Rapport JD avec annexes.pdf - Société Zoologique de Genève

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• Espèces dites typiquement forestières c’est-à-dire passant au moins une saison de l’année en forêt et/ou chassant préférentiellement dans ce type de milieu (forte dépendance des espèces au milieu forestier, pour la reproduction ainsi que les sources trophiques) • Rareté des espèces cibles au niveau cantonal et du bassin genevois Pour les autres espèces, des cartes commentées figurent en Annexe 5. 6 Évolution sans interventions 6.1 Sylvicole Une exploitation forestière classique (taillis) comme elle est pratiquée aujourd'hui permettra de favoriser les sous-bois actuellement fortement colonisés par le ligneux (ou en monoculture de résineux concentrés). En effet, certaines chauves-souris comme le Grand Murin fréquentent des sous bois peu denses, ceci en quête de nourriture se trouvant au sol (Coléoptères). Sans interventions sylvicoles, des zones peu denses ne seraient pas créés et les terrains de chasse du Grand Murin disparaîtraient. Quant aux allées forestières, lieux de déplacements et terrains de chasse privilégiés pour la plupart des espèces, elles n'offriraient plus cette fonction essentielle à l'activité des chauvessouris en milieu forestier. Parallèlement, un abandon d'activité sylvicole (préconisé pour certains secteurs) favoriserait la formation d'arbres sénescents et par conséquent de cavités naturelles. D’une manière générale, une banalisation structurelle et un assombrissement des boisements pourraient agir négativement sur les populations de chiroptères forestiers. 6.2 Milieux naturels (réserves) Sans interventions (ponctuelles ou courantes), les étangs des réserves naturelles des Bois de Jussy tendraient vers un embuissonnement et un atterrissement certain. Actuellement, on assiste à l’absence d’entretiens dans la plupart des réserves: l’embuissonnement rend par conséquent l’accès à l’eau problématique pour les chauves-souris (qui viennent s’y abreuver) et les terrains de chasse à proximité des zones humides se voient également inaccessibles à long terme. Or, les arbres présents sur ces sites tendent vers un vieillissement certain, ce qui est clairement favorable à l’établissement de colonies de reproduction. 12
7.1 En général • Restructuration des lisières 7 Propositions de gestion (simple liste) • Conservation des haies vives et allées d’arbres indigènes, également pour relier les massifs aux bosquets environnants • Favoriser une mosaïque d’habitats • Création de nouvelles zones humides • Maintien et restauration des clairières et exploitation extensive des prairies en forêt • Gestion sylvicole adaptée (Ch. 7.3) • Le maintien et la protection des pics contribuent également à la protection des chauvessouris • Création et maintien des tas de bûches de bois où la Pipistrelle de Nathusius hiberne • Mesures agro-environnementales en zone agricole jouxtant la forêt et reliant les milieux (naturels et bâtis) • Dans les peuplements jeunes, la pose de nichoirs est une technique efficace et peu onéreuse, mais leur emploi n’est pas adapté pour remplacer à long terme les carences en gîtes naturels • Avant abattage, les arbres doivent être examinés. Si l'arbre est occupé, il sera marqué et l'abattage sera évité • Aménagement de petites clairières ou la réhabilitation ponctuelle de modes d’exploitation traditionnels (pacage en forêt, exploitation de la litière; DZWONKO & GAWRONSKI 2002; BÜRGI 2004). • Les Chiroptérologues doivent être associés aux débats liés à la conservation de la biodiversité en milieu forestier (Jaberg C., Bohnenstengel T., Amstutz R., Blant J.-D., 2006) Figure 1: Cavités naturelles (illustration P. Pénicaud) 13
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