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Photos Marwar Trust
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Une action pour les chiens
(et les hommes !)
Voilà un nouvel exemple qui contredira les quelques bornés qui prétendent toujours
que s’intéresser aux animaux, c’est se désintéresser des hommes, que les amis des
bêtes n’ont aucun sens de la mesure ; comment peut-on se soucier du sort des
mammifères, alors que celui des humains est si terrible ?
MARWAR TRUST n’existe que depuis 2003 et pourtant, l’action devient
chaque jour plus concrète. Le challenge ? Eliminer la rage en Inde, sans passer
par les vieilles méthodes qui consistent à massacrer tous les chiens qui vous
tombent sous la main.
Il s’agit de stériliser les chiens, en éduquant la population et en prévenant la
cruauté sur les animaux.
Il serait peut-être important de fournir quelques chiffres :
60% des cas de rage se trouvent sur le continent indien et ce sont chaque année
20'000 êtres humains qui succombent à la maladie, maladie qui, rappelons-le, est
mortelle dès que les premiers symptômes apparaissent.
Les enfants sont les plus touchés, en raison de leur comportement
confiant envers les chiens, car ce sont eux qui transmettent le
virus à l’homme.
L’indien et le chien, voilà une relation à étudier. Les Indiens aiment le chien, il est
leur compagnon de toujours.
On trouve dans la mythologie hindoue l’origine de cet attachement : Yuddhistira,
héros de la célèbre épopée Mahabharata refuse, devant les portes du paradis,
de laisser son chien, qui l’a accompagné et aidé dans toute son aventure, et exige
qu’il puisse prendre son ami avec lui.
Cette loyauté est largement approuvée par la mentalité hindoue et aujourd’hui
encore, dans les rues des villes indiennes, on peut voir la population nourrir ses
chiens errants.
Le gouvernement a souvent essayé de contrôler la rage, et ces tentatives
infructueuses n’ont pas eu lieu qu’en Inde. La plupart du temps, le programme
d’éradication de la rage consistait en une éradication des chiens (!) on tue tous
ceux que l’on trouve, et pas de la manière la plus délicate, puisqu’on n’a pas de
temps à perdre, et lorsqu’ils ne seront plus là, tout ira mieux. On comprend bien
que cela n’ait pas fonctionné.
L’idée du MARWAR TRUST est bien sûr complètement différente.
La stérilisation d’un chien
Le but premier : prouver que l’idée est bonne et que sa mise en pratique marche,
afin qu’elle puisse être reproduite dans d’autres régions d’Inde et d’Asie.
En réalité, une action semblable avait déjà été menée dans une autre région
et avait porté ses fruits, mais aucune démarche concrète n’avait été prise
précédemment pour en constituer un modèle qui serait reconnu par les
organisations gouvernementales.
MARWAR veut à tout prix combler cette lacune et c’est pour cela qu’elle s’est
centrée sur un premier projet, celui de Jodhpur.
À Jodhpur, il y a environ 846'000 habitants, dont plus d’un tiers d’enfants. Ils sont
le premier objectif de la campagne, parce qu’ils sont facilement atteignables - des
activités sont organisées dans les écoles, comme des concours, des cours de prévention
- et parce qu’ils sont réceptifs. On sait, qu’après avoir été informés, ils en
parleront à leur famille, leurs amis et seront sensibilisés au problème.
En parallèle, se déroule bien sûr l’aspect plus pratique du problème : éduquer la
population, c’est important, mais agir l’est d’autant plus.
Des équipes de vétérinaires indiens, entourés de vétérinaires étrangers, qui
apportent leur savoir technique, capturent les chiens, les vaccinent, les stérilisent et
les remettent en liberté dans le même quartier - afin d’éviter le dépaysement -
après quelques jours de repos bien mérités. Les animaux trop malades sont
euthanasiés, ce qui vaudra toujours mieux que de les laisser misérablement
mourir dans une rue déserte.
Un programme aussi fort et aussi solidement mené, notamment depuis la Suisse
et les Etats-Unis, ne peut que réussir. Aujourd’hui, pour pouvoir continuer,
MARWAR TRUST cherche des apports financiers, car l’opération est coûteuse,
comme vous pouvez l’imaginer.
Lorsque l’on voit des actions comme cela, on ne peut s’empêcher de s’imaginer à
quoi le monde ressemblerait si tout le monde était aussi entreprenant. Car ce genre
de programmes rend service à chacun, sans désavantager personne. Et c’est ainsi
que se construit le progrès.
Nadège HIRSCH - « Les Eperviers »
Pour tout renseignement, contacter Kim Doyle au MARWAR TRUST,
rue Francois-Bonivard 12, 1201 Genève,
tél : 079 371 15 68 ou par courriel : kdoyle@marwartrust.org