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L'écho des digues 16|nov12 - AD Isère Drac Romanche

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l’éch <strong>des</strong> <strong>digues</strong><br />

n° 16<br />

novembre<br />

2012<br />

LE MAGAZINE<br />

DE L’<strong>AD</strong> ISÈRE•DRAC•ROMANCHE<br />

ROMANCHE<br />

Le<br />

jour<br />

se lève<br />

La visite du chantier de<br />

renforcement de la digue du<br />

domaine universitaire, que nous<br />

avons faite à l’invitation du Symbhi,<br />

nous a montré qu’un premier pas<br />

décisif a été franchi en matière de<br />

travaux de protection de<br />

l’agglomération grenobloise contre<br />

le risque d’inondation. D’autres<br />

chantiers suivront dans tout le<br />

Grésivaudan alors que, dès janvier<br />

prochain, le projet <strong>Romanche</strong><br />

Séchilienne verra le jour pour<br />

sécuriser une autre vallée.<br />

Cette fois-ci, on y est ! Finis les faux<br />

départs qui émaillent l’histoire<br />

mouvementée <strong>des</strong> endiguements.<br />

Nos systèmes de protection vont<br />

fortement évoluer durant les<br />

prochaines années. Et comme le<br />

cadre réglementaire devient de plus<br />

en plus contraignant, notre mission<br />

même, et nos métiers, vont<br />

subir une profonde mutation.<br />

S’y préparer en tant que<br />

gestionnaire <strong>des</strong> endiguements,<br />

mais aussi du lit de certaines<br />

rivières, est le grand enjeu qui se<br />

présente à nous. Faisons preuve de<br />

confiance devant les impératifs de<br />

la sécurité publique.<br />

Charles Bich<br />

Président de l’<strong>AD</strong> <strong>Isère</strong> <strong>Drac</strong> <strong>Romanche</strong><br />

2<br />

page 4 La digue<br />

EN DIRECT<br />

DES DIGUES<br />

du Nay<br />

confortée<br />

à Bourgd’Oisans<br />

Digues et réseaux<br />

font-ils bon ménage ?<br />

6<br />

Embarras<br />

en<br />

sous-sol<br />

8<br />

L’entretien<br />

du lit<br />

<strong>des</strong> rivières<br />

endiguées<br />

10<br />

L’Eau d’Olle<br />

bientôt<br />

en chantier<br />

11<br />

Concorde<br />

sur<br />

le talus<br />

du <strong>Drac</strong><br />

12<br />

Végétation :<br />

un milieu<br />

bien plus<br />

ouvert


2<br />

EN DIRECT DES DIGUES<br />

ROMANCHE AVAL<br />

La plaine de Vizille<br />

à l’aube d’importants<br />

changements<br />

Porté par le Symbhi, le projet <strong>Romanche</strong><br />

Séchilienne, dont les chantiers vont démarrer<br />

au premier trimestre 2013, modifiera<br />

profondément l’endiguement et plusieurs<br />

sections du lit mineur de la <strong>Romanche</strong> dont<br />

l’<strong>AD</strong> assure la gestion. Après le déboisement<br />

<strong>des</strong> bancs végétalisés et le défrichement<br />

À Vizille, le seuil Tardy sera supprimé début 2013.<br />

<strong>des</strong> berges sur une superficie de 18 ha, les<br />

premiers travaux seront effectués dans le lit<br />

mineur. Ils consisteront à araser les bancs et<br />

enrocher le pied de certaines parties <strong>des</strong><br />

<strong>digues</strong>. La démolition du seuil Tardy, le curage<br />

du lit en amont du seuil et le confortement <strong>des</strong><br />

culées du pont de la RN 85 seront également<br />

rapidement initiés. Durant le premier semestre<br />

2013, d’autres interventions de terrassement<br />

et de confortement ou de rehaussement seront<br />

effectuées sur les <strong>digues</strong>, côté plaine<br />

et en crête.<br />

La notification<br />

du classement <strong>des</strong> <strong>digues</strong><br />

Le 23 mai 2012, l’<strong>AD</strong> a reçu la notification de<br />

classement <strong>des</strong> <strong>digues</strong> du secteur. La digue de<br />

Vizille est de classe B : elle protège 4 100<br />

habitants pour une hauteur d’environ 2 m. Les<br />

<strong>digues</strong> du Péage-de-Vizille, de la Touche<br />

(Saint-Pierre-de-Mésage et Notre-Dame-de-<br />

Mésage), et du lotissement du Moulin (Notre-<br />

Dame-de-Mésage) sont de classe C car le<br />

nombre d’habitants protégés est inférieur à<br />

1 000. Quant à la digue de Jouchy (Saint-<br />

Pierre-de-Mésage) qui protège la zone de<br />

captage du SIERG, elle est de classe D car bien<br />

que haute de 3 m et longue de 1 km, elle ne<br />

protège aucun habitant. À noter : la digue de<br />

Champ-sur-<strong>Drac</strong> située en rive gauche et en<br />

amont de la confluence avec le <strong>Drac</strong>, n’a elle<br />

pas encore fait l’objet d’une notification<br />

de classement.<br />

Dans la plaine de<br />

Vizille, les bancs<br />

de la <strong>Romanche</strong><br />

bientôt déboisés<br />

puis arasés.<br />

Entretien de la végétation au Péage-de-Vizille.<br />

Nos obligations<br />

réglementaires<br />

Concernant nos obligations pour ces<br />

endiguements remis en gestion à l’<strong>AD</strong> par l’AS<br />

<strong>Romanche</strong> aval, l’échéance est fixée au 31<br />

décembre 2013. Avant cette date, les dossiers<br />

d’ouvrages seront constitués, l’organisation<br />

mise en place pour assurer l’exploitation et la<br />

surveillance <strong>des</strong> ouvrages sera décrite et les<br />

consignes établies. La première VTA — visite<br />

technique approfondie — devra elle aussi être<br />

réalisée avant fin 2013.<br />

Les premières<br />

interventions de l’<strong>AD</strong><br />

En 2012, l’<strong>AD</strong> a effectué ses premières<br />

interventions dans ce secteur. Dans l’attente<br />

<strong>des</strong> travaux du Symbhi, seules <strong>des</strong> opérations<br />

d’urgence et celles nécessaires à notre mission<br />

de surveillance ont été programmées. Nos<br />

agents sont notamment intervenus pour<br />

effectuer <strong>des</strong> travaux forestiers sur la digue de<br />

la Croix-du-Mottet. L’objectif était de pouvoir<br />

circuler et d’améliorer la visibilité de<br />

l’ouvrage. L’implantation de repères<br />

temporaires au droit <strong>des</strong> profils en travers<br />

pairs a été réalisée fin avril par les géomètres<br />

de Sintégra. En direction de la rivière et à<br />

travers la végétation, nos agents ont aussi<br />

ouvert <strong>des</strong> layons larges de 3 m au droit de ces<br />

repères et sur l’ensemble du linéaire. Enfin,<br />

les premières données <strong>des</strong>criptives récupérées<br />

sur le terrain (voirie), mais aussi d’autres<br />

informations comme les cotes de lignes d’eau<br />

ou la géométrie de l’ouvrage, ont été intégrées<br />

dans les bases de données de notre système<br />

de gestion : Sirs Digues.<br />

Repère temporaire au droit d'un profil en travers.<br />

INSPECTION<br />

Zoom sur les désordres<br />

et les affluents<br />

Pour la seconde fois, nos <strong>digues</strong> ont été<br />

inspectées par <strong>des</strong> ingénieurs de l’unité<br />

« sécurité <strong>des</strong> ouvrages hydrauliques » de la<br />

DREAL* Rhône-Alpes, signe que le nouveau<br />

cadre réglementaire est désormais une réalité.<br />

Comme l’an dernier, les matinées ont été<br />

consacrées aux documents réglementaires<br />

transmis et les après-midis aux visites de<br />

terrain. Les 18 et 19 octobre, sur <strong>Isère</strong> amont<br />

et aval, Olivier Newinger a tenu à observer en<br />

priorité les désordres importants recensés lors<br />

de la dernière VTA (visite technique<br />

approfondie), les <strong>digues</strong> <strong>des</strong> affluents (gérées<br />

par l’<strong>AD</strong> mais non classées) et leurs exutoires<br />

dans l’<strong>Isère</strong>. Accompagné par Hélène Cayron<br />

de la DDT <strong>Isère</strong> et de François Barranger de la<br />

DREAL, il a parcouru la digue du Palluel et celle<br />

du canal Fure-Morge. Le lendemain, les <strong>digues</strong><br />

<strong>des</strong> ruisseaux du Carré et de La Terrasse, celles<br />

du canal de Cheminade et du Vorz ont aussi<br />

été inspectées pour la première fois.<br />

Une semaine plus tard, le 24 octobre, Sophie<br />

Combes a effectué la première inspection <strong>des</strong><br />

<strong>digues</strong> de <strong>Romanche</strong> aval. Le lendemain, côté<br />

<strong>Drac</strong>, Elisabeth Vergez s’est elle aussi<br />

intéressée aux désordres recensés lors de la<br />

dernière VTA. Elle était accompagnée par<br />

Hélène Cayron et Claire Godayer, inspectrice<br />

<strong>des</strong> <strong>digues</strong> et barrages de Savoie.<br />

* Direction régionale de l’environnement, de<br />

l’aménagement et du logement.<br />

ISÈRE AMONT<br />

Le regard intéressé<br />

de l’<strong>AD</strong><br />

Jeudi 20 septembre, le Symbhi a organisé pour<br />

l’<strong>AD</strong> une visite du chantier en cours sur la<br />

digue rive gauche de l’<strong>Isère</strong>, au niveau du<br />

domaine universitaire. Étaient conviés : les<br />

élus du Comité de l’<strong>AD</strong> mais aussi le personnel<br />

technique, tous curieux de connaître les<br />

aménagements programmés et les techniques<br />

mises en œuvre pour les ouvrages qui nous<br />

seront remis en gestion au terme <strong>des</strong> travaux.<br />

En présence de Robert Veyret (président du<br />

Symbhi) et de Charles Bich (président de<br />

l’<strong>AD</strong>), Olivier Manin, chef de projet <strong>Isère</strong><br />

amont, a présenté tous les chantiers<br />

programmés jusqu’à fin 2016. Puis les<br />

représentants de l’entreprise GTS — grands<br />

travaux spéciaux — ont détaillé deux<br />

techniques utilisées sur le campus pour<br />

renforcer la digue par parois étanches et<br />

empêcher toute circulation d’eau au travers de<br />

la digue : l’injection d’un coulis de cimentbentonite<br />

dans une tranchée pouvant aller<br />

jusqu’à 6 m de profondeur ou le fonçage d’un<br />

rideau de palplanches lorsque la protection<br />

doit être plus profonde.<br />

PLAINE D’OISANS<br />

ASSOCIATIONS SYNDICALES<br />

Un site internet pour l’Union <strong>des</strong> AS<br />

Travaux forestiers<br />

sous haute tension<br />

Au printemps, RTE avait effectué <strong>des</strong> travaux<br />

d’étêtage à mi-hauteur sur <strong>des</strong> arbres situés le<br />

long de la digue rive gauche de la <strong>Romanche</strong>,<br />

côté plaine, entre la Croix du Plan et le pont de<br />

Bourg-d’Oisans. Suite aux démarches effectuées<br />

par la municipalité et l’<strong>AD</strong> qui regrettaient que<br />

les branches aient été abandonnées à même le<br />

talus, RTE a procédé à l’évacuation <strong>des</strong> déchets<br />

verts. Cet automne, l’<strong>AD</strong> a commandé de<br />

nouveaux travaux de bûcheronnage à Terry,<br />

l’entreprise titulaire de notre marché forestier<br />

dans ce secteur. L’objectif était d’achever la<br />

coupe <strong>des</strong> arbres au ras du sol. Du fait de la<br />

présence d’une ligne HTA sur la digue, le<br />

protocole signé avec RTE prévoyait qu’aucun<br />

engin mécanique équipé de bras télescopique<br />

n’interviendrait sur le site, que les grumes<br />

seraient débardées jusqu’à une plate-forme<br />

distante en vue d’être broyées, et qu’une partie<br />

du surcoût induit par cette contrainte serait<br />

pris en charge par RTE. Suite au passage d’une<br />

épareuse fin octobre, cette digue est désormais<br />

dégagée de toute végétation arborée. Coût<br />

pour l’<strong>AD</strong> : 36 k TTC. Coût pour RTE : 10 k TTC.<br />

Depuis 2008, sur la base d’un principe de solidarité entre les zones rurales et les zones urbaines,<br />

l’Union <strong>des</strong> associations syndicales de l’<strong>Isère</strong>, du <strong>Drac</strong> et de la <strong>Romanche</strong> a pour vocation de faciliter<br />

la gestion de 14 AS. Celles-ci participent au financement <strong>des</strong> dépenses de fonctionnement de l’Union<br />

via une clé de répartition calculée en fonction de leurs ressources, notamment celles de la redevance<br />

syndicale perçue auprès de 300 000 propriétaires.<br />

La création d’un site internet est une étape importante car il est le premier support de<br />

communication commun aux 14 AS. L’objectif est double : identifier l’Union comme étant la structure<br />

fédératrice <strong>des</strong> 14 AS et identifier chaque AS comme étant une entité autonome, gérant son budget<br />

et son programme de travaux. Cibles prioritaires : tous les propriétaires s’acquittant de la redevance<br />

syndicale, mais également les partenaires de la sécurité publique — services de l’État ou<br />

collectivités territoriales — qui seront désormais mieux informés sur les activités<br />

de l’Union et de chaque AS. Bientôt sur www.union-<strong>des</strong>-as38.fr<br />

L’ÉCHO DES DIGUES • N° 16 / NOVEMBRE 2012 L’ÉCHO DES DIGUES • N° 16 / NOVEMBRE 2012


4 CHANTIER<br />

Au pied du<br />

talus décapé,<br />

la base drainante<br />

en matériau<br />

concassé.<br />

À L’AVAL DU PONT situé juste avant le carrefour de la<br />

montée vers l’Alpe d’Huez, la digue rive gauche de la <strong>Romanche</strong><br />

a montré ses premiers signes de faiblesse après<br />

la crue de mai 2008. Au niveau de la gendarmerie et du<br />

lotissement du Nay, <strong>des</strong> infiltrations<br />

d’eau chargées en matériaux fins<br />

La digue du Nay<br />

confortée<br />

à Bourg-d’Oisans<br />

L’ÉCHO DES DIGUES • N° 16 / NOVEMBRE 2012<br />

traversant le corps de digue ont<br />

alors été détectées. Le risque de rupture de la digue par<br />

érosion interne et par glissement du talus ayant été<br />

confirmé par Sage ingénierie à l’issue d’un diagnostic<br />

géotechnique réalisé en 2010, <strong>des</strong> travaux de confortement<br />

ont alors été programmés par l’<strong>AD</strong> <strong>Isère</strong> <strong>Drac</strong> <strong>Romanche</strong>.<br />

La solution technique retenue a consisté à réaliser<br />

un massif en remblai drainant contre le talus de digue,<br />

côté plaine, sur un linéaire d’environ 150 m.<br />

habitation<br />

terrain<br />

naturel<br />

remblai drainant<br />

compacté<br />

clôture<br />

base<br />

drainante<br />

drain<br />

ø400 mm<br />

La crue de 2008 a montré<br />

que la fuite détectée sur la<br />

digue du Nay s’inscrit dans<br />

un secteur sensible et sujet<br />

aux phénomènes d’érosion<br />

interne. Les travaux<br />

engagés en septembre<br />

2012 visaient à sécuriser<br />

une zone très urbanisée.<br />

géotextile<br />

f iltrant<br />

Travaux préparatoires<br />

En vue de préparer le chantier de confortement, l’entreprise<br />

Terry est intervenue en juillet dans la cadre du marché<br />

d’entretien de la végétation. La haie présente en<br />

bordure du fossé de pied de digue a<br />

été supprimée, de même qu’un bosquet<br />

de frênes en crête de digue qui<br />

générait d’importantes contraintes<br />

lors de nos missions de surveillance<br />

et d’entretien de par sa position<br />

sous la ligne 20 kV d’ERDF. Les premiers<br />

travaux de terrassement ont<br />

débuté le 17 septembre par l’enlèvement<br />

de la clôture longeant le bâtiment<br />

de la gendarmerie et par la<br />

création d’une plate-forme de retournement<br />

pour les camions. Ces<br />

derniers accédaient au chantier par<br />

une rampe d’accès créée depuis la route située en crête<br />

de digue.<br />

La base drainante<br />

À partir du 24 septembre, l’équipe de Gravier TP a tout<br />

d’abord décapé le fossé situé au pied de la digue. Cette<br />

opération simple s’est rapidement compliquée suite à un<br />

afflux d’eau dans le fossé, confirmant la saturation <strong>des</strong><br />

route<br />

digue<br />

crue centennale<br />

crue du 26 mai 2008<br />

fil d’eau le 8 juin 2011<br />

SO<br />

NE<br />

0 5m<br />

la <strong>Romanche</strong><br />

sols du secteur et justifiant la pose d’un drain chargé de<br />

collecter et d’évacuer toutes les eaux de ruissellement et<br />

d’infiltration. Conformément au projet, une base drainante<br />

haute de 1,20 m a ensuite été réalisée par la mise<br />

en œuvre de matériau concassé 40/100 mm sur un géotextile.<br />

C’est dans cette base que le drain de diamètre<br />

400 mm a été posé.<br />

Le massif drainant<br />

Large de 6 m pour une hauteur de 1,50 m par rapport au<br />

terrain naturel, le remblai drainant est constitué de matériaux<br />

schisteux locaux. Il a pour objectif d’assurer la<br />

stabilité générale de la digue lors d’une crue. Sa mise en<br />

œuvre a débuté le 3 octobre mais, suite à de fortes<br />

pluies, le compactage s’est avéré plus difficile que prévu,<br />

provoquant un retard dans le planning <strong>des</strong> travaux. La<br />

réalisation du massif s’est finalement achevée le 23 octobre.<br />

Finitions de chantier<br />

Fin octobre et début novembre, les dernières interventions<br />

effectuées sur le site de la digue du Nay ont consisté<br />

à installer de nouvelles clôtures pour les riverains, à<br />

réduire la rampe d’accès créée en amont, puis à en créer<br />

une autre en aval, de façon à faciliter les inspections et<br />

entretiens courants qui seront réalisés ultérieurement.<br />

Après la couverture du remblai avec les déblais issus du<br />

décapage, complétés par un apport de terre végétale,<br />

l’ouvrage réalisé et le talus de la digue ont été ensemencés<br />

de façon à revêtir un aspect naturel dès le printemps<br />

prochain.<br />

FICHE TECHNIQUE<br />

• Maître d’ouvrage et maître d’œuvre : <strong>AD</strong> <strong>Isère</strong> <strong>Drac</strong><br />

<strong>Romanche</strong> • Travaux forestiers : Élagage A. Terry • Travaux<br />

de terrassement : Gravier travaux publics • Coordination<br />

SPS : Coseps • Contrôle extérieur : Sage ingénierie<br />

• Longueur de digue traitée : 150 m • Déblais : 400 m 3<br />

• Matériaux de la base drainante : 500 m 3 • Matériaux du<br />

remblai drainant : 1 900 m 3 • Géotextile filtrant : 2 400 m 2<br />

• Apport de terre végétale : 70 m 3 • Surface végétalisée :<br />

1 500 m 2 • Montant total TTC : 107 k TTC, dont 92 pour<br />

les travaux de terrassement.<br />

Printemps 2012 : <strong>des</strong> signes d’érosion en surface du talus.<br />

Août 2012 : la digue après les travaux forestiers.<br />

2 octobre 2012 : constitution de la base drainante.<br />

9 octobre 2012 : constitution du massif drainant.<br />

CHANTIER 5<br />

23 octobre 2012 : fin <strong>des</strong> travaux de confortement.<br />

L’ÉCHO DES DIGUES • N° 16 / NOVEMBRE 2012


6<br />

DIGUES ET RÉSEAUX<br />

OUVRAGES DE PROTECTION contre les inondations,<br />

les <strong>digues</strong> n’ont pas été conçues à l’origine pour héberger<br />

<strong>des</strong> réseaux enterrés. Pourtant, sur le tracé <strong>des</strong><br />

<strong>digues</strong>, ils sont bien là et de nature<br />

très diverse. On y trouve quelques<br />

canalisations longitudinales dont les<br />

deux plus importantes représentent<br />

Embarras en<br />

sous-sol<br />

plus de 12 % de notre linéaire (voir<br />

la liste ci-contre). Leur présence de<br />

longue date s’explique par le fait<br />

que, dans les secteurs urbanisés, emprunter un remblai<br />

rectiligne est plus facile que d’ouvrir <strong>des</strong> chaussées et<br />

croiser d’autres réseaux. On trouve aussi, traversant nos<br />

<strong>digues</strong>, une centaine d’ouvrages constituant <strong>des</strong> exutoires<br />

de rejet pour <strong>des</strong> eaux de drainage ou de process.<br />

Le 19 octobre 2012, aux côtés de Michel Pinhas, directeur de l’<strong>AD</strong>, et face aux<br />

inspecteurs de la DREAL, Patrick Argentier, responsable <strong>des</strong> travaux, expliquant<br />

le fonctionnement de la vanne automatique installée à l’extrémité aval de la buse de<br />

franchissement du Ruisset dans la digue de Veurey-Voroize.<br />

DES CONVENTIONS-C<strong>AD</strong>RES<br />

• L’<strong>AD</strong> est liée aux gestionnaires de réseaux par <strong>des</strong> conventions. Du fait de la remise<br />

en gestion <strong>des</strong> <strong>digues</strong>, l’<strong>AD</strong> a repris à son compte celle signées antérieurement par<br />

les AS. • Chaque convention établit les règles régissant nos engagements mutuels<br />

si l’une <strong>des</strong> 2 parties programme <strong>des</strong> travaux sur l’ouvrage dont il assure la gestion<br />

ou l’exploitation. • La présence d’un réseau dans le domaine public est placée sous<br />

le régime de l’autorisation précaire et révocable. En cas de nécessité, l’exploitant<br />

peut être appelé à déplacer son ouvrage. Il devra alors assurer entièrement le<br />

financement <strong>des</strong> travaux. Le traitement d’éventuels dommages — directs ou indirects<br />

— occasionnés aux <strong>digues</strong> est aussi à sa charge. • Les réseaux publics ne sont pas<br />

redevables pour leur occupation. Par contre, l’<strong>AD</strong> perçoit, entre autres, <strong>des</strong><br />

redevances de la part de Chloralp et de GRTgaz.<br />

L’ÉCHO DES DIGUES • N° 16 / NOVEMBRE 2012<br />

Pour <strong>des</strong> raisons<br />

de sécurité publique, les<br />

réseaux enterrés ne sont<br />

plus les bienvenus dans les<br />

remblais que constituent<br />

nos <strong>digues</strong>. Leur présence<br />

constitue <strong>des</strong> points de<br />

fragilité et génère<br />

d’importantes contraintes.<br />

Des contraintes de gestion<br />

Les canalisations constituent <strong>des</strong> points de fragilité dans<br />

une digue constituée de remblais et il convient de les<br />

surveiller pour déterminer si l’inté-<br />

grité de la digue n’est pas menacée.<br />

En effet, les réseaux longitudinaux<br />

sont souvent installés sur <strong>des</strong> lits de<br />

pose constitués dans un matériau<br />

drainant différent du matériau<br />

constitutif de la digue. Ils peuvent<br />

donc être déclencheurs de phénomènes<br />

d’érosion interne quand la<br />

digue est en charge. Quant aux<br />

ouvrages maçonnés ou aux buses<br />

traversant la digue, qu’ils soient ou<br />

non équipés de clapets ou de vannes,<br />

nous devons nous assurer que<br />

leur fonctionnement ne nuit pas à celui de la digue,<br />

même si nous n’en sommes pas propriétaires.<br />

Les contraintes peuvent s’avérer bien plus importantes —<br />

occasionnant par là <strong>des</strong> surcoûts — quand nous devons<br />

programmer ici ou là <strong>des</strong> travaux de confortement. Dès<br />

qu’il s’agit de terrasser, impossible de s’approcher trop<br />

près <strong>des</strong> canalisations enterrées sous peine de les déstabiliser.<br />

Parfois, comme à Seyssins en 2005 et à Fontaine<br />

en 2009, il faut aménager un remblai ou mettre en<br />

œuvre <strong>des</strong> dalles de répartition de charge permettant aux<br />

engins de chantier de circuler en crête de digue sans<br />

mettre en péril la conduite enterrée.<br />

Bienvenue en pied de digue !<br />

L’<strong>AD</strong> hérite d’une situation de fait qui ne sera pas remise<br />

en cause. Mais, pour faciliter nos missions, il a été décidé<br />

que toute nouvelle installation de réseau devra se<br />

faire en pied de digue. Ce fut le cas en 2007 lorsque la<br />

Régie <strong>des</strong> eaux de Grenoble avait envisagé d’installer<br />

une conduite d’eau potable traversant l’<strong>Isère</strong> et ses deux<br />

<strong>digues</strong>, au niveau du pont du tram, à La Tronche. Le projet<br />

originel prévoyait que la conduite devait être installée<br />

à flanc de talus. Au final, la canalisation a été posée<br />

dans une bande de 3 m de large située à l’écart de la<br />

digue et à une profondeur de 1 m sous le niveau du terrain<br />

naturel.<br />

Borne GRTgaz.<br />

17 km de conduite<br />

de gaz naturel<br />

parcourent les<br />

<strong>digues</strong> de l’<strong>Isère</strong>.<br />

Réseaux<br />

enterrés<br />

dans<br />

nos <strong>digues</strong><br />

Réseaux longitudinaux<br />

importants<br />

Chloralp<br />

À Pont-de-Claix, la fabrication de<br />

produits chimiques repose sur l'électrolyse<br />

de la saumure. Ce composant<br />

est acheminé via le saumoduc,<br />

une canalisation implantée dans la<br />

digue de l’<strong>Isère</strong>, entre le Pont de<br />

Saint-Quentin-sur-<strong>Isère</strong> et la confluence<br />

avec le <strong>Drac</strong> (15 km), puis<br />

dans la digue RG* du <strong>Drac</strong>, jusqu’au<br />

pont du Rondeau (6 km). À noter :<br />

dans la digue du <strong>Drac</strong>, la conduite<br />

est double car une ancienne canalisation<br />

a été laissée en place.<br />

GRTgaz<br />

Les réseaux de transport de gaz<br />

naturel sont gérés par GRTgaz, filiale<br />

de GDF Suez. S’il existe une conduite<br />

en RG du <strong>Drac</strong> sur 200 m et en sommet<br />

de risberme, c’est surtout dans<br />

les <strong>digues</strong> de l’<strong>Isère</strong> que le gazoduc<br />

est présent. En RD aval : entre Saint-<br />

Égrève et Saint-Martin-le-Vinoux (5<br />

km). En RG amont : entre Grenoble<br />

et Gières (environ 10 km), à Villard-<br />

Bonnot (4 km), à Pontcharra (2 km).<br />

Réseaux présents<br />

localement<br />

Produits pétroliers<br />

La conduite du SPMR transporte <strong>des</strong><br />

produits issus de raffineries à <strong>des</strong>tination<br />

de dépôts de réception : <strong>des</strong><br />

essences et gazoles, du fioul domestique<br />

et du carburéacteur. Le pipeline<br />

traverse l’<strong>Isère</strong> et ses <strong>digues</strong> RD<br />

et RG en 2 endroits : entre Saint-<br />

Égrève et Sassenage, puis entre<br />

Barraux et Pontcharra. En RG amont,<br />

il est également présent dans la<br />

digue de Gières (300 m), en pied de<br />

digue et côté terre au Versoud (1 km)<br />

et sous la route qui fait digue à<br />

Villard-Bonnot (0,5 km).<br />

Électricité<br />

Filiales du groupe EDF, RTE est le<br />

gestionnaire du réseau de transport<br />

d'électricité, alors que ERDF gère<br />

95 % du réseau de distribution français.<br />

Sont enterrés dans les <strong>digues</strong><br />

de l’<strong>Isère</strong> : un réseau longitudinal à<br />

Saint-Égrève (66 m), un second entre<br />

Le Versoud et Domène (4 km). En<br />

RG du <strong>Drac</strong> et en aval du pont du Rondeau,<br />

le réseau est partiellement<br />

enterré dans le talus de la digue,<br />

côté terre (2,5 km). Des lignes souterraines<br />

HT sont aussi présentes dans<br />

les <strong>digues</strong> RD et RG de l’Eau d’Olle.<br />

Eau de consommation<br />

Des conduites du SIERG sont présentes<br />

en pied de digue, côté terre,<br />

à Noyarey et Veurey (3,7 km), dans<br />

la digue RG de l’<strong>Isère</strong> au Versoud<br />

(1,7 km) et dans la digue RG du <strong>Drac</strong><br />

en aval du pont du Rondeau (2,2 km).<br />

Pour celle acheminée par la REG, la<br />

conduite longe le pied de digue, de<br />

part et d’autre du pont du tram en RD<br />

en aval du pont (83 m), et en RG en<br />

amont du pont (354 m).<br />

EN LEVANT LE NEZ…<br />

Eaux usées<br />

L’ancien collecteur du SIEC implanté<br />

dans la digue RG de l’<strong>Isère</strong>, entre<br />

Gières et Grenoble (7 km), est aujourd’hui<br />

géré pour La Métro par la<br />

SDA. Dans la plaine d’Oisans, on trouve<br />

quelques conduites d’eaux usées<br />

du SACO traversant la digue RD de<br />

l’Eau d’Olle et les deux <strong>digues</strong> de la<br />

Lignarre.<br />

Divers<br />

À La Tronche et Saint-Égrève, la<br />

digue RD de l’<strong>Isère</strong> est traversée par<br />

une conduite d’eau de la CCIAG.<br />

Le réseau de fibre de France Télécom<br />

est implanté dans la digue RG<br />

de l’<strong>Isère</strong> à Gières (1,5 km) et en limite<br />

communale entre Saint-Martind’Hères<br />

et Grenoble (300 m).<br />

Présence d’une ligne de France<br />

Télécom partiellement enterrée dans<br />

la digue RD de l’Eau d’Olle et d’une<br />

ligne traversant la digue RD de la<br />

<strong>Romanche</strong>.<br />

DIGUES ET RÉSEAUX 7<br />

À Gières, conduite du Sierg intégrée au talus de la digue rive gauche de l’<strong>Isère</strong> et passant au-<strong>des</strong>sus du canal de Cheminade.<br />

* RG : rive gauche.<br />

RD : rive droite.<br />

CCIAG : Compagnie<br />

de chauffage<br />

intercommunale<br />

de l’agglomération<br />

grenobloise.<br />

ERDF : Électricité réseau<br />

distribution France.<br />

REG : Régie <strong>des</strong> eaux de<br />

Grenoble.<br />

RTE : Réseau de transport<br />

d’électricité.<br />

SACO : Syndicat<br />

d'assainissement du<br />

canton de l'Oisans et de<br />

la Basse <strong>Romanche</strong>.<br />

SDA : Société<br />

dauphinoise<br />

d’assainissement.<br />

SIERG : Syndicat<br />

intercommunal <strong>des</strong> eaux<br />

de la région grenobloise.<br />

SPMR : Société du<br />

pipeline Méditerranée<br />

Rhône.<br />

Les lignes haute tension aériennes ne sont pas moins<br />

contraignantes quand elles sont trop basses pour que nos<br />

travaux puissent être entrepris sans danger pour les<br />

conducteurs d’engins mécaniques. Dans la plaine d’Oisans,<br />

la présence de lignes HTA conduit même parfois RTE à<br />

consigner partiellement une ligne de 63 kV. Ce fut le cas<br />

notamment en 2007, entre La Bayette et Bourg d’Oisans, à<br />

l’occasion du confortement de la digue de la Croix du Plan.<br />

Plus récemment, entre le 12 et le 15 octobre 2010, c’est<br />

pour la réfection d’une piste située en rive gauche de<br />

la <strong>Romanche</strong> que la ligne a dû être consignée.<br />

L’ÉCHO DES DIGUES • N° 16 / NOVEMBRE 2012


8 GESTION<br />

Travaux réalisés<br />

par l’<strong>AD</strong> dans le<br />

lit mineur du<br />

Bréda, suite à la<br />

crue de 2005.<br />

(1) Une éclusée de<br />

barrage est l’action qui<br />

consiste à lâcher les eaux<br />

retenues pour adapter la<br />

production aux<br />

fluctuations de la<br />

demande en électricité.<br />

(2) Au terme de la DUP,<br />

l’<strong>AD</strong> deviendra<br />

gestionnaire de tout<br />

l’espace intra-<strong>digues</strong> de<br />

l’Eau d’Olle. Lire page 10.<br />

L’ÉCHO DES DIGUES • N° 16 / NOVEMBRE 2012<br />

QUAND UNE RIVIÈRE N’EST PAS ENDIGUÉE, il est d’usage<br />

de dire que son lit est naturel. Ce sont les crues annuelles<br />

qui permettent généralement de bousculer la végétation<br />

qui s’est installée sur les berges et de remettre en<br />

mouvement les sédiments déposés<br />

dans le lit mineur. Ce scénario est ce-<br />

De l’entretien<br />

du lit mineur<br />

<strong>des</strong> rivières<br />

pendant modifié quand, en amont,<br />

sont présentes <strong>des</strong> usines hydroélectriques.<br />

Du fait du débit réservé du barrage, l’éclusée<br />

(1) ne joue plus un rôle aussi significatif que les crues<br />

régulières, et le lit naturel de la rivière s’en trouve forcément<br />

modifié.<br />

Les rivières endiguées<br />

Dans les secteurs endigués de la rivière, l’absence d’entretien<br />

du lit nuit aux performances de l’endiguement. En<br />

effet, le développement de la végétation dans l’espace<br />

intra-<strong>digues</strong> ou un dépôt important de matériaux peu-<br />

La confluence <strong>Romanche</strong>-Lignarre<br />

avant et après le curage de 2006.<br />

L’entretien <strong>des</strong> rivières<br />

non domaniales est placé<br />

sous la responsabilité<br />

<strong>des</strong> propriétaires<br />

riverains. Dans le cas<br />

<strong>des</strong> secteurs endigués,<br />

l’<strong>AD</strong> intervient en tant que<br />

gestionnaire <strong>des</strong> <strong>digues</strong>.<br />

Le lit d’un cours<br />

d'eau domanial<br />

comme l’<strong>Isère</strong><br />

appartient à<br />

l’État (domaine<br />

public fluvial).<br />

Ces embâcles<br />

accumulés dans<br />

la boucle de<br />

Grangeage<br />

(Meylan) ont été<br />

enlevés fin 2010.<br />

vent conduire à un rétrécissement de la section d’écoulement.<br />

Deux phénomènes peuvent alors survenir : la<br />

submersion <strong>des</strong> endiguements pour <strong>des</strong> débits plus faibles<br />

et une érosion externe plus importante du fait de<br />

l’augmentation de la vitesse de l’eau.<br />

Il est donc essentiel, pour un gestion-<br />

naire de <strong>digues</strong>, que le lit mineur<br />

soit régulièrement entretenu. Un impératif<br />

qui consiste à maîtriser la<br />

croissance de la végétation arbustive,<br />

à enlever les embâcles et, si besoin,<br />

à curer c’est-à-dire a enlever<br />

la quantité de matériaux excédentaire,<br />

notamment au niveau <strong>des</strong> exutoires<br />

<strong>des</strong> affluents à forte pente.<br />

La mission de l’<strong>AD</strong><br />

Jusqu’à présent, nos interventions<br />

en lit mineur se sont déroulées principalement sur la <strong>Romanche</strong>.<br />

Ce fut le cas notamment, en octobre 2006, pour<br />

enlever une partie <strong>des</strong> matériaux déposés à la confluence<br />

de la Lignarre car ils gênaient le fonctionnement hydromorphologique<br />

de la <strong>Romanche</strong>. Dans les années à venir,<br />

ces interventions seront plus fréquentes, notamment sur<br />

l’Eau d’Olle et en <strong>Romanche</strong> aval. En effet, une fois que<br />

notre projet sera réalisé à l’aval du barrage du Verney (2)<br />

et que le Symbhi aura terminé les chantiers du projet <strong>Romanche</strong><br />

Séchilienne, l’<strong>AD</strong> assurera l’entretien de ces en-<br />

diguements et du lit mineur au droit<br />

<strong>des</strong> endiguements. Pour l’<strong>Isère</strong> et la<br />

partie du <strong>Drac</strong> située en aval du Pont<br />

Lesdiguières (Pont-de-Claix), l’<strong>AD</strong><br />

n’intervient pas dans le lit mineur<br />

car ces 2 linéaires sont domaniaux.<br />

Elle interviendra à terme, entre les<br />

ponts de Brignoud et de Domène sur<br />

l’<strong>Isère</strong>, si les deux plages de dépôt<br />

aménagées par le Symbhi lui sont<br />

remises en gestion par l’État.<br />

Enfin, en amont ou en aval de Grenoble,<br />

l’<strong>AD</strong> intervient au niveau du<br />

lit <strong>des</strong> affluents de l’<strong>Isère</strong> pour les<br />

parties terminales, endiguées et remises<br />

en gestion. C’est le cas du<br />

Palluel, du canal Fure-Morge, du canal<br />

de Cheminade et, dans leur tracé<br />

au sud de l’A 41, du ruisseau de La<br />

Terrasse, du ruisseau du Carré et de<br />

la Chantourne de Meylan. Les parties<br />

non endiguées de ces cours d’eau<br />

sont — comme l’ensemble du réseau<br />

hydrologique de plaine — gérées directement<br />

par les Associations syndicales<br />

de propriétaires.<br />

PROPRIÉTÉ ET<br />

RESPONSABILITÉ<br />

Dans son article L 215-2, le code<br />

de l’environnement précise que :<br />

« Le lit <strong>des</strong> cours d’eau non<br />

domaniaux appartient aux<br />

propriétaires <strong>des</strong> deux rives. Si<br />

les deux rives appartiennent à<br />

<strong>des</strong> propriétaires différents,<br />

chacun d’eux a la propriété de<br />

la moitié du lit, suivant une<br />

ligne que l’on suppose tracée au<br />

milieu du cours d’eau.<br />

L’article L 215-14 indique lui que :<br />

« Le propriétaire riverain est<br />

tenu à un entretien régulier du<br />

cours d’eau. Il a pour objet de<br />

maintenir le cours d’eau dans<br />

son profil d’équilibre, de<br />

permettre l’écoulement naturel<br />

<strong>des</strong> eaux et de contribuer à son<br />

bon état écologique, notamment<br />

par enlèvement <strong>des</strong> embâcles,<br />

débris et atterrissements,<br />

flottants ou non, par élagage<br />

ou recépage de la végétation<br />

<strong>des</strong> rives ».<br />

Aux abords<br />

<strong>des</strong><br />

barrages<br />

Que se passe-t-il dans les<br />

domaines concédés à l’unité<br />

de production Alpes d’EDF ?<br />

Entretien avec Frédéric<br />

Goulven, directeur de projet<br />

Énergie hydroélectrique <strong>Drac</strong><br />

et basse <strong>Romanche</strong>.<br />

Existe-t-il <strong>des</strong> contraintes<br />

dans le cadre d’une concession<br />

hydroélectrique ?<br />

EDF est concessionnaire <strong>des</strong> barrages<br />

dans le cadre de sa mission de<br />

producteur d’électricité. Sur un plan<br />

réglementaire, dans le cas d’une ri-<br />

vière domaniale comme l’<strong>Isère</strong>, le lit<br />

mineur n’est pas confié en gestion<br />

au concessionnaire. Par contre, à ce<br />

titre, nous intervenons pour <strong>des</strong> opérations<br />

d’entretien dans le périmètre<br />

concédé et donc dans le lit <strong>des</strong><br />

cours d’eau. Ces opérations visent à<br />

faciliter le transit <strong>des</strong> sédiments qui<br />

s’accumulent dans la retenue, à<br />

garantir un bon profil d’équilibre et<br />

à éliminer les corps flottants pouvant<br />

entraver l’exploitation et la<br />

sûreté de l’aménagement.<br />

Qu’en est-il au niveau<br />

du barrage de Saint-Égrève ?<br />

En période de fort débit et en phase<br />

de décrue, nous réalisons un curage<br />

hydraulique, opération aussi appelée<br />

« chasse de dégravement ». Sui-<br />

te à l’ouverture <strong>des</strong> vannes, le débit<br />

de la rivière permet d’évacuer les<br />

matériaux accumulés en amont.<br />

Cette manœuvre soumise à autorisation<br />

de la DREAL dépend aussi <strong>des</strong><br />

conditions météorologiques. Il nous<br />

arrive parfois de réaliser un dragage<br />

mécanisé. Ce fut le cas en 2011 du<br />

fait d’un dépôt plus important en<br />

rive gauche. Dans ce cas, nous<br />

effectuons une opération de pom-<br />

page-dilution : le fond de la rete-<br />

nue est aspiré puis rejeté en aval,<br />

tout en maîtrisant la teneur en MES<br />

(1). Pour ce qui est <strong>des</strong> corps flot-<br />

tants, du fait que ce barrage est<br />

situé en aval d’une grande agglomération,<br />

un système de dégrillage<br />

permet de récupérer et de traiter<br />

chaque année 800 tonnes de bois,<br />

d’objets encombrants et de déchets<br />

de toute sorte.<br />

Comment intervenez-vous<br />

pour les rivières non domaniales ?<br />

Il peut arriver qu’une obligation<br />

d’essartement (2) <strong>des</strong> berges figure<br />

dans le contrat de concession. C’est<br />

le cas pour la partie du <strong>Drac</strong> située<br />

entre le barrage de Saint-Georgesde-Commiers<br />

et la confluence <strong>Drac</strong>-<br />

<strong>Romanche</strong>. Ce secteur étant classé<br />

Réserve naturelle régionale, nous<br />

avons adapté nos métho<strong>des</strong> d’inter-<br />

Chaque année,<br />

800 tonnes de<br />

bois, d’objets<br />

encombrants et<br />

de déchets sont<br />

récupérés dans le<br />

système de<br />

dégrillage du<br />

barrage de Saint-<br />

Égrève.<br />

vention afin de favoriser les objectifs<br />

de la Réserve en matière de<br />

protection <strong>des</strong> milieux naturels. Par<br />

contre, pour les 5 retenues situées<br />

sur la <strong>Romanche</strong>, entre Gavet et<br />

Séchilienne, il n’y a pas de protoco-<br />

le relatif à la végétation. Il en est<br />

de même pour le barrage du Sautdu-Moine<br />

situé en aval de la con-<br />

fluence <strong>Drac</strong>-<strong>Romanche</strong>. Dans ces<br />

aménagements, la principale problématique<br />

rencontrée est la gestion<br />

du transit sédimentaire. Le<br />

même principe de curage hydraulique<br />

est appliqué : effacer le barrage<br />

en crue (3) ou réaliser <strong>des</strong> chasses<br />

de dégravement conformes au protocole<br />

validé par l’Administration<br />

permet d’évacuer les matériaux dé-<br />

posés par le cours d’eau.<br />

GESTION 9<br />

(1) MES : matières en<br />

suspension.<br />

(2) Essarter : arracher les<br />

broussailles.<br />

(3) Rendre transparent :<br />

ouvrir toutes les vannes.<br />

L’ÉCHO DES DIGUES • N° 16 / NOVEMBRE 2012


10<br />

AUTOUR DES DIGUES<br />

En amont du hameau du Farnier et en rive droite, un déversoir de sécurité sera aménagé.<br />

L’ÉCHO DES DIGUES • N° 16 / NOVEMBRE 2012<br />

EN JUILLET 2011, l’<strong>AD</strong> a confié la maîtrise d’œuvre <strong>des</strong><br />

travaux à Artélia Eau et environnement. La mission du<br />

bureau d’étu<strong>des</strong> a débuté par la production d’un avantprojet<br />

modificatif prenant en compte les étu<strong>des</strong> précédentes<br />

menées par Hydrétu<strong>des</strong> et<br />

L’Eau d’Olle<br />

bientôt<br />

en chantier<br />

Sage ingénierie. Depuis cet été,<br />

l’étude de projet est désormais finalisée.<br />

Deux aménagements, envisagés lors de l’AVP<br />

modificatif, sont écartés : la rehausse de la passerelle de<br />

la Pernière Basse et l’enrochement du secteur du Plan en<br />

rive droite.<br />

Conduit par l’<strong>AD</strong>, ce projet d’aménagement vise à atteindre<br />

un objectif de protection pour une crue trentennale<br />

sur l’ensemble du linéaire et un niveau de sûreté — la ré-<br />

Entre le barrage du Verney<br />

et la confluence avec la<br />

<strong>Romanche</strong>, <strong>des</strong> points de<br />

fragilité ont été identifiés<br />

sur les <strong>digues</strong> en cas<br />

de crue. Quelques rappels<br />

sur les objectifs fixés<br />

par l’étude de projet et les<br />

étapes à venir en 2013.<br />

sistance de l’ensemble du système de protection — pour<br />

une crue centennale. Les aménagements préconisés se<br />

résument à <strong>des</strong> travaux de confortement et/ou de rehausse<br />

<strong>des</strong> <strong>digues</strong>, deux déversoirs de sécurité et <strong>des</strong><br />

modifications d’ouvrages existants<br />

Au droit du Pré de l’Arche, sur la partie non enrobée, il<br />

est prévu côté rivière : la dépose de la carapace existante, la<br />

pose d’une géomembrane et la pose d’enrochements.<br />

LE PROJET EN BREF<br />

comme la passerelle de la Pernière<br />

Haute.<br />

Sur le plan administratif, le confortement<br />

<strong>des</strong> <strong>digues</strong> de l’Eau d’Olle<br />

sera soumis à enquête publique car<br />

les travaux programmés impliquent<br />

d’établir une Déclaration d’utilité<br />

publique, une Déclaration d’intérêt<br />

général, un dossier d’autorisation<br />

au titre du Code de l’environnement,<br />

un dossier Loi sur l’eau et les milieux<br />

aquatiques incluant un dossier<br />

d’incidence Natura 2000… Artélia a donc été chargé par<br />

l’<strong>AD</strong> d’établir l’ensemble <strong>des</strong> pièces administratives à<br />

fournir. Bien que le classement au titre de la sécurité <strong>des</strong><br />

ouvrages hydrauliques ne soit pas encore notifié pour les<br />

<strong>digues</strong> de l’Eau d’Olle, il paraît nécessaire, conformément<br />

au code de l’environnement, de joindre une étude<br />

de danger au dossier d’enquête publique.<br />

Après les enquêtes publiques qui se dérouleront de façon<br />

conjointe — pas avant l’automne 2013 — les chantiers<br />

pourraient démarrer durant l’hiver 2013-2014. En effet,<br />

pour les premiers travaux dans le lit mineur, à savoir le<br />

décapage du banc situé en rive droite (en face du Pré de<br />

l’Arche) et la pose <strong>des</strong> enrochements en pied de digue, il<br />

sera nécessaire d’intervenir en période de bas débit. À ce<br />

jour, le montant total <strong>des</strong> travaux est estimé à 1 M€ TTC.<br />

Les futures <strong>digues</strong> de l’Eau d’Olle empêcheront toute<br />

inondation pour un débit inférieur à 110 m 3/s. Pour un<br />

débit compris entre 110 et 189 m 3/s, les ruptures de<br />

<strong>digues</strong> seront évitées grâce aux 2 déversoirs de sécurité<br />

aménagés en rive gauche, l’un en amont du Pré de l’Arche<br />

et l’autre en face du hameau du Farnier.<br />

Au-delà de la crue centennale, les <strong>digues</strong> pourraient être<br />

amenées à rompre, mais avec une moindre dangerosité<br />

dans la mesure où le lit majeur sera déjà inondé et la<br />

population sécurisée.<br />

Concorde<br />

sur le talus<br />

du <strong>Drac</strong><br />

La plupart <strong>des</strong> riverains<br />

concernés par la problématique<br />

foncière soulevée à notre<br />

initiative se montrent<br />

compréhensifs. Des solutions<br />

existent pour libérer le talus<br />

côté plaine tout en préservant<br />

la qualité de vie <strong>des</strong> riverains.<br />

Conformément à ce qui était annoncé<br />

il y a un an, lors d’une réunion<br />

d’information <strong>des</strong>tinée à plus d’une<br />

soixantaine de propriétaires occupant<br />

le talus de la digue rive gauche<br />

du <strong>Drac</strong>, les visites du géomètre<br />

expert mandaté par l’<strong>AD</strong> se sont<br />

déroulées en mars et avril 2012. S’ils<br />

se sont montrés compréhensifs sur<br />

le plan foncier et ont signé un PV de<br />

reconnaissance de limites, plusieurs<br />

riverains ont émis <strong>des</strong> réserves sur<br />

la suppression de toute végétation<br />

arborée, cette dernière servant de<br />

pare-vue entre la digue très fréquentée<br />

en crête et les jardins ou<br />

dépendances <strong>des</strong> maisons situées<br />

en contrebas.<br />

En réponse à ce point de vue, l’<strong>AD</strong><br />

<strong>Isère</strong> <strong>Drac</strong> <strong>Romanche</strong> a proposé d’intervenir<br />

en plusieurs étapes. La première<br />

consiste à supprimer toute<br />

plantation ou pare-vue présent dans<br />

le talus mais à conserver provisoirement<br />

ceux situés du sommet. Après<br />

l’enlèvement <strong>des</strong> clôtures et la pose<br />

éventuelle d’un grillage en pied de<br />

digue à nos frais (1), le talus sera de<br />

nouveau accessible pour assurer nos<br />

missions de surveillance et d’entretien.<br />

Cela se fera via <strong>des</strong> ouvertures<br />

créées dans les haies conservées<br />

provisoirement au sommet du talus.<br />

L’étape suivante consistera à planter<br />

— à mi-talus — <strong>des</strong> arbustes en bosquet.<br />

Ce n’est que lorsque cette<br />

végétation arborescente aura atteint<br />

une taille suffisante que les parevues<br />

conservés au sommet seront<br />

enlevés. Dégager le haut du talus<br />

reste impératif car, pour limiter<br />

notre budget d’entretien courant, le<br />

COMME UN ARBRE SUR LA DIGUE<br />

L’implantation <strong>des</strong> espèces arbustives à flanc de talus se fera avec le concours d’un paysagiste.<br />

Seront privilégiées <strong>des</strong> espèces végétales à feuilles persistantes comme le laurier sauce, ou de type<br />

noisetier car facile à maintenir en bosquet de faible hauteur. Seront également privilégiées d’autres<br />

espèces déjà présentes sur cette digue, à l’exception du peuplier ou du saule (du fait de leur croissance<br />

rapide) et du robinier (un arbre trop invasif). Certains riverains souhaitent conserver <strong>des</strong> chênes,<br />

ce qui ne paraît pas dérangeant a priori car il s’agit d’un arbre à croissance très lente et son feuillage<br />

reste peu propice au développement d’autres espèces. La discussion reste ouverte : c’est bien le sens<br />

<strong>des</strong> échanges que nous menons avec les riverains soucieux de leur voisinage et de l’intérêt public.<br />

recours à <strong>des</strong> moyens mécaniques<br />

sera indispensable à terme (passage<br />

d’une épareuse deux fois par an).<br />

Afin de garantir la qualité de vie aux<br />

riverains dans ce secteur fortement<br />

urbanisé, l’<strong>AD</strong> accepte le principe<br />

d’un surcoût mais ne peut remettre<br />

en cause les règles fixées par le plan<br />

de gestion de la végétation.<br />

Pour souligner la souplesse dont<br />

nous faisons preuve avec chaque<br />

interlocuteur sur ce linéaire de digue<br />

située sur les communes de Seyssins<br />

et Seyssinet-Pariset, signalons<br />

l’exemple de Patrice Collomb-Muret<br />

gérant de l’entreprise PCM. Pour <strong>des</strong><br />

raisons de sécurité liées à son activité,<br />

il souhaitait que la clôture grillagée<br />

installée en pied de digue soit<br />

complétée par <strong>des</strong> dalles de soubassement<br />

en pied et qu’elle puisse<br />

être rehaussée, à ses frais, de fil de<br />

fer barbelé. Un échange avec notre<br />

prestataire a permis de trouver rapidement<br />

une solution satisfaisante<br />

pour les intérêts de chacun.<br />

AUTOUR DES DIGUES 11<br />

Sur la digue rive gauche du <strong>Drac</strong>,<br />

les agents technique de l’<strong>AD</strong> lors de<br />

travaux manuels d’entretien de la<br />

végétation effectués fin octobre 2012.<br />

À Seyssins, un exemple de clôture grillagée installée en pied de digue<br />

en juillet dernier, suite à l’accord signé avec le gérant de l’entreprise<br />

PCM. À noter : le talus dégagé est désormais accessible à nos agents.<br />

(1) Pour les riverains<br />

détenant un titre de<br />

propriété.<br />

L’ÉCHO DES DIGUES • N° 16 / NOVEMBRE 2012


12 VÉGÉTATION<br />

(1) En 2011, le Cemagref<br />

est devenu l’IRSTEA :<br />

Institut national de<br />

recherche en sciences et<br />

technologies pour<br />

l’environnement et<br />

l'agriculture.<br />

Un milieu<br />

bien plus ouvert<br />

Initié en 2004, le plan<br />

de gestion de la végétation<br />

arrive à son terme en 2014.<br />

Un bilan permettra d’assurer<br />

la pérennité d’une situation<br />

bien plus maîtrisée qu’il<br />

y a dix ans.<br />

À l’aube <strong>des</strong> années 2000, constatant<br />

que l’absence d’une gestion rationnelle<br />

de la végétation s’était<br />

traduite par un trop fort développement<br />

du couvert arboré de nos <strong>digues</strong>,<br />

au point d’empêcher tout accès<br />

pour inspecter les talus et même<br />

de menacer parfois l’intégrité <strong>des</strong><br />

ouvrages hydrauliques, l’<strong>AD</strong> avait<br />

sollicité le Cemagref pour une im-<br />

portante analyse du milieu, autant<br />

physique que biologique. Puis, croisant<br />

l’ensemble <strong>des</strong> données recueillies<br />

sur le terrain avec les enjeux,<br />

cet institut de recherche (1)<br />

avait recommandé la mise en œuvre<br />

d’un plan de gestion décennal couvrant<br />

la période 2004-2014.<br />

Ce plan de gestion constitue un important<br />

effort financier pour l’<strong>AD</strong><br />

<strong>Isère</strong> <strong>Drac</strong> <strong>Romanche</strong>. Si, en 2007, il<br />

représentait 47 % de notre programme<br />

de travaux, il constitue encore,<br />

en 2012, 38 % de nos dépenses d’investissement.<br />

Visuellement, chacun<br />

peut constater que la situation s’est<br />

nettement améliorée : en certains<br />

endroits stratégiques, le rideau boisé<br />

a été repoussé en pied de digue<br />

côté plaine alors que, côté rivière, la<br />

visibilité de nos ouvrages est bien<br />

meilleure du fait d’un couvert moins<br />

En aval du Pont de la Bâtie (rive droite), avant et après le plan de gestion.<br />

dense, avec surtout <strong>des</strong> sujets beaucoup<br />

plus jeunes et bien moins<br />

hauts.<br />

Cet effort sera poursuivi car tout relâchement<br />

conduirait vite à retrouver<br />

l’état antérieur, à fragiliser de<br />

nouveau les <strong>digues</strong> et à devoir engager<br />

plus tard d’autres dépenses.<br />

Un nouveau plan de gestion sera<br />

donc mis en œuvre à partir de 2015<br />

mais, auparavant, un bilan qualitatif,<br />

quantitatif et financier <strong>des</strong> actions<br />

engagées depuis 2004 sera établi<br />

durant l’année qui vient. Il se traduira<br />

par une nouvelle analyse physique<br />

et biologique du milieu et intègrera<br />

d’autres actions connexes<br />

comme le plan de lutte contre la Renouée<br />

du Japon ou l’étude <strong>des</strong>tinée<br />

à caractériser l’enracinement <strong>des</strong> arbres<br />

dans les <strong>digues</strong> de l’<strong>Isère</strong>.<br />

Talus non accessible en amont du Pont de Veurey (rive gauche). La berge après notre intervention le 5 novembre 2012.<br />

<strong>AD</strong> ISÈRE•DRAC•ROMANCHE<br />

L’ÉCHO DES DIGUES • 16 • NOVEMBRE 2012<br />

<strong>AD</strong> ISÈRE•DRAC•ROMANCHE<br />

2, chemin <strong>des</strong> Marronniers | 38 100 Grenoble | tél. 04 76 48 81 00 | fax 04 76 48 81 01 | contact@adisere.fr | www.isere-drac-romanche.fr<br />

Directeur de la publication : Charles Bich • comité de rédaction : Patrick Argentier, Jean-François Gomes, Michel Pinhas, Véronique Platz • coordination éditoriale : Jean Michel Cardona<br />

• conception graphique : Thomas Lemot • photos : <strong>AD</strong> <strong>Isère</strong> <strong>Drac</strong> <strong>Romanche</strong>, Artelia, EDF, JMC, ULM 38 • imprimé sur papier recyclé par Les Eaux-Claires.

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