Mémoire déposé à la Commission d'étude scientifique, technique ...

Quelques constats
Plusieurs de mes préoccupations sont issues du Rapport du Vérificateur général, de
mémoires déposés à cette Commission et, de propos d’ingénieurs forestiers crédibles qui
ont osé s’exprimer sur la tribune publique suite aux derniers événements-chocs en
foresterie (notamment l’escalade d’événements après L’Erreur boréale : articles
revendicateurs dans les journaux, débats télévisés, multiples consultations, …).
Outres les constats qui apparaissent dans les autres mémoires et, au risque de les
répéter, je ne cernerai que ceux qui m’apparaissent les plus probants. Je les considérerai
sous trois axes : Ce que j’ai lu, ce que j’ai vu et ce que j’ai entendu.
Ce que j’ai lu :
• Plus de 80 mémoires (déposés à cette Commission) présentant des
constats et des recommandations qui s’entrecoupent, et ce, peu importe la
région ;
• Le rapport du Vérificateur général dont le contenu est lourd de sens
(cette opération est en réalité une des seules véritablement crédibles,
semble-t-il) ;
• Les vrais maîtres des forêts québécoises où l’auteur souligne plusieurs
constats qui sont autant de thématiques sur lesquelles cette Commission
désire obtenir des recommandations ;
Les idées novatrices émises par un sylviculteur d’expérience (Léonard
Otis) dans Une forêt pour vivre ;
Ingenuity Gap de Thomas Homer-Dixon soulignant que nous sommes
entourés de systèmes de plus en plus complexes (la forêt et la foresterie
par exemple) et que le défi de l’imagination est de plus en plus grand.
Malheureusement, dans nos sociétés actuelles, il y a un déficit
d’imagination, mentionne-t-il ;
Etc.
Ce que j’ai vu :
• Quelques mauvaises prescriptions sylvicoles :
- Reboiser, en Estrie, des feuillus nobles en sous-bois en « flagant »
les arbres (on repère vite les arbres, les cerfs de Virginie aussi!) ;
- Planter des épinettes blanches et de Norvège en Estrie et en
Montérégie dans le domaine bioclimatique de l’érablière à tilleul ;
- Planter 5000 pins blancs dans une « swamp » dans la région de la
Mauricie ;
- Reboiser des pins blancs l’année suivante dans la même « swamp »
où l’année précédente 60 % des pins blancs n’ont pu survivre ;
Des sylviculteurs fiers de leur métier et des actions qu’ils entreprennent
chaque jour en forêt ;
Des ingénieurs forestiers faisant des pieds et des mains pour effectuer la
meilleure prescription sylvicole qui soit.
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