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12<br />
N°<strong>910</strong> DU 4 AU 10AVRIL 2012<br />
CULTURES<br />
L’Open Gate Trio, composé <strong>de</strong> Simon Goubert (batterie), Emmanuel Bex (orgue) et Francesco Bearzatti (ténor et clarinette).<br />
Concerts<br />
Jazz et hip-hop<br />
copains,<br />
ça peut le faire<br />
Ligne 13. <strong>Le</strong> Round<br />
Trip Trio invite<br />
le vendredi 6 avril et<br />
le Jazz club partage<br />
sa scène le samedi 7<br />
avec <strong>de</strong>s rappeurs.<br />
Week-end <strong>de</strong> jazz à la Ligne<br />
13 pour débuter le mois d’avril.<br />
Vendredi 6avril, c’est Jason Palmer<br />
qui montera sur la scène.<br />
<strong>Le</strong> trompettiste américain, originaire<br />
<strong>de</strong> Caroline du Nord, y<br />
est invité par le Round Trip Trio,<br />
<strong>de</strong> Bruno Angelini (piano), Julien<br />
Augier (trompette) et<br />
Mauro Gargano (basse). Palmer,<br />
trompettiste avant-gardiste<br />
et aventureux, a étudié<br />
son art à la New England<br />
Conservatory School <strong>de</strong> Boston<br />
avant <strong>de</strong> faire ses premières<br />
armes aux côtés <strong>de</strong> Roy Haynes,<br />
Benny Golson ou encore Ravi<br />
Coltrane. Cette soirée lui offrira<br />
l’occasion <strong>de</strong> revisiter,<br />
avec une formation inédite, les<br />
thèmes <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux albums,<br />
Songbook, qui date <strong>de</strong> 2008, et<br />
Rien à cacher, sorti en 2010. <strong>Le</strong><br />
Round Trip Trio a également invité<br />
le trio Word out à participer<br />
à cette soirée <strong>de</strong> rencontres. <strong>Le</strong><br />
groupe, formé en 2007, comprend<br />
le pianiste anglais Jim<br />
Funnell, le batteur français<br />
Thibault Perriard, et le bassiste<br />
maltais Olivier Degabriele.<br />
<strong>Le</strong> len<strong>de</strong>main, samedi 7 avril,<br />
ce sera au tour <strong>de</strong> « Jazz à <strong>Saint</strong>-<br />
<strong>Denis</strong> » d’investir les lieux. Avec<br />
le Théâtre Gérard-Philippe en<br />
travaux, c’est à la Ligne 13 que se<br />
conclura cette année <strong>de</strong> Jazz<br />
club. Pour l’occasion, Emmanuel<br />
Bex a proposé une affiche<br />
ambitieuse et inédite. <strong>Le</strong> quartet<br />
<strong>de</strong> Jozef Dumoulin ouvrira le<br />
bal à 20 h 30. <strong>Le</strong> pianiste belge,<br />
qui rési<strong>de</strong> à <strong>Saint</strong>-<strong>Denis</strong>, sera accompagné<br />
d’Eric Thielemans à<br />
la batterie et <strong>de</strong> Bruno Chevillon<br />
à la contrebasse. Puis ce sera<br />
l’Open Gate Trio <strong>de</strong> Bex luimême<br />
(avec Francesco Bearzatti<br />
au ténor et à la clarinette, et<br />
Simon Goubert à la batterie),<br />
qui prendra la suite pour une<br />
<strong>de</strong>mi-heure <strong>de</strong> leur répertoire<br />
« traditionnel ».<br />
La suite est plus insolite.<br />
L’Open Gate Trio reviendra,<br />
mais augmenté cette fois <strong>de</strong>s<br />
slammeurs Loubaki et Scor-P,<br />
<strong>de</strong>s rappeurs <strong>de</strong> DR 93, <strong>de</strong> la<br />
YANN MAMBERT<br />
danseuse Nolly, du beat boxeur<br />
Amar et d’un <strong>de</strong>uxième batteur,<br />
Frédéric Delestré. <strong>Le</strong><br />
point commun entre les membres<br />
<strong>de</strong> cet éclectique casting ?<br />
<strong>Saint</strong>-<strong>Denis</strong>, bien sûr. « On part<br />
à notre propre rencontre »,<br />
s’amuse Emmanuel Bex.<br />
« Rechercher<br />
un son collectif »<br />
« L’idée c’est <strong>de</strong> travailler sur<br />
un son global <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Denis</strong>,<br />
<strong>de</strong> rechercher un son collectif »,<br />
au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s genres et <strong>de</strong>s individualités.<br />
D’où le nom dont a<br />
été baptisé le projet, simplement<br />
: « Ensemble ». La scénographie<br />
répond à cette préoccupation<br />
: « Tous les artistes sur<br />
scène, comme dans une espèce<br />
d’arc <strong>de</strong> cercle, pour éviter les<br />
entrées et les sorties <strong>de</strong> scène.<br />
Quelqu’un s’avance, propose<br />
quelque chose, les autres réagissent<br />
», détaille l’organiste, pour<br />
Jozef Dumoulin,<br />
pianiste belge et habitant<br />
<strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Denis</strong>,<br />
ouvrira le Jazz club<br />
samedi accompagné<br />
d’Eric Thielemans<br />
à la batterie et<br />
<strong>de</strong> Bruno Chevillon<br />
à la contrebasse.<br />
qui le jazz n’est pas « une forme<br />
exacte, figée, mais une musique<br />
d’invitation, d’échange ».<br />
La ville trouvera aussi sa<br />
place sonore, par le biais d’enregistrements<br />
d’ambiances <strong>de</strong><br />
la cité, <strong>de</strong> « rumeurs <strong>de</strong> la ville »,<br />
qui s’intégreront à la performance<br />
pour participer à l’élaboration<br />
d’un grand jazz urbain.<br />
Cette forme ouverte, participative,<br />
ce déroulé volontairement<br />
dépouillé va articuler la<br />
soirée en laissant beaucoup <strong>de</strong><br />
place aux intervenants pour interagir<br />
avec spontanéité. Et,<br />
avec une dizaine <strong>de</strong> personnes<br />
sur scène – et <strong>de</strong>ux batteries –,<br />
l’objectif principal <strong>de</strong> cette<br />
soirée <strong>de</strong> clôture <strong>de</strong> la saison<br />
2011-2012 du Jazz club sera atteint<br />
sans peine : « Cette création<br />
collective sera une soirée<br />
ludique. On va s’amuser et ça va<br />
dégager ! » <br />
Sébastien Banse<br />
Round Trip Trio invite Jason<br />
Palmer, Word out + Jam session,<br />
vendredi 6 avril, à 20 h 30.<br />
Entrée 5 €.<br />
Jazz club Jozef Dumoulin Quartet,<br />
Emmanuel Bex avec l’ Open Gate<br />
Trio + guests, samedi 7 avril, à partir<br />
<strong>de</strong> 19 h. Entrée 5 €.<br />
Ligne 13, 12, place <strong>de</strong> la Résistance.<br />
Plus d’images<br />
<strong>de</strong>s artistes sur<br />
www.lejsd.com<br />
D.R.<br />
Splendi<strong>de</strong><br />
classicorock<br />
à Suger<br />
Festival Métis<br />
L’ouverture du Festival<br />
Métis, mardi 27 avril dans<br />
l’auditorium du lycée Suger,<br />
s’est faite sur une splendi<strong>de</strong><br />
rencontre entre un quatuor à<br />
cor<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’orchestre philarmonique<br />
<strong>de</strong> Radio France et<br />
le groupe <strong>de</strong> rock Bravery in<br />
the Battle. Sur scène, les <strong>de</strong>ux<br />
violons, l’alto et le violoncelle<br />
ont lancé la séance sur le quatuor<br />
<strong>de</strong> Debussy puis l’enivrant<br />
Mishima <strong>de</strong> Philip<br />
Glass, <strong>de</strong>ux morceaux <strong>de</strong> leur<br />
répertoire allant du classique<br />
au contemporain.<br />
La batterie, les claviers, la<br />
basse et la guitare électriques se<br />
sont joints à la danse sur une<br />
création dynamique et sonore,<br />
librement inspirée du Fratres<br />
d’Arvo Pärt. <strong>Le</strong> quatuor pour-<br />
suivait seul, en amplifié, sur<br />
Björk et Steve Reich, avant une<br />
nouvelle communion sur une<br />
œuvre spécialement créée<br />
pour l’occasion par Paul Malinovski,<br />
à la direction musicale,<br />
qui faisait sonner les cloches via<br />
une tablette numérique.<br />
<strong>Le</strong>s violons s’imprégnaient<br />
d’une gestuelle rock sur le<br />
Kashmir <strong>de</strong> <strong>Le</strong>d Zep avant une<br />
très belle version du No Surprises<br />
<strong>de</strong> Radiohead. Jouée par<br />
le quatuor et superbement arrangée<br />
en classique par Yoann<br />
<strong>Le</strong> Dantec, elle aurait entièrement<br />
sa place en musique <strong>de</strong><br />
chambre. Ces échanges et l’interprétation<br />
ont vivement séduit<br />
les 150 spectateurs lors<br />
d’une représentation pour le<br />
moment unique, qu’il serait<br />
bon <strong>de</strong> revoir. A.S.<br />
Mission accomplie<br />
pour Canardo<br />
et ses amis<br />
Parvis<br />
<strong>de</strong> la basilique<br />
Vendredi 30 mars, c’était<br />
l’occasion <strong>de</strong> profiter du printemps<br />
: la scène était dressée<br />
en plein air au pied <strong>de</strong> la basilique<br />
pour accueillir une soirée<br />
<strong>de</strong> musique, tendance hiphop.<br />
Authentik MC a ouvert les<br />
débats : les 5 membres du<br />
groupe <strong>de</strong> La Courneuve (DJ<br />
Tiger, Nouf, Caba, Ab<strong>de</strong>l,<br />
Senzo) ont assuré une première<br />
partie énergique et rythmée.<br />
Ursa Major, Thomas Bi-<br />
Thomas<br />
Bimai<br />
jusqu’au<br />
bout<br />
You can dance<br />
<strong>Le</strong> danseur dionysien Thomas Bimai aura<br />
frôlé les portes <strong>de</strong> la victoire. Jeudi<br />
29 mars, il faisait partie <strong>de</strong>s quatre<br />
finalistes (sur 1 200 prétendants et après<br />
cinq semaines <strong>de</strong> compétition) du<br />
télé-crochet You can dance diffusé sur NT1.<br />
Une performance ! C’est le candidat Florient<br />
qui remporte le titre <strong>de</strong> « meilleur danseur<br />
<strong>de</strong> France ».<br />
mai et le SpiriterZ Crew ont<br />
joué les guests, avant <strong>de</strong> laisser<br />
la place à Canardo. <strong>Le</strong> rappeur<br />
<strong>de</strong> Trappes a fait son show habituel,<br />
délivré ses succès repris<br />
en chœur par <strong>de</strong>s premiers<br />
rangs acquis à sa cause. Au milieu<br />
du concert, le spectacle a<br />
été bizarrement interrompu<br />
par <strong>de</strong> la fumée et l’apparition<br />
d’étranges spectres. À la fin, a<br />
été projetée une vidéo énigmatique<br />
d’une jeune femme<br />
aux prises avec <strong>de</strong>s fantômes et<br />
qui redirige vers un site :<br />
www.ghostinva<strong>de</strong>rs.fr S.B.<br />
AURÉLIEN SOUCHEYRE<br />
D.R.<br />
SÉBASTIEN BANSE<br />
Plus d’images sur www.lejsd.com<br />
Livre<br />
<strong>Le</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Denis</strong><br />
double <strong>de</strong><br />
Rachid Santaki<br />
Polar. Avec « Des<br />
chiffres et <strong>de</strong>s litres »,<br />
l’auteur <strong>de</strong> « <strong>Le</strong>s<br />
anges s’habillent en<br />
caillera » plonge dans<br />
l’ombre et la lumière<br />
d’une ville où il puise<br />
son inspiration.<br />
Depuis plusieurs semaines,<br />
les palissa<strong>de</strong>s <strong>de</strong> chantiers se recouvrent<br />
d’affiches. Et toutes ne<br />
sont pas électorales. En lettres<br />
rouges sur fond noir, Des chiffres<br />
et <strong>de</strong>s litres s’étalent parfois sur<br />
plusieurs dizaines <strong>de</strong> mètres.<br />
Rachid Santaki, l’auteur du livre<br />
ainsi titré, reprend là une technique<br />
<strong>de</strong> communication qui lui<br />
avait souri lors <strong>de</strong> la sortie <strong>de</strong> son<br />
Festival Vi(ll)es<br />
Jon Fosse dans la peau<br />
<strong>de</strong>s ados<br />
TGP. « Violet », écrit<br />
par l’auteur norvégien,<br />
traite <strong>de</strong> l’âge où<br />
l’on quitte l’enfance.<br />
La mise en scène <strong>de</strong><br />
Bérangère Vantusso<br />
est servie par <strong>de</strong>s<br />
marionnettes géantes.<br />
Ultime spectacle <strong>de</strong> l’édition<br />
2012 du festival Vi(ll)es, Violet<br />
s’annonce comme un moment à<br />
part. Pièce écrite en 2004 par<br />
l’auteur norvégien Jon Fosse, elle<br />
se situe dans une cave désaffectée<br />
où un groupe <strong>de</strong> quatre apprentis<br />
musiciens adolescents –<br />
et une fille – répètent : il y a le Garçon,<br />
guitariste, la Fille, le Batteur,<br />
le Chanteur et le Bassiste. Ils savent<br />
à peine jouer <strong>de</strong> leurs instruments.<br />
Il n’y a pas d’action, ou si<br />
peu. Chacun passe son temps à<br />
hésiter, à ne pas savoir quoi faire :<br />
jouer, entrer, sortir, aimer, se<br />
confronter, vivre. La langue <strong>de</strong><br />
Jon Fosse est dépouillée, simple<br />
au possible. Il y a dans ses personnages<br />
quelque chose <strong>de</strong> pathétique<br />
et d’émouvant, cette<br />
fragilité qui contrarie en même<br />
temps qu’elle accompagne<br />
l’éclosion <strong>de</strong> ces adolescents,<br />
plus enfants mais pas encore<br />
hommes et femme.<br />
précé<strong>de</strong>nt ouvrage, <strong>Le</strong>s anges<br />
s’habillent en caillera (édition<br />
Moisson rouge, 2011).<br />
Et c’est chez ce même éditeur<br />
qu’il publie en ce début 2012 Des<br />
chiffres et <strong>de</strong>s litres, qu’il viendra<br />
présenter à la librairie Folies<br />
d’encre vendredi 6 avril à 19 h.<br />
Après La petite cité dans la prairie<br />
(2008), dans lequel Rachid Santaki<br />
racontait les années 1980<br />
qu’il a vécues, en forme <strong>de</strong> témoignage<br />
drôle et sensible, après<br />
donc <strong>Le</strong>s Anges… avec lequel il<br />
avait révélé ses talents d’auteur<br />
<strong>de</strong> polar sans concession, l’écrivain<br />
plante cette fois le décor <strong>de</strong><br />
son histoire dans le <strong>Saint</strong>-<strong>Denis</strong><br />
<strong>de</strong> la Coupe du mon<strong>de</strong>, en 1998.<br />
Hachim, môme <strong>de</strong> cité et<br />
adolescent talentueux qui a<br />
pour rêve <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir journa-<br />
Au centre, une marionnette <strong>de</strong> Violet, Violet autour trois manipulateurs.<br />
« Cela fait très longtemps que<br />
j’ai envie <strong>de</strong> monter cette pièce.<br />
Elle me touche parce qu’elle parle<br />
<strong>de</strong> cet état particulier <strong>de</strong> l’adolescence.<br />
Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s clichés, il y a là<br />
quelque chose <strong>de</strong> très intime », explique<br />
Bérangère Vantusso, qui a<br />
mis en scène Violet. Marionnettiste,<br />
elle s’inspire <strong>de</strong>puis plusieurs<br />
spectacles <strong>de</strong>s marion-<br />
liste spécialisé dans le domaine<br />
du hip-hop, se retrouve<br />
sous la protection d’un caïd <strong>de</strong><br />
la drogue, Houssim, pour lequel<br />
il voue une admiration<br />
sans borne. Univers souterrain<br />
<strong>de</strong>s trafics, guerre <strong>de</strong> gangs,<br />
flics ripoux, combats clan<strong>de</strong>stins<br />
<strong>de</strong> pitbulls, le mon<strong>de</strong> que<br />
décrie Rachid Santaki est d’un<br />
noir gluant.<br />
Kamel Amrane, NTM<br />
et Mamie Strange<br />
Au fil <strong>de</strong> courts chapitres,<br />
d’une écriture nerveuse et sans<br />
fioritures mais non dénuée <strong>de</strong><br />
subtilité et d’un certain humour,<br />
il fait vivre un <strong>Saint</strong>-<strong>Denis</strong><br />
double, entre les lumières<br />
<strong>de</strong> la Coupe du mon<strong>de</strong> et la<br />
nettes géantes et hyper réalistes<br />
du sculpteur australien en vogue<br />
<strong>de</strong>puis plusieurs années Ron<br />
Mueck, à qui la Fondation Cartier<br />
avait consacré une exposition en<br />
2006. Nombreuses sont ses<br />
sculptures qui sont <strong>de</strong>venues cé-<br />
lébrissimes. Pour Violet, Violet Béran-<br />
gère Vantusso a conçu <strong>de</strong>s marionnettes<br />
plus gran<strong>de</strong>s que na-<br />
IVAN BOCCARA<br />
Rachid Santaki.<br />
noirceur <strong>de</strong> la violence. Certains<br />
<strong>de</strong>s personnages qui traversent<br />
Des chiffres et <strong>de</strong>s litres<br />
sont bien réels, comme le<br />
boxeur Kamel Amrane, Gabin<br />
Nuissier et Aktuel Force,<br />
NTM… D’autres le semblent<br />
tout autant, comme cette Mamie<br />
Strange haute en couleur<br />
(« C’est une commerçante du<br />
marché qui m’a servi <strong>de</strong> modèle<br />
», confie Rachid), le vieil<br />
ture, <strong>de</strong> 2,20 mètres <strong>de</strong> hauteur,<br />
dont la tête est faite <strong>de</strong> résine et le<br />
corps d’aluminium et <strong>de</strong> mousse,<br />
recouvert <strong>de</strong> vêtements et <strong>de</strong><br />
peinture.<br />
« Une présence<br />
un peu troublante »<br />
« Pour les faire vivre, à la manière<br />
<strong>de</strong> la technique japonaise du<br />
théâtre bunraku, plusieurs acteurs-manipulateurs<br />
les meuvent<br />
à vue. Avec jusqu’à trois personnes<br />
par personnage, on peut dire qu’ils<br />
les accompagnent plus qu’ils ne<br />
les manipulent », indique Bérangère<br />
Vantusso. «Et comme ces immenses<br />
personnages évoluent<br />
dans un décor à l’échelle humaine,<br />
ils ont l’air un peu trop<br />
grands, patauds. Cela leur donne<br />
une présence un peu troublante »,<br />
poursuit-elle. Violet fut créé en<br />
janvier 2012 à Toulouse, où la<br />
compagnie Trois-six-trente, fondée<br />
par Bérangère Vantusso, est<br />
en rési<strong>de</strong>nce. B.L.<br />
Violet du 5 au 15avril, lundi,<br />
mercredi, jeudi, vendredi à 20 h 30,<br />
samedi à 18 h, dimanche à 16 h,<br />
relâche le mardi. Rappel :« Ô mon<br />
pays ! » jusqu’au 9avril, les 5 et 9avril<br />
(Sandrine), 6avril (Chacal), et 7avril<br />
(intégrale). TGP : 59, boulevard<br />
Jules-Gues<strong>de</strong>. Tarifs : <strong>de</strong> 22€ à 6 €.<br />
Réservations au 01 48 13 70 00.<br />
Omar qui habite à <strong>Saint</strong>-<strong>Denis</strong><br />
<strong>de</strong>puis 1955 et qui a vécu les<br />
heures sombres du 17 octobre<br />
1961 ou encore ce boxeur thaï<br />
qui ressemble comme <strong>de</strong>ux<br />
gouttes d’eau à ceux que Rachid<br />
Santaki, ancien éducateur<br />
sportif <strong>de</strong> ce sport <strong>de</strong> combat, a<br />
bien connus.<br />
Ce roman noir s’appuie, on<br />
l’aura compris, sur un mon<strong>de</strong><br />
réel, souvent désespéré et dé-<br />
Paris 8<br />
Du 2 au 18 avril, la coupole<br />
<strong>de</strong> la Maison <strong>de</strong> l’étudiant <strong>de</strong><br />
l’université Paris 8 présente<br />
une exposition photographique<br />
intitulée I<strong>de</strong>ntité et<br />
métissage. Cette manifestation<br />
entre dans le cadre d’un<br />
projet mené par une étudiante<br />
en psychologie <strong>de</strong> Paris<br />
8, Alexandra Aimé. Celleci<br />
sera en juillet en Bolivie<br />
pour une mission <strong>de</strong> solidarité<br />
visant à rénover une école<br />
et un internat.<br />
Animatrice en centre <strong>de</strong> loisirs<br />
à Paris, elle a souhaité sensibiliser<br />
les jeunes dont elle a la<br />
charge aux notions d’i<strong>de</strong>ntité<br />
et <strong>de</strong> métissage. « Je monte<br />
cette exposition avec Cécilia<br />
Medjkal, surveillante en lycée<br />
et avec qui je vais partir en Boli-<br />
N°<strong>910</strong> DU 4 AU 10AVRIL 2012<br />
CULTURES<br />
13<br />
sespérant mais duquel surgissent<br />
cependant une vitalité et<br />
une énergie à toute épreuve. <br />
Benoît Lagarrigue<br />
Des chiffres et <strong>de</strong>s litres <strong>de</strong><br />
Rachid Santaki, préface <strong>de</strong><br />
Dominique Manotti, édition<br />
Moisson rouge, 240 p., 16,50 €.<br />
Rencontre vendredi 6 avril à 19 h<br />
à la librairie Folies d’encre,<br />
14, place du Caquet. Entrée libre.<br />
Tél. : 01 48 09 25 12.<br />
Des lycéens shootent<br />
le métissage<br />
vie. » <strong>Le</strong>s lycéens, conseillés<br />
par un professionnel, ont photographié<br />
les enfants dont<br />
Alexandra s’occupe selon en<br />
travail divisé en trois phases :<br />
qui suis-je ?, qui est l’autre ? et<br />
qui sont les Boliviens ? « Nous<br />
avons conçu l’exposition <strong>de</strong><br />
manière ludique, comme un<br />
jeu, avec une visite proposée en<br />
forme <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> chasse au trésor<br />
avec enveloppes, indices,<br />
parcours… », précise Alexandra<br />
Aimé. Textes et musique<br />
accompagneront les photos et<br />
débats, animations, interventions<br />
<strong>de</strong> danses se dérouleront<br />
jusqu’au 18 avril. B.L.<br />
I<strong>de</strong>ntité et métissage du 2 au<br />
18 avril, tous les jours sauf<br />
week-ends et jours fériés <strong>de</strong> 9 h<br />
à 19 h 30. Coupole <strong>de</strong> la Maison<br />
<strong>de</strong> l’étudiant, Paris 8 (2, rue <strong>de</strong> la<br />
Liberté). Entrée libre.<br />
YANN MAMBERT<br />
CRÉDIT PHOTO