PATHOLOGIES OCULAIRES COURANTES
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<strong>PATHOLOGIES</strong> <strong>OCULAIRES</strong><br />
<strong>COURANTES</strong><br />
Dr Boubacar SARR<br />
Coordonnateur du PNLC
CATARACTE
• DEFINITION<br />
– Opacification du cristallin<br />
• TYPE<br />
– Sénile + + + (85%)<br />
• Accroissement naturel<br />
avec l’âge<br />
• 20% au-delà de 60 ans<br />
(phénomène d’anticipation<br />
en PeD)<br />
• Survenue quasi certaine<br />
au delà de 90 ans<br />
– Congénitale<br />
– Secondaire<br />
– pathologique<br />
GENERALITES
Principaux facteurs de risques<br />
et /ou étiologies des cataractes<br />
• Age : facteur majeur<br />
– Environ 85 % des cas de cataracte sont dus à l'âge,<br />
– Entre 2000 et 2020, population mondiale : 6,08 ⇒ 7,52<br />
milliards.(PeD +++) avec dédoublement des +65 ans<br />
– Débit opératoire n’augmente pas dans les mêmes<br />
proportions ⇒ passif+++.<br />
– Nombre d’interventions requises :<br />
• 12 millions en 2000,<br />
• 20 millions en 2010,<br />
• 32 millions en 2020, ⇒ TCC minimal à:<br />
– 3000 en Inde et d'autres pays d'Asie du Sud-Est,<br />
– d'au moins 2000 en Afrique
Autres facteurs de risques<br />
Cigarette, Ultra violets, Alcool<br />
Diabète, HTA, Index de masse corporelle élevé<br />
Médicaments favorisants : corticoïdes<br />
La prévention : un leurre ?<br />
• Facteur de risque majeur: vieillissement :<br />
• Existe -t- il des stratégies pour lutter contre le<br />
vieillissement ??? .
Évaluation des programmes de<br />
cataracte: Quelques notions<br />
• CSR(cataract surgical rate) : Taux de Chirurgie de Cataractes<br />
• CSC (cataract surgical coverage) : taux de couverture chirurgicale<br />
en cataracte<br />
• Prévalence : Nombre de cas à un moment donné /population<br />
• Incidence : Les nouveaux cas de cataractes (1 pour 1000, ou encore<br />
20 % de la prévalence pour les pays en développement)<br />
• Output : Nombre de patients opérés<br />
• Outcome : Résultats de la chirurgie de cataracte<br />
• Taux de restauration de la vue (Sight restauration rate )<br />
• Évaluation rapide : faible échantillonnage ciblant le population la<br />
plus exposée<br />
• Backlog :Arriérés de cataractes non opérées …
Combien de cataractes<br />
devrions nous opérer ?
Si seuil AV =….<br />
10/10<br />
5/10<br />
6/10<br />
2/10<br />
3/10<br />
Taux de chirurgie par<br />
million habitants<br />
1/10 1300<br />
2300<br />
3200<br />
6000<br />
11500<br />
Relation entre niveau d’acuité visuelle et nombre de cataractes à<br />
opérer:Taylor H_BJO 2000;84:1-2.<br />
25300
SITUATION AU SENEGAL<br />
• AMPLEUR:<br />
– Prévalence de la cécité liée à la cataracte: =<br />
0,31% apple 31 000 aveugles de cataracte<br />
– Incidence = 2/1000 apple18 000 nouveaux cas<br />
de cataracte par an<br />
– TCC 2002 = 632/million, 2005 = 708/million<br />
• Au TOTAL :<br />
– Tendance à l’accroissement du passif
Chirurgie de la cataracte par région<br />
Taux de chirurgie de la cataracte au cours des 9<br />
dernières années
Chirurgie de la cataracte par région<br />
Taux d ’implantation au cours des 9 dernières années<br />
LECONS APPRISES:<br />
• Faibles taux de chirurgie<br />
• Tendance à l’amélioration des taux d’implantation<br />
• Aucune idée sur les résultats (outcom)
Points forts de la Chirurgie de la<br />
cataracte au Sénégal<br />
• Au moins une offre par région<br />
• Existence d’un circuit de consommables<br />
• Maîtrise techniques opératoires courantes<br />
• Maîtrise des complications à moyen et long<br />
terme (laser yag)
Points faibles de la Chirurgie de la<br />
cataracte au Sénégal<br />
• Indisponibilité des statistiques du secteur privé<br />
(faible complétude)<br />
• Faible qualité de l’accueil (liste d’attente)<br />
• Grande variabilité des coûts de cession selon les<br />
points de prestation<br />
• Faible communication avec les patients<br />
• Absence d’évaluation des services de chirurgie<br />
de la cataracte (monitorage)<br />
• Absence de politique de vulgarisation de la<br />
prestation
Opportunités de la Chirurgie de la<br />
cataracte au Sénégal<br />
• Nouvelles orientations de la Politique de santé<br />
– Approche communautaire (relais et agents de santé<br />
communautaire, soldat de la prévention…)<br />
– Phase 2 du PNDS axée sur la lutte contre la maladie<br />
• Organisation du système de santé<br />
– Décentralisation de l’offre (création de points de<br />
prestation au niveau des centres de santé<br />
– Intégration du dépistage dans le PMA des ICP<br />
• Nouvelle politique de médicaments<br />
• Existence d’un pôle de formation
Barrières à la chirurgie de la cataracte<br />
• Pauvreté (accès)<br />
causes profondes<br />
• Etat de sous développement (offre faible)<br />
• Inadéquation des ressources humaines<br />
• Faible priorisation par l’autorité politique<br />
• Accessibilité géographique<br />
• Vécu socioculturel<br />
– Peur<br />
– Ignorance et fausses croyances<br />
– Agressivité médiatique des tradipraticiens
Barrières à la chirurgie de la cataracte<br />
• Faible couverture géographique des services/<br />
Faible accès<br />
• Système de référence inefficace.<br />
• Coût élevé de la prestation.<br />
• Mauvaise gestion des services (organisation,<br />
accueil).<br />
• Personnel insuffisant, mal distribué et peu motivé<br />
• Médicaments et consommables peu accessibles<br />
• Équipement inadéquats et faible maintenance.
Barrières à la chirurgie de la cataracte<br />
liées aux patients<br />
Ne sait pas (Ignorance de la disponibilité des services)<br />
N’a pas d’argent (Manque de moyens financiers)<br />
Ne peut pas aller à l’hôpital (Pas d’accompagnateur)<br />
N’est pas nécessaire (Ne ressent pas besoin de se faire opérer<br />
Ne veut pas avoir mal (Peur)<br />
N’a pas confiance (chirurgie chez un voisin sans bon résultat)<br />
N’a pas le temps .
Comment faire pour accroître le CSR?<br />
Quelle stratégie???<br />
AXES STRATEGIQUES D’INTERVENTION<br />
• INFORMER (sensibilisation)<br />
• ALLER VERS LES POPULATIONS (outreach /<br />
camps de cataractes )<br />
• ASSURER LA QUALITE<br />
• REDUIRE LES COUTS (accessibilité).
Et la cataracte congénitale au<br />
Sénégal !!!!!<br />
• Ampleur réelle mal connue :<br />
Incidence (1/6000 naissance, taux de<br />
natalité 36‰) 60 cas attendus par an<br />
• Nombre de cas opérés
LE TRACHOME
LE TRACHOME<br />
QU’EST – CE QUE LE TRACHOME ?<br />
• Le trachome est une maladie infectieuse de l’œil provoquée<br />
par un micro- organisme, appelé chlamydia trachomatis. Il<br />
s’agit d’une kératoconjonctivite (conjonctive et cornée)<br />
• L’infection = inflammation (rougeur, secrétions, follicules et<br />
œdème conjonctive tarsale).<br />
• Infection répétée (sur des années) peut entraîner la<br />
formation de cicatrices sur le tarse qui s’épaissit et se<br />
retourne en dedans entraînant les cils qui vont alors frotter<br />
sur la cornée.<br />
• Le frottement permanent des cils sur la cornée va créer des<br />
cicatrices blanches et la perte de la transparence, les<br />
quelles vont entraîner une perte de vision et la cécité.<br />
• Cependant à chaque stade de la maladie, il est possible<br />
d’éviter une aggravation du cas et de remonter la pente qui<br />
mène à la cécité. Une fois installée, celle ci est définitive
LE TRACHOME<br />
CLINIQUE<br />
Le trachome est une maladie oculaire qui provoque<br />
une inflammation de la conjonctive (membrane qui<br />
recouvre la face interne des paupières et la face<br />
externe du globe).<br />
La maladie débute dès le jeune âge, souvent avant<br />
l’âge d’un an. Au bout de plusieurs années elle peut<br />
provoquer des cicatrices surtout à la suite<br />
d’infections répétées.<br />
Après plusieurs années d’évolution il apparaît des<br />
cicatrices sur les paupières qui entraînent une<br />
déformation de la paupière. Les cils se trouvent<br />
déviés vers l’intérieur de sorte qu’ils frottent sur la<br />
cornée. Il se forme des cicatrices sur la cornée qui<br />
perd sa transparence et le malade devient aveugle.
LE TRACHOME<br />
LE TRACHOME SE TRANSMET PAR 2 MANIERES<br />
TRANSMISSION DIRECTE<br />
La transmission est plus facile et fréquente entre les enfants à<br />
partir des sécrétions oculaires et nasales par les doigts, les<br />
jouets, le linge souillé, etc. la transmission est plus intense<br />
quand les enfants dorment ensemble.<br />
Les femmes sont plus atteintes de trachome du fait de leur<br />
proximité avec les enfants qui sont le réservoir du germe.<br />
Elles ont ainsi la « malchance » de se ré infester plus<br />
fréquemment. C’est pourquoi elles développent plus de<br />
complication de la maladie que les hommes. On estime qu’il y<br />
a trois femmes aveugles de trachome pour un homme.<br />
TRANSMISSION INDIRECTE<br />
Les mouches transmettent la maladie par l’intermédiaire des<br />
sécrétions oculaires
LE TRACHOME<br />
LES FACTEURS FAVORISANTS<br />
• Le développement du trachome cécitant reste lié à des aspects socioéconomiques<br />
et environnementaux.<br />
– Le trachome est une maladie liée à la pauvreté, à l’ignorance à la<br />
promiscuité, à la mauvaise hygiène individuelle et collective.<br />
– Il est plus fréquent en milieu rural, où la pénurie d’eau rend<br />
l’hygiène plus difficile, surtout quand le climat est sec et<br />
l’environnement poussiéreux.<br />
• Les facteurs qui contribuent à aggraver le trachome varient selon les<br />
endroits et sont principalement :<br />
o le manque d’eau qui rend l’hygiène individuelle défectueuse<br />
o la pullulation des mouches due à la mauvaise hygiène du milieu<br />
(mauvaise gestion des ordures, absence d’assainissement,<br />
manque de latrines)<br />
o le surpeuplement des parties de l’habitation où dorment les enfants<br />
(promiscuité).<br />
o Autres facteurs liés aux causes d’irritations oculaires (poussière,<br />
fumée)<br />
Au total, le trachome est une maladie fortement liée à la pauvreté.
LE TRACHOME<br />
DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES :<br />
1,7 millions d’aveugles de trachome dans le monde.<br />
Le trachome est la première cause de cécité évitable,<br />
Sévit surtout dans les pays en développement<br />
d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud<br />
Au Sénégal, le trachome est la deuxième cause de<br />
cécité avec 25 000 aveugles à son actif.<br />
320 000 enfants infectés et plus de 91 000 porteurs de<br />
trichiasis. (enquête en 2000)<br />
Régions de Thiès, Diourbel et Louga sont les plus<br />
touchées (enquête en 2000)
COMMENT LUTTER<br />
CONTRE LE TRACHOME<br />
Le contrôle durale du trachome exige la mise en<br />
œuvre des quatre éléments suivants :<br />
• CH : Chirurgie du trichiasis<br />
• A : Traitement antibiotique des cas de trachome<br />
évolutif<br />
• N : Nettoyage du visage (empêche la transmission<br />
du germe d’un enfant à un autre).<br />
• CE : Changer l’environnement (amélioration de<br />
l’hygiène du milieu).
COMMENT LUTTER<br />
CONTRE LE TRACHOME<br />
La Chirurgie du trichiasis<br />
Elle consiste en une intervention visant à redresser les cils qui frottent sur<br />
l’œil, elle peut s’effectuer dans un centre de santé, ou même au<br />
village.<br />
Le Traitement antibiotique<br />
Les malades ne viennent généralement pas consulter pour le trachome.<br />
Le trachome est une maladie qu’il faut dépister et traiter.<br />
Jusqu’en 1997, le traitement du trachome était uniquement local avec<br />
l’application d’une pommade antibiotique<br />
Actuellement on utilise un traitement antibiotique par voie générale.<br />
A- Le traitement local :<br />
- Laver le visage et nettoyer les yeux<br />
- Appliquer une pommade ophtalmique (tétracycline à 1%) dans les 2<br />
yeux, 2 fois par jour pendant six semaines.
COMMENT LUTTER<br />
CONTRE LE TRACHOME<br />
B - Le traitement par voie général<br />
Il se fait avec l’azithromycine, et n’a d’intérêt qu’en traitement de masse<br />
Présentation :<br />
o Comprimé dosé à 250 mg ;<br />
o Suspension dosée à 200mg/5ml<br />
Posologie et Mode d’administration :<br />
o Le zithromax est donné en prise unique suivant la taille. On utilise une<br />
toise en bois graduée.<br />
o Le traitement commence à partir de 60 cm de taille. En deçà, on utilise<br />
la pommade tétracycline.<br />
o Pour l’administration de la suspension on dispose de flacons doseurs ou<br />
de cupules.<br />
Les comprimés d’Azithromycine sont à avaler avec un verre d’eau sans<br />
être croqués
COMMENT LUTTER<br />
CONTRE LE TRACHOME<br />
B - Le traitement par voie général (suite)<br />
Effets indésirables : L’azithromycine est en général bien tolérée, mais il peut<br />
engendrer quelques effets secondaires de courte durée :<br />
o Les manifestations gastro-intestinales : nausée, vomissements, diarrhées,<br />
douleurs abdominales réversibles à l’arrêt.<br />
o Les manifestations allergiques : rash, photosensibilité, arthralgies,<br />
urticaires.<br />
Reconstitution de la suspension : Il faut bien agiter le flacon de poudre<br />
avant d’ajouter de l’eau pour la reconstitution de la suspension<br />
Remarques importantes<br />
o Il est conseillé de prendre le traitement en dehors des repas ( aussi bien<br />
les comprimés que la suspension).<br />
o Veiller à ce que chaque personne ne prenne qu’une seule dose.<br />
o Un flacon entamé ne pet être utilisé au delà de 10 jours.<br />
o Le médicament doit être conservée à une température inférieure à 30°C.
SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE AU<br />
SENEGAL<br />
Enquête nationale de février 2000<br />
• Protocole standard de l’OMS<br />
• Prévalence moyenne pondérée des formes actives<br />
chez les enfants de 0 à 10 ans (hors Dakar)<br />
– 10,8% (TF/TI)<br />
– 1,2% (TI).<br />
• Prévalence moyenne pondérée des formes<br />
cicatricielles chez la femme de plus de 14 ans<br />
– 2,6% pour le trichiasis (TT)<br />
– 1,4% pour l’opacité de cornée (CO)
CARTOGRAPHIE DU TRACHOME ACTIF AU<br />
SENEGAL (- 10 ans)<br />
Dakar<br />
3,3%<br />
Thiès<br />
12,1%<br />
Diourbel<br />
17,9%<br />
Fatick<br />
5,9%<br />
Ziguinchor<br />
Louga<br />
17,3%<br />
Kaolack<br />
7,6%<br />
Kolda<br />
St-Louis<br />
8,3%<br />
Tambacounda<br />
4,8%<br />
0<br />
KM
CARTOGRAPHIE DE L’ENTROPION TRICHIASIS AU<br />
SENEGAL (φ + 14 ans)<br />
Diourbel<br />
3,9%<br />
Dakar<br />
1,3%<br />
Thiès<br />
4,1%<br />
Diourbel<br />
Fatick<br />
2,9%<br />
Ziguinchor<br />
Louga<br />
2,4%<br />
Kaolack<br />
2,6%<br />
Kolda<br />
St-Louis<br />
0,3%<br />
Tambacounda<br />
0,6%<br />
0<br />
KM
Enquête de prévalence dans la région de<br />
Thiès (2004): Formes actives (TF/TI)<br />
Mbour: 7,1%<br />
Popenguine: 6,2%<br />
Joal: 7,8%<br />
Khombole<br />
11,6%<br />
Thiadiaye: 6,7%
Enquête de prévalence dans la région de<br />
Thiès (2004): Formes cicatricielles (TT)<br />
Mbour: 1,5%<br />
Popenguine: 1,9%<br />
Joal: 2%<br />
Thiadiaye: 5,2%
ORIENTATIONS STRATEGIQUES NATIONALES<br />
⇒CH.A.N.CE<br />
Ø Définition de régions prioritaires :<br />
• Diourbel, Thiès, Louga<br />
Ø Mise en œuvre :<br />
• Plan quinquennal élaboré en 2005<br />
• Mise en œuvre totale ou partielle de la stratégie CHANCE<br />
dans les régions de Thiès, Diourbel et Louga<br />
• Pas d’intervention structurée pour les autres régions<br />
Ø Composante CH :<br />
– Décentralisation de la chirurgie au poste de santé<br />
– Mise en œuvre de Campagnes<br />
– Choix de la Méthode de Trabut
ORIENTATIONS STRATEGIQUES NATIONALES<br />
⇒CH.A.N.CE<br />
Ø Composante A:<br />
• Traitement de masse à l’azithromycine dans les<br />
régions prioritaires<br />
• Enquête de district préalable (choix selon la<br />
prévalence)<br />
• Renforcement de capacité dans la prise en charge<br />
du trachome par les agents de santé du premier<br />
niveau (dépistage, traitement par les ICP et<br />
ASC)<br />
Ø Composante N et CE:<br />
• Promouvoir la multisectorialité<br />
• Impliquer les services d’Éducation pour la Santé<br />
et d’Hygiène Publique (dimension intra sectorielle)<br />
• Plaidoyer (dimension intersectorielle)
VICES DE REFRACTION
VICE ou ERREURS DE REFRACTION<br />
• Vices de réfraction = Formation inadéquate de<br />
l’image d’un objet sur la rétine.<br />
• C’est le système optique de l’œil qui est en cause.<br />
• Comme tous les instruments optiques, l’œil<br />
fonctionne sur le principe de la réfraction.<br />
– Tous les rayons lumineux qui traversent l’œil changent de<br />
direction, ils sont déviés par la cornée le cristallin avant de<br />
converger vers la rétine en situation normale.<br />
– Dans le cas contraire, l’œil présente un défaut de vision<br />
appelée vice ou erreur de réfraction<br />
• Les principaux vices de réfraction sont: la Myopie,<br />
L’hypermétropie, l’astigmatisme
LA MYOPIE<br />
• LA MYOPIE : Ce vice de réfraction est caractérisé par<br />
une mauvaise vision de loin<br />
• La cornée ou le cristallin exerce une trop forte déviation<br />
sur les rayons lumineux qui vont converger avant la<br />
rétine. On peut aussi dire que l’œil est trop long pour sa<br />
puissance.<br />
• Les signes sont des maux de tête, une vision de loin<br />
floue, des clignement des yeux, une réduction de la<br />
fente palpébrale pour mieux voir ou carrément la<br />
fermeture d’un œil.
L’HYPERMETROPIE<br />
• Ici, la vision est floue à toutes les distances<br />
• L’œil est trop court, l’image se forme derrière la<br />
rétine.<br />
• Les signes cliniques sont marqués par un fatigue<br />
oculaire rapide lors de tout travail de prés, des<br />
maux de tête surtout le soir, des picotements et<br />
larmoiements, une loucherie chez les enfants,<br />
une vision floue intermittente
L’ASTIGMATISME<br />
• L’astigmatisme est le trouble de la vision qui altère la<br />
netteté des objets que nous regardons<br />
• Il fait suite à une irrégularité de la cornée ou du cristallin<br />
qui n’a plus sa sphéricité ce qui fait que les rayons ne<br />
convergent pas en un point mais en un trait. La vision de<br />
prés comme celle de loin est floue.<br />
• Les signes cliniques sont assez identiques à ceux<br />
précédemment décrits(fatigues visuelles et de maux de<br />
tête essentiellement frontaux).<br />
LA PRESBYTIE<br />
• La presbytie n’est pas à proprement parlé un vice de<br />
rédaction. Il s’agit d’une diminution de la capacité du<br />
cristallin à accommoder.<br />
• Elle se manifeste par une vision floue de prés, des<br />
difficultés ou même l’impossibilité de lire à la distance<br />
habituelle, des larmoiements lors de tout travail de prés
IMPACT DES VICES DE REFRACTION<br />
• Développement individuel<br />
• Education<br />
• Santé<br />
• Carrière professionnelle<br />
• Productivité<br />
• Rapport avec la société<br />
• Qualité de la vie<br />
• Déperdition scolaire et chute vers la délinquance<br />
SOLUTIONS<br />
• Pour tous ces vices de réfraction, le port d’une<br />
lunette ou autre correction optique après un examen<br />
minutieux, permet de retrouver la vue, voir la vie !!!!.
BASSE VISION<br />
DEFINITION<br />
• La basse vision se définit comme une acuité<br />
visuelle inférieure ou égale à 3/10 dans le meilleur<br />
œil qui ne peut être améliorée par une correction<br />
optique<br />
• Le mal voyant a une vision résiduelle utile<br />
CONSEQUENCES DE LA BASSE VISION<br />
• Difficultés de déplacement<br />
• Détérioration de la vision des couleurs<br />
• Perte de la vision de la pénombre<br />
• Difficultés dans les activités quotidiennes (lire,<br />
écrire, ..)
AMPLEUR DES VICES DE REFRACTION<br />
ET DE LA BASSE VISION<br />
Nouvelles données<br />
– 37 millions d’aveugles<br />
– 124 millions de mal voyants<br />
– 153 Millions de vices de réfractions non corrigés<br />
– 150 Millions de presbytes<br />
Au total: 464 Millions d’individus directement<br />
touchés par des troubles visuels
CAUSES GENERALES DE CECITE ET DE<br />
MAL VOYANCE DANS LE MONDE<br />
• CATARACTE 39%<br />
• VICES DE REFRACTION 18%<br />
• GLAUCOME 10%<br />
• ARMD 7%<br />
• OPACITE CORNEENE 4 %<br />
• RETINOPATHIE DIABETIQUE 4%<br />
• DIABETES MELLITUS 3%<br />
• CECITE DE L’ENFANT 3%<br />
• TRACHOME 3%<br />
• ONCHOCERCOSE 0,7%<br />
• AUTRES 11%
LES VICES DE REFRACTION<br />
• 153 MILLIONS<br />
DANS LE MONDE<br />
– AFRIQUE 6.3 MILLIONS<br />
– AMERIQUES 13.1 MILLIONS<br />
– MOYEN ORIENT 3.1 MILLIONS<br />
– EUROPE 15 MILLIONS<br />
– ASIE DU SUD EST 56.3 MILLIONS<br />
– PACIFIQUE 59.3 MILLIONS
ETUDE EN AFRIQUE DU SUD<br />
• 5599 Enfants de 5 A 15 ans examinés<br />
• Sur 191yeux avec baisse de vision<br />
– 63.6% suite aux vices de refraction<br />
– 7.3% Amblyopie<br />
– 9.9% Problèmes rétiniens<br />
– 3.7% Opacités cornéennes<br />
– 3.1% Autres causes<br />
– 12% Causes inexpliquées
CECITES DE L’ENFANT
Cécités de l’enfant<br />
Situation actuelle:<br />
Ø 1.5 million d’enfants<br />
aveugles dans le monde<br />
Ø 0.3 million en Afrique<br />
Ø 1 million de handicapés<br />
visuels<br />
Ø Mortalité élevée si aveugl.<br />
Ø En Afrique jusqu’à 70%<br />
des maladies cécitantes<br />
n’arrivent jamais jusqu’au<br />
spécialiste
Causes de Cécité évitable chez l'enfant<br />
Par région & niveau de développement<br />
Riches Transitions Pauvre Très pauvres<br />
Evitable Non evitable
nombre d'enfants aveugles/10 mil. d'hab,<br />
6000<br />
5000<br />
4000<br />
3000<br />
2000<br />
1000<br />
Par cause & niveau de développement<br />
Rétinopathie<br />
du Prématuré<br />
RDP<br />
Taies Cornéennes<br />
Cataracte, glaucome<br />
Causes non évitables<br />
Riches Transition Pauvres Très pauvres
Modalités de prise en charge<br />
Deux grands groupes :<br />
Affections cécitantes évitables, mieux<br />
prises en charge dans le cadre de soins<br />
de santé primaire: avitaminose A<br />
(xérophtalmie), ophtalmie néonatale,<br />
conjonctivites bactériennes<br />
TAIES CORNEENNES
Modalités de prise en charge<br />
Deux grands groupes :<br />
2 Affections évitables/curables: Plus du<br />
ressort du spécialiste et de son équipe (cataracte<br />
congénitale, glaucome congénital, vices de<br />
réfraction et basse vision)<br />
GLAUCOME CONGENITAL CATARACTE CONGENITALE
Cécités évitables de l’enfant
Cécités de l’enfant<br />
1. Cataractes congénitales:<br />
Ø Vaccination contre la rubéole?<br />
Ø Prise en charge précoce: urgence chirurgicale<br />
Ø Correction de l ’aphakie le plus tôt possible<br />
Ø Place des implants avant 2 ans: controversée?<br />
Ø Suivi, réhabilitation et accompagnement nécessaires<br />
pendant plusieurs années!!!<br />
2. Glaucome congénital (GC):<br />
Ø Intérêt et importance des signes d ’appel (larmoiement)<br />
dans la prise en charge du GC & l ’éducation des futures<br />
mamans (SME)<br />
Ø Prise en charge précoce
Cécités de l’enfant<br />
Impératifs en Chirurgie Pédiatrique:<br />
Ø Des mains fermes et très expérimentées<br />
Ø Importance du suivi à long terme<br />
Ø apple Evolution actuelle : Equipe type:<br />
Ø Chirurgien pédiatrique<br />
Ø Réfractioniste Expérimenté (Très grande maîtrise de la Skiascopie++)<br />
ü Technicien Basse Vision<br />
ü Orthoptiste<br />
ü Anesthésiste pédiatrique<br />
ü Un minimum d'équipements<br />
Cataracte & Glaucome congénitaux : quels rôles aux<br />
niveaux Communautaires, primaires ?<br />
Ø Quels services pour le dépistage? (place de la PCIME, du<br />
contenu de l’enseignement ?)<br />
Ø Comment superviser leur activité?
Le Glaucome
GLAUCOME<br />
Qu’est-ce que le glaucome?<br />
• C’est une des causes les plus fréquentes de cécité, (3 ème cause<br />
de cécité dans notre pays avec prés de 16 000 aveugles),<br />
• Affection caractérisée par une hausse de la pression<br />
intraoculaire..<br />
• On perd lentement la vision (d’abord sur les côtés), et le tout<br />
sans douleur et sans qu’on ne s’en aperçoive.<br />
Quels sont les facteurs de risque<br />
• La hausse de la pression intraoculaire (PIO) due à un blocage<br />
de l’écoulement de l’humeur aqueuse.<br />
• L’âge est aussi un facteur de risque,<br />
• Les antécédents familiaux,<br />
• La myopie,<br />
• L'origine africaine, les maladies générales (cardiopathie, AVC,<br />
etc.).<br />
• Certains médicaments, tels les stéroïdes, peuvent aussi causer<br />
le glaucome. Il faut penser au glaucome devant ces facteurs de<br />
risque.
GLAUCOME<br />
Types de glaucome<br />
• Le glaucome à angle ouvert est le plus courant.<br />
– Les signes sont discrets tant que la maladie n’est très avancée. Les<br />
malades peuvent alors conduire leur véhicule, lire et faire la<br />
plupart des tâches courantes, parce que la perte de vision<br />
n’est pas évidente jusqu’à ce qu’il soit trop tard.<br />
– La perte de l’acuité visuelle est alors permanente et<br />
irrémédiable.<br />
– Il faut systématiser la mesure de la pression oculaire pour<br />
déceler et soigner rapidement la maladie afin de conserver ce<br />
qui reste de vision.<br />
• Le glaucome à angle fermé est moins courant,<br />
– Sa survenue peut être prévenue.<br />
– Les symptômes comprennent : l’apparition soudaine d’une<br />
douleur sourde et persistante à un œil accompagnée d’une<br />
modification de la vision. Le sujet a la vue brouillée et voit des<br />
halos autour des lumières.<br />
– Il faut alors voir un spécialiste de la vue sur-le-champ ou se<br />
rendre immédiatement à l’urgence.
GLAUCOME<br />
Traitement<br />
• Le glaucome à angle ouvert, le traitement<br />
commence ordinairement par des collyres pour<br />
abaisser la pression. Comme il s’agit d’une maladie<br />
chronique, il faut une surveillance régulière pour<br />
adapter le traitement et assurer une bonne<br />
observance. En cas d’échec, on peut recourir à la<br />
chirurgie ou au laser.<br />
• Pour le glaucome à angle fermé, le médecin doit<br />
faire baisser la pression intraoculaire avec des<br />
médicaments avant que le dommage ne devienne<br />
permanent. Il pratiquera alors une petite ouverture<br />
dans l’iris (iridectomie) pour prévenir une autre<br />
attaque.