L'écho des digues 16|nov12 - AD Isère Drac Romanche
L'écho des digues 16|nov12 - AD Isère Drac Romanche
L'écho des digues 16|nov12 - AD Isère Drac Romanche
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
6<br />
DIGUES ET RÉSEAUX<br />
OUVRAGES DE PROTECTION contre les inondations,<br />
les <strong>digues</strong> n’ont pas été conçues à l’origine pour héberger<br />
<strong>des</strong> réseaux enterrés. Pourtant, sur le tracé <strong>des</strong><br />
<strong>digues</strong>, ils sont bien là et de nature<br />
très diverse. On y trouve quelques<br />
canalisations longitudinales dont les<br />
deux plus importantes représentent<br />
Embarras en<br />
sous-sol<br />
plus de 12 % de notre linéaire (voir<br />
la liste ci-contre). Leur présence de<br />
longue date s’explique par le fait<br />
que, dans les secteurs urbanisés, emprunter un remblai<br />
rectiligne est plus facile que d’ouvrir <strong>des</strong> chaussées et<br />
croiser d’autres réseaux. On trouve aussi, traversant nos<br />
<strong>digues</strong>, une centaine d’ouvrages constituant <strong>des</strong> exutoires<br />
de rejet pour <strong>des</strong> eaux de drainage ou de process.<br />
Le 19 octobre 2012, aux côtés de Michel Pinhas, directeur de l’<strong>AD</strong>, et face aux<br />
inspecteurs de la DREAL, Patrick Argentier, responsable <strong>des</strong> travaux, expliquant<br />
le fonctionnement de la vanne automatique installée à l’extrémité aval de la buse de<br />
franchissement du Ruisset dans la digue de Veurey-Voroize.<br />
DES CONVENTIONS-C<strong>AD</strong>RES<br />
• L’<strong>AD</strong> est liée aux gestionnaires de réseaux par <strong>des</strong> conventions. Du fait de la remise<br />
en gestion <strong>des</strong> <strong>digues</strong>, l’<strong>AD</strong> a repris à son compte celle signées antérieurement par<br />
les AS. • Chaque convention établit les règles régissant nos engagements mutuels<br />
si l’une <strong>des</strong> 2 parties programme <strong>des</strong> travaux sur l’ouvrage dont il assure la gestion<br />
ou l’exploitation. • La présence d’un réseau dans le domaine public est placée sous<br />
le régime de l’autorisation précaire et révocable. En cas de nécessité, l’exploitant<br />
peut être appelé à déplacer son ouvrage. Il devra alors assurer entièrement le<br />
financement <strong>des</strong> travaux. Le traitement d’éventuels dommages — directs ou indirects<br />
— occasionnés aux <strong>digues</strong> est aussi à sa charge. • Les réseaux publics ne sont pas<br />
redevables pour leur occupation. Par contre, l’<strong>AD</strong> perçoit, entre autres, <strong>des</strong><br />
redevances de la part de Chloralp et de GRTgaz.<br />
L’ÉCHO DES DIGUES • N° 16 / NOVEMBRE 2012<br />
Pour <strong>des</strong> raisons<br />
de sécurité publique, les<br />
réseaux enterrés ne sont<br />
plus les bienvenus dans les<br />
remblais que constituent<br />
nos <strong>digues</strong>. Leur présence<br />
constitue <strong>des</strong> points de<br />
fragilité et génère<br />
d’importantes contraintes.<br />
Des contraintes de gestion<br />
Les canalisations constituent <strong>des</strong> points de fragilité dans<br />
une digue constituée de remblais et il convient de les<br />
surveiller pour déterminer si l’inté-<br />
grité de la digue n’est pas menacée.<br />
En effet, les réseaux longitudinaux<br />
sont souvent installés sur <strong>des</strong> lits de<br />
pose constitués dans un matériau<br />
drainant différent du matériau<br />
constitutif de la digue. Ils peuvent<br />
donc être déclencheurs de phénomènes<br />
d’érosion interne quand la<br />
digue est en charge. Quant aux<br />
ouvrages maçonnés ou aux buses<br />
traversant la digue, qu’ils soient ou<br />
non équipés de clapets ou de vannes,<br />
nous devons nous assurer que<br />
leur fonctionnement ne nuit pas à celui de la digue,<br />
même si nous n’en sommes pas propriétaires.<br />
Les contraintes peuvent s’avérer bien plus importantes —<br />
occasionnant par là <strong>des</strong> surcoûts — quand nous devons<br />
programmer ici ou là <strong>des</strong> travaux de confortement. Dès<br />
qu’il s’agit de terrasser, impossible de s’approcher trop<br />
près <strong>des</strong> canalisations enterrées sous peine de les déstabiliser.<br />
Parfois, comme à Seyssins en 2005 et à Fontaine<br />
en 2009, il faut aménager un remblai ou mettre en<br />
œuvre <strong>des</strong> dalles de répartition de charge permettant aux<br />
engins de chantier de circuler en crête de digue sans<br />
mettre en péril la conduite enterrée.<br />
Bienvenue en pied de digue !<br />
L’<strong>AD</strong> hérite d’une situation de fait qui ne sera pas remise<br />
en cause. Mais, pour faciliter nos missions, il a été décidé<br />
que toute nouvelle installation de réseau devra se<br />
faire en pied de digue. Ce fut le cas en 2007 lorsque la<br />
Régie <strong>des</strong> eaux de Grenoble avait envisagé d’installer<br />
une conduite d’eau potable traversant l’<strong>Isère</strong> et ses deux<br />
<strong>digues</strong>, au niveau du pont du tram, à La Tronche. Le projet<br />
originel prévoyait que la conduite devait être installée<br />
à flanc de talus. Au final, la canalisation a été posée<br />
dans une bande de 3 m de large située à l’écart de la<br />
digue et à une profondeur de 1 m sous le niveau du terrain<br />
naturel.<br />
Borne GRTgaz.<br />
17 km de conduite<br />
de gaz naturel<br />
parcourent les<br />
<strong>digues</strong> de l’<strong>Isère</strong>.<br />
Réseaux<br />
enterrés<br />
dans<br />
nos <strong>digues</strong><br />
Réseaux longitudinaux<br />
importants<br />
Chloralp<br />
À Pont-de-Claix, la fabrication de<br />
produits chimiques repose sur l'électrolyse<br />
de la saumure. Ce composant<br />
est acheminé via le saumoduc,<br />
une canalisation implantée dans la<br />
digue de l’<strong>Isère</strong>, entre le Pont de<br />
Saint-Quentin-sur-<strong>Isère</strong> et la confluence<br />
avec le <strong>Drac</strong> (15 km), puis<br />
dans la digue RG* du <strong>Drac</strong>, jusqu’au<br />
pont du Rondeau (6 km). À noter :<br />
dans la digue du <strong>Drac</strong>, la conduite<br />
est double car une ancienne canalisation<br />
a été laissée en place.<br />
GRTgaz<br />
Les réseaux de transport de gaz<br />
naturel sont gérés par GRTgaz, filiale<br />
de GDF Suez. S’il existe une conduite<br />
en RG du <strong>Drac</strong> sur 200 m et en sommet<br />
de risberme, c’est surtout dans<br />
les <strong>digues</strong> de l’<strong>Isère</strong> que le gazoduc<br />
est présent. En RD aval : entre Saint-<br />
Égrève et Saint-Martin-le-Vinoux (5<br />
km). En RG amont : entre Grenoble<br />
et Gières (environ 10 km), à Villard-<br />
Bonnot (4 km), à Pontcharra (2 km).<br />
Réseaux présents<br />
localement<br />
Produits pétroliers<br />
La conduite du SPMR transporte <strong>des</strong><br />
produits issus de raffineries à <strong>des</strong>tination<br />
de dépôts de réception : <strong>des</strong><br />
essences et gazoles, du fioul domestique<br />
et du carburéacteur. Le pipeline<br />
traverse l’<strong>Isère</strong> et ses <strong>digues</strong> RD<br />
et RG en 2 endroits : entre Saint-<br />
Égrève et Sassenage, puis entre<br />
Barraux et Pontcharra. En RG amont,<br />
il est également présent dans la<br />
digue de Gières (300 m), en pied de<br />
digue et côté terre au Versoud (1 km)<br />
et sous la route qui fait digue à<br />
Villard-Bonnot (0,5 km).<br />
Électricité<br />
Filiales du groupe EDF, RTE est le<br />
gestionnaire du réseau de transport<br />
d'électricité, alors que ERDF gère<br />
95 % du réseau de distribution français.<br />
Sont enterrés dans les <strong>digues</strong><br />
de l’<strong>Isère</strong> : un réseau longitudinal à<br />
Saint-Égrève (66 m), un second entre<br />
Le Versoud et Domène (4 km). En<br />
RG du <strong>Drac</strong> et en aval du pont du Rondeau,<br />
le réseau est partiellement<br />
enterré dans le talus de la digue,<br />
côté terre (2,5 km). Des lignes souterraines<br />
HT sont aussi présentes dans<br />
les <strong>digues</strong> RD et RG de l’Eau d’Olle.<br />
Eau de consommation<br />
Des conduites du SIERG sont présentes<br />
en pied de digue, côté terre,<br />
à Noyarey et Veurey (3,7 km), dans<br />
la digue RG de l’<strong>Isère</strong> au Versoud<br />
(1,7 km) et dans la digue RG du <strong>Drac</strong><br />
en aval du pont du Rondeau (2,2 km).<br />
Pour celle acheminée par la REG, la<br />
conduite longe le pied de digue, de<br />
part et d’autre du pont du tram en RD<br />
en aval du pont (83 m), et en RG en<br />
amont du pont (354 m).<br />
EN LEVANT LE NEZ…<br />
Eaux usées<br />
L’ancien collecteur du SIEC implanté<br />
dans la digue RG de l’<strong>Isère</strong>, entre<br />
Gières et Grenoble (7 km), est aujourd’hui<br />
géré pour La Métro par la<br />
SDA. Dans la plaine d’Oisans, on trouve<br />
quelques conduites d’eaux usées<br />
du SACO traversant la digue RD de<br />
l’Eau d’Olle et les deux <strong>digues</strong> de la<br />
Lignarre.<br />
Divers<br />
À La Tronche et Saint-Égrève, la<br />
digue RD de l’<strong>Isère</strong> est traversée par<br />
une conduite d’eau de la CCIAG.<br />
Le réseau de fibre de France Télécom<br />
est implanté dans la digue RG<br />
de l’<strong>Isère</strong> à Gières (1,5 km) et en limite<br />
communale entre Saint-Martind’Hères<br />
et Grenoble (300 m).<br />
Présence d’une ligne de France<br />
Télécom partiellement enterrée dans<br />
la digue RD de l’Eau d’Olle et d’une<br />
ligne traversant la digue RD de la<br />
<strong>Romanche</strong>.<br />
DIGUES ET RÉSEAUX 7<br />
À Gières, conduite du Sierg intégrée au talus de la digue rive gauche de l’<strong>Isère</strong> et passant au-<strong>des</strong>sus du canal de Cheminade.<br />
* RG : rive gauche.<br />
RD : rive droite.<br />
CCIAG : Compagnie<br />
de chauffage<br />
intercommunale<br />
de l’agglomération<br />
grenobloise.<br />
ERDF : Électricité réseau<br />
distribution France.<br />
REG : Régie <strong>des</strong> eaux de<br />
Grenoble.<br />
RTE : Réseau de transport<br />
d’électricité.<br />
SACO : Syndicat<br />
d'assainissement du<br />
canton de l'Oisans et de<br />
la Basse <strong>Romanche</strong>.<br />
SDA : Société<br />
dauphinoise<br />
d’assainissement.<br />
SIERG : Syndicat<br />
intercommunal <strong>des</strong> eaux<br />
de la région grenobloise.<br />
SPMR : Société du<br />
pipeline Méditerranée<br />
Rhône.<br />
Les lignes haute tension aériennes ne sont pas moins<br />
contraignantes quand elles sont trop basses pour que nos<br />
travaux puissent être entrepris sans danger pour les<br />
conducteurs d’engins mécaniques. Dans la plaine d’Oisans,<br />
la présence de lignes HTA conduit même parfois RTE à<br />
consigner partiellement une ligne de 63 kV. Ce fut le cas<br />
notamment en 2007, entre La Bayette et Bourg d’Oisans, à<br />
l’occasion du confortement de la digue de la Croix du Plan.<br />
Plus récemment, entre le 12 et le 15 octobre 2010, c’est<br />
pour la réfection d’une piste située en rive gauche de<br />
la <strong>Romanche</strong> que la ligne a dû être consignée.<br />
L’ÉCHO DES DIGUES • N° 16 / NOVEMBRE 2012