Rapport JD avec annexes.pdf - Société Zoologique de Genève

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La majorité des terrains de chasse autour d’une colonie se situe dans un rayon de 10 km. Cette distance est bien sûr à moduler en fonction de la disponibilité en milieux adéquats et de leurs densités en proies. Certains individus effectuent quotidiennement jusqu’à 25 km pour rejoindre leurs terrains de chasse. Le glanage au sol des proies est le comportement de chasse caractéristique du Grand Murin. 1.4 Ecologie Régime alimentaire Son régime alimentaire est principalement constitué de coléoptères carabidés (> 10 mm), auxquels s’ajoutent aussi des coléoptères scarabéoïdes dont les mélolonthidés (hannetons), des orthoptères, des dermaptères (perce-oreilles), des diptères tipulidés, des lépidoptères, des araignées, des opilions et des myriapodes. Le Grand Murin a donc un comportement alimentaire que l’on peut qualifier de généraliste de la faune épigée. Il semble aussi opportuniste, comme en témoigne la capture massive d’insectes volants à certaines périodes de l’année (hannetons, tipules, tordeuses, fourmis). Reproduction et cycle Les femelles donnent naissance à un seul jeune par an exceptionnellement deux. Elles forment des colonies importantes pouvant regrouper plusieurs milliers d’individus ( dans des granges, des combles, des toitures, des cavités arboricoles ou des anfractuosités des rochers). Espèces très sociables, les murins quittent le gîte en août pour former des harems (allant jusqu'à 5 femelles), en préparation des accouplements d'automne. Dynamique des populations Inconnue 2. Historique et situation actuelle de l’espèce Pour toutes les espèces, on ne peut pour l’instant pas émettre d’historique exhaustif et représentatif. Cette phase en est à l’acquisition des connaissances et à la compilation des données dans le cadre de l’Atlas des Chiroptères du bassin genevois qui devrait paraître en 2008. 2.1. Evaluation du niveau des connaissances actuelles Ecologie Fonctionnement des populations Menaces Mesures de conservation Bonne Moyenne Mauvaise Nulle 2.2. Évolution des populations En Europe En Europe, l’espèce semble encore bien présente dans le sud avec de grosses populations dans des cavités. Dans le nord de l’Europe, l’espèce est éteinte en Angleterre et au seuil de l’extinction aux Pays-Bas. En Belgique, la régression continue. La reproduction de cette espèce n’est plus observée qu’au sud du sillon Sambre et Meuse. En Allemagne, l’espèce semble être présente jusqu’à l’île de Rügen au Nord. Enfin, en Pologne, elle remonte jusqu’aux côtes baltiques. En France En France, un recensement partiel en 1995 a comptabilisé 13’035 individus répartis dans 681 gîtes d’hibernation et 37’126 dans 252 gîtes d’été. Les départements du nord-est du pays hébergent des populations importantes, notamment en période estivale. Si en période hivernale, le Centre de la France paraît accueillir de bonnes populations dans les anciennes carrières, c’est le sud de la France (Aquitaine et Midi-Pyrénées) qui accueille en période 36
estivale les populations les plus importantes (plusieurs milliers d’individus en association avec Minioptère de Schreibers) dans les cavités souterraines. Dans le bassin genevois Dans le bassin genevois, deux colonies de reproduction sont connues : à Satigny (env 500 ind en 2007 – femelles et jeunes) et une à Eysin dans le canton de Vaud. Une colonie se trouve non loin de la frontière, dans le chablais haut-savoyard. Cette grande espèce menacée a été détectée dans la partie française du massif au Bois du Château (Veigy-Foncenex) et vers la Grande Tatte (Loisin). Bien que la distinction entre le Grand Murin et le Petit murin ne soit pas possible par la méthode acoustique, les captures faites à Anières et la découverte d’un cadavre dans la Maison de la Forêt à Jussy laissent penser que le Grand Murin est l’espèce la plus probablement contactée. 2.3. Responsabilité de la région pour la conservation de l’espèce Canton de Genève : forte Bassin genevois : forte 2.4. Menaces Modifications ou destructions de milieux propices à la chasse et/ou au développement de ses proies (lisières forestières feuillues, prairies de fauche, futaies feuillues...) Labourage pour le réensemencement des prairies, conversion de prairies de fauche en cultures de maïs d’ensilage, enrésinement des prairies marginales, épandage d’insecticides sur des prairies Fermeture des milieux de chasse par le développement des ligneux Intoxication par des pesticides Disparition des ressources alimentaires (monoculture, pesticides…) Dégradation des milieux de chasse Enrésinements Dégradation, destruction et disparition des zones humides intra-forestières Disparition des très gros bois et des bois morts sur pied 2.5. Données disponibles Suisse Nombres d’occurences Milieu Dates Pont de Crévy - Anière Plusieurs obs rivière 1989-2007 Maison de la Forêt - Jussy 1 cadavre bâtiment 07.06.05 France Bois du Château - Veigy-F 1 DET forêt 15.07.07 Grande Tatte - Loisin 1 DET forêt 22.07.07 DET : animaux recensés par détection. Il s’agit ici d’individu non identifié à l’espèce (Myotis myotis/blythii) 37
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