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Au jourd’hui<br />

n o 4<br />

Miser sur <strong>le</strong> service<br />

mises en marché<br />

c’est votre intérêt. p. 6


SOMMAIRE ÉDITO<br />

VITICULTURE<br />

PROXIMITÉ<br />

MARCHÉ<br />

TECHNIQUE<br />

ENVIRONNEMENT<br />

LES HOMMES<br />

2<br />

p.3<br />

p.4<br />

p.6<br />

p.9<br />

p.12<br />

p.14<br />

p.16<br />

Aujourd’hui !<br />

La technique vitico<strong>le</strong> avance vite.<br />

Ne vous laissez pas dépasser !<br />

Avec <strong>le</strong>s Syt : al<strong>le</strong>z au siège sans<br />

bouger de votre fauteuil.<br />

Miser sur <strong>le</strong> service mise<br />

en marché c’est votre intérêt.<br />

« À quoi ça sert <strong>le</strong>s expérimentations<br />

? À ne pas se planter ! »<br />

Vos déchets vont faire un tube.<br />

Deux métiers au service des<br />

agriculteurs et des viticulteurs.<br />

Nos ta<strong>le</strong>nts en tête !<br />

Aujourd’hui ! est une publication d’acolyance.<br />

16, bou<strong>le</strong>vard du Val de Ves<strong>le</strong><br />

B.P. 1009. 51 684 Reims Cedex 2.<br />

Directeur de la publication : Pascal Bail<strong>le</strong>ul.<br />

Rédaction en chef : Marie-Pierre Dufour.<br />

Tél. 03 26 85 75 70<br />

Réalisation : Liliane et compagnie<br />

Ce numéro a été réalisé avec la collaboration de<br />

Olivier Trubert, Christophe Thouvenin, Christophe<br />

Girardin, Luc Doridam, Pierre Boyer, Xavier Benoist,<br />

Benoit K<strong>le</strong>in, Marie-Pierre Dufour, Pascal Bail<strong>le</strong>ul.<br />

Crédits photos : Getty images, Thinkstock.<br />

ISSN : 2263-3944.<br />

Dépôt légal : Janvier 2013.<br />

<strong>Acolyance</strong> vous<br />

accompagne pour<br />

re<strong>le</strong>ver <strong>le</strong>s défis<br />

de demain<br />

Un approvisionnement stab<strong>le</strong> et sûr en denrées alimentaires de haute qualité,<br />

produites en protégeant l’environnement, à des prix fluctuants dans un marché<br />

extrêmement incertain :<br />

Voilà <strong>le</strong> défi posé à l’agriculture par la société dans laquel<strong>le</strong> nous vivons, traduit<br />

au travers des règ<strong>le</strong>ments de la Pac, que l’administration française alourdit<br />

encore de contraintes nationa<strong>le</strong>s. On peut y ajouter <strong>le</strong>s aléas d’une renégociation<br />

de cette Pac à 27 pays, <strong>le</strong>s aléas des négociations à l’OMC, <strong>le</strong>s aléas d’une<br />

situation économique très précaire, <strong>le</strong>s aléas d’un climat aussi volatil que <strong>le</strong>s<br />

marchés… Dans ce monde d’incertitudes, acolyance est un soc<strong>le</strong> stab<strong>le</strong>, solide<br />

et durab<strong>le</strong> sur <strong>le</strong>quel nous pouvons bâtir notre métier d’agriculteur.<br />

Produire<br />

Notre service agronomique et notre filia<strong>le</strong> semence mettent toute <strong>le</strong>ur expertise<br />

à notre service : ils nous proposent <strong>le</strong>s solutions technico-économiques<br />

et <strong>le</strong>s choix variétaux <strong>le</strong>s mieux adaptés à chacun de nos terroirs, et nous<br />

conseil<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>s évolutions nécessaires au fil de la saison. Cette expertise est<br />

appuyée sur 4 plates-formes d’expérimentations régiona<strong>le</strong>s que nous sommes<br />

invités à visiter en juin : venons-y nombreux !<br />

Vendre dans un marché volatil<br />

Notre équipe d’experts analyse <strong>le</strong> marché pour en saisir <strong>le</strong>s opportunités,<br />

nous accompagne dans nos choix de commercialisation, nous propose une<br />

pa<strong>le</strong>tte d’offres adaptées à nos objectifs de valorisation et au risque que nous<br />

souhaitons assumer. El<strong>le</strong> valorise aussi tout <strong>le</strong> travail du grain réalisé dans nos<br />

installations pour répondre au plus près aux attentes de nos clients : acolyance<br />

est un fournisseur régional réputé auprès de ses clients !<br />

Protéger l’environnement<br />

L’eau et la terre sont nos ressources et notre patrimoine. Pour nous permettre<br />

de produire économiquement tout en <strong>le</strong>s préservant, acolyance nous propose<br />

de nombreux outils d’aide à la décision : nous pouvons ainsi mettre en œuvre<br />

un itinéraire technique pertinent, en intervenant au bon moment, et avec la juste<br />

dose des intrants nécessaires. Notre politique environnementa<strong>le</strong> ne s’arrête pas<br />

au champ : notre participation aux col<strong>le</strong>ctes de déchets, notre implication dans<br />

la formation du « Certiphyto », notre engagement dans la « Charte du Conseil<br />

Coopératif » confirment notre mobilisation responsab<strong>le</strong>.<br />

Avec acolyance, nous sommes prêts à re<strong>le</strong>ver <strong>le</strong>s défis de demain !<br />

Hugues Dazard<br />

Président d’acolyance.<br />

La technique vitico<strong>le</strong><br />

avance vite. Ne vous<br />

laissez pas dépasser !<br />

Rendez-vous aux rencontres techniques<br />

de Cohesis Vigne. De février à juin,<br />

24 réunions sont programmées au cours<br />

desquel<strong>le</strong>s Cohesis Vigne apporte un<br />

soutien technique récurrent, pointu et de<br />

proximité aux viticulteurs de chaque secteur<br />

du vignob<strong>le</strong> champenois.<br />

«<br />

Je viens ici avec des<br />

questions précises sur<br />

<strong>le</strong> désherbage de mes<br />

vignes. Choix des produits,<br />

modes d’application, etc., mais<br />

c’est surtout l’évolution de la<br />

rég<strong>le</strong>mentation qui m’interpel<strong>le</strong>.<br />

Quel<strong>le</strong> stratégie herbicide<br />

demain ? Ici je trouve une bonne partie des réponses,<br />

et je peux en discuter avec <strong>le</strong>s techniciens de Cohesis<br />

Vigne. » Jérôme Barthaux, viticulteur à Verzenay.<br />

Effectivement, en une heure et demie de présentation,<br />

Jérémy Isaac, technicien vigne au service<br />

agronomique, présente aux viticulteurs toutes <strong>le</strong>s<br />

clés pour bâtir une stratégie de désherbage efficace<br />

en Champagne. Les huit réunions réparties<br />

sur la zone Champagne affichent toutes <strong>le</strong> même<br />

programme, qui se termine par une séance nourrie<br />

de questions-réponses entre viticulteurs et techniciens.<br />

« La demande d’informations techniques est<br />

forte, apprécie Jérémy Isaac. Et pour répondre à<br />

cette attente, nous organiserons mi-avril et courant<br />

juil<strong>le</strong>t, la visite de la plate-forme d’essais lors des<br />

Technivignes. »<br />

Bâtir un programme efficace<br />

Les problématiques techniques et l’environnement<br />

rég<strong>le</strong>mentaire évoluent, ce qui conduit à adapter<br />

<strong>le</strong>s pratiques cultura<strong>le</strong>s. Un constat s’impose :<br />

des adventices, hier de second plan, colonisent <strong>le</strong><br />

vignob<strong>le</strong>. Cette situation résulte tantôt de la dispa-<br />

rition de matières actives,<br />

tantôt d’une pression trop<br />

importante exercée avec<br />

des herbicides ayant <strong>le</strong><br />

même mode d’action. Par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s techniciens<br />

observent l’émergence de certaines adventices,<br />

comme l’euphorbe pour la côte des Bar, <strong>le</strong> myosotis<br />

pour la vallée de la Marne ou <strong>le</strong>s chardons sur<br />

l’ensemb<strong>le</strong> de la zone d’appellation.<br />

L’identification des adventices est primordia<strong>le</strong> à<br />

deux périodes de la campagne ; en reprise de<br />

végétation pour choisir une stratégie herbicide<br />

adaptée, puis après vendange pour faire un constat<br />

de l’efficacité et des pistes de travail pour <strong>le</strong> printemps<br />

suivant selon l’état de salissement. « Quand,<br />

avec quoi et comment ? Ce sont <strong>le</strong>s questions qu’un<br />

viticulteur doit se poser, reprend Jérémy Isaac. Sans<br />

oublier que l’alternance des modes d’action des<br />

herbicides est <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur moyen de se prémunir de<br />

phénomènes de résistance ou d’inversion de flore. »<br />

Ce qui fait la différence ici, c’est que <strong>le</strong>s techniciens<br />

vont sur <strong>le</strong> terrain et apportent des conseils<br />

parfaitement adaptés à notre secteur géographique.<br />

J’aime la technique et je cherche des<br />

informations pointues. Plutôt que <strong>le</strong>s lire dans <strong>le</strong>s<br />

journaux, autant venir en réunion ! J’échange avec<br />

<strong>le</strong>s spécialistes et je rencontre d’autres viticulteurs<br />

avec <strong>le</strong>squels je discute souvent… technique !<br />

C’est sympa !<br />

VITICULTURE<br />

James Dardenne,<br />

viticulteur à Vil<strong>le</strong>rs Marmery.<br />

Aujourd’hui ! 3


PROXIMITÉ<br />

Les SYT du nouveau<br />

dans l’information<br />

Le 22 février, <strong>le</strong>s deux SYT d’acolyance<br />

ont réussi <strong>le</strong> lancement de <strong>le</strong>ur première<br />

visioconférence. La communication a<br />

été établie entre Fère-en-Tardenois (02),<br />

Coligny (51) et Reims pour une heure<br />

d’information sur l’agronomie et <strong>le</strong>s marchés.<br />

Une réussite technique au service<br />

de l’esprit coopératif.<br />

«<br />

Allo Fère ? Ici Coligny. Reims, vous nous recevez<br />

? » Vendredi 22 février matin, la communication<br />

s’établit entre Coligny, Fère-en-<br />

Tardenois et Reims. Alors que la coopérative fête<br />

son premier anniversaire, <strong>le</strong>s SYT de la Vallée de<br />

l’Aisne Tardenois et du Sud Marne organisent <strong>le</strong>ur<br />

toute première visioconférence avec <strong>le</strong> siège.<br />

Une vraie réunion à distance<br />

Les adhérents présents à Fère-en-Tardenois et à<br />

Coligny découvrent sur grand écran <strong>le</strong>ur Président<br />

et <strong>le</strong>ur directeur général, accompagnés des<br />

responsab<strong>le</strong>s agronomie et mises en marché.<br />

« Nous allons pouvoir commencer », lance Pascal<br />

Bail<strong>le</strong>ul, directeur général, après quelques mots<br />

d’introduction pour expliquer <strong>le</strong> choix d’acolyance<br />

de développer sur son territoire de nouveaux<br />

outils de communication. Pierre Boyer,<br />

responsab<strong>le</strong> agronomie, prend la paro<strong>le</strong> avec un<br />

point azote sur <strong>le</strong>s colzas et <strong>le</strong>s reliquats, suivi du<br />

focus marché réalisé par Patrice Salomé. Les adhérents<br />

sont attentifs et <strong>le</strong>s yeux sont rivés sur <strong>le</strong><br />

grand écran où sont projetés tantôt <strong>le</strong>s images des<br />

orateurs, tantôt <strong>le</strong>s graphiques et tab<strong>le</strong>aux explicatifs.<br />

Réactivité et précision des informations<br />

Petit à petit, <strong>le</strong>s adhérents commencent à réagir<br />

et à échanger sur <strong>le</strong>s informations diffusées. Des<br />

questions naissent dans la sal<strong>le</strong> de réunion. La<br />

responsab<strong>le</strong> du SYT de Fère-en-Tardenois, Maud<br />

Desneux, coordonne <strong>le</strong>s interventions : « Nous avons<br />

une question, ici à Fère ! » L’adhérent de Fère-en-<br />

Tardenois se lève et pose sa question face à l’image<br />

projetée sur <strong>le</strong> grand écran. « À Fère, <strong>le</strong> contexte<br />

pédoclimatique est différent de celui de Reims, précise-t-il.<br />

Est-ce que nous devons pour autant modifier<br />

notre apport azoté ? » Instantanément, Pierre Boyer<br />

lui répond en s’appuyant sur <strong>le</strong>s caractéristiques<br />

propres au secteur.<br />

Les SYT créent du lien<br />

La réactivité et la précision des informations ont<br />

marqué cette première visioconférence.<br />

Cette matinée clôture <strong>le</strong> lancement opérationnel<br />

des SYT, appelés à se développer sur <strong>le</strong>s huit régions<br />

agrico<strong>le</strong>s et vitico<strong>le</strong>s de la coopérative. « Ces<br />

outils ont été mis en place pour créer du lien dans nos<br />

territoires », explique Hervé Hertault, responsab<strong>le</strong><br />

de la région Ouest.<br />

Outre la sal<strong>le</strong> de visio-conférence, chaque SYT<br />

offre une surface d’exposition permettant de<br />

mettre en avant l’étendue de la gamme de<br />

produits distribués par <strong>le</strong> groupe.<br />

Les deux premiers SYT (Fère-en-Tardenois<br />

et Coligny) sont ouverts depuis<br />

<strong>le</strong> mois de décembre. Il est prévu que<br />

chaque région ait son propre SYT,<br />

6 autres implantations sont donc prévues<br />

dans <strong>le</strong>s prochains mois.<br />

Témoignages<br />

4 Aujourd’hui !<br />

Aujourd’hui ! 5<br />

PROXIMITÉ<br />

Michel Damery, agriculteur<br />

à Loupeigne. <strong>Acolyance</strong> vit avec son<br />

temps ! Cette visioconférence est une<br />

réponse moderne à la décentralisation<br />

des services de la coopérative, que <strong>le</strong>s<br />

adhérents soient à Reims, à Coligny ou à Fère-en-Tardenois,<br />

ce matin, tout <strong>le</strong> monde était connecté pour partager<br />

de l’information. C’est une très bonne utilisation de<br />

la technologie !<br />

Denis Lec<strong>le</strong>re, agriculteur<br />

à Vil<strong>le</strong>rs Helon. Très positif ! Nous<br />

n’avons pas à nous déplacer jusqu’à<br />

Reims : c’est une économie de temps et<br />

d’énergie pour chacun de nous. En plus,<br />

nous parlons en direct avec <strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>s de la coopérative,<br />

qu’il s’agisse de questions sur la mises en marché<br />

ou sur <strong>le</strong>s pratiques agronomiques. Ce matin, nous avons<br />

gagné en rapidité et en réactivité !<br />

Benoît Pascard, agriculteur<br />

à Lime. Je suis agréab<strong>le</strong>ment surpris par<br />

la qualité du son et de l’image de cette première<br />

visioconférence. Nous avons réussi<br />

à échanger des informations presque instantanément<br />

entre <strong>le</strong>s trois sites. Une vraie réussite technique<br />

qui va nous permettre d’avoir des échanges plus<br />

réguliers sans que cela ne prennent trop de temps. Et sans<br />

devoir répéter <strong>le</strong>s messages à chaque réunion !<br />

Xavier Benoist, agriculteur<br />

à B<strong>le</strong>smes. C’est dans l’air du temps :<br />

moins de carburant, plus d’échanges et<br />

une interaction plus forte entre l’adhérent<br />

et la coopérative. Cette technologie de<br />

visioconférence renforce <strong>le</strong> lien dans <strong>le</strong>s deux sens car<br />

el<strong>le</strong> permet une meil<strong>le</strong>ure diffusion des messages de la<br />

coopérative et une remontée plus rapide des attentes et<br />

questions des adhérents. Et aussi entre nous ! Car <strong>le</strong>s SYT<br />

sont des lieux de vie privilégiés où <strong>le</strong>s adhérents peuvent<br />

se retrouver pour discuter et échanger.<br />

Hervé Hertault, responsab<strong>le</strong> de<br />

la région Ouest. Avec <strong>le</strong>s SYT, acolyance<br />

veut recréer de la proximité et renforcer<br />

l’esprit coopératif. Dans ces lieux<br />

de rencontre et de partage, la coopérative<br />

diffuse ses messages avec encore plus de précision et<br />

d’efficacité : en une visioconférence, c’est potentiel<strong>le</strong>ment<br />

600 adhérents qui sont au contact de l’information..


MARCHÉ<br />

Patrice Salomé<br />

L’attitude est<br />

calme, mais l’œil<br />

est vif. Patrice<br />

Salomé ne perd<br />

jamais de vue <strong>le</strong>s<br />

« charts » du Matif<br />

ou de Chicago, tout en restant<br />

disponib<strong>le</strong> au téléphone pour<br />

vendre un lot, acheter une option<br />

ou échanger avec un client<br />

industriel. Le calme n’empêche<br />

pas une très grande réactivité !<br />

C’est d’ail<strong>le</strong>urs l’ambiance qui se<br />

dégage des bureaux du service<br />

mise en marché…<br />

Miser sur <strong>le</strong> service mises<br />

en marché<br />

c’est votre intérêt.<br />

Essentiel dans <strong>le</strong> fonctionnement de la<br />

coopérative, <strong>le</strong> service mises en marché<br />

s’est réorganisé en profondeur au cours<br />

des dernières années pour travail<strong>le</strong>r<br />

efficacement avec <strong>le</strong>s marchés à terme.<br />

Avec <strong>le</strong>s formations et <strong>le</strong>s nouveaux<br />

produits dynamiques à base d’options,<br />

<strong>le</strong> service mises en marché améliore<br />

maintenant son offre aux adhérents, pour<br />

conserver une longueur d’avance et offrir<br />

aux agriculteurs <strong>le</strong>s outils <strong>le</strong>s plus pointus<br />

pour valoriser <strong>le</strong>ur récolte.<br />

«<br />

Bonjour. Le marché est haussier, je souhaite<br />

vendre une partie de mon blé, tout en me<br />

protégeant à la hausse par un call, qu’en pensez-vous<br />

? » C’est souvent avec ce genre d’appel<br />

que traitent <strong>le</strong>s spécialistes marché d’acolyance.<br />

Mais l’activité du service est bien plus large. Et son<br />

importance dans <strong>le</strong> fonctionnement de la coopérative<br />

est capita<strong>le</strong> ! C’est en effet, <strong>le</strong> lieu d’arbitrage<br />

journalier des achats en « prix ferme » et de prise<br />

de décision de l’engagement à la vente des prix de<br />

campagne. La gestion de la vente des céréa<strong>le</strong>s et<br />

oléo-protéagineux est exclusivement assurée par<br />

<strong>le</strong> service « mises en marché » dirigé par Patrice<br />

Salomé.<br />

Marché comp<strong>le</strong>xe, service restructuré<br />

« Jusque 2007, nous n’étions que trois dans <strong>le</strong> service<br />

pour assurer la vente et l’exécution du physique<br />

: Daniel Dehaye et sa collègue pour l’exécution<br />

des contrats et la facturation des exécutions, et<br />

moi-même à la vente, se souvient Patrice Salomé.<br />

Mon travail consistait alors à trouver des acheteurs<br />

et organiser la vente en physique. Avec la montée en<br />

puissance des marchés à terme, <strong>le</strong>s opérations sont<br />

devenues plus comp<strong>le</strong>xes, avec des contrats à prime<br />

sur des échéances décalées : <strong>le</strong> prix de vente de la<br />

marchandise peut être fixé plusieurs mois après la<br />

livraison. » Avec <strong>le</strong>s variations de marché que nous<br />

connaissons, la gestion du risque prix est notre<br />

principa<strong>le</strong> préoccupation. Désormais, cinq personnes<br />

gèrent <strong>le</strong>s mises en marchés et sa partie administrative,<br />

devenue considérab<strong>le</strong>. Ils traitent à la<br />

fois <strong>le</strong>s ventes des adhérents à la coopérative, et <strong>le</strong>s<br />

ventes de la coopérative à ses clients. Avec, dans<br />

<strong>le</strong>s deux cas, des prises de positions sur <strong>le</strong>s marchés<br />

à terme. Pour s’y retrouver et disposer d’états<br />

précis et instantanés des performances d’acolyance<br />

sur <strong>le</strong> marché, <strong>le</strong> logiciel « Wpriop » est la véritab<strong>le</strong><br />

colonne vertébra<strong>le</strong> de la coopérative. Toutes<br />

<strong>le</strong>s opérations d’achat/vente de céréa<strong>le</strong>s y sont<br />

consignées, que ce soit pour <strong>le</strong>s ventes physiques<br />

ou à terme. « C’est un véritab<strong>le</strong> outil de gestion<br />

qui nous permet d’établir des bilans prévisionnels<br />

précis, de piloter notre marge au cours de l’année,<br />

et de prendre position sur <strong>le</strong>s marchés. » explique<br />

Patrice Salomé. Il est amusant de constater qu’il<br />

reste toujours un grand « cahier des affaires » qui<br />

passe d’un bureau à l’autre ! Même si <strong>le</strong>s opérations<br />

sont enregistrées sur informatique, toutes <strong>le</strong>s<br />

opérations (physiques et marché à terme) restent<br />

tout de même consignées dans un cahier papier<br />

pour assurer la traçabilité « inter services ». C’est<br />

la seu<strong>le</strong> entorse aux nouvel<strong>le</strong>s technologies. Pour<br />

<strong>le</strong> reste, même si l’ambiance n’est pas cel<strong>le</strong> d’une<br />

bruyante sal<strong>le</strong> des marchés, Patrice Salomé et<br />

La qualité au centre du service<br />

« L’exécution » des céréa<strong>le</strong>s se fait à partir<br />

de silos agrées Charte Sécurité Alimentaire<br />

(HACCP). En 2013, pour satisfaire aux besoins<br />

des clients malteurs ou meuniers, l’objectif<br />

d’acolyance est d’atteindre plus de 80 % des<br />

blés et orges de brasserie produits suivant <strong>le</strong><br />

référencement de la charte IRTAC/ARVALIS.<br />

Cet engagement est une démarche de qualité<br />

col<strong>le</strong>ctive réalisée par l’ensemb<strong>le</strong> des adhérents<br />

par l’intermédiaire d’un autodiagnostic<br />

qui reprend <strong>le</strong>urs pratiques cultura<strong>le</strong>s, la traçabilité,<br />

<strong>le</strong> stockage à la ferme et <strong>le</strong> respect de<br />

l’environnement. Ces dossiers sont pilotés par<br />

Catherine Poly, responsab<strong>le</strong> qualité produit,<br />

accompagnée de Charlotte Niay en formation<br />

par alternance entre son éco<strong>le</strong> de Lassal<strong>le</strong><br />

Beauvais et acolyance.<br />

0 10 20 30 40 50 60 70<br />

1. Autour de Patrice Salomé<br />

2. Antoine Grasser<br />

3. Daniel Dehaye<br />

4. Catherine Poly<br />

5. François Lévéque<br />

6. Bérangère Lorin<br />

Antoine Grasser passent une grande partie de <strong>le</strong>ur<br />

temps au téléphone, <strong>le</strong>s yeux rivés sur l’ordinateur<br />

à l’affut des variations de cotations ! Comme tous<br />

<strong>le</strong>s « traders », ils ont des décisions à prendre à la<br />

vente, et à l’achat (actualisation de bases d’achat<br />

sur <strong>le</strong> portail d’acolyance).<br />

Directement attaché à la Direction<br />

généra<strong>le</strong><br />

« Nos prises de décisions sur l’arbitrage « Prix » ne<br />

concernent que <strong>le</strong>s céréa<strong>le</strong>s vendues au prix de campagne<br />

», explique Patrice Salomé. La coopérative<br />

doit vendre au mieux ce volume de marchandise<br />

confié par <strong>le</strong>s adhérents pour <strong>le</strong>ur reverser un prix<br />

de campagne <strong>le</strong> plus é<strong>le</strong>vé possib<strong>le</strong>. « Pour ce faire,<br />

nous établissons une politique de commercialisation.<br />

Le service « mises en marché » dépend directement<br />

de la direction généra<strong>le</strong> : il est stratégique. » Tous<br />

<strong>le</strong>s quinze jours une réunion conjointe avec Pascal<br />

Bail<strong>le</strong>ul (directeur général d’acolyance) et Philippe<br />

Noizet (directeur du pô<strong>le</strong> agrico<strong>le</strong>) fixe une ligne<br />

de conduite… revue plus fréquemment si <strong>le</strong>s marchés<br />

s’affo<strong>le</strong>nt. Les volumes à prix ferme – achetés<br />

aux adhérents – sont arbitrés dans la journée.<br />

Deux ou trois états des achats agriculteurs sont fait<br />

6 Aujourd’hui !<br />

Aujourd’hui ! 7<br />

1<br />

2<br />

3<br />

MARCHÉ<br />

5<br />

4<br />

6


MARCHÉ<br />

dans la journée, afin de revendre <strong>le</strong> plus vite possib<strong>le</strong><br />

<strong>le</strong>s quantités en jeu aux clients d’acolyance.<br />

Les décisions prises sur <strong>le</strong>s volumes vendus à prix<br />

ferme sont moins « stratégiques », mais imposent<br />

une solide gestion administrative. « C’est pourquoi<br />

Bérangère Lorin seconde désormais Daniel Dehaye,<br />

détail<strong>le</strong> Patrice Salomé. Antoine et moi actons la<br />

vente, eux gèrent <strong>le</strong>s contrats, facturent <strong>le</strong>s exécutions<br />

(pour 1,4 millions de tonnes tout de même !),<br />

assurent <strong>le</strong> suivi des paiements, etc. »<br />

« Débouchés locaux »<br />

La grande majorité des céréa<strong>le</strong>s, oléagineux et<br />

protéagineux est transformée dans un périmètre<br />

régional. « Les principa<strong>le</strong>s usines de transformation<br />

de nos clients sont installées en Champagne Ardenne,<br />

en Picardie, en Belgique, parfois au Pays Bas, apprécie<br />

Patrice Salomé. Nos principaux silos d’expédition<br />

sont reliés au fer, ce qui présente un gros avantage<br />

logistique. Grâce aux marchés locaux nous avons<br />

rarement intérêt à travail<strong>le</strong>r à l’exportation vers <strong>le</strong>s<br />

pays tiers : atteindre <strong>le</strong> port de Rouen nous coûte<br />

ORGANIGRAMME<br />

ORDONNANCEMENT<br />

ANIMATEUR MARCHÉ<br />

François Lévêque<br />

Mieux servir <strong>le</strong>s adhérents<br />

MISES EN MARCHÉ<br />

Patrice Salomé<br />

ADJOINT DIRECTION<br />

MISES EN MARCHÉ<br />

Antoine Grasser<br />

ADMINISTRATION<br />

DES VENTES<br />

FACTURATION<br />

Daniel Dehaye<br />

Le service « Mises en marché » va encore évoluer, mais à destination<br />

des adhérents. Le Matif est une réalité dans la vente des céréa<strong>le</strong>s. Tous<br />

<strong>le</strong>s adhérents en sont conscients, certains <strong>le</strong> maîtrisent déjà, parfois<br />

finement. « Nous allons apporter plus de conseils et améliorer nos outils<br />

pour aider <strong>le</strong>s adhérents à gérer <strong>le</strong>ur risque prix, explique Patrice Salomé.<br />

C’est François Lévêque qui assure <strong>le</strong>s formations. » Dans <strong>le</strong> même temps,<br />

acolyance perfectionne son offre afin de dépasser <strong>le</strong> simp<strong>le</strong> achat de call<br />

ou de put et utiliser des produits dynamiques. « Winday, Winsecur et<br />

Winmax permettent d’optimiser <strong>le</strong> prix de vente de ses céréa<strong>le</strong>s sans être<br />

obligé de suivre <strong>le</strong>s marchés au quotidien, explique Antoine Grasser. Plusieurs<br />

scénarios sont possib<strong>le</strong>s : <strong>le</strong> Winsecur par exemp<strong>le</strong> sécurise un prix<br />

plancher et rend à l’agriculteur la moyenne des cotations sur une période<br />

définie, en engageant 10 t minimum seu<strong>le</strong>ment. »<br />

plus cher. » Les blés d’acolyance sont transformés<br />

par trois industries bien présentes dans un rayon<br />

restreint : amidonnerie, meunerie, alimentation du<br />

bétail. La proportion varie en fonction de la qualité<br />

des céréa<strong>le</strong>s de l’année. L’amidonnerie de maïs<br />

est un marché plus rémunérateur que l’aliment du<br />

bétail depuis trois ans et absorbe aujourd’hui 75 %<br />

des volumes de la coopérative. En colza, 90 % des<br />

volumes sont destinés aux bio-carburants, <strong>le</strong> reste<br />

alimente <strong>le</strong> marché alimentaire et un petit marché<br />

d’oisel<strong>le</strong>rie ainsi que <strong>le</strong> marché al<strong>le</strong>mand approvisionné<br />

par bateaux (à Givet par exemp<strong>le</strong>). L’orge<br />

de brasserie est maltée en France, Belgique et Pays<br />

Bas par des partenaires de longue date. « L’orge<br />

de brasserie est très sensib<strong>le</strong> aux aléas de qualité, il<br />

est donc essentiel d’avoir une relation de confiance<br />

avec <strong>le</strong>s malteurs. » Les pois jaunes sont transformés<br />

dans l’Aisne, et servent dans <strong>le</strong>s aliments sans<br />

gluten de céréa<strong>le</strong>s. La févero<strong>le</strong> est en fait la seu<strong>le</strong><br />

production qui part à l’export : <strong>le</strong>s 40 000 tonnes<br />

col<strong>le</strong>ctées partent en Egypte pour l’alimentation<br />

humaine.<br />

QUALITÉ PRODUIT<br />

Catherine Poly<br />

ADMINISTRATION<br />

DES VENTES<br />

CONTRATS<br />

Bérangère Lorin<br />

« À quoi ça sert <strong>le</strong>s<br />

expérimentations ?<br />

À ne pas se planter ! »<br />

Les 12, 17, 18 et 19 juin prochains <strong>le</strong><br />

service agro donne rendez-vous aux<br />

agriculteurs sur ses 4 plateformes<br />

céréa<strong>le</strong>s régiona<strong>le</strong>s. Une visite fructueuse<br />

à ne pas manquer !<br />

«<br />

La technique fait partie de notre métier. On<br />

travail<strong>le</strong> avec du matériel biologique, sur<br />

du vivant. Pour réussir on a besoin de références.<br />

C’est indispensab<strong>le</strong> pour limiter <strong>le</strong>s risques<br />

d’échec et être performant. Alors moi, <strong>le</strong>s essais j’en<br />

redemande : j’apprécie beaucoup <strong>le</strong> travail fait dans<br />

<strong>le</strong>s plateformes d’acolyance, sur <strong>le</strong>s variétés, <strong>le</strong>s programmes<br />

fongicides, <strong>le</strong>s techniques de culture intégrée…<br />

et je <strong>le</strong>s invite même à al<strong>le</strong>r plus loin : pourquoi<br />

pas par exemp<strong>le</strong> nous proposer des essais en<br />

petites terres ? » Didier Roux, agriculteur à Champ<br />

dans l’Aisne, est un fervent promoteur des expérimentations<br />

en général et de cel<strong>le</strong>s d’acolyance<br />

en particulier. Pour lui, comme pour beaucoup<br />

d’adhérents (lire aussi <strong>le</strong>s autres témoignages en<br />

encadré) la centaine d’essais mise en place chaque<br />

année par la coopérative représente un investissement<br />

uti<strong>le</strong>.<br />

Des programmes comp<strong>le</strong>ts<br />

Au sein du service agro, <strong>le</strong>s expérimentations mobilisent<br />

trois personnes à temps p<strong>le</strong>in, auxquel<strong>le</strong>s<br />

s’ajoute <strong>le</strong> renfort de stagiaires au printemps. Les<br />

essais sont déployés sur 9 plateformes (4 en céréa<strong>le</strong>s,<br />

2 en colza et 2 en maïs) réparties sur l’ensemb<strong>le</strong><br />

de la zone d’activité d’acolyance de façon<br />

à prendre en compte <strong>le</strong>s spécificités pédoclimatiques<br />

de chaque secteur. On y teste, compare et<br />

mesure de nombreuses données.<br />

L’ensemb<strong>le</strong> des plateformes céréa<strong>le</strong>s propose des<br />

col<strong>le</strong>ctions variéta<strong>le</strong>s et des programmes fongicides<br />

: tests de nouveaux produits en amont de <strong>le</strong>ur<br />

arrivée sur <strong>le</strong> marché (en partenariat avec Sévéal),<br />

adaptation régiona<strong>le</strong> de stratégie et mesure de<br />

résistance (avec Arvalis)… On étudie éga<strong>le</strong>ment la<br />

fertilisation, <strong>le</strong>s programmes de lutte contre la fusariose<br />

et l’incidence de diverses techniques de pulvérisation.<br />

« Ces travaux-là sont menés sur une partie<br />

seu<strong>le</strong>ment des essais, là où <strong>le</strong>s problèmes étudiés<br />

sont <strong>le</strong>s plus présents ou de façon tournante d’une<br />

année sur l’autre. Pour la fertilisation par exemp<strong>le</strong> on<br />

recherche plutôt des petites terres dans <strong>le</strong>s secteurs<br />

Ouest et Est, pour la fusariose seu<strong>le</strong> la région Est se<br />

trouve concernée. Quant à la pulvérisation, comptetenu<br />

de la lourdeur des protoco<strong>le</strong>s on se focalise<br />

chaque année sur une plateforme différente : <strong>le</strong> Nord<br />

cette année » explique Pierre Boyer, responsab<strong>le</strong><br />

du service agro. Autres thématiques abordées : <strong>le</strong>s<br />

orges de printemps et d’hiver, <strong>le</strong>s techniques alternatives,<br />

<strong>le</strong> bio, <strong>le</strong>s itinéraires de référence Optiblé<br />

« Il s’agit d’itinéraires de production à bas<br />

niveau d’intrants. La technique est calée, el<strong>le</strong><br />

intègre des clés de raisonnement et propose<br />

des méthodes limitant <strong>le</strong> nombre d’interventions.<br />

Nous continuons cependant l’expérimentation<br />

pour tester l’évolution, car beaucoup de<br />

facteurs évoluent, notamment la génétique.<br />

Alors, même si nous travaillons <strong>le</strong> sujet Optiblé<br />

depuis 10 ans, il reste au programme.»<br />

8 Aujourd’hui !<br />

Aujourd’hui ! 9<br />

TECHNIQUE<br />

Pierre Boyer<br />

Responsab<strong>le</strong> du service<br />

agronomique


TECHNIQUE<br />

10<br />

Aujourd’hui !<br />

En colza <strong>le</strong>s 2 plateformes sont visitées fin mai.<br />

Outre <strong>le</strong>s variétés on y teste la fertilisation azotée,<br />

l’intérêt des plantes compagnes et la protection<br />

contre <strong>le</strong>s insectes d’automne et de printemps. Ces<br />

travaux sont menés en partenariat en partie avec<br />

<strong>le</strong> Cetiom.<br />

Connaître <strong>le</strong>s produits en amont<br />

Autre point fort des essais d’acolyance : l’acquisition<br />

de connaissances sur <strong>le</strong>s produits et variétés<br />

en amont de <strong>le</strong>ur mise en marché. Exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong> service<br />

agro expérimente depuis 2012, un nouveau<br />

traitement de semences sur orges d’hiver de Basf<br />

dont l’homologation est attendue cette année. « L’an<br />

passé on a vu qu’il pouvait laisser espérer l’économie<br />

d’un traitement foliaire ou procurer un gain de<br />

rendement de 3 à 5 quintaux, cette année on veut<br />

affiner son intégration dans <strong>le</strong>s programmes de<br />

protection de façon à être en mesure de faire des<br />

préconisations ajustées dès son homologation. » De<br />

l’avis des agriculteurs qui ont visité <strong>le</strong>s essais l’an<br />

dernier comme des CPVS, ces résultats ont une<br />

réel<strong>le</strong> va<strong>le</strong>ur ajoutée. Pour Christophe Girardin,<br />

responsab<strong>le</strong> de la région « C’est <strong>le</strong> gros atout des<br />

essais : quand <strong>le</strong>s produits arrivent sur <strong>le</strong> marché,<br />

on <strong>le</strong>s connait déjà, on sait s’il faut <strong>le</strong>s prescrire, s’ils<br />

apportent réel<strong>le</strong>ment une innovation ou pas, et on<br />

sait comment <strong>le</strong>s préconiser. S’il s’agit d’une variété,<br />

on sait dans quel<strong>le</strong>s zones il faut la semer, si c’est un<br />

fongicide on sait comment bâtir <strong>le</strong> programme… »<br />

Pierre Boyer et ses collègues sont très attentifs aux<br />

besoins des équipes terrain de la coopérative, car<br />

au-delà des adhérents <strong>le</strong>s essais sont des outils<br />

au service de formation dans <strong>le</strong> but d’améliorer<br />

en permanence la qualité du conseil. « Je considère<br />

insiste Christophe Girardin, que grâce aux<br />

résultats d’essais on dispose d’une bien meil<strong>le</strong>ure<br />

expertise que d’autres pour conseil<strong>le</strong>r nos adhérents.<br />

Beaucoup de distributeurs ne testent que <strong>le</strong><br />

blé, nous on a aussi loca<strong>le</strong>ment l’escourgeon, <strong>le</strong> colza<br />

(culture qui explose dans la région), <strong>le</strong>s maïs grain<br />

et ensilage. En plus on a une approche régiona<strong>le</strong>, et<br />

on ne se limite pas aux produits, on teste aussi des<br />

programmes…»<br />

Guillaume Pierrat<br />

« Grâce à ses essais, la coopérative<br />

a une crédibilité technique<br />

très forte et indépendante des<br />

firmes commercia<strong>le</strong>s. » On<br />

dispose de résultats objectifs qui correspondent<br />

exactement à ce dont nous avons besoin pour<br />

prendre des décisions. Pour <strong>le</strong>s variétés par<br />

exemp<strong>le</strong>, nous pourrions nous appuyer sur <strong>le</strong>s<br />

résultats d’Arvalis ; ils sont intéressants, je <strong>le</strong>s<br />

lis aussi d’ail<strong>le</strong>urs. Mais ils ne me suffisent pas<br />

car ils ne sont pas assez localisés, contrairement<br />

à ceux du service agro d’acolyance qui correspondent<br />

exactement à mon type de sol et au<br />

climat du secteur. Autre point intéressant : <strong>le</strong>s<br />

visites des plateformes. Sauf empêchement<br />

j’y vais toujours, notamment pour <strong>le</strong>s variétés<br />

parce que c’est un bon moyen de se rendre<br />

compte des différences ; sur <strong>le</strong> papier un écart<br />

de tenue à la verse est matérialisé par un chiffre<br />

ou un bâton, sur <strong>le</strong> terrain c’est très concret.<br />

Denis Maes<br />

« C’est important que la coopérative<br />

mène ces essais et organise<br />

des visites ». Tous <strong>le</strong>s ans<br />

je me rends aux visites d’essais.<br />

L’an dernier c’était sur mon<br />

exploitation, j’avais donc un poste d’observation<br />

privilégié. J’apprécie ces expérimentations parce<br />

qu’el<strong>le</strong>s sont concrètes, adaptées aux questions<br />

que l’on se pose et très visuel<strong>le</strong>s : quand on se<br />

déplace sur une plateforme, on peut vraiment<br />

évaluer une variété, voir comment el<strong>le</strong> réagit à<br />

la pression des ravageurs, s’il faut lui appliquer<br />

un ou deux traitements… c’est très parlant.<br />

Ensuite, à l’heure des décisions quand on discute<br />

avec notre CPVS on a des repères en tête.<br />

Localisation des parcel<strong>le</strong>s d’essais acolyance<br />

Somme<br />

Légende<br />

Oise<br />

Seine-et-Marne<br />

ORGE DE PRINTEMPS<br />

MAÏS<br />

COLZA<br />

Soissons<br />

Château-Thierry<br />

Provins<br />

Aisne<br />

Laon<br />

Fère-en-Tardenois<br />

ORGE D’HIVER<br />

VIGNE<br />

BETTERAVE<br />

Reims<br />

Bergères-lès-Vertus<br />

POMME DE TERRE<br />

TOURNESOL<br />

FÉVEROLE<br />

Marne<br />

Aube<br />

BLÉ TENDRE<br />

PATURE<br />

TECHNIQUE<br />

Ardennes<br />

Bar-sur-Aube<br />

Aujourd’hui ! 11


ENVIRONNEMENT<br />

acolyance est entrée dans une<br />

démarche agroenvironnementa<strong>le</strong>.<br />

L’opération de col<strong>le</strong>cte des déchets<br />

est un exemp<strong>le</strong> de sa mobilisation.<br />

12<br />

Aujourd’hui !<br />

Vos déchets vont faire<br />

un tube.<br />

Dans <strong>le</strong> cadre de sa politique agroenvironnementa<strong>le</strong>,<br />

acolyance organise<br />

jusq’au 26 mai la col<strong>le</strong>cte de printemps<br />

des déchets d’agrofournitures. Chaque<br />

année, la mobilisation des adhérents<br />

progresse. Leur geste responsab<strong>le</strong><br />

permet à de nombreux déchets, une fois<br />

recyclés, d’accéder à une seconde vie.<br />

Cartons, emballages vides de produits phytosanitaires<br />

(EVPP), big bags, films agrico<strong>le</strong>s,<br />

ficel<strong>le</strong>s, pa<strong>le</strong>ttes… chaque déchet a<br />

sa filière de recyclage. C’est la mission d’ADIVA-<br />

LOR*, l’éco-organisme de l’agriculture française de<br />

la trouver et de l’organiser. « Cette structure créée<br />

il y a plus de 10 ans peut s’enorgueillir des résultats :<br />

grâce à l’implication de tous <strong>le</strong>s acteurs de la filière,<br />

notamment <strong>le</strong>s agriculteurs et <strong>le</strong>s distributeurs tels<br />

qu’acolyance, l’agriculture française est championne<br />

d’Europe du recyclage. » précise Gael Denizart, délégué<br />

régional Nord-Est Adivalor. Dès 2001, la première<br />

filière de recyclage à avoir été mise en place<br />

est cel<strong>le</strong> des EVPP ; aujourd’hui on estime que près<br />

de 80 % de ces déchets font l’objet d’une col<strong>le</strong>cte<br />

et d’un recyclage. En 2008, a été créée la filière<br />

des emballages vides de produits fertilisants ; et en<br />

2009 sont apparues cel<strong>le</strong>s des emballages vides de<br />

semences et plants et des films agrico<strong>le</strong>s. « D’ores<br />

et déjà ces trois filières affichent un taux de col<strong>le</strong>cte<br />

supérieur à 60% et on vise 75% dès l’année 2015.<br />

La dernière-née est la filière des emballages vides<br />

de produits d’hygiène de l’é<strong>le</strong>vage laitier ; c’était<br />

en 2010 et el<strong>le</strong> col<strong>le</strong>cte déjà un tiers des déchets<br />

concernés. » ajoute Gael Denizart. Et cette année,<br />

ADIVALOR lance un nouveau programme : la col<strong>le</strong>cte<br />

des ficel<strong>le</strong>s et fi<strong>le</strong>ts bal<strong>le</strong>s rondes.<br />

Des déchets p<strong>le</strong>ins de ressources<br />

Près de 60% des déchets col<strong>le</strong>ctés sont recyclés<br />

et transformés en produits à va<strong>le</strong>ur tels que <strong>le</strong>s<br />

plaques isolantes, <strong>le</strong>s sacs poubel<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s tubes<br />

plastiques, <strong>le</strong> plastique haute qualité, <strong>le</strong> papier, carton,<br />

<strong>le</strong>s nouveaux contenants... Les 40 % restants<br />

sont valorisés sous forme de production d’énergie.<br />

<strong>Acolyance</strong> se mobilise<br />

Du 22 avril au 26 mai, acolyance met en place 32<br />

lieux de col<strong>le</strong>cte dans ses différents sites. « Les<br />

adhérents peuvent rapporter <strong>le</strong>urs déchets d’agrofournitures<br />

aux jours et lieux qui <strong>le</strong>ur ont été indiqués<br />

par courrier. Ils peuvent éga<strong>le</strong>ment consulter <strong>le</strong> programme<br />

sur l’extranet de la coopérative.» explique<br />

Stéphane Lec<strong>le</strong>re, responsab<strong>le</strong> Hygiène, Sécurité,<br />

Environnement chez acolyance. En 4 ans, <strong>le</strong><br />

nombre d’adhérents participant à la col<strong>le</strong>cte a été<br />

quasiment multiplié par 4 et on s’attend à ce que<br />

cette tendance se poursuive en 2013. Les volumes<br />

col<strong>le</strong>ctés suivent eux aussi une bel<strong>le</strong> courbe de<br />

progression tandis que <strong>le</strong>s produits se diversifient.<br />

En 2012, la coopérative a col<strong>le</strong>cté 236 tonnes de<br />

matière grâce à deux col<strong>le</strong>ctes annuel<strong>le</strong>s au printemps<br />

et à l’automne.<br />

*ADIVALOR (Agriculteurs, Distributeurs, Industriels pour La Valorisation<br />

Des Déchets Agrico<strong>le</strong>s) est née d’une démarche volontaire.<br />

Les organisations représentant l’industrie de la protection<br />

des plantes (UIPP, UPJ), <strong>le</strong>s coopératives (Coop de France-métiers<br />

du grain, InVivo), <strong>le</strong>s négociants agrico<strong>le</strong>s (FNA) et <strong>le</strong>s agriculteurs<br />

(APCA, FNSEA) sont <strong>le</strong>s membres fondateurs d’ ADIVALOR. L’action<br />

d’ADIVALOR est soutenue par <strong>le</strong> ministère de l’Écologie, <strong>le</strong><br />

ministère de l’Agriculture et l’Ademe.<br />

Col<strong>le</strong>ctes des déchets des adhérents en tonnes pour 2012<br />

Films agrico<strong>le</strong>s : 33<br />

Sacs engrais : 15<br />

Réparation et vente 6%<br />

Valorisation<br />

énergétique 41%<br />

Big Bag : 55<br />

Sacs semence : 3<br />

Ficel<strong>le</strong>s : 25<br />

PPNU : 1.3<br />

La seconde vie des déchets (données 2012)<br />

Destruction en<br />

laboratoire 1%<br />

Plaques isolantes<br />

dans <strong>le</strong> bâtiment 11%<br />

Papeterie<br />

cartonnerie 7%<br />

EVPP (bidons vides) : 104<br />

Plastique haute qualité 3%<br />

Tubes dans l’industrie 21%<br />

Sacs poubel<strong>le</strong>s 10%<br />

Liste des déchets col<strong>le</strong>ctés :<br />

- Bidons, boîtes et sacs des produits<br />

phytopharmaceutiques<br />

- Bigbag et sacs papier de semences<br />

- Films agrico<strong>le</strong>s usagés<br />

- Ficel<strong>le</strong>s et fi<strong>le</strong>ts agrico<strong>le</strong>s<br />

- PPNU<br />

ENVIRONNEMENT<br />

Aujourd’hui ! 13


LES HOMMES<br />

14<br />

Aujourd’hui !<br />

Deux métiers<br />

au service des<br />

agriculteurs et<br />

des viticulteurs<br />

La volonté d’acolyance :<br />

créer des passerel<strong>le</strong>s entre <strong>le</strong>s<br />

métiers des ATC et des CPVS,<br />

utiliser <strong>le</strong>urs relationnels et<br />

<strong>le</strong>urs savoir-faire pour que<br />

viticulteurs et adhérents<br />

bénéficient du meil<strong>le</strong>ur service.<br />

ATC. CPVS. Deux abréviations pour désigner<br />

deux métiers, deux équipes, deux<br />

approches distinctes du monde agrico<strong>le</strong> et<br />

vitico<strong>le</strong>. Alors que <strong>le</strong>s 20 agents technico-commerciaux<br />

de Cohesis Distribution côtoient avant tout <strong>le</strong>s<br />

viticulteurs, <strong>le</strong>s 30 conseil<strong>le</strong>rs en productions végéta<strong>le</strong>s<br />

s’adressent quant à eux aux adhérents de la<br />

coopérative, agriculteurs pour la plupart mais aussi<br />

à l’activité mixte agri/viti. « La volonté du groupe<br />

est de faire évoluer <strong>le</strong>s relations entre <strong>le</strong>s équipes<br />

qui œuvrent toutes deux pour <strong>le</strong> même objectif :<br />

permettre à l’agriculteur ou au viticulteur d’optimiser<br />

son revenu », explique Christophe Thouvenin,<br />

directeur commercial de Cohesis Distribution.<br />

Même si l’approche de ces deux fonctions est diffé-<br />

rente, toutes deux nécessitent expertise, technique,<br />

conseil et relationnel. « Aujourd’hui, 400 adhérents<br />

ont une activité mixte avec une dominante agri ou<br />

viti. En collaboration avec Cohesis Distribution, acolyance<br />

souhaite élargir l’expérience du CPVS, interlocuteur<br />

unique mise en place en 2012, en affectant<br />

aux adhérents mixtes un conseil<strong>le</strong>r agrico<strong>le</strong> ou vitico<strong>le</strong><br />

selon la dominante de son exploitation », précise<br />

Philippe Noizet, directeur agriculture. Cette<br />

organisation rentre dans <strong>le</strong> cadre de la volonté<br />

d’acolyance d’être une référence pour la qualité de<br />

sa relation. C’est aussi et avant tout pour l’adhérent<br />

un gain de temps et l’assurance d’avoir un interlocuteur<br />

qui maitrise parfaitement l’approche globa<strong>le</strong><br />

de son exploitation.<br />

Plus d’une centaine d’adhérents d’acolyance est à la fois<br />

agriculteur et viticulteur.<br />

Sur <strong>le</strong> terrain :<br />

la compétence d’abord !<br />

Laurent Ponsard, ATC spécialisé en viticulture<br />

« C’est <strong>le</strong> conseil qui prime. Si <strong>le</strong> conseil est bon, la<br />

vente suivra. De plus en plus, nos viticulteurs attendent<br />

de nous un décryptage de la rég<strong>le</strong>mentation et des<br />

contraintes environnementa<strong>le</strong>s. Plus que jamais, nous<br />

devons être à <strong>le</strong>ur écoute. Le métier d’ATC est basé sur <strong>le</strong> relationnel<br />

et la confiance. Les essais mis en place depuis deux ans par <strong>le</strong> service<br />

agronomique d’acolyance nous aident à affiner nos préconisations :<br />

<strong>le</strong>s viticulteurs sont en attente de technique. Dans ma région, je suis référent<br />

pour 3 ATC. Cette responsabilité m’amène à rencontrer une fois<br />

par mois <strong>le</strong>s autres référents. J’apprécie ces moments d’échanges. »<br />

LES HOMMES<br />

David Costenob<strong>le</strong>, CPVS<br />

Pour David Costenob<strong>le</strong>, même son de cloche : « Notre<br />

savoir-faire, c’est <strong>le</strong> conseil ! De plus en plus, <strong>le</strong>s agriculteurs<br />

nous questionnent sur la rég<strong>le</strong>mentation, sur<br />

l’utilisation de tel<strong>le</strong> ou tel<strong>le</strong> spécialité phytosanitaire,<br />

seu<strong>le</strong> ou en mélange. Nous devons nous tenir informer, car tout évolue<br />

rapidement. Mon métier reste toutefois rythmé par <strong>le</strong>s saisons. En<br />

hiver, je rencontre <strong>le</strong>s agriculteurs pour faire <strong>le</strong> point sur <strong>le</strong>urs programmes<br />

et prendre <strong>le</strong>urs commandes pour la campagne en produits<br />

et en services. Car chez acolyance, la vente de service et de produits<br />

sont séparés. Comme je <strong>le</strong> précisai, <strong>le</strong> cœur de notre métier c’est <strong>le</strong><br />

conseil : un savoir-faire qui nous démarque de la concurrence, notamment<br />

au printemps lors des tours de plaine. A cette saison, nous nous<br />

réunissons une fois par semaine avec <strong>le</strong>s 6 CPVS de la région. L’occasion<br />

de faire <strong>le</strong> point sur l’actualité des cultures mais l’occasion aussi<br />

d’échanger, de partager nos expériences. »<br />

Jean-Philippe Torloting, l’homme à la doub<strong>le</strong><br />

casquette<br />

Jean-Philippe Torloting est <strong>le</strong> seul du groupe à endosser<br />

la doub<strong>le</strong> casquette d’ATC et de CPVS et ce,<br />

depuis un an. « Initia<strong>le</strong>ment, j’étais CPVS avec des adhérents<br />

aux ¾ agri-viti et au ¼ restant viti-agri. C’està-dire<br />

qu’agriculteurs et viticulteurs recevaient 2 interlocuteurs ! Pas<br />

très efficace ! J’ai donc proposé une solution plus simp<strong>le</strong> en endossant<br />

<strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de conseil<strong>le</strong>r agrico<strong>le</strong> et vitico<strong>le</strong>. La mise en route fut assez<br />

compliquée il faut bien <strong>le</strong> reconnaitre car ce sont deux métiers, deux<br />

approches différentes. Des adhérents avec qui cela se passait très<br />

bien pour la partie agrico<strong>le</strong> m’ont alors regardé bizarrement quand<br />

j’ai abordé avec eux la gamme viti et vinico<strong>le</strong>. Mais avec <strong>le</strong> temps<br />

la confiance est venue. Cette organisation permet de mutualiser <strong>le</strong>s<br />

compétences tout en étant plus réactif et plus efficace. »<br />

Aujourd’hui ! 15


Nos ta<strong>le</strong>nts<br />

en tête !<br />

Xavier Prevost,<br />

comptab<strong>le</strong> et<br />

photographe<br />

Je photographie <strong>le</strong>s<br />

insectes, <strong>le</strong> matin des<br />

journées sans vent et<br />

enso<strong>le</strong>illées. J’ai une préférence pour <strong>le</strong>s<br />

libellu<strong>le</strong>s, comme <strong>le</strong>s agrions qui ont de<br />

superbes ref<strong>le</strong>ts b<strong>le</strong>u clair ou vert, avec<br />

de magnifiques cerc<strong>le</strong>s noirs sur <strong>le</strong> corps.<br />

De mai à octobre, lorsque la météo du<br />

week-end est favorab<strong>le</strong>, je passe mes<br />

matinées près du canal et de l’Aisne<br />

à 15 km de Reims, à la recherche des<br />

plus beaux insectes. Ce sont toujours<br />

de bel<strong>le</strong>s promenades, au calme. Il faut<br />

savoir regarder la nature, qui est tel<strong>le</strong>ment<br />

bel<strong>le</strong> ! Et lorsque je rentre, je découvre<br />

encore des détails sur l’ordinateur, que<br />

je n’avais pas vus en prenant <strong>le</strong>s photos.<br />

Je me suis acheté un appareil photo avec<br />

mes premiers salaires : j’exerce donc ma<br />

passion depuis trente ans, surtout en<br />

macro-photo, même si je fais aussi des<br />

photos de voyages ou de sport. Mon<br />

travail de comptab<strong>le</strong> demande <strong>le</strong>s mêmes<br />

qualités que la photo d’insecte : il faut<br />

être calme et très précis. Je m’approche à<br />

15 cm pour prendre une photo : il ne faut<br />

pas que l’insecte s’envo<strong>le</strong> ! Et en macro, la<br />

gestion de la mise au point demande une<br />

très grande précision… Je suis impatient<br />

de voir revenir <strong>le</strong>s beaux jours !<br />

Evelyne Cotard, responsab<strong>le</strong> de la formation<br />

et passionnée de cerfs-volants<br />

C’est à Berck-sur-mer, tout à fait par hasard, que j’ai vu pour la première<br />

fois des cerfs-volants. S’y tenait un rassemb<strong>le</strong>ment international.<br />

Puis la rencontre de Dieppe en 1994 m’a tota<strong>le</strong>ment fascinée.<br />

Au retour, j’ai acheté un cerf-volant pilotab<strong>le</strong> et je me suis mis à<br />

pratiquer. J’adore piloter pour ne plus penser à rien d’autre que mon vol, <strong>le</strong>s figures<br />

à exécuter avec mon cerf-volant et la justesse de <strong>le</strong>ur réalisation. Cela demande une<br />

grande concentration et aussi un peu de physique. Je n’ai jamais fait de compétition,<br />

je pratique seu<strong>le</strong>ment pour <strong>le</strong> loisir et <strong>le</strong> plaisir, mais nous avons créé un club<br />

à Soissons dans <strong>le</strong>quel je m’investis depuis vingt ans. Tous <strong>le</strong>s ans <strong>le</strong> club organise<br />

un meeting début juil<strong>le</strong>t, et j’anime toute l’année des ateliers de construction pour<br />

apprendre à des jeunes à construire <strong>le</strong>ur propre cerf-volant. <strong>Voir</strong> <strong>le</strong>ur imagination<br />

débordante et <strong>le</strong>urs réalisations c’est toujours surprenant ! Je suis trésorière du club<br />

et je m’occupe de l’organisation, de l’intendance et des budgets, ce qui m’oblige à<br />

multiplier <strong>le</strong>s contacts et m’apporte beaucoup en facilité de communication et en<br />

ouverture aux autres dans mon travail. Nous participons en effet à des rencontres<br />

internationa<strong>le</strong>s, à de nombreux meetings en France (cerf-volant monofil ou pilotab<strong>le</strong>,<br />

seul ou en équipe), et nous construisons même des cerfs-volants anciens à partir de<br />

bambou et de coton. C’est très enrichissant !<br />

Anne Huet, responsab<strong>le</strong> de l’administration commercia<strong>le</strong><br />

Cohesis Distribution et championne de kayak<br />

Je m’entraîne tous <strong>le</strong>s jours en kayak, <strong>le</strong> midi durant une heure sur <strong>le</strong> plan d’eau<br />

d’Epernay. Et 2h30 <strong>le</strong> samedi… avec un peu de course à pied une fois par semaine.<br />

Le kayak de course en ligne est un sport « d’entraînement » : la technique<br />

ne peut s’exprimer p<strong>le</strong>inement qu’avec une condition physique parfaite.<br />

C’est très prenant, mais ça me détend beaucoup : j’ai besoin d’action ! Je ne fais du kayak que<br />

depuis cinq ans, dont trois ans en compétition. Les enfants grandissant et suite à une maladie, j’ai<br />

voulu penser à moi et « me bouger ». Je fais de la course en ligne, c’est-à-dire en « eaux calmes »<br />

vitesse sur 500 m, fond sur 5 000 m et marathon sur 20 km. Mon meil<strong>le</strong>ur résultat est une médail<strong>le</strong><br />

de bronze aux championnats de France, sur l’épreuve de vitesse en équipage. En individuel, j’ai<br />

accroché des places de 4ème en vitesse, en fond et en marathon, mais pas encore de médail<strong>le</strong> ! Le<br />

niveau est é<strong>le</strong>vé : en vétéranes je cours contre des anciennes kayakistes de niveau olympique… Le<br />

kayak et <strong>le</strong> sport de haut niveau sont une grande éco<strong>le</strong> d’humilité : lorsque l’on maîtrise enfin un<br />

domaine ou un geste, il faut continuer à travail<strong>le</strong>r pour progresser davantage. C’est très comparab<strong>le</strong><br />

au monde de l’entreprise : <strong>le</strong> sport me permet de comprendre et d’accepter <strong>le</strong> changement, sans <strong>le</strong><br />

prendre comme un reproche personnel. Il faut toujours al<strong>le</strong>r de l’avant !

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