Mémoire déposé à la Commission d'étude scientifique, technique ...

Avant-propos
Les jeunes aux idées utopiques étant la plupart du temps pris entre l’arbre et l’écorce au
début de leur carrière professionnelle, au risque de me restreindre sur le marché du
travail, j’avancerai les idées les moins utopiques dans ce mémoire.
Je ne peux vous faire de recommandations au nom d’un organisme, d’un ministère,
d’une coopérative ou d’une association. Non, c’est plutôt en mon nom personnel, et
surtout comme jeune futur professionnel, que je désire m’exprimer.
Des prémisses
Je suis natif d’Alma, pôle de croissance du Lac-Saint-Jean. Souvent, à l’extérieur de la
région, je discute avec des gens de mon âge (dans la vingtaine) que j’ai connus au
secondaire. Une des premières questions que j’essaie de leur poser : « Vas-tu revenir en
région, toi ? ». La réponse, toujours hésitante, est trop souvent non. Les raisons peuvent
être multiples : « Pas d’job ! », « Pas de grands cinémas ! », ou encore la pire des
réponses « Y’a rien au Lac ! ».
C’est vrai que c’est facile à dire pour une âme urbanisée « Y’a rien au Lac ». Mais pour
ceux qui aiment l’eau non-polluée, l’agriculture, la forêt, pour ceux qui pratiquent des
activités de plein-air, qui font de l’agrotourisme et de l’écotourisme, pour les travailleurs
en foresterie, … c’est le pays rêvé !
Malheureusement, il semble que la région joue mal ses cartes. Son taux de rétention est
bien faible. Un autobus rempli de jeunes part de la région chaque semaine, nous dit-on.
Le Saguenay-Lac-Saint-Jean a tous les atouts mais il semble que l’on soit incapable de
les mettre sur table. Et si le pays des bleuets perd des plumes, pays qui est en fait une des
régions-ressources les plus prospères au Québec en foresterie (capital et main-d’œuvre),
que peut-on espérer des autres régions-ressources ?
Il faut donc, comme aux dires de certains mémoires, un projet de société régional,
mobilisateur et créateur de richesses. L’idée est excellente! Qu’est-ce qu’on a au
Saguenay-Lac-Saint-Jean comme « inputs » ? En faisant l’inventaire du capitalressources,
on s’aperçoit que c’est bien la forêt qui est notre vache à lait régionale. Nous
devons donc tirer profit de cette richesse pour rapatrier nos jeunes en région. […]
L’équation, aussi simple soit-elle, n’est pourtant pas facile à balancer. En réalité, la maind’œuvre
forestière est de plus en plus rare et que peut-on dire de la ressource ? En fait,
c’est refaire la quadrature du cercle….
Probablement que nos jeunes ne veulent plus de cette foresterie meurtrie par l’actualité?
Les jeunes, prêts à retourner en région, veulent peut-être entendre parler de
développement durable, d’écoconditionnalité, de biodiversité, d’écotourisme associés à
la forêt et à une foresterie exemplaire? Comme jeune, j’espère pouvoir bénéficier des
avantages à vivre dans une région-ressource prospère.
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