Rapport JD avec annexes.pdf - Société Zoologique de Genève

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3.2 Calendrier des prospections Mai Juin Juillet Août Septembre Date 29 10 21 15 16 18 22 31 1 3 13 14 17 20 23 27 4 5 Détection CH F CH F CH CH F CH CH CH+F CH CH CH CH CH F acoustique CH CH Capture CH CH CH CH CH CH CH CH CH CH CH CH F CH CH Tableau 3-1: Calendrier des prospections L’instabilité météorologique observée entre juin et août 2007 nous a conduits à effectuer le terrain dans les meilleures conditions possibles (absence de précipitations, températures « clémentes »). Les vagues successives de rafraîchissement et de précipitations au cours de l’été ont certainement eu un effet sur l’activité des Chiroptères. Cette activité est étroitement liée à l’activité des insectes, dépendant des conditions météorologiques. 3.3 Méthodologie La recherche de gîtes en milieu forestier (cavités d’arbres, écorces décollées…) est très délicate à mettre en place car elle demande d’une part énormément de temps, un repérage des cavités plus efficace en l’absence de feuillage (hiver) et d’autre part des techniques particulières afin d’ausculter les cavités en question parfois à une dizaine de mètres du sol. C’est pourquoi les gîtes en milieu forestier n’ont pas été recherchés dans le cadre de cette étude. La différence du nombre de points sur la carte entre la France et la Suisse s’explique par le fait que sur France, la méthode essentiellement employée est la détection acoustique qui génère un point par contact de chauve-souris, tandis que sur Suisse, les captures ont été privilégiées. Cette dernière méthode privilégie un site en espérant avoir plusieurs espèces au même endroit, raison pour laquelle le nombre de points sur les Bois de Jussy est plus faible. Toutes les soirées de captures ont été couplées d’un court transect proche du site. Les recensements au détecteur uniquement ont fait l’objet de transects plus longs. 3.3.1 Détection acoustique La détection acoustique est la méthode la mieux adaptée pour dresser rapidement un premier état des lieux des espèces présentes dans un secteur donné. Elle permet également de quantifier l’activité des Chiroptères selon le nombre de contacts notés par point d’écoute et/ou par transect. La détection acoustique permet une première détermination de certaines espèces sur le terrain, en temps réel. Le matériel utilisé lors de cette étude est un détecteur d’ultrasons D980 ou D240x (Pettersson Electroniks), muni de l’expansion de temps. L’enregistrement des sons en expansion de temps sur un Mini-Disc conduit à une analyse informatique a posteriori afin de déterminer l’espèce au sein de groupes difficilement identifiables (genre Myotis notamment). Les analyses des séquences ont été réalisées à l’aide du logiciel « BatSound Pro 3.1 ». Plusieurs critères de détermination établis et des sons de référence ont été utilisés (BARATAUD, 1996, 2002, 2005, 2006 ; OBRIST et al. 2004 ; PFALZER et KUSCH, 2003). Notons qu’à ce jour, il n’est pas possible de distinguer les espèces « jumelles » comme les oreillards ou les murins de grande taille (Myotis myotis / M. blythi) à partir des données acoustiques. Les relevés effectués sont qualitatifs, liés au fait que l’observateur peut difficilement mener en parallèle une écoute quantitative et la gestion des filets lors de séances de captures. 4
3.3.2 Captures La capture de chauves-souris est complémentaire de la détection acoustique et nous renseigne sur le statut reproducteur d’une espèce (observation de l’état sexuel des femelles, captures de juvéniles…). Cette méthode permet aussi d’identifier des espèces en main, pour lesquelles la méthode acoustique ne permet pas de les distinguer (Oreillards, murins de grande taille, certains murins de petite taille…). Des filets dits « japonais » sont utilisés, tendus entre deux perches. Les captures font l’objet de mesures, d’un pesage, de détermination de l’état sexuel et de l’âge. Le relâcher de l’individu se fait sur place, quelques minutes après. En France, la capture, même temporaire, d’espèces protégées est soumise à autorisation ministérielle et préfectorale. Les personnes en charge des séances de captures étaient munies d’une autorisation valide en 2007 pour le département de la Haute-Savoie. Dans le canton de Genève, c’est l’Inspectorat de la Faune qui nous a accordé les autorisations de capture nécessaires. Méthode Milieu Avantages Contraintes Bilan Détection acoustique Captures Observation directe Consultation Terrains de chasse : tous milieux Terrains de chasse (passages « obligés » : allées forestières, lisières, cours d’eau) Sorties de gîtes Gîtes, refuges (milieu souterrain et artificiel) Gîtes potentiels forestiers Applicable en tous milieux, identification d’un grand nombre d’espèces, équipement léger, enregistrements numériques et analyses ultérieures un seul observateur confirmé, quantification des résultats Détermination de l’état sexuel et de l’âge (juv./adulte), identification des espèces jumelles Identification de sites d’intérêt et vitaux, comptages, statuts de reproduction (obs. de juvéniles, colonie de mise-bas…), sites d’hivernage… Compléments d’informations, identification de sites d’intérêt, partage des connaissances Bibliographie Compilation d’informations publiées Tableau 3-2 : Récapitulatif des méthodes 5 Identification impossible d’espèces « jumelles » Stress de l’animal, méthode délicate avant le 15 juillet Très grande difficulté d’observations pour les gîtes forestiers, précautions à prendre afin d’éviter tout dérangement significatif Certaines observations sont difficilement localisables précisément Très positif en termes d’inventaire et de fréquentation des milieux Positif quant aux compléments d’informations, à condition de cibler les lieux de capture et la période Positif mais nécessite du temps de prospection Positif Moyen, mais indispensable
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