L'écho des digues 16|nov12 - AD Isère Drac Romanche
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AUTOUR DES DIGUES<br />
En amont du hameau du Farnier et en rive droite, un déversoir de sécurité sera aménagé.<br />
L’ÉCHO DES DIGUES • N° 16 / NOVEMBRE 2012<br />
EN JUILLET 2011, l’<strong>AD</strong> a confié la maîtrise d’œuvre <strong>des</strong><br />
travaux à Artélia Eau et environnement. La mission du<br />
bureau d’étu<strong>des</strong> a débuté par la production d’un avantprojet<br />
modificatif prenant en compte les étu<strong>des</strong> précédentes<br />
menées par Hydrétu<strong>des</strong> et<br />
L’Eau d’Olle<br />
bientôt<br />
en chantier<br />
Sage ingénierie. Depuis cet été,<br />
l’étude de projet est désormais finalisée.<br />
Deux aménagements, envisagés lors de l’AVP<br />
modificatif, sont écartés : la rehausse de la passerelle de<br />
la Pernière Basse et l’enrochement du secteur du Plan en<br />
rive droite.<br />
Conduit par l’<strong>AD</strong>, ce projet d’aménagement vise à atteindre<br />
un objectif de protection pour une crue trentennale<br />
sur l’ensemble du linéaire et un niveau de sûreté — la ré-<br />
Entre le barrage du Verney<br />
et la confluence avec la<br />
<strong>Romanche</strong>, <strong>des</strong> points de<br />
fragilité ont été identifiés<br />
sur les <strong>digues</strong> en cas<br />
de crue. Quelques rappels<br />
sur les objectifs fixés<br />
par l’étude de projet et les<br />
étapes à venir en 2013.<br />
sistance de l’ensemble du système de protection — pour<br />
une crue centennale. Les aménagements préconisés se<br />
résument à <strong>des</strong> travaux de confortement et/ou de rehausse<br />
<strong>des</strong> <strong>digues</strong>, deux déversoirs de sécurité et <strong>des</strong><br />
modifications d’ouvrages existants<br />
Au droit du Pré de l’Arche, sur la partie non enrobée, il<br />
est prévu côté rivière : la dépose de la carapace existante, la<br />
pose d’une géomembrane et la pose d’enrochements.<br />
LE PROJET EN BREF<br />
comme la passerelle de la Pernière<br />
Haute.<br />
Sur le plan administratif, le confortement<br />
<strong>des</strong> <strong>digues</strong> de l’Eau d’Olle<br />
sera soumis à enquête publique car<br />
les travaux programmés impliquent<br />
d’établir une Déclaration d’utilité<br />
publique, une Déclaration d’intérêt<br />
général, un dossier d’autorisation<br />
au titre du Code de l’environnement,<br />
un dossier Loi sur l’eau et les milieux<br />
aquatiques incluant un dossier<br />
d’incidence Natura 2000… Artélia a donc été chargé par<br />
l’<strong>AD</strong> d’établir l’ensemble <strong>des</strong> pièces administratives à<br />
fournir. Bien que le classement au titre de la sécurité <strong>des</strong><br />
ouvrages hydrauliques ne soit pas encore notifié pour les<br />
<strong>digues</strong> de l’Eau d’Olle, il paraît nécessaire, conformément<br />
au code de l’environnement, de joindre une étude<br />
de danger au dossier d’enquête publique.<br />
Après les enquêtes publiques qui se dérouleront de façon<br />
conjointe — pas avant l’automne 2013 — les chantiers<br />
pourraient démarrer durant l’hiver 2013-2014. En effet,<br />
pour les premiers travaux dans le lit mineur, à savoir le<br />
décapage du banc situé en rive droite (en face du Pré de<br />
l’Arche) et la pose <strong>des</strong> enrochements en pied de digue, il<br />
sera nécessaire d’intervenir en période de bas débit. À ce<br />
jour, le montant total <strong>des</strong> travaux est estimé à 1 M€ TTC.<br />
Les futures <strong>digues</strong> de l’Eau d’Olle empêcheront toute<br />
inondation pour un débit inférieur à 110 m 3/s. Pour un<br />
débit compris entre 110 et 189 m 3/s, les ruptures de<br />
<strong>digues</strong> seront évitées grâce aux 2 déversoirs de sécurité<br />
aménagés en rive gauche, l’un en amont du Pré de l’Arche<br />
et l’autre en face du hameau du Farnier.<br />
Au-delà de la crue centennale, les <strong>digues</strong> pourraient être<br />
amenées à rompre, mais avec une moindre dangerosité<br />
dans la mesure où le lit majeur sera déjà inondé et la<br />
population sécurisée.<br />
Concorde<br />
sur le talus<br />
du <strong>Drac</strong><br />
La plupart <strong>des</strong> riverains<br />
concernés par la problématique<br />
foncière soulevée à notre<br />
initiative se montrent<br />
compréhensifs. Des solutions<br />
existent pour libérer le talus<br />
côté plaine tout en préservant<br />
la qualité de vie <strong>des</strong> riverains.<br />
Conformément à ce qui était annoncé<br />
il y a un an, lors d’une réunion<br />
d’information <strong>des</strong>tinée à plus d’une<br />
soixantaine de propriétaires occupant<br />
le talus de la digue rive gauche<br />
du <strong>Drac</strong>, les visites du géomètre<br />
expert mandaté par l’<strong>AD</strong> se sont<br />
déroulées en mars et avril 2012. S’ils<br />
se sont montrés compréhensifs sur<br />
le plan foncier et ont signé un PV de<br />
reconnaissance de limites, plusieurs<br />
riverains ont émis <strong>des</strong> réserves sur<br />
la suppression de toute végétation<br />
arborée, cette dernière servant de<br />
pare-vue entre la digue très fréquentée<br />
en crête et les jardins ou<br />
dépendances <strong>des</strong> maisons situées<br />
en contrebas.<br />
En réponse à ce point de vue, l’<strong>AD</strong><br />
<strong>Isère</strong> <strong>Drac</strong> <strong>Romanche</strong> a proposé d’intervenir<br />
en plusieurs étapes. La première<br />
consiste à supprimer toute<br />
plantation ou pare-vue présent dans<br />
le talus mais à conserver provisoirement<br />
ceux situés du sommet. Après<br />
l’enlèvement <strong>des</strong> clôtures et la pose<br />
éventuelle d’un grillage en pied de<br />
digue à nos frais (1), le talus sera de<br />
nouveau accessible pour assurer nos<br />
missions de surveillance et d’entretien.<br />
Cela se fera via <strong>des</strong> ouvertures<br />
créées dans les haies conservées<br />
provisoirement au sommet du talus.<br />
L’étape suivante consistera à planter<br />
— à mi-talus — <strong>des</strong> arbustes en bosquet.<br />
Ce n’est que lorsque cette<br />
végétation arborescente aura atteint<br />
une taille suffisante que les parevues<br />
conservés au sommet seront<br />
enlevés. Dégager le haut du talus<br />
reste impératif car, pour limiter<br />
notre budget d’entretien courant, le<br />
COMME UN ARBRE SUR LA DIGUE<br />
L’implantation <strong>des</strong> espèces arbustives à flanc de talus se fera avec le concours d’un paysagiste.<br />
Seront privilégiées <strong>des</strong> espèces végétales à feuilles persistantes comme le laurier sauce, ou de type<br />
noisetier car facile à maintenir en bosquet de faible hauteur. Seront également privilégiées d’autres<br />
espèces déjà présentes sur cette digue, à l’exception du peuplier ou du saule (du fait de leur croissance<br />
rapide) et du robinier (un arbre trop invasif). Certains riverains souhaitent conserver <strong>des</strong> chênes,<br />
ce qui ne paraît pas dérangeant a priori car il s’agit d’un arbre à croissance très lente et son feuillage<br />
reste peu propice au développement d’autres espèces. La discussion reste ouverte : c’est bien le sens<br />
<strong>des</strong> échanges que nous menons avec les riverains soucieux de leur voisinage et de l’intérêt public.<br />
recours à <strong>des</strong> moyens mécaniques<br />
sera indispensable à terme (passage<br />
d’une épareuse deux fois par an).<br />
Afin de garantir la qualité de vie aux<br />
riverains dans ce secteur fortement<br />
urbanisé, l’<strong>AD</strong> accepte le principe<br />
d’un surcoût mais ne peut remettre<br />
en cause les règles fixées par le plan<br />
de gestion de la végétation.<br />
Pour souligner la souplesse dont<br />
nous faisons preuve avec chaque<br />
interlocuteur sur ce linéaire de digue<br />
située sur les communes de Seyssins<br />
et Seyssinet-Pariset, signalons<br />
l’exemple de Patrice Collomb-Muret<br />
gérant de l’entreprise PCM. Pour <strong>des</strong><br />
raisons de sécurité liées à son activité,<br />
il souhaitait que la clôture grillagée<br />
installée en pied de digue soit<br />
complétée par <strong>des</strong> dalles de soubassement<br />
en pied et qu’elle puisse<br />
être rehaussée, à ses frais, de fil de<br />
fer barbelé. Un échange avec notre<br />
prestataire a permis de trouver rapidement<br />
une solution satisfaisante<br />
pour les intérêts de chacun.<br />
AUTOUR DES DIGUES 11<br />
Sur la digue rive gauche du <strong>Drac</strong>,<br />
les agents technique de l’<strong>AD</strong> lors de<br />
travaux manuels d’entretien de la<br />
végétation effectués fin octobre 2012.<br />
À Seyssins, un exemple de clôture grillagée installée en pied de digue<br />
en juillet dernier, suite à l’accord signé avec le gérant de l’entreprise<br />
PCM. À noter : le talus dégagé est désormais accessible à nos agents.<br />
(1) Pour les riverains<br />
détenant un titre de<br />
propriété.<br />
L’ÉCHO DES DIGUES • N° 16 / NOVEMBRE 2012