

sera procédé à la vente de l'esclave Marie-Sainte, dite Négresse, Négresse âgée de quatorze ans.<br />

Saisie exécutée à la requête de M. le trésorier de la colonie.<br />

Courrier de la Martinique, 2 septembre 1846.<br />

Avis<br />

Le samedi 12 du courant, à midi, le commissaire-priseur vendra, en son magasin, divers meubles meublants, tels que : tables, console,<br />

pliants, guéridons, sofas, pendules, chaises, glaces, lits, une boite d'argenterie, bijoux, porcelaine, <strong>et</strong>c., <strong>et</strong> les esclaves Guillaume,<br />

mulâtre, âgé de soixante ans ; Célanie, mulâtresse âgée de vingt quatre ans, avec son enfant, Aurelia, âgée de quatre ans. Le tout<br />

provenant de la faillite du sieur Occuly Fouché. &<br />

Journal officiel de la Martinique, 6 septembre 1846.<br />

Vente après décès<br />

Par autorisation de M. le juge royal du tribunal de première instance de Saint-Pierre, le commissaire-priseur vendra le samedi 17 du<br />

courant, à midi, en son magasin, des meubles, eff<strong>et</strong>s, linge, l'esclave Christine, négresse, âgée de trente huit ans, <strong>et</strong> un cheval sous poil<br />

noir, âgé d'environ huit ans, le tout provenant de la succession bénéficiaire du feu sieur Paul-Jacques Lalanne.<br />

Journal officiel de la Martinique, 6 septembre 1846.<br />

Vente judiciaire<br />

Dimanche 25 janvier courant, à onze heures, sur la place publique du bourg de Port-Louis, il sera procédé à la vente, au comptant, au<br />

plus offrant <strong>et</strong> dernier enchérisseur, de :<br />

1 Une négresse nommée Clara, âgée de vingt quatre ans ;<br />

2 Un cheval, sous poil roux foncé, âgé de dix ans ;<br />

3 Divers meubles <strong>et</strong> eff<strong>et</strong>s mobiliers.<br />

Provenant de saisie-exécution.<br />

L'Avenir de la Pointe-à-Pitre, 17 janvier 1846.<br />

Anne Ruolt, Nos ancêtres... les baptistes; les premiers baptistes en Jamaïque: <strong>George</strong> <strong>Liele</strong> & <strong>William</strong> <strong>Knibb</strong>,<br />

polycopier groupe d’Institut Biblique n°3, Paris, Eglise du Tabernacle, dim 22 janvier 2006.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!